Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-08-19
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32747578p
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124053 Nombre total de vues : 124053
Description : 19 août 1864 19 août 1864
Description : 1864/08/19 (Numéro 232). 1864/08/19 (Numéro 232).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k673642q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
ANNÉE.—N
BUREAUX A PARIS : rue do Valois (Palais-Royal), n. 10.
abosnlmens
TROIS MOIS f
SIX MOIS.. • «ï•
US AN..
16 FS.
32 FR.
64 FR.
pocb lfs pats êtrangbus , voir le tableau
publié les'5 et 20 de chaque mois.
Imp. L. B0N1FACE, r. des Bons-Enfans, 19.
; VENDREDI 19 AOUT.4864.
ABONNEMENS DE PARIS.
TROIS MOIS ,'ï 43 FR;
SIX MOIS........... 26 FR,
UN .AN. 52 FR,< '
UN NUMÉRO m CENTIMES.'
JOUfeNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL,
Les abonnements datent des l et st 16
de chaque mois.
p .
Le mode d'abonnement le plus simple est l'envoi d'un bon de poste ou d'un eflet
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue de Valois, n° 10.
Les lettres ou envois a'argent non affranchis sont refusés.
Les articles déposés ne sont pas rendus. '
Les Annonces sont reçus chez M. Panis , rue-Notre-Dame-des-Yic
(place de la Bourse). . V
îrtfei
PARIS, 18 AOUT.
. Par suite de l'intervention personnelle
des souverains d'Autriche et de Prusse
auprès du roi de Saxe, le cabinet de Dres
de a retiré sa motion, soumise à la Diète
germanique et dans laquelle il interpellait
les grandes puissances allemandes, au su
jet de la cession des duchés, consentie à
leur profit.
En revanche, il ne paraît toujours pas
exister d'accord entre Vienne et Berlin sur
l'intérim à établir dans les duchés. La vi
site du roi de Prusse à Vienne amènera
peut-être une entente sur ce point. Le ca
binet autrichien propose, à ce qu'on dit,
■" <~i 1 4^»
de la magistrature locale, et, suivant le
Morning-Post, les catholiques ont résolu 'de j .
prendre les armes dans le cas _où le gou-i pour 500 fr. en fayeur^^s
^ -v—i ,°::c«f 'ir1îicênaxe!S"(io Limoges. .
S. Exc. M. Boudet, ministre'de l'inté
! - »
é- !j leri
es i ~.un<
uiuyv 4 ^
de convoquer le Parlement du Sleswîg-
Holstein aussitôt le gouvernement intéri
maire installé. Une pareille mesure calme
rait, en effet, l'effervescence des esprits
qui paraît être très grande dans les du
chés fct elle offrirait .des garanties contre
l'établissement d'un ordre de choses con
traire au vœu des populations.
Une correspondance particulière de Ber
lin croit pouvoir affirmer qu'on fera voter
par la Diète des duchés certaines mesures
qui engageraient le souverain futur, telles
que l'emprunt pour couvrir les frais de
guerre , le projet de loi relatif au canal de
la Baltique à la mer du Nord,et, en gé
néral , tout ce qui concerne les rapports
- des duchés avec la Prusse et l'Allemagne.
Des lettres de Francfort annoncent que
la Diète recevra, probablement dans sa
séance d'aujourd'hui, un mémorandum
dans lequel le grand-duc d'Oldenbourg
exposera ses prétentions au trône des du
chés . Le duc Frédérie ayant égalera ent en
voyé à Francfort les pièces justificatives
demandées par la Diète, l'assemblée fédé
rale n'a plus aucun motif pour retardei
davantage l'examen et le vote sur la ques
tion successorale. . . ■ »
- Quelques journaux, sur la foi de corres-
pondans mal informés, avaient dit que le
prince Frédéric de Hesse élevait des pré
tentions aux duchés de Sleswig et de Hol-
stein. Rien n'est plus faux que cette asser
tion, démentie d'ailleurs parle texte même
de la lettre adressée parle prince de liesse à
la Diète germanique. Dans ce document, il
n'est question que du Danemark propre
ment dit et du duché de Lauenbourg. Au
reste, même dans ces limites restreintes,
. ces réclamations, à en croire les correspon
dances de Francfort, auraient peu de chan
ces d'être accueillies, l'acte de renon
ciation que le prince de Hesse a signé en
4851, étant absolu. Dans cet état de cho
ses, la Diète n'accorderait même pas au
prince uneindemnité pécuniaire, ainsi que
ses partisans paraissent l'avoir espéré.
La constitution danoise du 18 novembre
4SS3, cause ostensible de la guerre avec
l 'Allemagne, a cessé d'exister. Le prési
dent du eonseil des ministres a porté ce
fait à la connaissance du Landsthing, en
' donnant pour motif la cession du Sleswig
aux puissances allemandes. Le cabinet de
Copenhague semble ainsi considérer com
me définitive la clause contenue dans les
préliminaires de paix et stipulant l'a
bandon du duché de Sleswig.
On écrit de Làybach à la Gazette dCAugs-
bourg, que-le nombre de volontaires qui
arrivent dans cette ville pour s'enrôler
dans la légion mexicaine ©st considérable.
Les officiers chargés de l'enrôlement se
montrent sévères et ne choisissent que des
hommes d'élite.
Les nouvelles d'Irlande continuent à
alarmer le public anglais. Dans la journée
■du 16, la police s'est vue obligée de tirer
. •— . ;i , r n on fifis blessés et
* T ^
vernement réviserait d'acquiescer à leurs
demandes. Des renforts de police et dej
troupes continuaient à arriver dans la i
ville. |
Les derniers évènemens d'Amérique ;
fournissent aux journaux de Londres ma- :
tière à des réflexions peu favorables aux
fédéraux. Le Morning Post regarde lacam-
pagne à'été des fédéraux'corrtme complè
tement avortée, et tout aussi stérile en ré
sultats qu'a été la "campagne du prin
temps. hePost voit dans les invasions par
tielles tentées par les confédérés l'intention >
dé faire comprendre au Nord combien sa
position est précaire et combien il est loin !
de" la conquête du Sud. !
M. Lindsay, membre du Parlement, ai
traité la question américaine dans un
discours prononcé devant les électeurs de
Sunderland. Cet honorable membre per-j
siste à croire que les deux partis sont trop
exaspérés l'un contre l'autre pour pou
voir eux-mêmes arranger le différend.
Les .bons offices de l'Europe seront donc
nécessaires un jour ou l'autre. M. Lindsay
a exprimé de nouveau ses vifs regrets du
refus que lord Palmerston a opposé à la
proposition française.
Ce refus, suivant l'orateur, a.encouragé
les hommes du Nord à continuer la guerre.
Aujourd'hui, le sllenv.e de l'Angleterre dé-
* * - -s- J
La Banque de France a souscrit pour
10,000 fr.
• . —■— • •
Demain vendredi, l'Empereur passera
au Champ-de-Mars la revue de la garde
nationale, de la garde impériale et du 1"
corps d'armée, sous le commandement du
maréchal Magnan.
Les officiers en activité de service pré
sens à Paris qui voudront se joindre au
cortège devront être rendus au pont d'Iéna
à deux heures et demie précises.
(Moniteur.)
La représentation de gala donnés , ce
soir, à l'Opéra, a été splendide. Sa Ma
jesté l'Empereur est arrivé à. huit heures
et demie, heure annoncée. Dans toute l'é
tendue du parcours de Leurs Majestés les
maisons étaient richement pavoisées et
illuminées, et une foule empressée et en
thousiaste faisait entendre des acclamations
chaleureuses. Les mêmes démonstrations
ont accueilli. Leurs Majestés à- leur
entrée dans la salle de l'Opéra resplen
dissante d'élégantes parures et de riches
uniformes. Sa Majesté l'Impératrice dans
toilette d'un goût merveilleux, est
entrée, ayant à sa droite S. M. le roi
d'Esp%ne ; l'Empereur avait à sa droite
I. la princesse Mathilde, LL. AA. le
— • ■» r i 1 _
Leurs Majestés, parties du palais des Tui- j
leries, à quatre heures de l'après-midi, dans
ne voiture découverte çaenée à la Daumont,
précédée d'un piqueur et suivie de deux au
tres voitures, se' sont rendues au faubourg
Saint-Antoine, en passant par la rue de Rivo
li et la rue Saint-Antoine.
» Itedoscendant ensuite le boulevard Mazas,
l'Empereur et l'Impératrice ont traversé la
Seine au pont d'Austerlitz et, suivant les quais
delà rive gauche, sont arrivés sur l'Esplanade
des Invalides. De là, ils ont de nouveau passé
le fleuve par le pont des Invalides et sont ren
trés aux Tuileries parla place du Carrousel.
» Après leur dîner, Leurs Majestés ont voulu
également voir la fête de nuit.
» A neuf heures un quart, l'Empereur est
sorti à pied, avec l'Impératrice, du palais de
l'Elysée par la grille qui donne sur l'avenue
dejàarisny. " . >
» Leurs Majestés, circulant au milieu de la
foule, ont alors descendu la grande avenue
des Champs-Elysées pour arriver à la place de
la Concorde, qui brillait alors de tout l'éclat;
de ses illuminations. Après avoir considéré j
pendant quelque temps cet éblouissant specta
cle et celui non moins curieux de la foule qui;
se pressait sur ce vaste espace, Leurs Majestés!
. sont retournées à l'Elysée par le môme chemin. !
. «Quelques ins tans après, elles repartaient:
de ce palais, en voiture cette fois, et remon-j
tant l'avenue des Champs-Elysées, elles se di-:
"igeaient vers Saint-Cloud, où elles arrivaient
soir :
Londres, 18 août.
Le bilan hebdomadaire de la Banque d'An
gleterre donne les résultats suivans-:
Augmentation : compte du trésor, 182,378
liv. st.; réserve des billets, 342,340 liv. st.; en
caisse métallique, 115,834 liv. st. '
Diminution : comptes particulier, 409,320
liv. st.; portefeuille, 307,710 liv. st.
