Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-09-04
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 04 septembre 1864 04 septembre 1864
Description : 1864/09/04 (Numéro 248). 1864/09/04 (Numéro 248).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
•49-AN*ÉE.—N. -248.
BUREAUX^ A PARIS.rue ,do VaIoïs (Palais-Royal), 1 nï 103
B DIMANCHE 4 SEPTEMBRE 1864.
ABOT 21ENS DES DÉPARTEMEKS.
TROIS MOISi/.V.V.-a 16 FR.
• î 1 -1 '
SIX MOIS..>.y..r.V.Ï- 32 Fil.
UN AN.'.
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64 FR.
I; , a •• - r „ ^ " I 1 *
pots les'pajs étrangebs, voir le tableau
v ; pubfl'ôles S"et'2û de chaque mois.
■ 'iasi L. BONlPACE, r. des Bons-Enfans, 19.
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- . ' . ■ yf>v
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.'sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue de Valois, n° 10.
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
, ABOKMEKS DE PARIS.
TROIS MOIS. .....» 13 FR.
six MOis....v..;vvî 26"fr."
un AN.\i.52 fin
UN NUMÉRO 20 CENTIMES.
Les abonnemens datent des.i"
' "delolaque mois.-;
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Les articles déposés ne s'ont pas rendus.
. - * - . : ■ jf, . •
I Les Annonces sont reçues chez M. Panis , rue Notre-Dame-des-Victoires, n°/40 .
1 (place de ,1a Bourse). .y ,-à
PARIS ^ S, SEPTEMBRE
DE LA LIBERTÉ EN FRANCE.
Le discours de M. le duc Persigny, à
Saint-Etienne, a fait maintenant le tour
de l'Europe, et ce profond ' commen-r
. taire des institutions impériales dont la
conclusion rigoureuse est que l'Empereur
Napoléon III fende la liberté en France,
a déjà traversé toutes les épreuves de la
discussion.
Naturellement, de telles vérités dite?
avec une telle franchise ne pouvaient plai
re à tout le monde, et si elles ont trouvé
l'accueil le plus sympathique dans cette
immense majorité du pays qui a fait l'Em
pire, elles' devaient blesser^ dans leurs
prétentions les plus - chères, les partisans,
de la Charte de 1815 comme les partisans
de la Charte de 1830, comme les partisans
de la Constitution d.e 1848. Chacune de.ces
écoles, en effet, prétend avoir exclusive
ment la solution du problème, et les trois
gouvernemens représentés par ces trois
écoles ont bien démontré dans Jà'jSraliqB^
la justesse de ces théories, si tomber ou
ne pouvoir se tenir debout est la preuve
qu'on possède les lois de l'équilibre.
On pourrait à la rigueur " se contenter
de renvoyer les amis de la Gharte de 1815
aux auteurs de la Charte de 1830, et les au?
teurs de lu Charte de 1830 aux auteurs de
la Constitution de 1848 : ils se mettaient
à Ig. raison, mutuellement. Le" Journal des
Débats , seul, nous embarrasse dans cette
hypothèse, puisqu'il parait réunir les deux
Chartes dans un môme sentiment de ten-
■ dresse, ce qui à un faux - raisonnement
ajouté Une grave inconséquence : car en
fin, si là Charte de 1814 portait la liberté
avecelle, comme le dit le Journal des Dé
bats, on eut bien tort de faire la Révolu
tion de juillet. —
Mais ne nous amusons pas à mettre nos
adversaires en contradiction avec eux-
mômes et allons au fond des choses,ce qui
est plus Sérieux. Nous n'aurons pas de
peine à démontrer que ni la Restauration 1 ,
ni la monarchie de 1830, ni la République
du 24 février n'ont été des gouvernemens
vivant avec la liberté, mais que ces régi
mes divers ont offert le mùme spectacle
d'une lutte perpétuelle et, pour ainsi dire,
d'un combat à outrance entre eux et'la li-;
berté.
11 ne s'agit,pas içj. 'de récriminer contre
les intentions des gouvernemens déchus et
d'accepter contre eux les jugemens des
partis en colère. Nous ne voulons nous
•adresser.qu'aux faits et à l'histoire. Or,
n'est-il pas évident que, dès le lendemain
mouvement libéral, elle aussi fut obligée
de passer* sous les-fourches caudines de la
liberté. Mais qu'arriva-t-il encore, dès le.
lendemain? Après un ministère, émana
tion véritable de la révolution qui venait
de s'accomplir, la réaction prit le pouvoir
pour ne plus s'arrêter que devant une ré
volution nouvelle. On en vint aux lois de
septembre. On avait commencé par M. Laf-
-lîtte, on finit par M. Guizot; on avait com
mencé par M. Dupont (de l'Eure), on finit
par M. Hébert!
Ainsi le système parlementaire- de. 1830
ne représente pas plus au vrai la liberté
que le système de 1815; l'un et l'autre ne
représentent réellement que les efforts d'u
ne réaction contre la liberté imposée à
l'origine ; l'un et l'autre, en 'définitive, ont
éprouvé, en présence de la liberté, la mfr
me'difficulté de vivre, ce qui était d'autant
plus triste que tout le mal venait de- leur
propre principe.
Aujourd'hui qu'on peut juger, sans pas
sion et de sang-froid, des évènemens qui,
à leur heure,'ont soulevé tant de vio
lences et tant de haines, il faut recoQjaaîi.
tre que hv Restauration en 1830 et que le
gouvernement de juillet en 1848, étaient
arrivés littéralement à l'impossibilité de
gouverner. Charles X- et Louis-Philippe
étaient enfermés dans une de ces impasses
d'où l'on ne peut sortir que par un co.up
d'Etat. Le premier fit ce coup d'Etat et il
tomba; le second ne le fit point et il tomba
de môme. En 1848, la situation pour Louis-
Philippe était revenue absolument la mê
me qu'au temps où un député du centre
s'écriait : « La légalité nous .tue,! » c'est-
à-dire à la veille des, lois de septembre.
De nouvelles lois de septembre étaient
nécessaires pour un relais de plus ; et c'est
parce qu'il n'était plus assez fort pour im
poser de telles lois à l'opinion, que le gou
vernement parlementaire de 183Qfut brisé.
.Voilà notre réponse au Journal des Dé
bats , réponse que ce journal attend, dit-ilj
sans impatience^ Nous serons plus franc,
et nous avouons que nous sommes cu
rieux de voir comment s'y prendra cette
feuille pour démontrer que- c'est établir
la liberté que de ne pouvoir vivre avec el
le, de la menacer et de la restreindre sans
cesse et de finir par tomber sous ses
ï§ISÇi I .^e pr.eûant conseil que de son pa~ "
triotisme et de son génie, fit taire les partis.
pour donner la parole à la France. Nous i
sortîmes de l'anarchie pour entrer «dans ;
l'ordre et vivre sous ùne Constitution
qui allait non-seulement réparer toutes
les ruines, mais faire la grandeur et la
prospérité du pays. « Ce sera la gloire de
l'Empereur Napoléon III, a dit M. le duc,
de Persigny avec une haute raison, d'à-!
voir compris le premier que la Cons
titution d'un peuple libre doit re -i
poser sur le3 bases naturelles qu'elle ■
» rencontre sur le sol et non sur des assi-,
» milations, sur des copies plus ou moins < ■
» fidèles prises arbitrairement au dehors.
» En soumettant à la nation les principes i
» d'une Constitution tirée tout à la fois:
» des traditions du chef de sa race et
» de ses propres méditations, il a élevé,
» avec le peuple français, un monument-
» où l'autorité et la liberté sont l'une et
» l'autre • aussi solidement assises, dont
» l'ordonnance est aussi simple, aussi lo-
« gique, aussi conforme à l'organisation
» de-la société que dans aucun pays du
» monde.»
Depuis douze ans les faits ont répondu
à la théorie. Eprouvée par tant d'essais
malheureux, désormais instruite par
l'expérience et désabusée des fausses pro
messes , la nation ne veut plus lâcher
la proie pour l'ombre; elle sait qu'elle
jouit de la véritable liberté, puisqu'elle a
le suffrage universel qui ,est . le vérilable
règne de l'opinion. Aussi lorsque M. le
duc de Persigny, au banquet de Saint-
Etienne , a porté ce toast :
A l'Empereur Napoléon III ! au fondateur
de là liberté en France !
L'illustre orateur, a exprimé la pensée ,
de ces millions de citoyens qui, ayant,
eu foi d'abord dans l'Empereur et dans,
l'Empire, peuvent se féliciter aujourd'hui,
de ne s'être pas trompés, et à la conviction :
ajoutent la reconnaissance.
PAULIN LIMÂYflAC.
