Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1864-08-03
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 03 août 1864 03 août 1864
Description : 1864/08/03 (Numéro 216). 1864/08/03 (Numéro 216).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
-49* A nnée .—sv. aie.
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,A J^ARIS rue de Valois (Palais-Royal), n." 10.
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MERCREDI 5 AOUT 1864.
ABOMEÏÏMS BES DÉPARTKMEÎiS.
TROiS Mois.'îî^vé 16 Fa.
six mois . .ïï^r.rs 32 m.
; et fr.
po C hi.es pats étfunsebs, voir le tableau !
publié 'les >5 et 20 de chaque mois.
Imp. L. PÎOîUFAGfi, E<4esBons-Eflfanj5, 19, .
Le^mode p U bûïotembnt I b pîus «logée ë< PëfiVoî d'un StffttsésfS ott d'un eflet
i s flf l OTdre 4e iiU)|iDîisTBATiDB du journal, tua da Va |Qîe 'in> jn ;
1, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
l'argent njon affranchis sont
Les &rti6l#s 'gépos^s,nje spot pas rendus.
trois mois,..;. ".T.; 13 fr.
six mois... . . . . . v 26 fr.
un an. 52 fr;
_ un numéro 20 centimes;
e
Les abonneïnwiB datent des 1 er et 16.]
de chaque mois.
r KAKcm* sont refusés. . I Les A nnonces sont reçus chez M. P anis , rae Kotre^pamp-des-Victoires, W 40
Us lettres ou enw* 1 I - • '• {pl&çe (le 1$ ptyiflM), "
=f=
paris, 2 aoit.
'.Ainsi que nous l'ayons annoncé, lps,pr£-J|
liminaires de paix irat-étô signés hier, .en-j
même temps qu'un ' armistice de trois *'
mois lequel, toutefois,' pourra être" dé
noncé après six semaines.
Un télégramme de Vienne ajoute que la
perception des .contributions dans le Jut
land sera suspendue et que les marchan
dises saisies non encorè vendues feront
restituées. Il ressort de là qu'il n'est pas
question pour le momentd'évacuer le Jut
land.
Il faut espérer que, dans ce nouvel état
de choses, qui n'est plus la guerre et qui '
doit aboutir à une paix définitive, les puis-;
sances alliées se relâcheront tout à fait des
rigueurs qu'elles ont lait peser sur les
malheureux habitans du Jutland; il est-à
souhaiter qu'elles s'inspireront enfin de cet
esprit de modération et d'humanité que la
civilisation a fait pénétrer même dans le
droit de la guerre, et qui, s'il conseille la
générosité en vers d'ennemi, en fait une in
dispensable nécessité envers les popula
tions inoffensives, tristes victimes d'évène-
mens qu'elles sub.issent.sans y prendrepart. J
Les retards indéfinis que subit la ques
tion de succession ne foiit que là compli
quer, puisque chaque jour qui s'écoule
permet à des prétentions nouvelles de se
produire. Le prince Frédéric de Hes.se,
qui avait déjà, revendiqué devant la con- 5
férence de Londres ses droits au trône de!
Danemark, réclame aujourd'hui, avec'
l'appui de l'éleçteur de Hesse-Cassel, chef,
de sa famille, le duché de Lauenbourg.
E î Tout le monde sait que pjirmi les condi
tions préliminaires, mises par M. de Bis
mark à la reconnaissance du duc d'Au- ;
gustenbourg, figurait la transformation de
Rendsbourg en une forteresse fédérale qui
devait être oecupéeipar uùeigarnison ^prus
sienne; les vues de là Prusse sur cette vil- *
le, qui ne sont un mystère pour personne, '
expliquent jusqu'à un certain point la me-'
sure violente au moyen de laquelle elle a
affermi son autorité sur une place qu'elle
veut convertir en une forteresse de premier,;
rang pour en faire, selon l'expression d'u
ne correspondance privée, le Magdeboprg,
du Nord. ■ ......... - .
M. de Beust a communiqué à la Cham
bre des députés saxons la déclaration faite
par le plénipotentiaire de Saxe à la dernière
séance de la Diète ( ..A la suite de cette com
munication, la Ghar^bre a "pris une réso
lution portant que l'occupation de Rends-'
bourgs eirectuée par un abus de la force,'
est une violation des droits de la Confé
dération 'et une'atteinte à l'hbnneu'r des
trcfûpris fédérales; en conséquence 3 la
•Chambre à proteèté contre « cet aéte de
violence commis par une-puissance confé
dérée.» . . . •
Du reste, la question va revenir devant,
la Diète germanique, car il paraît que le.
gouvernement bavarois à tlonrié Pordre à
son'plénipotentiaire Vdedemijuiider' i'éjpi^
gnement immédiat des troupes prussien-;
nés qui ont occupé Rendsbourg, et par
conséquent le rétablissement de la situa
tion antérieure dan» cette ville.
La Correspondance générale de Vienne an-"
nonce la nomination de M, de Kalchberg
comme ministre du commerce.
Les nouvelles d'Amérique constatent
l'évacuation complète .de la;Virginie par
les confédérés, qui en réalité n'ont pas
même été poursuivis. Ils n'ont commis au
cune violence et se sont bornés à enlever *
des vivres dont ils avaient besoin, des voi
tures, des mulets, et surtout des chevaux;
les troupes confédérées,qui se composaient
d'infanterie au départ, se-trouvaient près-'
qu'entièrement changées en cavalerie au'
retour.
' Grant est toujours devant- Putersburg-
dans -une inaction inexplicable., ;
^'Les içonfêdéfés "ont .volontairement éva-
cué.Atlanta, après àyqir enlevé dé peite
place tout leur matériel d'artillerie.
•%es correspondances de New-York sont
jrempliès die détails sur une tentative de
négociations, qui a eulieu aux chutes du
Niagara entré .M. .Gr.eèly, au. nom du prési
dent Lincoln; et-plusieursagens confédé
rés; il en est résulté un échange de lettre^
iqiii viennent d'être-publiées,et qui, au dire.
,du correspondàrit "particulier du Times,
sont de nature à diminuer les chances de
réélection du président Lincoln.
Le Moniteur publie.la décision impériale
au sujet du canal de Suez. On trouvera
plus-loin le-tèxte de cette décision.
A ug uste V it a.
"3 jRussell, reconnaîtra .aussi que le cabinet de
a jl86,ï a bien cpnsuj^ l'honneur et les intérêts
*' jdè l'Angleterre .dana te politique .suivie mt .(é
Ce que l'Empereur appelle le repos nîest
i qu'un changement de travail : c'est l'étude
dans le siience. Les quelques jours de cal
me '.at de recueillement, imposés chaque
ann ée au Souverain parla science n'ont ja
mais, en effets été perdus.'Combien de
grandes pensées sont déjà sorties de ce
repos fécond ! La lettre au maré,chal Vail
lant estiune preuve touchante, ajoutée à
tant d'autres, que l'esprit" de Napoléon III
ne cesse jamais, pas même un seul jour,
de se préoccuper des proBlêmes sociaux
qui fo.nt à-la foisle malaise et la grandeur
de notre temps.
Il y a, du reste, une profonde harmonie
entre le sentiment qui a inspiré la lettre
de l'Empereur et les généreux principes
du Souverain qui n'a jamais séparé le^beau
de l'utile, et pour lequel les grandes entre
prises de la civilisation doivent toujours
aboutir à un accroissement de bien-être
pour les classes laborieuse?. Sous le règne
de Napoléon III, les embellissemens et les
splendeurs des cités au point de vue de l'art
sont-aussi des bienfaits au point de vue
de la philantropie. Si -Paris est, plus beau,
le pauvre y respire un air plus pur,.et les
squares sont les jardins du peuple.
•Ainsi quand l'Empereur dit, dans son
admirable langage : « J'attache un,grand
». prix à ce qu,e le monument consacré
». au plaisir ne s'élève pas avant.l'asile de
» la souffrance, » il est fidèle à lui-même,
et la lettre du~31' juilletTrtjst qu'une page
de-plus dans cette œuvre déjà immense
pour les progrès de la civilisation et pour
le bien-être des. classes populaires.
PAULIff MMAVKAC.
COURS DE LA BOURSE.
COURS DE CLOTURE le 1 er le 2 ■ HAUSSE. BAISSE.
3-0/O auconlpt." 66.10 66 40 » » » »■
—Fin-du.mois.. 66.35 tïf>.45 » 10 » »
41/2 au compt, .-5)4,4.0 94 23 j > » » 13
—i^in du mois. >93.60 . « * » *
WÉGRAPHIE . l'RÏVEE.
" r ' . .i !.. ■ !: J
' ; Londres, 2 août.
Hier -a eu lieu le banquet donné- en l'hon
neur des ' ministres - par la corporation des
poissonniers delà Çitéj
Lord Palmerston'a prononcé, à cette occa
sion, un discours où il est dit- :
« lin .conduisant l'Angleterre à travers les
difficultés, de. ces der&iers temps, nous avons
été guidés parle désir de maintenir la dignité,
l'honneur et les intérêts du pays et, d'autre
part, de ne pas précipiter le pays dans une
guerre. Noùà espérons avoir réussi à mainte
nir la position de l'Angleterre parmi les au
tres, ûationsen lui assurant, en même temps,
les avantages de là paix. »
Le comte Itussell, répondant à un .toast, rap
pelle qu'en 1831 le cabinet fut accusé de con
duire la pays à;sa ruine., à l'occasion de-laré-'
forme parlèmentâire' r dont .les "effets salutaires
sont maintenant reconnus après une période
"de trente-trois ans. Le pays, a ajouté le comte
Feuilleton du ConstUntionnel, 3 août.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUË DE LA RÉGENCE.
PROLOGUE
■ : .II. : ... ;■ ■ ■ ■ :
LE DIABLE A CONFESSER.
•A l'époque où se passaient les faits qui
viennent d'être racontés, -même dans 1 les
intelligônces les plus cultivées la créance!
au surnaturel, avait accès. Témoin le Ré-
gènt, Philippe d'€cléans : selon, tousieè
mémoires du temps avec le marquis de-
Mirepoix, il avait passé plus d'une nuit
dans les carrières de Vaugirard, ne déses- s
pérant pas d'y voir apparaître le diable.
1 A plus forte raison, quand Colingry-fut
assez rassuïé pour se demander le vrai
tsens de son aventure, il*dut-être disposé à
croire, qu'cntrant -dans la méchante pen
sée où il s'étak laissé entraîner par son fu
rieux souci dô la santé de Jeanneton, Sa
tan, Gn personne, - était venu lui apporter
un petit être surhumain dont il ne devait
pas se charger sans y regarder à deut fois.,
"* Toiît, en -eifety devait *lë. confirmer dans
cette ; peilsée;-Ie sexe, de l'enfant qu'il s'é
tait empressé de vérifier.; la merveilleuse
conformité des"paroles de l'apparition avec
ie délibéré iatérieur auquel elle ; l'avait
trouvé livré; l'heure,' le lieu, le trouble de
l'atmosphère,et surtoufee feu étrange qui
brûlait sans consumer, et dont la scienco.