Londres, 18 août.
L 'Index prédit la conclusion d'un armistice
avant trois mois, à moins que les confédérés
ne subissent d'ici là - quelque grand désastre.
L'Index dit que la convention démocratique qui
doit se réunir, le 29 août, à Chicago, fera choix
d'un candidat à la présidence, .favorable à la
paix. L'organe confédéré base ses prédiclious
uniquement sur le changement récent qui
l 'est produit dans les sentimens des popula
tions du Nord.
Belfast, 18 août.
Il est arrivé ici des troupes nombreuses , et
un nombreux personnel de police. Les désor
dres ont momentanément cessé.
Berlin, 18 août.
La Gazette de l'Allemagne du Nord -donne les
nouvelles suivantes :
Le retard apporté à l'ouverture des négocia
tions pour la paix dépend uniquement de dif-
— «""««. sa ™ entre le Da-
à dix heures et demie. »
faite.
S. A
aujouj u uui, id ^ prince et la princesse Lucien Murât, le
courage les partisans de la paix dans lé prince et la princesse Jo'achim Murât et la ;
Nord. M. Lindsay est convaincu que si M. princesse Anna Murât étaient placés à <
Lincoln ou le colonel Freœ ont sont élus à la droite et àgauche de Leurs Majestés,
présidence, la guerre continuera pendant Les dispositions ordinaires de la salle
de longues années; au contraire, le jour avaient été changées. Leurs Majestés sont 1
où la présidence serait donnée à quelqu'un entrées par la façadeet par l'escalier dedroi-
qui ne fiït point engagé dans la politique te qui avait été tendu et garni de fleurs. La
de MM. Lincoln et Fremont, la paix serait loge impériale se trouvait placée au mi
lieu de la salle; elle se projetait sur l'am-
kdouarb simon . [ phithéâtre et se développait sur la lar
geur de cinq des loges du premier rang ;
un dais de velours rouge, brodé d'or,
portant au milieu l'aigle impériale, au
coin droit les armes de l'Empire, au coin
gauche l'écitssonjroyal d'Espagne, recou
vrait. l'espace occupé.par Leurs Majestés
et les personnes de leur suite. Un salon
avait été disposé derrière la loge impé
riale.
Quoiqu'une partie de la salle eût été
accessible- au-publie, l'orchestre et tous
les rangs de loges étaient occupés par le
corps diplomatique, les grands dignitai
res de l'Etat, là maison impérial, .les
officiers v de la couronna, et. des
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE. ■ ■
. Londres, 18 août.
Lu Morning-Post, à propos de la fête du 15
. août, félicite le peuple français de l'unanimité
—'ji o rio nnnvoaii manifestée dans l'expres-
Un grand désastre a frappé la ville de
Limoges, et le deuil d'une de nos cités les
plus industrieuses est pour la France un
deuil public.
L'Empereur, dont la première pensée a
été de se rendre au milieu des malheu
reux que venait de laire l'incendie, re-
tequ à S&int-Cloud par l'arrivée du roi
d'Espagne, .a envoyé aussitôt un de ses
aides-de-camp avec des secours. L'Impé
ratrice et le Prince Impérial n'ont pas at
tendu au lendemain pour obéir à l'inspi-
grands
ration de leur cœur; et les incendiés de personnages du monde officiel
i J- —' r» , ni
lation dans leur malheur , apprendre sans
un
ïrand
j.auuu uv «vu* v — —_ , . .
Limoges ont pu au moins, comme conso- nombre de généraux et d'officiers de tous
' ' 1 — grades, auxquels se mêlaient des dignitai
retard quelle sollicitude veillait sur eux
du haut du trône.
La perte est considérable; mais, d'après
tous les détails que nous avons reçus, elle
eût étéplus considérable encore, sans les
efforts de l'administration, de la troupe et excellente;
des bons citoyens. Il n'en est pas moins s és, et plus d'une fois ils ont reçu de l'au-
vrai qu'il y a "là. d'immenses souffrances guste auditoire des marques de satisfac-
au secours desquelles il faut aller au plus tion. Pendant le spectacle, la foule n'avait
vite. Le courage a fait son devoir,
maintenant à la charité à faire le sien.
Dans ce but, nous ouvrons aujourd'hui
même une souscription dans les bureaux
du Constitutionnel.
Paulin Limayrac.
ICI ^UiiVw w». . .. _
sur les émeutiers : il y a eu des blessés et
même plusieurs morts. Une allocution de
l'archevêque catholique ne' semble oas
- '• ™ i „„„ i,
semble pas
les masses. Le
avoir produit d'effet sur
parti catholiqu'èa demandélechangement
c'est
res et des officiers espagnols.
Avant le lever du rideau et à l'entrée
de Leurs Majestés, l'orchestre a exéputé la
marche royale espagnole arrangée par M.
T Cohen.
La représentation du ballet de Nèméa a
les artistes se sont surpas-
pas cessé de stationner sur le boulevard,
impatiente de saluer de nouvelles acclama
tions l'Empereur, l'Impératrice et l'hôte
SOUSCRIPTION
ouverte dans les bureaux
du CONSTITUTIONNEL
POUR VENta AU SECOUBS DES INCENDIÉS DE LIMOGES.
La Société des journaux réunis* le Cons
titutionnel et le Pays s'inscrit en tète de
la liste pour 500 fr
x
illustre qui, en Espagne, avait fait un si
cordial et si digne accueil à notre gracieuse
souveraine.
C. PlEL.
Nous avons dit que l'Empereur et l'Im
pératrice avaient le 15 août, d'abord en
voitur.e, puis à pied, et toujours sans es
corte , parcouru divers quartiers de la ca
pitale. Nous trouvons dans le Moniteur
du soir les détails suivans qui complètent
ceux que nous avons.déjà donnés :
« L'Empereur et l'Impératrice ont voulu
prendre leur part de la fête nationale du
15 août.
• cij ^uu A —
seule écarter les complications dont
est menacée.
Belfast, 18 août.
Les troubles continuent. Les désordres se
sont renouvelés hier .avec des résultats déplo
rables. Les hôpitaux sont, remplis de blessés.
11 y a maintenant ici près de 4,000 hommes
de troupes, et il en arrive continuellement
d'autres.
Copenhague, 10 août.
Le Berlingske annonce que, dans la dernière
séance du Landsthing, le président du conseil
a donné lecture, au nom du gouvernement,
d'une déclaration portant que la Constitution
du 18 novembre 1863 : a cessé d 'exister depuis
que le Sleswig a été cédé (aux deux grandes
puissances allemandes).
Copenhague, 17 août.
Le Berlingske publie la suite du compte-
. rendu de la séance du Landsthing : .
- M. Lehmann, faisant allusion aux projets de
solution par. l'union personnelle, demande si
le - gouvernement reconnaît la prescription
constitutionnelle en vertu de laquelle le roi
ne peut prendre le gouvernement d'un pays
- séparé de la monarchie.
M. de Bluhme répond que le roi ne peut pas,
en effet, sans le consentement du Rigsraad ,
prendre le gouvernement d'un pays séparé de
la monarchie.
Le président du conseil, répondant à d'au
tres attaques de M. Lehmann, dit que le Kigs-
raad actuel devrait évidemment cesser d'exis
ter, mais que'le ministère ne peut pas se pro
noncer sur ce qui doit être mis à sa place.
I Varsovie, 17 août.
Le prévenu Krasinslci, reconnu coupable
d'avoir organisé l'attentat contre le général
de Berg, a été pendu aujourd'hui.
Lantiowslci et Sclimitt, qui étaient déjà, sous
la potence, ont obtenu grâce de la vie, et leur
peine a été commuée en vingt ans de travaux
forcés.
Pour six autres individus, convaincus de
-,complicité, la peine de mort a été également
commuée en douze et quinze ans de travaux
forcés. .
Marseille, 1-8 août.
Les lettres de Constantinople du 10 annon
cent que le prince Couza va promulguer un
décret organique Sur la propriété rurale. Les
Européens auront le droit d'acquérir, des do-
. mairies daus les principautés; Le prince se
' dispose à aller à Paris en passant par Constan
tinople. L'ambassadeur de France, M. de Mous-
tier, s'est embarqué le 10 pour la France. Sir
Bulwer devait ; bientôt le. suivre. Le soin des
intérêts portugais est désormais confié en
Turquie aux consulats italiens.
Madrid, 17 août.
M. Mon remplit en ce moment les fonctions
de ministre de l'intérieur. ( Havas-Bullier.)
Acuités de répartition financière
nemark et les duchés, difficultés qui néceâsi-,
tent des travaux préalables très étendus.
. On a annoncé que les grandes puissances !
allemandes avaient déjà pris une résolution:
définitive au sujet de l'établissement d'un gou-1
vernement intérimaire dans les duchés. Cette j
nouvelle est peu vraisemblable. j
: La proposition saxonne présentée à la Diète :
a été retirée. Le gouvernement saxon a prévu !
qu'il n'aurait pas la majorité.. j
Dresde, 18 août.
Le Journal de Dresde assure que le gouverne
ment saxon n'a reçu aucune note relative à la
proposition qu'il avait projeté de présenter à
la Diète. L'organe officiel publie le texte de
cette proposition par laquelle les deux gran
des puissances allemandes étaient invitées à
donner à la Diète des explications rassurantes.
Le Journal de Dresde ajoute que la Saxe, cédant
à des vœux pressans, a renoncé à présenter sa
proposition.
. Lubeck,,18 août.
Un secrétaire de légation danois, un capitai
ne d'état-major et M. Bille-Italie, sont passés
aujourd'hui ici, Venant de Copenhague et se
rendant à Vienne.
Saint-Nazaire, 18 août, 2 h. soir.
Le paquebot Tampico, de la compagnie géné
rale Transatlantique,, arrive au mouillage ;
mais on n'a point encore communiqué avec
le bord. Le Tampico apporte les malles du
Mexique et des Antilles.
