Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-08-11
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 11 août 1864 11 août 1864
Description : 1864/08/11 (Numéro 224). 1864/08/11 (Numéro 224).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
49' AMKÉE.—iM. 224. ■
BUREAUX A PARIS V rue de Valois (Palais-Royàl);
ABOMKMENS
trois mois,'
six mois ..;.;.;,v7î
un an. ............a a
pocb lfs pays ÉrcuNGEKS, voir le tableau '
publfé les 8 et 20 ,de chaque mois,
fmp. L. BONlFACE,.,r. ,des Bons-Enfans, 19,
JOURNAL POLITIQUE, LjTTÉMIRE^ UNIVERSEL.
JEUûHiAOUT 1864.
aœsînaîMBKSBSfflHa
•^pNNESPS
trois mois»
six' mois. ;s;.; ..
.un w*: o..*11fxml )
-- , . V/ ,, ( .A T - r ^ v,, r f ... ..J, *, ^ j ... : V, 4v
20 .centimes;
Les Ebonnemans datent -des l« et 16
; ' dë "chaque" mois.,'■
Le mode d'abonnement le pltrs simple est l'envoi d'un bc
. sur Paris,.à l'ordre de l'adsdnxst^x É dk ;du journal,
bon de posté' ou d'un eflet
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.Les articles déposés! nej sont pas .rendus.. , ,
Les A nnonces sont reçus chez M. P anis , rue Notre-Dame-des-Yictoires, n° AO:
(place de ; lfi Bourse). . " ■ ; :
"PAïlIiS, lO -'AOCJT.;
■ .L'opinion au-delà du;Rhin,attèndtou-
jours que les deux grandes puissances s'ex
pliquent sur leurs intentions à l'égard des
duchés, et les controverses-les plus étra'nr
gos se .font jour .dans -les ^colonnes des
journaux. '
Le roi. de Danemark a cédé ses droits
sur les duchés à l'Autriche et à la Prusse,
et ces déuX'Puissances sont sur le point,
dityon,- àe demander à la Diète germani
que qif il sôit mis fin à l'exécution fédérale
devenue sans Jbbjét..;'Or, plusieurs jour
naux allemands* posent aujourd'hui là
question de . savoir si la Diète doit abdi
quer devant ;les : stipulations signées à
Vienne. La Confédération germanique
n'ayant jamais reconnu le roi Christian IX
comme duc de-Holstein, ne saurait davan
tage lui reconnaître ! le droit de-disposer
d'une-chose qui ne lui appartient point :
les troupes fédérales,devraient'.donc |con-
tinue^à occuper ce duché jusqu'au règle
ment définitif de la question" de succes
sion. . w !1
Sans examiner ce qu'il peut y avoir de
londé dans cette argumentation, on'doit
rappeler cependant que, malgré là cession
provisoirement consentie-par la cour de
Copenhague, • l'Au triche et la Prusse me
sauraient se considérer comme maîtres
ses absolues - du Holstein. En acceptant la
cession des duchés, les deux- cabinets
acquièrent tout au plus lés droits .exer
cés jusque-là par le roi .Christian.,'Ce?
Groits, on'le sait, étaient subordonnés'âux
règlemens fédéraux et l'autorité - dU'-duc
était limitée par celle dola Diète germani
que.' Il s'en suit que l'Autriche et la Prus
se^ prenant temporairement possession de
l'administration du 1 Holstein, reàtent sou
mises, dans les mêmes limites que le duc
légitime, aux ^'décrets dé", la Diète. Or,
l'assemblée fédérale ayant ordonné l'exé*
cutiori dans lè-duché pour'amener un* rè
glement - meilleur des rapports constitu-
tionnels-de-ce pays, pourrait," à bori droit,
si'"elle le jugeait utile, continuer l'oceupa-
tiôn militaire en attendant l'installation'
d'un gouvernement définitif.
La question se réduit donc aujourd'hui
à ceci : l'Autriche et la'Prusse prétendent^
elles traiter le -Holstein,;pays fédéral; ën
pays conquis dont elles peuvent' disposer,"
à leur gré et eii faisant bpn,marché h la
fois*des vœux dés populations-qui dési
rent' s'appartenir' & elles-mêmes et "des
droits dil duc , d'Augustenbourg qu'elles
ont reconnus comme les' mieux fondés
devant ' la ? conférence de. Londres*? si les
deux cabinets,- comme.on pfeuV-l 'espérér'
repoussent ie. rôle de conquérans,. ils de-;
vront compter »-avec la Diète, avec-l'héri
tier iégitime et avec les populations. < —
■. -unè' lettre de Bèrîm, "publiée, par là Ga-
zette de"Cologne, .parle d'une commission
qui devra s&réunir, à (Berlin pour'exami
ner les "diverses prétentions ;à la succès- 1 -
si^n dans les duchcs. La feuille, prussien
ne donne" cette ' nouvelle sous toute ré-'
stii-ve ,' en 1 faisant observer qu'une, telle'
commission me '^saurait s'attribuer 1 au-
jtoi'i té 'd'un-;'tribunal. Au reste,-,:1a ..près-:
se allemande est d^accord pour reconnaî
tre que la'représ^ntàtion nationale des du
chés serait le meillflur,juge 7 pQ.ur la gués-,
tiop'de droit,- et que,c'est à cette juridic
tion populaire qu'on devrait s'en, remettre
pour la décision dMïïitive. ' •
Feuilleton (Vu Constitutionnel, 11
jè fi
À FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
-, jB^tjftusiïïi'rc' jïartîe. :
• •. • / ; vi. , ; \ "■ -•
.l'étang beauclaire.
Il Y a un instant, nops "étions chez Mlla
-Chausserâië, në rayant-pas'quiîtêe de toute
la nuit qui sùiviHecourâgeux'dev.oûment
du chevalier d&Lihers, et partageant, au
sujet de ce jeune'homme toutcg ses anxié
tés" mais, durant/cette même nuit,ailleurs
s'accomplissaient dôs'évcnsiïïciis considé^
• l'ables Faute du don de l'ubiquité, nous
n'avons pu en être les témoins, et'cepen
dant' pour "l'avenir de notre drame, ils
doivent indispensablement être connus du.
Secteur. Force nous est donc, imprimant,
ànotre récit un mouvement' légèrement
rétrograde, ue reprendra les choses à la
matinée du 2 septembre n-13'Jour inémo-,
?ablû où le Parlement de Paris disposait-
fî.e la JîéS'ence après avoir dédaigneuse-.
v "r' n nt'annuié le testament du feu roi.
' 'préc^ëmènt à l'heure où s'opérait-ce 1
irrand cotip d'autorité, eiVcof'e pïus obscur
uue JeanLaw, mais prochainement des-,
tiné. comme lui, à-une prodigieuse célé
brité up homme quittait. Iç plus étrange
«îtè dont jamais-vagabond ou jùdeur de-
n"ït ait- pu-'pêiïsêif à-faire ressourcent
îi^is la compagnie d'un camarade npmpiô
ri"*.'»/» /'A»»» ci m mi sobriduet sans cou
de Paris, se * dirigeant
Pantin. ,,
Cet homme qui, faute d'un autre domi
cile venait dé passer la nuit sur une botte
de paille, dans une excavation de quatre
pieds carrés, avoi^inant la grande touche
de l'égoût de la rue Amelot' et'appelée au
jourd'hui encore la chambre à coucher de
Cartouche, n'était autre, en effet, que Car
i; Le parti.-national à Copenhague se pro
nonce avep beaucoup d'énergie-contre lés
préliminaires de" la paix acceptés par, le
•ministère. L &■ Faedreland, principal organe
Moltke ,- d'avoir cédé ' trop ■ précipitam-
ment,devant les exigences des puissances
allemandes;'-Le ministère, suivant cette
feuille, àuraitdû. chercher à savoir d'abord
si le peuple était, en èifet," tellement. fati
gué pour préférer une paix à tout-prix ; il
au'râit:dû, ! en tout cas /consulter lé Parle-
mènt' avant d'envoyer'son consentement
à Vienne. L& Faûdreland reproche enfln au
ministère d'avoir violé l'article 15 de la
constitution du 18 novembre 1863inter
disant; toute cession de territoire sans le
consentement. du. Rigsràad.
» Si ces opinions devaient prévaloiraù
Sein de la Chambre danoise, la ratification
du traité de paix pourrait: rencontrer en
core de sérieux obstacles; ' ■ "
V LàTéunion de" l'assemblée générale des
députés allemands.,est Ajournée. On veut
attendre, dit la Gazette'nationale de Berlin,
que les intentions des dèiix grandes puis^
sances allemandes soient connues.
. La Gazette de, Trieste dément le bruit du
rappel, de l'escadre autrichienne de ' la
mer du Nord. L'escadre resterait encore
quelques mois' dàris ces parages.
' Le cabinet de Vienne, écrit-on'de Ber
lin à l'agence Havas, aurait renoncé à sés.
propositions relatives au Zollverein, etiie
demandéraif-plus que le renouvellement
de la^ convention" commerciale et'doua
nière de 1852. Mais il. paraît que, même
sur cette base-acceptable', la Prusse ne dé
sire.'entrer, en négociations qu'après le
î" octobre, époque à laquelle les Etats.de
^Allemagne du 1 ' Sud se seront' prononcés
sur; leur'.entrée dans le Zollverein recons
titué. - ■: ■■ ' : t - ' - *
-• L'invasion de la Pensylvanie par les
troupès confédérées paraît' s'être 'effectuée
dans des proportions plus" grandes qu'on
ne.le croyait d'abordy^puisque le gouver
neur a sommé les citoyens de fournir 'dès
armes poùrjâ.défensç!du pays. ; ;
- Un autre fait important et qui peut
amener de graves difficultés avec 1-'Angle
terre, "c'est; la ' décision'de la cour mariti
me'fédérale, portant que les nàufragés : de
VAlabama, sauvés-'-par' le Deerlioimd,- doi
vent être v cphsidérés 4 comme prisonniers
de guerre.", . - ; . , 1 •' . ' ;
-- Ajoutons- qu'à New-York^ on s'entre-
tjent-toujours 'dos-^.bruits d'un .projet de
confédération entre les . Etats, du 'Nord-
Ouest. ~ 1
edouard simon.
S. A. I- la princesse Mathilde a présidé
.lundWe concours du prix d'honneur de.la
maison impériale Napplé.on à Saint-Denis.
En l'absence daSa Majesté l'Impératrice,:
Son Altesse Impériale^ après avoir pro
noncé une courte Allocution 'aux élèves, 1
l,eùr a distribué dÇs cadeaux. ;
-'Elle était-accompagnée de la princesse'
Charlotte .Bonaparte,, comtesse, Primosli ^
de la "princesse Auguste Bonaparte', prin-i
cesse Gabrielli, et. de. leurs maris. La çé-*
réiriônie, commencée.à deux heures,'a été»
terminée à quatre'heures/' - ; ..v*
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE. . •
' .Londres, 10 aoât.
'■ Hierj à Bra'dford, à' l'occasion de là pose dé.'
là'p'reàjièré -pierre de là . nouvelle bourse, une
adresse-a été présèntée à-lord Palmerston pour
touche lui-mêrne, Il allait; on verra tout-â-
l'hèùre l'extrême justesse de cette expres
sion â la recherche d'une position - sociale
dàns la forêt de Bondy.