BULLETIN POLITIQUE.
da leur rentrée en France, les Bour-
'- bons, qui avaient prononcé le mot liberté,
parce qu'il fallait ..bien avoir au moins
un prétexte pouT se substituer à la gloire,
' se trouvèrent en présence . de difficul-
. té» insurmontables ? Il n'est pas une pa
ge dd Restauration où elle ne soit en
lutte avec l'opinion et condamnée à re-:
1 prendre une £ une ,lss concessions faites
au début. Les Clo^rs prévotales, la Cen
sure, la loi d'amour Seyaient aboutir aux
Ordonnances. Voilà cornant la Restau-
ration, en se développant, établissait la li-
barté! •
La nlonarchie de 1830 a T t-èlle iiijt au
trement ? Mon Dieu, non. Sortie d'un
Nous avons sous les yeux l'article de la
Correspondance provinciale, analysé hier par
le télégraphe, au sujet des rapports! ac
tuels de l'Autriche avec la Prusse ; il nous
coups ; en d'autres termes, que le divorce serait infiniment agréable de le com-
es.t la meilleure preuve de la bonne en- prendre ; mais, jusqu'à présent, nous n'y
tenté dans le ménage. , avons pas réussi. Le sens apparent de
T ' ... . .• , l'article est que les deux puissances
La République,—ceci ne regarde plus ,
, , * , » , 1 i, j S0Iit d^accord d une. maniéré generale,
le Journal des Débals, n a-1-elle pas don- j^ en q U ' e ]j es ne s'entendent sur aucun
né le même exemple ? Elle aussi était fille point en particulier ; il déclare que l'union
d'un mouvement libéral, et-elle aussi dut des deux puissances est parfaitement com-
débuter par l'inauguration de la liberté;
Qu'en advint-il cette fois encore? On ne
le sait que trop. Ne rappelons pas les ap
préhensions qui s'emparèrent aussitôt de
la société tout entière; ne rappelons pas
les ruines qui s'amoncelèrent de tous cô
tés. Bornons-nous à dire que la Républi
que fut bientôt divisée en deux camps et
qu'il fallut en venir aux armes. Encore si
les effroyables journées de juin avaient été
une- solution ! Malheureusement tout ce
sang versé ne suffit qu'à faire l'ordre ma
tériel, et l'anarchie, qui n'était plus dans
les rues, éclata dans le Parlement. L'ordre
social faillit sombrer, au dire de ceux-là.
mêmes qui, une fois sauvés, ont pu impu
nément se montrer ingrats.
C'est alors que l'élu du suffrage uni-
pâtible avec leurs divergences d'opinion sur
presque toutes les.questions; il va même
jusqu'à insinuer que ces divergences ne fe
ront que consolider leur alliance.
Un journal de Vienne annonçait hier .
| que le gouvernement français, officieuse
ment pressenti au sujet de modifications
possibles à l'article 31 du traité de com
merce franco-prussien, aurait déclaré qu'il '
n'y ferait pas. d'objection ; la Correspon'
dance générale assure aujourd'hui qu'op n'a
connaissance à. Vienne* d'aucune déclara
tion de cette nature.
L'ancien grand-duc de Toscane vient
d'être réélu à l'unanimité des voix maire
de Schlaekenworth en Bohême.
La notification faite par l'empereur
Maximilien au roi d'Italie., de son avène- -
ment au trône du Mexique, paraît avoir ir-
V Ost-Deustche-Post exprime le vœu que le
' nouvel empereur, tout en accomplissapt
ses devoirs, ne contribue pas à augmenter
les embarras de son ancienne patrie et ne
fasse pas retentir trop souvent, dans ses
actes diplomatiques, la théorie du suffra
ge universel. Ce même jo'urnal se rencon
tre avec le Wantkrer pour signaler l'éta
blissement de bonnes relations de l'empire
duMexique avecleroyaume d'Italie comme
rçn incident désagréable pour le Saintr
Siège, et par conséquent Comme un obs ;
tacle à l'arrangement des difficultés reli
gieuses du Mexique. Ces journaux se font
une très fausse idée du caractère et des
devoirs du-Souverain-Pontife, qui très cer
tainement ne tiendra compte, dans ses
négociations avec l'empereur du Mexique.,
que des intérêts do la religion catholique
dans le Nouveau-Monde, qui, ,ne sauraient
en aucune; manière être affectés par les
diverses phases de la question italienne.
On connaît la . proposition de M. Orts,
membre du parti libéral de Belgique, tenr
dant à l'augmentation immédiate du nom
bre des mejnbres du Sénat et de fa Chaip-
bre des.représentans, sans attendre l'épo
que précédemment fixée pour le recense^
ment. C'est pour empêcher le vote de cette
proposition que la. droite a tenu la con
duite qui a rendu nécessaire la dissolution
de la précédente Chambre.
Les élections ayant donné la majorité
aux libéraux, M. Orts a représenté sa pro
position dont la lecture a été autorisée pat
les bureaux de la Chambre des représen
tai. Les deux fractions de la Chambre se
- sont mises d'accord peur l'envoyer la dis
cussion à une époque ultérieure.
Un incidejit d'une certaine gravité a
marqué la séance-du 3 septembre. M.Coo-
mans, de la droite, a interpellé le minis
tre de la guerre au sujet de la formation
d'un corps do volontaires belges pour le
service du gouvernement mexicain, et a
proposé un ordre du jour exprimant le re^
gret que le gouvernement belge eût auto
risé la formation d'un- corps militaire
pour servir à l'étranger.
, Lo cabinet s'est efforce d'établir qu'il
n'avait pu s'opposer aux désirs des mili
taires belges, qui s'étaient offerts pour
former au Mexique la garde particulière
de l'auguste fille du roi Leopold, mais"
qu'il n'était intervenu qûe pour accorder
les autorisations individuellement de
mandées. .
Malgré ces explications, les amis du
cSËiinet n'ont pu* le sauver d'un échec
qu'en lui faisant dire Ce qu'il n'avait pas "
dit, et la gauche n'a repoussé l'ordre du
jour de M. Coomans que pour le reip--
placer par une autre ordre. du jour par
lequel on donne acte: au gouvernement de
sa déclaration qu'il n'a pas pris et ne
prendra pas part à la formation d'un corps
étranger.
Dans le cour? de la discussion, le minis
tre de la guerre a été amené à déclarer
qu'il y avait plus de 16,000 déserteurs
dans l'armée belge, dont l'effectif n'atteint
pas 74,000 hommes.
CAMP DE CIIALONS
Vendredi, 2 septembre.
Aujourd'hui, à midi, a eu lieu la revue
d'honneur passée par l'Empereur.
' Les troupes étaient établies dans le mê<-
me ordre que lorsqu'elles assistent,-»le di
manche, à la messe du camp. Elles forr
maiènt les trois côtés d'un immense carré
dont la quatrième face,- au lieu d'être oc
cupée par l'autel, l'était par les états-mar
jors et. par les drapeaux réunis de tous les
corps.
Après avoir, passé lanternent devant les
rangs, Sa Majesté a distribué les récom
penses aux officiers, sous-officiers et soIt
dats portés sur les mémoires de proposi
tion. Les élus étaient placés sur deux
rangs : le premier se composait des mili-r
taires portés pour la décoration de la Lé-
gion-d'Honneur, le second de ceux qui de
vaient recevoir la médaille militaire.-Un
aide de camp' appelait tour à tour chaeun
d'eux, et l'Empereur, à cheval, leur remet
tait de sa main les décorations en accom
pagnait cette. remise de quelques bien
veillantes'paroles. , , .
Après cette cérémonie, accomplie au mi
lieu d'un silence'respèctueûx et solennel j
nr\ftf rt-nt rlARlci 1-~1 ---
'Impératrice ! vive le Prince Impériall
A deux-heures , la revue était terminéei
Après la revue, l'Empereur-et'ïesrîllu's-T
très hôtes sont montés en voiture pour se
rendre au camp d'Attila , l'une des. curio
sités historiques de la Champagne.
Le soir, ,un feu d'artifice. préparé par
l'artillerie-devant le pavillon impérial a
été tiré à huit heures'précisés. La mat-
tresse pièce représentait un portique au
haut duquel avait été tracé en lettres dé
feu le cri si souvent répété pendant la
journée de Vive r Empereur-1 La journée
s'est terminée par une retraite aux flam
beaux, durant laquelle a été de,nouveau
exécuté; par les tambours et clairons l'air
de la retraite de Crimée, -
La musique militaire s'est fait entendre
sous les fenêtrôs de Sa Majesté.
Pour extrait ; c. piel.
Sa Majesté l'Empereur, le Prince-Impé-
rial,' le prince Humbert d'Italie et le prince
Napoléon ont quitté le.camp^ de, Châlons
aujourd'hui samedi à midi. MM. Thou-
venel, président de la compagnie de l'Est,
et Sauvage, directeur, s'étaient rendus dès
le matin à Mourmelon au-devant de l'Em
pereur et sont revenus dans le train im
périal.
Le prince Humbert et le prince Napo-
éon devaient prendre congé de l'Empe^
reur à la bifurcation de La Villette et ve
nir directement à Paris ; mais, contraire
ment à ce qui avait été annoncé, les deux
princes ont accompagné l'Empereur .à
Saint-rCloud, où Sa MajeÉé est arrivée
vers quatre heures de l'après-mi di.