Saint-Nazaire, 18 août, 2 h. 15 m.
le Tampico vient de mouiller dans notre
port. Il a. 93 passagers à bord. Etat sanitaire
excellent. Les passagers débarquent.
(Havas-Bullier.)
hier que Leurs Majestés
ment quinze mille frai
avons aperçu M. le comte
théâtre du sinistre, interne
autres, remplissant enfin de son mieux la hau
te et charitable mission que Sa Majesté l'Em
pereur lui a confiée.. ...
» Revenons maintenant sur cette funeste
nuit du 15 au 1G août, et disons, tout de suite,
que, malgré les dangers de toute nature qu'of
frait un aussi vaste incendie, nous n'avons
pas, heureusement, de morts à enregistrér. On
parlait d ; un pompier et d'un dragon ensevelis
sous les décombres ; or> ce matin, personne ne
manquait à l'appel, ni parmi les dragons, ni
parmi les pompiers^ 11 y a eu sans doute quel
ques contusionnés dans le nombre des tra
vailleurs, mais leurs blessures n'ont pas da
gravité. • -
» Le feu, comme nous l'annoncions hier, à
commencé rue des Arènes, chez M. ;Cance,
chapelier , et, sur-le-champ , il fut facile
de prévoir quelles, terribles conséquences il
aurait. La rue des Arènes est étroite, et les
rues adjacentes, rues du Cheval-Blanc, du
Bélier, du Chaperon, Ilaut-Lansecot, Sault-
de-Bœuf, sont plus étroites encore. Le vent
était tombé dans la journée , mais la sé
cheresse qui'règne en ce moment-ei presque
par toute la France était, pour l'incendie , un
redoutable auxiliaire. L'eau manquait, et il
fallut venir en chercher jusque dans la rue
Turgot. C'est ainsi que la pompe située dans
le local occupé par les bureaux et il'imprime-
rie du Courrier du Centre a fourni, dans la nuit
du 15 et dans la journée du 16, plus de cin
quante tonneaux d'eau.
» Les chaînes seformaientlentement, et cela
nous l'affirmons, parce que toute la nuit nous
avons été à même d'en juger. Ce n'est pas que
les autorités que nous citions hier n'aient fait
tout ce qu'elles #ient pu pour les organiser, et
sur ce point, M. Mathon, commissaire central
dont l'activité ne s'est pas démentie un seu
i
COÏJRS DE LA BOOftSE,
COOKS DE CLOTURE lo 17 le 18 CAUSSE
66.3o 66 45< »
66 40 66 45 »
94,50 94 50 .>
93 60 ». a s
3 0/0 au compt.
—Fin du mois.
41/2 au compt.
—Fin du mois.
BAISSE,
» ))
I) 1)
L'avis ci-après sera affiché demain dans
Paris et dans les communes rurales du
ressort de la préfecture de police :
« Le préfet de police informe le public que,
dans l'intérêt de la sûreté delà circulation sur
les chemins de fer, il importe de ne proférer,
soit dans l'intérieur des gares, soit dans les
compartimens des trains en marche, aucuns
cris ni clameurs dont le bruit serait de nature
à entraver le service des agens des compagnies!
en interceptant notamment la transmission
des signaux, et que les personnes qui trouble
raient ainsi le bon ordre s'exposeraient à être
.poursuivies pcmr inobservation des disposi
tions do la loi du 15 juillet 1845 sur la police
des chemins de fer. »
Voici les dépêches.que nous recevons.ee
INCENDIE DE LIMOGES.
Nous lisons dans le Courrier du Centre
du 17 de ce mois :
« M. le comte Heille, colonel d'état-major
et aide-de-camp de l'Empereur, est arrivé ce
matin, apportant do nouveaux secours de la
part de $a Majesté.
» Nous croyons pou voir dire que l'Empereur,
en d'autres circonstances, n'eut confié à per
sonne le soin dé venir visiter et consoler les
malheureuses victimes do .Ce désastre. 11 fût
venu en personne nous montrer toute là part
qu'il prenait au graad malheur qui vient. 4e
nous frapper.
«•■La visite du roi d'Espagne l'a arrêté mal
gré lui ; mais Limoges n'en sentira pas moins
les effets dé.sa toute puissante bonté. On a vu
instant, a obtenu de son personnel tout ce qu'i
pouvait en obtenir. Ajoutons aussi tout de
suite qu'outre les pompiers et la garnison, la
population a fourni un grand nombre de tra
vailleurs. Chose curieuse et digne de remar
que, parmi les travailleurs des enfans de dix
àquinzeans se faisaient remarquer par leur
-entrain et leur ardeur. Nous les avons vus, rue
Turgot, amenant et remplissant sans relâche
de lourds tonneaux d'eau qu'on les eût crus,
au premier abord, incapables .de manœuvrer
et de faire mouvoir.
» L'incendie avait atteint son plus grand
développement dans la nuit du 15, entre
deux et trois heures du matin, li'une part,
il dévorait la maison de M. G^ndois et des
cendait sur le boulevard Sainte- Catherine ;
de l'autre, il atteignait la maison' de M.
Demartial au coin de la rue Monte-à-Re
gret. Ce fut ; le plus grand moment du dan
ger. Si les maisons situées sur le côté droit
du boulevard Sainte:Catherine, ï eii_face même
des maisons incendiées, eussent pris feu, la
rue du faubourg des Arènes, et tout le boule
vard lui-même, pouvaient être dévastés de
fond en comble. Si, d'autre part, le feU eût
saisi la rye Monte-à-Uegret, il arrivait jus
qu 'aux bureaux do la préfecture, descendait de
la Croix-Neuvè, et qui sait alors où on eût pu
.rrêter?
» Ces deux dangers furent heureusement
conjurés. Sur le • boulevard ■ Sainte-Catherine,
M. Fayette père fit arroser sans relâche les
maisons placées en face de l'incendie, et nous
ne saurions trop le remercier d'avoir veillé
toute la nuit à ce que l'eau n'y manquât pas.
Sans cette précaution, le feu gagnait tout le
boulevard Ste-Catherine et la rue du faubourg
des Arènes elle-même. Dans la rue Monte-à-
Regret, on cerna la maison habitée.par M. de
Voyon et M/ Demartial, et enfin, le 10, dans
l'après-midi, on était maître du feu.
» La place d'Aine offre un lamentable as
pect. Elle est encombrée de meubles et d'us
tensiles de toute nature. Qn dirait une ville
bombardée et prise d'assaut. Là rue des Arè
nes a complètement disparu,.et c'est en vain
qu 'on chercherait aujourd'hui sur la place des
Fossés le magnifique magasin de porcelaipes
de M. Ménissier et celui de M. Larue-Dubary-,
pharmacien. Plus de traces non plus des ma
gasins de MM. Dutreix, Genty, Aguiré, T'na-
raud et B'eàubrun. Notre liste serait trop lon
gue si nous voulions citer toutes les victimes
du désastre,
» Le chiffre de cent cinquante maisons que
nous avons donné hier doit être réduit, d'a
près des données certaines, à cent huit. On
peùt calculer sur deux mille personnes attein
tes par le fléau, et sur trois millions environ
de pertes,
# Que de désastres et de malheurs! que de
gens ruinés, qui n'espèrent plus aujourd'hui
que dans la charité publique ! Dieu merci, elle
ne leur fera pas défaut. Les souscriptions
abondent aux bureaux du Courrier du Centre,
et si les journaux de • Paris,'comme nous y
comptons, vaulont y • prendre part, nous ne
doutons pas que les sommes versées n'attei
gnent un chiffre considérable.
» Lus distributions d'argent ont commencé
hier, la mairie, et nous sommes persuadés
i que l'autorité municipale, aussi bien que l'au-
I torité supérieure, fera tous ses efforts pour
Feuilleton du Constitutionnel, i9 a*ût.
LA FORÊT DE B0NDY
. EPOQUE DE LA RÉGENCE.
SVeMBâi'pe partie.
V1H. ■ i
NQK, NON, COLETTE N'ËST PAS TROMPEUSE.
. Trôis quarts d'heure plus jard, nous re-
deiix associés "attablés dans
^ - -t_. .
trouvons -les
ce cabaret du .village de Bondy
. avant, avait eu lieu ce sauve-qux-
déter-
ou,
ans
dix-
huit ans ; .
peut de nourrices
Lninar nohngry
.. si plaisamment
miné par Golingry. Pour expliquer qu'il
se présentât mouillé de la tète aux pieds,
désordn " ' "
LCtL> JUAV/ - mv
; de toilette qui, joint à sa Rime
basse et chafouine, ne lui constituait pas
- ottîrans. Cartouche
aventuriers ayant eu le temps de l'aire en
tre eux la paix , achevaient gaîment un
souper très passable que l'hôte leur avait
servi, quand, de fortune, dans la salle • où
ils banquetaient, entra un personnage
ayant une tournure de maquignon.
Comme les gens de ce méLier, le surve
nant était trapu et haut en couleur ; il
avait l'oreille lie de vin,.y portait un petit
fer à cheval en argent et de plus, témoi
gnait par toute son allure que déjà plus
d'un cabaret avait reçu sa visite dans la
soirée.
— Tiens, Labriche, dit le cabaretier en
donnant une poignée de main à Fiiomme
qui venait d'entrer, comment, si tard dans
nos quartiers?
— Je vais coucher à Montfermell, dit
le maquignon.
Diable, fit l'hôte, à
verser Ja forêt ?
Cartouche par-dessous la table avait mis
son pied sur celui d'E veille-Chien, et, pour
montrer qu'il ne donnait aucune attention
à ce qui se pouvait dire autour de. lui, il
entonna cette v
cette heure tra-
unextérieur des plus attirans,
histoire
il avait
avait été obligé d'improviser Ur
de chasseur au canard sauvage, qu'au pé
ril de sa vie il venait de retirer de l'étang
Beauclaire.