- Encore Cartouche, cette immonde figur
re, vont s'écrier lés délicats, vingt fois il a
été mis en scène par les romanciers et les
mélodramaturges, ne . pouviez-vous nous
én faire,grâce? -
Impossible, Messieurs' de la littérature
précieuse.
Quand, ainsi que nous, on se donne à re
produire la physionomie d'une époque,
sous neirie de laisser, le travail incomplet
rie faut-il pas en esquisser les évènemens
cul mi Dans et les principales figures ? Au
chapitre précédent'nous faisions bhtre-
voir celle de Law parce que, dans un ta
bleau'de la Régence,le terrible financier et
sa-srande'o'rgie de la'rue- Qùineampoix, '
doivent avoir inévitablement unp place,
Eh bien ! il en est de même pour -Cartou-'
clic : sa iamosité dans les premières an
nées (lu règne de Louis XV l'ut immense,
.et noùs~deman-der de le "laisser hors de
• notre cadre^ autant npus dire de ne par
ler ni des Roués, -ni 4u cardinal-Dubois,
ni du Régent.- ' • ,
■ Aussi bien,' faire- fi de Cartouche, c est-
1 tout simplement méconnaître une popu
larité &, laquelle celle de Béranger ne va
pas à la cheville; La popularité de Cartxru-
• che ! nous n'en connaissons -qu-'une d-'ê-
quipollente, àsavoir celle du Juif Errant.
• En .effet, qu'on allié le loiiff des quais,
■ qu'on regarde à tous les étalages de la 31-
' brairieâu rabais eti'on y trouvera une vie
• de ce grand homme , ornée de f on portrait,
lequel le représente symboliquement, ta-
.nafit d-'une'main, un pistolet, la clé de
son coffre-fort, dç_ l'autre trois montres;
le tout couronné d'un imiaense chapeau
à cornes. .
lit cotte* histoire qui, par parenthèse,
avec l'apyrobation et privilège de l'aulori-
fé, est £ la destination du rseyple. suit en
réalité si bien sa pente que', depuis -1721,
pn fa- calculé, il s'en estfait quelque chose
commè'qumwUe mille .éditions," -
A ùn favoïi dé ïa publicité le moyen'
i 4e faire i'alïront de notre îl!8n0é !'
■ Après tout, (^'ailleurs, le personnage
qu'on voudrait ostraciset d'un livre QÙ'le
titre seul'lui promet'unô brillante hespi-'
' talité, se trouve 'avoir affriandô la curiosi-
le remercier de sa politique, tendant au main-
tient ,des bonnes relations : avec la Francej dont •
lé traité .de commerce a été Je, premiér.yfruit.
Lord Palmerston a répondu que le traité (dè
^commerce avec la France à non seulement dé-
veloppé le commerce, mais qu'il a cimenté
l'alliance' des deux pays. \
. y 'Au banquet qui a eu^lieu, lord Palmerston
a, dans un autre discours, fait l'éloge du libre
échange et a défendu la .politique du gouver
nement. - ; , !
. , , , . ; Londres, 40 août. ;
. On-'a des raisons de croire que le prince et
la princesse de Galles, aussitôt après leur re
tour (d'Ecosse, partiront pour ïe Danemark, La
date du départ n'est pas encore fixée. ■ .u
>■,-Londres,.10 aoûti"
s> Le'correspondant spécial du Tî'mes : lui man--
de de New-York , à la dafe du 30 juillet : Les
confédérés marchant sur trois colonnes j/sô
sont avancés en Pensylvanie, et ils ont .occupé
Chambersburg; le 27, les confédérés ont 'tëté
repoussés dans une attaque 'dirigée'contre
une : partie, de l'armée de Grant, qui'avait
traversé James-River au nord ; il leur a été
fait 80 prisonniers et enlevé 4 canons. ■ " . >
■ Une partie de l'armée fôdéralo ést'mainte
nant retranchée à Deep^Boltom, à 1 dix milles
de Richmond: On croit que -le siège de Péters-
burg est abandonné. '
La non publication'des dépêches 'Officielles
de Sherman fait' craindre qué la position'de
l'armée fédérale à Atlàntà'ne séife'défavorable;
La perte générale, dans la retraite de Win»
chester à Harper's-Ferryy a été de 1,200 hom
mes.-' ... ■ ; -
. L'or est à 256. -■
New-York, 30 juillet, soir.
; , Des dépêches de'Pensylvanie disent que l'-in-
vasion est,plus .importante qu'on, ne le supr
posait. „• •' ;
c Une -proclamation du gouvernement annon
ce que les; forces ennemies: sont plus' .considé
rables qu'on ne le croyait; -les citoyens sont
ténus de fournir dés armés pour la défense du
pays.. - .
. ■ ïilosby, avec 800 hommes de cavalerie, est
dans le Maryland, près d'Edward-Ferry. ■ •
Or,,256. '■■■.:■■ t' •
• , •- , ;, Altona, 9 août.
. La Gazette Sleswigo-Holsteinoise' dit que la
Prusse a demandé-au il-Ianovre l'explication
des raisons qui l'ont engagé à faire entrer-des
troupes d'exécution fédérales dans le duché de
Lauenbourg.- -, ■>
Le Mercwe'.d'AltonSIrpnbMe la' déclaration de
l'assemblée deS prélats et membres >de l'ordre
équestre ténue à Kiel-. Cette déclaration exprime
le vœu que là question de-succession trouvera
une; solution conforme aux droits du pays»
elle se prononcé, .en outrey; pour l'installation
immédiate d'un gouvernement commun! pour
le -Sleswig et .le Holstein,'ainsi que pour l'ur
nioxi avec la Prusse, sous lè rapport .diploma
tique, militaire et maritime.
, ' ... lierlin, 10 août. • ..."
La Gazette de Spener. croit savoir q.up lé d0ér
gué duHahovr.e à 'la Diète.geririànique a'reçu
de son gouvernement l'ordre de faire ùne dé-'
claratioïi portant que le "Hanovre, si. là confé-'-
dératiou est hors d'état de'procurer une satis
faction pour : les', événement de Rëndsbourg,
qui portent directement, atteinte à l'autorité
fédérale, il retirera sesitrotipes du Holstein
pour leur épargner un deuxième • acte. d'abus ..
de force.' • - - "
: . , . Madrid, 9. août', soir. ' ■
Las JVoita'as'annoncent que lés alertes de ces
jours derniers ont décidé le gouvernement à
prendre,' à.Madrid j les - mesures préventives
nécessaires pour assurer le, maintien ne l'or-,
dre. ■
Le duc de Parme est arrivé à la Granja. •>
,.; On mande de .Lisbonne que, pour obtenir la
majorité dàns les élections, le gouvernement
a promis aux catholiques le rétablissement des
couvens. ■ ;
Lisbonne, 9 août.- .
Le bruit court, que le gouvernement portu
gais est'décjLdé à permettre le rétablissement'
dés couvens, mais en nombre limité;; il. aurait .
notifié cette intention au nonce du Pape
. Les élections portugaises sont fixées, au 11
septembre, \ ' ' • s - -
. Les vignes oflt souffert de la chaleur.",
. '• (Uavas-Bulli&r,).. ,
" Voici lej dépêches qùénous recevons ce
soir ... . ; ., : v .. .'■ '■
.- : , Londres, 10 août.,
' L'Edùiburgh $ apporté 34j500 dollars et FA-
men'ca'56, ! '150: ! . , :• '' '
Le prince-et la princesse de Galles 'pàrtent
ce soir, à huit heures pour l'Ecosse. ' -
. té de certains érudits. Dans ' ces derniers
! temps; des travaux, sérieux ont ,été,'fçiits
<çur sa vie, comme 1 sur celle dé' Jeanne;'
. d'Arc. Sans dout'ç ils, n'ont pas été cou
ronnés par. l'Académie, qui décerne des
'prix aux ouvrages 'lès plus/utiles'aux'
: mœurs-; mais néanmoins ces études sont,
curieuses, ét à. rencontre des vieilles bio
graphies qui toutes, se copiant l'une l'au
tre, reproduisent à l'envi les.mêmes con
tes et l'es mêmes erreur?, elles nous per
mettent d'offrir au, lecteur un .Cartouche
vrai et tout flartibant neuf.
. Pu reste, les puritains ne sont pas $u
bout, et un peu plus loin, en apprenant la"
prodigieuse trouvaille que fit ce drôle dans
la forêt de Bondy où nous allons le suivre,
ils auront bien autrement à se récrier ; 1
mais notre réponse' est prête et force sera
de nous amnistier en "se ràppeiantque par
tout, dans l'histoire, la petite, pièce paraît
à~<5ôt.é de la grande. Marchons donc la plu
me haute et Hère, et,'sans plus de pream- '
bule, reprenons notre propos.
Il pouvait être neuf heures, quand par
.un matinal brouillard de septembre, qui ^
sur les midi devait fiiire place h mi beau
soleil d'automne,-Cartouche et 'son com
pagnon firent parla"route, dito du Conser
vateur, leur entrés dans la célèbre forêt.
Sa relayant pour porter dans un mou- .
choir à carreaux dont la conservation n'é
tait pas irréprochable quelques provisions •
de bouche qu'ils s'étài'ent économique
ment procurées à "certains étalages mal
surveillés [dapes inemptas) , ■ ils avaient
l'apparence innocente de deux bourgeois
sortis pour herboriser ou pour se livrer,
comme dit l'un de nos illustres confrères,
à quelque gaîté champêtre.
Cependant un détail intime aurait un ■
peu contrârié'cet-eiiérieiir-'lmcoliqùe.Nos '
deux v&r-tueux pers che, l'un une bourse, l'autre une tabatière
d'or
qu'ils avaient trouvé le moyen de
s'approprier subtilement-dans lo parcours -
du'faubourg Saint-Mari:n^' par l'equeMlsj - :
avaient pris leur chemin; f^'por-
taient cbacun-sur eux u.fiç paire de pisto
lets, et' ayant commencé, dés jo matin, à
battre i'estrade, minuit passé ils conti
nuaient encore cet exercice. " ■ ■ ■ -
; 'fine diable çeg terribles promeneurs fai :
■salçnt-1!s si 'ibâg-ternps dans Jés mêmes
parages? lis attendaient donc lè passage"
. . . . . ' .. ■ 'Berne, <0 août.
t Le comité fédéral' réclame formellement la
f mis8 &a 'liberté de l'ex-dictateur polonais Lan-
gi'ÉWicz devenu citoyen suisse. ; ,
■ Lû.côugrès taternational poiîr. secours ftux
blessés -sur le champ de bataille s'est ouvert j
hier à Genève, sous, la, présidence du général
Dufour.-Un grand'dîner sera offert samedi aux
membres du congrès par le conseil fédéral.;:
• - Turin, 10 août. .
- Le journal officiel reproduit dans son bulle
tin quelques passages de la lettre pastorale
de l'archevêque de Vienne' sur l'emprunt
pontifical en faisant ressortir les violence! et j
les Injures que ce document contient, violen- j
ces'ét'injures'quinetrouvehtmême pas leur!
justification' entje enneipis et qui sont indi-
gn'es dû caràctère sacerdôtâl/ ■
•' Emprunt italien, 68130., (Bavas-Huilier.)
COURS DE LA BOURSE.
"cours db clotube le 9 ■ le' to hausse, baisse
•66.20
= 86140
3 0/0 aucompt.
'—Fin du mois.
■4 i/2 au compt. 1 94;00
-—Fin du inoisi ' -93.60
66.35
66.45
94.60"-.
