Titre : Le Constitutionnel : journal du commerce, politique et littéraire
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1863-08-15
Contributeur : Véron, Louis (1798-1867). Rédacteur
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 15 août 1863 15 août 1863
Description : 1863/08/15 (Numéro 227). 1863/08/15 (Numéro 227).
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
418' ANNEE.--N. 22t.
BUREAUX A PAKlJS: rue de Valois (Falais-ttoyal), n. lUj
B
SAMEDI 15 AOUT 1803.
ASONNEMENS.DES DÉ
trois mois.'...?.
sot .mois.'......v.
- UN AN...t....S..S
iihwn LBS PiTS ÊTHAAfi£B«, voir le tableau
publié les 5 et 20 de) chaque mois.
Imp. i. BONiFicE, r. des Bons;Enfans, 19.
ABÛNNEMEN^
DE PARIS.
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Bourse).
L'ImprltncrledM CIMSTITDTIOIMEL
«'(aut fermér. it cause de la solcne
nité de l'Assomption, le jonrnal ne
paraltr» pat> dlawmhe <8 aortf. --
PAMS, 14 AOUT.
: On a parlé il y a quelques jours d'un
projet de Constitution pour l'empire rus
se, et dans lequel la Pologne serait com
prise. Ce • bruit a pris aujourd'hui une
çertaine ; .consistance. S'il faut s'en rap
porter aux informations du Morning-Post,
uiit rapport a été présenté à. ce sujet à
l'empereur Alexandre par la commission
spéciale qui avait été chargée , d'étudier la
question,: et ce rapport, après avoir, subi
quelques modifications, sera soumis à une
commission supérieure composée des
membres de la famille impériale et de
quelques-uns des ministres, afin que la
Constitution puisse être mise en vigueur
au mois de janvier prochain.
" Est-ce une réponse en action que pré
pare ainsi le cabinet de Saint-Pétersbourg
aux.notes des puissances? C^est.ce que
nous ignorons, mais si le projet annoncé
par W Mïnming-Post existe réellement, nous
ne.'voyons pas cofiament il pourrait.désin
téresser la Pologne puisqu'il lui attribuas
huerait- les- .mêmes institutions qu'aux
provinces d(5 l'empire russe. Les Polonais
ont toujours.réclamé pour eux une Consti
tution particulière, et il ne leur convien
drait pas d'être régis par une Constitution
commune où s'absorberait leur nationa
lité. ' V... .... ... ■■ ..^ ..
• Il faudrait donc regarder comme un pal
liatif tout-à-fait insuffisant le projet en
question, d'autant plus que le délai de
tjuatre mois fixé pour sa mise à exécution
prolongerait les horreurs de la lutte san
glante à laquelle nous assistons.
' La Gazette nationale publie sur la ques
tion polonaise un article où elle fait re
marquer que, pour faire réussir leurs de
mandes,les puissances occidentales ontbe-
eoin de s'assurer le. concours de l'Allema-,
gne, et, d'un autre côté, que l'intérêt des
Etats allemands est d'appuyer sérieuse
ment ces demandes.
Une correspondance de Vienne, à la daté
du il, annonce que: le nombre des adhé:
sions h la proposition de l'empereur d'Au
triche va en augmentant. .Le roi de llano-.
vre a l'ait savoir qu'il se rendrait à Franc
fort. On conçoit que le roi de Danemark,
par suite de ses démêlés avec la confédéra
tion germanique soit peu tenté d'assister
à.là réunion aussi n'a-t-il pas "accepté
l'invitation de François-Joseph. C'est jus
qu'à présent la seule abstention connue
avec celle du roi de Prusse. L'empereur
(l'Autriche a vivement insisté auprès de
Guillaume I er -, et il lui a adressé deux lett
res-autographes, mais sans obtenir une
réponse affirmative. •
La question de savoir si le roi se ferait
représenter, paraît avoir été très vivement
débattue à Gastein, où le prince royal avait
été mandé. Aucune-décision n'était sortie
4e ces discussions, et l'on doit croire que ce
n'«stpas la veillemômedu jouroù leCongrès-
se ré unit que Guillaume 1 er accueillera l'in-
yitation de l'Autriche. Au reste, si le prin
ce royal, s'était présenté, à_Francfort au
nom de la Prusse, c'eût été,. assure-t on,
pour combattre les propositions autri
chiennes.
Une dépêche, que- nous publions plus
loin, prétend: exposer en quoi consistent
ces propositions. Plusieurs feuilles alle
mandes, et notamment la Gazette allemande
du Nord se prononcent nettement contre la
réunion des souverains. Après avoir rappelé
que si le Parlement de Francfort a fini tris
tement en 1849, c'est uniquement par ce
qu'il n'a voulu écouter que le peuple dans
la réforme de la Constitution, elle ajoute :
tt Le Congrès des princes va commettre la
fittite opposée. Les souverains délibéreront
sur unechose que le peuple repoussera pro-
fi'uiiletoii du Constitutionnel, 15 août.
ÉN PROVINCE
Xill.
Un soir du printemps dernier, ma belle-
rnère était absente de Coûtantes, que mon
mari avait quitté depuis quelques jours.
Je me trouvais dans une disposition d'es
prit plus malheureuse que jamais, et ne
portant qu'avec peine le poids de ma vie,
rendu plus accablant encore par les éner
vantes langueurs que nous apportait la sai-
spn nouvelle. Je sentis le besoin de crier
vers le ciel, et d'appeler Dieu à mon
aide.' La cathédralo était sur mon che
min : j'y entrai pour y prier peut-être,
peut-être pour y rêver. \
. Vous savez, mon ami, quelle influence
mystérieuse et toute puissante prennent
souvent sur nous les objets qui turent fa
miliers à notre emance". J'avais depuis
longtemps une sorte de culte passionné
pour ce. noble monument, si majestueux
et si fier, si élégant dans sa sobre austé
rité.
Toute petite, je l'aimais; il me. plaisait
plus que toute chose au monde, et je n'é
tais jamais plus heureuse qu'aux jours de
nos .grandes solennités , religieuses. Plus
^ard, déjà Jeune fille, lorsque jfc pénétrais
bablement comme insuffisante. Seulement,
dans ce dernier cas, le danger est d'au
tant plus grand que les personnages qui
se compromettront par; l'insuccès d'une
pareille entreprise se trouvent dans une
position qui ne, leur permet pas de se
compromettre. »
Ces idées, il faut bien le dire, sont par
tagées par un certain nombre d'esprits en
Allemagne; mais si la tache dont François-
Joseph a pris l'initiative à ses dificultés,
l'opinion publique tiendra toujours comp
te au jeune empereur de ses intentions li-
bérales, et il est impossible qu'elles demeu
rent stériles.
La plupart des journaux anglais blâ
ment, assez vivement le rappel de sir Ja
mes Hudson, ministre plénipotentiaire à
Turin. Le UaHy^Yetcs, lui-même,- organe
officieux du comte Russell, regrette que
ce diplomate, dont l'influence a été plus
d'une fois remarq'uée dans les affaires d'I
talie, ait été remplacé.
La Correspondencia espagnole assure que
les élections auront lieu dans les premiers
jours d'octobre, et que les nouvelles Cortès
seront ouvertes ai^ commencement de no
vembre. -
JONCIÈRES.
TELEGRAPHIE PRIVEE
■ ' Londres, 14 août.
Lord Jolin Russell avant refusé de recevoir la
dénutation du meeting de|Saint-James Hall, qui
a demandé une intervention armée en Polo
gne, la députation a envoyé l'adresse du mee
ting à la reine. S. M. a renvoyé l'adressé à lord-
Russell. Celui-ci a iuformé de nouveau la dé
putation qu'il ne pouvait pas la recevoir.
Londres, 14-août.
Le Morning-Fost. attache une grande impor
tance à l'expédition du Mexique, parce qu'elle
détruit la .doctrine de Monroë, qui interdisait
toute intervention européenne dans quelque
partie de l'Amérique que ce filt. .L'expédition
du Mexique est, depuis le président Monroë, le
premier fait d'intervention européenne en Amé
rique, 11 y a trois ans,les litats-Unis n'auraient
pas permis cette intervention et la France ne
l'aurait pas"tentée. Il est probable que l'occu
pation du Mexique amènera une alliance entre
la France et les litats confédérés et qu'ellg aura
une grande influence su;. les institutions amé
ricaines, au moins dans le Sud.
Copenhague, 13 août.
La Berlincjsle-Tidendc annonce que le roi de
Danemarek n'accepte pas l'invitation pour la
réunion du 10 août à .Francfort; ■ ■■
. Francfort, 14 août.
La Gazette des Postes donne un aperçu du
projet de.réforme fédérale, dont voici les points,
essentiels :
« Etablissement d'une assemblée organique
de délégués avant voix délibérative et tenant
des sessions périodiques; comme, chambre bas
se, et d'une assemblée de princes avec admis
sion éventuelle dos &igneurs médiatisés, com
me Chambre haute..
» Formation d'un directoire exécutif, sous la
direction de l'Autriche,- composé de sept mem
bres choisis par tous les ICtats allemands divi
sés en sept sections; savoir : l'Autriche, la
Prusse, la liavière, le Wurtemberg et Bade,-les
deux Hesses, la Saxe, le Hanovre. '
» Dissolution de la Diète actuelle.
» Réforme de l'organisation militaire de ,1a
Confédération. •
» Abrogation de l'article du traité fédéral
qui exige l'unanimité pour les votes relatifs
aux institutions organiques et aux résolutions
d'utilité générale. »
L'empereur François-Joseph est attendu ici
demain. Son projet de réforme gagne du.ter
rain dans toute l'Allemagne. La résistance de
la Prusse est partout vivement regrettée. Quel
ques membres de la réunion du 16 août de
manderont peut-être une extension du projet;
mais tous se prononceront probablement pour
la nécessité d'une réforme efficace. ,
Posen, 13 août.