L. B6 niface.
Le bruit s'est répandu à New-York que
Lee eù personne prenait ,1e commande
ment des troupes chargées d'opérer la
nouvelle invasion des Etats du Nord, '
On dit aussi que le président Lincoln a
cru devoir, dans l'intérêt de sa réélection,
entamer des négociations avec le gouver
nement confédéré. -
Les troupes fédérales ont évacué le
Texas après avoir vendu ou donné leurs
approvisionnemens à un bandit nommé
Cortina, assassin et -voleur de grand che
min, qui se dit aujourd'hui commandant
deMatamoras au nom de Juarez.
A uguste V itu.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
Londres, 2 septembre, soir.
Consolidés anglais, 88 1/4 à 3/8, faibles.
Il a été déposé aujourd'hui 45,000 livres ster
ling à la Banque d'Angleterre.
Londres, 3 septembre.
Le Tîntes publie les nouvelles suivantes que
lui adresse son correspondant spécial de New-
York. •
Le général Warren occupa, le 17, Itearas,sur
le chemin de i'er de Weldon. Le lendemain
dans l'après-midi, les confédérés en force,
l'attaquèrent brusquement et- le chassèrent de
sa position sur le cliemin de,'fer. en lui fai
sant subir une perte de 3,000 hommes: mais
dans la soirée, Warren ayant reçu des renforts,
parvint, après des efforts désespérés, à conser-,
ver. si position sut le chemin de,fer. Le? con
fédérés n'avaient pas encore pu l'en déloger
le 22.
Le général Hancock, avec le,2 e -corps, avait
été envoyé au secours de Warren, et il était
accouru de Deep-Bottôm.
Les confédérés ont attaqué, le 18, le général
BirneyàDe'ep-Bottom.maisilsontété repoussés.'
Tous les\efforts de Grant pour avancer ses
lignes ont échoué. Il a trouvé les confédérés
en force sur tous les points. La perte des fédér
raux dans ces tentatives, est évaluée à 4,000
hommes pendant la semaine.
Dimanche 21 , Early a battu Sheridan et l'a
refoulé à Harpers-Ferry. Early, avec 1,000 hom-
• , *• - jr- r,<
-mes T ^occnp&>Mâj , tSii8bi5urg}'il a rèeoaniiiii n
gués du Potomac. ■ -
Wheeler a occupé, le 21, le chemin de fef^a#
Chattanooga à Knoxville, près de Londres^-iLSÊÈ
dirige vers Knoxville, suivi par le général .fé
déral Steadman.
Rien de nouveau d'Atlanta', si ce - n'est la
confirmation, positive du bruit que Hoôd a re- ,
çu des renforts considérables,
New-York, 24 août (par le Persia
Après le eombat du 19, Grant a pris et main
tenu la position fortifiée de Weldon-llailway,
"dont les confédérés ont ; vainement cherché a
le déloger.
: Le 21, a eu lieu, près de Charleston, .un en
gagement entre .Early et Sheridan. Les pertes
ont été considérables des deux côtés. Sheridan
s'est retiré vers ïlollitown, et Early près de
Martinsburg.
Le bruit court que Lee s'avance dans la val
lée de la Shenandoah,'avec de la cavalerie eî
de l'infanterie pour renforcer Early, et opérer.
une nouvelle invasion , du Nord.,L'agitatioa
est très grande dans le Maryland. i
La position de Sheridan n'a pas changé.
Kilpatrick a détruit 10 milles du railway de
Màcon; Wheeler a coupé, près de London, le
railway de Knoxville-à Cliattano'oga. ■
Les îiSdérau -X' s'avancent du côté de Pensacola
vers la baie de; Mobile, Lo généraljGranger. est .
à troifi;milles du fort. Mca'gan, : Le, maire . de
Mobile a ordonné aux non coinbattans de quit
ter la ville. 11 à publié un manifeste invitant
le reste de la population à défendre la villa
jusqu'à la dernière extrémité:
Le New-Yorh-Herald assure que le juge Black
estallé au Niagara, de lapartdu gouvernement,
pour recomiaeneer- lee-négociations avec des
commissaires confédérés.
On attend avec impatience le choix de la
convention de Chicago. :
Or, 257. Change sur Londres, 278. Coton, .188
à 190.
Vienne, 3 septembre.
On mande de Bucharest que le décret-par
-lequel les étrangers de confession chrétienne
sont autorisés à acquérir des propriétés fon
cières en Roumanie,, fait une réserve contre la
colonisation, (c'est -àrdire contre la culture dès
terres par des ouvriers appelé^ du dehors).
Berne, 3 septembre.
M. James Fazv, cité, hier devant.le juge d'ins
truction, a quitté Genève. M. ' Fazy explique
dans la Nation Suisse ,, qu'il s'est retiré dans une
ville frontière pour se garantir contre l'assas
sinat et pour surveiller la réaction. 1
Ces faits ont produit- une impression fâ
cheuse.
Madrid, 2 septembre.
La Noticias, répondant aux journaux de l'op
position, dit qûe le gouvernement' ne change
ra .pas la procédure • de la nouvelle loi sur.îa
presse, mais que, s'il adoptait des'dispositions
conciliatrices, il interpréterait certainement
la loi dans un sens favorable à la presse.
(Uavus-Bullicr.)
Voici'les dépêches que nous recevons -ce
soir :
Londres, 3 septembre, 4 h. 33nv. soir.
Consolidés- anglais, 88 1/8 à 1/4, faibles.
• Le Persïo a apporté 89,000 dollars,
Le prince et la princesse de Galles s'embar
quent aujourd'hui à Dundee pour .Copenha
gue, Saint-Pétersbour get Stockholm. On croit
que leur voyage durera trois semaines environ.
Bruxelles, 3 septembre.
Le crédit de o millions pour Anvers, a été
voté par 54 voix contre 48. Il y a eu 4 absten
tions.
La chambre s'est ajournée indéfiniment.
Francfort, 3 septembre. *
Le journal les Deux-Mondes croit savoir qua
le comte GuidoThun de llohenstein, chargé
d'affaires d'Autriche à Saint-Pétersb 'qurg, a été
nommé ambassadeur d'Autriche à Mexico. ■
Berlin, 3-septembre. •
D'après une correspondance de ; Vienne, en
date du 1" septembre, publiée .par la Gazette
de la Croix, on pensait dans les cercles diplo
matiques de cette capitale, que. -les confé
rences pour la paix n'étaient pas près d'abou
tir promptement. On ajoutait que, si elles
continuaient, elles seraient avant peu, inter
rompues. Le - Danemark serait la cause de ces
retards. Tant que les conditions territoriales
ne sont pas, vidées, ajoute le, correspondant,
les Danois montrent le plus grand entêtement
sur' les questions unanciùres, menaçant da
rompre les négociations' et de dénoncer l'ar
mistice. Les Danois pensent qu'ils n'ont rien
de plus à perdre, mais c'est là un faux calcul:
ils peuvent encore perdre le Jutland-qui est
déjà conquis. ' (tlavas-Huilier.)
COUUS DE LA BOUftSE.
COOB3 i)E CtOTORB lô 2 le 3 UACiiSiJ. BA1SSB
f>6 60 - 66 30 s » » 10
66-70 8 » » 05
94 95: » 05 »- »
H î S a i» s a
3 0/0 au oômnt,
—Fin duîïKjis..
4,1/2 an eompt,
—Fin du mois.
66.75
94 90
93 60
A la demande d'un grand nombre d'a
bonnés nouveaux, nous venons de faire
réimprimer tout ce qui a paru jusqu'ici
du -roman de m. chaules rabou,
MM. les • abonnés nouveaux peuvent
faire retirer dans les bureaux du journal
les feuilles contenant les parties de IL A.
S&I5 publiées avant
la date de leur abonnement, et se mettre
ainsi au courant de cette œuvre si drama
tique dans son ensemble et si attachante
dans ses détails,
l'-uiiillcton du Constitutionnel, 4 sept
L.\ FORÊT DE BOND
EPOQUE I)!ï LA RKGËNCK.
BSph *. ïAbï » c , i»ai '4£c.
III.
j,ES DEUX BOUQUETS.
Après avoir laissé sa mèro rendante
la voilure du messager de Gagny, Jcanne-
tou regagna son magasin de fleurs, éta
blissement qu'elle avait, quelques années
plus tôt, commencé-avec une-table sur
thmx■tréteaux, sans-autre abri que la voû-
io de la yrarid'sallo. Maintenant elle avait
dans la galerie des Merciers, joignant-ia
porte qui conduisait à la Sainte-Cluipelle,
une joîio boutique garnie de vitrines avec
une arrière-saiie assez coquettement di®»-
posée pour prétendre à la dignité d'une
sorte de petit salon.
Au-dessus delà porte, on lisait :
AU PRINTEMPS PERPÉTUEL
Mme Duplessis, Fleuriste-bouquetiày
du Parlement.
On remarquera que, sur cette enseigne,
Jeanneton n'était qu'à moitié la femme de,
son mari. Ge dédoublement qui, au nom
aristocratique de Duplessis d'Antragues,
substituait le nom assez bourgeois de Du
plessis tout court, ne s'était pas opéré
sans quelque petit débat entre les époux.