Tout en contant cette bourde
demandé tm bol de vin chaud p
chauffer pendant qu'on apprêterait !e sou
per, et; suivant un usage commun au petit
peuple et aux gens qui, sur le point
•* - lU V, ' - -
chanson qui courait alors
3 police et sur
les bonnes for-
— — ï
de couvent :
sur le lieutenant-général de police et sur
son faible bien connu pour h
déli-
pas la
U5U.W „ DUUlSmoUD'Iiuv». x
eat'ae là propriété, ne se sentent pas _ia défi, il n'y a pas de danger, je prend
conscience irréprochable, il avait eu soin route du pont des Quatre-Faces, où l'ï
- ear- de Livry fait faire des patrouille
- ^ _i
tunes
Avec moins lîené d 'Argensoi)
A la Madeleine
Fait le carillon.
«
— Bah ! répondait- cependant le mar
chand de chevaux en faisant honneur à ia
I -bouleille de vin cacheté qu'il avait deinan-
1 J n rends Ja
où l'abbé
conscience irrêprocnapiu, — . .
de montrer sa bourse suffisamment gar- de Livry fait faire des pacrouiaes toutes
la dépense. les nuits, et de là, en un temps de galop,
- 1 * * 1
U.O
nie pour satisfaire à la dépense. _ ^ ^
Le cabaretier ne l'avait donc pas chica- je suis rendu à Montfermeil.
né sur la chasse aux canards dont pour- wÇa ne-fait rien,-dit l'hôte; c'était ^jlus
tant cen 'était pas encore trop le temps aux prudent d'y aller de jflur.
premiers jours de septembre, et nos deux — Possible ? mais c'est ce soir que j'ap?
prends par le cocher de la présidente Fil-
Ion, qu'elle a un-attelage dont elle veut se
défaire, vu que le Régent son ami vient de
monter en grade. Deux bais bruns à ache
ter et pept-êlre deux à vendre, ça fait au
moins mille pistoles, mon vieux , qui
se trouvent là, on peut le dire, sous le pas
d'un cheval, et il n'y avait pas de temps à
perdre; un ami, coznme on appelle ça, a
'déjà eu vent du marché.
— Mais, remarqua le cabaretier, quf est
donc cette présidente Fillon dans nos pa
rages? Je ne connais qu'une femme Fil
lon qui, dit-on, n!est pas grand'chose,
—- Eh bien! c'est ça, dit le ,maquignon,
une commère dans notre genre; elle ausH
fait des .attelages-, on l'appelle la Présiden
te parce que....
Et il racont-a une anecdote scandaleuse
consignée dans tous les mémoires du temps
où nos lecteurs, pour peu qu'ils en soient
curieux, peuvent aller la chercher.
Çuant au métier et aux vertus de celle
femme qui s'est fait un nom historique
sous la Régence, on en prendra plus faci
lement une idée si l'on veut se rappeler,
ce que le chaste Boileau dans sa satire IV,
dit de la Neveu, sa célèbre contemporaine.
Tout ceci expliqué par le maquignon
avec une bien autre crudité :
—rMais comment, ça se fait, demanda le
cabaretier, qu'une femme gui a tant.d'af
faires à .Paris ait ses écuries à Montfer
meil?
■— Oh ! à Paris, elle vit dans le médiocre;
pas d'esbrouffe, elle laisse le pavé aux
femmes ho.nnêtes , mais à Mchifermeil
c'est différent, elle vous a une maison 1er
nue. Dame ! faut voir, les fermiers géné
raux et jusqu'aux princes du sang y vqnt
rien que pour visiter ses serres où.
.de fleurs et de plantes rares, elle
jours ce qu'il y a de plus frais et de plus
attrayant.
—Farceur, dit le caLarelier, et M. le Ré
gent y va aussi?
— Hier j'aurais dit oui, mais ce malin
que le Parlement l'a proclamé, faut du
respect, et je dis seulement qu'autrefcjs
elle a été sa maîtresse, parce que tout Pa
ris le sait. D'ailleurs c'est une très bonne
femme et qui a le cœur sur la main.
— Alors vous la fréquentez ? demanda
l'hôte.
— S'entend , que je fréquente son co
cher,ce qui vaut mieux pour ma partie.-
Du cocher je fréquente aussi sa femme,
une grande bique alezan clair qui ne rue
laissera pas coucher dans la rue.
—- Ce qui feia que demain, matin, re
marqua
le cabaretier, on sera tout porte
. pour traiter i'affiireavec le mari qua'nd il
reviendra de Paris.
Cartouche, cependant, avait dit à voix
basse a Eveilie-Chic nde lui passer la taba
tière qu'il avait volée le- malin , ensuite il
s'était levé , avait demandé la carte, com
me l'on dirait aujourd'hui ; puis tirant
l'hôte à part :
— C'est un de vos,amis, lai dit-il. en
uisant dans sa boîte d'or une prise de ta
m'il affecta de proni
ré ayee
i;
rand
en fait
a tou-
pi;
bat
air que Mbjé, de la Comédie-Française,
avait retenu des marquis.
Qui, Monsieur-, .répondit lo cabare
tier qui, 'a la vue du bijou et de ces façons
• ' - - i-J." "l
de l'œil, nous sommes la glu où viennent
se prendre les étourneaux. Ce soir, j'ai
commis une belle action en sauvant la vie
à cet homme qui se noyait : ça m'a rendu
tout chose et je n'aimerais pas en ce mo
ment faire de 1a peine à quelqu'un ; mais
sans moi, mon ami mettait la main sur le
collet du vôtre. Dans les commenoemens
de gouvernement, ditps lui ça s faut peser
ses paroles et savoir devant qui on parle.
Cela dit, il gngna majestueusement la
porte, en oubliant de payer sa dépense,
que l'hôte n'osa pas lui réclamer, et en
criant à Eveille-Chien ;
— Ah çà, viens-tu, chevalierV il est onze
heures et demie passées,, et il y a un fa
meux ruban de queue d'ici à Paris.
Quand .les deux prétondues mouches fu
rent pariies : '
. Qu'est ce que vous chantait donc ce
gringalet, dans~le tuyau de l'oreille? de
manda le maquignon. ,
— Il mo disait, répqndH le cabaretier
d'un air consterné, .que vous aviez-tort de
parler si à l'aise sur Monsieur le Régent
et que son camarade, s'il ne s'y était op
posé, allait vous mettre la main dessus
— Ça! dit le maquignon, des gens de po
lîce! Merci! j'en connais; ils ont une au
tre tournure: ceux-là, c'est plutôt des gem
découvrir ainsi devant des inconnus ?
— Mais, demanda le cabaretier, quelle
route allez-vous donc suivre ?
— Eh bien ! la plaine donc, en contour
nant le pare du Raincy, Yillemonble et
Gagny.
— Vous n'y pensez pas? c'est doubler le
chemin.
— Qu'est-ce que ça mo Tait? c'est l'affaire
de mon cheval; plus souvent qu'avec les
poches pleines d'or j'avais l'intention da
m'aventurer dans l'aimable forêt !
moindre (lou-
un bon vi-
tier qui
aristocratiques n'eut plus Je
te sur la chasse aux canards,
vant comme vous voyez!
— Eh bien! poursuivit Carlorçclie, dites-
lui donc de se mçler do sé§ chevaux et de
ii'jivoir.pas la langue si longue sur le gou- 1
vernément. - I
— Tiens! dit l'hôte tout ébahi; rirais,
•vous-même, tout, à 1 heure, A 'ous ne vous
gêa'iez pas, de chanter, des drôleries syr,
ftî. Te'lièutecant 'da'poliae. " '
— Nous, repartit Cartouche en clignant
qui la craiy
à pendre.
lu
;nt, la po'ice; leur
figure es f j
qu
ce que jamais Sa pouce
autrement im'en «mpoig
me? Son 11
ifr de
je fait connaître
liant sou hom-
qu'ils vont
e bon entant, ça veut diro j"
m'attendre dans' le bois, mais j
ils m'attendront 1911g-temps ; avant même
le^r Qpess.e, je n'avais pas l'intention de
premlRi par où je vous avais dit; est-ce
que le père Labriche, le pms ri'aîin cies
maquignons de Pavis } est u.o homme à se
Mons Labriche se van tait; la prudence
lui était venue après coup et sans la co
médie que venait de jouer Cartouche,
comptant sur l'espèce de sécurité relative
que M. de Livry avait établie dans les en-
tours de son abbaye, il aurait certaine
ment suivi le chemin direct de Bondy à
Montiei-meil.
Comme il demandait qu'on lui sorvît
une autre bouteille. ,
— Non, dit le cabaretier, vous êtes as
sez rond comme cela, il est bientôt minuit
■et nous allons fermer. .
Le maquignon prit encore sur le comp
toir, un verre de rhum et gagna la porte,
i- I. Pendant qu il «'«fourchait son cheval,
- r — Yons êtes tout de. même heureux, dit,
l'hôte^ que ces filoux, si c'en est, ne vous
aient pas subtilisé votre bête qui était là
tout bonnement attachée à la porte com
me ils m'ont subtilisé leur, souper..
—- Ah! répondit Labriche, la Bigolte ce
se laisse pas air si monter par tootie moii-
de, elle me connaît.
. Autre vantardise de 'maquîgnon,- car les
chevaux, comme la. fortune, sont à tous
ceux qui savent ios» mener, bride en main.
Sa gaseoïuiadô lâchée, il partit grand
il pouvait encore être entendu d'une
'ruelle qui du* cabaret menait 1 à la plaine ,
quand, occupé à fermer les volets de sa
BUREAUX A PARIS : rue do Valois (Palais-Royal), n. 10.
abosnlmens
TROIS MOIS f
SIX MOIS.. • «ï•
US AN..
16 FS.
32 FR.
64 FR.
pocb lfs pats êtrangbus , voir le tableau
publié les'5 et 20 de chaque mois.
Imp. L. B0N1FACE, r. des Bons-Enfans, 19.
; VENDREDI 19 AOUT.4864.
ABONNEMENS DE PARIS.
TROIS MOIS ,'ï 43 FR;
SIX MOIS........... 26 FR,
UN .AN. 52 FR,< '
UN NUMÉRO m CENTIMES.'
JOUfeNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL,
Les abonnements datent des l et st 16
de chaque mois.
p .
Le mode d'abonnement le plus simple est l'envoi d'un bon de poste ou d'un eflet
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue de Valois, n° 10.
Les lettres ou envois a'argent non affranchis sont refusés.
Les articles déposés ne sont pas rendus. '
Les Annonces sont reçus chez M. Panis , rue-Notre-Dame-des-Yic
(place de la Bourse). . V
îrtfei
PARIS, 18 AOUT.
. Par suite de l'intervention personnelle
des souverains d'Autriche et de Prusse
auprès du roi de Saxe, le cabinet de Dres
de a retiré sa motion, soumise à la Diète
germanique et dans laquelle il interpellait
les grandes puissances allemandes, au su
jet de la cession des duchés, consentie à
leur profit.
En revanche, il ne paraît toujours pas
exister d'accord entre Vienne et Berlin sur
l'intérim à établir dans les duchés. La vi
site du roi de Prusse à Vienne amènera
peut-être une entente sur ce point. Le ca
binet autrichien propose, à ce qu'on dit,
■" <~i 1 4^»
de la magistrature locale, et, suivant le
Morning-Post, les catholiques ont résolu 'de j .
prendre les armes dans le cas _où le gou-i pour 500 fr. en fayeur^^s
^ -v—i ,°::c«f 'ir1îicênaxe!S"(io Limoges. .
S. Exc. M. Boudet, ministre'de l'inté
! - »
é- !j leri
es i ~.un<
uiuyv 4 ^
de convoquer le Parlement du Sleswîg-
Holstein aussitôt le gouvernement intéri
maire installé. Une pareille mesure calme
rait, en effet, l'effervescence des esprits
qui paraît être très grande dans les du
chés fct elle offrirait .des garanties contre
l'établissement d'un ordre de choses con
traire au vœu des populations.
Une correspondance particulière de Ber
lin croit pouvoir affirmer qu'on fera voter
par la Diète des duchés certaines mesures
qui engageraient le souverain futur, telles
que l'emprunt pour couvrir les frais de
guerre , le projet de loi relatif au canal de
la Baltique à la mer du Nord,et, en gé
néral , tout ce qui concerne les rapports
- des duchés avec la Prusse et l'Allemagne.
Des lettres de Francfort annoncent que
la Diète recevra, probablement dans sa
séance d'aujourd'hui, un mémorandum
dans lequel le grand-duc d'Oldenbourg
exposera ses prétentions au trône des du
chés . Le duc Frédérie ayant égalera ent en
voyé à Francfort les pièces justificatives
demandées par la Diète, l'assemblée fédé
rale n'a plus aucun motif pour retardei
davantage l'examen et le vote sur la ques
tion successorale. . . ■ »
- Quelques journaux, sur la foi de corres-
pondans mal informés, avaient dit que le
prince Frédéric de Hesse élevait des pré
tentions aux duchés de Sleswig et de Hol-
stein. Rien n'est plus faux que cette asser
tion, démentie d'ailleurs parle texte même
de la lettre adressée parle prince de liesse à
la Diète germanique. Dans ce document, il
n'est question que du Danemark propre
ment dit et du duché de Lauenbourg. Au
reste, même dans ces limites restreintes,
. ces réclamations, à en croire les correspon
dances de Francfort, auraient peu de chan
ces d'être accueillies, l'acte de renon
ciation que le prince de Hesse a signé en
4851, étant absolu. Dans cet état de cho
ses, la Diète n'accorderait même pas au
prince uneindemnité pécuniaire, ainsi que
ses partisans paraissent l'avoir espéré.
La constitution danoise du 18 novembre
4SS3, cause ostensible de la guerre avec
l 'Allemagne, a cessé d'exister. Le prési
dent du eonseil des ministres a porté ce
fait à la connaissance du Landsthing, en
' donnant pour motif la cession du Sleswig
aux puissances allemandes. Le cabinet de
Copenhague semble ainsi considérer com
me définitive la clause contenue dans les
préliminaires de paix et stipulant l'a
bandon du duché de Sleswig.
On écrit de Làybach à la Gazette dCAugs-
bourg, que-le nombre de volontaires qui
arrivent dans cette ville pour s'enrôler
dans la légion mexicaine ©st considérable.
Les officiers chargés de l'enrôlement se
montrent sévères et ne choisissent que des
hommes d'élite.
Les nouvelles d'Irlande continuent à
alarmer le public anglais. Dans la journée
■du 16, la police s'est vue obligée de tirer
. •— . ;i , r n on fifis blessés et
* T ^
vernement réviserait d'acquiescer à leurs
demandes. Des renforts de police et dej
troupes continuaient à arriver dans la i
ville. |
Les derniers évènemens d'Amérique ;
fournissent aux journaux de Londres ma- :
tière à des réflexions peu favorables aux
fédéraux. Le Morning Post regarde lacam-
pagne à'été des fédéraux'corrtme complè
tement avortée, et tout aussi stérile en ré
sultats qu'a été la "campagne du prin
temps. hePost voit dans les invasions par
tielles tentées par les confédérés l'intention >
dé faire comprendre au Nord combien sa
position est précaire et combien il est loin !
de" la conquête du Sud. !
M. Lindsay, membre du Parlement, ai
traité la question américaine dans un
discours prononcé devant les électeurs de
Sunderland. Cet honorable membre per-j
siste à croire que les deux partis sont trop
exaspérés l'un contre l'autre pour pou
voir eux-mêmes arranger le différend.
Les .bons offices de l'Europe seront donc
nécessaires un jour ou l'autre. M. Lindsay
a exprimé de nouveau ses vifs regrets du
refus que lord Palmerston a opposé à la
proposition française.
Ce refus, suivant l'orateur, a.encouragé
les hommes du Nord à continuer la guerre.
Aujourd'hui, le sllenv.e de l'Angleterre dé-
* * - -s- J
La Banque de France a souscrit pour
10,000 fr.
• . —■— • •
Demain vendredi, l'Empereur passera
au Champ-de-Mars la revue de la garde
nationale, de la garde impériale et du 1"
corps d'armée, sous le commandement du
maréchal Magnan.
Les officiers en activité de service pré
sens à Paris qui voudront se joindre au
cortège devront être rendus au pont d'Iéna
à deux heures et demie précises.
(Moniteur.)
La représentation de gala donnés , ce
soir, à l'Opéra, a été splendide. Sa Ma
jesté l'Empereur est arrivé à. huit heures
et demie, heure annoncée. Dans toute l'é
tendue du parcours de Leurs Majestés les
maisons étaient richement pavoisées et
illuminées, et une foule empressée et en
thousiaste faisait entendre des acclamations
chaleureuses. Les mêmes démonstrations
ont accueilli. Leurs Majestés à- leur
entrée dans la salle de l'Opéra resplen
dissante d'élégantes parures et de riches
uniformes. Sa Majesté l'Impératrice dans
toilette d'un goût merveilleux, est
entrée, ayant à sa droite S. M. le roi
d'Esp%ne ; l'Empereur avait à sa droite
I. la princesse Mathilde, LL. AA. le
— • ■» r i 1 _
Leurs Majestés, parties du palais des Tui- j
leries, à quatre heures de l'après-midi, dans
ne voiture découverte çaenée à la Daumont,
précédée d'un piqueur et suivie de deux au
tres voitures, se' sont rendues au faubourg
Saint-Antoine, en passant par la rue de Rivo
li et la rue Saint-Antoine.
» Itedoscendant ensuite le boulevard Mazas,
l'Empereur et l'Impératrice ont traversé la
Seine au pont d'Austerlitz et, suivant les quais
delà rive gauche, sont arrivés sur l'Esplanade
des Invalides. De là, ils ont de nouveau passé
le fleuve par le pont des Invalides et sont ren
trés aux Tuileries parla place du Carrousel.
» Après leur dîner, Leurs Majestés ont voulu
également voir la fête de nuit.
» A neuf heures un quart, l'Empereur est
sorti à pied, avec l'Impératrice, du palais de
l'Elysée par la grille qui donne sur l'avenue
dejàarisny. " . >
» Leurs Majestés, circulant au milieu de la
foule, ont alors descendu la grande avenue
des Champs-Elysées pour arriver à la place de
la Concorde, qui brillait alors de tout l'éclat;
de ses illuminations. Après avoir considéré j
pendant quelque temps cet éblouissant specta
cle et celui non moins curieux de la foule qui;
se pressait sur ce vaste espace, Leurs Majestés!
. sont retournées à l'Elysée par le môme chemin. !
. «Quelques ins tans après, elles repartaient:
de ce palais, en voiture cette fois, et remon-j
tant l'avenue des Champs-Elysées, elles se di-:
"igeaient vers Saint-Cloud, où elles arrivaient
soir :
Londres, 18 août.
Le bilan hebdomadaire de la Banque d'An
gleterre donne les résultats suivans-:
Augmentation : compte du trésor, 182,378
liv. st.; réserve des billets, 342,340 liv. st.; en
caisse métallique, 115,834 liv. st. '
Diminution : comptes particulier, 409,320
liv. st.; portefeuille, 307,710 liv. st.
Londres, 18 août.
L 'Index prédit la conclusion d'un armistice
avant trois mois, à moins que les confédérés
ne subissent d'ici là - quelque grand désastre.
L'Index dit que la convention démocratique qui
doit se réunir, le 29 août, à Chicago, fera choix
d'un candidat à la présidence, .favorable à la
paix. L'organe confédéré base ses prédiclious
uniquement sur le changement récent qui
l 'est produit dans les sentimens des popula
tions du Nord.
Belfast, 18 août.
Il est arrivé ici des troupes nombreuses , et
un nombreux personnel de police. Les désor
dres ont momentanément cessé.
Berlin, 18 août.
La Gazette de l'Allemagne du Nord -donne les
nouvelles suivantes :
Le retard apporté à l'ouverture des négocia
tions pour la paix dépend uniquement de dif-
— «""««. sa ™ entre le Da-
à dix heures et demie. »
faite.