à cette époque eût été inhabile à fournir :
aucune explication.
D'autre part,-cependant, le doute par
plus d'une remarque pouvait avoir accès
dans l'esprit du sergent.
D'abord , l'enfant était nu; devajt-on
supposer que le diable, auquel rion'Tie
coûte, eût fait l'économie d'un maillot?
Puis, l'accessoire et l'encouragement de-
cette bourse, en quoi pouvaieni-ils paraî
tre nécessaires? ■■ ■ • ■•■■■■
Instruit de tout et pénétrant jusqu^au
travail le plus secret de la conscience, le
démon n'aurait paâ dû, ce semble, igno
rer le besoin qu'on avait du suppléant ap
porté par lui. Il devait savoir qu'une fois
condamnation passée sur son origine sus
pecte, sa progéniture serait élevée avec
des soins et u-n zèle auxquels toute excita
tion" devenait inutile.
Venait; ensuite le costume du fantôme :
sans doute, le ■ diable peut être supposé
prenant toutes les formes, et dans plus
d'une légende on le voit apparaissant sous
l'habit d'un moine grisa Mais, cette fois, il
s'était affublé du froc noir d'un Augustin,
et des Augustins, il y - eij avait justement
un couvent dans le voisinage; ce rappro
chement ne pouvait-il pas donner ouver
ture à quelque soupçon ?
" Côlingry ne pensait pas, si l'on "veut,,
des moines, tout le mal qu'en dit Rabe
lais, mais il avait bien ouï parler des bons
contes <}ui se faisaient sur leur humeur et
leur tempérament Dès-lors, devonaittil tout
à fait inadmissible qu'en vue de se débar
rasser de quelque produit compromettant
etanonyme,une habiletémonacale,aidée de
quelques-uns de ces secrets qui se -décou
vrent, dans -la studieuse retraite des cloî-
■NftwA'ork, 23 juillet.
' M. Greely annonce dans 4a Tribune-, qu'use''
ipaciflcation n'est pas "Sf âjifflcilq ni si éloignée
iqu'oyile suppose. """ " ' -
! Altona, 1 er août.
:Le commissaire fédéral, M. de Nieper, ma,n-
jdé à Hanovre par dépêche du roi, est parti,
pour cette capitale.
i Munich, 1" août. ;
La Gazette de Bavière annonce que le gouver-
inpment bavarois a donné l'ordre và son pléni-
jpoteri'tiaire à Francfort de demander l'éloig'ne-
iment immédiat des troupgs prussiennes en-
Itrées.à Rendsbourg; par conséquent, le réta
blissement de la situation antérieure dans
(cette ville.
Dresde, 1 er août.
■Chambre des députés. —Un membre demanda
.quelles (^marches j e gouvernement a faites',
: relativement âui évènemens de Rendsbourg.
KL de .Beust communiqué à la chambre la
déclaration faite à ce sujet parleilélégué.de
la Saxe à la dernière séance de la Diète germa
nique. ' ;
Là Chambre -prend alors la résolution sui- ■
vante :
« L'occupation de Rendshpurg,.effect\iëe .par
un abus "de la fo^ce de là" paut des troupes
prussiennes, est une violation des,droits de la
Confédération allemande et une atteinte à:
l'honneur des troupes fédérales alleinandôs.-La'
Chambre décide donc qu'elle protesté contre
cet acte de violence conimisparvune puissance'
, confédérée allemande. » • i "
Berlin, 2 août.
On mande de Vienne, en daté d'hier soir, à
la Gazette de Spetier
,« Un armistice de trois mois a été conclu ;
il pourra être dénoncé des".deux .CfHés après
un délai de six semaines.
» On arrêtera la perception des contribu
tions dans le Jutland, en tant qu'elles ne sont
pas encore perçues et on restituera les mar
chandises saisies qui n'ont pas encore été ven
dues.
» La cession des duchés, dans les prélimi
naires, ne s'est pas faite sans réserve; elle n'a
été posée qu'en principe. »
Vienne, l« r août.
La conférence d'aujourd'hui a duré quatre
heures. Elle s'est terminée par la signature
des préliminaires de paix et d'un armistice de
trois mois.
Turin, 1 er août.
Emprunt italien, 68 fr.
Messine, 1" août.
Les avis d'Athènes portent que le ministère
Balbi est tombé par suite du refus de l'assem
blée d'accorder un crédit au ministre de la
guerre qui est accusé d'avoir pris des mesures
inconstitutionnelles.
Marseille, 2 août.
On a reçu par Gagliari des nouvelles de Tu
nis, en date du 2!) juillet. Uji arrangement a
été conclu entre le gouvernement du b'ey et.
les insurgés sur la base' d'une réduction des'
impôts. Quatorze des principales "tribus ont dé-:
jA fait îleur soumission.- Ben-Ghadarn, le chef
I de.la révolte, a obtenu l'autorisation de ter la régence. . ,
: Madrid, I er août.
Le vieux duc do Parme est attendu à Valla-
4,olid, où ses appartenions sont déjà,préparés.
Ce r. prince doit rendro visi te à VL'MM.,-à la
Granja, avant le départ du roi.
r [Havas^BuUter.)
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir : " ; ■ ■•-<■■
Londres, 2.'août.
,Le Times, a. reçu les nouvelles" suivantes de
son correspondant spécial de New.-York, en
date, du 23 juillet :
Le bruit court qu'il y a eu une nouvelle in
vasion du Màryland par les confédérés, par la
voie de Muddy Bank, et llockville.
On n'a pas la confirmation officielle de la
nouvelle de l'évacuation,d'Atlanta.
% ;Lê;bruit :courtqu'il a été découvert une très
vaste conspiration ayant pour objet T-organi*-
sation d'une -confédération nord-ouest.. 1511e
embrasserait tous les Etats de la vallée du
liaut'Mississipi.
I E'or est à 2S4 3/4.
Le correspondant du Times ne fait aucune
mention d'une bataille livrée devant Atlanta.
Londres, 2 août soir.
Le marché monétaire n'a subi aucun chan
gement. . .
• Le comte .de :Bernstorff, ambassadeur de
Prusse à Londres, doit partir prochainement
pour l'Allemagne. . ; ■
Dresde,'2aaût.
Un supplément du Journal de Dresde publie
le télégramme suivant de Vienne :
Les préliminaires de paix ont été signés hier
sur la base de la cession de tous les droits du
roi de Danemark sur le Holstein, le Sleswig et
le Lauenbourg.
On a également signé ; uo -protocole pour un
armistice r qui doit durer jusqu'à la conclusion
de la paix.
Pendant l'armistice, le Jutland continuera
très, lui eût organisé cette fantasmagorie «
devant laquelle sabravoure ordinairement
imperturbable avait éprouvé un moment
d'hésitation? ; , ;
•Quoi qu'ilen fût, au milieu de tout ce
travail de-son esprit, Colingpy, comme feu
Bèrquin, restait trop l'ami des enfans pour
se décider à abandonner dans la forêt, par
un temps horrible, celui que la Providen
ce, si ce n'était le'diable, avait pris soin
de loi adresser.
Résolu d'aller jusqu'au fond de son
étrange-rencontre, il enveloppa le fidei-
commis du démon dans, un pan de sa
blouse, l'abritant de son mieux contre la
pluie devenue torrentielle, et, sans dédair-
gner de ramasser la bourse, il se remit ra
pidement en route pour la maison de
l'exempt. ■ .
< Chemin faisant, le sergent- eut un autre
souci: quelle tournure donnerait-il à la
présentation de l'enfant? La question mé
ritait bien qu'il s'en préoccupât.
N'ayant pas-commis la mauvaise action
devant laquelle il avait tant hésité , il. ne
pouvait lui convenir de la prendre: â> son
compte et de se donner pour un détrous
seur de nourrices.
" D'autre part, aller crûment avouer à la
Vassivière qu'il lui apportait une sorte de
fils du diable, ne serait-ce pas vouloir terri
fier une femme déjà effarée par les idées
dô mort au milieu desquelles ii l ! avait-sur-
prise? Elle .refuserait net..un nourrisson
que véritablement elle serait autorisée à
supposer d'une nature assez maisaine, et
sa peur pourrait même ricocher jusque
sur Jeanneton, par la'considération d'un
oncle ayant avec l'enfer.^es relations si"
clairement élablies.
. Plus empêché ;à mesure qu'il réfléchis
sait, Colingrv finit par ne. se faire aucun
thème, se réservant seulement :de jouer
d ! être occupé et administré par les puissances
alliées. ' 1 -( Uavas'Bulïier.)
^Uy a tpis ans, les adversaires de la li- ^
bertè des échanges pi-édisaîént quVRâTraî- ;
tés de commerce porteraient un coup fu- ;
neste à l'industrie nationale par un im-,
mense accroissement des importations
étrangères et .par une dûninytion de nos
propres-exportations.
Leurs crain,lfes doivent être aujourd'hui
dissipées : clest le contraire qui s'est pror:
duit. ' >
; Les importations étrangères se main-
tiennent depuis trois ans beaucoup au-
dessous dés -chiffres de 1861et nos expor
tations au contraire se sont accrues dans -^|
une proportion inouïe.
Dans les sjx premiers mois de .1864, les j
importations s'élèvent à 1,122 millions en
nombres'ronids, au li^u de 1,118 millions -,
en 1863, et de 4,1-83 millions en -4861. Il y
a donc àygRierit^tiQn dp 4 ihjllipns ^ur
l'année dernière et diminution de 61 mil
lions sur 1.861..
À l'exportation, au:Contraire, nous trou
vons q'ue les .produits français expédiés ^
l'étranger montent pour les six premierè ^
mois à 1,466 millions, au lieu de 1,200
millions pour 1863 et 949 pour 1861. Il y
a donc augmentation de 260 millions syr -.
l'année dernière, et de 517 millions sur
1861.
Ainsi, en trois ans, tandis que les im
portations' étrangères ont diminué , l'ex
portation de nos produits a augmenté de f
cinquante-quatre ,pour fient.
Deux-catégories d'industries se croyaient
particulièrement uienaçées :1a métallurgie i
et les tissus.