Naturellement la fleuriste aurait aimé à
paraître avec tons ses rayons; au contraire,
quoique tombé fi être simple soldat aux
gardes et n'appartenant pas, no.us l'avons
déjà dit, à la noble-famille des Balzac d 'En-
tragues , le gentilhomme, fier néanmoins
d'un nom qui prêtait si facilement à la con
fusion,n'avaitpas voulu permettre qu'il de
vînt uns raison commerciale, et il faut dire
que, dans cette association conjugale desti
née à être si troublée et si orageuse, un
premier nuage avait été amené par cette
ridicule et vaniteuse susceptibilité.
■ Port assidue à st>n commerce, rarement,
comme cola venait do lui arriver, Jeanne-
ton s'absentait de chez elle pendant une
demi-journée. Ne la point voir à son
comptoir avait donc fait une sorte d'évé
nement et,depuis le matin,Aille B:ibet, sa
fiHe.de boutique, n'avait été occupée "qu'à
répondre aux curiosités, celles des amou
reux surtout, s'eiiquérant de ce qu'était
devenue sa belle maîtresse. .
Pour celle-ci, dans le même temps, plu
sieurs Içttres étaient arrivées; le!très d'af
faires, maïs oqcore plus lettres de cœur,
car do ce côté son couriicr de chaque jour
n'eût pas laissé de devQnir occupant, s* à
la célèbre manière du cardinal Dubois elle
ne se fût fait l'habitude de le mettre à jour
en le jetant impitoyablement au feu.
Entre ces lettres, une cependant lui fut
signalée comme devant échapper à celte
méthode dé réponse «xpéditive; elle avait
été apportée- par un coureur , dont le. galant
costume i^avait pu manquer de faire sen
sation au milieu de la noire population du
palais.
Un coureur, espèce d'animal anté-dilu-
vien dont les gens nés avec le siècle ont pu
voir un spécimen dans le luxe, du premier
empire, était un Monsieur assez grotesqûe-
ment attifé, qui chamaré d'or et de rubans,
coiffé d'une toque-à plumes et portant une
grosse canne à pomme d'argent dans le
genre de celle - des tambours-majors, cou
raient en effet en avant du carrosse des
grands seigneurs, ayant aux pieds'une
chaussure appropriée et dé couleur voyan
te.
Ces £ens qui portaient aussi len messa
ges, etsurtout les messages galans de leurs
maîtres, ont fait place plus tard aux chas
seurs, personnages à habit vert, à plumes
de coq et à épaulettes de général, qui eux-
mêmes commencent à.n'être plus visibles
que derrière les équipages du corps di
plomatique. .
Après que Mme Duplessis eut décacheté
cette lettre, apportée en si grand appareil,
on peut se ligurer son émotion quand elle
lut : : > ■
« Te moques -tu de moi, bouquetière du
» diable? quand,je t'assigne trois rendez-
o vous tu ne viens à aucun ! Je dois pro
chainement voyager^t n'ai-plus le Icisir
d'attendre. Xu te f crois jolie; eh ! sans
doute tu l-es ; sans cela te voudrals-je à
ce potni. ? Mais ce-n'est pas une raison .
de faire ainsi ta Vestale et l'Imperti
nente! Est-ce ton mari qui te retient?
Qn l'avancera et op. lui paiera la casse.
Ce n'est pas d'ailleurs un drôle si déli
cat, et pour un écu il vendrait Dieu et
sa femme. Viens donc ce soir, rue Mon?
torgueil, au Panier fleuri , où je serai
avec d'aimables seigneurs et d'autres
plaisantes filles. Si tu manques, sais-
tu, c'est la guerre, et Dieu me damne
si un de ces soirs je iie te fais enlever !
Tu m'en croiras capable quand tu sau
ras que je suis,
» Ton desséché d'amour,
. » COMTE DE CHAUOLAIS. »
Pour comprendre qu'un homme pût
écrire tîe ce style et se persuader qu'en
envoyant une pareille épître il avancerait
• ses affaires, il faut se rappeler roe, dans la
première partie de cette histoire, nous
avons fait entrevoir ce M. le comte- da
Charolais, à la suite de la ducke^e de
Berry, fille du Régent.
Il n'avait en ce temps-là que 17 ans et
dès lors, faisant preuve d-une férocité de
nature explicable seulement par un dé
rangement du cerveau, il tirait des hom
mes à la cible.
Trois ans plus tard il avait quelquefois
renouvelé cet aimab'e passetemps ; seule-,
ment, quand il avait commis un de ces
joyeux meurtres -, il se mettait en règle et'
allait demander sa grâce au régent.
jiMonsieur, lui avait dit quelques jours
avant, Philippe d'Orléans auquel il pré-;
sentait une de ces requêtes : la grâce que
vous demandez est due à votre rang et à vo
tre qualité de prince du sang; le roi vous
l'accorde, mais je vous en préviens,l'hom
me-qui vous abattra d'un coup de fusil sa
gràce : est signée aussi, a •
Néanmoins ce glorieux- descendant du
grand Co'idé vécut jusqu'à i âge desoixan-
te ans, et les Mémoires du temps sont
pleins de ses folies, toujours empreintes
d'un caractère d'atrocité. Un jouvj un de
sesenfans naturels, qgé de six mois, é'ant
malade, il le força d'avaler un grand ver-
re d'eau-de-vie de Dantzick, et, comme
l'enfant mourut incontinent, il soutint
qu'il ne pouvait être de lui, qu'autrement
il aurait su mieux boire. Phis tard, il en-
levala femme d'un maître des requêtes et, :
pendant "longues années, la tint séques
trée daus une petite maison qu'il avait
auprès de Montmartre.
Avoir affaira à un parei soupirant, au
rait épouvanté toute autre que Jeanneton,
mais si, de son crû, elle avdit la bonté du
cœur, la distinction et l'élégance des for
mes, de sa mère, elle tenait d'être résolue
et point peureuse.'
Infâme S dit-elle, tremblante d'indigna
tion. et son premier mouvement fut de
mettre en morceaux l'odieuse lettre, mais
se ravisant, elle la rétablit soigneusement
dans ses plis et jetant son mantelet sur ses
épaules elle se rendit au cabinet de M. la
Premier président dp Parlement. .
Jeanneton, la parie du Palais, y était
connue et aimée de tous ; d'ailleurs le Par
lement était paternel-pour 'cette popula
tion de marchands qui faisaient le com
merce à l'abri de son ombre puissante.-
L'huifsier de M. le Premier , voyant la bel
le bouquetière fort émue, se chargea vo
lontiers d'aller voir si elle pouvait immé
diatement obtenir une audience.
M. le Premier était alors en conférence
avec deux présidensji mortier et quelques
conse.iUers, et justement,on s'occupait des
nouveautés financières de mei^siie Law,
auquel il paiaissaii-urgent de mettre uu
ca'veçon pourempéener qu'il n'achevât dG
s'emporter. • -
Tous ces gens assemblés dans J-tf cabi
net où Jeanneton avait l'ambition d'être
reçue, étaient respectables par leur âge,
leurs iumièi'est'lHmrprirdhommie; quand
l'huissier eut t'ait papt à son auguste pa
tron de- la- demande qu'il était chargé dé
IfapsmeUro Qt qu'a son tour, M, lo Pre-.
mier eut poliment posé à ses hôtes la ques
tion-de savoir si Jeanneton, la belle bou
quetière, serait admise à présenter une
requête, tout d'une voix il y eut arrêt
pour-la recevoir; ces vieux enfans,. à
la manière des vieillards d'Homère, aux
quels parlait la beauté d'Hélène, se pro
mettant de "cette agréable visite un mo
ment de récréation.
Quand elle entra, le teint animé par
l'indignation qui bouillonnait . en elle ,
Jeanneton était éblouissante.
— Monsieur le. Premier président, dit-
elle en présentant sa lettre, voilà ce quô
l'on ose.m'écrire. •«
: Pendant que M. de Mesmos prenait con
naissance de la noble missive, un des vieux
conseillers avait poussé un siège à portée
de la bouquetière, on lui disant : ^
— Asseyez-vous, ma belle en font.
Jeanneton remercia par un sourire qui
eut l'air d'un rayon de soleil au. milieu
d'une 'bourrasque et resta respectueuse
ment debout.
— Puis-jo lire à Messieurs? dit.M..le
premier. ■
Oui. Monseigneur, répondit Mme Du
plessis, -Je telles choses ius sauraient être
trop.conuues. ■
— Mais c'est une infamie, dit lo-.prési
dent Ve-rtlvamont après avoir ouï te eheî-
d'teuvre d'insolence et de brutalité, prin-
— Eh bien, oui, dit M, do M^smes, mais,
qu'est-ce que nous pondons y faire ?
— Monseigneur,-dit Um n Duplessis
• . ■>
u m ai ititî ctiiibi j mon
établissement est„ dans .l'enclos, dut Palais
où votre justice me doit protection..
Sans do'«ite, répondit M. le Premier,"
mais il n'y a paa ici tentative .de.rapt,.il y
a une menace et une menace en l'air.