'» . »
15 *
05
' » '
»
On ctrit'de Bucharest^'2 août ]
...-« M, Nicolas"Gret?ulesco ai étémommév^par
un décret' en date d'hier,- ministre de la' justice
et des cultes et de l'instruction publique, en
remplacement de MM. BoIentineano, appelé à
faire partie du, conseil d'Etat,: et Orbesco. ;
- » Le Moniteur 'roumain d'hier contient ég'àlei
ment un décret qui accorde une amnistie gé*'
nérale pour tous les délits politiques, à.là con
dition, toutefois,'^pour les - étrangers compris
4àns^^ette«aiesurej' de quitter immédiatement
le sol des Principautés. » .>J.au.u.
■ -'jlxc^exomis-letgrand. k
-• La distribution-.des.prix du lycée, Louis-
le-G-rand; aété^résidée par Mgrl'ardhevê-
qué' de Paris, 'assisté de M. Danton, .ins
pecteur géncràWe l'Université; M v Wiese-
ner, professeur. d'histoire, a prononcé le
discours d'usage;. ,
Son', suj et était., l'Admi
niration. En le trak
tant t^yee talent ? "il a; su être aussi l'inter
prète sympathiqjie de' la reconnaissance
et. :dps regrets. affectueux qui. accompa
gnent M. Jullieri dans' le-nouveau poste
confié à son infatigable dévouement. >
- .Mgr Darbois, dont le nom est si, cher à
l'Université, s'est associé à ces-témoigna
ges d'estime publique ; dans"utie allocution
pleine de conseils élevés et d'idées génê J
reuses^dont l|àçcefatj' qui venait de l'âm'e,
à ravi tout .'l'auditoire, jusqu'à Penthou-
siaSD^é.^'.
^ Un.épisode touchant a , suivi ce triom
phe -oratoireL-Une dép'utation- d'élèves est-
venue offrir les insignes" de commandeur
au proyiseur, -dont la main paternelle.al
lai t coùi'onh er-ponr là. dernière fois lëslau-
réats. de son glorieux, lycée.- M. Jullien a
répondu à ces adieux d'une voix;émue
qu'ont'couverte bien-des fois des applau-
diasemens partis de tous les cœurs/ ' 1 ' "
Voici-';,le* discours ;; de Mgr l'archevêqùé
de Paris": ' ....
n;Jeunes élèyes, : . >
■ » Il y a dans la fête qui nous réunit quel
que £liose de gracieuy et de touchant que j'ai
à peine bBsoin de décrire , et . quelque ; chose.
aussi.de grave «t d'austère qu'il'vous est ex-
pé,die » Ce qui ne peut manquer de.vous plaire ,
ce qui vous charme, j'en suis sûr, c'est devoir
to'UM'une laborieuse année 'd'étude 'finlr7"et
s'envoler, en vous rapprochant de ce qui sera"
votre carrière: Ce qui',.vous charme encbxe,,
c'est que Je' .concours d'hier a rajeuni dans l'â'
gloire le vieux renom du lycée Louiâ-le-Grànd.'
C'est que,'ce3 couronnes d'aujourd'hui éoilt' la
présage et la promesse "des Succès que l!avenir
réserve. à Vôfre intelligente et noble ardeur
c'e^t quece soir s'ouvrent les vacances, heureux'
tèmps.où. le ciel èt le soleil ont pour la jeu--;
nesse des sourires que l'àge milr ne leur re-'
voit jamais. , . '. ' . ' ' ' ,
» J'applaudis; à. des' 1 joies si pures;. oui, j'y,
applaudis. Des frètes et, des -sœurs empressés à
vous, faire place au foyer domestique, ôù tout
va se changer, en, caresses pour vous recevoir ;
uh'pèrè qui salué en vous ses meilleure.Tempé
rance? et ne songe qu'à vous composer','de ses
"fatigues, et peut : être de .ses privations,,une
"destinée supérieure à la sienne^-uhe mère 'dé
vouée 'dont le cœur vous suit partout. ave'c at
tendrissement et trouve longues, et triâtes les j
heures pa'ssées-loin'dô ,vans;, : t 0 utes ces chères
images que la journée ,présent.e éyoque. d'elle-
même. et fait resplendir devant "vous,^hii 'don-
nent un sensible, caractère: de ^râçe, de dou
ceur et dè beauté. !
; » Toutefois, cette solennité, si, riante, inspiré
aussi les pensées lés'plus' gfaves,'.parce qu'elle
répond'aux intérêts les pjus, élevés,et'les plus
précieux,. Je nommas-au^si 'l'œùyre; J de votre
éducation, commencée au "sein de . la famille !
par des parens que leur-amour tient sans'cessé
en éveil sur vos véritables besoins, continuée
au lycée par un.proviseur, qui vous quitte es
corté de vos regrets affectueux, par des aumô
niers et des maîtres que. recommandent à la
fois le talent', le zèle et l'è'xpérience, protégée
enfin-par la' société tQut'entière dont vous'.êtes
le isher'espoir et dont vous, serez un - jour là
force ét ! l'ornement.-Quoi de plus çonsidéràble
-qu'uîié oeuvre pareille où se trouve- engagé
avec votre avenir l'avenir même- de 'notré
grand pays? Car je veux étendre -le.[Cercle-de
■cet auditoire, et je parle ici à toute la-jeunesse
.des écoles si bien représentée .en vous.; r
. » Les peuples sont ce qiie. l'éducation les
fja.it,' et le citoyan se ré,vêle, ou' du moins com
mence, dans l'élève. Le lycée .v.ous oflréi rimàr
ge etie prélude da ce qui'Vous attend ailleurs;
et c'e .que vous étés à présent; voûs le ;sérez ùn
jour dans quelque, mesure et sous'plus d'un
rapport, hommes de discipline ou" de caprice;
d'activité ou''d'indolence, de dévoûment':ou
d'égoïsmé, vainqueurs ; ou-.' jaincùs, ' presque
toujours' récompensés de vos travaux..presque
jamais innocens de vos revers; - Soùs la main
de vos parens et de -vos maîtres, et' sous l'effort
de votre énergie personnèlle/ vos ' aptitudes et
vos fàciiltés reçoivent un branle et une direc
tion qui se feront sentir dans tout le cours de
votre; vie. et.par là même dans le train des 'af-
faires publiques, le mouvement général.d'un
peuple n'étant que'la somme et le résultat de
tous les mouvemens" individuels et les actes dë
chacun contribuant à fixer la destinée de tous.:
.' » Je l'avouei la gravitéï'de ces ^pensées md
touche, et mon cœur, de Français et d'évêque
s'en émeut. Laissez-moi: céder au sentiment
de pàtriotisme et dé religion qui m'anime et
vous.exhorter à servir, de -toutes vos forces les
intérêts que résument-ces !deux mots si grands
dans-toutes les-langues humaines. Oui, jeunes
élèves,'apprenez" à lès servir et demeurez-leur*
à j amais fidèles par la pratique' de la .discipline
et du respect, par le courage dans-le travail et
i par un dévoûment énergique L et sans'bornes';
t « Restez fidèles-à-la disciplm'e', car du lycée
où- elle ne vous soumet;, après ; tout ',- qu-'â de. :
légères obligations, la discipline vous suivra
pas à. pas. dans le monde, pour.,vous,imposer
les plus' pénibles .devoirs et souvent les plus,
douloureux : sacrifices.: En elfat, la vie est un?
combat et l'homme un soldat. Sans doute il;
choisit son po3te,'soug l'empire, de circonstan
ces et jde imotifs qu'il lui appartient -d'appréy
cier; mais il reçoit saiconsigne de se3 aptitu
des et des lois, de la morale et des convenan
ces, de la religion etide.la société; et;dè's qu'il:
l'a .reçue ,- c'est son..devoir et sa gloire,d'y
obéir avec une fidélité pleine de respect et.
d'abnégation. .. .. '
» N'écoutez donc pas les.vains:sophistes qui-
prétendent qu'on pe.ut vivre.sans.dépendance
et sans .frein, et .que l'homme est absolument,
son propre maître. Ce langage serait puéril',;
s'il n'était: faux et;funeste.,La. force même des»
choses tyrannise ces fiers indépendana : ils re-*
lèvent de tout, do-leurs be oins qu'ils ne sa
vent. contenir et ne peuvent satisfaire, de leurs
caprices dont ils sont les esclaves déshonorés,
des passions dfautrul qui trouvent en eux une
proie -facile, et d'ailleurs, bon gré mal gré, ils,'
relèvent, comme .tout le monde, de. la société^
qui ne se laisse pas faire, de la raison enfin et
de Dieu. dont on ; ne se débarrasse pas comme
on veut, , '
.. » Pourivous, mes enfans, j'en ai la confian
ce, vous porterez' partout le hou esprit qui
i vous distingue, sachant prendre et garder vo-
1 tra place sans, faiblesse et sans orgueil, vail
lamment attachés! aux principes qui: dominent,
la .vie humaine, et pleinsid'une juste .déijérph-^
ce pour - .les .personnes qui les représentent
! dans,la .sociétéi-. L'autorité .domestique, rqli-
: gieuse et «ivile, les pouvoirs.publi.es trouvè-
' rnnt toujours en vous respect' ot. soumission,
s Ainsi l'exigent l'ordre et la liberté, deux Cho-,
j ses également chères à l'intelligente jeunesse
î qui compte avec l'avenir. .'
» » L'ordre, c'est que tous soient dans leur de
voir fet' dans leur droit, ot cela, nç pèiit être'
que'si chacun'con'seqt à y jfeslbi-pour sa part,'
jrêFrffspectttpirjea.saris ^es^é àurpàssé' d'eshomi- 1
I dë ces'deyôirs- :
'"éièVés, 1 :''plus--
i et persbiihëi?. lîsezmieùi--
1 histoire nationale et sachet y décofevrir, non
"en respectant ,1a; liberté" d'àutrui; car on nè
.fait de l'ordre qu'avec dû respect. "Autrement
"si le .respect'di^'inÏÏe et s'eUva", il y faut sûp-
jléer par.la forcé;^qùi'.se".montre:alo'rs et fait
s'on œuvré, .niais-,âu' ,détriinènt ; de la liberté.