S. A
aujouj u uui, id ^ prince et la princesse Lucien Murât, le
courage les partisans de la paix dans lé prince et la princesse Jo'achim Murât et la ;
Nord. M. Lindsay est convaincu que si M. princesse Anna Murât étaient placés à <
Lincoln ou le colonel Freœ ont sont élus à la droite et àgauche de Leurs Majestés,
présidence, la guerre continuera pendant Les dispositions ordinaires de la salle
de longues années; au contraire, le jour avaient été changées. Leurs Majestés sont 1
où la présidence serait donnée à quelqu'un entrées par la façadeet par l'escalier dedroi-
qui ne fiït point engagé dans la politique te qui avait été tendu et garni de fleurs. La
de MM. Lincoln et Fremont, la paix serait loge impériale se trouvait placée au mi
lieu de la salle; elle se projetait sur l'am-
kdouarb simon . [ phithéâtre et se développait sur la lar
geur de cinq des loges du premier rang ;
un dais de velours rouge, brodé d'or,
portant au milieu l'aigle impériale, au
coin droit les armes de l'Empire, au coin
gauche l'écitssonjroyal d'Espagne, recou
vrait. l'espace occupé.par Leurs Majestés
et les personnes de leur suite. Un salon
avait été disposé derrière la loge impé
riale.
Quoiqu'une partie de la salle eût été
accessible- au-publie, l'orchestre et tous
les rangs de loges étaient occupés par le
corps diplomatique, les grands dignitai
res de l'Etat, là maison impérial, .les
officiers v de la couronna, et. des
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE. ■ ■
. Londres, 18 août.
Lu Morning-Post, à propos de la fête du 15
. août, félicite le peuple français de l'unanimité
—'ji o rio nnnvoaii manifestée dans l'expres-
Un grand désastre a frappé la ville de
Limoges, et le deuil d'une de nos cités les
plus industrieuses est pour la France un
deuil public.
L'Empereur, dont la première pensée a
été de se rendre au milieu des malheu
reux que venait de laire l'incendie, re-
tequ à S&int-Cloud par l'arrivée du roi
d'Espagne, .a envoyé aussitôt un de ses
aides-de-camp avec des secours. L'Impé
ratrice et le Prince Impérial n'ont pas at
tendu au lendemain pour obéir à l'inspi-
grands
ration de leur cœur; et les incendiés de personnages du monde officiel
i J- —' r» , ni
lation dans leur malheur , apprendre sans
un
ïrand
j.auuu uv «vu* v — —_ , . .
Limoges ont pu au moins, comme conso- nombre de généraux et d'officiers de tous
' ' 1 — grades, auxquels se mêlaient des dignitai
retard quelle sollicitude veillait sur eux
du haut du trône.
La perte est considérable; mais, d'après
tous les détails que nous avons reçus, elle
eût étéplus considérable encore, sans les
efforts de l'administration, de la troupe et excellente;
des bons citoyens. Il n'en est pas moins s és, et plus d'une fois ils ont reçu de l'au-
vrai qu'il y a "là. d'immenses souffrances guste auditoire des marques de satisfac-
au secours desquelles il faut aller au plus tion. Pendant le spectacle, la foule n'avait
vite. Le courage a fait son devoir,
maintenant à la charité à faire le sien.
Dans ce but, nous ouvrons aujourd'hui
même une souscription dans les bureaux
du Constitutionnel.
Paulin Limayrac.
ICI ^UiiVw w». . .. _
sur les émeutiers : il y a eu des blessés et
même plusieurs morts. Une allocution de
l'archevêque catholique ne' semble oas
- '• ™ i „„„ i,
semble pas
les masses. Le
avoir produit d'effet sur
parti catholiqu'èa demandélechangement
c'est
res et des officiers espagnols.
Avant le lever du rideau et à l'entrée
de Leurs Majestés, l'orchestre a exéputé la
marche royale espagnole arrangée par M.
T Cohen.
La représentation du ballet de Nèméa a
les artistes se sont surpas-
pas cessé de stationner sur le boulevard,
impatiente de saluer de nouvelles acclama
tions l'Empereur, l'Impératrice et l'hôte
SOUSCRIPTION
ouverte dans les bureaux
du CONSTITUTIONNEL
POUR VENta AU SECOUBS DES INCENDIÉS DE LIMOGES.
La Société des journaux réunis* le Cons
titutionnel et le Pays s'inscrit en tète de
la liste pour 500 fr
x
illustre qui, en Espagne, avait fait un si
cordial et si digne accueil à notre gracieuse
souveraine.
C. PlEL.
Nous avons dit que l'Empereur et l'Im
pératrice avaient le 15 août, d'abord en
voitur.e, puis à pied, et toujours sans es
corte , parcouru divers quartiers de la ca
pitale. Nous trouvons dans le Moniteur
du soir les détails suivans qui complètent
ceux que nous avons.déjà donnés :
« L'Empereur et l'Impératrice ont voulu
prendre leur part de la fête nationale du
15 août.
• cij ^uu A —
seule écarter les complications dont
est menacée.
Belfast, 18 août.
Les troubles continuent. Les désordres se
sont renouvelés hier .avec des résultats déplo
rables. Les hôpitaux sont, remplis de blessés.
11 y a maintenant ici près de 4,000 hommes
de troupes, et il en arrive continuellement
d'autres.
Copenhague, 10 août.
Le Berlingske annonce que, dans la dernière
séance du Landsthing, le président du conseil
a donné lecture, au nom du gouvernement,
d'une déclaration portant que la Constitution
du 18 novembre 1863 : a cessé d 'exister depuis
que le Sleswig a été cédé (aux deux grandes
puissances allemandes).
Copenhague, 17 août.
Le Berlingske publie la suite du compte-
. rendu de la séance du Landsthing : .
- M. Lehmann, faisant allusion aux projets de
solution par. l'union personnelle, demande si
le - gouvernement reconnaît la prescription
constitutionnelle en vertu de laquelle le roi
ne peut prendre le gouvernement d'un pays
- séparé de la monarchie.
M. de Bluhme répond que le roi ne peut pas,
en effet, sans le consentement du Rigsraad ,
prendre le gouvernement d'un pays séparé de
la monarchie.
Le président du conseil, répondant à d'au
tres attaques de M. Lehmann, dit que le Kigs-
raad actuel devrait évidemment cesser d'exis
ter, mais que'le ministère ne peut pas se pro
noncer sur ce qui doit être mis à sa place.
I Varsovie, 17 août.
Le prévenu Krasinslci, reconnu coupable
d'avoir organisé l'attentat contre le général
de Berg, a été pendu aujourd'hui.
Lantiowslci et Sclimitt, qui étaient déjà, sous
la potence, ont obtenu grâce de la vie, et leur
peine a été commuée en vingt ans de travaux
forcés.
Pour six autres individus, convaincus de
-,complicité, la peine de mort a été également
commuée en douze et quinze ans de travaux
forcés. .
Marseille, 1-8 août.
Les lettres de Constantinople du 10 annon
cent que le prince Couza va promulguer un
décret organique Sur la propriété rurale. Les
Européens auront le droit d'acquérir, des do-
. mairies daus les principautés; Le prince se
' dispose à aller à Paris en passant par Constan
tinople. L'ambassadeur de France, M. de Mous-
tier, s'est embarqué le 10 pour la France. Sir
Bulwer devait ; bientôt le. suivre. Le soin des
intérêts portugais est désormais confié en
Turquie aux consulats italiens.
Madrid, 17 août.
M. Mon remplit en ce moment les fonctions
de ministre de l'intérieur. ( Havas-Bullier.)
Acuités de répartition financière
nemark et les duchés, difficultés qui néceâsi-,
tent des travaux préalables très étendus.
. On a annoncé que les grandes puissances !
allemandes avaient déjà pris une résolution:
définitive au sujet de l'établissement d'un gou-1
vernement intérimaire dans les duchés. Cette j
nouvelle est peu vraisemblable. j
: La proposition saxonne présentée à la Diète :
a été retirée. Le gouvernement saxon a prévu !
qu'il n'aurait pas la majorité.. j
Dresde, 18 août.
Le Journal de Dresde assure que le gouverne
ment saxon n'a reçu aucune note relative à la
proposition qu'il avait projeté de présenter à
la Diète. L'organe officiel publie le texte de
cette proposition par laquelle les deux gran
des puissances allemandes étaient invitées à
donner à la Diète des explications rassurantes.
Le Journal de Dresde ajoute que la Saxe, cédant
à des vœux pressans, a renoncé à présenter sa
proposition.
. Lubeck,,18 août.
Un secrétaire de légation danois, un capitai
ne d'état-major et M. Bille-Italie, sont passés
aujourd'hui ici, Venant de Copenhague et se
rendant à Vienne.
Saint-Nazaire, 18 août, 2 h. soir.
Le paquebot Tampico, de la compagnie géné
rale Transatlantique,, arrive au mouillage ;
mais on n'a point encore communiqué avec
le bord. Le Tampico apporte les malles du
Mexique et des Antilles.
Saint-Nazaire, 18 août, 2 h. 15 m.
le Tampico vient de mouiller dans notre
port. Il a. 93 passagers à bord. Etat sanitaire
excellent. Les passagers débarquent.
(Havas-Bullier.)
hier que Leurs Majestés
ment quinze mille frai
avons aperçu M. le comte
théâtre du sinistre, interne
autres, remplissant enfin de son mieux la hau
te et charitable mission que Sa Majesté l'Em
pereur lui a confiée.. ...