BUREAUX^ A PARIS.rue ,do VaIoïs (Palais-Royal), 1 nï 103
B DIMANCHE 4 SEPTEMBRE 1864.
ABOT 21ENS DES DÉPARTEMEKS.
TROIS MOISi/.V.V.-a 16 FR.
• î 1 -1 '
SIX MOIS..>.y..r.V.Ï- 32 Fil.
UN AN.'.
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I; , a •• - r „ ^ " I 1 *
pots les'pajs étrangebs, voir le tableau
v ; pubfl'ôles S"et'2û de chaque mois.
■ 'iasi L. BONlPACE, r. des Bons-Enfans, 19.
§SL
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4^
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' - ' ">'f* jftag
- . ' . ■ yf>v
Le mode d'abonnement le plus simple est l'envoi d'untréa-ee^oste ou d'un ellet
.'sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue de Valois, n° 10.
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
, ABOKMEKS DE PARIS.
TROIS MOIS. .....» 13 FR.
six MOis....v..;vvî 26"fr."
un AN.\i.52 fin
UN NUMÉRO 20 CENTIMES.
Les abonnemens datent des.i"
' "delolaque mois.-;
Les lettres ou envois a'argent non . affranchis sont réfutés.
Les articles déposés ne s'ont pas rendus.
. - * - . : ■ jf, . •
I Les Annonces sont reçues chez M. Panis , rue Notre-Dame-des-Victoires, n°/40 .
1 (place de ,1a Bourse). .y ,-à
PARIS ^ S, SEPTEMBRE
DE LA LIBERTÉ EN FRANCE.
Le discours de M. le duc Persigny, à
Saint-Etienne, a fait maintenant le tour
de l'Europe, et ce profond ' commen-r
. taire des institutions impériales dont la
conclusion rigoureuse est que l'Empereur
Napoléon III fende la liberté en France,
a déjà traversé toutes les épreuves de la
discussion.
Naturellement, de telles vérités dite?
avec une telle franchise ne pouvaient plai
re à tout le monde, et si elles ont trouvé
l'accueil le plus sympathique dans cette
immense majorité du pays qui a fait l'Em
pire, elles' devaient blesser^ dans leurs
prétentions les plus - chères, les partisans,
de la Charte de 1815 comme les partisans
de la Charte de 1830, comme les partisans
de la Constitution d.e 1848. Chacune de.ces
écoles, en effet, prétend avoir exclusive
ment la solution du problème, et les trois
gouvernemens représentés par ces trois
écoles ont bien démontré dans Jà'jSraliqB^
la justesse de ces théories, si tomber ou
ne pouvoir se tenir debout est la preuve
qu'on possède les lois de l'équilibre.
On pourrait à la rigueur " se contenter
de renvoyer les amis de la Gharte de 1815
aux auteurs de la Charte de 1830, et les au?
teurs de lu Charte de 1830 aux auteurs de
la Constitution de 1848 : ils se mettaient
à Ig. raison, mutuellement. Le" Journal des
Débats , seul, nous embarrasse dans cette
hypothèse, puisqu'il parait réunir les deux
Chartes dans un môme sentiment de ten-
■ dresse, ce qui à un faux - raisonnement
ajouté Une grave inconséquence : car en
fin, si là Charte de 1814 portait la liberté
avecelle, comme le dit le Journal des Dé
bats, on eut bien tort de faire la Révolu
tion de juillet. —
Mais ne nous amusons pas à mettre nos
adversaires en contradiction avec eux-
mômes et allons au fond des choses,ce qui
est plus Sérieux. Nous n'aurons pas de
peine à démontrer que ni la Restauration 1 ,
ni la monarchie de 1830, ni la République
du 24 février n'ont été des gouvernemens
vivant avec la liberté, mais que ces régi
mes divers ont offert le mùme spectacle
d'une lutte perpétuelle et, pour ainsi dire,
d'un combat à outrance entre eux et'la li-;
berté.
11 ne s'agit,pas içj. 'de récriminer contre
les intentions des gouvernemens déchus et
d'accepter contre eux les jugemens des
partis en colère. Nous ne voulons nous
•adresser.qu'aux faits et à l'histoire. Or,
n'est-il pas évident que, dès le lendemain
mouvement libéral, elle aussi fut obligée
de passer* sous les-fourches caudines de la
liberté. Mais qu'arriva-t-il encore, dès le.
lendemain? Après un ministère, émana
tion véritable de la révolution qui venait
de s'accomplir, la réaction prit le pouvoir
pour ne plus s'arrêter que devant une ré
volution nouvelle. On en vint aux lois de
septembre. On avait commencé par M. Laf-
-lîtte, on finit par M. Guizot; on avait com
mencé par M. Dupont (de l'Eure), on finit
par M. Hébert!
Ainsi le système parlementaire- de. 1830
ne représente pas plus au vrai la liberté
que le système de 1815; l'un et l'autre ne
représentent réellement que les efforts d'u
ne réaction contre la liberté imposée à
l'origine ; l'un et l'autre, en 'définitive, ont
éprouvé, en présence de la liberté, la mfr
me'difficulté de vivre, ce qui était d'autant
plus triste que tout le mal venait de- leur
propre principe.
Aujourd'hui qu'on peut juger, sans pas
sion et de sang-froid, des évènemens qui,
à leur heure,'ont soulevé tant de vio
lences et tant de haines, il faut recoQjaaîi.
tre que hv Restauration en 1830 et que le
gouvernement de juillet en 1848, étaient
arrivés littéralement à l'impossibilité de
gouverner. Charles X- et Louis-Philippe
étaient enfermés dans une de ces impasses
d'où l'on ne peut sortir que par un co.up
d'Etat. Le premier fit ce coup d'Etat et il
tomba; le second ne le fit point et il tomba
de môme. En 1848, la situation pour Louis-
Philippe était revenue absolument la mê
me qu'au temps où un député du centre
s'écriait : « La légalité nous .tue,! » c'est-
à-dire à la veille des, lois de septembre.
De nouvelles lois de septembre étaient
nécessaires pour un relais de plus ; et c'est
parce qu'il n'était plus assez fort pour im
poser de telles lois à l'opinion, que le gou
vernement parlementaire de 183Qfut brisé.
.Voilà notre réponse au Journal des Dé
bats , réponse que ce journal attend, dit-ilj
sans impatience^ Nous serons plus franc,
et nous avouons que nous sommes cu
rieux de voir comment s'y prendra cette
feuille pour démontrer que- c'est établir
la liberté que de ne pouvoir vivre avec el
le, de la menacer et de la restreindre sans
cesse et de finir par tomber sous ses
ï§ISÇi I .^e pr.eûant conseil que de son pa~ "
triotisme et de son génie, fit taire les partis.
pour donner la parole à la France. Nous i
sortîmes de l'anarchie pour entrer «dans ;
l'ordre et vivre sous ùne Constitution
qui allait non-seulement réparer toutes
les ruines, mais faire la grandeur et la
prospérité du pays. « Ce sera la gloire de
l'Empereur Napoléon III, a dit M. le duc,
de Persigny avec une haute raison, d'à-!
voir compris le premier que la Cons
titution d'un peuple libre doit re -i
poser sur le3 bases naturelles qu'elle ■
» rencontre sur le sol et non sur des assi-,
» milations, sur des copies plus ou moins < ■
» fidèles prises arbitrairement au dehors.
» En soumettant à la nation les principes i
» d'une Constitution tirée tout à la fois:
» des traditions du chef de sa race et
» de ses propres méditations, il a élevé,
» avec le peuple français, un monument-
» où l'autorité et la liberté sont l'une et
» l'autre • aussi solidement assises, dont
» l'ordonnance est aussi simple, aussi lo-
« gique, aussi conforme à l'organisation
» de-la société que dans aucun pays du
» monde.»
Depuis douze ans les faits ont répondu
à la théorie. Eprouvée par tant d'essais
malheureux, désormais instruite par
l'expérience et désabusée des fausses pro
messes , la nation ne veut plus lâcher
la proie pour l'ombre; elle sait qu'elle
jouit de la véritable liberté, puisqu'elle a
le suffrage universel qui ,est . le vérilable
règne de l'opinion. Aussi lorsque M. le
duc de Persigny, au banquet de Saint-
Etienne , a porté ce toast :
A l'Empereur Napoléon III ! au fondateur
de là liberté en France !
L'illustre orateur, a exprimé la pensée ,
de ces millions de citoyens qui, ayant,
eu foi d'abord dans l'Empereur et dans,
l'Empire, peuvent se féliciter aujourd'hui,
de ne s'être pas trompés, et à la conviction :
ajoutent la reconnaissance.
PAULIN LIMÂYflAC.
BULLETIN POLITIQUE.
da leur rentrée en France, les Bour-
'- bons, qui avaient prononcé le mot liberté,
parce qu'il fallait ..bien avoir au moins
un prétexte pouT se substituer à la gloire,
' se trouvèrent en présence . de difficul-
. té» insurmontables ? Il n'est pas une pa
ge dd Restauration où elle ne soit en
lutte avec l'opinion et condamnée à re-:
1 prendre une £ une ,lss concessions faites
au début. Les Clo^rs prévotales, la Cen
sure, la loi d'amour Seyaient aboutir aux
Ordonnances. Voilà cornant la Restau-
ration, en se développant, établissait la li-
barté! •
La nlonarchie de 1830 a T t-èlle iiijt au
trement ? Mon Dieu, non. Sortie d'un
Nous avons sous les yeux l'article de la
Correspondance provinciale, analysé hier par
le télégraphe, au sujet des rapports! ac
tuels de l'Autriche avec la Prusse ; il nous
coups ; en d'autres termes, que le divorce serait infiniment agréable de le com-
es.t la meilleure preuve de la bonne en- prendre ; mais, jusqu'à présent, nous n'y
tenté dans le ménage. , avons pas réussi. Le sens apparent de
T ' ... . .• , l'article est que les deux puissances
La République,—ceci ne regarde plus ,
, , * , » , 1 i, j S0Iit d^accord d une. maniéré generale,
le Journal des Débals, n a-1-elle pas don- j^ en q U ' e ]j es ne s'entendent sur aucun
né le même exemple ? Elle aussi était fille point en particulier ; il déclare que l'union
d'un mouvement libéral, et-elle aussi dut des deux puissances est parfaitement com-
débuter par l'inauguration de la liberté;
Qu'en advint-il cette fois encore? On ne
le sait que trop. Ne rappelons pas les ap
préhensions qui s'emparèrent aussitôt de
la société tout entière; ne rappelons pas
les ruines qui s'amoncelèrent de tous cô
tés. Bornons-nous à dire que la Républi
que fut bientôt divisée en deux camps et
qu'il fallut en venir aux armes. Encore si
les effroyables journées de juin avaient été
une- solution ! Malheureusement tout ce
sang versé ne suffit qu'à faire l'ordre ma
tériel, et l'anarchie, qui n'était plus dans
les rues, éclata dans le Parlement. L'ordre
social faillit sombrer, au dire de ceux-là.
mêmes qui, une fois sauvés, ont pu impu
nément se montrer ingrats.
C'est alors que l'élu du suffrage uni-
pâtible avec leurs divergences d'opinion sur
presque toutes les.questions; il va même
jusqu'à insinuer que ces divergences ne fe
ront que consolider leur alliance.
Un journal de Vienne annonçait hier .
| que le gouvernement français, officieuse
ment pressenti au sujet de modifications
possibles à l'article 31 du traité de com
merce franco-prussien, aurait déclaré qu'il '
n'y ferait pas. d'objection ; la Correspon'
dance générale assure aujourd'hui qu'op n'a
connaissance à. Vienne* d'aucune déclara
tion de cette nature.
L'ancien grand-duc de Toscane vient
d'être réélu à l'unanimité des voix maire
de Schlaekenworth en Bohême.
La notification faite par l'empereur
Maximilien au roi d'Italie., de son avène- -
ment au trône du Mexique, paraît avoir ir-
V Ost-Deustche-Post exprime le vœu que le
' nouvel empereur, tout en accomplissapt
ses devoirs, ne contribue pas à augmenter
les embarras de son ancienne patrie et ne
fasse pas retentir trop souvent, dans ses
actes diplomatiques, la théorie du suffra
ge universel. Ce même jo'urnal se rencon
tre avec le Wantkrer pour signaler l'éta
blissement de bonnes relations de l'empire
duMexique avecleroyaume d'Italie comme
rçn incident désagréable pour le Saintr
Siège, et par conséquent Comme un obs ;
tacle à l'arrangement des difficultés reli
gieuses du Mexique. Ces journaux se font
une très fausse idée du caractère et des
devoirs du-Souverain-Pontife, qui très cer
tainement ne tiendra compte, dans ses
négociations avec l'empereur du Mexique.,
que des intérêts do la religion catholique
dans le Nouveau-Monde, qui, ,ne sauraient
en aucune; manière être affectés par les
diverses phases de la question italienne.
On connaît la . proposition de M. Orts,
membre du parti libéral de Belgique, tenr
dant à l'augmentation immédiate du nom
bre des mejnbres du Sénat et de fa Chaip-
bre des.représentans, sans attendre l'épo
que précédemment fixée pour le recense^
ment. C'est pour empêcher le vote de cette
proposition que la. droite a tenu la con
duite qui a rendu nécessaire la dissolution
de la précédente Chambre.
Les élections ayant donné la majorité
aux libéraux, M. Orts a représenté sa pro
position dont la lecture a été autorisée pat
les bureaux de la Chambre des représen
tai. Les deux fractions de la Chambre se
- sont mises d'accord peur l'envoyer la dis
cussion à une époque ultérieure.
Un incidejit d'une certaine gravité a
marqué la séance-du 3 septembre. M.Coo-
mans, de la droite, a interpellé le minis
tre de la guerre au sujet de la formation
d'un corps do volontaires belges pour le
service du gouvernement mexicain, et a
proposé un ordre du jour exprimant le re^
gret que le gouvernement belge eût auto
risé la formation d'un- corps militaire
pour servir à l'étranger.
, Lo cabinet s'est efforce d'établir qu'il
n'avait pu s'opposer aux désirs des mili
taires belges, qui s'étaient offerts pour
former au Mexique la garde particulière
de l'auguste fille du roi Leopold, mais"
qu'il n'était intervenu qûe pour accorder
les autorisations individuellement de
mandées. .
Malgré ces explications, les amis du
cSËiinet n'ont pu* le sauver d'un échec
qu'en lui faisant dire Ce qu'il n'avait pas "
dit, et la gauche n'a repoussé l'ordre du
jour de M. Coomans que pour le reip--
placer par une autre ordre. du jour par
lequel on donne acte: au gouvernement de
sa déclaration qu'il n'a pas pris et ne
prendra pas part à la formation d'un corps
étranger.
Dans le cour? de la discussion, le minis
tre de la guerre a été amené à déclarer
qu'il y avait plus de 16,000 déserteurs
dans l'armée belge, dont l'effectif n'atteint
pas 74,000 hommes.
CAMP DE CIIALONS
Vendredi, 2 septembre.
Aujourd'hui, à midi, a eu lieu la revue
d'honneur passée par l'Empereur.
' Les troupes étaient établies dans le mê<-
me ordre que lorsqu'elles assistent,-»le di
manche, à la messe du camp. Elles forr
maiènt les trois côtés d'un immense carré
dont la quatrième face,- au lieu d'être oc
cupée par l'autel, l'était par les états-mar
jors et. par les drapeaux réunis de tous les
corps.
Après avoir, passé lanternent devant les
rangs, Sa Majesté a distribué les récom
penses aux officiers, sous-officiers et soIt
dats portés sur les mémoires de proposi
tion. Les élus étaient placés sur deux
rangs : le premier se composait des mili-r
taires portés pour la décoration de la Lé-
gion-d'Honneur, le second de ceux qui de
vaient recevoir la médaille militaire.-Un
aide de camp' appelait tour à tour chaeun
d'eux, et l'Empereur, à cheval, leur remet
tait de sa main les décorations en accom
pagnait cette. remise de quelques bien
veillantes'paroles. , , .
Après cette cérémonie, accomplie au mi
lieu d'un silence'respèctueûx et solennel j
nr\ftf rt-nt rlARlci 1-~1 ---
'Impératrice ! vive le Prince Impériall
A deux-heures , la revue était terminéei
Après la revue, l'Empereur-et'ïesrîllu's-T
très hôtes sont montés en voiture pour se
rendre au camp d'Attila , l'une des. curio
sités historiques de la Champagne.
Le soir, ,un feu d'artifice. préparé par
l'artillerie-devant le pavillon impérial a
été tiré à huit heures'précisés. La mat-
tresse pièce représentait un portique au
haut duquel avait été tracé en lettres dé
feu le cri si souvent répété pendant la
journée de Vive r Empereur-1 La journée
s'est terminée par une retraite aux flam
beaux, durant laquelle a été de,nouveau
exécuté; par les tambours et clairons l'air
de la retraite de Crimée, -
La musique militaire s'est fait entendre
sous les fenêtrôs de Sa Majesté.
Pour extrait ; c. piel.
Sa Majesté l'Empereur, le Prince-Impé-
rial,' le prince Humbert d'Italie et le prince
Napoléon ont quitté le.camp^ de, Châlons
aujourd'hui samedi à midi. MM. Thou-
venel, président de la compagnie de l'Est,
et Sauvage, directeur, s'étaient rendus dès
le matin à Mourmelon au-devant de l'Em
pereur et sont revenus dans le train im
périal.
Le prince Humbert et le prince Napo-
éon devaient prendre congé de l'Empe^
reur à la bifurcation de La Villette et ve
nir directement à Paris ; mais, contraire
ment à ce qui avait été annoncé, les deux
princes ont accompagné l'Empereur .à
Saint-rCloud, où Sa MajeÉé est arrivée
vers quatre heures de l'après-mi di.
L. B6 niface.
Le bruit s'est répandu à New-York que
Lee eù personne prenait ,1e commande
ment des troupes chargées d'opérer la
nouvelle invasion des Etats du Nord, '
On dit aussi que le président Lincoln a
cru devoir, dans l'intérêt de sa réélection,
entamer des négociations avec le gouver
nement confédéré. -
Les troupes fédérales ont évacué le
Texas après avoir vendu ou donné leurs
approvisionnemens à un bandit nommé
Cortina, assassin et -voleur de grand che
min, qui se dit aujourd'hui commandant
deMatamoras au nom de Juarez.
A uguste V itu.
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE.
Londres, 2 septembre, soir.
Consolidés anglais, 88 1/4 à 3/8, faibles.
Il a été déposé aujourd'hui 45,000 livres ster
ling à la Banque d'Angleterre.
Londres, 3 septembre.
Le Tîntes publie les nouvelles suivantes que
lui adresse son correspondant spécial de New-
York. •
Le général Warren occupa, le 17, Itearas,sur
le chemin de i'er de Weldon. Le lendemain
dans l'après-midi, les confédérés en force,
l'attaquèrent brusquement et- le chassèrent de
sa position sur le cliemin de,'fer. en lui fai
sant subir une perte de 3,000 hommes: mais
dans la soirée, Warren ayant reçu des renforts,
parvint, après des efforts désespérés, à conser-,
ver. si position sut le chemin de,fer. Le? con
fédérés n'avaient pas encore pu l'en déloger
le 22.
Le général Hancock, avec le,2 e -corps, avait
été envoyé au secours de Warren, et il était
accouru de Deep-Bottôm.
Les confédérés ont attaqué, le 18, le général
BirneyàDe'ep-Bottom.maisilsontété repoussés.'
Tous les\efforts de Grant pour avancer ses
lignes ont échoué. Il a trouvé les confédérés
en force sur tous les points. La perte des fédér
raux dans ces tentatives, est évaluée à 4,000
hommes pendant la semaine.
Dimanche 21 , Early a battu Sheridan et l'a
refoulé à Harpers-Ferry. Early, avec 1,000 hom-
• , *• - jr- r,<
-mes T ^occnp&>Mâj , tSii8bi5urg}'il a rèeoaniiiii n
gués du Potomac. ■ -
Wheeler a occupé, le 21, le chemin de fef^a#
Chattanooga à Knoxville, près de Londres^-iLSÊÈ
dirige vers Knoxville, suivi par le général .fé
déral Steadman.
Rien de nouveau d'Atlanta', si ce - n'est la
confirmation, positive du bruit que Hoôd a re- ,
çu des renforts considérables,
New-York, 24 août (par le Persia
Après le eombat du 19, Grant a pris et main
tenu la position fortifiée de Weldon-llailway,
"dont les confédérés ont ; vainement cherché a
le déloger.
: Le 21, a eu lieu, près de Charleston, .un en
gagement entre .Early et Sheridan. Les pertes
ont été considérables des deux côtés. Sheridan
s'est retiré vers ïlollitown, et Early près de
Martinsburg.
Le bruit court que Lee s'avance dans la val
lée de la Shenandoah,'avec de la cavalerie eî
de l'infanterie pour renforcer Early, et opérer.
une nouvelle invasion , du Nord.,L'agitatioa
est très grande dans le Maryland. i
La position de Sheridan n'a pas changé.
Kilpatrick a détruit 10 milles du railway de
Màcon; Wheeler a coupé, près de London, le
railway de Knoxville-à Cliattano'oga. ■
Les îiSdérau -X' s'avancent du côté de Pensacola
vers la baie de; Mobile, Lo généraljGranger. est .
à troifi;milles du fort. Mca'gan, : Le, maire . de
Mobile a ordonné aux non coinbattans de quit
ter la ville. 11 à publié un manifeste invitant
le reste de la population à défendre la villa
jusqu'à la dernière extrémité:
Le New-Yorh-Herald assure que le juge Black
estallé au Niagara, de lapartdu gouvernement,
pour recomiaeneer- lee-négociations avec des
commissaires confédérés.
On attend avec impatience le choix de la
convention de Chicago. :
Or, 257. Change sur Londres, 278. Coton, .188
à 190.
Vienne, 3 septembre.
On mande de Bucharest que le décret-par
-lequel les étrangers de confession chrétienne
sont autorisés à acquérir des propriétés fon
cières en Roumanie,, fait une réserve contre la
colonisation, (c'est -àrdire contre la culture dès
terres par des ouvriers appelé^ du dehors).
Berne, 3 septembre.
M. James Fazv, cité, hier devant.le juge d'ins
truction, a quitté Genève. M. ' Fazy explique
dans la Nation Suisse ,, qu'il s'est retiré dans une
ville frontière pour se garantir contre l'assas
sinat et pour surveiller la réaction. 1
Ces faits ont produit- une impression fâ
cheuse.
Madrid, 2 septembre.
La Noticias, répondant aux journaux de l'op
position, dit qûe le gouvernement' ne change
ra .pas la procédure • de la nouvelle loi sur.îa
presse, mais que, s'il adoptait des'dispositions
conciliatrices, il interpréterait certainement
la loi dans un sens favorable à la presse.
(Uavus-Bullicr.)
Voici'les dépêches que nous recevons -ce
soir :
Londres, 3 septembre, 4 h. 33nv. soir.
Consolidés- anglais, 88 1/8 à 1/4, faibles.
• Le Persïo a apporté 89,000 dollars,
Le prince et la princesse de Galles s'embar
quent aujourd'hui à Dundee pour .Copenha
gue, Saint-Pétersbour get Stockholm. On croit
que leur voyage durera trois semaines environ.
Bruxelles, 3 septembre.
Le crédit de o millions pour Anvers, a été
voté par 54 voix contre 48. Il y a eu 4 absten
tions.
La chambre s'est ajournée indéfiniment.
Francfort, 3 septembre. *
Le journal les Deux-Mondes croit savoir qua
le comte GuidoThun de llohenstein, chargé
d'affaires d'Autriche à Saint-Pétersb 'qurg, a été
nommé ambassadeur d'Autriche à Mexico. ■
Berlin, 3-septembre. •
D'après une correspondance de ; Vienne, en
date du 1" septembre, publiée .par la Gazette
de la Croix, on pensait dans les cercles diplo
matiques de cette capitale, que. -les confé
rences pour la paix n'étaient pas près d'abou
tir promptement. On ajoutait que, si elles
continuaient, elles seraient avant peu, inter
rompues. Le - Danemark serait la cause de ces
retards. Tant que les conditions territoriales
ne sont pas, vidées, ajoute le, correspondant,
les Danois montrent le plus grand entêtement
sur' les questions unanciùres, menaçant da
rompre les négociations' et de dénoncer l'ar
mistice. Les Danois pensent qu'ils n'ont rien
de plus à perdre, mais c'est là un faux calcul:
ils peuvent encore perdre le Jutland-qui est
déjà conquis. ' (tlavas-Huilier.)
COUUS DE LA BOUftSE.
COOB3 i)E CtOTORB lô 2 le 3 UACiiSiJ. BA1SSB
f>6 60 - 66 30 s » » 10
66-70 8 » » 05
94 95: » 05 »- »
H î S a i» s a
3 0/0 au oômnt,
—Fin duîïKjis..
4,1/2 an eompt,
—Fin du mois.
66.75
94 90
93 60
A la demande d'un grand nombre d'a
bonnés nouveaux, nous venons de faire
réimprimer tout ce qui a paru jusqu'ici
du -roman de m. chaules rabou,
MM. les • abonnés nouveaux peuvent
faire retirer dans les bureaux du journal
les feuilles contenant les parties de IL A.
S&I5 publiées avant
la date de leur abonnement, et se mettre
ainsi au courant de cette œuvre si drama
tique dans son ensemble et si attachante
dans ses détails,
l'-uiiillcton du Constitutionnel, 4 sept
L.\ FORÊT DE BOND
EPOQUE I)!ï LA RKGËNCK.
BSph *. ïAbï » c , i»ai '4£c.
III.
j,ES DEUX BOUQUETS.
Après avoir laissé sa mèro rendante
la voilure du messager de Gagny, Jcanne-
tou regagna son magasin de fleurs, éta
blissement qu'elle avait, quelques années
plus tôt, commencé-avec une-table sur
thmx■tréteaux, sans-autre abri que la voû-
io de la yrarid'sallo. Maintenant elle avait
dans la galerie des Merciers, joignant-ia
porte qui conduisait à la Sainte-Cluipelle,
une joîio boutique garnie de vitrines avec
une arrière-saiie assez coquettement di®»-
posée pour prétendre à la dignité d'une
sorte de petit salon.
Au-dessus delà porte, on lisait :
AU PRINTEMPS PERPÉTUEL
Mme Duplessis, Fleuriste-bouquetiày
du Parlement.
On remarquera que, sur cette enseigne,
Jeanneton n'était qu'à moitié la femme de,
son mari. Ge dédoublement qui, au nom
aristocratique de Duplessis d'Antragues,
substituait le nom assez bourgeois de Du
plessis tout court, ne s'était pas opéré
sans quelque petit débat entre les époux.