'L'intérêt de lalibertéét la coiidition'.essentielle
de son développement, -c'est que l'homme se
. gouverné par des principes ; en.exçreant sur
lui-même une 'contrainte, morale .qui dispensa
lés autres d'employer à son'égard la contrainte
matérielle'.'.,..' ; ' ,, ,
». C'est! pourquoi dans.,,l'intérêt général: et
jparticulierj pour le repos; le mérite'ét^la "di
gnité ,'de„yotre 'existence,'., soldats, engagés sur
le champ de bataille.de'la vië,. ainïez ét'prati
quez la discipline.' : " -
«Ayez aussi de l'ardeur pour-le travail et
pour les études sérieuses..' Il est triste de pen
ser que plusieurs de-nos contemporains met-
tent;tout leur esprit à nous prouver qu'il: n'y
a-que de la-matière. La vie moderne est déjà
bien assez -entreprise par .ces; erreurs: commo-
deaiqui"naisseQt-des .raffinemens de la icivili?
sation ; tout enveloppée de luxe et de plaisir^
elle n'a presque plus ïien qui-exerce les ôouf
rages et les fortifie contré la natiïrelle horreur
delà souffrance. Pourquoi do.nc aggraver en
core un mal dont tout le monde, se ' plaint'et
précipiter la marche accélérée" de notre épo
que vers la mollesse ..et le sensualisme? Esî-ce
qu'il y a quelque gloire, à soutenir ces hon-
'teux paradoxes ? et le pays ' peut-il y trouver
un accroissement de grandeur morale : et> da
prospérité? Mais c'est tout le contraire 1 en
passantisous le joug d'un triste'.matérialisme,
lesfindi'vi,dus;et les,peuplés perdent le secret
des grandes choses ; dans cette éclipse dé la rai
son, le sens se .-déprave"; par "la '.brèche des
mœurs confompuesy lei caractère, et là : dignité
s'en r 2 ?ont,. et-sur; les r.uines arrivent le, déslioni
neuretla servitude ; , ' : ' •
Sœvior armis-' ' - '
Luxuria incUbuit j Victuinque'uleiscitur orberfi,
( '» Jeunes gens à .llèsprit' vif, 'au cœur - de .feu,*
né vous, livrez pas à 'ses' doctrines inertes
qui ne p'euvént triompher,:'que .d'âmes sans
noblesse,- et ' ,sans, vigueur, ; mais bien plutôt
fidèles aux traditions, de la'Txaxice et à votre
éducation.chrétienne, tenez " d'un bras fier et
viril'le drapeau:du .spiritualisme élevé,sur la
cime de tous,les lycées de l'Erôpire. Que votre
intelligence: se nourrisse d'idées saines et for
tes ; que l'étude ét la réflexion bien conduites
vous donnent un jugement droit; une; raisoni
ferme, ef faités-yous;, par la correction et la
gravité,de vos, habitudes, un-caractère -'calma'
et puissant, *m.aître des'.àntres parce qu'il sera-
maître de lui-tnêrnc. Aipsi armé pour le choe 1
et pour la résistance, entrez ' dans la vie, me#
enfans,' et mar'chfez-y. 'le front haut et l'œil
fixé sur la justice, et la'yërtu. "Si *là ;fortuna'
vous comblé de ses' faveurs,, voùs ên soutien-i.
drez le poids sans orgueil'; si elle vous trahit,
et vous frappe.de,revers immérités, vous sàu--
rez du moins ' 'dérober à' ses 'insultes ' la' plus
noble portiùh/d'e vou's-œêmes ôt. dominer les
évènemeiis, dp haut, de Votre courage invain
cu, Quoi' qu'il ;arrivé,' vous ,; réster«z fermes;
i probes 1 et laborieux,' point indignes' de ceujç-
î qui, vous ont précédés et pmivàiit servir
a'.exemplô à ceux-qui viendront après vous; "
« Hommes de .discipliné e l t de travail,' soye^
■i des honpmes de, dévoupment. Selon les conseils
■ ipteiligens et patriotiques du professeur què-
: vous, venez d'applaudir, porte? une vaillante'
' ardeur dans la carrière' où là Providence vous
engagerji, et servez si généreusement l'a patrié;-
; que'personne ne soit tenté'de croire, en vous !
i voyant," à la décadence,de l'admiration et da'
l'cuthousiasmc. - Pour tous les hommes,'c'est
; une grande"chose qûe' la patrie':'c'est le nom
; des aïeux, leur cendre et leur histoire; c'est la
' somme des intérêts et dos droits de tout un'
! peuple, ..son ".repos, ,sa gloire'el ^prospérité.
» Croyajjces nourries dès le berceau, éœo-
Jtions .mobiles et, pures,; le mot de patrie résù-
'me, Ce,qu'il .y a de pin s'cher et de plus sacré
il en réveille le souvenir, l'amour et la pas-
siofl, Sais quand cette patrie'est là' I-'i-ance, un
; juste' sentiment .d'admirâtion se foiut à tous
ices sentimens, et' son 'sé\U nom lait jaillir,,du-
!cœur de ses fils,'avec la tendresse et le respect
i l'intrépide dôvoûrnenS.'çt le luu de l'entliou-"
.slasme,;
» '4iine2,di3nc e't.,séifvéz la France. -Sovéz da
itrp'nii-i/4'îif /la .
de quelque courrier ou celui~ de quelque-
carrosse, en.un mot, ils avaient doue une'
affaire extérieure eV'n'exerçaient pas'exr
•clusivement à Paris. , , . ' '
Les gens qui's'arrêteraient à cette "éx-
, çlication se montreraient très ignor'ans de ;
ce qui était'alors élémentaire dans la eu--
rieuse organisation de l'armée ûu vol. ' ' '
■ Celle-ci distinguait soigneusemMt'-'le
vole.ur do ville et le voleur de c&aïpagne,
comme il y 'a le rat'de ville et lé rat des
champs, et entre ces deux classes, dont la
première était fort dédaignée par la secon
de, la ligne de démarcation restait pres-
qu'infranchissable., .. ....
Ga comprend, en effet,- pour si peu de.
police qui se fit sur le pavé d'une rue, que
l'amoureux du bien d'autruin'y avait'pàs
ses coudées franches, absolument comme"
•sur le grand chemin. Il-était obligé'de
descendre à la ruse, ce qui le ravalait jus
qu'au Fiontin, ot bien rarement il avait de *
ces belles et grandes occasions, telles par
exemple qu-3' l'arrestation d'une voiture
transportai, les deniers de Messieurs de
la Ferme générale, où un homme de ccEûr
pouvait faire sa fortune d'un coup do fi!et.
Bref, le voleur de ville, n'étant valeur
que dans une puissance, inférieure", cette
infériorilé indignait Cartouche parce! que
dans sa aob'e carrière.Il visait âu grand.
Quoiqu'il eût ving!.-deu\ ans àpeinei';iant'
né en -|093, se taire volèûr'd.e pléfn'veiît,
telle-était son'idée fixe, - ot dus longtemps,
toutes ses études avaient été dirigées dans
ce- sens élevé. . '
- Quand nous parlons des ctudes de Car
touche il faut bien nous entendre, et ne
pas se figurer que comma certain 'Drig-ind
italien ûu romaii'de ^hnie-Crkk\\ nous al
iéna lé montrer passant sou temps à lire
les aires ds César.
Il 5 ne lisait pas même l'Histoire des Lar
rons, quoique les leçons de ne curieux et
édifiant m;pu servir V sou avancement..- Pour cher
cher aille tu s-ses idées, il avait uns bonne
raison, à savoir que son
A»ACyu ioh ubâii^u.;. aj.j îdu est humiliant à
avouer, mais loin qu'au collège Lôuis-lp-
Grand, comme on l'a écrit, partout, Vol-
les HiœarSj .une cruelle infirmité y faisait
jobstaclé; lo grand, le célébré, l'illustre
Cartouche pouvait être homme ; d'esprit,
rp.ais ,eri' définitive il ne gavait pas LIRE !
; ' Donc, lorsqu'il voulait se renseigner,-il
'se tournait vers la tradition, ot c'est par
cette grande institutrice à bon marché,
qu'au milieu de bien d'autres souvenirs
-de la forêt de Bondy, lui avait été.révélée
comme possible et probable, l'existence de
,-la célèbre Fôsse-IVTaussoin.
Voyez le caprice du sort. ! A Coliogry,
qui ne la cherche pas,il ouvre tout à coup
la précieuse caverne : à Cartouche veou ex
près de Paris pour la, retrouver , .;i Cartou
che qui, en. interrogeant la mémoire do.
tous, sç.s vieux ^confrères émérites, a cru se
imunir des meilleures indications, lé ha
sard n'en fournit aucune. Pourtant, de la'
'découverte qu'il poursuit, le_.jeune aven
turier fait la bçise de tçsut son Avenir. Dans
sation
Mais la Fortune en a autrement dé
premiers :éîômens.
écidô.'Cur-
toiiche a beau la prier; la cruelle, camme -
la Mort, se bouche les o; , piUes J et, daûs
la journée du 2 'se^lernb/re, 'elle' ïh 1 npé-
pai;e,an p.;uu;ré di'àjile,, qu'oue suite de
dt-éeptions à la Un .ofiui'uimce pat' )a plus
cruelh; avanie?, '
l?i
br
comme un u.vt m un certain jeu
cherche, en çt'afenVvenus à' Wôler. k tra-
.vèrs l'cVaies et tàiiii», car ils n'allaient.
gi.W'V par les chemins frayés, ils étaient
arrivés à la clairière au milieu d.e lan^cUe
s élevait la croix que non,-} suv ^ iîs yt qui-
servaii à dés'nis..^. j'cntiéé ' du souterrain.
^veiUe-GjOrt'n, qui avait aussi ses.! femoi-
, ...valt''
iser ('^'^^ri^rrie'îit la rê-
chei'cho, ttaH-auçliù -lui rit au né
res, prétendait qu'à cette place on
i lifter et pousser '
;/npro-
dep^-s'é yu'-ll Àt^arun foivl
uâuie, ou^is'néa'ri^iciifis' trç> i ôcl, dé-'setiti
mçnt'religieux.
« Jamais," dit-il pîu^ tard dans son tés-
tament de mort, je n'ai voulu Volei'; dans
les égliaes.»; Par la même raison,in}pos£i-
ble'à sbn'c'aniar'ade de lui persuader'qu'a,'u
voisinage, d'une pr'oix pût se rencontrer
l'entrée d'uri repaire.* " : ' *
■ Mis alors en demeure, puisqu'il était si 1
habile, de danneivaux- recherches une di
rection ;pliiB savante; car enfin le temns se
passaitr
—.Mou% sommes des bélîtres s'écrie
tout-à-conp.Cartouche;' j'y pense mainte
nant; Gueule-Noire m'a' dit que du côté du
Raiucy il y a des ruines. C'est le reste d'un
bâtiment qu'on appelle la M'aison-Rcu°-e •
un beau jour lo tonnérre est tornbé des-
su5.' La'Maison-Rouge, un uoin qjn sent
le raisînô-(sang), et le bon Dieu qui tape
la ! Il .y avait gras pour le Mec des Mecs
(Dieu; et I)ien sûr 06 quQ nous chèrchons
est de ce côté. ■. = - ■ - ■ ■
Et d'autorité, tournant le 'dos au bon
endroit,, il emmèno son camarade à l'autre
bpiit do lçur champ de recherches.
Dans les'lieux que,' depuis dix-huit ans:
^assivlere quittes s un s l^îs^si'tiiicuiiô
trace, ni de lui ni de sa-iamifle, rien ne
lut aperçu qui donnât ouverture mèma ■
à une lueur d'espérance.
L'entrée des-greniers- •souterrâliis Witr^
fois creusés par ies ipoines du R?.incy et
qui eussent pu créer une illusion à ûa r _
touche, avait été s'oigueusemont njurée
p.ar l'auloriîé, do paur- qu'op-n'en iït une
autre Fosse Maitssoin. Nos gens donc uâ s'en
avisèrent pas. ' '
. Une tronvuiilû cependant parut hèjrea-
se. Les ouvriers de la fo;'èt en
dt s p'6r dans tes décombres fnïoh'uos' ou-
tirii que découvrirent les as^fr-iés et
uaîureîlement ils s'en emparèrent, jus
que-là, .leur travail avait été horriblement"
pénible,; orousc-r lo sol an'ils irit'cr-'
la moindi-u'apparonbe in-'-
uiç"o, lis n'avaient que leu;s couteaux et;
il a' avaient
Désormais cojunio de vrais r> ; ( /,rî.,
uierà ; ils alliiirsnn\ùre une bien .r;y,V. }, fi .
ie d<
5 U - ...
succès qu n
ap.porrcc
i.çnyU ' pour
Dans là;
certàin/
jui-iueiuo proposa une halfé çt l'on man-
ces
che était
Mais,.quoique petit; et grelG, Cartou-"
Hait un prodige 'd'énergie ' et d'ac- :
BUREAUX A PARIS V rue de Valois (Palais-Royàl);
ABOMKMENS
trois mois,'
six mois ..;.;.;,v7î
un an. ............a a
pocb lfs pays ÉrcuNGEKS, voir le tableau '
publfé les 8 et 20 ,de chaque mois,
fmp. L. BONlFACE,.,r. ,des Bons-Enfans, 19,
JOURNAL POLITIQUE, LjTTÉMIRE^ UNIVERSEL.