» Revenons maintenant sur cette funeste
nuit du 15 au 1G août, et disons, tout de suite,
que, malgré les dangers de toute nature qu'of
frait un aussi vaste incendie, nous n'avons
pas, heureusement, de morts à enregistrér. On
parlait d ; un pompier et d'un dragon ensevelis
sous les décombres ; or> ce matin, personne ne
manquait à l'appel, ni parmi les dragons, ni
parmi les pompiers^ 11 y a eu sans doute quel
ques contusionnés dans le nombre des tra
vailleurs, mais leurs blessures n'ont pas da
gravité. • -
» Le feu, comme nous l'annoncions hier, à
commencé rue des Arènes, chez M. ;Cance,
chapelier , et, sur-le-champ , il fut facile
de prévoir quelles, terribles conséquences il
aurait. La rue des Arènes est étroite, et les
rues adjacentes, rues du Cheval-Blanc, du
Bélier, du Chaperon, Ilaut-Lansecot, Sault-
de-Bœuf, sont plus étroites encore. Le vent
était tombé dans la journée , mais la sé
cheresse qui'règne en ce moment-ei presque
par toute la France était, pour l'incendie , un
redoutable auxiliaire. L'eau manquait, et il
fallut venir en chercher jusque dans la rue
Turgot. C'est ainsi que la pompe située dans
le local occupé par les bureaux et il'imprime-
rie du Courrier du Centre a fourni, dans la nuit
du 15 et dans la journée du 16, plus de cin
quante tonneaux d'eau.
» Les chaînes seformaientlentement, et cela
nous l'affirmons, parce que toute la nuit nous
avons été à même d'en juger. Ce n'est pas que
les autorités que nous citions hier n'aient fait
tout ce qu'elles #ient pu pour les organiser, et
sur ce point, M. Mathon, commissaire central
dont l'activité ne s'est pas démentie un seu
i
COÏJRS DE LA BOOftSE,
COOKS DE CLOTURE lo 17 le 18 CAUSSE
66.3o 66 45< »
66 40 66 45 »
94,50 94 50 .>
93 60 ». a s
3 0/0 au compt.
—Fin du mois.
41/2 au compt.
—Fin du mois.
BAISSE,
» ))
I) 1)
L'avis ci-après sera affiché demain dans
Paris et dans les communes rurales du
ressort de la préfecture de police :
« Le préfet de police informe le public que,
dans l'intérêt de la sûreté delà circulation sur
les chemins de fer, il importe de ne proférer,
soit dans l'intérieur des gares, soit dans les
compartimens des trains en marche, aucuns
cris ni clameurs dont le bruit serait de nature
à entraver le service des agens des compagnies!
en interceptant notamment la transmission
des signaux, et que les personnes qui trouble
raient ainsi le bon ordre s'exposeraient à être
.poursuivies pcmr inobservation des disposi
tions do la loi du 15 juillet 1845 sur la police
des chemins de fer. »
Voici les dépêches.que nous recevons.ee
INCENDIE DE LIMOGES.
Nous lisons dans le Courrier du Centre
du 17 de ce mois :
« M. le comte Heille, colonel d'état-major
et aide-de-camp de l'Empereur, est arrivé ce
matin, apportant do nouveaux secours de la
part de $a Majesté.
» Nous croyons pou voir dire que l'Empereur,
en d'autres circonstances, n'eut confié à per
sonne le soin dé venir visiter et consoler les
malheureuses victimes do .Ce désastre. 11 fût
venu en personne nous montrer toute là part
qu'il prenait au graad malheur qui vient. 4e
nous frapper.
«•■La visite du roi d'Espagne l'a arrêté mal
gré lui ; mais Limoges n'en sentira pas moins
les effets dé.sa toute puissante bonté. On a vu
instant, a obtenu de son personnel tout ce qu'i
pouvait en obtenir. Ajoutons aussi tout de
suite qu'outre les pompiers et la garnison, la
population a fourni un grand nombre de tra
vailleurs. Chose curieuse et digne de remar
que, parmi les travailleurs des enfans de dix
àquinzeans se faisaient remarquer par leur
-entrain et leur ardeur. Nous les avons vus, rue
Turgot, amenant et remplissant sans relâche
de lourds tonneaux d'eau qu'on les eût crus,
au premier abord, incapables .de manœuvrer
et de faire mouvoir.
» L'incendie avait atteint son plus grand
développement dans la nuit du 15, entre
deux et trois heures du matin, li'une part,
il dévorait la maison de M. G^ndois et des
cendait sur le boulevard Sainte- Catherine ;
de l'autre, il atteignait la maison' de M.
Demartial au coin de la rue Monte-à-Re
gret. Ce fut ; le plus grand moment du dan
ger. Si les maisons situées sur le côté droit
du boulevard Sainte:Catherine, ï eii_face même
des maisons incendiées, eussent pris feu, la
rue du faubourg des Arènes, et tout le boule
vard lui-même, pouvaient être dévastés de
fond en comble. Si, d'autre part, le feU eût
saisi la rye Monte-à-Uegret, il arrivait jus
qu 'aux bureaux do la préfecture, descendait de
la Croix-Neuvè, et qui sait alors où on eût pu
.rrêter?
» Ces deux dangers furent heureusement
conjurés. Sur le • boulevard ■ Sainte-Catherine,
M. Fayette père fit arroser sans relâche les
maisons placées en face de l'incendie, et nous
ne saurions trop le remercier d'avoir veillé
toute la nuit à ce que l'eau n'y manquât pas.
Sans cette précaution, le feu gagnait tout le
boulevard Ste-Catherine et la rue du faubourg
des Arènes elle-même. Dans la rue Monte-à-
Regret, on cerna la maison habitée.par M. de
Voyon et M/ Demartial, et enfin, le 10, dans
l'après-midi, on était maître du feu.
» La place d'Aine offre un lamentable as
pect. Elle est encombrée de meubles et d'us
tensiles de toute nature. Qn dirait une ville
bombardée et prise d'assaut. Là rue des Arè
nes a complètement disparu,.et c'est en vain
qu 'on chercherait aujourd'hui sur la place des
Fossés le magnifique magasin de porcelaipes
de M. Ménissier et celui de M. Larue-Dubary-,
pharmacien. Plus de traces non plus des ma
gasins de MM. Dutreix, Genty, Aguiré, T'na-
raud et B'eàubrun. Notre liste serait trop lon
gue si nous voulions citer toutes les victimes
du désastre,
» Le chiffre de cent cinquante maisons que
nous avons donné hier doit être réduit, d'a
près des données certaines, à cent huit. On
peùt calculer sur deux mille personnes attein
tes par le fléau, et sur trois millions environ
de pertes,
# Que de désastres et de malheurs! que de
gens ruinés, qui n'espèrent plus aujourd'hui
que dans la charité publique ! Dieu merci, elle
ne leur fera pas défaut. Les souscriptions
abondent aux bureaux du Courrier du Centre,
et si les journaux de • Paris,'comme nous y
comptons, vaulont y • prendre part, nous ne
doutons pas que les sommes versées n'attei
gnent un chiffre considérable.
» Lus distributions d'argent ont commencé
hier, la mairie, et nous sommes persuadés
i que l'autorité municipale, aussi bien que l'au-
I torité supérieure, fera tous ses efforts pour
Feuilleton du Constitutionnel, i9 a*ût.
LA FORÊT DE B0NDY
. EPOQUE DE LA RÉGENCE.
SVeMBâi'pe partie.
V1H. ■ i
NQK, NON, COLETTE N'ËST PAS TROMPEUSE.
. Trôis quarts d'heure plus jard, nous re-
deiix associés "attablés dans
^ - -t_. .
trouvons -les
ce cabaret du .village de Bondy
. avant, avait eu lieu ce sauve-qux-
déter-
ou,
ans
dix-
huit ans ; .
peut de nourrices
Lninar nohngry
.. si plaisamment
miné par Golingry. Pour expliquer qu'il
se présentât mouillé de la tète aux pieds,
désordn " ' "
LCtL> JUAV/ - mv
; de toilette qui, joint à sa Rime
basse et chafouine, ne lui constituait pas
- ottîrans. Cartouche
aventuriers ayant eu le temps de l'aire en
tre eux la paix , achevaient gaîment un
souper très passable que l'hôte leur avait
servi, quand, de fortune, dans la salle • où
ils banquetaient, entra un personnage
ayant une tournure de maquignon.
Comme les gens de ce méLier, le surve
nant était trapu et haut en couleur ; il
avait l'oreille lie de vin,.y portait un petit
fer à cheval en argent et de plus, témoi
gnait par toute son allure que déjà plus
d'un cabaret avait reçu sa visite dans la
soirée.
— Tiens, Labriche, dit le cabaretier en
donnant une poignée de main à Fiiomme
qui venait d'entrer, comment, si tard dans
nos quartiers?
— Je vais coucher à Montfermell, dit
le maquignon.
Diable, fit l'hôte, à
verser Ja forêt ?
Cartouche par-dessous la table avait mis
son pied sur celui d'E veille-Chien, et, pour
montrer qu'il ne donnait aucune attention
à ce qui se pouvait dire autour de. lui, il
entonna cette v
cette heure tra-
unextérieur des plus attirans,
histoire
il avait
avait été obligé d'improviser Ur
de chasseur au canard sauvage, qu'au pé
ril de sa vie il venait de retirer de l'étang
Beauclaire.
Tout en contant cette bourde
demandé tm bol de vin chaud p
chauffer pendant qu'on apprêterait !e sou
per, et; suivant un usage commun au petit
peuple et aux gens qui, sur le point
•* - lU V, ' - -
chanson qui courait alors
3 police et sur
les bonnes for-
— — ï
de couvent :
sur le lieutenant-général de police et sur
son faible bien connu pour h
déli-
pas la
U5U.W „ DUUlSmoUD'Iiuv». x
eat'ae là propriété, ne se sentent pas _ia défi, il n'y a pas de danger, je prend
conscience irréprochable, il avait eu soin route du pont des Quatre-Faces, où l'ï
- ear- de Livry fait faire des patrouille
- ^ _i
tunes
Avec moins
A la Madeleine
Fait le carillon.