\.'Qst-I)eutsche~Zeitung annonce que tous les
hussards de la garnison de Posen ont été di
rigés, A la suite d'un ordre télégraphique, sur.
Pleschen.
Pétersbourg, 13 août.
Le départ de l'impératrice pour la Crimée
est définitivement fixé à demain, 2/14 atout.
L'empereur, qui accompagne S. M. jusqu'à
Nijni-ÎNovgorod, doit s'arrêter deux jours à
Moscou et revenir ensuite à Tsarskoé-Selo.
Wilna, 13 août.
(Officiel). — Le maréchal de la noblesse a re-'
mi* au général Mourawieiï une adresse à l'em
pereur.
Dans cette adresse, la noblesse repousse tou
te connivence avec les fauteurs des désordres
et déclare que la province de Wilna, faisant
partie intégrante de,l'empire, les propriétaires-
nobles s'engagent à rester toujours les sujets
fidèles de S. M. Ils invoquent sa clémence et'
remettent leur sort entre ses mains.
sous ces hautes voûtes, il en tombait sur,
moi comme un frisson, et cette lueur pieu
se avait pour moi je ne sais quel charme
inexprimable.
J'entrai donc avec un sentiment ému dans
la maison de Dieu : n'est-ce pas la maison
de tous ceux qui souffrent ? Ce soir-là, elle
était complètement solitaire, mais il res
tait encore du dernier office une vapeur
d'encens qui agissait sur mes nerfs et me
donnait des sensations étranges. Je m'as
sis ou plutôt je me laissai tomber sur
une chaise au pied d'un pilier, et je.
me mis à contempler avac un» fixité
muette un tableau suspendu au mur on
face de moi. Il représentait un saint, jeu
ne et beau, sans doute quelque martyr
des premiers siècles de l'Eglise, attaché* à'
un pilier cl percé de flèches. Une femme,
jeune et belle p.njn.me lui, enlevait délica
tement les traits laissés dans ses blessures.
Sur le visage de la femme, il y avait je ne
sais, quelle expression de . tendresse, de
douceur et de piété ; lui, au milieu des
souilranees cruelles, montrait dans ses pe*-
gards une sérénité céleste, et son front
brillait. des reflets d'une auréole.
i» Le corps n'est rien, l'âme est tout!
pensai-je, ut l'Rpj-iture a raison quand elle
dit que■ l'amour est plus fqrt qye la mort.»
. Combien de temps dura celte contttiïiT
pJatiou, à laquelle je m'abandonnais avec
une .sono d'ivresse"? Je ne sais. Mais quand
enfin je détournai nies regards, je rencon
trai deux yeux, non plus les yeux sans_re-
gârds du tableau, mais deux veux vivons,-
qui ne voulurent plus quitter les miens.
Moi-même j'étais fascinée comme l'oiseau
Vienne, 14 août.
L'F.rrp3reur est payti hier aoir'ppur. Stutt-
gardt. " .
Constantinople, 13 août (soir.)'
" Halil-Pacha est destitué des fonctions de mi
nistre de la guerre. Ilussein-Paclia lui succède
en'restant sous la direction do Fuad.
Un camp d'observation est formé à Chumla,
sur le Danube.
Les nouvelles do Tiflis, du 20 juillet,portent
que le mouvement insurrectionnel s'étend dans
le Sliirvan et le Daghestan. Les communica
tions entre Tillis et Bakou sont interceptées;
Turin, 13 août. .
On lit dans la Stampa :
Le ministre du commerce part ce soir pour
'Naples,'0ù-il-séjournera quelques semaines.
L'escadre italienne du Pirée est rappelée.
Le vaisseau Galantumno doit se rendre à New-
York pour en revenir avec la nouvelle frégate
Re d'îtalia.
' On assure que l'envoyé danois va entamer
des négociations pour-un traité de commerce
entre l'Italie et le Danemarck.
Madrid; 13 août (soir).
La Ep'oca, répondant aux journaux qui dé
sapprouvent la transformation, effectuée au
Mexique, dit qu'il ne fallait pas abandonner le
Mexique avec 0,000 hommes quand la France,
avec 3,000 hommes seulement, laissait à .l'Es
pagne la suprématie dans ce pays.
_ Les journaux libéraux veulent que . le gou
vernement se renferme dans une politique
d'.isolement. Les autres organes de la presse
engagent le ministère à sauvogarder les inté
rêts espagnols en reconnaissant l'empire mexi
cain. ( Havas-Bullicr.)
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir-: ■
Hambourg, 14 août.
-On lit dans Y Invalide russe :
■■ « Mourawieiï a envoyé le 6 août, au géné
ral Bistrom, pour être'communiquée aux né-
gocians de Saint-Pétersbourg, une dépêche té
légraphique portant que l'insurrection est
étouffée en Lithuanie et que ses troupes sont
partout victorieuses.
Cracovie, 14 août.
• Dans le palatinat do Lublin, les détaclie-
mens réunis d'Kminowicz, Cuzek et lludzki
ont remporté le ii un succès considérable, près
de Chelm, et ont poursuivî tes Russes jusqu'à
Krasmvstaw.
Le Czas énumère de nombreuses rencontres
qui ont eu lieu eu Lithuanie. Le rapport publié
par l'Invalide russe du 7 prouve que l'insurrec
tion se mrintient en Lithuanie dans toute sa
force.
. Marseille, 14 août. .
. Les lettres de Constantinople, du 6, annon
cent que le'Sultan a adressé une lettre à F.uad-
Pacha pour lui témoigner sa satisfaction et sa
confiance.
,- Un second avertissement a été donné au
Courriertion ministérielle.
. Lne souscription a été ouverte pour offrir,
au sultan -SO,000 carabines commandées, en
Angleterre. Lss sujets grecs s'abstiennent d'y
prendre part. -,
- Les nouvelles d'Athènes sont du 7. Trois b;l-
timens à vapeur se préparaient à partir .le 13
août pour aller.à Toulon, à Ja. rencontre, du
roi des Hellènes. Le ministre des finances avait
déclaré, que le déficit s'élevait à 10 millions
de drachmes, non compris les dépenses cou
rantes, mais que les arriérés dus au Trésor at
teignaient tiO millions et qu'on pouvait alié
ner pour plus de 00 millions de biens natio
naux. i V . 1) :
Turin, 1-1 août.
Plusieurs journaux ouvrent une souscrip
tion publique pour offrir un présent à sir Hud
son comme signe de la. reconnaissance des
italiens.-
" Fmprunt italien, 72.
Lisbonne, 14 août.
La Navarre, paquebot transatlantique des
messageries impériales, venant, du Brésil, est
arrivée dans la nuit, avec 243 passager. Kilo
repart avec 175 passagers du Brésil. L'état sa
nitaire était très-bon.
Changes à Rio le 24 juillet : Paris, 3B3 à 3;iS;
Londres 26 7/8. Le café première bonne, se né
gociait de 7,200 à 7,300. LaNavarre avait à bord
1,042 sacs de café.
L'Oneùla, paquebot anglais, était arrivé à
Pernambueo le 1" juillet, et l'Estrumadure, des
messageries impériales, à Saint-Vincent le 4
août.
Changes à Buenos-Ayres, 5juillet. Paris 83 1/2
84; Londres : 66.6 à '67.fi. — Changes à Mon
tevideo : Paris 82; Londres fil 1/4.
. (Havas-Bullier.)
COURS DE LA BOURSE.
COURS DB CLOTDBB. le i 3 le i l HAUSSE. BAISSB,
3 0/0aucompt. 67.30 61 A3 » » » 05
—Fin du mois. 67.50 67.35 » » » 15
41/^aucompt. 96.50 96.50 » » n »
—Fin du mois. 96.45 90 45 »
»
A mesure que la guerre d'Amérique se
prolonge, ii nous semble impossible qu'un
esprit impartial ne se sente pas de plus en
plus convaincu de l'inutilité des efforts du
sous la prunelle aimantée du serpent.Tout
d'abord je n'avais vu,—je n'avais pu voir,
que ces grands yeux à la flamme ardente
et sombre, liientôt pourtant, dans l'onibrc
qui commençait.à nous envelopper, j'aper
çus un front p;lle et triste, et une forme
élancée, amaigrie, et pareille, danssa svelte
élégance, à celle que, dans un tableau célè
bre, un grand peintre a donnée au jeune
prince dé Danemarck, à pe mélancolique
Hamlet, une - des plus idéales figures que
la muse rêveuse du Nord ait jamais ani
mées. Je me demandais,non sans un secret
effroi, si j'étais le jouet d'une illusion, ou
si j'avais devant moi une réalité. Je voulus
me lover pour échapper à cette obsession
étrange, comme parfois on essaie de le faire
dans un rêve. Mais, comme il arrive aussi
dans le rêve, mes jambes rue refusaient
leurs services, et je sentis que si j'eusse
quitté ma chaise, je n'aurais pu rester de
bout. L'apparition lit un pas vers moi et
me tendit la rpalq.
-r- Sans trop "savoir ce que je faisais, je
pris cette main, la main do Iierald de Fer-
son!
Je vous l'ai dit: l'église'.était déserte,
presque sombre; il s'assit tout près demoi,
tenant toujours ma main dans la sienne.
Nous nous regardâmes un moment en si-
lenct 1 : Sans doute, il me trouva bien chan
gée, car je surpris suc son visage -une ox-r •
pression de pitié. Lui aussi me parut avoir
beaucoup souffert. L'a destinée -avait 'égalo-
mmit pesé sur tous deux., et nous étions r
l'Un et l'an tue Jes vaincus de jr* vie.
Iîérald le premier retrouva la parole.
— Sortons', me dit-il, de cette voix pleï-
gouvernement de Washington. .