La métallurgie s'est çnergiquement dé-!
fendue; elle a amélioré ses procédés, éten-'
du sa fabrication, diminué ses prix et dès!
aujourd'hui elle a presque entièrement ex
pulsé du marché français les fontes et ,les'>
fers d'Angleterre. En voici la preuve, par
là décroissance de l'importation des fontes i
étrangères, qpi aété poiir les six premiers'
mois de :
1862. 11,867,000 fr. !
d$63. 10,987,000
1864. 2,027,000 ;
De même l'importation des fers étran
gers a été pour les six .premiers mois :
de : ■ ; • . -
1862. - *2,089,000
1863. 3,527,000'' , - ; . 3 '
: 1864'. ■ ' 677,000 ' >
Par: une'trausformatîQn.qul
très causes, mais qui aboutit au-inême-ré-
sultat, nos tissus de laipe qpt tçni^ en
échec 'l'importation étrangère des tissus
similaires pt .se sont substitués aux tissus
de Coton étrangers. L'importation des tis
sus de lairie,qui atteignait plus, de,.24'iïiA-i
lions pour les six premiers mois de -1861',
reste inférieure^ lj5 millions.pour les .sjx
preiniers mois de 1864 ; quant aux- tisgifs 5
de coton, il en a été importé pqur uii
peu plus de-11 raillions dans les'six ÇTe*
miers mois de 1862, et pour, un peu m'oies
de '4 millions dans les sis. premiers mois 1
de 1864.
L'énorme augmentation que .nous avilis
signalée sur nos exppr.tationS: a profité %
presque tous nos produits ; yoici'la com
paraison. des accrpjissemeqs les .plus,nota
bles : '
• 1861 1861
• Millions, pillions.
Tissus'de soie, 157 i 225.'
Tissus de laine, 83 "I.QIV"
Fils de lin, : 1 Û '
î'eaux préparées, 16 28
Ouvrages en peau, ' 28 41
Tabletteries, merceries, 43
Modes, 3 •
Confections et.lingerie, 39 , . .5.4 ,
Vins, " • *06 m ■
Éaux-de-vie, 30 54.
Sucres raffinés,. I" 7 27 .,
serré et de se décider suivant l'occurrence.
L'événement prouva la sagesse de ce dé
libéré'; iquanid ii : arriva .'à la Maison-Rouge,
la*situatioii «tait tout à fait changée.
— Mon mari est rentré, lui .dit l'Auver
gnate en venant lui ouvrir» mais vous
pou vez parier ; je lui ai tout conté, ii -ap*
prouve. - _
— Et le médecin? detnanda vivement
Côlingry. •
— U ne l'a.pas trouvé, chez lui, r^poiulit
la Vassivière, ce n'est pas avant, le milieu
de laffluit que nous pourrons avoir sa vi
site. . ... ...
Assis devant son souper qu'Jl prenait
stoïquement: auprès du berceau funebre,
l'Auvergnat, en- voyant entrer-liolingry,
ne lit autre cérémonie que de suspendre
son bruyant travail de mastipation.; puis,
poing sur la table, et son couteau,.dressé
la .pointe en Dair, ihsalua: dé la ■ laineuse
exclamation nationale : >
— Et fouchtra,sargent, comment va?
— Trempé comme un canard, répondit
Côlingry. > - . ' - _.
• En-méme temps, dépliant sa blouse.:
—A vous, la mère! fit-il en,mett^nt l'en
fant sur les bras de la Vassivière.
Ensuite il tira la bourse de sa poche, la
déposa sur la -table- où saupait le, mari,, et
lui dit : -
Vous, compère, comptez-moi ce qu'il
peut y avoir là-dedans. . ' .
■ Plus poli pour -cette-énigme .^ncorfijn-
compriie qu'il ne l'avait été pour-, son .hô
te, à son entrée, aussitôt Vassivi'èré fuLsur
pied. En-un tôu.r de m.ain il eut fai.t'.place
nette de tous les reliefs de son repas et-ejn
présence du tas d'or-étaié d,évant lui, dans
son œil fauve qui, môme, à l'é,tat '.de re
pos,-accusait tous, les -ins.tjncts cupides,
s'alluma, lerfeu de la convoitise.
— Mais dites donc, Côlingry, dgman-
roduits chimiques, 14 21
.ésines, 3 18,
DÉufs, 9 14
Marchandises diverses, 55 j?7.
' Ce sont là des résultats qui'dépassent
foutes lés espérances et qui montrent de
jiuéi 'énergique progrès l'industrie fran-
*aise est capable, lorsqu'elle est délivrée \
es entraves du régime restrictifs
AUGUSTE VITU.
On lit dans là Moniteur du sair :
« Le préfet de la Seipe.spra, dans pn t.epjp§,
peu éloigné, en irçesu re dé so conformer aux'
Vues généreuses de iKEmpereur exprimées dans
la lettre .que Sa Majesté a adressée au marér
ichal-Vaillant.
sans.
jrelâchfi l'étûdé et la réalisation su5çebiv,e des "
diverses' piàrties' du projet' très-complèxé ré- 4
commandé.^ toute sa sollicitude, suivant lés
[intentions, de .Sa Majesté. Mais te souvenirs i
(qui se rattachant à l'Hôtel-Dieu et les nécessi
tés du service central, qui en est Inséparable, !
jne permettaient pas de songer à le déplacer; :
jet, d'un autre'côté, l'obligation de dégager les ';
iahQrds d e 1»; métropole restaurée splendide-J
jmént, rendaiént fort difficile Je,problème,d'une 1
jreeenstruetiôB dans la Cité. Enfin, il fallait
jaussi tenir compte dés vcieS et moyens.
; n On a ûû, tout d'abord, assiirêriià rëinstal-
ilation des parties de l'antique hôpital qui pé-^
jriclitaiént." Afin de replacer lps,^'ervicçs en 'pé-;.
irilodan^ le voisinage immédiat de^autres, l'ad-
jmipistratiqn dé' lJassistaucé publique, s'«st .vuet
Idans l'obligation de quitter ;le bâtiment Mon- |
ityon, qui lui servait de chef-lieu sur la place
iNotre-Dame, et de construire tout un édifice
.sur la blâce de 1'Hôtel-de-yille. En même
itemps, oh procédait aux premières Jétudes du
jnoiivel hôpital.
» Mais lés questions agitées dans ces derniè
res années au sujet même de l'installation et
| de l'hygiène des hôpitaux sont venues imposer
jà l'administration le devoir d'une circonspec-
ition extrême dans une affaire si grave que la
j reconstruction de l'Hôtel—Dieu de Paris, et per-.
jsonne ne s'étpnnera qu'après"! une enquête
! qu'elle a étendue à toute l'Europe, elle ait fait ,
refaire plusieurs fois ses projets, afin d'y in-
I troduire toutes • les améliorations possibles.
II fallait aussi réaliser les combinaisons-
, qui deyaient procurer à l'administration de
| l'assistance publique npe partie des ressources
i Importantes, que nécéssit^it cette grande, ,opé- !
: ratioû.
' » Plusieurs do ses hospices trop, rapprochés r
i du centre de paris étaient devenus insuffisans :
i et ne pouvaiwt 'être agrandis. La plus-values
I considérable acquise aux*terrains qu'ils o'ccu-;
^paient'dans ;des quartiers recherchés "a permis'
{de les déplacer," 'd'en accroître l'irnpottahçe et
jeependant de reaijrâ;fructueuse,cette mesure'
| utile. C'est ainsi que Sainte-Jérine a été trans
férée à Auteuil, les Ménages et l'hospioe De-.
' villas^ lssy> 1 et qU^vant- peu les deux hospi-
ices dincurablés-serontrétablis à Ivry. ' '
! » Ces opérations,' fiài, avec la reconstruction
j d,u ç^efrlieu .'de l'Assistance piibtiqpé,' çôïnpbr-'
I tent une-dépense de, plus '$& 18 miUions'i'.soht'
i presque accomplies, i. Elte? auront, doublé le
1 nombre des lits . d'hospice daati disposait>na--
{guère «ncore- -l'Assistance publique, iet l-uL-au-
i ront*fourni en même temps les moyens de re-
, construire l'HôtelTDjeu. ,
» Ainsi, les préliminaires si compliqué^, de
cette reconstruction toqçhent à, leur fin ;"1'Ad
ministration hospitalière, eu réalisant unè,
grande réforme-pour plusieurs .de ses . plus im-,
portans hospices, aura du même coup-créé -des
ressourcés indisperisahlés, pour donner à la
ville dft Paris, selon 1 les desseins ,d e i'ISœpo-'
reur, un nouvel Hôtel-Dieu'digne jiàr son ins
tallation du rangqu^'cBté^tilissemeni occupe
dans..1,'histoire de la Cite et de-.la rôpiUtatiQn
qu'il a conquise dans -le mondé; sijvant .i » ■ ■
TAITI.
Voici le résumé de. nos correspondances, de
Taïti, en date du 30 avril : ' - . i
La frégate à,voilés i'Ists, oommandée ;par -M.
Basson,' capitaine de frégate, est arrivée le 8
avril, à Papeete, venant 'de Port-de^-France
LNouvellerCaléd9,iueJ,. eri qjiaranterhàit jours;
Çe.tté frégate .va TAntrôr"'en Fr4,dce, pù elle' ra
mène 31 disçiplinairesjcoloniaux; elle h,'ava|t
pas. encore quitté Taïti^au départ du "courrier.
■La frégate anglaisefSMWcj',.' portant ;le. pavil
lon du contre-amiral- Kingcome, partie du Cal-
lao le S mars, a mouillé en rade de;Papeete le
12 avril, et en est repartie la 16, e^n route pour
i'jllC de Vancouver, ' ' ; ' . ' -
; Enfin lac,orvet te à vapeur vnsso^yada, cora-
rôândée par le lieutenaut dé vaisspau Basar-
gina, est arrivée à Papeete, le 22 avril, après
avoir touché aux îles Marquises.'Le-lendemain,
les-saints et les visites d'usage ont eu lieu.
Par suite des arrivages successifs de ces navi
res de guerre, l'activité régnait dans la villç
le poi&dftPapeete* .... ... .,
L'épidémie de variole dont nous parlaient
nos dernières correspondances a complètemant
disparu des îles Marquises et n'a pas.atteint les
.dait presqu'au. même -moment, l'Auver
gnate, vous vous l'êtes donc bien arraché,
ce petit? Il-est.nu comme.un verset ilaun
bras, iont eh sang- . - ^
r- C'est ^na foi vrai, répondit le servent,
en constatant sur. le bras gauclie de l'en-
fîl nt l 1 .'î w*Jïronv».a H'iirw) irapo -r»»»--.
archipels enviroBiians. En coas^auence, fla
quarantaine* d'observation qui avait 'été in'
posée aux navires' de cette provenance, arr)
jVantà Taïti, aété .ré (luitç,à huit jours. " ,
; Une place, de résident ^ient d'être créée dans
TarcMpeî'Tuamotu qui dépend, comme on le
sait, des îles soumises au protectorat de -la
France. Cest M. Camus, sous-lieutenant d'in
fanterie, qui a été appelé à ce poste ; il' éta
blira,sa résidence à Anaa, l'une des île? de cet
archipel. Cèt officier s est embarqué'sur la
Dorade un détachement de dix SQldats
d'infanterie âe -marine., pour se rendre à
Sa destinationi Ce transport, qui est commandé
par M. -Laohave, lieutenant de vaisseau, a
quitté Papeete le 26 avril, pour opérer une
tournée dans les archipels de la colonie; Ï1
doit visiter les îles' d'Anaa, .Tubuai, Manga-
revaet Nuka-Hiya. 11 emmène deux frères, de
l'instruction chrétienne qu'il déposera aux îles
Marquises; dans le but d'accroître les relations
entre toutes ces îles, un service mensuel de
poste vient d'être organisé entre l'île d'Anaa
jet Pape^tç. Ce service a jlû être inauguré le 1"
mai.'