«
— Bah ! répondait- cependant le mar
chand de chevaux en faisant honneur à ia
I -bouleille de vin cacheté qu'il avait deinan-
1 J n rends Ja
où l'abbé
conscience irrêprocnapiu, — . .
de montrer sa bourse suffisamment gar- de Livry fait faire des pacrouiaes toutes
la dépense. les nuits, et de là, en un temps de galop,
- 1 * * 1
U.O
nie pour satisfaire à la dépense. _ ^ ^
Le cabaretier ne l'avait donc pas chica- je suis rendu à Montfermeil.
né sur la chasse aux canards dont pour- wÇa ne-fait rien,-dit l'hôte; c'était ^jlus
tant cen 'était pas encore trop le temps aux prudent d'y aller de jflur.
premiers jours de septembre, et nos deux — Possible ? mais c'est ce soir que j'ap?
prends par le cocher de la présidente Fil-
Ion, qu'elle a un-attelage dont elle veut se
défaire, vu que le Régent son ami vient de
monter en grade. Deux bais bruns à ache
ter et pept-êlre deux à vendre, ça fait au
moins mille pistoles, mon vieux , qui
se trouvent là, on peut le dire, sous le pas
d'un cheval, et il n'y avait pas de temps à
perdre; un ami, coznme on appelle ça, a
'déjà eu vent du marché.
— Mais, remarqua le cabaretier, quf est
donc cette présidente Fillon dans nos pa
rages? Je ne connais qu'une femme Fil
lon qui, dit-on, n!est pas grand'chose,
—- Eh bien! c'est ça, dit le ,maquignon,
une commère dans notre genre; elle ausH
fait des .attelages-, on l'appelle la Présiden
te parce que....
Et il racont-a une anecdote scandaleuse
consignée dans tous les mémoires du temps
où nos lecteurs, pour peu qu'ils en soient
curieux, peuvent aller la chercher.
Çuant au métier et aux vertus de celle
femme qui s'est fait un nom historique
sous la Régence, on en prendra plus faci
lement une idée si l'on veut se rappeler,
ce que le chaste Boileau dans sa satire IV,
dit de la Neveu, sa célèbre contemporaine.
Tout ceci expliqué par le maquignon
avec une bien autre crudité :
—rMais comment, ça se fait, demanda le
cabaretier, qu'une femme gui a tant.d'af
faires à .Paris ait ses écuries à Montfer
meil?
■— Oh ! à Paris, elle vit dans le médiocre;
pas d'esbrouffe, elle laisse le pavé aux
femmes ho.nnêtes , mais à Mchifermeil
c'est différent, elle vous a une maison 1er
nue. Dame ! faut voir, les fermiers géné
raux et jusqu'aux princes du sang y vqnt
rien que pour visiter ses serres où.
.de fleurs et de plantes rares, elle
jours ce qu'il y a de plus frais et de plus
attrayant.
—Farceur, dit le caLarelier, et M. le Ré
gent y va aussi?
— Hier j'aurais dit oui, mais ce malin
que le Parlement l'a proclamé, faut du
respect, et je dis seulement qu'autrefcjs
elle a été sa maîtresse, parce que tout Pa
ris le sait. D'ailleurs c'est une très bonne
femme et qui a le cœur sur la main.
— Alors vous la fréquentez ? demanda
l'hôte.
— S'entend , que je fréquente son co
cher,ce qui vaut mieux pour ma partie.-
Du cocher je fréquente aussi sa femme,
une grande bique alezan clair qui ne rue
laissera pas coucher dans la rue.
—- Ce qui feia que demain, matin, re
marqua
le cabaretier, on sera tout porte
. pour traiter i'affiireavec le mari qua'nd il
reviendra de Paris.
Cartouche, cependant, avait dit à voix
basse a Eveilie-Chic nde lui passer la taba
tière qu'il avait volée le- malin , ensuite il
s'était levé , avait demandé la carte, com
me l'on dirait aujourd'hui ; puis tirant
l'hôte à part :
— C'est un de vos,amis, lai dit-il. en
uisant dans sa boîte d'or une prise de ta
m'il affecta de proni
ré ayee
i;
rand
en fait
a tou-
pi;
bat
air que Mbjé, de la Comédie-Française,
avait retenu des marquis.
Qui, Monsieur-, .répondit lo cabare
tier qui, 'a la vue du bijou et de ces façons
• ' - - i-J." "l
de l'œil, nous sommes la glu où viennent
se prendre les étourneaux. Ce soir, j'ai
commis une belle action en sauvant la vie
à cet homme qui se noyait : ça m'a rendu
tout chose et je n'aimerais pas en ce mo
ment faire de 1a peine à quelqu'un ; mais
sans moi, mon ami mettait la main sur le
collet du vôtre. Dans les commenoemens
de gouvernement, ditps lui ça s faut peser
ses paroles et savoir devant qui on parle.
Cela dit, il gngna majestueusement la
porte, en oubliant de payer sa dépense,
que l'hôte n'osa pas lui réclamer, et en
criant à Eveille-Chien ;
— Ah çà, viens-tu, chevalierV il est onze
heures et demie passées,, et il y a un fa
meux ruban de queue d'ici à Paris.
Quand .les deux prétondues mouches fu
rent pariies : '
. Qu'est ce que vous chantait donc ce
gringalet, dans~le tuyau de l'oreille? de
manda le maquignon. ,
— Il mo disait, répqndH le cabaretier
d'un air consterné, .que vous aviez-tort de
parler si à l'aise sur Monsieur le Régent
et que son camarade, s'il ne s'y était op
posé, allait vous mettre la main dessus
— Ça! dit le maquignon, des gens de po
lîce! Merci! j'en connais; ils ont une au
tre tournure: ceux-là, c'est plutôt des gem
découvrir ainsi devant des inconnus ?
— Mais, demanda le cabaretier, quelle
route allez-vous donc suivre ?
— Eh bien ! la plaine donc, en contour
nant le pare du Raincy, Yillemonble et
Gagny.
— Vous n'y pensez pas? c'est doubler le
chemin.
— Qu'est-ce que ça mo Tait? c'est l'affaire
de mon cheval; plus souvent qu'avec les
poches pleines d'or j'avais l'intention da
m'aventurer dans l'aimable forêt !
moindre (lou-
un bon vi-
tier qui
aristocratiques n'eut plus Je
te sur la chasse aux canards,
vant comme vous voyez!
— Eh bien! poursuivit Carlorçclie, dites-
lui donc de se mçler do sé§ chevaux et de
ii'jivoir.pas la langue si longue sur le gou- 1
vernément. - I
— Tiens! dit l'hôte tout ébahi; rirais,
•vous-même, tout, à 1 heure, A 'ous ne vous
gêa'iez pas, de chanter, des drôleries syr,
ftî. Te'lièutecant 'da'poliae. " '
— Nous, repartit Cartouche en clignant
qui la craiy
à pendre.
lu
;nt, la po'ice; leur
figure es f j
qu
ce que jamais Sa pouce
autrement im'en «mpoig
me? Son 11
ifr de
je fait connaître
liant sou hom-
qu'ils vont
e bon entant, ça veut diro j"
m'attendre dans' le bois, mais j
ils m'attendront 1911g-temps ; avant même
le^r Qpess.e, je n'avais pas l'intention de
premlRi par où je vous avais dit; est-ce
que le père Labriche, le pms ri'aîin cies
maquignons de Pavis } est u.o homme à se
Mons Labriche se van tait; la prudence
lui était venue après coup et sans la co
médie que venait de jouer Cartouche,
comptant sur l'espèce de sécurité relative
que M. de Livry avait établie dans les en-
tours de son abbaye, il aurait certaine
ment suivi le chemin direct de Bondy à
Montiei-meil.
Comme il demandait qu'on lui sorvît
une autre bouteille. ,
— Non, dit le cabaretier, vous êtes as
sez rond comme cela, il est bientôt minuit
■et nous allons fermer. .
Le maquignon prit encore sur le comp
toir, un verre de rhum et gagna la porte,
i- I. Pendant qu il «'«fourchait son cheval,
- r — Yons êtes tout de. même heureux, dit,
l'hôte^ que ces filoux, si c'en est, ne vous
aient pas subtilisé votre bête qui était là
tout bonnement attachée à la porte com
me ils m'ont subtilisé leur, souper..
—- Ah! répondit Labriche, la Bigolte ce
se laisse pas air si monter par tootie moii-
de, elle me connaît.
. Autre vantardise de 'maquîgnon,- car les
chevaux, comme la. fortune, sont à tous
ceux qui savent ios» mener, bride en main.
Sa gaseoïuiadô lâchée, il partit grand
il pouvait encore être entendu d'une
'ruelle qui du* cabaret menait 1 à la plaine ,
quand, occupé à fermer les volets de sa
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.15%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 87.15%.
- Collections numériques similaires Hérisson Eustache Hérisson Eustache /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Hérisson Eustache" or dc.contributor adj "Hérisson Eustache")Carte des royaumes d'Espagne et de Portugal, avec les plans de Madrid, Lisbonne et Cadix / revue et augmentée par Hérisson. 1823. 10 myriamètres /ark:/12148/btv1b53260502d.highres Carte de France avec ses divisions en 86 départemens : préfectures, sous-préfectures, archevêchés, évêchés, chefs-lieux, militaires et des préfectures maritimes / Dressée par Hérisson, élève de M. Bonne. revue et corrigée en 1822 après le dernier traité /ark:/12148/btv1b10678906b.highresBasset Basset /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Basset" or dc.contributor adj "Basset")
- Auteurs similaires Hérisson Eustache Hérisson Eustache /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Hérisson Eustache" or dc.contributor adj "Hérisson Eustache")Carte des royaumes d'Espagne et de Portugal, avec les plans de Madrid, Lisbonne et Cadix / revue et augmentée par Hérisson. 1823. 10 myriamètres /ark:/12148/btv1b53260502d.highres Carte de France avec ses divisions en 86 départemens : préfectures, sous-préfectures, archevêchés, évêchés, chefs-lieux, militaires et des préfectures maritimes / Dressée par Hérisson, élève de M. Bonne. revue et corrigée en 1822 après le dernier traité /ark:/12148/btv1b10678906b.highresBasset Basset /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Basset" or dc.contributor adj "Basset")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k673642q/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k673642q/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k673642q/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k673642q/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k673642q
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k673642q
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k673642q/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest