Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-20
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 septembre 1864 20 septembre 1864
Description : 1864/09/20 (Numéro 264). 1864/09/20 (Numéro 264).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
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49' ÂMÉE.--&V $64
ABONIt^HESS DES BÉPARTE1EHS. L™
TROIS MOISHïiïÏÏm
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BUREAUX K PARIS % rue dô Valois (Palais-Royal); nS 103
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MARDI 20 SEPTEMBRE 1864.
ABOMEMENS DE PARISï
SIX MOIS..TÎÏT.J.-»'.*
UN AN.........;...;
rocs les pats étbanqees , voir le tablean
publié les 5 et 20 de chaque mois.
1 mp. L, BONIFÀCE, i. des Bons-Enfans, 19.
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JOURNAL POLITIQUE, LtTTlRAIBl, ,'U^ïYE
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I Les articles déposéslne'jgont-.ga^jTendùs,' , , , • v u »J
tes À j&qnces sonÏ Éegu63 ohéz M. PANis
(place de l|i
TROIS M0IS,.f.....a 13 FR.
Sitl MOIS... ÏT.r.Z". V 26 FR.
i/N AN, 52 FR.
'"ON'RUMÉaÛ 20 CENTIMES,"
flLea abo'naemens datent des 1#* et l6
dejChaqne mois.
, rué Notfë-Dame-ûes-YIctoirës, Q! 40
Botttseji - - '/ ■ ■"-r.vi
MM. les abonnés nouveaux peuvent
faire retirer dans les bureaux du journal
les feuilles pontenant les parties de ; Uà.
ÎFOttET B3>E' BfWI&Y,' publiées avant
la dat§ de leur .abonnement, et se mettra
ainsi au courant de cette (Buvre si drama
tique Sans son ensemble et si attachante
dans ses détails.
PARIS,* 1.9 SEPTEMBRE
Nous avons reproduit hier intégrale
ment le programme adopté par le parti
démocrate aux Etats-Unis, dans sa grande
réunion préparatoire à l'élection prési
dentielle du mois de novembre prochain.
Ce manifeste a surtout le caractère d'un
acte d'accusation contre la politique sur
vie par le gouvernement actuel tant à l'in
térieur que *vis-à-vis des Etats qui ônt
pris le parti de la sécession. La coHf
vention tenue à Chicago a formellement
condamné là guerre comme moyen dé
rétablir l'Union ; elle a flétri les abus de
la dictature militaire qui s'êst appesanti^
jusque sur lés Elatè non rebelles. Mie
a solennellement déclaré contraires âû
but même qUe se proposait M. Lincoln,
les mesurés arbitraires et inconstitutionr
nelles auxquelles on a eu recours à Was
hington et que le programme /démocrati
que a pris soin d'énumérer. Elle a stigma
tisé u la honteuse indifférence » de l'ad 4 -
ministration fédérale envers les prison
niers de guërre. Enfin, dans des résolutions
additionnelles, elle a enjoint d'avance à
son candidat, le général Mac-Clellan,
d'inaugurer son pouvoir, en cas d'élection,
par l'élargissement des citoyens illéga
lement détenus par ordre du gouverne
ment actuel. « Les prisons de Louis ville,
ajoutent lés Tepfésfentans du parti dé
mocrate, regorgent de^captifs et de capti
ves qu'on laisse presqufc mourir de faim
dans d'affreuses cellules (nous atténuons
l'épithète qui est beaucoup .plus énergi
que dans le texte américain), et il est ex
pressément défendu aux journaux d'en
parler. » *
La pensée des meneurs du parti se dé
gage aisément du document que nous
avons cilé. « Démocrates de la guerre» et
« démocrates de la paix» se sont entendus -
pour rédiger une plateforme sur laquelle
puissent se rencontrer tous ceux qui ont
principalement à cœur le maintien des li
bertés publiques. Beaucoup de citoyens,
en effet, qui ne peuvent se résoudre en-
coreA abandonner tout espoir de reconsti
tuer l'Union, n'hésitent pas à blâmer les
actes qui, en violant la Constitution ,
éloignent de plus en plus les Etats-Unis
de ce régime de liberté , dont ils ont
toujours été si fiers et qu'ils regardent
comme leuj * e Pl us précieux. Ce
qu'au fond iis redoutent plus que la sépa-
- c'est la prolongation indéfi-
« ou d'autres moyens pacifiques» déna
turé à amensr le rétablissement de la paix.
Ici encore,4! est vrai, le programme ajou
te : ^établissement de; la f paix « sur
faèeè&*tà'^mânnrîtèééTalei » Mais' il'
se tait sur. la ligne de conduite que
le parti démocrate. adopterait dans le
cas non prévu où la convention des
Etats, si elle était acceptée par le Sud,
aboutiraità un autre" résultat que la re
construction de l'Union fédérale. Ce si
lence nous paraît significatif et de bon au
gure. Car, comment admettre que l'ar
mistice ayant été réglé et conclu et les
négociations ouvertes, le Nord préférât se
plonger de nouveau dans les sanglans et
inutiles sacrifices de la guerre, plutôt que
de consentir à une séparation, pénible
sans doute, mais après tout moins compro
mettante pour ses institutions que la re
prise des hostilités?
. En même temps que nous signalons les
chances du rétablissement de la paix que
peut offrir le programme de Chicago
n'oublions pas que M. Lincoln possède
sur sbé concurrent l'immense avantage
què donne le pouvoir dans un pays où
l'avènement d'un nouveau parti entraîne
un changement complet du personnel de 4 -
puis le premier jusqu'au deriy.er échelon
de la hiérarchie administrative; Un autre
avantagé encore appartenant à Rf. Lincétf»,
c'est la netteté de son programme qui ne
comporte aucun commentaire : l'Union
par la force, et la guerre à outrance jus
qu'à l'entier accomplissement de cet objet.
Enfin, les succès qu'ont remportés récem
ment et que pourraient Temporter les ar
mes fédérales avant l'hehré au scrutin,
ajouteraient encore aux chances du prési
dent actuel. Une faut doncpoint se hâter
de prédire quel sera le résultat de ce voté,
d'où dépendent peut-être les destinées do
Iaplusgrande partiede l'Amérique duNord.
H.-M arte Martin.
ration même,
nie d'habitudes gouvernementales qui,
une fois prises, mèneraient le pays peu
à peu à un renversement de ses institu
tions primitives et à une véritable révolu
tion. Voilà le point de contact entré les
démocrates de toutes les nuances; voilà
'aussi le lien par lequel le manifeste de
Chicago n'a pas manqué de les unir,
La fidélité à l'Union fédérale sous l'em
pire de là Constitution, figure toutefois en
première ligne dans le programme démo-
cratique.S'il faut prendre cetarticleaupied
de la lettre, la politique des démocrates,
quel que soit d'ailleurs leur respect pour
la Constitution; ne différerait pas beau
coup, ainsi que nous l'avons déjà dit, de
la politique de Kî. : Lincoln. Mais eettè
clause paraîtavoireu tout le caractère d'un
compromis entre les deux «sotièns dû par
ti. Le point important du programme est,
en effet, celui qui déclare que la'justice,
l'humanité, la liberté et le salut public
■exigent qu'il soit fait des efforts .im médiats
pour la cessation- des hostilités en vue
d'une suprême convention de tous les Etats
Feuilleton du Constitutionnel, 20 s^pt.
LA FORÊT BE B0NDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
tteuxième; partie.
XVI.
LA BOITE? AlTîK LETTRES, ■ ■
L'arrestation de Philippe s'était faite
sans esclandre] et sans, bruit.. Au moment
oii.il sortait de chez son prétendu père
pour se rendre au Palais, à la plantation
du Maij un exempt qui l'attendait dans la
rue lui avait exhibé son ordré, l'avait fait
monter dans une voiture embusquée quel
ques pas plus loin, avec deux gardes de la
prévôté, et sans.qu'il. lui fûtdonné aucu
ne.explication, il avait été conduit à l'hô-
tCl ' de Condé. ......'
i Lors do\? c Q u 'ivre de dùuïeur et les traits
décomposés, il enîi'a daos le cabinet où
travaillait.Galoppei,, .
— Qu'as-tu donc, garçon? lui demanda
le procureur qui le croyait revenant de la
cérémonie du Palais.
— Je sais tout, rêp'oiïdlt Pïiïlippe;
— Mais quoi tout?
nies. Il annonce aux Chambres qu'elles auront
à délibérer sur un projet de douanes pour les
Indes-Néerlandaises, sur l'amortissement de la
dette, sur diverses propositions financières et .
sur l'abolition des.accises.locales, .** •••-• ;
Copenhague, 19 septembre.
La revue française du Berlingske Tid'ende. dé
clare que l'accusation dirigée contre le Dane*-
mark de vouloir traîner les négociations e^i
longueur est dépourvue de fondement. Le cà.-
binet de Copenhague, dit la feuille danoise^
n'est pas assez insensé pour continuer à compu
ter sur des secours qui lui ont fait défaut pré
cédemment. Les évaluations financières et ,là
question du partage des valeurs actives, qufesj-
tion soulevée à l'improviste et que devaient
exclure les préliminaires de paix, sont des dif*- '
Acuités qui ne s'arrangent pas dans ùn jour.
(Havas-Bullier).
m a
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir :
, Londres 19 septembre, S h. 1/2 soir;
Il a'été déposé aujourd'hui à la Banque
d'Angleterre 45,000 liv. sterî. ; dans cette som
me figuraient 32,000 pièces d'or français.
L'interrogatoire préliminaire de Miiller a
commencé aujourd'hui; le prince.Humbert y
assistait* il a été ajourné à lundi,
i • Un grand incendie a eu - lieu à Gresham-
) Street, dans la Cité, ...