La .cqlonie attendait son nouveau gouverr
neur, M.-le , comte dé la Roncière, parti de
iFrance il y a quelques mois et se rendant à
isonposte par la voie des Etats-Unis.
! ■ " ' ' X. DOMVACE.
.■WjWOW. '
AMÉRIQUE DU NOIVD.
Les journaux et correspondances de New- .
;Yorkj que nous- recevons par l'Asia, vont jus-'
jqu'àulè juillet'. Ils nous apportent la procla-'
jmation du président Lincoln, appelant cin'q
;cent mille volontaires, et ordonnât .qu'un,ti
rage âù , çoç't', commencera àpstrt^r'du 5 sep.-»>
itembre 1864 dans chaque ville, commune,.
comté, district ou toute autre subdivision, afin >
ide compléter le-eontingent qui leur sera assi^..-
igné et qui n'aurait pas été complété à cette i
date au'moyen des enrôlemens volontaires". '
" Nous lisons dans lé'Courrier des Etats-Unis :.
La seule TWuveU'e Importante est la proclama
tion qu'on vient de lire. Comme M. Lincoln n«.
trouvera ?as 300,000 volontaires d'ici au meus de.
septembre,, les-cltoyens peuvent se préparer,au,ti-i
rage au sorti La.présidence de M. Lincoln, expi
rant en mars prochain, et plus réellement en no- :
vembre, :il- faut < espérer que cet appel sera te idefc _
miér. " ■■■"■■■■ ■ ■■ ■
- Les-con£édérés;ont opéré leur-retraite du .-Man
ryland^en ;Virginle sans ôtro.inqulétês s.les jouît
naux ide Riclimond annonce at l'arrivée dans cette
i ville d'un Immense butin; • • • . -j . •-,
Le général Hanter n'a même pas tenté de leur.,
disputer le passage du Potomac, ou de les .pours.
suivre. P out faire oublier sans doute sa désas"
jtreuse campagne contre Lvnchburg,; il est< activé"-i
' ment engagé^ dit le Herald, à arrêter .et empri":
j sonner des citoyens déloyaux, et à intèreepter dea»
• malles du Sad, contenant d'intéressantesislnon
1 d'importantes ïoforiaaations. , j
: - Le Siège nominal ide.Betersburg continue, mais;
s sans incident digne ide- remarque. Le sebl mou-;
[vement opéré oes jours derniers, a été une.mar-
|che en lavant du second,oopps commandé ,par.
i ]e général Hancock-. Dej idéserteurs, « bien .1^
S formés » avaient • annoncé quo les confédéré^
! préparaient, une sortie contre les retranchement
< du. sisième icoops.i Ordre ia,vait été aussltOit donnét
; au ^général ilancocfc do se porter, dans la-direction
i qu'en idisalt 'meaiaeÈe,', mais aucun ennemi ne pa-,
i rut, et après une marche-,des plus fatigantes, les,
troupes rentraient exténuées dans, leurs campe-,
mèns. 1 " ' ■ "' - ■■ . "■ ,-
-: Les cominunioatio.ns régulières entre BalMinora
et Wasliington sont maintenant tout à fait réta
blies."' LesfdégMs infligés au :chemin ' de fer- cen»
tral dn'Nord ;serQnt ;;eiitièrement:réparés .cette se-,
maine. La ligne fonctionne déjà jusqu'à Qockeys-
ville.'Baltimoreoet Washington ont repris leurs
physionomies-accoutumées. Les gardes citoyennes,
sont rentrées ohez :elles,«t maietenant que le danr
ger,-est passé, les milices Tépugnwnt. :à aller tenir
garnison idans-les fo,rts qui entourent la capital^
îôdêrale.- r .,,,
.< Une ùépêclie ds Louisvllle annonce qu'un corps
confédéré dont la force est estimée, fde cinq à
quinze mi-llo ; hommes; est entré dans le Kentu-
eky par le.oûl de Hound et occupe maintenîiut
Martindaleleur - incursion et le,aaam de ,leur cornmandanù
Les. autorites'jnllliaires l'ont des préparatifs pour
leur- Caire une ettau-de réception ; et Loujsville est
mis en^étatsde défense. ■
-,:t]n coBfUt-d!autocit&a éclaté idans ; le «aQtvicky.
entre de gouverneur-Bramlette et ^ eplonel Wolt
ford, dûment.autorisé par le gquvernçment aj-eoïu-
ter -.des noirs dan s cet Etat;.la gouverneur se plaint
de l'immixtion des autorités fédérales dans les ins
titutions locales,du pays; et exige. Je licenciement
immédiat des troupes enrôlées ^ par le .colonel
WoM'ord. Ceiui-ei s'y est refusé, et M. Br'amleHs
l'a faitaraêtoï. -, ' *' ...
•M. Eessendea.cst ,de retour- à.^àsliineton, .et
l.'emprunt qu'il demandait aux banques n'est pas
conclu, le secrétaire du trésor n'ayant pu sons,
crire . à'ïevtalnes .conditions posées par les ban-
nuiera;. Ceux » ci ;se sont réunis, hier, en con«
seiti.-pour.aviser à faire une dernière répoàs^
à Mi Fessenden. iJRendant qu'on ne peut s'çateu«
dre,, taus les -services .publics, souffrent les, soldats
attendent iteur paie, les veuves leurs pïsnsip.ns,'le|
employés leursftraitemens. On ne- saurait éneort»
assigneftde terme,à.çet :état de choses.".
une égr.itigri'ure aussi accénfuée semblait
devoir laisser , nue cicatrice.iuçlïaj^ble :
est-ce,1p.diable,-sa dit-il ea lui-même,, qui
a voulu-marquer., là, sa.griffe? , , -
-Et il rotomoa, da,ns ses preiniers doutes.
. - -r-,II,.,ne doit gpas y avoir, loin .de. ^00
v louis ! . s'ëcriait .cependant Vassivière ;
exçlusivçmént occupé à former, ses,piles,.
.-V Voyons, voyons ! .dit Côlingry bieulât
revé'au à .une explication plus Taiiflaai,,-
ne, 'celle d'une branche .'sèche .par exeih•
pie ,".ûu, d'un .ç^ûllou ayant, pu offenser
lé bras du. pu.uv,r'e.innocent quand, dans sa
Aerpeur, il l'avait rejeté loin .de lui, il n'y a
p -.s dé te,mps.à.perdre,matnàn Vassjvièi;o.
Vous avez de l'eau chaude. Lci.vez vite, le
sang caillé, et ensuite donnez, le '„sein'.V
Votre élèvii ; j'ai en beau 'le ' p.ort^.r ayo,;
prél-aption, il n'a,pas l'âir à son aui'u'e :
n'allons pas. perdre encore celui-lù,
. P ; en4ant que, par ses; soins de nidLerni^é
v.i''rita.b!eaient urgeni r laVaSbiviëre lais
sait distraire la curiosité qu autreinent
^lle-n'eût.pas.iuan'iué de.montrer .relati
vement aux détails de rehlèvèinentj'.ayfijnt
achevé ; dq.compter-...
",, rrî-Ucux. peints lquis reeiftJ s'écria-leÂa-
ri,' Je ne m'étais pas luouipô au juirp.
—Eh.bieni compère, .répondit G4ûjgry,
puisque vous ayez le ..coup d'œil [si sû'r,,
quevûusseinh.le de cette monnaie? .
.'-r. Ce qu'il .me semble? Qu'elle,est .très
bonnp à empocher, et, que je .dirais bien :
iar^ à cféu'x.
On lit dans le Moniteur :
=NAPOLEON,
l?ar la grâce de Dieu et la ^>{ontô aationaie,
fimperçur. des, Français,
vj )A> tous, iceus> iqut- cea, îirésetteB - lettres varront,
salut : ■ ■ , ■ (li|
. Vu le compromis signé le 21 avril 1864 par^:
S. lise. Nubar-l'acha, mandataire spécial des,,A,
_ — Pajl h. vous.s.oul ! répondit loyalement
"le sergent; j'ai reçu la somme à l'adresse
de la nourrice.
—,.Reçn-? dit l'Auvergnat d'un ûir dé
doute. '
AU .çà. !.. Croyez -vous .que je l'^i prise 1
>Uis si^eulemyiit je l'eusse ti.quM''C, est-,
ce que je me permettrais d'en diapuserV
- p Alors, .'dit .Vassivière, c'est donc la
fuire aux mystères : un hier .soir, .un- a'u-
jo'iird'fi.U:!?
—Qui sait, dit gaiement Colinp-^, çVjst
peutêtre le t'rt?re de- l'autre.; lamillé '
comme celle du petit Pouce{, 6\i l'on perd
les enfans. , , . . . ..
■—■ Farceur,! dij; la Vassivière en se rap
prochant avec son nourrisson, q.ui s'eûli.|
■ranimé et i'p.npUonnait vigoureusemeni' v .
Dites floue au comment vous, -l'avea
chippe? ' .
— Je vous répète,-'répliqua Colingryi
qu'on, me' 1 a.sloupé av.ee la bourse ; niais,
v.oiisj'.la Lnère,,co;aiiHincez par ne pas vous.
effaroucher.
EJ. de quoi m'effaroucher! répondit
l".Âuvergn.u,te, l'enrant est superbe...
Et. les mois agréablement pavés,ajou
ta, Vassivière. ■
— Oûi, inais^o'uidontje tiens le banïbin,
pOiUrftUivit.Jû W'i 11 a P"s unej,}pi]ta>
tUut fameuse. * ■ *
On voit qu'iVavuitpris son-parti ducôré do
la version.vraie., Vassivière présent, il n'a
vait .plus rien à.cacher. Il connaissait, le
pBrsbmiage; et tous les diables d'enfer se
Jussynt éritreinis," du moment qu'il y àvaft
une somme rpnde, l'Auvergnat n'était pas
Tiornrhê à reculer. . ■;<
Côlingry entra alors dans tout le détail
„de son'àventufe et il mû à son récit assez
'de sérieux pour qu'étant précipitamrtien'i
Je sein à l'enfant et le plaçant avec violen-
'ce àux mains du sergent, la Vaâsivièr'c s'e-
llU«IW*iJMWW
,A J^ARIS rue de Valois (Palais-Royal), n." 10.
m m m
B
MERCREDI 5 AOUT 1864.