"• "Les sacrifices-d'hommes et d'argents'ac-
"cumulent d'une manière effroyable; les li
bertés américaines, en présence des tristes
nécessités du régime militaire , courent
des dangers chaque jour plus sérieux ; de
sanglantes émeutes éclatent, accompa-
■gnées du meurtre et du pillage ; des con
flits d'autorité' surgissent qui font appré
hender de nouvelles complications. Voilà
des maux réels', des conséquences déplo
rables d'une situation violente. Par quels
avantages sont-ils compensés? ' .
. Le but que poursuit le gouvernement de
Washington, c'est la conquête, la soumis
sion forcée des Etats du Sud; car il sorait
puéril aujourd'hui d'accorder aucune, va
leur, à cette prétention, exprimée naguère
par M. Lincoln, de reconstituer l'Union.
Entre Etats souverains, comme n'ont ja
mais cessé d'être les républiques qui for
maient la Confédération américaine, l' li
mon implique le libre et continuel assen
timent de chacun d'eux; elle p'existe plus,
elle change de nom du jour où la force est
nécessaire pour la maintenir.' Or, com
ment nier que l'ancienne Unionne soitàja-
mais briséeet noyéedaais des flots desang?
Si cette reconstitution était, aupremiermo-
ment, une espérance sincère du cabinet fé
déral, unesi grande illusion doit être depuis
long-temps dissipée. Le Sud ne veut plus
être uni au Nord ; c'est chez lui non pas
un caprice ni l'effet d'un dépit passager,
mais une résolution fermement arrêtée^
une volonté énergique qui s'affirme par
fus'preuves les plus convaincantes, par
deux années et demie de sacrifices et de
résistance acharnée.
La conquête, tel est donc, bon gré, mal
gré, le but de la guerre daTis laquelle per
siste le gouvernement de Washington. Eh
bien ! môme après les récents avantages
militaires obtenus par les armées du Nord,
nous demandons : Où en est, après deux
ans et demi de sanglans combats, l'œuvre
de la conquête du Sud? Allons plus loin :
admettons que cette conquête paraisse tôt
ou tard achevée (et elle pourra ne l'être
que momentanément), qu'y auront gagné
les Américains ? .
Le cours du Mississipi est maintenant
au pouvoir des fédéraux; c'est le princi
pal de leurs récens succès. Ce fleuve doit-il
être pour cela considéré comme rendu à
la navigati'on. commerciale? La paix, la
sécurité règnent-elles, dureront-elles sur
ses bords ? Il ne suffit pas au gouverne
ment dé Washington d'avoir forcé les pla
ces fortes de Port-IIudson et de Wicks-
burg capituler; il n'a rien fait s'il
n'est en mesure- d'assurer la tranquillité
sur lès deux rives et d'inspirer la confian
ce aux navires du commerce en les garan
tissant contre toute attaque. Or, comme
les populations riveraines sont hostiles,
Comme elles ne cessent et ne cesseront de
produire des guérillas, nous voyons le
'Nord obligé d'entretenir des patrouilles de
cavalerie sur les bords du fleuve déjà sil
lonné par ses canonnières. Un tel état de
choses est-ce la paix ?
li en sera de même sur les autres points
dans l'intérieur des Etats.. Nulle part la
soumission no sera volontaire ; partout la
résistance, qu'on aurait un moment réus
si à étouffer, renaîtra et se réorganisera.
Comment songer à maintenir dans l'obéis
sance une si vaste, contrée ? Où sont les
moyens de répression sur lesquels pour
rait compter le président de Washington ?
Et, s'il parvenait jamais à les posséder, que
serait devenue l'Amérique; où rotrouve-
rait-on ces institutions républicaines, ces
autonomies locales, ces indépendances ad
ministratives qui retenaient auparavant le
pouvoir fédéral dans les limites constitu
tionnelles? ,
'. Mais ces moyens de guerre indéfini
ment prolongée ët do répression à outran
ce, les Etats du Nord sont-ils disposés à les
accorder? Ils consistent principalement en
ces deux choses : de l'argent et des-lionK
mes. Quant a l'argent, les Américains, h
vrai dire, s'en inquiètent peu; pour le mo
ment, le papier le remplace. Le Nord, à lui
seul, a contracté én deux années do guerre
une dette de,dix milliards de francs, somme
qui représenté la moitié de toute la dette de
l'Angleterre accumulée pendant deux siè
cles. Il est des citoyens des fcjtats restés
unis que ce chiffre n'effraie pas. « L'Amé-:
rique n'est-elle pas capable, disent-Ils, de
supporter une dette sous le poids de la
quelle la Grande-Bretagne ne fléchit pas?
Au besoin, d'ailleurs, qui empêcherait de
la répudier? Des centaines do milliers d'A
méricains seraient puînés; qu'importe? Il
resterait l'Amérique, » . '
'. Cependant, lorsqu'il aura vaincu le Sud
no à la fois de douceur et d'autorité, à la
quelle jadis j'étais heureuse de céder tou
jours. ' -
Je me levai et le suivis.
Arrivée à la porte de l'église, j'eus un
mouvement d'effroi, instinctif, et je vou
lus revenir en arrière.' Nous n'étions plus
au Croisic, et j'étais mariée ! La province
tombait sur moi de tout son poids et m'é
crasait. Je tentais que mille regards ja
loux , haineux peut-être, allaient nous
épier. .Quels commentaires accompagne
raient cette promenade avec un étranger,
—alors que cet étranger était un homme de
l'âge et de la tournure de M. de Ferson ?
?î'étail-.-ce point ma réputation, jusque
là intacte, que j'allais perdre ou du moins
compromettre, en quelques minutes ?
Ces terreurs égoïstes ne m'arrêtèrent
qu'un instant : je me dis que si des évè-
■ ne/mens encore inexpliqués ramenaient
M. de Fersen près de moi, je ne deyais
point nous refuser à tous deux la jcile
amie d'un onfrotieu qui serait le dernier,
-—je me le jurais à moi-même,— et qui
devait nous apporter tant dt. douleurs avec
nos mutuels aveux. M'était-il bien permis
d'ailleurs de renvoyer ainsi un homme au
fond de la Suède, sans lui dire au moins
pourquoi je le renvoyais? Le devoir pou
vait bien nous condamner à rompre toute
relation, quoi qu'il nous en coûtât; mais
chacun n'avait-il'pas lé dro.it d'exiger de
l'autre upé explication franche et loyale ?
Ilérald u]e retint parla ipaifî et m'ar-V-êtà
ecu's lo por-ohe do l'a cathédrale, et me dit
tout bas : Où allons-nous?
. — Cirez moi, lui -répondis-Jfy.'
et Téuni les deux dettes formant ensemble
un total d'une vingtaine de milliards ; lors
qu'il- se sera rendu maître de l'immense
.territoire-aujourd'hui débattu, le nouvel
Etat, qu'on ne-pourra plus appeler ni une
Union, ni une Confédération^ sera-t-il au
bout de sa tâche et de ses sacrifices? Outfe
qu'il ne trouvera.qu'un .pays dévasté, il au
ra à contenir une population blanche tou
jours frémissante, et à nourrir,' au moins
dans les premiers temps, sauf à s'en dé
barrasser ensuite, s'il le peut, une popu
lation noire inoccupée. Il lui faudra donc
pourvoir à un double budget : budget mi
litaire , budget. .d'assistance, publique. Il"
sera ainsi conduit à faire peser sur ses ha-
bitans des taxes considérables qui les mé
contenteront et détourneront de lui ce cou
rant jusqu'à' présent si utile de l'émigra
tion européenne. La question d'argent a
donc aussi son importance.
Mais une autre difficulté plus grande ,
c'est celle de se procurer des hommes, d'a
bord pour achever, si c'est possible, en
suite pour garder la conquête.-Or, nous
avons vu, par les résistances qu'a rencon
trées la conscription dans divers Etats, et
notamment dans le New-York, le peu d'in
clination des citoyens du Nord pour le ser
vice militaire. Depuis; le commencement
f des. hostilités, ce sont, en grande partie,
des.émigrans, des étrangers de,la veille
qui ont versé leur sang pour la cause fé
dérale. Aujourd'hui que ces contingens
sont épuisés et que M. .Lincolp appelle les
vrais Américains sous les armes, ceux-ci
s'insurgent ou lui proposent du papier-
monnaie.
Le besoin d'hommes destinés à remplir
les cadres d'une armée dont les batailles,
les désertions et les engageinens à courte
échéance, éclaircissent constamment- les
rangs, pourrait bien, du reste, ne pas ame
ner seulement des embarras militaires. Il
est à craindre que le mode adopté pour y;
pourvoir ne devienne la cause - ou le pré
texte de complications d'un autre ordre.
En se décidant à faire fonctionner de vive
force le tirage au sort dans la ville de
New-York, M. Lincoln va au-devant do.
questions qu'il ne peut plus éluder et qu'il
est même,: dit-on, impatient de résoudre
dans un sens contraire aux prétentions des
souverainetés locales.
On sait que plusieurs Etats, on effet, ont
contesté , le caractère constitutionnel de
cette mesure, dont la mise en vigueur avait
dû être sur plusieurs points abandonnée.
C'est donc là déjà un premier germe de
conflit. Mais la répression des résistances,
populaires dans la ville: de New-York en a
fait naître ua autre. En cas d'émeute de la
nature .de celle qui, les 13, ii, ta et 16
juillet dernier, a troublé la tranquilli
té publique, à qui incombe le devoir, à
qui appartient le droit de la répression
militaire : au gouverneur élu qui est com
mandant eu. chef des forces ded'Etat, ou
bien au gouvernement fédéral? En d'au
tres termes, qui s'arrogera le commande
ment, qui usera des pouvoirs de l'état de
siège ; le ohef de l'Etat,, ou le chef de la-
Confédération? Des prétentions contradic
toires,- sur ce point, se sont révélées à l'oc
casion des troubles que nous rappelions
tout à l'heure. Les officiers dépendant de
Washington, qui n'avaient pas "assez éner-
giquement soutenu la prééminence du
pouvoir fédérasse sont vus frappés de
disgrâce ; de son côté, le gouverneur du
New-York, M. Seyinour, a publié à l'adres
se de la milice placée sous ses ordres, un.
manifeste, qui indique tout à.la fois et la
prévision d'une tentative prochaine d'em
piétement sur les adroits souverains de
l'Etat., et la résolution de s'y opposer, li
sera donc intéressant; à tous les points de
vue, d'observer les résultats, quels qu'ils
soient, de l'application forcée de la cons-.
cription à New-\ork.