JEUûHiAOUT 1864.
aœsînaîMBKSBSfflHa
•^pNNESPS
trois mois»
six' mois. ;s;.; ..
.un w*: o..*11fxml )
-- , . V/ ,, ( .A T - r ^ v,, r f ... ..J, *, ^ j ... : V, 4v
20 .centimes;
Les Ebonnemans datent -des l« et 16
; ' dë "chaque" mois.,'■
Le mode d'abonnement le pltrs simple est l'envoi d'un bc
. sur Paris,.à l'ordre de l'adsdnxst^x É dk ;du journal,
bon de posté' ou d'un eflet
rue .de Valois, n? ,10.
Les lettres ou envois a'ar(jent\'s6% affranchis tout refusés,
.Les articles déposés! nej sont pas .rendus.. , ,
Les A nnonces sont reçus chez M. P anis , rue Notre-Dame-des-Yictoires, n° AO:
(place de ; lfi Bourse). . " ■ ; :
"PAïlIiS, lO -'AOCJT.;
■ .L'opinion au-delà du;Rhin,attèndtou-
jours que les deux grandes puissances s'ex
pliquent sur leurs intentions à l'égard des
duchés, et les controverses-les plus étra'nr
gos se .font jour .dans -les ^colonnes des
journaux. '
Le roi. de Danemark a cédé ses droits
sur les duchés à l'Autriche et à la Prusse,
et ces déuX'Puissances sont sur le point,
dityon,- àe demander à la Diète germani
que qif il sôit mis fin à l'exécution fédérale
devenue sans Jbbjét..;'Or, plusieurs jour
naux allemands* posent aujourd'hui là
question de . savoir si la Diète doit abdi
quer devant ;les : stipulations signées à
Vienne. La Confédération germanique
n'ayant jamais reconnu le roi Christian IX
comme duc de-Holstein, ne saurait davan
tage lui reconnaître ! le droit de-disposer
d'une-chose qui ne lui appartient point :
les troupes fédérales,devraient'.donc |con-
tinue^à occuper ce duché jusqu'au règle
ment définitif de la question" de succes
sion. . w !1
Sans examiner ce qu'il peut y avoir de
londé dans cette argumentation, on'doit
rappeler cependant que, malgré là cession
provisoirement consentie-par la cour de
Copenhague, • l'Au triche et la Prusse me
sauraient se considérer comme maîtres
ses absolues - du Holstein. En acceptant la
cession des duchés, les deux- cabinets
acquièrent tout au plus lés droits .exer
cés jusque-là par le roi .Christian.,'Ce?
Groits, on'le sait, étaient subordonnés'âux
règlemens fédéraux et l'autorité - dU'-duc
était limitée par celle dola Diète germani
que.' Il s'en suit que l'Autriche et la Prus
se^ prenant temporairement possession de
l'administration du 1 Holstein, reàtent sou
mises, dans les mêmes limites que le duc
légitime, aux ^'décrets dé", la Diète. Or,
l'assemblée fédérale ayant ordonné l'exé*
cutiori dans lè-duché pour'amener un* rè
glement - meilleur des rapports constitu-
tionnels-de-ce pays, pourrait," à bori droit,
si'"elle le jugeait utile, continuer l'oceupa-
tiôn militaire en attendant l'installation'
d'un gouvernement définitif.
La question se réduit donc aujourd'hui
à ceci : l'Autriche et la'Prusse prétendent^
elles traiter le -Holstein,;pays fédéral; ën
pays conquis dont elles peuvent' disposer,"
à leur gré et eii faisant bpn,marché h la
fois*des vœux dés populations-qui dési
rent' s'appartenir' & elles-mêmes et "des
droits dil duc , d'Augustenbourg qu'elles
ont reconnus comme les' mieux fondés
devant ' la ? conférence de. Londres*? si les
deux cabinets,- comme.on pfeuV-l 'espérér'
repoussent ie. rôle de conquérans,. ils de-;
vront compter »-avec la Diète, avec-l'héri
tier iégitime et avec les populations. < —
■. -unè' lettre de Bèrîm, "publiée, par là Ga-
zette de"Cologne, .parle d'une commission
qui devra s&réunir, à (Berlin pour'exami
ner les "diverses prétentions ;à la succès- 1 -
si^n dans les duchcs. La feuille, prussien
ne donne" cette ' nouvelle sous toute ré-'
stii-ve ,' en 1 faisant observer qu'une, telle'
commission me '^saurait s'attribuer 1 au-
jtoi'i té 'd'un-;'tribunal. Au reste,-,:1a ..près-:
se allemande est d^accord pour reconnaî
tre que la'représ^ntàtion nationale des du
chés serait le meillflur,juge 7 pQ.ur la gués-,
tiop'de droit,- et que,c'est à cette juridic
tion populaire qu'on devrait s'en, remettre
pour la décision dMïïitive. ' •
Feuilleton (Vu Constitutionnel, 11
jè fi
À FORÊT DE BONDY
EPOQUE DE LA RÉGENCE.
-, jB^tjftusiïïi'rc' jïartîe. :
• •. • / ; vi. , ; \ "■ -•
.l'étang beauclaire.
Il Y a un instant, nops "étions chez Mlla
-Chausserâië, në rayant-pas'quiîtêe de toute
la nuit qui sùiviHecourâgeux'dev.oûment
du chevalier d&Lihers, et partageant, au
sujet de ce jeune'homme toutcg ses anxié
tés" mais, durant/cette même nuit,ailleurs
s'accomplissaient dôs'évcnsiïïciis considé^
• l'ables Faute du don de l'ubiquité, nous
n'avons pu en être les témoins, et'cepen
dant' pour "l'avenir de notre drame, ils
doivent indispensablement être connus du.
Secteur. Force nous est donc, imprimant,
ànotre récit un mouvement' légèrement
rétrograde, ue reprendra les choses à la
matinée du 2 septembre n-13'Jour inémo-,
?ablû où le Parlement de Paris disposait-
fî.e la JîéS'ence après avoir dédaigneuse-.
v "r' n nt'annuié le testament du feu roi.
' 'préc^ëmènt à l'heure où s'opérait-ce 1
irrand cotip d'autorité, eiVcof'e pïus obscur
uue JeanLaw, mais prochainement des-,
tiné. comme lui, à-une prodigieuse célé
brité up homme quittait. Iç plus étrange
«îtè dont jamais-vagabond ou jùdeur de-
n"ït ait- pu-'pêiïsêif à-faire ressourcent
îi^is la compagnie d'un camarade npmpiô
ri"*.'»/» /'A»»» ci m mi sobriduet sans cou
de Paris, se * dirigeant
Pantin. ,,
Cet homme qui, faute d'un autre domi
cile venait dé passer la nuit sur une botte
de paille, dans une excavation de quatre
pieds carrés, avoi^inant la grande touche
de l'égoût de la rue Amelot' et'appelée au
jourd'hui encore la chambre à coucher de
Cartouche, n'était autre, en effet, que Car
i; Le parti.-national à Copenhague se pro
nonce avep beaucoup d'énergie-contre lés
préliminaires de" la paix acceptés par, le
•ministère. L &■ Faedreland, principal organe
ment,devant les exigences des puissances
allemandes;'-Le ministère, suivant cette
feuille, àuraitdû. chercher à savoir d'abord
si le peuple était, en èifet," tellement. fati
gué pour préférer une paix à tout-prix ; il
au'râit:dû, ! en tout cas /consulter lé Parle-
mènt' avant d'envoyer'son consentement
à Vienne. L& Faûdreland reproche enfln au
ministère d'avoir violé l'article 15 de la
constitution du 18 novembre 1863inter
disant; toute cession de territoire sans le
consentement. du. Rigsràad.
» Si ces opinions devaient prévaloiraù
Sein de la Chambre danoise, la ratification
du traité de paix pourrait: rencontrer en
core de sérieux obstacles; ' ■ "
V LàTéunion de" l'assemblée générale des
députés allemands.,est Ajournée. On veut
attendre, dit la Gazette'nationale de Berlin,
que les intentions des dèiix grandes puis^
sances allemandes soient connues.
. La Gazette de, Trieste dément le bruit du
rappel, de l'escadre autrichienne de ' la
mer du Nord. L'escadre resterait encore
quelques mois' dàris ces parages.
' Le cabinet de Vienne, écrit-on'de Ber
lin à l'agence Havas, aurait renoncé à sés.
propositions relatives au Zollverein, etiie
demandéraif-plus que le renouvellement
de la^ convention" commerciale et'doua
nière de 1852. Mais il. paraît que, même
sur cette base-acceptable', la Prusse ne dé
sire.'entrer, en négociations qu'après le
î" octobre, époque à laquelle les Etats.de
^Allemagne du 1 ' Sud se seront' prononcés
sur; leur'.entrée dans le Zollverein recons
titué. - ■: ■■ ' : t - ' - *
-• L'invasion de la Pensylvanie par les
troupès confédérées paraît' s'être 'effectuée
dans des proportions plus" grandes qu'on
ne.le croyait d'abordy^puisque le gouver
neur a sommé les citoyens de fournir 'dès
armes poùrjâ.défensç!du pays. ; ;
- Un autre fait important et qui peut
amener de graves difficultés avec 1-'Angle
terre, "c'est; la ' décision'de la cour mariti
me'fédérale, portant que les nàufragés : de
VAlabama, sauvés-'-par' le Deerlioimd,- doi
vent être v cphsidérés 4 comme prisonniers
de guerre.", . - ; . , 1 •' . ' ;
-- Ajoutons- qu'à New-York^ on s'entre-
tjent-toujours 'dos-^.bruits d'un .projet de
confédération entre les . Etats, du 'Nord-
Ouest. ~ 1
edouard simon.
S. A. I- la princesse Mathilde a présidé
.lundWe concours du prix d'honneur de.la
maison impériale Napplé.on à Saint-Denis.
En l'absence daSa Majesté l'Impératrice,:
Son Altesse Impériale^ après avoir pro
noncé une courte Allocution 'aux élèves, 1
l,eùr a distribué dÇs cadeaux. ;
-'Elle était-accompagnée de la princesse'
Charlotte .Bonaparte,, comtesse, Primosli ^
de la "princesse Auguste Bonaparte', prin-i
cesse Gabrielli, et. de. leurs maris. La çé-*
réiriônie, commencée.à deux heures,'a été»
terminée à quatre'heures/' - ; ..v*
TÉLÉGRAPHIE PRIVÉE. . •
' .Londres, 10 aoât.
'■ Hierj à Bra'dford, à' l'occasion de là pose dé.'
là'p'reàjièré -pierre de là . nouvelle bourse, une
adresse-a été présèntée à-lord Palmerston pour
touche lui-mêrne, Il allait; on verra tout-â-
l'hèùre l'extrême justesse de cette expres
sion â la recherche d'une position - sociale
dàns la forêt de Bondy.