ABOMEÏÏMS BES DÉPARTKMEÎiS.
TROiS Mois.'îî^vé 16 Fa.
six mois . .ïï^r.rs 32 m.
; et fr.
po C hi.es pats étfunsebs, voir le tableau !
publié 'les >5 et 20 de chaque mois.
Imp. L. PÎOîUFAGfi, E<4esBons-Eflfanj5, 19, .
Le^mode p U bûïotembnt I b pîus «logée ë< PëfiVoî d'un StffttsésfS ott d'un eflet
i s flf l OTdre 4e iiU)|iDîisTBATiDB du journal, tua da Va |Qîe 'in> jn ;
1, LITTERAIRE, UNIVERSEL.
l'argent njon affranchis sont
Les &rti6l#s 'gépos^s,nje spot pas rendus.
trois mois,..;. ".T.; 13 fr.
six mois... . . . . . v 26 fr.
un an. 52 fr;
_ un numéro 20 centimes;
e
Les abonneïnwiB datent des 1 er et 16.]
de chaque mois.
r KAKcm* sont refusés. . I Les A nnonces sont reçus chez M. P anis , rae Kotre^pamp-des-Victoires, W 40
Us lettres ou enw* 1 I - • '• {pl&çe (le 1$ ptyiflM), "
=f=
paris, 2 aoit.
'.Ainsi que nous l'ayons annoncé, lps,pr£-J|
liminaires de paix irat-étô signés hier, .en-j
même temps qu'un ' armistice de trois *'
mois lequel, toutefois,' pourra être" dé
noncé après six semaines.
Un télégramme de Vienne ajoute que la
perception des .contributions dans le Jut
land sera suspendue et que les marchan
dises saisies non encorè vendues feront
restituées. Il ressort de là qu'il n'est pas
question pour le momentd'évacuer le Jut
land.
Il faut espérer que, dans ce nouvel état
de choses, qui n'est plus la guerre et qui '
doit aboutir à une paix définitive, les puis-;
sances alliées se relâcheront tout à fait des
rigueurs qu'elles ont lait peser sur les
malheureux habitans du Jutland; il est-à
souhaiter qu'elles s'inspireront enfin de cet
esprit de modération et d'humanité que la
civilisation a fait pénétrer même dans le
droit de la guerre, et qui, s'il conseille la
générosité en vers d'ennemi, en fait une in
dispensable nécessité envers les popula
tions inoffensives, tristes victimes d'évène-
mens qu'elles sub.issent.sans y prendrepart. J
Les retards indéfinis que subit la ques
tion de succession ne foiit que là compli
quer, puisque chaque jour qui s'écoule
permet à des prétentions nouvelles de se
produire. Le prince Frédéric de Hes.se,
qui avait déjà, revendiqué devant la con- 5
férence de Londres ses droits au trône de!
Danemark, réclame aujourd'hui, avec'
l'appui de l'éleçteur de Hesse-Cassel, chef,
de sa famille, le duché de Lauenbourg.
E î Tout le monde sait que pjirmi les condi
tions préliminaires, mises par M. de Bis
mark à la reconnaissance du duc d'Au- ;
gustenbourg, figurait la transformation de
Rendsbourg en une forteresse fédérale qui
devait être oecupéeipar uùeigarnison ^prus
sienne; les vues de là Prusse sur cette vil- *
le, qui ne sont un mystère pour personne, '
expliquent jusqu'à un certain point la me-'
sure violente au moyen de laquelle elle a
affermi son autorité sur une place qu'elle
veut convertir en une forteresse de premier,;
rang pour en faire, selon l'expression d'u
ne correspondance privée, le Magdeboprg,
du Nord. ■ ......... - .
M. de Beust a communiqué à la Cham
bre des députés saxons la déclaration faite
par le plénipotentiaire de Saxe à la dernière
séance de la Diète ( ..A la suite de cette com
munication, la Ghar^bre a "pris une réso
lution portant que l'occupation de Rends-'
bourgs eirectuée par un abus de la force,'
est une violation des droits de la Confé
dération 'et une'atteinte à l'hbnneu'r des
trcfûpris fédérales; en conséquence 3 la
•Chambre à proteèté contre « cet aéte de
violence commis par une-puissance confé
dérée.» . . . •
Du reste, la question va revenir devant,
la Diète germanique, car il paraît que le.
gouvernement bavarois à tlonrié Pordre à
son'plénipotentiaire Vdedemijuiider' i'éjpi^
gnement immédiat des troupes prussien-;
nés qui ont occupé Rendsbourg, et par
conséquent le rétablissement de la situa
tion antérieure dan» cette ville.
La Correspondance générale de Vienne an-"
nonce la nomination de M, de Kalchberg
comme ministre du commerce.
Les nouvelles d'Amérique constatent
l'évacuation complète .de la;Virginie par
les confédérés, qui en réalité n'ont pas
même été poursuivis. Ils n'ont commis au
cune violence et se sont bornés à enlever *
des vivres dont ils avaient besoin, des voi
tures, des mulets, et surtout des chevaux;
les troupes confédérées,qui se composaient
d'infanterie au départ, se-trouvaient près-'
qu'entièrement changées en cavalerie au'
retour.
' Grant est toujours devant- Putersburg-
dans -une inaction inexplicable., ;
^'Les içonfêdéfés "ont .volontairement éva-
cué.Atlanta, après àyqir enlevé dé peite
place tout leur matériel d'artillerie.
•%es correspondances de New-York sont
jrempliès die détails sur une tentative de
négociations, qui a eulieu aux chutes du
Niagara entré .M. .Gr.eèly, au. nom du prési
dent Lincoln; et-plusieursagens confédé
rés; il en est résulté un échange de lettre^
iqiii viennent d'être-publiées,et qui, au dire.
,du correspondàrit "particulier du Times,
sont de nature à diminuer les chances de
réélection du président Lincoln.
Le Moniteur publie.la décision impériale
au sujet du canal de Suez. On trouvera
plus-loin le-tèxte de cette décision.
A ug uste V it a.
"3 jRussell, reconnaîtra .aussi que le cabinet de
a jl86,ï a bien cpnsuj^ l'honneur et les intérêts
*' jdè l'Angleterre .dana te politique .suivie mt .(é
Ce que l'Empereur appelle le repos nîest
i qu'un changement de travail : c'est l'étude
dans le siience. Les quelques jours de cal
me '.at de recueillement, imposés chaque
ann ée au Souverain parla science n'ont ja
mais, en effets été perdus.'Combien de
grandes pensées sont déjà sorties de ce
repos fécond ! La lettre au maré,chal Vail
lant estiune preuve touchante, ajoutée à
tant d'autres, que l'esprit" de Napoléon III
ne cesse jamais, pas même un seul jour,
de se préoccuper des proBlêmes sociaux
qui fo.nt à-la foisle malaise et la grandeur
de notre temps.
Il y a, du reste, une profonde harmonie
entre le sentiment qui a inspiré la lettre
de l'Empereur et les généreux principes
du Souverain qui n'a jamais séparé le^beau
de l'utile, et pour lequel les grandes entre
prises de la civilisation doivent toujours
aboutir à un accroissement de bien-être
pour les classes laborieuse?. Sous le règne
de Napoléon III, les embellissemens et les
splendeurs des cités au point de vue de l'art
sont-aussi des bienfaits au point de vue
de la philantropie. Si -Paris est, plus beau,
le pauvre y respire un air plus pur,.et les
squares sont les jardins du peuple.
•Ainsi quand l'Empereur dit, dans son
admirable langage : « J'attache un,grand
». prix à ce qu,e le monument consacré
». au plaisir ne s'élève pas avant.l'asile de
» la souffrance, » il est fidèle à lui-même,
et la lettre du~31' juilletTrtjst qu'une page
de-plus dans cette œuvre déjà immense
pour les progrès de la civilisation et pour
le bien-être des. classes populaires.
PAULIff MMAVKAC.
COURS DE LA BOURSE.
COURS DE CLOTURE le 1 er le 2 ■ HAUSSE. BAISSE.
3-0/O auconlpt." 66.10 66 40 » » » »■
—Fin-du.mois.. 66.35 tïf>.45 » 10 » »
41/2 au compt, .-5)4,4.0 94 23 j > » » 13
—i^in du mois. >93.60 . « * » *
WÉGRAPHIE . l'RÏVEE.
" r ' . .i !.. ■ !: J
' ; Londres, 2 août.
Hier -a eu lieu le banquet donné- en l'hon
neur des ' ministres - par la corporation des
poissonniers delà Çitéj
Lord Palmerston'a prononcé, à cette occa
sion, un discours où il est dit- :
« lin .conduisant l'Angleterre à travers les
difficultés, de. ces der&iers temps, nous avons
été guidés parle désir de maintenir la dignité,
l'honneur et les intérêts du pays et, d'autre
part, de ne pas précipiter le pays dans une
guerre. Noùà espérons avoir réussi à mainte
nir la position de l'Angleterre parmi les au
tres, ûationsen lui assurant, en même temps,
les avantages de là paix. »
Le comte Itussell, répondant à un .toast, rap
pelle qu'en 1831 le cabinet fut accusé de con
duire la pays à;sa ruine., à l'occasion de-laré-'
forme parlèmentâire' r dont .les "effets salutaires
sont maintenant reconnus après une période
"de trente-trois ans. Le pays, a ajouté le comte
Feuilleton du ConstUntionnel, 3 août.
LA FORÊT DE BONDY
EPOQUË DE LA RÉGENCE.
PROLOGUE
■ : .II. : ... ;■ ■ ■ ■ :
LE DIABLE A CONFESSER.
•A l'époque où se passaient les faits qui
viennent d'être racontés, -même dans 1 les
intelligônces les plus cultivées la créance!
au surnaturel, avait accès. Témoin le Ré-
gènt, Philippe d'€cléans : selon, tousieè
mémoires du temps avec le marquis de-
Mirepoix, il avait passé plus d'une nuit
dans les carrières de Vaugirard, ne déses- s
pérant pas d'y voir apparaître le diable.
1 A plus forte raison, quand Colingry-fut
assez rassuïé pour se demander le vrai
tsens de son aventure, il*dut-être disposé à
croire, qu'cntrant -dans la méchante pen
sée où il s'étak laissé entraîner par son fu
rieux souci dô la santé de Jeanneton, Sa
tan, Gn personne, - était venu lui apporter
un petit être surhumain dont il ne devait
pas se charger sans y regarder à deut fois.,
"* Toiît, en -eifety devait *lë. confirmer dans
cette ; peilsée;-Ie sexe, de l'enfant qu'il s'é
tait empressé de vérifier.; la merveilleuse
conformité des"paroles de l'apparition avec
ie délibéré iatérieur auquel elle ; l'avait
trouvé livré; l'heure,' le lieu, le trouble de
l'atmosphère,et surtoufee feu étrange qui
brûlait sans consumer, et dont la scienco.