Naturellement la fleuriste aurait aimé à
paraître avec tons ses rayons; au contraire,
quoique tombé fi être simple soldat aux
gardes et n'appartenant pas, no.us l'avons
déjà dit, à la noble-famille des Balzac d 'En-
tragues , le gentilhomme, fier néanmoins
d'un nom qui prêtait si facilement à la con
fusion,n'avaitpas voulu permettre qu'il de
vînt uns raison commerciale, et il faut dire
que, dans cette association conjugale desti
née à être si troublée et si orageuse, un
premier nuage avait été amené par cette
ridicule et vaniteuse susceptibilité.
■ Port assidue à st>n commerce, rarement,
comme cola venait do lui arriver, Jeanne-
ton s'absentait de chez elle pendant une
demi-journée. Ne la point voir à son
comptoir avait donc fait une sorte d'évé
nement et,depuis le matin,Aille B:ibet, sa
fiHe.de boutique, n'avait été occupée "qu'à
répondre aux curiosités, celles des amou
reux surtout, s'eiiquérant de ce qu'était
devenue sa belle maîtresse. .
Pour celle-ci, dans le même temps, plu
sieurs Içttres étaient arrivées; le!très d'af
faires, maïs oqcore plus lettres de cœur,
car do ce côté son couriicr de chaque jour
n'eût pas laissé de devQnir occupant, s* à
la célèbre manière du cardinal Dubois elle
ne se fût fait l'habitude de le mettre à jour
en le jetant impitoyablement au feu.
Entre ces lettres, une cependant lui fut
signalée comme devant échapper à celte
méthode dé réponse «xpéditive; elle avait
été apportée- par un coureur , dont le. galant
costume i^avait pu manquer de faire sen
sation au milieu de la noire population du
palais.
Un coureur, espèce d'animal anté-dilu-
vien dont les gens nés avec le siècle ont pu
voir un spécimen dans le luxe, du premier
empire, était un Monsieur assez grotesqûe-
ment attifé, qui chamaré d'or et de rubans,
coiffé d'une toque-à plumes et portant une
grosse canne à pomme d'argent dans le
genre de celle - des tambours-majors, cou
raient en effet en avant du carrosse des
grands seigneurs, ayant aux pieds'une
chaussure appropriée et dé couleur voyan
te.
Ces £ens qui portaient aussi len messa
ges, etsurtout les messages galans de leurs
maîtres, ont fait place plus tard aux chas
seurs, personnages à habit vert, à plumes
de coq et à épaulettes de général, qui eux-
mêmes commencent à.n'être plus visibles
que derrière les équipages du corps di
plomatique. .
Après que Mme Duplessis eut décacheté
cette lettre, apportée en si grand appareil,
on peut se ligurer son émotion quand elle
lut : : > ■
« Te moques -tu de moi, bouquetière du
» diable? quand,je t'assigne trois rendez-
o vous tu ne viens à aucun ! Je dois pro
chainement voyager^t n'ai-plus le Icisir
d'attendre. Xu te f crois jolie; eh ! sans
doute tu l-es ; sans cela te voudrals-je à
ce potni. ? Mais ce-n'est pas une raison .
de faire ainsi ta Vestale et l'Imperti
nente! Est-ce ton mari qui te retient?
Qn l'avancera et op. lui paiera la casse.
Ce n'est pas d'ailleurs un drôle si déli
cat, et pour un écu il vendrait Dieu et
sa femme. Viens donc ce soir, rue Mon?
torgueil, au Panier fleuri , où je serai
avec d'aimables seigneurs et d'autres
plaisantes filles. Si tu manques, sais-
tu, c'est la guerre, et Dieu me damne
si un de ces soirs je iie te fais enlever !
Tu m'en croiras capable quand tu sau
ras que je suis,
» Ton desséché d'amour,
. » COMTE DE CHAUOLAIS. »
Pour comprendre qu'un homme pût
écrire tîe ce style et se persuader qu'en
envoyant une pareille épître il avancerait
• ses affaires, il faut se rappeler roe, dans la
première partie de cette histoire, nous
avons fait entrevoir ce M. le comte- da
Charolais, à la suite de la ducke^e de
Berry, fille du Régent.
Il n'avait en ce temps-là que 17 ans et
dès lors, faisant preuve d-une férocité de
nature explicable seulement par un dé
rangement du cerveau, il tirait des hom
mes à la cible.
Trois ans plus tard il avait quelquefois
renouvelé cet aimab'e passetemps ; seule-,
ment, quand il avait commis un de ces
joyeux meurtres -, il se mettait en règle et'
allait demander sa grâce au régent.
jiMonsieur, lui avait dit quelques jours
avant, Philippe d'Orléans auquel il pré-;
sentait une de ces requêtes : la grâce que
vous demandez est due à votre rang et à vo
tre qualité de prince du sang; le roi vous
l'accorde, mais je vous en préviens,l'hom
me-qui vous abattra d'un coup de fusil sa
gràce : est signée aussi, a •
Néanmoins ce glorieux- descendant du
grand Co'idé vécut jusqu'à i âge desoixan-
te ans, et les Mémoires du temps sont
pleins de ses folies, toujours empreintes
d'un caractère d'atrocité. Un jouvj un de
sesenfans naturels, qgé de six mois, é'ant
malade, il le força d'avaler un grand ver-
re d'eau-de-vie de Dantzick, et, comme
l'enfant mourut incontinent, il soutint
qu'il ne pouvait être de lui, qu'autrement
il aurait su mieux boire. Phis tard, il en-
levala femme d'un maître des requêtes et, :
pendant "longues années, la tint séques
trée daus une petite maison qu'il avait
auprès de Montmartre.
Avoir affaira à un parei soupirant, au
rait épouvanté toute autre que Jeanneton,
mais si, de son crû, elle avdit la bonté du
cœur, la distinction et l'élégance des for
mes, de sa mère, elle tenait d'être résolue
et point peureuse.'
Infâme S dit-elle, tremblante d'indigna
tion. et son premier mouvement fut de
mettre en morceaux l'odieuse lettre, mais
se ravisant, elle la rétablit soigneusement
dans ses plis et jetant son mantelet sur ses
épaules elle se rendit au cabinet de M. la
Premier président dp Parlement. .
Jeanneton, la parie du Palais, y était
connue et aimée de tous ; d'ailleurs le Par
lement était paternel-pour 'cette popula
tion de marchands qui faisaient le com
merce à l'abri de son ombre puissante.-
L'huifsier de M. le Premier , voyant la bel
le bouquetière fort émue, se chargea vo
lontiers d'aller voir si elle pouvait immé
diatement obtenir une audience.
M. le Premier était alors en conférence
avec deux présidensji mortier et quelques
conse.iUers, et justement,on s'occupait des
nouveautés financières de mei^siie Law,
auquel il paiaissaii-urgent de mettre uu
ca'veçon pourempéener qu'il n'achevât dG
s'emporter. • -
Tous ces gens assemblés dans J-tf cabi
net où Jeanneton avait l'ambition d'être
reçue, étaient respectables par leur âge,
leurs iumièi'est'lHmrprirdhommie; quand
l'huissier eut t'ait papt à son auguste pa
tron de- la- demande qu'il était chargé dé
IfapsmeUro Qt qu'a son tour, M, lo Pre-.
mier eut poliment posé à ses hôtes la ques
tion-de savoir si Jeanneton, la belle bou
quetière, serait admise à présenter une
requête, tout d'une voix il y eut arrêt
pour-la recevoir; ces vieux enfans,. à
la manière des vieillards d'Homère, aux
quels parlait la beauté d'Hélène, se pro
mettant de "cette agréable visite un mo
ment de récréation.
Quand elle entra, le teint animé par
l'indignation qui bouillonnait . en elle ,
Jeanneton était éblouissante.
— Monsieur le. Premier président, dit-
elle en présentant sa lettre, voilà ce quô
l'on ose.m'écrire. •«
: Pendant que M. de Mesmos prenait con
naissance de la noble missive, un des vieux
conseillers avait poussé un siège à portée
de la bouquetière, on lui disant : ^
— Asseyez-vous, ma belle en font.
Jeanneton remercia par un sourire qui
eut l'air d'un rayon de soleil au. milieu
d'une 'bourrasque et resta respectueuse
ment debout.
— Puis-jo lire à Messieurs? dit.M..le
premier. ■
Oui. Monseigneur, répondit Mme Du
plessis, -Je telles choses ius sauraient être
trop.conuues. ■
— Mais c'est une infamie, dit lo-.prési
dent Ve-rtlvamont après avoir ouï te eheî-
d'teuvre d'insolence et de brutalité, prin-
— Eh bien, oui, dit M, do M^smes, mais,
qu'est-ce que nous pondons y faire ?
— Monseigneur,-dit Um n Duplessis
• . ■>
u m ai ititî ctiiibi j mon
établissement est„ dans .l'enclos, dut Palais
où votre justice me doit protection..
Sans do'«ite, répondit M. le Premier,"
mais il n'y a paa ici tentative .de.rapt,.il y
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