- Encore Cartouche, cette immonde figur
re, vont s'écrier lés délicats, vingt fois il a
été mis en scène par les romanciers et les
mélodramaturges, ne . pouviez-vous nous
én faire,grâce? -
Impossible, Messieurs' de la littérature
précieuse.
Quand, ainsi que nous, on se donne à re
produire la physionomie d'une époque,
sous neirie de laisser, le travail incomplet
rie faut-il pas en esquisser les évènemens
cul mi Dans et les principales figures ? Au
chapitre précédent'nous faisions bhtre-
voir celle de Law parce que, dans un ta
bleau'de la Régence,le terrible financier et
sa-srande'o'rgie de la'rue- Qùineampoix, '
doivent avoir inévitablement unp place,
Eh bien ! il en est de même pour -Cartou-'
clic : sa iamosité dans les premières an
nées (lu règne de Louis XV l'ut immense,
.et noùs~deman-der de le "laisser hors de
• notre cadre^ autant npus dire de ne par
ler ni des Roués, -ni 4u cardinal-Dubois,
ni du Régent.- ' • ,
■ Aussi bien,' faire- fi de Cartouche, c est-
1 tout simplement méconnaître une popu
larité &, laquelle celle de Béranger ne va
pas à la cheville; La popularité de Cartxru-
• che ! nous n'en connaissons -qu-'une d-'ê-
quipollente, àsavoir celle du Juif Errant.
• En .effet, qu'on allié le loiiff des quais,
■ qu'on regarde à tous les étalages de la 31-
' brairieâu rabais eti'on y trouvera une vie
• de ce grand homme , ornée de f on portrait,
lequel le représente symboliquement, ta-
.nafit d-'une'main, un pistolet, la clé de
son coffre-fort, dç_ l'autre trois montres;
le tout couronné d'un imiaense chapeau
à cornes. .
lit cotte* histoire qui, par parenthèse,
avec l'apyrobation et privilège de l'aulori-
fé, est £ la destination du rseyple. suit en
réalité si bien sa pente que', depuis -1721,
pn fa- calculé, il s'en estfait quelque chose
commè'qumwUe mille .éditions," -
A ùn favoïi dé ïa publicité le moyen'
i 4e faire i'alïront de notre îl!8n0é !'
■ Après tout, (^'ailleurs, le personnage
qu'on voudrait ostraciset d'un livre QÙ'le
titre seul'lui promet'unô brillante hespi-'
' talité, se trouve 'avoir affriandô la curiosi-
le remercier de sa politique, tendant au main-
tient ,des bonnes relations : avec la Francej dont •
lé traité .de commerce a été Je, premiér.yfruit.
Lord Palmerston a répondu que le traité (dè
^commerce avec la France à non seulement dé-
veloppé le commerce, mais qu'il a cimenté
l'alliance' des deux pays. \
. y 'Au banquet qui a eu^lieu, lord Palmerston
a, dans un autre discours, fait l'éloge du libre
échange et a défendu la .politique du gouver
nement. - ; , !
. , , , . ; Londres, 40 août. ;
. On-'a des raisons de croire que le prince et
la princesse de Galles, aussitôt après leur re
tour (d'Ecosse, partiront pour ïe Danemark, La
date du départ n'est pas encore fixée. ■ .u
>■,-Londres,.10 aoûti"
s> Le'correspondant spécial du Tî'mes : lui man--
de de New-York , à la dafe du 30 juillet : Les
confédérés marchant sur trois colonnes j/sô
sont avancés en Pensylvanie, et ils ont .occupé
Chambersburg; le 27, les confédérés ont 'tëté
repoussés dans une attaque 'dirigée'contre
une : partie, de l'armée de Grant, qui'avait
traversé James-River au nord ; il leur a été
fait 80 prisonniers et enlevé 4 canons. ■ " . >
■ Une partie de l'armée fôdéralo ést'mainte
nant retranchée à Deep^Boltom, à 1 dix milles
de Richmond: On croit que -le siège de Péters-
burg est abandonné. '
La non publication'des dépêches 'Officielles
de Sherman fait' craindre qué la position'de
l'armée fédérale à Atlàntà'ne séife'défavorable;
La perte générale, dans la retraite de Win»
chester à Harper's-Ferryy a été de 1,200 hom
mes.-' ... ■ ; -
. L'or est à 256. -■
New-York, 30 juillet, soir.
; , Des dépêches de'Pensylvanie disent que l'-in-
vasion est,plus .importante qu'on, ne le supr
posait. „• •' ;
c Une -proclamation du gouvernement annon
ce que les; forces ennemies: sont plus' .considé
rables qu'on ne le croyait; -les citoyens sont
ténus de fournir dés armés pour la défense du
pays.. - .
. ■ ïilosby, avec 800 hommes de cavalerie, est
dans le Maryland, près d'Edward-Ferry. ■ •
Or,,256. '■■■.:■■ t' •
• , •- , ;, Altona, 9 août.
. La Gazette Sleswigo-Holsteinoise' dit que la
Prusse a demandé-au il-Ianovre l'explication
des raisons qui l'ont engagé à faire entrer-des
troupes d'exécution fédérales dans le duché de
Lauenbourg.- -, ■>
Le Mercwe'.d'AltonSIrpnbMe la' déclaration de
l'assemblée deS prélats et membres >de l'ordre
équestre ténue à Kiel-. Cette déclaration exprime
le vœu que là question de-succession trouvera
une; solution conforme aux droits du pays»
elle se prononcé, .en outrey; pour l'installation
immédiate d'un gouvernement commun! pour
le -Sleswig et .le Holstein,'ainsi que pour l'ur
nioxi avec la Prusse, sous lè rapport .diploma
tique, militaire et maritime.
, ' ... lierlin, 10 août. • ..."
La Gazette de Spener. croit savoir q.up lé d0ér
gué duHahovr.e à 'la Diète.geririànique a'reçu
de son gouvernement l'ordre de faire ùne dé-'
claratioïi portant que le "Hanovre, si. là confé-'-
dératiou est hors d'état de'procurer une satis
faction pour : les', événement de Rëndsbourg,
qui portent directement, atteinte à l'autorité
fédérale, il retirera sesitrotipes du Holstein
pour leur épargner un deuxième • acte. d'abus ..
de force.' • - - "
: . , . Madrid, 9. août', soir. ' ■
Las JVoita'as'annoncent que lés alertes de ces
jours derniers ont décidé le gouvernement à
prendre,' à.Madrid j les - mesures préventives
nécessaires pour assurer le, maintien ne l'or-,
dre. ■
Le duc de Parme est arrivé à la Granja. •>
,.; On mande de .Lisbonne que, pour obtenir la
majorité dàns les élections, le gouvernement
a promis aux catholiques le rétablissement des
couvens. ■ ;
Lisbonne, 9 août.- .
Le bruit court, que le gouvernement portu
gais est'décjLdé à permettre le rétablissement'
dés couvens, mais en nombre limité;; il. aurait .
notifié cette intention au nonce du Pape
. Les élections portugaises sont fixées, au 11
septembre, \ ' ' • s - -
. Les vignes oflt souffert de la chaleur.",
. '• (Uavas-Bulli&r,).. ,
" Voici lej dépêches qùénous recevons ce
soir ... . ; ., : v .. .'■ '■
.- : , Londres, 10 août.,
' L'Edùiburgh $ apporté 34j500 dollars et FA-
men'ca'56, ! '150: ! . , :• '' '
Le prince-et la princesse de Galles 'pàrtent
ce soir, à huit heures pour l'Ecosse. ' -
. té de certains érudits. Dans ' ces derniers
! temps; des travaux, sérieux ont ,été,'fçiits
<çur sa vie, comme 1 sur celle dé' Jeanne;'
. d'Arc. Sans dout'ç ils, n'ont pas été cou
ronnés par. l'Académie, qui décerne des
'prix aux ouvrages 'lès plus/utiles'aux'
: mœurs-; mais néanmoins ces études sont,
curieuses, ét à. rencontre des vieilles bio
graphies qui toutes, se copiant l'une l'au
tre, reproduisent à l'envi les.mêmes con
tes et l'es mêmes erreur?, elles nous per
mettent d'offrir au, lecteur un .Cartouche
vrai et tout flartibant neuf.
. Pu reste, les puritains ne sont pas $u
bout, et un peu plus loin, en apprenant la"
prodigieuse trouvaille que fit ce drôle dans
la forêt de Bondy où nous allons le suivre,
ils auront bien autrement à se récrier ; 1
mais notre réponse' est prête et force sera
de nous amnistier en "se ràppeiantque par
tout, dans l'histoire, la petite, pièce paraît
à~<5ôt.é de la grande. Marchons donc la plu
me haute et Hère, et,'sans plus de pream- '
bule, reprenons notre propos.
Il pouvait être neuf heures, quand par
.un matinal brouillard de septembre, qui ^
sur les midi devait fiiire place h mi beau
soleil d'automne,-Cartouche et 'son com
pagnon firent parla"route, dito du Conser
vateur, leur entrés dans la célèbre forêt.
Sa relayant pour porter dans un mou- .
choir à carreaux dont la conservation n'é
tait pas irréprochable quelques provisions •
de bouche qu'ils s'étài'ent économique
ment procurées à "certains étalages mal
surveillés [dapes inemptas) , ■ ils avaient
l'apparence innocente de deux bourgeois
sortis pour herboriser ou pour se livrer,
comme dit l'un de nos illustres confrères,
à quelque gaîté champêtre.
Cependant un détail intime aurait un ■
peu contrârié'cet-eiiérieiir-'lmcoliqùe.Nos '
deux v&r-tueux pers
d'or
qu'ils avaient trouvé le moyen de
s'approprier subtilement-dans lo parcours -
du'faubourg Saint-Mari:n^' par l'equeMlsj - :
avaient pris leur chemin; f^'por-
taient cbacun-sur eux u.fiç paire de pisto
lets, et' ayant commencé, dés jo matin, à
battre i'estrade, minuit passé ils conti
nuaient encore cet exercice. " ■ ■ ■ -
; 'fine diable çeg terribles promeneurs fai :
■salçnt-1!s si 'ibâg-ternps dans Jés mêmes
parages? lis attendaient donc lè passage"
. . . . . ' .. ■ 'Berne, <0 août.
t Le comité fédéral' réclame formellement la
f mis8 &a 'liberté de l'ex-dictateur polonais Lan-
gi'ÉWicz devenu citoyen suisse. ; ,
■ Lû.côugrès taternational poiîr. secours ftux
blessés -sur le champ de bataille s'est ouvert j
hier à Genève, sous, la, présidence du général
Dufour.-Un grand'dîner sera offert samedi aux
membres du congrès par le conseil fédéral.;:
• - Turin, 10 août. .
- Le journal officiel reproduit dans son bulle
tin quelques passages de la lettre pastorale
de l'archevêque de Vienne' sur l'emprunt
pontifical en faisant ressortir les violence! et j
les Injures que ce document contient, violen- j
ces'ét'injures'quinetrouvehtmême pas leur!
justification' entje enneipis et qui sont indi-
gn'es dû caràctère sacerdôtâl/ ■
•' Emprunt italien, 68130., (Bavas-Huilier.)
COURS DE LA BOURSE.
"cours db clotube le 9 ■ le' to hausse, baisse
•66.20
= 86140
3 0/0 aucompt.
'—Fin du mois.