à cette époque eût été inhabile à fournir :
aucune explication.
D'autre part,-cependant, le doute par
plus d'une remarque pouvait avoir accès
dans l'esprit du sergent.
D'abord , l'enfant était nu; devajt-on
supposer que le diable, auquel rion'Tie
coûte, eût fait l'économie d'un maillot?
Puis, l'accessoire et l'encouragement de-
cette bourse, en quoi pouvaieni-ils paraî
tre nécessaires? ■■ ■ • ■•■■■■
Instruit de tout et pénétrant jusqu^au
travail le plus secret de la conscience, le
démon n'aurait paâ dû, ce semble, igno
rer le besoin qu'on avait du suppléant ap
porté par lui. Il devait savoir qu'une fois
condamnation passée sur son origine sus
pecte, sa progéniture serait élevée avec
des soins et u-n zèle auxquels toute excita
tion" devenait inutile.
Venait; ensuite le costume du fantôme :
sans doute, le ■ diable peut être supposé
prenant toutes les formes, et dans plus
d'une légende on le voit apparaissant sous
l'habit d'un moine grisa Mais, cette fois, il
s'était affublé du froc noir d'un Augustin,
et des Augustins, il y - eij avait justement
un couvent dans le voisinage; ce rappro
chement ne pouvait-il pas donner ouver
ture à quelque soupçon ?
" Côlingry ne pensait pas, si l'on "veut,,
des moines, tout le mal qu'en dit Rabe
lais, mais il avait bien ouï parler des bons
contes <}ui se faisaient sur leur humeur et
leur tempérament Dès-lors, devonaittil tout
à fait inadmissible qu'en vue de se débar
rasser de quelque produit compromettant
etanonyme,une habiletémonacale,aidée de
quelques-uns de ces secrets qui se -décou
vrent, dans -la studieuse retraite des cloî-
■NftwA'ork, 23 juillet.
' M. Greely annonce dans 4a Tribune-, qu'use''
ipaciflcation n'est pas "Sf âjifflcilq ni si éloignée
iqu'oyile suppose. """ " ' -
! Altona, 1 er août.
:Le commissaire fédéral, M. de Nieper, ma,n-
jdé à Hanovre par dépêche du roi, est parti,
pour cette capitale.
i Munich, 1" août. ;
La Gazette de Bavière annonce que le gouver-
inpment bavarois a donné l'ordre và son pléni-
jpoteri'tiaire à Francfort de demander l'éloig'ne-
iment immédiat des troupgs prussiennes en-
Itrées.à Rendsbourg; par conséquent, le réta
blissement de la situation antérieure dans
(cette ville.
Dresde, 1 er août.
■Chambre des députés. —Un membre demanda
.quelles (^marches j e gouvernement a faites',
: relativement âui évènemens de Rendsbourg.
KL de .Beust communiqué à la chambre la
déclaration faite à ce sujet parleilélégué.de
la Saxe à la dernière séance de la Diète germa
nique. ' ;
Là Chambre -prend alors la résolution sui- ■
vante :
« L'occupation de Rendshpurg,.effect\iëe .par
un abus "de la fo^ce de là" paut des troupes
prussiennes, est une violation des,droits de la
Confédération allemande et une atteinte à:
l'honneur des troupes fédérales alleinandôs.-La'
Chambre décide donc qu'elle protesté contre
cet acte de violence conimisparvune puissance'
, confédérée allemande. » • i "
Berlin, 2 août.
On mande de Vienne, en daté d'hier soir, à
la Gazette de Spetier
,« Un armistice de trois mois a été conclu ;
il pourra être dénoncé des".deux .CfHés après
un délai de six semaines.
» On arrêtera la perception des contribu
tions dans le Jutland, en tant qu'elles ne sont
pas encore perçues et on restituera les mar
chandises saisies qui n'ont pas encore été ven
dues.
» La cession des duchés, dans les prélimi
naires, ne s'est pas faite sans réserve; elle n'a
été posée qu'en principe. »
Vienne, l« r août.
La conférence d'aujourd'hui a duré quatre
heures. Elle s'est terminée par la signature
des préliminaires de paix et d'un armistice de
trois mois.
Turin, 1 er août.
Emprunt italien, 68 fr.
Messine, 1" août.
Les avis d'Athènes portent que le ministère
Balbi est tombé par suite du refus de l'assem
blée d'accorder un crédit au ministre de la
guerre qui est accusé d'avoir pris des mesures
inconstitutionnelles.
Marseille, 2 août.
On a reçu par Gagliari des nouvelles de Tu
nis, en date du 2!) juillet. Uji arrangement a
été conclu entre le gouvernement du b'ey et.
les insurgés sur la base' d'une réduction des'
impôts. Quatorze des principales "tribus ont dé-:
jA fait îleur soumission.- Ben-Ghadarn, le chef
I de.la révolte, a obtenu l'autorisation de
: Madrid, I er août.
Le vieux duc do Parme est attendu à Valla-
4,olid, où ses appartenions sont déjà,préparés.
Ce r. prince doit rendro visi te à VL'MM.,-à la
Granja, avant le départ du roi.
r [Havas^BuUter.)
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir : " ; ■ ■•-<■■
Londres, 2.'août.
,Le Times, a. reçu les nouvelles" suivantes de
son correspondant spécial de New.-York, en
date, du 23 juillet :
Le bruit court qu'il y a eu une nouvelle in
vasion du Màryland par les confédérés, par la
voie de Muddy Bank, et llockville.
On n'a pas la confirmation officielle de la
nouvelle de l'évacuation,d'Atlanta.
% ;Lê;bruit :courtqu'il a été découvert une très
vaste conspiration ayant pour objet T-organi*-
sation d'une -confédération nord-ouest.. 1511e
embrasserait tous les Etats de la vallée du
liaut'Mississipi.
I E'or est à 2S4 3/4.
Le correspondant du Times ne fait aucune
mention d'une bataille livrée devant Atlanta.
Londres, 2 août soir.
Le marché monétaire n'a subi aucun chan
gement. . .
• Le comte .de :Bernstorff, ambassadeur de
Prusse à Londres, doit partir prochainement
pour l'Allemagne. . ; ■
Dresde,'2aaût.
Un supplément du Journal de Dresde publie
le télégramme suivant de Vienne :
Les préliminaires de paix ont été signés hier
sur la base de la cession de tous les droits du
roi de Danemark sur le Holstein, le Sleswig et
le Lauenbourg.
On a également signé ; uo -protocole pour un
armistice r qui doit durer jusqu'à la conclusion
de la paix.
Pendant l'armistice, le Jutland continuera
très, lui eût organisé cette fantasmagorie «
devant laquelle sabravoure ordinairement
imperturbable avait éprouvé un moment
d'hésitation? ; , ;
•Quoi qu'ilen fût, au milieu de tout ce
travail de-son esprit, Colingpy, comme feu
Bèrquin, restait trop l'ami des enfans pour
se décider à abandonner dans la forêt, par
un temps horrible, celui que la Providen
ce, si ce n'était le'diable, avait pris soin
de loi adresser.
Résolu d'aller jusqu'au fond de son
étrange-rencontre, il enveloppa le fidei-
commis du démon dans, un pan de sa
blouse, l'abritant de son mieux contre la
pluie devenue torrentielle, et, sans dédair-
gner de ramasser la bourse, il se remit ra
pidement en route pour la maison de
l'exempt. ■ .
< Chemin faisant, le sergent- eut un autre
souci: quelle tournure donnerait-il à la
présentation de l'enfant? La question mé
ritait bien qu'il s'en préoccupât.
N'ayant pas-commis la mauvaise action
devant laquelle il avait tant hésité , il. ne
pouvait lui convenir de la prendre: â> son
compte et de se donner pour un détrous
seur de nourrices.
" D'autre part, aller crûment avouer à la
Vassivière qu'il lui apportait une sorte de
fils du diable, ne serait-ce pas vouloir terri
fier une femme déjà effarée par les idées
dô mort au milieu desquelles ii l ! avait-sur-
prise? Elle .refuserait net..un nourrisson
que véritablement elle serait autorisée à
supposer d'une nature assez maisaine, et
sa peur pourrait même ricocher jusque
sur Jeanneton, par la'considération d'un
oncle ayant avec l'enfer.^es relations si"
clairement élablies.
. Plus empêché ;à mesure qu'il réfléchis
sait, Colingrv finit par ne. se faire aucun
thème, se réservant seulement :de jouer
d ! être occupé et administré par les puissances
alliées. ' 1 -( Uavas'Bulïier.)
^Uy a tpis ans, les adversaires de la li- ^
bertè des échanges pi-édisaîént quVRâTraî- ;
tés de commerce porteraient un coup fu- ;
neste à l'industrie nationale par un im-,
mense accroissement des importations
étrangères et .par une dûninytion de nos
propres-exportations.
Leurs crain,lfes doivent être aujourd'hui
dissipées : clest le contraire qui s'est pror:
duit. ' >
; Les importations étrangères se main-
tiennent depuis trois ans beaucoup au-
dessous dés -chiffres de 1861et nos expor
tations au contraire se sont accrues dans -^|
une proportion inouïe.
Dans les sjx premiers mois de .1864, les j
importations s'élèvent à 1,122 millions en
nombres'ronids, au li^u de 1,118 millions -,
en 1863, et de 4,1-83 millions en -4861. Il y
a donc àygRierit^tiQn dp 4 ihjllipns ^ur
l'année dernière et diminution de 61 mil
lions sur 1.861..
À l'exportation, au:Contraire, nous trou
vons q'ue les .produits français expédiés ^
l'étranger montent pour les six premierè ^
mois à 1,466 millions, au lieu de 1,200
millions pour 1863 et 949 pour 1861. Il y
a donc augmentation de 260 millions syr -.
l'année dernière, et de 517 millions sur
1861.
Ainsi, en trois ans, tandis que les im
portations' étrangères ont diminué , l'ex
portation de nos produits a augmenté de f
cinquante-quatre ,pour fient.
Deux-catégories d'industries se croyaient
particulièrement uienaçées :1a métallurgie i
et les tissus.
La métallurgie s'est çnergiquement dé-!
fendue; elle a amélioré ses procédés, éten-'
du sa fabrication, diminué ses prix et dès!
aujourd'hui elle a presque entièrement ex
pulsé du marché français les fontes et ,les'>
fers d'Angleterre. En voici la preuve, par
là décroissance de l'importation des fontes i
étrangères, qpi aété poiir les six premiers'
mois de :
1862. 11,867,000 fr. !
d$63. 10,987,000
1864. 2,027,000 ;
De même l'importation des fers étran
gers a été pour les six .premiers mois :
de : ■ ; • . -
1862. - *2,089,000
1863. 3,527,000'' , - ; . 3 '
: 1864'. ■ ' 677,000 ' >
Par: une'trausformatîQn.qul
très causes, mais qui aboutit au-inême-ré-
sultat, nos tissus de laipe qpt tçni^ en
échec 'l'importation étrangère des tissus
similaires pt .se sont substitués aux tissus
de Coton étrangers. L'importation des tis
sus de lairie,qui atteignait plus, de,.24'iïiA-i
lions pour les six premiers mois de -1861',
reste inférieure^ lj5 millions.pour les .sjx
preiniers mois de 1864 ; quant aux- tisgifs 5
de coton, il en a été importé pqur uii
peu plus de-11 raillions dans les'six ÇTe*
miers mois de 1862, et pour, un peu m'oies
de '4 millions dans les sis. premiers mois 1
de 1864.
L'énorme augmentation que .nous avilis
signalée sur nos exppr.tationS: a profité %
presque tous nos produits ; yoici'la com
paraison. des accrpjissemeqs les .plus,nota
bles : '
• 1861 1861
• Millions, pillions.
Tissus'de soie, 157 i 225.'
Tissus de laine, 83 "I.QIV"
Fils de lin, : 1 Û '
î'eaux préparées, 16 28
Ouvrages en peau, ' 28 41
Tabletteries, merceries, 43
Modes, 3 •
Confections et.lingerie, 39 , . .5.4 ,
Vins, " • *06 m ■
Éaux-de-vie, 30 54.
Sucres raffinés,. I" 7 27 .,
serré et de se décider suivant l'occurrence.
L'événement prouva la sagesse de ce dé
libéré'; iquanid ii : arriva .'à la Maison-Rouge,
la*situatioii «tait tout à fait changée.
— Mon mari est rentré, lui .dit l'Auver
gnate en venant lui ouvrir» mais vous
pou vez parier ; je lui ai tout conté, ii -ap*
prouve. - _
— Et le médecin? detnanda vivement
Côlingry. •
— U ne l'a.pas trouvé, chez lui, r^poiulit
la Vassivière, ce n'est pas avant, le milieu
de laffluit que nous pourrons avoir sa vi
site. . ... ...
Assis devant son souper qu'Jl prenait
stoïquement: auprès du berceau funebre,
l'Auvergnat, en- voyant entrer-liolingry,
ne lit autre cérémonie que de suspendre
son bruyant travail de mastipation.; puis,
poing sur la table, et son couteau,.dressé
la .pointe en Dair, ihsalua: dé la ■ laineuse
exclamation nationale : >
— Et fouchtra,sargent, comment va?
— Trempé comme un canard, répondit
Côlingry. > - . ' - _.
• En-méme temps, dépliant sa blouse.:
—A vous, la mère! fit-il en,mett^nt l'en
fant sur les bras de la Vassivière.
Ensuite il tira la bourse de sa poche, la
déposa sur la -table- où saupait le, mari,, et
lui dit : -
Vous, compère, comptez-moi ce qu'il
peut y avoir là-dedans. . ' .
■ Plus poli pour -cette-énigme .^ncorfijn-
compriie qu'il ne l'avait été pour-, son .hô
te, à son entrée, aussitôt Vassivi'èré fuLsur
pied. En-un tôu.r de m.ain il eut fai.t'.place
nette de tous les reliefs de son repas et-ejn
présence du tas d'or-étaié d,évant lui, dans
son œil fauve qui, môme, à l'é,tat '.de re
pos,-accusait tous, les -ins.tjncts cupides,
s'alluma, lerfeu de la convoitise.
— Mais dites donc, Côlingry, dgman-
roduits chimiques, 14 21
.ésines, 3 18,
DÉufs, 9 14
Marchandises diverses, 55 j?7.
' Ce sont là des résultats qui'dépassent
foutes lés espérances et qui montrent de
jiuéi 'énergique progrès l'industrie fran-
*aise est capable, lorsqu'elle est délivrée \
es entraves du régime restrictifs
AUGUSTE VITU.
On lit dans là Moniteur du sair :
« Le préfet de la Seipe.spra, dans pn t.epjp§,
peu éloigné, en irçesu re dé so conformer aux'
Vues généreuses de iKEmpereur exprimées dans
la lettre .que Sa Majesté a adressée au marér
ichal-Vaillant.
sans.
jrelâchfi l'étûdé et la réalisation su5çebiv,e des "
diverses' piàrties' du projet' très-complèxé ré- 4
commandé.^ toute sa sollicitude, suivant lés
[intentions, de .Sa Majesté. Mais te souvenirs i
(qui se rattachant à l'Hôtel-Dieu et les nécessi
tés du service central, qui en est Inséparable, !
jne permettaient pas de songer à le déplacer; :
jet, d'un autre'côté, l'obligation de dégager les ';
iahQrds d e 1»; métropole restaurée splendide-J
jmént, rendaiént fort difficile Je,problème,d'une 1
jreeenstruetiôB dans la Cité. Enfin, il fallait
jaussi tenir compte dés vcieS et moyens.
; n On a ûû, tout d'abord, assiirêriià rëinstal-
ilation des parties de l'antique hôpital qui pé-^
jriclitaiént." Afin de replacer lps,^'ervicçs en 'pé-;.
irilodan^ le voisinage immédiat de^autres, l'ad-
jmipistratiqn dé' lJassistaucé publique, s'«st .vuet
Idans l'obligation de quitter ;le bâtiment Mon- |
ityon, qui lui servait de chef-lieu sur la place
iNotre-Dame, et de construire tout un édifice
.sur la blâce de 1'Hôtel-de-yille. En même
itemps, oh procédait aux premières Jétudes du
jnoiivel hôpital.
» Mais lés questions agitées dans ces derniè
res années au sujet même de l'installation et
| de l'hygiène des hôpitaux sont venues imposer
jà l'administration le devoir d'une circonspec-
ition extrême dans une affaire si grave que la
j reconstruction de l'Hôtel—Dieu de Paris, et per-.
jsonne ne s'étpnnera qu'après"! une enquête
! qu'elle a étendue à toute l'Europe, elle ait fait ,
refaire plusieurs fois ses projets, afin d'y in-
I troduire toutes • les améliorations possibles.
II fallait aussi réaliser les combinaisons-
, qui deyaient procurer à l'administration de
| l'assistance publique npe partie des ressources
i Importantes, que nécéssit^it cette grande, ,opé- !
: ratioû.
' » Plusieurs do ses hospices trop, rapprochés r
i du centre de paris étaient devenus insuffisans :
i et ne pouvaiwt 'être agrandis. La plus-values
I considérable acquise aux*terrains qu'ils o'ccu-;
^paient'dans ;des quartiers recherchés "a permis'
{de les déplacer," 'd'en accroître l'irnpottahçe et
jeependant de reaijrâ;fructueuse,cette mesure'
| utile. C'est ainsi que Sainte-Jérine a été trans
férée à Auteuil, les Ménages et l'hospioe De-.
' villas^ lssy> 1 et qU^vant- peu les deux hospi-
ices dincurablés-serontrétablis à Ivry. ' '
! » Ces opérations,' fiài, avec la reconstruction
j d,u ç^efrlieu .'de l'Assistance piibtiqpé,' çôïnpbr-'
I tent une-dépense de, plus '$& 18 miUions'i'.soht'
i presque accomplies, i. Elte? auront, doublé le
1 nombre des lits . d'hospice daati disposait>na--
{guère «ncore- -l'Assistance publique, iet l-uL-au-
i ront*fourni en même temps les moyens de re-
, construire l'HôtelTDjeu. ,
» Ainsi, les préliminaires si compliqué^, de
cette reconstruction toqçhent à, leur fin ;"1'Ad
ministration hospitalière, eu réalisant unè,
grande réforme-pour plusieurs .de ses . plus im-,
portans hospices, aura du même coup-créé -des
ressourcés indisperisahlés, pour donner à la
ville dft Paris, selon 1 les desseins ,d e i'ISœpo-'
reur, un nouvel Hôtel-Dieu'digne jiàr son ins
tallation du rangqu^'cBté^tilissemeni occupe
dans..1,'histoire de la Cite et de-.la rôpiUtatiQn
qu'il a conquise dans -le mondé; sijvant .i » ■ ■
TAITI.
Voici le résumé de. nos correspondances, de
Taïti, en date du 30 avril : ' - . i
La frégate à,voilés i'Ists, oommandée ;par -M.
Basson,' capitaine de frégate, est arrivée le 8
avril, à Papeete, venant 'de Port-de^-France
LNouvellerCaléd9,iueJ,. eri qjiaranterhàit jours;
Çe.tté frégate .va TAntrôr"'en Fr4,dce, pù elle' ra
mène 31 disçiplinairesjcoloniaux; elle h,'ava|t
pas. encore quitté Taïti^au départ du "courrier.
■La frégate anglaisefSMWcj',.' portant ;le. pavil
lon du contre-amiral- Kingcome, partie du Cal-
lao le S mars, a mouillé en rade de;Papeete le
12 avril, et en est repartie la 16, e^n route pour
i'jllC de Vancouver, ' ' ; ' . ' -
; Enfin lac,orvet te à vapeur vnsso^yada, cora-
rôândée par le lieutenaut dé vaisspau Basar-
gina, est arrivée à Papeete, le 22 avril, après
avoir touché aux îles Marquises.'Le-lendemain,
les-saints et les visites d'usage ont eu lieu.
Par suite des arrivages successifs de ces navi
res de guerre, l'activité régnait dans la villç
le poi&dftPapeete* .... ... .,
L'épidémie de variole dont nous parlaient
nos dernières correspondances a complètemant
disparu des îles Marquises et n'a pas.atteint les
.dait presqu'au. même -moment, l'Auver
gnate, vous vous l'êtes donc bien arraché,
ce petit? Il-est.nu comme.un verset ilaun
bras, iont eh sang- . - ^
r- C'est ^na foi vrai, répondit le servent,
en constatant sur. le bras gauclie de l'en-
fîl nt l 1 .'î w*Jïronv».a H'iirw) irapo -r»»»--.
archipels enviroBiians. En coas^auence, fla
quarantaine* d'observation qui avait 'été in'
posée aux navires' de cette provenance, arr)
jVantà Taïti, aété .ré (luitç,à huit jours. " ,
; Une place, de résident ^ient d'être créée dans
TarcMpeî'Tuamotu qui dépend, comme on le
sait, des îles soumises au protectorat de -la
France. Cest M. Camus, sous-lieutenant d'in
fanterie, qui a été appelé à ce poste ; il' éta
blira,sa résidence à Anaa, l'une des île? de cet
archipel. Cèt officier s est embarqué'sur la
Dorade un détachement de dix SQldats
d'infanterie âe -marine., pour se rendre à
Sa destinationi Ce transport, qui est commandé
par M. -Laohave, lieutenant de vaisseau, a
quitté Papeete le 26 avril, pour opérer une
tournée dans les archipels de la colonie; Ï1
doit visiter les îles' d'Anaa, .Tubuai, Manga-
revaet Nuka-Hiya. 11 emmène deux frères, de
l'instruction chrétienne qu'il déposera aux îles
Marquises; dans le but d'accroître les relations
entre toutes ces îles, un service mensuel de
poste vient d'être organisé entre l'île d'Anaa
jet Pape^tç. Ce service a jlû être inauguré le 1"
mai.'