' Le blé anglais a baissé de 1 à 2 shillings, le
blé étranger de i shilling, l'orge de 1 à 2 shil
lings et l'a farina américaine de 6 pences.
Berlin, 19 septembre.
L'empereur de Russie, et son fils aîné le
grand-duc héritier n'arriveront à Potsdaiïi
que dans la .matinée du 22 septembre..
. Lia .commission militaire ir^riçalsô est atteto;-,
due demain à Potsdâm. ■ -
Belgrade, 19 septembre.
-, La Skuptchina a été close hier par un dis-
-eoufs du prince qui a été accueilli par de vi
ves acclamations.
Turin, 19 septembre.
Les journaux de Turin traitent la question
de savoir si la capitale doit être transportée de
Turin à Florence^
L'Opmione constate que si cet acte était né
cessaire pour avancer la solution de la ques
tion romainele gouvernement italien ne
pourrait pas prendre la responsabilité d'un
refus. (Havas-Bullier.)
Voici quelques renseignemens sommai
res sur lès ministres qui composent le
nouveau cabinet espagnol :
Le maréchal Narvaez, duc de Valence,
est président du conseil, sans portefeuille".
Son passé est connu et nous n'avons pas
besoin de rappeler les services qu'il a ren
dus à son pays.
M. Alexandre Llorente, premier secré
taire d'Etat, c'est-à-dire ministre des af
faires étrangères, est sénateur du royau
me. Il a été déjà ministre des finances. Il
a beaucoup voyagé et s'est l'orf. occupé
d'études historiques. Il est entouré de
l'estime générale.
Le ministre - de la guerre^. M. Ist général
Fernandez de Cordova, est sénateur et.an
cien ministre. ,
Mi Gonzalez Bravo, ministre de l'inté-
rieur* est député aux cortès ; c'est un des
plus brillans orateurs espagnols ; il a été
président du conseil des ministres. Il avait
été nommé récemment, par le dernier mi
nistère, ambassadeur à Rome.
M. Arrazola, ministre de grâce et de
justice, est sénateur'; il présidait le tribu
nal suprême de justice. Il était premier
secrétaire d'Etat au moment de la forma
tion du ministère Mon, et a été président
du conseil.
Le ministre .des finances, M. Barzanalla-
na, est député. Il a été collègue du maré
chal Narva u z, comme ministre des finan
ces, en 1856.
Le ministre des travaux publics (Fo
menta), M. Alcala Galiano, sénateur, a fait
partie d'un précédent ministère en 1836.
IL a été ministre à Turin et à Lisbonne.
C'est un très brillant et très spirituel ora
teur.
Le ministre de la marine, M. Armero y,
Penârandaj capitaine général de la flotte
(amiral), a formé autrefois un ministère
avec M,. Mon.
Le ministre d'ultramar (des colonies),
M. geijas Lozano, est sénateur^
C. PlJBL.
TELEGRAPHIE PRIVEE.
La Haye, 19 septembre.
La session des Chambres vient d'être ouver
te. Le discours-royal dit que la situation est
prospère dans la mère-patrie et dans les çclp-
~ Que vous n'êtes pas ïiion père et de
qui je suis le fils.
— Quel diable de cancan as-tu recueilli
là? demanda Galoppe d'un ton d'incré-
dulilç. •
— Mes informations, Monsieur, sont sé
rieuses. Instruit par cette femme chez'la
quelle vous me meniez hier, M. de Charo-
Jais,ilyaun nioment, me crachait à la
facô ,ma naissance; dix personnes de la
première qualité étaient présentes : je suis
à l'heur g . qu'il est la fable de Paris.
— Comment! fit Galoppe avec déses
poir, un secret si laborieusement écono
misé pendant vingt et un ans, cette sotte
va le confier à un pareil homme! Après
cela, voilà ce que c'est que de n'avoir pas
voulu m'écouter; elle aura craint de la
part de ce fou furieux quelque atroce ven
geance, et se sera figuré que, par uno con
fiance généreuse, elle îa'conjurerait.
— Aussi, dit Philippe d'un accent iro
nique, vous me voyez vivant .et libre j je
n'ai payé que de mon honneur.
— Ton honneur, ton honneur, tu n'en
as pas moins ta yaleur personnelle, .et du
côté paternel tu te rattrapes bien.
En effet, dit amèrement le jeune
homme, fils de Jolibois l'agent de police,
qui ne serait fier et,heureux?
— Mais ce n'est pas vrai'; 'tu n'es pas le
fils de Jolibois. Ta mère est accouchée à
son insu, en se cachant do lui-; c'est pour
.éviter que tu ne tombasses sous l'empire
dé notre'fameux axiome : '/#' fatèr est quem
COURS DE LA BOURSE.
COUBS DE CLOTOBB le 17 le 19 HAUSSE. BAISSE
65.15 63 .90 » 15 » »
65.90 66.05 » 15 # »
92.40 92.40 » » »' »
92.70 » . » 8 n s s
3Q/0 au Cùmpt.
—Fin du mois.
4 4/2 au comct.
—Fia du mols^
. On nous écrit de Munich, le 16 sep
tembre :
Depuis quelque temps-la presse pério
dique en Allemagne et le mouvement de
l'opinion publique ont éprouvé un temps
d'arrêt et de suspension." Les questions
auxquelles on' s'intérpsse plus générale
ment sont pour ainsi dire à l'état flottant
«t attendent-leur solution. Ces .questions—,
sont : 1° Jes rapports_qui se. sont, établis
entré les deux grandes puissances alle
mandes, l'Autriche et la Prusse; <2° l'issue
de l'affaire du Sleswig-Holstein ; 3° les
moyens proposés pour une réforme du
pacte fédéral ; 4° les rapports de l'Allema
gne avec la France.
En ce qui concerné cette dernière ques
tion, il y a dans la plupart des journaux
allemands aussi bien que dans les déclara
tions orales de personnages politiques im-
portans, l'expression dé la satisfaction et
de la reconnaissance pour le rôle impartial
que le gouvernement français a joué dans
l'affaire, du Sleswig-Holstein, et pour le
respect qu'il a montré envers le droit et
l'opinion publique.
Les Feuilles historiques et politiques de Mu
nich et le Journal de Mayence saluent avec
lè plus grand enthousiasme la bonne in
telligence qui s'est établie entre l'Autri
che et la Prusse, parce qu'elles y voient
un obstacle aux progrès du libéralisme en
■ Allemagne, tant sous- la forme de la dé
mocratie que sous la forme de l'Union na
tionale dans les petits Etats. Et, non seule
ment ils voient, dans ce rapprochement
le meilleur moyen de lutter pon|re les ten
tatives de désordre -intérieur, mais ils y
voient, en outré (et en cela ils sont ap
puyés par la Ga^efte universelle), la plus
forte garantie, contre: les dangers du de
hors et notamment eontre celui d'une*
nouvelle confédération du>Rhin,-
D'un autre côté, il ne manque pas dë
voix dans la presse périodique, qui cher
chent à mettre les esprits en garde contre
le rapprochement des deux grandes puis
sances. Ce groupe d'alarmistes se compose
de plusieurs catégories". Dans la-première
nuptice demonstrant, que nous t'avons créé
une autre possession d'état en te faisant
passer une partie de ta jeunesse à l'é
tranger,
— Alors qui donc est mon père ? de
manda Philippe avec curiosité.
— Tu as la tête trop vive pour que l'on
té confie un secret de cette importance. -Il
n'était paé même' dans notre plan de t'en
mettre d'emblée en possession; nous vou
lions seulement t'y préparer hier, et c'était
la but de. cette malheureuse visite à Mônt-
fermeil, sur laquelle tu m'as tant interro
ge-en revenant et que maintenant tu t'ex
pliques; mais, crois-moi, tout n'est pas
perdu ; ta mère n'est pas une méchante
femme : elle est dèconsidcréo, j'en con
viens...
— Déconsidérée! répéta Philippe avec
amertume.
— Mais ne sois donc pas intolérant
Gomme celia, poursuivit le procureur;
sait-on comment une pauvre créature peut
être conduite où elle est tombée ? Hier en
core, "dans ceitë apparence de mauvaise
action où tu l'as prise, ne fut-elle pas vio-
.ljentée par le Charolais ? Après tout, son
amour pour toi va jusqu'à l'héroïsme.
' Ne lisant sur le visage du jeune homme
qu'un® morne incrédulité :
— Que diable, reprit Qaloppe ? les sacri
fices qu'elle a faits, les soins qu'elle s'est
'donnés pour ton éducation sont immen
ses, il y a trois ans, rien que pour t'entre-
voir un moment, elle a fait un voyage cin
figurent les Jouriiaux autrichiens (jurerai
gnent qye l'Autriche ,np soit- dtl^e 'dé s'a|
confîançé envers îa Prfi^è .et que cette
•Tanière n 'en abusa pûur mûr)r.plu£.sôre-
irient les plans de sa politique ambitieuse.
Cette méfiance perceteurtout dans certains
articles de la. Presse, parmi lesquels je me
contenterai de citer ceux du 3, du 4 et du
5 septembre,. *
D'un autre côté encore (je parlé ici de la
seconde catégorie), il ne manque pas de
voix qui s'élévént' en Prusse contre cèttè
bonne ententé àvèc l'Autriche. ï)a£ts son
•numéro du 28 août> là Gazette du -peuple dë
Berlin, l'une des plus populaires de t#ute
l'Allemagne disait à ses lecteurs :
« Après la conclusion de la paix âvec
» le Danemark, l'Autriche resserrera ses
» liens avec les autres Etats de la Confé-
» dération germanique et fera payer cher
» à la Prusse les concessions qu'elle aura
» faites pour le Sleswig-Holstein. Cette
» province aurait dû être conquise, non
» pas avec 16 secours de l'Autriche, mais
» avec celui du reste de l'Allemagne. »
Enfin, il y a une troisième catégorie qui
envisage cette union avec défiance et défa
veur. Elle se compose de ceux qui veulent
le maintien des Etats moyens et la réali
sation de l'idée de la triade. On craintavec .
raison que ce rapprochement entre l'Âut-
triche et la Prusse ne dégénère en un dua
lisme exclusif de, ces deux grandes puis
sances. Cafte crainte est d ? autant plus fon
dée, que même les adversaires constitu
tionnels du ministre Bismarck, ainsi que le
parti de l 'Unionnationale dans toiit lé reste
de l'Allemagne, malgré leurs divergences
radicales sur les grandes questions, ap
plaudissent aux efforts de ce ministre pour
la réalisation de l'hégémonie prussienne.
Ce point de vue se trouve développé d'une
manière remarquable dans un article du
Journal de Francfort, du 24 août, intitulé :
Réflexions d'un ami (te la patrie. L'auteur
explique les motifs pour lesquels il faut
s'attacher à la Prusse, même réactionnai
re, parce que c'est le seul moyen de main
tenir l'union douanière et de réaliser par
l'hégémonie prussienne l'unité politique
de l'Allemagne. . .
Pour ce qui concerne l'affaire du Sles
wig-Holstein, l'opinion publique semble
se pr«nsncer de plus en plus en faveur du
duc d'Augustenbourg. On attend avec une
impatiente curiosité la manière dont se dé
termineront les rapports du Sleswig-Hols
tein avec la Prusse; d'autant plus qu'on
croit voir, dans les actes de cetter puissan
ce, unç tendance à,soumettre les> duchés.à
une espèce de suzeraineté. Dans les der
niers temps, une opinion s'est produite
dans un journal de Berlin, à laquelle on
n'a pas fait assez d'attention. La Gazette du
Peuple du t septembre disait dans un arti
cle de fond qui avait pour titre ; Combi-
natson nouvelle : « Plusiettfs soutiennent que la
Prusse retardera le plus possible la-oonelunibn
de la paix avec le Danemark dans l'espoir que
é^es embarras surgiront à l'Autriche en Italie ét
qu'elle ser« contrainte de laisser ta Prusse libre
dans son action, n •
- La feuille prussienne blâme cette politi
que, non point parce qu'elle serait déloya
le envers un allié, mais parce qu'elle serait
imprudente et sans but. Car, dans un cas
pareil, l'AUtrlcho, qui çst déjà plus popu
laire que' la Prusse dans le reste de l'Alle-
.magne, obtiendrait certainement l'appui
•des autres Etats- > . > >. ■
Je viens maintenant au projet de réfor*
me fédérale dont.il a été tant question de
puis la tentative de l'année dernière. Le
bruit s'est répandu, de la presse dans le
public, que l'Autriche et la Prusse doivent
s'entendre pauE présenter en commun un
projet de réforme à la Diète. Ce bruit, dé>-
jà- très invraisemblable dès le premier
jour, est aujourd'hui universellement re
connu comme dépourvu de fondement, La
réforme fédérale est devenue une sorte
d'idée fi^e en Allemagne. Dans là presse
périodique on aurait peine à trouver une
voix qui osât se prononcer eontte cette
idée comme superflue ou comme chimé
rique. Toute déclaration ou même toute
insinuation dans ce sens sera' regardée
comme anti-patriotique et antiTgermanf-
que. Mais dans les entretiens politiques, il
n'est. pas rare . d'entendre, des hommes
libres de tout esprit de parti exprimer
.sur cette,question.d'autres idées.
Cette réforme, disent-ils, a été tentée
par les mandataires du peuple dans l'as
semblée de Francfort en i849 , par lès
princes dans l'assemblée des princes à
Dresde , et par l'union prussienne en
1850; puis, enfin, par l'empereur Fran-
Angleterre, et afin*que tu n'eusses pas à
rougir d'elle", sais-tu ce qu'elle méditait?
Elle renonçait courageusement -à 'être ta
mère. Hier, sans cet affreux cohtre-teraps,
on t'annonçait que celle qui t'avait donné
le jour'était»morte én.te>mettant au mon-
de«. : ' ' -
— C'est moi qui aurais dû mourir, dit
le sombre jeune homme.
— Eh non! Prends pour vrai Ce que
nous t'aurions conté : que ta mère est
morte il y a vingt ans passés, et que, seu -
lement dépositaire du secret de ta nais
sance et chargée avec moi de ton éduca
tion et de ton avenir, la pauvre femme te
demande seulement une petite place dans
tes affections. Veux-tu que je té dise plus ?
Même sous la forme d'une simple amie
elle prétendait à se relever de sa déchéan
ce ; le voyage' dont j'arrive n'avait pas
d'autre but" que l'achat d'une terre où
elle se fût confinée en en prenante nom,
jusqu'au jour où; veuve de Jolibois'qui
boit et a eu déjà une attaque de -paraly
sie, elle pourra se débarbouiller tout à
fait, par un mariage sortable dont les fers
déjà sontau'fèu, - ■■■ .
Toutes ces explications semblaient avoir
un cqté consolant, mais un vent de mal
heur s'était levé sur la vie du douloureux'
jeune homme et-par un raffinement' de
cruauté, voilà que, sous la forme d'une
heureuse occurrence, son étoile lui envoie
le cburonnement de sa misère.
Entre un domestique en livrée ;
-—; 1"
ces tenta-1
peut con -i
çois-îoseph en 1^63. Toutës*
tives ont échoué ; d'où on
dura qu'une réforme du KuncL : est. ïn-
-exécuUu>lè*f du' môra&*îiaï- 4esi mayans t
pacifiques. Il faut donc se contenter du
lîeti fédéral actuel et le regarder comme la;
seule forme possible, la seule qui soit!
adaptée aux besoins et à la tournure des ;
esprits. La situation de l'Allemagne, sous
l'empire de ce pacte, n'est pas,à tout pren
dre, tellement désespérée, ' çu'on doive
risquer une guerre universelle ou une ca
tastrophe quelconque, pour s'en délivrer-.
Il est vrai que la nation allemande
■se trouve ainsi privée de la satisfaction
de jouer un rôle prédominant sur le grand.
théâtre de. lâ,politique • européenne. Mais '
'si on avait a 'repousser un'e agression du ;
dehors, l'Allemagne est constituée de ma-
nière'à pouvoir repousser un ennemi exr-
térieur bien mieux que dans les périodes
précédentes de son histoire. Quant à ce
qui est de sa situation intérieure, tant par
Tapportà la distribution des biens maté- :
riels que par rapport à la culture morale
et intellectuàlle, elle a la prétention de' ne !
le céder à aucuns nation dé l'Europe. On
peut même affirmer qu'avec l,a constitu
tion fédérale actuelle^ la Diète pourrait !
preiiïlre l'initiàtive pour l'introduction de |
toutes les réformés utiles^ si la politique |
de la Prusse ne mettait pas tant de per
sistance à s'y opposer et si tous les gouvér- i
nemens allemands' se réunissaient pour I
amener }'a Prusse à la raison et à uit sys
tème de conduite vraiment fédératifi
A. ces considérations on peut ajouter
une dernière remarque. Une réforme fé
dérale qui aurait pour résultat le dua
lisme exclusif de l'Autriche et delà Prusse,
serait en opposition avec le sentiment na
tional , malgré le peu de vivacité avec le
quel ce sentiment se produit, tant les
souvenirs historiques de l'Allemagne se
rattachent à cette idée que les races alîe-:
^mandes proprement dites dont se compo
sent les populations des Etats moyens > les
Saxons., les Franconiens , les Souabes
ont toujours joué le principal rôle dans
l'histoire nationale. A l'exception de la
Westphalie et des provinces rhénanes,
là' Prusse n'a guère eu quiT ,des sujets
slaves, qui ne se sont approprié que len
tement et à une époque cemparativement
récente là culture germanique. L'Autriche
elle-même, malgré la popularité que lui
donne dans un grand parti de l'Allemagne
sa dynastie de Hapsboixrg et tout en ayant
dans lés provinces alleinantles une popu
lation d« la marner origine, a cependant
sous sa domination un plus grand nombre
de sujets étrangers à" cette race. Avec l'é
nergique sentiment national des . races
allemandes- proprement dites dans les
Etats moyens, il ne serait pas si' facile de
supprimer en quelque sorte leur exis
tence, politique^ sans, parler-, de tou^ lôs
obstacles que les Etats, européens pouy-
raiént y opposer. ÇJe point de vue ett aussi
celui r]ç la presse' libérale démocratique,
gui protesté vigoureusement contre le dua
lisme et en génér al contre toute absorption
de l'Allemagne' pàr-ane des deux grandes
puissances, comme onjpeut le voir dançla
Noupelle Gazette de Francfort du aussi dans la Feuille dM Peuple de Berlin du
24 du mênie mois.
Pour extrait : l. BaNiFACE. .
plot est uû jeûna homme appartenant
classe des métis portugais , employé. ;eo
copiste au'greffe de la haute-couï afe ,fust:
Il .pAraît qu'jU. avait,trouvé le inoyen d'entrai>
Inêr' quelques' soldats dè la garnison ? "mais,
ayant été dénoncé * il fut arrêté par la policé^
ainsi que plusieurs de ses complices, et ils se
trouvent en ce moment sous la main de la.
justice.
» Un navire oldenbourgeois, l'Âustralia, qui
a fait côte sur l'une des îles Hagean, groupe si
tué à l'est de Madura, a été pillé en partie par
les naturels de 111e, malgré les courageux ef
forts de son équipage pour le défendre. Le ba
teau à vapeur Terstelling, ayant à bord un dé
tachement de soldats, a été expédié de Soura-
baya pour porter secours aux naufragés et pror
téger ce qui reste encore du navire et du char»;
çement. r
» Un nouvel essai de concours et d'exposi
tion de bestiaux vient d'être tenté à Batâvia,
sous les auspices de la société d'industrie et
d'agriculture, sans beaucoup de succès. Ce-
.pendantj quoique le : bétail qui y figurait eût
difficilement pu être admis à une exposition
européenne, on a remarqué un léger progrès
comparativement aux résultats obtenus l'an
née dernière. Quelques prix, dont les plus éle
vés ne dépassaient pas cent florins, ont éti
distribués. »
On écrit de Lisbonne, le 13 septembre :
«,Avant-hier ont eu lieu en Portugal les élec»
tions' pour la Chambre des députés. Les résul
tats connus- jusqu'ici donnent au gouverne
ment ti'ne imposante majo'pité. Tous les minis-
treg qui ne siègent pas à la Chambre des pairs
ont été élus et quelques-uns d'entre eux dans
plusieurs districts. A Lisbonne les candidats
ministériels l'ont emporté dans; six.- collèges
sur sept, et pour lé septième il y : ge. Les candidats de l'opposition ont recueilli
"dans les provinces un nombre de voix plus
considérable que dans la capitale, sans cepen
dant compromettre le résultat général, qui est
décidément très favorable au cabinet actuel..
» La lutte a d'ailleurs été beaucoup moins
vive cette année qu'aux élections de 1861, et
U ne paraît pas que sur aucun point du royau
me 11 y ait eu des désordres à déplorer.
a Le journal officiel a publié ces jours-ci uû
décret ordonnant que les naviçes étrangers
destinés à des ports également étrangers et dont
les papiers sanitaires ne porteraient pas d'in
dication fâcheuse j seraient .désormais admis
en libre pratique dans les porta du royaume
sans le visa des. consuls portugais, lorsqu'ils
seront en relâché forcée et sauf le cas de pro
venance suspecte. » - ,
. On écrit de Batavia, la 27 juillet : ■
« L'état sanitaire de Java et dés villes du lit
toral, qui,, dans.les premiers jours du mois,
présentait l'aspect, le plus, affligeant, parait
s'améliorer : la mortalité diminue, et, quoiquo
l'on compte encore un grand nombre dé ma
lades,: on. a lieu d'esp^er que. le . choléra a at
teint sa période décroissante. C'est surtout à
Samarang et à Sourabaya que le fléau a exer
cé le plus de ravages'; dans la première dtr ces
deux villes, sur 3,331 malades attaqués, du-27
mai au 18 de ce mois, 1,529 ont succombé,
parmi lesquels' on cOrrçpte 111 -Européens ; à
Sourabaya Je nombre des personnes 1 atteintes a
été un peu meindrej mais la proportion;des
cas mortels .est encore plus forte ; toutefois on
y compte moins de décès parmi les blancs. * •
»■ Au sombre des victimes de cette crualle
épidémie, on compte Mme Prins, femme d-u
vice-président du conseil des Indes. Elle a
payé de sa vie son' dévouement maternel,
étant allée, plus fort du danser, au se
cours d'une de ses filles qui se trouvait ma-
-la <îaà : Samitrangv-*
» A Batavia, quelques cas, de jour en jour
moins fréquens, sont encore signalés, mais Ils
sont rarement mortels,
» On a été su,f' le point de voir l'ordre et la
tranquillité, dont Iîatavia n'a'cessé de jouir
•depuis de longues années, troublés par une
tentative insensée de 1 révolte. Le chef du com -
— De la part de Mlle Chausseraie, dit-il,
en remettant une lettre 'à Gâloppe. -
Celui-ci, la lett?e lue, dit au domes
tique ; -
— J'aurai ' l'honneur do voir votre maî
tresse dans la soirée ; plus tôtj-ne me se
rait pas possible/ - - .„ -s
■ Le domestique sorti avec cdtte réponsff :
- -iTiens! lis, d'it-lé prëcui'eur à Philippe
en lui passant la lettre.' Elle, était ainsi
.conçue :
« Je vous ai attendu tout 1 hier, Mon-
« sieur; pendant que je ne voué vois pas,
•>! les r choses marbhent. Un accident est ar-
» rivé à M. de Lambilly. Sa voiture a ver-
» sé à la porte de Dreux, Thérèse es! saine
» et sauve, mais son'père s'est fracturé la
» jambe, le voilà arrêté à- Quatorze lienés
» de Paris, dèi le début de son voyage. II
,a m'écrit que ce malheur lui, a donné à
n penser ; il a couru danger de mort, et
» alors que serait devenue sa fille?' Vous
» voyez que cette réflexion va loin dans le ,
» sens de la conversation qui,l'autre jour,
» s'est tenu« entre nous. Venez donc l'a-
- r iv ehéver, car il faut que j ! aie-que! »■ se à répondre à ce'pauvre blessé* gai 1
» , s'irapatiéïïie , sui* son lit de douleur, et
» peut-être même que j'aille en personne
» lui. porter parole;
» Recevez;, etc,iu
w Eh bien! ta vois, dit Gabppe quand
Philippe eut lu.
— Je vois; dit Philippe, que la fatalité
me poursuit et qu'elle se plaît" à me mon-
V .AUTRICHE.
VTEkufE, le 15 septembre. Le bruit répanr
dù'snr là prochaine cqïrtbcation de la Diète
•hongre: se est démenti'par le -Boisc/ta/far; se
lon co journalj^ii.n'est question, en ce mo
ment, què de réorganiser, l'administration jur
diciaire. Le 14 dé ce mois 1 , le comte Andrassy,,
jucjsj? eum'œ, est parti pour se rendre dans sas
ses terres ;.an croit qu'à son retour, il donnera
âa démission.
' Là Diète de Dalmatie est convoquée pour le
28 de'ce mois. '
La Saxe est, dit-on, invitée' à prendre part à
une conférence ayant pour objet le règlement
de la. question concernant la . garnison de
R.çndsboui'g; ~
ôPar.suito'd'unereoruèesôehce du brigandage
dans les comitats'de Zkïa, Somsgv, Baranya
et Yeaprim (HoHgrie)^ les tribunaux-militaires
vont y remplacer les tribunaux civils. a;
On s'entretient ici! d'une singulière conspl-
ratioii récemment découverte-et dont les sm-
teur'sont été traduits devant le tribuna.Vde'la
province. Le chef de ce complot est âçi de qua
torze; ans et fils d'un libraire de Pr^ue. et c'est
contré l.a vie même de. rempe^dUr qu il avait
h Cherûiié; à ourdir dans le lycée auquel il apr
partenaît, une trame qui témoigne d'une
perversité-précoce; • a -,-eet effet , 6e jeune
hopime, ou mJ.onx cet. enfant, avait orga
nisé'deux Confréries composées d J écp}ifcrs
polonais èt "hongrois, imberbes comme ,J-luï.
Ui:»Btlr j(faisait 1 prêter ^ serment et leur 'dis
tribuait des médailles siir lesquelles on li
sait : Vengeance sur fempereur ! Chacun^ des
membres avait reÇuùn'stfrndiiiempruntéàquel-
"que tragédie, et déjà ces- affiliés' s'exerçaient-
au maniement des armes ; mais le chef des
.conspirateurs ayant pèrdu le carnet auquel
il avait confié tous les détails de la conjura
tion, ce carnet fut remis à la police qui s'em
para de notre Brutus en herbe; Le r 'tribunal
l'a condamné à cinq ans de réclusion, en: ie
recommànd'ant, fdutdfois, à l'indulgence des
juges de la seconde instance. De sùn côté, le
père de ce jeune fou a cru devoir invoquer,
en sa faveur, la clémence de l'empereur, on
croit généralement .çuie^lLâtapereur- accueil-
lera avét-bonté cette requête-en grâce ; mais
on pense en même temp& gô-un c'omité sera
établi.avec mission, de t surveiTlèf les écoles bo
hémiennes et les inenéës des àyitateurs tchè
ques, qui ne rougissent pas de corrompre ëi
d'envenimer les cœurs de la jeunesse en l'as-
sociaat à leurs passions politiques.
(Mavas.)
trer le Tionheur eù j'aurais pu prétendre
•lorsqu'il n'est plus Qjj'un cadavre.
— Mais non } ,mon chery c'est fort mal
•prendre ^.choses ;• tu n'en regardes 7 qu'un
côté., à . ta médaille^ je te le' répète* il -y -a
ïëirevers paternel, ' par lequel tout peut
être sauvé. -Seulement; c'est"une négocia
tion difficile; maiâ Mlle Chausseraie, qtfafld.
je me serai entendu avec ta- mère, peut,
précisément nous y aider beaucoup; ainsi,
reprends courage; de ce pas, je vais enta
mer cette diplomatie,
Galoppe était un maladroit, ne connais
sant rien aux inouvemens du cœur hu
main. Des douleurs- comme celle qu'il
avait à consoler ne se traitent pas avec ces
airs tant-mieux-et de ne douter de rien,
qu'il affectait. Un homme tout à coup
•tornbé £u dernier degré du malheur,!, ne
croit pas facilement qu'un autre tour dfe
roue va changer sa fortune ; l 'optimiSBaie
l'agace au lieu de 'o eonsoler; il y voit ou
une grande" tiédeur de sympathie ou un
aperçu faux o' u étroit qui n'a pour lui au-
cune aôtftrité.
Philippe laissa donc aller son ex-pére
sans rien ospérer de ses démar-ck-os-j et plus
quo jamais, après son-départ, il se ploù-
gea dans l'abîme-de sas pensées. Thérèse
de Lambilly, comme on peut bien-le croi
re, venait de s'y emparer d'une large place
et il se dxscU qu'elle et son pèio, par im
possible, voulant bien l'accepter avec son
ignominie, jamais lui, i! ne consentiraitè.
l'étendïe jusque sur^ceile t^u'il aimait, li
49' ÂMÉE.--&V $64
ABONIt^HESS DES BÉPARTE1EHS. L™
TROIS MOISHïiïÏÏm
" '"XI1 «-'Lv '
BUREAUX K PARIS % rue dô Valois (Palais-Royal); nS 103
i-> t \ ■■■■-- I ..»r« r» a 'v ' 1 - * I f T» r\ <•
>".» s
MARDI 20 SEPTEMBRE 1864.
ABOMEMENS DE PARISï
SIX MOIS..TÎÏT.J.-»'.*
UN AN.........;...;
rocs les pats étbanqees , voir le tablean
publié les 5 et 20 de chaque mois.
1 mp. L, BONIFÀCE, i. des Bons-Enfans, 19.
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JOURNAL POLITIQUE, LtTTlRAIBl, ,'U^ïYE
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[ » ; r , lniilettret au esmoit d'argent jNOft àpitf ' I
I Les articles déposéslne'jgont-.ga^jTendùs,' , , , • v u »J
tes À j&qnces sonÏ Éegu63 ohéz M. PANis
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Sitl MOIS... ÏT.r.Z". V 26 FR.
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flLea abo'naemens datent des 1#* et l6
dejChaqne mois.
, rué Notfë-Dame-ûes-YIctoirës, Q! 40
Botttseji - - '/ ■ ■"-r.vi
MM. les abonnés nouveaux peuvent
faire retirer dans les bureaux du journal
les feuilles pontenant les parties de ; Uà.
ÎFOttET B3>E' BfWI&Y,' publiées avant
la dat§ de leur .abonnement, et se mettra
ainsi au courant de cette (Buvre si drama
tique Sans son ensemble et si attachante
dans ses détails.
PARIS,* 1.9 SEPTEMBRE
Nous avons reproduit hier intégrale
ment le programme adopté par le parti
démocrate aux Etats-Unis, dans sa grande
réunion préparatoire à l'élection prési
dentielle du mois de novembre prochain.
Ce manifeste a surtout le caractère d'un
acte d'accusation contre la politique sur
vie par le gouvernement actuel tant à l'in
térieur que *vis-à-vis des Etats qui ônt
pris le parti de la sécession. La coHf
vention tenue à Chicago a formellement
condamné là guerre comme moyen dé
rétablir l'Union ; elle a flétri les abus de
la dictature militaire qui s'êst appesanti^
jusque sur lés Elatè non rebelles. Mie
a solennellement déclaré contraires âû
but même qUe se proposait M. Lincoln,
les mesurés arbitraires et inconstitutionr
nelles auxquelles on a eu recours à Was
hington et que le programme /démocrati
que a pris soin d'énumérer. Elle a stigma
tisé u la honteuse indifférence » de l'ad 4 -
ministration fédérale envers les prison
niers de guërre. Enfin, dans des résolutions
additionnelles, elle a enjoint d'avance à
son candidat, le général Mac-Clellan,
d'inaugurer son pouvoir, en cas d'élection,
par l'élargissement des citoyens illéga
lement détenus par ordre du gouverne
ment actuel. « Les prisons de Louis ville,
ajoutent lés Tepfésfentans du parti dé
mocrate, regorgent de^captifs et de capti
ves qu'on laisse presqufc mourir de faim
dans d'affreuses cellules (nous atténuons
l'épithète qui est beaucoup .plus énergi
que dans le texte américain), et il est ex
pressément défendu aux journaux d'en
parler. » *
La pensée des meneurs du parti se dé
gage aisément du document que nous
avons cilé. « Démocrates de la guerre» et
« démocrates de la paix» se sont entendus -
pour rédiger une plateforme sur laquelle
puissent se rencontrer tous ceux qui ont
principalement à cœur le maintien des li
bertés publiques. Beaucoup de citoyens,
en effet, qui ne peuvent se résoudre en-
coreA abandonner tout espoir de reconsti
tuer l'Union, n'hésitent pas à blâmer les
actes qui, en violant la Constitution ,
éloignent de plus en plus les Etats-Unis
de ce régime de liberté , dont ils ont
toujours été si fiers et qu'ils regardent
comme leuj * e Pl us précieux. Ce
qu'au fond iis redoutent plus que la sépa-
- c'est la prolongation indéfi-
« ou d'autres moyens pacifiques» déna
turé à amensr le rétablissement de la paix.
Ici encore,4! est vrai, le programme ajou
te : ^établissement de; la f paix « sur
faèeè&*tà'^mânnrîtèééTalei » Mais' il'
se tait sur. la ligne de conduite que
le parti démocrate. adopterait dans le
cas non prévu où la convention des
Etats, si elle était acceptée par le Sud,
aboutiraità un autre" résultat que la re
construction de l'Union fédérale. Ce si
lence nous paraît significatif et de bon au
gure. Car, comment admettre que l'ar
mistice ayant été réglé et conclu et les
négociations ouvertes, le Nord préférât se
plonger de nouveau dans les sanglans et
inutiles sacrifices de la guerre, plutôt que
de consentir à une séparation, pénible
sans doute, mais après tout moins compro
mettante pour ses institutions que la re
prise des hostilités?
. En même temps que nous signalons les
chances du rétablissement de la paix que
peut offrir le programme de Chicago
n'oublions pas que M. Lincoln possède
sur sbé concurrent l'immense avantage
què donne le pouvoir dans un pays où
l'avènement d'un nouveau parti entraîne
un changement complet du personnel de 4 -
puis le premier jusqu'au deriy.er échelon
de la hiérarchie administrative; Un autre
avantagé encore appartenant à Rf. Lincétf»,
c'est la netteté de son programme qui ne
comporte aucun commentaire : l'Union
par la force, et la guerre à outrance jus
qu'à l'entier accomplissement de cet objet.
Enfin, les succès qu'ont remportés récem
ment et que pourraient Temporter les ar
mes fédérales avant l'hehré au scrutin,
ajouteraient encore aux chances du prési
dent actuel. Une faut doncpoint se hâter
de prédire quel sera le résultat de ce voté,
d'où dépendent peut-être les destinées do
Iaplusgrande partiede l'Amérique duNord.
H.-M arte Martin.
ration même,
nie d'habitudes gouvernementales qui,
une fois prises, mèneraient le pays peu
à peu à un renversement de ses institu
tions primitives et à une véritable révolu
tion. Voilà le point de contact entré les
démocrates de toutes les nuances; voilà
'aussi le lien par lequel le manifeste de
Chicago n'a pas manqué de les unir,
La fidélité à l'Union fédérale sous l'em
pire de là Constitution, figure toutefois en
première ligne dans le programme démo-
cratique.S'il faut prendre cetarticleaupied
de la lettre, la politique des démocrates,
quel que soit d'ailleurs leur respect pour
la Constitution; ne différerait pas beau
coup, ainsi que nous l'avons déjà dit, de
la politique de Kî. : Lincoln. Mais eettè
clause paraîtavoireu tout le caractère d'un
compromis entre les deux «sotièns dû par
ti. Le point important du programme est,
en effet, celui qui déclare que la'justice,
l'humanité, la liberté et le salut public
■exigent qu'il soit fait des efforts .im médiats
pour la cessation- des hostilités en vue
d'une suprême convention de tous les Etats
Feuilleton du Constitutionnel, 20 s^pt.
LA FORÊT BE B0NDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
tteuxième; partie.
XVI.
LA BOITE? AlTîK LETTRES, ■ ■
L'arrestation de Philippe s'était faite
sans esclandre] et sans, bruit.. Au moment
oii.il sortait de chez son prétendu père
pour se rendre au Palais, à la plantation
du Maij un exempt qui l'attendait dans la
rue lui avait exhibé son ordré, l'avait fait
monter dans une voiture embusquée quel
ques pas plus loin, avec deux gardes de la
prévôté, et sans.qu'il. lui fûtdonné aucu
ne.explication, il avait été conduit à l'hô-
tCl ' de Condé. ......'
i Lors do\? c Q u 'ivre de dùuïeur et les traits
décomposés, il enîi'a daos le cabinet où
travaillait.Galoppei,, .
— Qu'as-tu donc, garçon? lui demanda
le procureur qui le croyait revenant de la
cérémonie du Palais.
— Je sais tout, rêp'oiïdlt Pïiïlippe;
— Mais quoi tout?
nies. Il annonce aux Chambres qu'elles auront
à délibérer sur un projet de douanes pour les
Indes-Néerlandaises, sur l'amortissement de la
dette, sur diverses propositions financières et .
sur l'abolition des.accises.locales, .** •••-• ;
Copenhague, 19 septembre.
La revue française du Berlingske Tid'ende. dé
clare que l'accusation dirigée contre le Dane*-
mark de vouloir traîner les négociations e^i
longueur est dépourvue de fondement. Le cà.-
binet de Copenhague, dit la feuille danoise^
n'est pas assez insensé pour continuer à compu
ter sur des secours qui lui ont fait défaut pré
cédemment. Les évaluations financières et ,là
question du partage des valeurs actives, qufesj-
tion soulevée à l'improviste et que devaient
exclure les préliminaires de paix, sont des dif*- '
Acuités qui ne s'arrangent pas dans ùn jour.
(Havas-Bullier).
m a
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir :
, Londres 19 septembre, S h. 1/2 soir;
Il a'été déposé aujourd'hui à la Banque
d'Angleterre 45,000 liv. sterî. ; dans cette som
me figuraient 32,000 pièces d'or français.
L'interrogatoire préliminaire de Miiller a
commencé aujourd'hui; le prince.Humbert y
assistait* il a été ajourné à lundi,
i • Un grand incendie a eu - lieu à Gresham-
) Street, dans la Cité, ...
' Le blé anglais a baissé de 1 à 2 shillings, le
blé étranger de i shilling, l'orge de 1 à 2 shil
lings et l'a farina américaine de 6 pences.
Berlin, 19 septembre.
L'empereur de Russie, et son fils aîné le
grand-duc héritier n'arriveront à Potsdaiïi
que dans la .matinée du 22 septembre..
. Lia .commission militaire ir^riçalsô est atteto;-,
due demain à Potsdâm. ■ -
Belgrade, 19 septembre.
-, La Skuptchina a été close hier par un dis-
-eoufs du prince qui a été accueilli par de vi
ves acclamations.
Turin, 19 septembre.
Les journaux de Turin traitent la question
de savoir si la capitale doit être transportée de
Turin à Florence^
L'Opmione constate que si cet acte était né
cessaire pour avancer la solution de la ques
tion romainele gouvernement italien ne
pourrait pas prendre la responsabilité d'un
refus. (Havas-Bullier.)
Voici quelques renseignemens sommai
res sur lès ministres qui composent le
nouveau cabinet espagnol :
Le maréchal Narvaez, duc de Valence,
est président du conseil, sans portefeuille".
Son passé est connu et nous n'avons pas
besoin de rappeler les services qu'il a ren
dus à son pays.
M. Alexandre Llorente, premier secré
taire d'Etat, c'est-à-dire ministre des af
faires étrangères, est sénateur du royau
me. Il a été déjà ministre des finances. Il
a beaucoup voyagé et s'est l'orf. occupé
d'études historiques. Il est entouré de
l'estime générale.
Le ministre - de la guerre^. M. Ist général
Fernandez de Cordova, est sénateur et.an
cien ministre. ,
Mi Gonzalez Bravo, ministre de l'inté-
rieur* est député aux cortès ; c'est un des
plus brillans orateurs espagnols ; il a été
président du conseil des ministres. Il avait
été nommé récemment, par le dernier mi
nistère, ambassadeur à Rome.
M. Arrazola, ministre de grâce et de
justice, est sénateur'; il présidait le tribu
nal suprême de justice. Il était premier
secrétaire d'Etat au moment de la forma
tion du ministère Mon, et a été président
du conseil.
Le ministre .des finances, M. Barzanalla-
na, est député. Il a été collègue du maré
chal Narva u z, comme ministre des finan
ces, en 1856.
Le ministre des travaux publics (Fo
menta), M. Alcala Galiano, sénateur, a fait
partie d'un précédent ministère en 1836.
IL a été ministre à Turin et à Lisbonne.
C'est un très brillant et très spirituel ora
teur.
Le ministre de la marine, M. Armero y,
Penârandaj capitaine général de la flotte
(amiral), a formé autrefois un ministère
avec M,. Mon.
Le ministre d'ultramar (des colonies),
M. geijas Lozano, est sénateur^
C. PlJBL.
TELEGRAPHIE PRIVEE.
La Haye, 19 septembre.
La session des Chambres vient d'être ouver
te. Le discours-royal dit que la situation est
prospère dans la mère-patrie et dans les çclp-
~ Que vous n'êtes pas ïiion père et de
qui je suis le fils.
— Quel diable de cancan as-tu recueilli
là? demanda Galoppe d'un ton d'incré-
dulilç. •
— Mes informations, Monsieur, sont sé
rieuses. Instruit par cette femme chez'la
quelle vous me meniez hier, M. de Charo-
Jais,ilyaun nioment, me crachait à la
facô ,ma naissance; dix personnes de la
première qualité étaient présentes : je suis
à l'heur g . qu'il est la fable de Paris.
— Comment! fit Galoppe avec déses
poir, un secret si laborieusement écono
misé pendant vingt et un ans, cette sotte
va le confier à un pareil homme! Après
cela, voilà ce que c'est que de n'avoir pas
voulu m'écouter; elle aura craint de la
part de ce fou furieux quelque atroce ven
geance, et se sera figuré que, par uno con
fiance généreuse, elle îa'conjurerait.
— Aussi, dit Philippe d'un accent iro
nique, vous me voyez vivant .et libre j je
n'ai payé que de mon honneur.
— Ton honneur, ton honneur, tu n'en
as pas moins ta yaleur personnelle, .et du
côté paternel tu te rattrapes bien.
En effet, dit amèrement le jeune
homme, fils de Jolibois l'agent de police,
qui ne serait fier et,heureux?
— Mais ce n'est pas vrai'; 'tu n'es pas le
fils de Jolibois. Ta mère est accouchée à
son insu, en se cachant do lui-; c'est pour
.éviter que tu ne tombasses sous l'empire
dé notre'fameux axiome : '/#' fatèr est quem
COURS DE LA BOURSE.
COUBS DE CLOTOBB le 17 le 19 HAUSSE. BAISSE
65.15 63 .90 » 15 » »
65.90 66.05 » 15 # »
92.40 92.40 » » »' »
92.70 » . » 8 n s s
3Q/0 au Cùmpt.
—Fin du mois.
4 4/2 au comct.
—Fia du mols^
. On nous écrit de Munich, le 16 sep
tembre :
Depuis quelque temps-la presse pério
dique en Allemagne et le mouvement de
l'opinion publique ont éprouvé un temps
d'arrêt et de suspension." Les questions
auxquelles on' s'intérpsse plus générale
ment sont pour ainsi dire à l'état flottant
«t attendent-leur solution. Ces .questions—,
sont : 1° Jes rapports_qui se. sont, établis
entré les deux grandes puissances alle
mandes, l'Autriche et la Prusse; <2° l'issue
de l'affaire du Sleswig-Holstein ; 3° les
moyens proposés pour une réforme du
pacte fédéral ; 4° les rapports de l'Allema
gne avec la France.
En ce qui concerné cette dernière ques
tion, il y a dans la plupart des journaux
allemands aussi bien que dans les déclara
tions orales de personnages politiques im-
portans, l'expression dé la satisfaction et
de la reconnaissance pour le rôle impartial
que le gouvernement français a joué dans
l'affaire, du Sleswig-Holstein, et pour le
respect qu'il a montré envers le droit et
l'opinion publique.
Les Feuilles historiques et politiques de Mu
nich et le Journal de Mayence saluent avec
lè plus grand enthousiasme la bonne in
telligence qui s'est établie entre l'Autri
che et la Prusse, parce qu'elles y voient
un obstacle aux progrès du libéralisme en
■ Allemagne, tant sous- la forme de la dé
mocratie que sous la forme de l'Union na
tionale dans les petits Etats. Et, non seule
ment ils voient, dans ce rapprochement
le meilleur moyen de lutter pon|re les ten
tatives de désordre -intérieur, mais ils y
voient, en outré (et en cela ils sont ap
puyés par la Ga^efte universelle), la plus
forte garantie, contre: les dangers du de
hors et notamment eontre celui d'une*
nouvelle confédération du>Rhin,-
D'un autre côté, il ne manque pas dë
voix dans la presse périodique, qui cher
chent à mettre les esprits en garde contre
le rapprochement des deux grandes puis
sances. Ce groupe d'alarmistes se compose
de plusieurs catégories". Dans la-première
nuptice demonstrant, que nous t'avons créé
une autre possession d'état en te faisant
passer une partie de ta jeunesse à l'é
tranger,
— Alors qui donc est mon père ? de
manda Philippe avec curiosité.
— Tu as la tête trop vive pour que l'on
té confie un secret de cette importance. -Il
n'était paé même' dans notre plan de t'en
mettre d'emblée en possession; nous vou
lions seulement t'y préparer hier, et c'était
la but de. cette malheureuse visite à Mônt-
fermeil, sur laquelle tu m'as tant interro
ge-en revenant et que maintenant tu t'ex
pliques; mais, crois-moi, tout n'est pas
perdu ; ta mère n'est pas une méchante
femme : elle est dèconsidcréo, j'en con
viens...
— Déconsidérée! répéta Philippe avec
amertume.
— Mais ne sois donc pas intolérant
Gomme celia, poursuivit le procureur;
sait-on comment une pauvre créature peut
être conduite où elle est tombée ? Hier en
core, "dans ceitë apparence de mauvaise
action où tu l'as prise, ne fut-elle pas vio-
.ljentée par le Charolais ? Après tout, son
amour pour toi va jusqu'à l'héroïsme.
' Ne lisant sur le visage du jeune homme
qu'un® morne incrédulité :
— Que diable, reprit Qaloppe ? les sacri
fices qu'elle a faits, les soins qu'elle s'est
'donnés pour ton éducation sont immen
ses, il y a trois ans, rien que pour t'entre-
voir un moment, elle a fait un voyage cin
figurent les Jouriiaux autrichiens (jurerai
gnent qye l'Autriche ,np soit- dtl^e 'dé s'a|
confîançé envers îa Prfi^è .et que cette
•Tanière n 'en abusa pûur mûr)r.plu£.sôre-
irient les plans de sa politique ambitieuse.
Cette méfiance perceteurtout dans certains
articles de la. Presse, parmi lesquels je me
contenterai de citer ceux du 3, du 4 et du
5 septembre,. *
D'un autre côté encore (je parlé ici de la
seconde catégorie), il ne manque pas de
voix qui s'élévént' en Prusse contre cèttè
bonne ententé àvèc l'Autriche. ï)a£ts son
•numéro du 28 août> là Gazette du -peuple dë
Berlin, l'une des plus populaires de t#ute
l'Allemagne disait à ses lecteurs :
« Après la conclusion de la paix âvec
» le Danemark, l'Autriche resserrera ses
» liens avec les autres Etats de la Confé-
» dération germanique et fera payer cher
» à la Prusse les concessions qu'elle aura
» faites pour le Sleswig-Holstein. Cette
» province aurait dû être conquise, non
» pas avec 16 secours de l'Autriche, mais
» avec celui du reste de l'Allemagne. »
Enfin, il y a une troisième catégorie qui
envisage cette union avec défiance et défa
veur. Elle se compose de ceux qui veulent
le maintien des Etats moyens et la réali
sation de l'idée de la triade. On craintavec .
raison que ce rapprochement entre l'Âut-
triche et la Prusse ne dégénère en un dua
lisme exclusif de, ces deux grandes puis
sances. Cafte crainte est d ? autant plus fon
dée, que même les adversaires constitu
tionnels du ministre Bismarck, ainsi que le
parti de l 'Unionnationale dans toiit lé reste
de l'Allemagne, malgré leurs divergences
radicales sur les grandes questions, ap
plaudissent aux efforts de ce ministre pour
la réalisation de l'hégémonie prussienne.
Ce point de vue se trouve développé d'une
manière remarquable dans un article du
Journal de Francfort, du 24 août, intitulé :
Réflexions d'un ami (te la patrie. L'auteur
explique les motifs pour lesquels il faut
s'attacher à la Prusse, même réactionnai
re, parce que c'est le seul moyen de main
tenir l'union douanière et de réaliser par
l'hégémonie prussienne l'unité politique
de l'Allemagne. . .
Pour ce qui concerne l'affaire du Sles
wig-Holstein, l'opinion publique semble
se pr«nsncer de plus en plus en faveur du
duc d'Augustenbourg. On attend avec une
impatiente curiosité la manière dont se dé
termineront les rapports du Sleswig-Hols
tein avec la Prusse; d'autant plus qu'on
croit voir, dans les actes de cetter puissan
ce, unç tendance à,soumettre les> duchés.à
une espèce de suzeraineté. Dans les der
niers temps, une opinion s'est produite
dans un journal de Berlin, à laquelle on
n'a pas fait assez d'attention. La Gazette du
Peuple du t septembre disait dans un arti
cle de fond qui avait pour titre ; Combi-
natson nouvelle : « Plusiettfs soutiennent que la
Prusse retardera le plus possible la-oonelunibn
de la paix avec le Danemark dans l'espoir que
é^es embarras surgiront à l'Autriche en Italie ét
qu'elle ser« contrainte de laisser ta Prusse libre
dans son action, n •
- La feuille prussienne blâme cette politi
que, non point parce qu'elle serait déloya
le envers un allié, mais parce qu'elle serait
imprudente et sans but. Car, dans un cas
pareil, l'AUtrlcho, qui çst déjà plus popu
laire que' la Prusse dans le reste de l'Alle-
.magne, obtiendrait certainement l'appui
•des autres Etats- > . > >. ■
Je viens maintenant au projet de réfor*
me fédérale dont.il a été tant question de
puis la tentative de l'année dernière. Le
bruit s'est répandu, de la presse dans le
public, que l'Autriche et la Prusse doivent
s'entendre pauE présenter en commun un
projet de réforme à la Diète. Ce bruit, dé>-
jà- très invraisemblable dès le premier
jour, est aujourd'hui universellement re
connu comme dépourvu de fondement, La
réforme fédérale est devenue une sorte
d'idée fi^e en Allemagne. Dans là presse
périodique on aurait peine à trouver une
voix qui osât se prononcer eontte cette
idée comme superflue ou comme chimé
rique. Toute déclaration ou même toute
insinuation dans ce sens sera' regardée
comme anti-patriotique et antiTgermanf-
que. Mais dans les entretiens politiques, il
n'est. pas rare . d'entendre, des hommes
libres de tout esprit de parti exprimer
.sur cette,question.d'autres idées.
Cette réforme, disent-ils, a été tentée
par les mandataires du peuple dans l'as
semblée de Francfort en i849 , par lès
princes dans l'assemblée des princes à
Dresde , et par l'union prussienne en
1850; puis, enfin, par l'empereur Fran-
Angleterre, et afin*que tu n'eusses pas à
rougir d'elle", sais-tu ce qu'elle méditait?
Elle renonçait courageusement -à 'être ta
mère. Hier, sans cet affreux cohtre-teraps,
on t'annonçait que celle qui t'avait donné
le jour'était»morte én.te>mettant au mon-
de«. : ' ' -
— C'est moi qui aurais dû mourir, dit
le sombre jeune homme.
— Eh non! Prends pour vrai Ce que
nous t'aurions conté : que ta mère est
morte il y a vingt ans passés, et que, seu -
lement dépositaire du secret de ta nais
sance et chargée avec moi de ton éduca
tion et de ton avenir, la pauvre femme te
demande seulement une petite place dans
tes affections. Veux-tu que je té dise plus ?
Même sous la forme d'une simple amie
elle prétendait à se relever de sa déchéan
ce ; le voyage' dont j'arrive n'avait pas
d'autre but" que l'achat d'une terre où
elle se fût confinée en en prenante nom,
jusqu'au jour où; veuve de Jolibois'qui
boit et a eu déjà une attaque de -paraly
sie, elle pourra se débarbouiller tout à
fait, par un mariage sortable dont les fers
déjà sontau'fèu, - ■■■ .
Toutes ces explications semblaient avoir
un cqté consolant, mais un vent de mal
heur s'était levé sur la vie du douloureux'
jeune homme et-par un raffinement' de
cruauté, voilà que, sous la forme d'une
heureuse occurrence, son étoile lui envoie
le cburonnement de sa misère.
Entre un domestique en livrée ;
-—; 1"
ces tenta-1
peut con -i
çois-îoseph en 1^63. Toutës*
tives ont échoué ; d'où on
dura qu'une réforme du KuncL : est. ïn-
-exécuUu>lè*f du' môra&*îiaï- 4esi mayans t
pacifiques. Il faut donc se contenter du
lîeti fédéral actuel et le regarder comme la;
seule forme possible, la seule qui soit!
adaptée aux besoins et à la tournure des ;
esprits. La situation de l'Allemagne, sous
l'empire de ce pacte, n'est pas,à tout pren
dre, tellement désespérée, ' çu'on doive
risquer une guerre universelle ou une ca
tastrophe quelconque, pour s'en délivrer-.
Il est vrai que la nation allemande
■se trouve ainsi privée de la satisfaction
de jouer un rôle prédominant sur le grand.
théâtre de. lâ,politique • européenne. Mais '
'si on avait a 'repousser un'e agression du ;
dehors, l'Allemagne est constituée de ma-
nière'à pouvoir repousser un ennemi exr-
térieur bien mieux que dans les périodes
précédentes de son histoire. Quant à ce
qui est de sa situation intérieure, tant par
Tapportà la distribution des biens maté- :
riels que par rapport à la culture morale
et intellectuàlle, elle a la prétention de' ne !
le céder à aucuns nation dé l'Europe. On
peut même affirmer qu'avec l,a constitu
tion fédérale actuelle^ la Diète pourrait !
preiiïlre l'initiàtive pour l'introduction de |
toutes les réformés utiles^ si la politique |
de la Prusse ne mettait pas tant de per
sistance à s'y opposer et si tous les gouvér- i
nemens allemands' se réunissaient pour I
amener }'a Prusse à la raison et à uit sys
tème de conduite vraiment fédératifi
A. ces considérations on peut ajouter
une dernière remarque. Une réforme fé
dérale qui aurait pour résultat le dua
lisme exclusif de l'Autriche et delà Prusse,
serait en opposition avec le sentiment na
tional , malgré le peu de vivacité avec le
quel ce sentiment se produit, tant les
souvenirs historiques de l'Allemagne se
rattachent à cette idée que les races alîe-:
^mandes proprement dites dont se compo
sent les populations des Etats moyens > les
Saxons., les Franconiens , les Souabes
ont toujours joué le principal rôle dans
l'histoire nationale. A l'exception de la
Westphalie et des provinces rhénanes,
là' Prusse n'a guère eu quiT ,des sujets
slaves, qui ne se sont approprié que len
tement et à une époque cemparativement
récente là culture germanique. L'Autriche
elle-même, malgré la popularité que lui
donne dans un grand parti de l'Allemagne
sa dynastie de Hapsboixrg et tout en ayant
dans lés provinces alleinantles une popu
lation d« la marner origine, a cependant
sous sa domination un plus grand nombre
de sujets étrangers à" cette race. Avec l'é
nergique sentiment national des . races
allemandes- proprement dites dans les
Etats moyens, il ne serait pas si' facile de
supprimer en quelque sorte leur exis
tence, politique^ sans, parler-, de tou^ lôs
obstacles que les Etats, européens pouy-
raiént y opposer. ÇJe point de vue ett aussi
celui r]ç la presse' libérale démocratique,
gui protesté vigoureusement contre le dua
lisme et en génér al contre toute absorption
de l'Allemagne' pàr-ane des deux grandes
puissances, comme onjpeut le voir dançla
Noupelle Gazette de Francfort du
24 du mênie mois.
Pour extrait : l. BaNiFACE. .
plot est uû jeûna homme appartenant
classe des métis portugais , employé. ;eo
copiste au'greffe de la haute-couï afe ,fust:
Il .pAraît qu'jU. avait,trouvé le inoyen d'entrai>
Inêr' quelques' soldats dè la garnison ? "mais,
ayant été dénoncé * il fut arrêté par la policé^
ainsi que plusieurs de ses complices, et ils se
trouvent en ce moment sous la main de la.
justice.