■4 i/2 au compt. 1 94;00
-—Fin du inoisi ' -93.60
66.35
66.45
94.60"-.
'» . »
15 *
05
' » '
»
On ctrit'de Bucharest^'2 août ]
...-« M, Nicolas"Gret?ulesco ai étémommév^par
un décret' en date d'hier,- ministre de la' justice
et des cultes et de l'instruction publique, en
remplacement de MM. BoIentineano, appelé à
faire partie du, conseil d'Etat,: et Orbesco. ;
- » Le Moniteur 'roumain d'hier contient ég'àlei
ment un décret qui accorde une amnistie gé*'
nérale pour tous les délits politiques, à.là con
dition, toutefois,'^pour les - étrangers compris
4àns^^ette«aiesurej' de quitter immédiatement
le sol des Principautés. » .>J.au.u.
■ -'jlxc^exomis-letgrand. k
-• La distribution-.des.prix du lycée, Louis-
le-G-rand; aété^résidée par Mgrl'ardhevê-
qué' de Paris, 'assisté de M. Danton, .ins
pecteur géncràWe l'Université; M v Wiese-
ner, professeur. d'histoire, a prononcé le
discours d'usage;. ,
Son', suj et était., l'Admi
niration. En le trak
tant t^yee talent ? "il a; su être aussi l'inter
prète sympathiqjie de' la reconnaissance
et. :dps regrets. affectueux qui. accompa
gnent M. Jullieri dans' le-nouveau poste
confié à son infatigable dévouement. >
- .Mgr Darbois, dont le nom est si, cher à
l'Université, s'est associé à ces-témoigna
ges d'estime publique ; dans"utie allocution
pleine de conseils élevés et d'idées génê J
reuses^dont l|àçcefatj' qui venait de l'âm'e,
à ravi tout .'l'auditoire, jusqu'à Penthou-
siaSD^é.^'.
^ Un.épisode touchant a , suivi ce triom
phe -oratoireL-Une dép'utation- d'élèves est-
venue offrir les insignes" de commandeur
au proyiseur, -dont la main paternelle.al
lai t coùi'onh er-ponr là. dernière fois lëslau-
réats. de son glorieux, lycée.- M. Jullien a
répondu à ces adieux d'une voix;émue
qu'ont'couverte bien-des fois des applau-
diasemens partis de tous les cœurs/ ' 1 ' "
Voici-';,le* discours ;; de Mgr l'archevêqùé
de Paris": ' ....
n;Jeunes élèyes, : . >
■ » Il y a dans la fête qui nous réunit quel
que £liose de gracieuy et de touchant que j'ai
à peine bBsoin de décrire , et . quelque ; chose.
aussi.de grave «t d'austère qu'il'vous est ex-
pé,die
ce qui vous charme, j'en suis sûr, c'est devoir
to'UM'une laborieuse année 'd'étude 'finlr7"et
s'envoler, en vous rapprochant de ce qui sera"
votre carrière: Ce qui',.vous charme encbxe,,
c'est que Je' .concours d'hier a rajeuni dans l'â'
gloire le vieux renom du lycée Louiâ-le-Grànd.'
C'est que,'ce3 couronnes d'aujourd'hui éoilt' la
présage et la promesse "des Succès que l!avenir
réserve. à Vôfre intelligente et noble ardeur
c'e^t quece soir s'ouvrent les vacances, heureux'
tèmps.où. le ciel èt le soleil ont pour la jeu--;
nesse des sourires que l'àge milr ne leur re-'
voit jamais. , . '. ' . ' ' ' ,
» J'applaudis; à. des' 1 joies si pures;. oui, j'y,
applaudis. Des frètes et, des -sœurs empressés à
vous, faire place au foyer domestique, ôù tout
va se changer, en, caresses pour vous recevoir ;
uh'pèrè qui salué en vous ses meilleure.Tempé
rance? et ne songe qu'à vous composer','de ses
"fatigues, et peut : être de .ses privations,,une
"destinée supérieure à la sienne^-uhe mère 'dé
vouée 'dont le cœur vous suit partout. ave'c at
tendrissement et trouve longues, et triâtes les j
heures pa'ssées-loin'dô ,vans;, : t 0 utes ces chères
images que la journée ,présent.e éyoque. d'elle-
même. et fait resplendir devant "vous,^hii 'don-
nent un sensible, caractère: de ^râçe, de dou
ceur et dè beauté. !
; » Toutefois, cette solennité, si, riante, inspiré
aussi les pensées lés'plus' gfaves,'.parce qu'elle
répond'aux intérêts les pjus, élevés,et'les plus
précieux,. Je nommas-au^si 'l'œùyre; J de votre
éducation, commencée au "sein de . la famille !
par des parens que leur-amour tient sans'cessé
en éveil sur vos véritables besoins, continuée
au lycée par un.proviseur, qui vous quitte es
corté de vos regrets affectueux, par des aumô
niers et des maîtres que. recommandent à la
fois le talent', le zèle et l'è'xpérience, protégée
enfin-par la' société tQut'entière dont vous'.êtes
le isher'espoir et dont vous, serez un - jour là
force ét ! l'ornement.-Quoi de plus çonsidéràble
-qu'uîié oeuvre pareille où se trouve- engagé
avec votre avenir l'avenir même- de 'notré
grand pays? Car je veux étendre -le.[Cercle-de
■cet auditoire, et je parle ici à toute la-jeunesse
.des écoles si bien représentée .en vous.; r
. » Les peuples sont ce qiie. l'éducation les
fja.it,' et le citoyan se ré,vêle, ou' du moins com
mence, dans l'élève. Le lycée .v.ous oflréi rimàr
ge etie prélude da ce qui'Vous attend ailleurs;
et c'e .que vous étés à présent; voûs le ;sérez ùn
jour dans quelque, mesure et sous'plus d'un
rapport, hommes de discipline ou" de caprice;
d'activité ou''d'indolence, de dévoûment':ou
d'égoïsmé, vainqueurs ; ou-.' jaincùs, ' presque
toujours' récompensés de vos travaux..presque
jamais innocens de vos revers; - Soùs la main
de vos parens et de -vos maîtres, et' sous l'effort
de votre énergie personnèlle/ vos ' aptitudes et
vos fàciiltés reçoivent un branle et une direc
tion qui se feront sentir dans tout le cours de
votre; vie. et.par là même dans le train des 'af-
faires publiques, le mouvement général.d'un
peuple n'étant que'la somme et le résultat de
tous les mouvemens" individuels et les actes dë
chacun contribuant à fixer la destinée de tous.:
.' » Je l'avouei la gravitéï'de ces ^pensées md
touche, et mon cœur, de Français et d'évêque
s'en émeut. Laissez-moi: céder au sentiment
de pàtriotisme et dé religion qui m'anime et
vous.exhorter à servir, de -toutes vos forces les
intérêts que résument-ces !deux mots si grands
dans-toutes les-langues humaines. Oui, jeunes
élèves,'apprenez" à lès servir et demeurez-leur*
à j amais fidèles par la pratique' de la .discipline
et du respect, par le courage dans-le travail et
i par un dévoûment énergique L et sans'bornes';
t « Restez fidèles-à-la disciplm'e', car du lycée
où- elle ne vous soumet;, après ; tout ',- qu-'â de. :
légères obligations, la discipline vous suivra
pas à. pas. dans le monde, pour.,vous,imposer
les plus' pénibles .devoirs et souvent les plus,
douloureux : sacrifices.: En elfat, la vie est un?
combat et l'homme un soldat. Sans doute il;
choisit son po3te,'soug l'empire, de circonstan
ces et jde imotifs qu'il lui appartient -d'appréy
cier; mais il reçoit saiconsigne de se3 aptitu
des et des lois, de la morale et des convenan
ces, de la religion etide.la société; et;dè's qu'il:
l'a .reçue ,- c'est son..devoir et sa gloire,d'y
obéir avec une fidélité pleine de respect et.
d'abnégation. .. .. '
» N'écoutez donc pas les.vains:sophistes qui-
prétendent qu'on pe.ut vivre.sans.dépendance
et sans .frein, et .que l'homme est absolument,
son propre maître. Ce langage serait puéril',;
s'il n'était: faux et;funeste.,La. force même des»
choses tyrannise ces fiers indépendana : ils re-*
lèvent de tout, do-leurs be oins qu'ils ne sa
vent. contenir et ne peuvent satisfaire, de leurs
caprices dont ils sont les esclaves déshonorés,
des passions dfautrul qui trouvent en eux une
proie -facile, et d'ailleurs, bon gré mal gré, ils,'
relèvent, comme .tout le monde, de. la société^
qui ne se laisse pas faire, de la raison enfin et
de Dieu. dont on ; ne se débarrasse pas comme
on veut, , '
.. » Pourivous, mes enfans, j'en ai la confian
ce, vous porterez' partout le hou esprit qui
i vous distingue, sachant prendre et garder vo-
1 tra place sans, faiblesse et sans orgueil, vail
lamment attachés! aux principes qui: dominent,
la .vie humaine, et pleinsid'une juste .déijérph-^
ce pour - .les .personnes qui les représentent
! dans,la .sociétéi-. L'autorité .domestique, rqli-
: gieuse et «ivile, les pouvoirs.publi.es trouvè-
' rnnt toujours en vous respect' ot. soumission,
s Ainsi l'exigent l'ordre et la liberté, deux Cho-,
j ses également chères à l'intelligente jeunesse
î qui compte avec l'avenir. .'
» » L'ordre, c'est que tous soient dans leur de
voir fet' dans leur droit, ot cela, nç pèiit être'
que'si chacun'con'seqt à y jfeslbi-pour sa part,'
jrêFrffspectttpirjea.saris ^es^é àurpàssé' d'eshomi- 1
I dë ces'deyôirs- :
'"éièVés, 1 :''plus--
i et persbiihëi?. lîsezmieùi--
1 histoire nationale et sachet y décofevrir, non
"en respectant ,1a; liberté" d'àutrui; car on nè
.fait de l'ordre qu'avec dû respect. "Autrement
"si le .respect'di^'inÏÏe et s'eUva", il y faut sûp-
jléer par.la forcé;^qùi'.se".montre:alo'rs et fait
s'on œuvré, .niais-,âu' ,détriinènt ; de la liberté.
'L'intérêt de lalibertéét la coiidition'.essentielle
de son développement, -c'est que l'homme se
. gouverné par des principes ; en.exçreant sur
lui-même une 'contrainte, morale .qui dispensa
lés autres d'employer à son'égard la contrainte
matérielle'.'.,..' ; ' ,, ,
». C'est! pourquoi dans.,,l'intérêt général: et
jparticulierj pour le repos; le mérite'ét^la "di
gnité ,'de„yotre 'existence,'., soldats, engagés sur
le champ de bataille.de'la vië,. ainïez ét'prati
quez la discipline.' : " -
«Ayez aussi de l'ardeur pour-le travail et
pour les études sérieuses..' Il est triste de pen
ser que plusieurs de-nos contemporains met-
tent;tout leur esprit à nous prouver qu'il: n'y
a-que de la-matière. La vie moderne est déjà
bien assez -entreprise par .ces; erreurs: commo-
deaiqui"naisseQt-des .raffinemens de la icivili?
sation ; tout enveloppée de luxe et de plaisir^
elle n'a presque plus ïien qui-exerce les ôouf
rages et les fortifie contré la natiïrelle horreur
delà souffrance. Pourquoi do.nc aggraver en
core un mal dont tout le monde, se ' plaint'et
précipiter la marche accélérée" de notre épo
que vers la mollesse ..et le sensualisme? Esî-ce
qu'il y a quelque gloire, à soutenir ces hon-
'teux paradoxes ? et le pays ' peut-il y trouver
un accroissement de grandeur morale : et> da
prospérité? Mais c'est tout le contraire 1 en
passantisous le joug d'un triste'.matérialisme,
lesfindi'vi,dus;et les,peuplés perdent le secret
des grandes choses ; dans cette éclipse dé la rai
son, le sens se .-déprave"; par "la '.brèche des
mœurs confompuesy lei caractère, et là : dignité
s'en r 2 ?ont,. et-sur; les r.uines arrivent le, déslioni
neuretla servitude ; , ' : ' •
Sœvior armis-' ' - '
Luxuria incUbuit j Victuinque'uleiscitur orberfi,
( '» Jeunes gens à .llèsprit' vif, 'au cœur - de .feu,*
né vous, livrez pas à 'ses' doctrines inertes
qui ne p'euvént triompher,:'que .d'âmes sans
noblesse,- et ' ,sans, vigueur, ; mais bien plutôt
fidèles aux traditions, de la'Txaxice et à votre
éducation.chrétienne, tenez " d'un bras fier et
viril'le drapeau:du .spiritualisme élevé,sur la
cime de tous,les lycées de l'Erôpire. Que votre
intelligence: se nourrisse d'idées saines et for
tes ; que l'étude ét la réflexion bien conduites
vous donnent un jugement droit; une; raisoni
ferme, ef faités-yous;, par la correction et la
gravité,de vos, habitudes, un-caractère -'calma'
et puissant, *m.aître des'.àntres parce qu'il sera-
maître de lui-tnêrnc. Aipsi armé pour le choe 1
et pour la résistance, entrez ' dans la vie, me#
enfans,' et mar'chfez-y. 'le front haut et l'œil
fixé sur la justice, et la'yërtu. "Si *là ;fortuna'
vous comblé de ses' faveurs,, voùs ên soutien-i.
drez le poids sans orgueil'; si elle vous trahit,
et vous frappe.de,revers immérités, vous sàu--
rez du moins ' 'dérober à' ses 'insultes ' la' plus
noble portiùh/d'e vou's-œêmes ôt. dominer les
évènemeiis, dp haut, de Votre courage invain
cu, Quoi' qu'il ;arrivé,' vous ,; réster«z fermes;
i probes 1 et laborieux,' point indignes' de ceujç-
î qui, vous ont précédés et pmivàiit servir
a'.exemplô à ceux-qui viendront après vous; "
« Hommes de .discipliné e l t de travail,' soye^
■i des honpmes de, dévoupment. Selon les conseils
■ ipteiligens et patriotiques du professeur què-
: vous, venez d'applaudir, porte? une vaillante'
' ardeur dans la carrière' où là Providence vous
engagerji, et servez si généreusement l'a patrié;-
; que'personne ne soit tenté'de croire, en vous !
i voyant," à la décadence,de l'admiration et da'
l'cuthousiasmc. - Pour tous les hommes,'c'est
; une grande"chose qûe' la patrie':'c'est le nom
; des aïeux, leur cendre et leur histoire; c'est la
' somme des intérêts et dos droits de tout un'
! peuple, ..son ".repos, ,sa gloire'el ^prospérité.
» Croyajjces nourries dès le berceau, éœo-
Jtions .mobiles et, pures,; le mot de patrie résù-
'me, Ce,qu'il .y a de pin s'cher et de plus sacré
il en réveille le souvenir, l'amour et la pas-
siofl, Sais quand cette patrie'est là' I-'i-ance, un
; juste' sentiment .d'admirâtion se foiut à tous
ices sentimens, et' son 'sé\U nom lait jaillir,,du-
!cœur de ses fils,'avec la tendresse et le respect
i l'intrépide dôvoûrnenS.'çt le luu de l'entliou-"
.slasme,;
» '4iine2,di3nc e't.,séifvéz la France. -Sovéz da
itrp'nii-i/4'îif /la .
de quelque courrier ou celui~ de quelque-
carrosse, en.un mot, ils avaient doue une'
affaire extérieure eV'n'exerçaient pas'exr
•clusivement à Paris. , , . ' '
Les gens qui's'arrêteraient à cette "éx-
, çlication se montreraient très ignor'ans de ;
ce qui était'alors élémentaire dans la eu--
rieuse organisation de l'armée ûu vol. ' ' '
■ Celle-ci distinguait soigneusemMt'-'le
vole.ur do ville et le voleur de c&aïpagne,
comme il y 'a le rat'de ville et lé rat des
champs, et entre ces deux classes, dont la
première était fort dédaignée par la secon
de, la ligne de démarcation restait pres-
qu'infranchissable., .. ....
Ga comprend, en effet,- pour si peu de.
police qui se fit sur le pavé d'une rue, que
l'amoureux du bien d'autruin'y avait'pàs
ses coudées franches, absolument comme"
•sur le grand chemin. Il-était obligé'de
descendre à la ruse, ce qui le ravalait jus
qu'au Fiontin, ot bien rarement il avait de *
ces belles et grandes occasions, telles par
exemple qu-3' l'arrestation d'une voiture
transportai, les deniers de Messieurs de
la Ferme générale, où un homme de ccEûr
pouvait faire sa fortune d'un coup do fi!et.
Bref, le voleur de ville, n'étant valeur
que dans une puissance, inférieure", cette
infériorilé indignait Cartouche parce! que
dans sa aob'e carrière.Il visait âu grand.
Quoiqu'il eût ving!.-deu\ ans àpeinei';iant'
né en -|093, se taire volèûr'd.e pléfn'veiît,
telle-était son'idée fixe, - ot dus longtemps,
toutes ses études avaient été dirigées dans
ce- sens élevé. . '
- Quand nous parlons des ctudes de Car
touche il faut bien nous entendre, et ne
pas se figurer que comma certain 'Drig-ind
italien ûu romaii'de ^hnie-Crkk\\ nous al
iéna lé montrer passant sou temps à lire
les aires ds César.
Il 5 ne lisait pas même l'Histoire des Lar
rons, quoique les leçons de ne curieux et
édifiant m;
cher aille tu s-ses idées, il avait uns bonne
raison, à savoir que son
A»A
avouer, mais loin qu'au collège Lôuis-lp-
Grand, comme on l'a écrit, partout, Vol-
les HiœarSj .une cruelle infirmité y faisait
jobstaclé; lo grand, le célébré, l'illustre
Cartouche pouvait être homme ; d'esprit,
rp.ais ,eri' définitive il ne gavait pas LIRE !
; ' Donc, lorsqu'il voulait se renseigner,-il
'se tournait vers la tradition, ot c'est par
cette grande institutrice à bon marché,
qu'au milieu de bien d'autres souvenirs
-de la forêt de Bondy, lui avait été.révélée
comme possible et probable, l'existence de
,-la célèbre Fôsse-IVTaussoin.
Voyez le caprice du sort. ! A Coliogry,
qui ne la cherche pas,il ouvre tout à coup
la précieuse caverne : à Cartouche veou ex
près de Paris pour la, retrouver , .;i Cartou
che qui, en. interrogeant la mémoire do.
tous, sç.s vieux ^confrères émérites, a cru se
imunir des meilleures indications, lé ha
sard n'en fournit aucune. Pourtant, de la'
'découverte qu'il poursuit, le_.jeune aven
turier fait la bçise de tçsut son Avenir. Dans
sation
Mais la Fortune en a autrement dé
premiers :éîômens.
écidô.'Cur-
toiiche a beau la prier; la cruelle, camme -
la Mort, se bouche les o; , piUes J et, daûs
la journée du 2 'se^lernb/re, 'elle' ïh 1 npé-
pai;e,an p.;uu;ré di'àjile,, qu'oue suite de
dt-éeptions à la Un .ofiui'uimce pat' )a plus
cruelh; avanie?, '
l?i
br
comme un u.vt m un certain jeu
cherche, en çt'afenVvenus à' Wôler. k tra-
.vèrs l'cVaies et tàiiii», car ils n'allaient.
gi.W'V par les chemins frayés, ils étaient
arrivés à la clairière au milieu d.e lan^cUe
s élevait la croix que non,-} suv ^ iîs yt qui-
servaii à dés'nis..^. j'cntiéé ' du souterrain.
^veiUe-GjOrt'n, qui avait aussi ses.! femoi-
, ...valt''
iser ('^'^^ri^rrie'îit la rê-
chei'cho, ttaH-auçliù -lui rit au né
res, prétendait qu'à cette place on
i lifter et pousser '
;/npro-
dep^-s'é yu'-ll Àt^arun foivl
uâuie, ou^is'néa'ri^iciifis' trç> i ôcl, dé-'setiti
mçnt'religieux.
« Jamais," dit-il pîu^ tard dans son tés-
tament de mort, je n'ai voulu Volei'; dans
les égliaes.»; Par la même raison,in}pos£i-
ble'à sbn'c'aniar'ade de lui persuader'qu'a,'u
voisinage, d'une pr'oix pût se rencontrer
l'entrée d'uri repaire.* " : ' *
■ Mis alors en demeure, puisqu'il était si 1
habile, de danneivaux- recherches une di
rection ;pliiB savante; car enfin le temns se
passaitr
—.Mou% sommes des bélîtres s'écrie
tout-à-conp.Cartouche;' j'y pense mainte
nant; Gueule-Noire m'a' dit que du côté du
Raiucy il y a des ruines. C'est le reste d'un
bâtiment qu'on appelle la M'aison-Rcu°-e •
un beau jour lo tonnérre est tornbé des-
su5.' La'Maison-Rouge, un uoin qjn sent
le raisînô-(sang), et le bon Dieu qui tape
la ! Il .y avait gras pour le Mec des Mecs
(Dieu; et I)ien sûr 06 quQ nous chèrchons
est de ce côté. ■. = - ■ - ■ ■
Et d'autorité, tournant le 'dos au bon
endroit,, il emmèno son camarade à l'autre
bpiit do lçur champ de recherches.
Dans les'lieux que,' depuis dix-huit ans:
^assivlere quittes s un s l^îs^si'tiiicuiiô
trace, ni de lui ni de sa-iamifle, rien ne
lut aperçu qui donnât ouverture mèma ■
à une lueur d'espérance.
L'entrée des-greniers- •souterrâliis Witr^
fois creusés par ies ipoines du R?.incy et
qui eussent pu créer une illusion à ûa r _
touche, avait été s'oigueusemont njurée
p.ar l'auloriîé, do paur- qu'op-n'en iït une
autre Fosse Maitssoin. Nos gens donc uâ s'en
avisèrent pas. ' '
. Une tronvuiilû cependant parut hèjrea-
se. Les ouvriers de la fo;'èt en
dt s p'6r dans tes décombres fnïoh'uos' ou-
tirii que découvrirent les as^fr-iés et
uaîureîlement ils s'en emparèrent, jus
que-là, .leur travail avait été horriblement"
pénible,; orousc-r lo sol an'ils irit'cr-'
la moindi-u'apparonbe in-'-
uiç"o, lis n'avaient que leu;s couteaux et;
il a' avaient
Désormais cojunio de vrais r> ; ( /,rî.,
uierà ; ils alliiirsnn\ùre une bien .r;y,V. }, fi .
ie d<
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jui-iueiuo proposa une halfé çt l'on man-
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Mais,.quoique petit; et grelG, Cartou-"
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