La .cqlonie attendait son nouveau gouverr
neur, M.-le , comte dé la Roncière, parti de
iFrance il y a quelques mois et se rendant à
isonposte par la voie des Etats-Unis.
! ■ " ' ' X. DOMVACE.
.■WjWOW. '
AMÉRIQUE DU NOIVD.
Les journaux et correspondances de New- .
;Yorkj que nous- recevons par l'Asia, vont jus-'
jqu'àulè juillet'. Ils nous apportent la procla-'
jmation du président Lincoln, appelant cin'q
;cent mille volontaires, et ordonnât .qu'un,ti
rage âù , çoç't', commencera àpstrt^r'du 5 sep.-»>
itembre 1864 dans chaque ville, commune,.
comté, district ou toute autre subdivision, afin >
ide compléter le-eontingent qui leur sera assi^..-
igné et qui n'aurait pas été complété à cette i
date au'moyen des enrôlemens volontaires". '
" Nous lisons dans lé'Courrier des Etats-Unis :.
La seule TWuveU'e Importante est la proclama
tion qu'on vient de lire. Comme M. Lincoln n«.
trouvera ?as 300,000 volontaires d'ici au meus de.
septembre,, les-cltoyens peuvent se préparer,au,ti-i
rage au sorti La.présidence de M. Lincoln, expi
rant en mars prochain, et plus réellement en no- :
vembre, :il- faut < espérer que cet appel sera te idefc _
miér. " ■■■"■■■■ ■ ■■ ■
- Les-con£édérés;ont opéré leur-retraite du .-Man
ryland^en ;Virginle sans ôtro.inqulétês s.les jouît
naux ide Riclimond annonce at l'arrivée dans cette
i ville d'un Immense butin; • • • . -j . •-,
Le général Hanter n'a même pas tenté de leur.,
disputer le passage du Potomac, ou de les .pours.
suivre. P out faire oublier sans doute sa désas"
jtreuse campagne contre Lvnchburg,; il est< activé"-i
' ment engagé^ dit le Herald, à arrêter .et empri":
j sonner des citoyens déloyaux, et à intèreepter dea»
• malles du Sad, contenant d'intéressantesislnon
1 d'importantes ïoforiaaations. , j
: - Le Siège nominal ide.Betersburg continue, mais;
s sans incident digne ide- remarque. Le sebl mou-;
[vement opéré oes jours derniers, a été une.mar-
|che en lavant du second,oopps commandé ,par.
i ]e général Hancock-. Dej idéserteurs, « bien .1^
S formés » avaient • annoncé quo les confédéré^
! préparaient, une sortie contre les retranchement
< du. sisième icoops.i Ordre ia,vait été aussltOit donnét
; au ^général ilancocfc do se porter, dans la-direction
i qu'en idisalt 'meaiaeÈe,', mais aucun ennemi ne pa-,
i rut, et après une marche-,des plus fatigantes, les,
troupes rentraient exténuées dans, leurs campe-,
mèns. 1 " ' ■ "' - ■■ . "■ ,-
-: Les cominunioatio.ns régulières entre BalMinora
et Wasliington sont maintenant tout à fait réta
blies."' LesfdégMs infligés au :chemin ' de fer- cen»
tral dn'Nord ;serQnt ;;eiitièrement:réparés .cette se-,
maine. La ligne fonctionne déjà jusqu'à Qockeys-
ville.'Baltimoreoet Washington ont repris leurs
physionomies-accoutumées. Les gardes citoyennes,
sont rentrées ohez :elles,«t maietenant que le danr
ger,-est passé, les milices Tépugnwnt. :à aller tenir
garnison idans-les fo,rts qui entourent la capital^
îôdêrale.- r .,,,
.< Une ùépêclie ds Louisvllle annonce qu'un corps
confédéré dont la force est estimée, fde cinq à
quinze mi-llo ; hommes; est entré dans le Kentu-
eky par le.oûl de Hound et occupe maintenîiut
Martindale
Les. autorites'jnllliaires l'ont des préparatifs pour
leur- Caire une ettau-de réception ; et Loujsville est
mis en^étatsde défense. ■
-,:t]n coBfUt-d!autocit&a éclaté idans ; le «aQtvicky.
entre de gouverneur-Bramlette et ^ eplonel Wolt
ford, dûment.autorisé par le gquvernçment aj-eoïu-
ter -.des noirs dan s cet Etat;.la gouverneur se plaint
de l'immixtion des autorités fédérales dans les ins
titutions locales,du pays; et exige. Je licenciement
immédiat des troupes enrôlées ^ par le .colonel
WoM'ord. Ceiui-ei s'y est refusé, et M. Br'amleHs
l'a faitaraêtoï. -, ' *' ...
•M. Eessendea.cst ,de retour- à.^àsliineton, .et
l.'emprunt qu'il demandait aux banques n'est pas
conclu, le secrétaire du trésor n'ayant pu sons,
crire . à'ïevtalnes .conditions posées par les ban-
nuiera;. Ceux » ci ;se sont réunis, hier, en con«
seiti.-pour.aviser à faire une dernière répoàs^
à Mi Fessenden. iJRendant qu'on ne peut s'çateu«
dre,, taus les -services .publics, souffrent les, soldats
attendent iteur paie, les veuves leurs pïsnsip.ns,'le|
employés leursftraitemens. On ne- saurait éneort»
assigneftde terme,à.çet :état de choses.".
une égr.itigri'ure aussi accénfuée semblait
devoir laisser , nue cicatrice.iuçlïaj^ble :
est-ce,1p.diable,-sa dit-il ea lui-même,, qui
a voulu-marquer., là, sa.griffe? , , -
-Et il rotomoa, da,ns ses preiniers doutes.
. - -r-,II,.,ne doit gpas y avoir, loin .de. ^00
v louis ! . s'ëcriait .cependant Vassivière ;
exçlusivçmént occupé à former, ses,piles,.
.-V Voyons, voyons ! .dit Côlingry bieulât
revé'au à .une explication plus Taiiflaai,,-
ne, 'celle d'une branche .'sèche .par exeih•
pie ,".ûu, d'un .ç^ûllou ayant, pu offenser
lé bras du. pu.uv,r'e.innocent quand, dans sa
Aerpeur, il l'avait rejeté loin .de lui, il n'y a
p -.s dé te,mps.à.perdre,matnàn Vassjvièi;o.
Vous avez de l'eau chaude. Lci.vez vite, le
sang caillé, et ensuite donnez, le '„sein'.V
Votre élèvii ; j'ai en beau 'le ' p.ort^.r ayo,;
prél-aption, il n'a,pas l'âir à son aui'u'e :
n'allons pas. perdre encore celui-lù,
. P ; en4ant que, par ses; soins de nidLerni^é
v.i''rita.b!eaient urgeni r laVaSbiviëre lais
sait distraire la curiosité qu autreinent
^lle-n'eût.pas.iuan'iué de.montrer .relati
vement aux détails de rehlèvèinentj'.ayfijnt
achevé ; dq.compter-...
",, rrî-Ucux. peints lquis reeiftJ s'écria-leÂa-
ri,' Je ne m'étais pas luouipô au juirp.
—Eh.bieni compère, .répondit G4ûjgry,
puisque vous ayez le ..coup d'œil [si sû'r,,
quevûusseinh.le de cette monnaie? .
.'-r. Ce qu'il .me semble? Qu'elle,est .très
bonnp à empocher, et, que je .dirais bien :
iar^ à cféu'x.
On lit dans le Moniteur :
=NAPOLEON,
l?ar la grâce de Dieu et la ^>{ontô aationaie,
fimperçur. des, Français,
vj )A> tous, iceus> iqut- cea, îirésetteB - lettres varront,
salut : ■ ■ , ■ (li|
. Vu le compromis signé le 21 avril 1864 par^:
S. lise. Nubar-l'acha, mandataire spécial des,,A,
_ — Pajl h. vous.s.oul ! répondit loyalement
"le sergent; j'ai reçu la somme à l'adresse
de la nourrice.
—,.Reçn-? dit l'Auvergnat d'un ûir dé
doute. '
AU .çà. !.. Croyez -vous .que je l'^i prise 1
>Uis si^eulemyiit je l'eusse ti.quM''C, est-,
ce que je me permettrais d'en diapuserV
- p Alors, .'dit .Vassivière, c'est donc la
fuire aux mystères : un hier .soir, .un- a'u-
jo'iird'fi.U:!?
—Qui sait, dit gaiement Colinp-^, çVjst
peutêtre le t'rt?re de- l'autre.; lamillé '
comme celle du petit Pouce{, 6\i l'on perd
les enfans. , , . . . ..
■—■ Farceur,! dij; la Vassivière en se rap
prochant avec son nourrisson, q.ui s'eûli.|
■ranimé et i'p.npUonnait vigoureusemeni' v .
Dites floue au comment vous, -l'avea
chippe? ' .
— Je vous répète,-'répliqua Colingryi
qu'on, me' 1 a.sloupé av.ee la bourse ; niais,
v.oiisj'.la Lnère,,co;aiiHincez par ne pas vous.
effaroucher.
EJ. de quoi m'effaroucher! répondit
l".Âuvergn.u,te, l'enrant est superbe...
Et. les mois agréablement pavés,ajou
ta, Vassivière. ■
— Oûi, inais^o'uidontje tiens le banïbin,
pOiUrftUivit.Jû W'i 11 a P"s unej,}pi]ta>
tUut fameuse. * ■ *
On voit qu'iVavuitpris son-parti ducôré do
la version.vraie., Vassivière présent, il n'a
vait .plus rien à.cacher. Il connaissait, le
pBrsbmiage; et tous les diables d'enfer se
Jussynt éritreinis," du moment qu'il y àvaft
une somme rpnde, l'Auvergnat n'était pas
Tiornrhê à reculer. . ■;<
Côlingry entra alors dans tout le détail
„de son'àventufe et il mû à son récit assez
'de sérieux pour qu'étant précipitamrtien'i
Je sein à l'enfant et le plaçant avec violen-
'ce àux mains du sergent, la Vaâsivièr'c s'e-
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