» Un navire oldenbourgeois, l'Âustralia, qui
a fait côte sur l'une des îles Hagean, groupe si
tué à l'est de Madura, a été pillé en partie par
les naturels de 111e, malgré les courageux ef
forts de son équipage pour le défendre. Le ba
teau à vapeur Terstelling, ayant à bord un dé
tachement de soldats, a été expédié de Soura-
baya pour porter secours aux naufragés et pror
téger ce qui reste encore du navire et du char»;
çement. r
» Un nouvel essai de concours et d'exposi
tion de bestiaux vient d'être tenté à Batâvia,
sous les auspices de la société d'industrie et
d'agriculture, sans beaucoup de succès. Ce-
.pendantj quoique le : bétail qui y figurait eût
difficilement pu être admis à une exposition
européenne, on a remarqué un léger progrès
comparativement aux résultats obtenus l'an
née dernière. Quelques prix, dont les plus éle
vés ne dépassaient pas cent florins, ont éti
distribués. »
On écrit de Lisbonne, le 13 septembre :
«,Avant-hier ont eu lieu en Portugal les élec»
tions' pour la Chambre des députés. Les résul
tats connus- jusqu'ici donnent au gouverne
ment ti'ne imposante majo'pité. Tous les minis-
treg qui ne siègent pas à la Chambre des pairs
ont été élus et quelques-uns d'entre eux dans
plusieurs districts. A Lisbonne les candidats
ministériels l'ont emporté dans; six.- collèges
sur sept, et pour lé septième il y : ge. Les candidats de l'opposition ont recueilli
"dans les provinces un nombre de voix plus
considérable que dans la capitale, sans cepen
dant compromettre le résultat général, qui est
décidément très favorable au cabinet actuel..
» La lutte a d'ailleurs été beaucoup moins
vive cette année qu'aux élections de 1861, et
U ne paraît pas que sur aucun point du royau
me 11 y ait eu des désordres à déplorer.
a Le journal officiel a publié ces jours-ci uû
décret ordonnant que les naviçes étrangers
destinés à des ports également étrangers et dont
les papiers sanitaires ne porteraient pas d'in
dication fâcheuse j seraient .désormais admis
en libre pratique dans les porta du royaume
sans le visa des. consuls portugais, lorsqu'ils
seront en relâché forcée et sauf le cas de pro
venance suspecte. » - ,
. On écrit de Batavia, la 27 juillet : ■
« L'état sanitaire de Java et dés villes du lit
toral, qui,, dans.les premiers jours du mois,
présentait l'aspect, le plus, affligeant, parait
s'améliorer : la mortalité diminue, et, quoiquo
l'on compte encore un grand nombre dé ma
lades,: on. a lieu d'esp^er que. le . choléra a at
teint sa période décroissante. C'est surtout à
Samarang et à Sourabaya que le fléau a exer
cé le plus de ravages'; dans la première dtr ces
deux villes, sur 3,331 malades attaqués, du-27
mai au 18 de ce mois, 1,529 ont succombé,
parmi lesquels' on cOrrçpte 111 -Européens ; à
Sourabaya Je nombre des personnes 1 atteintes a
été un peu meindrej mais la proportion;des
cas mortels .est encore plus forte ; toutefois on
y compte moins de décès parmi les blancs. * •
»■ Au sombre des victimes de cette crualle
épidémie, on compte Mme Prins, femme d-u
vice-président du conseil des Indes. Elle a
payé de sa vie son' dévouement maternel,
étant allée, plus fort du danser, au se
cours d'une de ses filles qui se trouvait ma-
-la <îaà : Samitrangv-*
» A Batavia, quelques cas, de jour en jour
moins fréquens, sont encore signalés, mais Ils
sont rarement mortels,
» On a été su,f' le point de voir l'ordre et la
tranquillité, dont Iîatavia n'a'cessé de jouir
•depuis de longues années, troublés par une
tentative insensée de 1 révolte. Le chef du com -
— De la part de Mlle Chausseraie, dit-il,
en remettant une lettre 'à Gâloppe. -
Celui-ci, la lett?e lue, dit au domes
tique ; -
— J'aurai ' l'honneur do voir votre maî
tresse dans la soirée ; plus tôtj-ne me se
rait pas possible/ - - .„ -s
■ Le domestique sorti avec cdtte réponsff :
- -iTiens! lis, d'it-lé prëcui'eur à Philippe
en lui passant la lettre.' Elle, était ainsi
.conçue :
« Je vous ai attendu tout 1 hier, Mon-
« sieur; pendant que je ne voué vois pas,
•>! les r choses marbhent. Un accident est ar-
» rivé à M. de Lambilly. Sa voiture a ver-
» sé à la porte de Dreux, Thérèse es! saine
» et sauve, mais son'père s'est fracturé la
» jambe, le voilà arrêté à- Quatorze lienés
» de Paris, dèi le début de son voyage. II
,a m'écrit que ce malheur lui, a donné à
n penser ; il a couru danger de mort, et
» alors que serait devenue sa fille?' Vous
» voyez que cette réflexion va loin dans le ,
» sens de la conversation qui,l'autre jour,
» s'est tenu« entre nous. Venez donc l'a-
- r iv ehéver, car il faut que j ! aie-que!
» , s'irapatiéïïie , sui* son lit de douleur, et
» peut-être même que j'aille en personne
» lui. porter parole;
» Recevez;, etc,iu
w Eh bien! ta vois, dit Gabppe quand
Philippe eut lu.
— Je vois; dit Philippe, que la fatalité
me poursuit et qu'elle se plaît" à me mon-
V .AUTRICHE.
VTEkufE, le 15 septembre. Le bruit répanr
dù'snr là prochaine cqïrtbcation de la Diète
•hongre: se est démenti'par le -Boisc/ta/far; se
lon co journalj^ii.n'est question, en ce mo
ment, què de réorganiser, l'administration jur
diciaire. Le 14 dé ce mois 1 , le comte Andrassy,,
jucjsj? eum'œ, est parti pour se rendre dans sas
ses terres ;.an croit qu'à son retour, il donnera
âa démission.
' Là Diète de Dalmatie est convoquée pour le
28 de'ce mois. '
La Saxe est, dit-on, invitée' à prendre part à
une conférence ayant pour objet le règlement
de la. question concernant la . garnison de
R.çndsboui'g; ~
ôPar.suito'd'unereoruèesôehce du brigandage
dans les comitats'de Zkïa, Somsgv, Baranya
et Yeaprim (HoHgrie)^ les tribunaux-militaires
vont y remplacer les tribunaux civils. a;
On s'entretient ici! d'une singulière conspl-
ratioii récemment découverte-et dont les sm-
teur'sont été traduits devant le tribuna.Vde'la
province. Le chef de ce complot est âçi de qua
torze; ans et fils d'un libraire de Pr^ue. et c'est
contré l.a vie même de. rempe^dUr qu il avait
h Cherûiié; à ourdir dans le lycée auquel il apr
partenaît, une trame qui témoigne d'une
perversité-précoce; • a -,-eet effet , 6e jeune
hopime, ou mJ.onx cet. enfant, avait orga
nisé'deux Confréries composées d J écp}ifcrs
polonais èt "hongrois, imberbes comme ,J-luï.
Ui:»Btlr j(faisait 1 prêter ^ serment et leur 'dis
tribuait des médailles siir lesquelles on li
sait : Vengeance sur fempereur ! Chacun^ des
membres avait reÇuùn'stfrndiiiempruntéàquel-
"que tragédie, et déjà ces- affiliés' s'exerçaient-
au maniement des armes ; mais le chef des
.conspirateurs ayant pèrdu le carnet auquel
il avait confié tous les détails de la conjura
tion, ce carnet fut remis à la police qui s'em
para de notre Brutus en herbe; Le r 'tribunal
l'a condamné à cinq ans de réclusion, en: ie
recommànd'ant, fdutdfois, à l'indulgence des
juges de la seconde instance. De sùn côté, le
père de ce jeune fou a cru devoir invoquer,
en sa faveur, la clémence de l'empereur, on
croit généralement .çuie^lLâtapereur- accueil-
lera avét-bonté cette requête-en grâce ; mais
on pense en même temp& gô-un c'omité sera
établi.avec mission, de t surveiTlèf les écoles bo
hémiennes et les inenéës des àyitateurs tchè
ques, qui ne rougissent pas de corrompre ëi
d'envenimer les cœurs de la jeunesse en l'as-
sociaat à leurs passions politiques.
(Mavas.)
trer le Tionheur eù j'aurais pu prétendre
•lorsqu'il n'est plus Qjj'un cadavre.
— Mais non } ,mon chery c'est fort mal
•prendre ^.choses ;• tu n'en regardes 7 qu'un
côté., à . ta médaille^ je te le' répète* il -y -a
ïëirevers paternel, ' par lequel tout peut
être sauvé. -Seulement; c'est"une négocia
tion difficile; maiâ Mlle Chausseraie, qtfafld.
je me serai entendu avec ta- mère, peut,
précisément nous y aider beaucoup; ainsi,
reprends courage; de ce pas, je vais enta
mer cette diplomatie,
Galoppe était un maladroit, ne connais
sant rien aux inouvemens du cœur hu
main. Des douleurs- comme celle qu'il
avait à consoler ne se traitent pas avec ces
airs tant-mieux-et de ne douter de rien,
qu'il affectait. Un homme tout à coup
•tornbé £u dernier degré du malheur,!, ne
croit pas facilement qu'un autre tour dfe
roue va changer sa fortune ; l 'optimiSBaie
l'agace au lieu de 'o eonsoler; il y voit ou
une grande" tiédeur de sympathie ou un
aperçu faux o' u étroit qui n'a pour lui au-
cune aôtftrité.
Philippe laissa donc aller son ex-pére
sans rien ospérer de ses démar-ck-os-j et plus
quo jamais, après son-départ, il se ploù-
gea dans l'abîme-de sas pensées. Thérèse
de Lambilly, comme on peut bien-le croi
re, venait de s'y emparer d'une large place
et il se dxscU qu'elle et son pèio, par im
possible, voulant bien l'accepter avec son
ignominie, jamais lui, i! ne consentiraitè.
l'étendïe jusque sur^ceile t^u'il aimait, li
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