On cl mmente dan-, le Nord, à envisager
l'ensemble de cette situation et h en ap-
préçier 1t gicivlté \ussi les dernières vic
toires rempu"téo m les confédérés n'ont-
elles excite uicun enthousiasme. A l'ex
ception de ceux qui trouvent leur profité
la piulunj, ituti de la lutta et dont la ra
pide et oi ^ nt scandaleuse fortune allu-
m do \ i Ujles haines sociales, le parti
i lu p u\ t recrute de plus en plus dans
la peu-ue îv-fluchie et sagement conserva-
tili. d i p ipulation.
Cette malheureuse guerre porte d'ail
leurs avec elle des enseignemens qui, en
Amérique comme en Europe , devraient
frapper tous les esprits. Non-seulement
elle envoie à d'inutiles boucheries un nom
bre effrayant d'hommes qui étaient venus
ou ce p^iys pour travailler au développe
ment de ses ressources et augmenter sa
&
Je pris son bras, et sans songer h nous
cacher, avec l'audace de l'innocence, nous
marchâmes par la ville, rapidement, sans
presque nous parler. Nous eûmes le bon
heur, ne n'être rencontrés de personne.
Chez moi les gens étaient sûrs et dévoués,
et ils ne songeaient à me demander aucun
compte; d'ailleurs nies façons d'être avec
eux ne Jes y autorisaient point. Je dois ce--,
pendant l'avouer, le domestique assez naïf
qui nous ouvrit, ne se défendit point tout
d'abord d'un mouvement de surprise, en
me voyant pour la première fois rentrer
au bras d'un honinuî qui n'était ni mon
mari, ni k- sous-préfot, ni M. le président,
deux honorables fonctionnaires réputés
sans danger, et auxquels, par cela même,
on accordait volontiers toute espèce de
privilège. Il marcha cependant devant
nous sans rien dire jusqu'à ce petit, salon,
et il nous laissa seuls.
Quand nous nou.-. trouvâmes ainsi sans
témoin, en face l'un de l'autro, M. de Fer- ,
sen et moi, comme si chacun de nous eût
craint de parler lo premier, ou comme si
nous eussions vainement cherché les mots
justes qui devaient rendre notre pen
sée, demeurâmes quelques ii>stuus silen
cieux. Mais ce silence mo devenait si pé
nible en se prolongeant que je fis un ef*
fort pour le rompre.
—; Vous êtes en deuil { Qui doue avi
vons perdu ? demandai-je ù Hé raid on in-'
pjn'qgeant du regard ses vêlemeus noirs
et lo erèpo do son chapeau, en.proie à une
émotion"profonde, car je crus qu'il était
veuf... - •
—- J'ai perdu mon père..,
fpsf - y'
prospérité jusque-là si mcfeeilfeft^rja^î-
seulement elle pousse les\^p|Jpï^uëLfle
l'anciennè Union sur les bofda'®^^:^
plète révolution politique, mercs dgtfessffi i
ble, par ses vicissitudes mêmes et ses al*
ternatives régulières, montrer aux deux
adversaires la limite dans laquelle ils doi
vent se renfermer.
En effet, le Nord a essayé quatre fois
d'envahir le Sud : il a subi quatre grandes
défaites, deux à Bull-Run et deux à Fre-^
dericksburg. De son côté, le Sud a. voulu
deux fois porter la guerre cliez ses agres
seurs ; la seconde invasion du Marvland
et de la- Pensylvanie par- les confédérés a
été repoussée à Gettysburg, de môme que
la première avait échoué à Antietam-Creek k
Les armées du Nord sont voûées aux
échecs sur le sol dé la Virginie; celles du
Sud ne sont plus invincibles dès qu'elles)
mettent le pied sur un territoire du Nord..
N'est-ce pas une chose remarquable quô
la guerre se soit jointe à la politique et à
la nature elle-même pour indiquer aux
combattans le Potomac comme la fron^
tière qui devait être de part et d'autre ac
ceptée? 1
H.- M arie M artin.
On écrit de Francfort-sur-Mein, 13 août;
- « Ce qui était un secret hier relative
ment au-congrès de souverains qui doit
se réunir ici le 16, n'en est plus un aujour
d'hui, du moins pour les personnes qui
ont le droit d'être bien' infof^iées. On
nous assure que l'empereur d'Autriche
doit proposer un plan de réorganisation
pour l'Allemagne confédérée sur les bases
nouvelles -du régime constitutionnel -^et
dans les conditions suivantes :
-1° Une représentation populaire ( Volks-
kammer ), composée de trois cents mem
bres choisis par élection au sein des di-'
verses Chambres représentatives de l'Alle
magne. Le nombre des membres pour
chaque Etat confédéré sera proportionné
au nombre des votes qui lui est attribué
par l'article- 6 du pacte fédéral pour l'as*
semblée plénière. L'Autriche et la Prusse
n'y seront représentées quepour leurs Etats
allemands et par ampliation, du moins en
ce qui regarde l'Autriche, pour ceux de
leurs Etats qui appartiennent à la Confé
dération actuelle ;
2° Une Chambre haute, ou de princes
[Fûrstenkammer). Ce sera la Diète actuelle,
mais renforcée, où les différons souverains
de la Confédération.seront.représentés par
leurs délégués; -.-.
3° Un directoire exécutif, dans lequel
l'Autricheetla Prusse auront chacune deux
voix , et où le représentant des Etats
moyens, avec une seule voix, aura le vote
décisif,
La conférence "des ^princes ne durera,
que deux jours i jnaïs le. ministre des al--,
faires étrangères. d'Autriche,: M. d^ Renîî-
berg, qui amène à sa suite un p-Tionnel
de chancellerie assez considérable, devra,
avec le concours des envoyés près la Dia-
te, donner aux décisions prises dans la
conférence des -souverains l'extaisions
qu'exigera leur appiica tion daus la pra^
tique. -
La conférence des souverains ^ Franc-'
fort, constituant, dansle sens le plusabsolt»
du mot,line véritable' séa'nce de la Dïètê,-*
ne saurait être ^ûb'lîqué commo on >'est'
plu à rannoncer. On à même raKon de
croire que la direction de la chancellerie»
fédérale n'y sera point appelée pour exer
cer ses fonctions ordinaires, - mais qu'un 1
des souverains (le roi ; de Saxe) y tiendra
le protocole.
Tels sôiït les rensolgnemens que notre
correspondant tient d'une source dans la
quelle.il a.lieu déplacer toute confiance,*
P. de T r OIJIONTS ,
Circulaire du gouverneur .général. de Liihuatiie au&
chefs des gôuvernemens de _Witej>sk, Mohilew et
Minsk.
^tWilna, 29 juillet-
» D'après les nouvelles qui m'arrivent, jo m'a»
perçois que, dans quelques districts du. pays con
fié a mon administration, beaucoup do propriétai
res d 'origine russeij'ont pas parfaitement compris
la signification de'l'impôt 50 «,'0 mis,provisoire
ment sur les immeubles de la noblesse. Celte me
sure, ainsi que je l'ai expliqué' dans ma circulaire
du IS juillet, dans laquelle il est dit que les.pro-
priétaires d'origine-russo et des provinces balti-
ques ne devront payer que la moitié de cet impôts
a principalement en vue de couvrir les-Vrais im
menses que doit supporter l'empire pour étouffer,
l'insurrection et préserver les habitans-paisibles
de la violence et dos tentatives insurrectionnelle»
auxquelles se laissent aller les propriétaires d'ori
gine polonaise.
» Par coaséquest, l'impôt 10 0/0 mis sur fe»
biens des propriétaires polonais a une tout autre
signification que l'impôt, a (i/o mis sur les biens
des propriétaires d'origine russe et des provinces
bal tiques.
— Ah! c'est votre père?...
— Oui, Madame!
-^-Madame ! Ah ! mon ami, ce seul mot paV-
lequel il me rappelait l'abîme creusé entre
nous, ce seul mot me frappa au cœur! Je
me sentis dans la poitrine comme le froid
d'une épée. Il le vit bien à l'expressio»
douloureuse qui contracta mon visage,, et
dont je ne fus point la maîtresse.
— Ce n'est plis ma faute! dit-il én ain
e-lin ant, pour répondre à ma pensée qu'il
avait trop bien comprise.
Il n'est p*)int dans ma nature- de reculer
devant les difficultés d'pne situation,si pé-*
rilleuse ou si pénible qu'elle puisse être-.
Dans ce temps-là surtout, j'étais vaillant»
et je me croyais assez forte pour marcher
droit au but, quand bien même mes pieds
devaient saigner sur la route.. J'étais -ré
solue- à poursuivre et à ne laisser subsiste?
aucune équivoque entre nous. "
■— Pourquoi êtes-vous ici ? continua-i-je'
d'un son de voix que j'essayai de rendra
calme et ferme. ,
— Aimeriez-vous donc mieux que je
fusse ppint •? ,
— Ce serait sans doute à souhaiter pont
nous deux.
•»» Je ne savais pas, quand j'ai quitté la
Suède, comment je vous retrouverais.
—■ Ah ! vous pensiez dtv/ic que-, seule,
abandonnée à moi-môme, privée de vos
lettres, n'entendant jamais parler de vous,
ou apprenant do», choses qu'il eût mieux
valu, po.uï-tuoi, ignorer toujours, j'aurais
hi-îovee de lutter contre les persécutions?
iwees^UBie^t renaissantes de ma famille,?
c-'&ést ponrfioït v» çue j'ai; fait, moi t
BUREAUX A PAKlJS: rue de Valois (Falais-ttoyal), n. lUj
B
SAMEDI 15 AOUT 1803.
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iihwn LBS PiTS ÊTHAAfi£B«, voir le tableau
publié les 5 et 20 de) chaque mois.
Imp. i. BONiFicE, r. des Bons;Enfans, 19.
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DE PARIS.
JOURNAL POLITIQUE, LITTÉRAIRE, UNIVERSEL.
Le mode d'abonnement le plus simple est l'envol d'un bon de poste ou d'un effet
sur Paris, à l'ordre de l'administrateur du journal, rue da Valois, n° 10.
Lu'lettres ou envoi*
tes Annoncés sont reçues chez M. Pairs,
(Place de la
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Les abonnemens datent des l" et 16
de chaque mois.
rue Notre-Dame-des^Victoirj
Bourse).
L'ImprltncrledM CIMSTITDTIOIMEL
«'(aut fermér. it cause de la solcne
nité de l'Assomption, le jonrnal ne
paraltr» pat> dlawmhe <8 aortf. --
PAMS, 14 AOUT.
: On a parlé il y a quelques jours d'un
projet de Constitution pour l'empire rus
se, et dans lequel la Pologne serait com
prise. Ce • bruit a pris aujourd'hui une
çertaine ; .consistance. S'il faut s'en rap
porter aux informations du Morning-Post,
uiit rapport a été présenté à. ce sujet à
l'empereur Alexandre par la commission
spéciale qui avait été chargée , d'étudier la
question,: et ce rapport, après avoir, subi
quelques modifications, sera soumis à une
commission supérieure composée des
membres de la famille impériale et de
quelques-uns des ministres, afin que la
Constitution puisse être mise en vigueur
au mois de janvier prochain.
" Est-ce une réponse en action que pré
pare ainsi le cabinet de Saint-Pétersbourg
aux.notes des puissances? C^est.ce que
nous ignorons, mais si le projet annoncé
par W Mïnming-Post existe réellement, nous
ne.'voyons pas cofiament il pourrait.désin
téresser la Pologne puisqu'il lui attribuas
huerait- les- .mêmes institutions qu'aux
provinces d(5 l'empire russe. Les Polonais
ont toujours.réclamé pour eux une Consti
tution particulière, et il ne leur convien
drait pas d'être régis par une Constitution
commune où s'absorberait leur nationa
lité. ' V... .... ... ■■ ..^ ..
• Il faudrait donc regarder comme un pal
liatif tout-à-fait insuffisant le projet en
question, d'autant plus que le délai de
tjuatre mois fixé pour sa mise à exécution
prolongerait les horreurs de la lutte san
glante à laquelle nous assistons.
' La Gazette nationale publie sur la ques
tion polonaise un article où elle fait re
marquer que, pour faire réussir leurs de
mandes,les puissances occidentales ontbe-
eoin de s'assurer le. concours de l'Allema-,
gne, et, d'un autre côté, que l'intérêt des
Etats allemands est d'appuyer sérieuse
ment ces demandes.
Une correspondance de Vienne, à la daté
du il, annonce que: le nombre des adhé:
sions h la proposition de l'empereur d'Au
triche va en augmentant. .Le roi de llano-.
vre a l'ait savoir qu'il se rendrait à Franc
fort. On conçoit que le roi de Danemark,
par suite de ses démêlés avec la confédéra
tion germanique soit peu tenté d'assister
à.là réunion aussi n'a-t-il pas "accepté
l'invitation de François-Joseph. C'est jus
qu'à présent la seule abstention connue
avec celle du roi de Prusse. L'empereur
(l'Autriche a vivement insisté auprès de
Guillaume I er -, et il lui a adressé deux lett
res-autographes, mais sans obtenir une
réponse affirmative. •
La question de savoir si le roi se ferait
représenter, paraît avoir été très vivement
débattue à Gastein, où le prince royal avait
été mandé. Aucune-décision n'était sortie
4e ces discussions, et l'on doit croire que ce
n'«stpas la veillemômedu jouroù leCongrès-
se ré unit que Guillaume 1 er accueillera l'in-
yitation de l'Autriche. Au reste, si le prin
ce royal, s'était présenté, à_Francfort au
nom de la Prusse, c'eût été,. assure-t on,
pour combattre les propositions autri
chiennes.
Une dépêche, que- nous publions plus
loin, prétend: exposer en quoi consistent
ces propositions. Plusieurs feuilles alle
mandes, et notamment la Gazette allemande
du Nord se prononcent nettement contre la
réunion des souverains. Après avoir rappelé
que si le Parlement de Francfort a fini tris
tement en 1849, c'est uniquement par ce
qu'il n'a voulu écouter que le peuple dans
la réforme de la Constitution, elle ajoute :
tt Le Congrès des princes va commettre la
fittite opposée. Les souverains délibéreront
sur unechose que le peuple repoussera pro-
fi'uiiletoii du Constitutionnel, 15 août.
ÉN PROVINCE
Xill.
Un soir du printemps dernier, ma belle-
rnère était absente de Coûtantes, que mon
mari avait quitté depuis quelques jours.
Je me trouvais dans une disposition d'es
prit plus malheureuse que jamais, et ne
portant qu'avec peine le poids de ma vie,
rendu plus accablant encore par les éner
vantes langueurs que nous apportait la sai-
spn nouvelle. Je sentis le besoin de crier
vers le ciel, et d'appeler Dieu à mon
aide.' La cathédralo était sur mon che
min : j'y entrai pour y prier peut-être,
peut-être pour y rêver. \
. Vous savez, mon ami, quelle influence
mystérieuse et toute puissante prennent
souvent sur nous les objets qui turent fa
miliers à notre emance". J'avais depuis
longtemps une sorte de culte passionné
pour ce. noble monument, si majestueux
et si fier, si élégant dans sa sobre austé
rité.
Toute petite, je l'aimais; il me. plaisait
plus que toute chose au monde, et je n'é
tais jamais plus heureuse qu'aux jours de
nos .grandes solennités , religieuses. Plus
^ard, déjà Jeune fille, lorsque jfc pénétrais
bablement comme insuffisante. Seulement,
dans ce dernier cas, le danger est d'au
tant plus grand que les personnages qui
se compromettront par; l'insuccès d'une
pareille entreprise se trouvent dans une
position qui ne, leur permet pas de se
compromettre. »
Ces idées, il faut bien le dire, sont par
tagées par un certain nombre d'esprits en
Allemagne; mais si la tache dont François-
Joseph a pris l'initiative à ses dificultés,
l'opinion publique tiendra toujours comp
te au jeune empereur de ses intentions li-
bérales, et il est impossible qu'elles demeu
rent stériles.
La plupart des journaux anglais blâ
ment, assez vivement le rappel de sir Ja
mes Hudson, ministre plénipotentiaire à
Turin. Le UaHy^Yetcs, lui-même,- organe
officieux du comte Russell, regrette que
ce diplomate, dont l'influence a été plus
d'une fois remarq'uée dans les affaires d'I
talie, ait été remplacé.
La Correspondencia espagnole assure que
les élections auront lieu dans les premiers
jours d'octobre, et que les nouvelles Cortès
seront ouvertes ai^ commencement de no
vembre. -
JONCIÈRES.
TELEGRAPHIE PRIVEE
■ ' Londres, 14 août.
Lord Jolin Russell avant refusé de recevoir la
dénutation du meeting de|Saint-James Hall, qui
a demandé une intervention armée en Polo
gne, la députation a envoyé l'adresse du mee
ting à la reine. S. M. a renvoyé l'adressé à lord-
Russell. Celui-ci a iuformé de nouveau la dé
putation qu'il ne pouvait pas la recevoir.
Londres, 14-août.
Le Morning-Fost. attache une grande impor
tance à l'expédition du Mexique, parce qu'elle
détruit la .doctrine de Monroë, qui interdisait
toute intervention européenne dans quelque
partie de l'Amérique que ce filt. .L'expédition
du Mexique est, depuis le président Monroë, le
premier fait d'intervention européenne en Amé
rique, 11 y a trois ans,les litats-Unis n'auraient
pas permis cette intervention et la France ne
l'aurait pas"tentée. Il est probable que l'occu
pation du Mexique amènera une alliance entre
la France et les litats confédérés et qu'ellg aura
une grande influence su;. les institutions amé
ricaines, au moins dans le Sud.
Copenhague, 13 août.
La Berlincjsle-Tidendc annonce que le roi de
Danemarek n'accepte pas l'invitation pour la
réunion du 10 août à .Francfort; ■ ■■
. Francfort, 14 août.
La Gazette des Postes donne un aperçu du
projet de.réforme fédérale, dont voici les points,
essentiels :
« Etablissement d'une assemblée organique
de délégués avant voix délibérative et tenant
des sessions périodiques; comme, chambre bas
se, et d'une assemblée de princes avec admis
sion éventuelle dos &igneurs médiatisés, com
me Chambre haute..
» Formation d'un directoire exécutif, sous la
direction de l'Autriche,- composé de sept mem
bres choisis par tous les ICtats allemands divi
sés en sept sections; savoir : l'Autriche, la
Prusse, la liavière, le Wurtemberg et Bade,-les
deux Hesses, la Saxe, le Hanovre. '
» Dissolution de la Diète actuelle.
» Réforme de l'organisation militaire de ,1a
Confédération. •
» Abrogation de l'article du traité fédéral
qui exige l'unanimité pour les votes relatifs
aux institutions organiques et aux résolutions
d'utilité générale. »
L'empereur François-Joseph est attendu ici
demain. Son projet de réforme gagne du.ter
rain dans toute l'Allemagne. La résistance de
la Prusse est partout vivement regrettée. Quel
ques membres de la réunion du 16 août de
manderont peut-être une extension du projet;
mais tous se prononceront probablement pour
la nécessité d'une réforme efficace. ,
Posen, 13 août.
\.'Qst-I)eutsche~Zeitung annonce que tous les
hussards de la garnison de Posen ont été di
rigés, A la suite d'un ordre télégraphique, sur.
Pleschen.
Pétersbourg, 13 août.
Le départ de l'impératrice pour la Crimée
est définitivement fixé à demain, 2/14 atout.
L'empereur, qui accompagne S. M. jusqu'à
Nijni-ÎNovgorod, doit s'arrêter deux jours à
Moscou et revenir ensuite à Tsarskoé-Selo.
Wilna, 13 août.
(Officiel). — Le maréchal de la noblesse a re-'
mi* au général Mourawieiï une adresse à l'em
pereur.
Dans cette adresse, la noblesse repousse tou
te connivence avec les fauteurs des désordres
et déclare que la province de Wilna, faisant
partie intégrante de,l'empire, les propriétaires-
nobles s'engagent à rester toujours les sujets
fidèles de S. M. Ils invoquent sa clémence et'
remettent leur sort entre ses mains.
sous ces hautes voûtes, il en tombait sur,
moi comme un frisson, et cette lueur pieu
se avait pour moi je ne sais quel charme
inexprimable.
J'entrai donc avec un sentiment ému dans
la maison de Dieu : n'est-ce pas la maison
de tous ceux qui souffrent ? Ce soir-là, elle
était complètement solitaire, mais il res
tait encore du dernier office une vapeur
d'encens qui agissait sur mes nerfs et me
donnait des sensations étranges. Je m'as
sis ou plutôt je me laissai tomber sur
une chaise au pied d'un pilier, et je.
me mis à contempler avac un» fixité
muette un tableau suspendu au mur on
face de moi. Il représentait un saint, jeu
ne et beau, sans doute quelque martyr
des premiers siècles de l'Eglise, attaché* à'
un pilier cl percé de flèches. Une femme,
jeune et belle p.njn.me lui, enlevait délica
tement les traits laissés dans ses blessures.
Sur le visage de la femme, il y avait je ne
sais, quelle expression de . tendresse, de
douceur et de piété ; lui, au milieu des
souilranees cruelles, montrait dans ses pe*-
gards une sérénité céleste, et son front
brillait. des reflets d'une auréole.
i» Le corps n'est rien, l'âme est tout!
pensai-je, ut l'Rpj-iture a raison quand elle
dit que■ l'amour est plus fqrt qye la mort.»
. Combien de temps dura celte contttiïiT
pJatiou, à laquelle je m'abandonnais avec
une .sono d'ivresse"? Je ne sais. Mais quand
enfin je détournai nies regards, je rencon
trai deux yeux, non plus les yeux sans_re-
gârds du tableau, mais deux veux vivons,-
qui ne voulurent plus quitter les miens.
Moi-même j'étais fascinée comme l'oiseau
Vienne, 14 août.
L'F.rrp3reur est payti hier aoir'ppur. Stutt-
gardt. " .
Constantinople, 13 août (soir.)'
" Halil-Pacha est destitué des fonctions de mi
nistre de la guerre. Ilussein-Paclia lui succède
en'restant sous la direction do Fuad.
Un camp d'observation est formé à Chumla,
sur le Danube.
Les nouvelles do Tiflis, du 20 juillet,portent
que le mouvement insurrectionnel s'étend dans
le Sliirvan et le Daghestan. Les communica
tions entre Tillis et Bakou sont interceptées;
Turin, 13 août. .
On lit dans la Stampa :
Le ministre du commerce part ce soir pour
'Naples,'0ù-il-séjournera quelques semaines.
L'escadre italienne du Pirée est rappelée.
Le vaisseau Galantumno doit se rendre à New-
York pour en revenir avec la nouvelle frégate
Re d'îtalia.
' On assure que l'envoyé danois va entamer
des négociations pour-un traité de commerce
entre l'Italie et le Danemarck.
Madrid; 13 août (soir).
La Ep'oca, répondant aux journaux qui dé
sapprouvent la transformation, effectuée au
Mexique, dit qu'il ne fallait pas abandonner le
Mexique avec 0,000 hommes quand la France,
avec 3,000 hommes seulement, laissait à .l'Es
pagne la suprématie dans ce pays.
_ Les journaux libéraux veulent que . le gou
vernement se renferme dans une politique
d'.isolement. Les autres organes de la presse
engagent le ministère à sauvogarder les inté
rêts espagnols en reconnaissant l'empire mexi
cain. ( Havas-Bullicr.)
Voici les dépêches que nous recevons ce
soir-: ■
Hambourg, 14 août.
-On lit dans Y Invalide russe :
■■ « Mourawieiï a envoyé le 6 août, au géné
ral Bistrom, pour être'communiquée aux né-
gocians de Saint-Pétersbourg, une dépêche té
légraphique portant que l'insurrection est
étouffée en Lithuanie et que ses troupes sont
partout victorieuses.
Cracovie, 14 août.
• Dans le palatinat do Lublin, les détaclie-
mens réunis d'Kminowicz, Cuzek et lludzki
ont remporté le ii un succès considérable, près
de Chelm, et ont poursuivî tes Russes jusqu'à
Krasmvstaw.
Le Czas énumère de nombreuses rencontres
qui ont eu lieu eu Lithuanie. Le rapport publié
par l'Invalide russe du 7 prouve que l'insurrec
tion se mrintient en Lithuanie dans toute sa
force.
. Marseille, 14 août. .
. Les lettres de Constantinople, du 6, annon
cent que le'Sultan a adressé une lettre à F.uad-
Pacha pour lui témoigner sa satisfaction et sa
confiance.
,- Un second avertissement a été donné au
Courrier
. Lne souscription a été ouverte pour offrir,
au sultan -SO,000 carabines commandées, en
Angleterre. Lss sujets grecs s'abstiennent d'y
prendre part. -,
- Les nouvelles d'Athènes sont du 7. Trois b;l-
timens à vapeur se préparaient à partir .le 13
août pour aller.à Toulon, à Ja. rencontre, du
roi des Hellènes. Le ministre des finances avait
déclaré, que le déficit s'élevait à 10 millions
de drachmes, non compris les dépenses cou
rantes, mais que les arriérés dus au Trésor at
teignaient tiO millions et qu'on pouvait alié
ner pour plus de 00 millions de biens natio
naux. i V . 1) :
Turin, 1-1 août.
Plusieurs journaux ouvrent une souscrip
tion publique pour offrir un présent à sir Hud
son comme signe de la. reconnaissance des
italiens.-
" Fmprunt italien, 72.
Lisbonne, 14 août.
La Navarre, paquebot transatlantique des
messageries impériales, venant, du Brésil, est
arrivée dans la nuit, avec 243 passager. Kilo
repart avec 175 passagers du Brésil. L'état sa
nitaire était très-bon.
Changes à Rio le 24 juillet : Paris, 3B3 à 3;iS;
Londres 26 7/8. Le café première bonne, se né
gociait de 7,200 à 7,300. LaNavarre avait à bord
1,042 sacs de café.
L'Oneùla, paquebot anglais, était arrivé à
Pernambueo le 1" juillet, et l'Estrumadure, des
messageries impériales, à Saint-Vincent le 4
août.
Changes à Buenos-Ayres, 5juillet. Paris 83 1/2
84; Londres : 66.6 à '67.fi. — Changes à Mon
tevideo : Paris 82; Londres fil 1/4.
. (Havas-Bullier.)
COURS DE LA BOURSE.
COURS DB CLOTDBB. le i 3 le i l HAUSSE. BAISSB,
3 0/0aucompt. 67.30 61 A3 » » » 05
—Fin du mois. 67.50 67.35 » » » 15
41/^aucompt. 96.50 96.50 » » n »
—Fin du mois. 96.45 90 45 »
»
A mesure que la guerre d'Amérique se
prolonge, ii nous semble impossible qu'un
esprit impartial ne se sente pas de plus en
plus convaincu de l'inutilité des efforts du
sous la prunelle aimantée du serpent.Tout
d'abord je n'avais vu,—je n'avais pu voir,
que ces grands yeux à la flamme ardente
et sombre, liientôt pourtant, dans l'onibrc
qui commençait.à nous envelopper, j'aper
çus un front p;lle et triste, et une forme
élancée, amaigrie, et pareille, danssa svelte
élégance, à celle que, dans un tableau célè
bre, un grand peintre a donnée au jeune
prince dé Danemarck, à pe mélancolique
Hamlet, une - des plus idéales figures que
la muse rêveuse du Nord ait jamais ani
mées. Je me demandais,non sans un secret
effroi, si j'étais le jouet d'une illusion, ou
si j'avais devant moi une réalité. Je voulus
me lover pour échapper à cette obsession
étrange, comme parfois on essaie de le faire
dans un rêve. Mais, comme il arrive aussi
dans le rêve, mes jambes rue refusaient
leurs services, et je sentis que si j'eusse
quitté ma chaise, je n'aurais pu rester de
bout. L'apparition lit un pas vers moi et
me tendit la rpalq.
-r- Sans trop "savoir ce que je faisais, je
pris cette main, la main do Iierald de Fer-
son!
Je vous l'ai dit: l'église'.était déserte,
presque sombre; il s'assit tout près demoi,
tenant toujours ma main dans la sienne.
Nous nous regardâmes un moment en si-
lenct 1 : Sans doute, il me trouva bien chan
gée, car je surpris suc son visage -une ox-r •
pression de pitié. Lui aussi me parut avoir
beaucoup souffert. L'a destinée -avait 'égalo-
mmit pesé sur tous deux., et nous étions r
l'Un et l'an tue Jes vaincus de jr* vie.
Iîérald le premier retrouva la parole.
— Sortons', me dit-il, de cette voix pleï-
gouvernement de Washington. .
"• "Les sacrifices-d'hommes et d'argents'ac-
"cumulent d'une manière effroyable; les li
bertés américaines, en présence des tristes
nécessités du régime militaire , courent
des dangers chaque jour plus sérieux ; de
sanglantes émeutes éclatent, accompa-
■gnées du meurtre et du pillage ; des con
flits d'autorité' surgissent qui font appré
hender de nouvelles complications. Voilà
des maux réels', des conséquences déplo
rables d'une situation violente. Par quels
avantages sont-ils compensés? ' .
. Le but que poursuit le gouvernement de
Washington, c'est la conquête, la soumis
sion forcée des Etats du Sud; car il sorait
puéril aujourd'hui d'accorder aucune, va
leur, à cette prétention, exprimée naguère
par M. Lincoln, de reconstituer l'Union.
Entre Etats souverains, comme n'ont ja
mais cessé d'être les républiques qui for
maient la Confédération américaine, l' li
mon implique le libre et continuel assen
timent de chacun d'eux; elle p'existe plus,
elle change de nom du jour où la force est
nécessaire pour la maintenir.' Or, com
ment nier que l'ancienne Unionne soitàja-
mais briséeet noyéedaais des flots desang?
Si cette reconstitution était, aupremiermo-
ment, une espérance sincère du cabinet fé
déral, unesi grande illusion doit être depuis
long-temps dissipée. Le Sud ne veut plus
être uni au Nord ; c'est chez lui non pas
un caprice ni l'effet d'un dépit passager,
mais une résolution fermement arrêtée^
une volonté énergique qui s'affirme par
fus'preuves les plus convaincantes, par
deux années et demie de sacrifices et de
résistance acharnée.
La conquête, tel est donc, bon gré, mal
gré, le but de la guerre daTis laquelle per
siste le gouvernement de Washington. Eh
bien ! môme après les récents avantages
militaires obtenus par les armées du Nord,
nous demandons : Où en est, après deux
ans et demi de sanglans combats, l'œuvre
de la conquête du Sud? Allons plus loin :
admettons que cette conquête paraisse tôt
ou tard achevée (et elle pourra ne l'être
que momentanément), qu'y auront gagné
les Américains ? .
Le cours du Mississipi est maintenant
au pouvoir des fédéraux; c'est le princi
pal de leurs récens succès. Ce fleuve doit-il
être pour cela considéré comme rendu à
la navigati'on. commerciale? La paix, la
sécurité règnent-elles, dureront-elles sur
ses bords ? Il ne suffit pas au gouverne
ment dé Washington d'avoir forcé les pla
ces fortes de Port-IIudson et de Wicks-
burg capituler; il n'a rien fait s'il
n'est en mesure- d'assurer la tranquillité
sur lès deux rives et d'inspirer la confian
ce aux navires du commerce en les garan
tissant contre toute attaque. Or, comme
les populations riveraines sont hostiles,
Comme elles ne cessent et ne cesseront de
produire des guérillas, nous voyons le
'Nord obligé d'entretenir des patrouilles de
cavalerie sur les bords du fleuve déjà sil
lonné par ses canonnières. Un tel état de
choses est-ce la paix ?
li en sera de même sur les autres points
dans l'intérieur des Etats.. Nulle part la
soumission no sera volontaire ; partout la
résistance, qu'on aurait un moment réus
si à étouffer, renaîtra et se réorganisera.
Comment songer à maintenir dans l'obéis
sance une si vaste, contrée ? Où sont les
moyens de répression sur lesquels pour
rait compter le président de Washington ?
Et, s'il parvenait jamais à les posséder, que
serait devenue l'Amérique; où rotrouve-
rait-on ces institutions républicaines, ces
autonomies locales, ces indépendances ad
ministratives qui retenaient auparavant le
pouvoir fédéral dans les limites constitu
tionnelles? ,
'. Mais ces moyens de guerre indéfini
ment prolongée ët do répression à outran
ce, les Etats du Nord sont-ils disposés à les
accorder? Ils consistent principalement en
ces deux choses : de l'argent et des-lionK
mes. Quant a l'argent, les Américains, h
vrai dire, s'en inquiètent peu; pour le mo
ment, le papier le remplace. Le Nord, à lui
seul, a contracté én deux années do guerre
une dette de,dix milliards de francs, somme
qui représenté la moitié de toute la dette de
l'Angleterre accumulée pendant deux siè
cles. Il est des citoyens des fcjtats restés
unis que ce chiffre n'effraie pas. « L'Amé-:
rique n'est-elle pas capable, disent-Ils, de
supporter une dette sous le poids de la
quelle la Grande-Bretagne ne fléchit pas?
Au besoin, d'ailleurs, qui empêcherait de
la répudier? Des centaines do milliers d'A
méricains seraient puînés; qu'importe? Il
resterait l'Amérique, » . '
'. Cependant, lorsqu'il aura vaincu le Sud
no à la fois de douceur et d'autorité, à la
quelle jadis j'étais heureuse de céder tou
jours. ' -
Je me levai et le suivis.
Arrivée à la porte de l'église, j'eus un
mouvement d'effroi, instinctif, et je vou
lus revenir en arrière.' Nous n'étions plus
au Croisic, et j'étais mariée ! La province
tombait sur moi de tout son poids et m'é
crasait. Je tentais que mille regards ja
loux , haineux peut-être, allaient nous
épier. .Quels commentaires accompagne
raient cette promenade avec un étranger,
—alors que cet étranger était un homme de
l'âge et de la tournure de M. de Ferson ?
?î'étail-.-ce point ma réputation, jusque
là intacte, que j'allais perdre ou du moins
compromettre, en quelques minutes ?
Ces terreurs égoïstes ne m'arrêtèrent
qu'un instant : je me dis que si des évè-
■ ne/mens encore inexpliqués ramenaient
M. de Fersen près de moi, je ne deyais
point nous refuser à tous deux la jcile
amie d'un onfrotieu qui serait le dernier,
-—je me le jurais à moi-même,— et qui
devait nous apporter tant dt. douleurs avec
nos mutuels aveux. M'était-il bien permis
d'ailleurs de renvoyer ainsi un homme au
fond de la Suède, sans lui dire au moins
pourquoi je le renvoyais? Le devoir pou
vait bien nous condamner à rompre toute
relation, quoi qu'il nous en coûtât; mais
chacun n'avait-il'pas lé dro.it d'exiger de
l'autre upé explication franche et loyale ?
Ilérald u]e retint parla ipaifî et m'ar-V-êtà
ecu's lo por-ohe do l'a cathédrale, et me dit
tout bas : Où allons-nous?
. — Cirez moi, lui -répondis-Jfy.'
et Téuni les deux dettes formant ensemble
un total d'une vingtaine de milliards ; lors
qu'il- se sera rendu maître de l'immense
.territoire-aujourd'hui débattu, le nouvel
Etat, qu'on ne-pourra plus appeler ni une
Union, ni une Confédération^ sera-t-il au
bout de sa tâche et de ses sacrifices? Outfe
qu'il ne trouvera.qu'un .pays dévasté, il au
ra à contenir une population blanche tou
jours frémissante, et à nourrir,' au moins
dans les premiers temps, sauf à s'en dé
barrasser ensuite, s'il le peut, une popu
lation noire inoccupée. Il lui faudra donc
pourvoir à un double budget : budget mi
litaire , budget. .d'assistance, publique. Il"
sera ainsi conduit à faire peser sur ses ha-
bitans des taxes considérables qui les mé
contenteront et détourneront de lui ce cou
rant jusqu'à' présent si utile de l'émigra
tion européenne. La question d'argent a
donc aussi son importance.
Mais une autre difficulté plus grande ,
c'est celle de se procurer des hommes, d'a
bord pour achever, si c'est possible, en
suite pour garder la conquête.-Or, nous
avons vu, par les résistances qu'a rencon
trées la conscription dans divers Etats, et
notamment dans le New-York, le peu d'in
clination des citoyens du Nord pour le ser
vice militaire. Depuis; le commencement
f des. hostilités, ce sont, en grande partie,
des.émigrans, des étrangers de,la veille
qui ont versé leur sang pour la cause fé
dérale. Aujourd'hui que ces contingens
sont épuisés et que M. .Lincolp appelle les
vrais Américains sous les armes, ceux-ci
s'insurgent ou lui proposent du papier-
monnaie.
Le besoin d'hommes destinés à remplir
les cadres d'une armée dont les batailles,
les désertions et les engageinens à courte
échéance, éclaircissent constamment- les
rangs, pourrait bien, du reste, ne pas ame
ner seulement des embarras militaires. Il
est à craindre que le mode adopté pour y;
pourvoir ne devienne la cause - ou le pré
texte de complications d'un autre ordre.
En se décidant à faire fonctionner de vive
force le tirage au sort dans la ville de
New-York, M. Lincoln va au-devant do.
questions qu'il ne peut plus éluder et qu'il
est même,: dit-on, impatient de résoudre
dans un sens contraire aux prétentions des
souverainetés locales.
On sait que plusieurs Etats, on effet, ont
contesté , le caractère constitutionnel de
cette mesure, dont la mise en vigueur avait
dû être sur plusieurs points abandonnée.
C'est donc là déjà un premier germe de
conflit. Mais la répression des résistances,
populaires dans la ville: de New-York en a
fait naître ua autre. En cas d'émeute de la
nature .de celle qui, les 13, ii, ta et 16
juillet dernier, a troublé la tranquilli
té publique, à qui incombe le devoir, à
qui appartient le droit de la répression
militaire : au gouverneur élu qui est com
mandant eu. chef des forces ded'Etat, ou
bien au gouvernement fédéral? En d'au
tres termes, qui s'arrogera le commande
ment, qui usera des pouvoirs de l'état de
siège ; le ohef de l'Etat,, ou le chef de la-
Confédération? Des prétentions contradic
toires,- sur ce point, se sont révélées à l'oc
casion des troubles que nous rappelions
tout à l'heure. Les officiers dépendant de
Washington, qui n'avaient pas "assez éner-
giquement soutenu la prééminence du
pouvoir fédérasse sont vus frappés de
disgrâce ; de son côté, le gouverneur du
New-York, M. Seyinour, a publié à l'adres
se de la milice placée sous ses ordres, un.
manifeste, qui indique tout à.la fois et la
prévision d'une tentative prochaine d'em
piétement sur les adroits souverains de
l'Etat., et la résolution de s'y opposer, li
sera donc intéressant; à tous les points de
vue, d'observer les résultats, quels qu'ils
soient, de l'application forcée de la cons-.
cription à New-\ork.
On cl mmente dan-, le Nord, à envisager
l'ensemble de cette situation et h en ap-
préçier 1t gicivlté \ussi les dernières vic
toires rempu"téo m les confédérés n'ont-
elles excite uicun enthousiasme. A l'ex
ception de ceux qui trouvent leur profité
la piulunj, ituti de la lutta et dont la ra
pide et oi ^ nt scandaleuse fortune allu-
m do \ i Ujles haines sociales, le parti
i lu p u\ t recrute de plus en plus dans
la peu-ue îv-fluchie et sagement conserva-
tili. d i p ipulation.
Cette malheureuse guerre porte d'ail
leurs avec elle des enseignemens qui, en
Amérique comme en Europe , devraient
frapper tous les esprits. Non-seulement
elle envoie à d'inutiles boucheries un nom
bre effrayant d'hommes qui étaient venus
ou ce p^iys pour travailler au développe
ment de ses ressources et augmenter sa
&
Je pris son bras, et sans songer h nous
cacher, avec l'audace de l'innocence, nous
marchâmes par la ville, rapidement, sans
presque nous parler. Nous eûmes le bon
heur, ne n'être rencontrés de personne.
Chez moi les gens étaient sûrs et dévoués,
et ils ne songeaient à me demander aucun
compte; d'ailleurs nies façons d'être avec
eux ne Jes y autorisaient point. Je dois ce--,
pendant l'avouer, le domestique assez naïf
qui nous ouvrit, ne se défendit point tout
d'abord d'un mouvement de surprise, en
me voyant pour la première fois rentrer
au bras d'un honinuî qui n'était ni mon
mari, ni k- sous-préfot, ni M. le président,
deux honorables fonctionnaires réputés
sans danger, et auxquels, par cela même,
on accordait volontiers toute espèce de
privilège. Il marcha cependant devant
nous sans rien dire jusqu'à ce petit, salon,
et il nous laissa seuls.
Quand nous nou.-. trouvâmes ainsi sans
témoin, en face l'un de l'autro, M. de Fer- ,
sen et moi, comme si chacun de nous eût
craint de parler lo premier, ou comme si
nous eussions vainement cherché les mots
justes qui devaient rendre notre pen
sée, demeurâmes quelques ii>stuus silen
cieux. Mais ce silence mo devenait si pé
nible en se prolongeant que je fis un ef*
fort pour le rompre.
—; Vous êtes en deuil { Qui doue avi
vons perdu ? demandai-je ù Hé raid on in-'
pjn'qgeant du regard ses vêlemeus noirs
et lo erèpo do son chapeau, en.proie à une
émotion"profonde, car je crus qu'il était
veuf... - •
—- J'ai perdu mon père..,
fpsf - y'
prospérité jusque-là si mcfeeilfeft^rja^î-
seulement elle pousse les\^p|Jpï^uëLfle
l'anciennè Union sur les bofda'®^^:^
plète révolution politique, mercs dgtfessffi i
ble, par ses vicissitudes mêmes et ses al*
ternatives régulières, montrer aux deux
adversaires la limite dans laquelle ils doi
vent se renfermer.
En effet, le Nord a essayé quatre fois
d'envahir le Sud : il a subi quatre grandes
défaites, deux à Bull-Run et deux à Fre-^
dericksburg. De son côté, le Sud a. voulu
deux fois porter la guerre cliez ses agres
seurs ; la seconde invasion du Marvland
et de la- Pensylvanie par- les confédérés a
été repoussée à Gettysburg, de môme que
la première avait échoué à Antietam-Creek k
Les armées du Nord sont voûées aux
échecs sur le sol dé la Virginie; celles du
Sud ne sont plus invincibles dès qu'elles)
mettent le pied sur un territoire du Nord..
N'est-ce pas une chose remarquable quô
la guerre se soit jointe à la politique et à
la nature elle-même pour indiquer aux
combattans le Potomac comme la fron^
tière qui devait être de part et d'autre ac
ceptée? 1
H.- M arie M artin.
On écrit de Francfort-sur-Mein, 13 août;
- « Ce qui était un secret hier relative
ment au-congrès de souverains qui doit
se réunir ici le 16, n'en est plus un aujour
d'hui, du moins pour les personnes qui
ont le droit d'être bien' infof^iées. On
nous assure que l'empereur d'Autriche
doit proposer un plan de réorganisation
pour l'Allemagne confédérée sur les bases
nouvelles -du régime constitutionnel -^et
dans les conditions suivantes :
-1° Une représentation populaire ( Volks-
kammer ), composée de trois cents mem
bres choisis par élection au sein des di-'
verses Chambres représentatives de l'Alle
magne. Le nombre des membres pour
chaque Etat confédéré sera proportionné
au nombre des votes qui lui est attribué
par l'article- 6 du pacte fédéral pour l'as*
semblée plénière. L'Autriche et la Prusse
n'y seront représentées quepour leurs Etats
allemands et par ampliation, du moins en
ce qui regarde l'Autriche, pour ceux de
leurs Etats qui appartiennent à la Confé
dération actuelle ;
2° Une Chambre haute, ou de princes
[Fûrstenkammer). Ce sera la Diète actuelle,
mais renforcée, où les différons souverains
de la Confédération.seront.représentés par
leurs délégués; -.-.
3° Un directoire exécutif, dans lequel
l'Autricheetla Prusse auront chacune deux
voix , et où le représentant des Etats
moyens, avec une seule voix, aura le vote
décisif,
La conférence "des ^princes ne durera,
que deux jours i jnaïs le. ministre des al--,
faires étrangères. d'Autriche,: M. d^ Renîî-
berg, qui amène à sa suite un p-Tionnel
de chancellerie assez considérable, devra,
avec le concours des envoyés près la Dia-
te, donner aux décisions prises dans la
conférence des -souverains l'extaisions
qu'exigera leur appiica tion daus la pra^
tique. -
La conférence des souverains ^ Franc-'
fort, constituant, dansle sens le plusabsolt»
du mot,line véritable' séa'nce de la Dïètê,-*
ne saurait être ^ûb'lîqué commo on >'est'
plu à rannoncer. On à même raKon de
croire que la direction de la chancellerie»
fédérale n'y sera point appelée pour exer
cer ses fonctions ordinaires, - mais qu'un 1
des souverains (le roi ; de Saxe) y tiendra
le protocole.
Tels sôiït les rensolgnemens que notre
correspondant tient d'une source dans la
quelle.il a.lieu déplacer toute confiance,*
P. de T r OIJIONTS ,
Circulaire du gouverneur .général. de Liihuatiie au&
chefs des gôuvernemens de _Witej>sk, Mohilew et
Minsk.
^tWilna, 29 juillet-
» D'après les nouvelles qui m'arrivent, jo m'a»
perçois que, dans quelques districts du. pays con
fié a mon administration, beaucoup do propriétai
res d 'origine russeij'ont pas parfaitement compris
la signification de'l'impôt 50 «,'0 mis,provisoire
ment sur les immeubles de la noblesse. Celte me
sure, ainsi que je l'ai expliqué' dans ma circulaire
du IS juillet, dans laquelle il est dit que les.pro-
priétaires d'origine-russo et des provinces balti-
ques ne devront payer que la moitié de cet impôts
a principalement en vue de couvrir les-Vrais im
menses que doit supporter l'empire pour étouffer,
l'insurrection et préserver les habitans-paisibles
de la violence et dos tentatives insurrectionnelle»
auxquelles se laissent aller les propriétaires d'ori
gine polonaise.
» Par coaséquest, l'impôt 10 0/0 mis sur fe»
biens des propriétaires polonais a une tout autre
signification que l'impôt, a (i/o mis sur les biens
des propriétaires d'origine russe et des provinces
bal tiques.
— Ah! c'est votre père?...
— Oui, Madame!
-^-Madame ! Ah ! mon ami, ce seul mot paV-
lequel il me rappelait l'abîme creusé entre
nous, ce seul mot me frappa au cœur! Je
me sentis dans la poitrine comme le froid
d'une épée. Il le vit bien à l'expressio»
douloureuse qui contracta mon visage,, et
dont je ne fus point la maîtresse.
— Ce n'est plis ma faute! dit-il én ain
e-lin ant, pour répondre à ma pensée qu'il
avait trop bien comprise.
Il n'est p*)int dans ma nature- de reculer
devant les difficultés d'pne situation,si pé-*
rilleuse ou si pénible qu'elle puisse être-.
Dans ce temps-là surtout, j'étais vaillant»
et je me croyais assez forte pour marcher
droit au but, quand bien même mes pieds
devaient saigner sur la route.. J'étais -ré
solue- à poursuivre et à ne laisser subsiste?
aucune équivoque entre nous. "
■— Pourquoi êtes-vous ici ? continua-i-je'
d'un son de voix que j'essayai de rendra
calme et ferme. ,
— Aimeriez-vous donc mieux que je
fusse ppint •? ,
— Ce serait sans doute à souhaiter pont
nous deux.
•»» Je ne savais pas, quand j'ai quitté la
Suède, comment je vous retrouverais.
—■ Ah ! vous pensiez dtv/ic que-, seule,
abandonnée à moi-môme, privée de vos
lettres, n'entendant jamais parler de vous,
ou apprenant do», choses qu'il eût mieux
valu, po.uï-tuoi, ignorer toujours, j'aurais
hi-îovee de lutter contre les persécutions?
iwees^UBie^t renaissantes de ma famille,?
c-'&ést ponrfioït v» çue j'ai; fait, moi t
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