Titre : Le Sport universel illustré
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1929-01-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32871962r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 27398 Nombre total de vues : 27398
Description : 05 janvier 1929 05 janvier 1929
Description : 1929/01/05 (A29,T1,N1349)-1929/06/29... 1929/01/05 (A29,T1,N1349)-1929/06/29 (A29,T1,N1374).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6579564s
Source : Institut français du cheval et de l'équitation, 2013-97801
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 07/03/2014
le Sport Universel illustré 319
La Vie Automobile
L
E mois prochain doivent se
dérouler, sur le circuit per-
manent de la Sarthe, les dif-
férentes épreuves sportives qui
constituent la meilleure partie du
programme automobile de cette
année.
C'est à la suite de multiples ex
périences, poursuivies dans toutes
les régions de la France, que le
choix des dirigeants des courses
automobiles s'est fixé sur ce cir-
cuit permanent du Mans dont
l'Automobile Club de la Sarthe a
su d'année en année, améliorer le
sol et les installations.
On aurait cru, un moment, que
la construction d'un autodrome
comportant, comme celui de
Montlhéry, une piste routière bien
dessinée amènerait l'abandon des
courses sur route qui occasionnent
chaque année des frais importants
pour des aménagements inutilisés
par la suite. Il est vraisemblable qu'un tel mouve-
ment se serait développé rapidement si le programme
de l'autodrome avait été réalisé en entier. On sait que
de graves lacunes demeurent, en ce qui concerne les
chemins d'accès et les moyens populaires de commu-
nication ; on n'a pas tenu compte également des fa-
cilités qui auraient pu être données au public pour se
déplacer sur tout le pourtour du circuit, au lieu de se
limiter au spectacle quelque peu monotone du passage
des voitures devant les tribunes.
La piste routière de Montlhéry, avec ses rampes des
plus rudes et ses virages difficiles, reste assurément
Pour les voitures de course un banc d'épreuve autre-
ment sévère que le circuit permanent de la Sarthe dont
le tracé, relativement facile, ne comporte pas de
dénivellations sérieuses.
Il est vrai qu'au Mans, certains virages difficiles
font travailler les freins et les directions, en même
temps qu'ils mettent en valeur les qualités d'accélé-
ration des châssis, tandis que des lignes droites, d'un
assez grand développement, témoignent de l'endurance
des moteurs à plein régime.
D'ailleurs, le besoin de propagande fait que les
constructeurs persisteront à s'intéresser à des épreu-
ves régionales ou étrangères. Qu'un constructeur
comme Bugatti aille conquérir pour la sixième fois
la Targa Florio en Sicile, sur le dur circuit des Mado-
nies, ou qu'il triomphe dans le Grand Prix de Monaco
ou dans le circuit de Bourgogne,
ses conducteurs, Divo, Williams,
Philippe de Rothschild, démon-
trent à des publics divers la va-
leur de sa construction de série.
Il est d'ailleurs bon de consta-
ter que l'industrie américaine,
qui est arrivée, malgré l'extension
de sa construction sur des dizaines
de milliers d'exemplaires, à une
robustesse et à une régularité qui
lui permettent de figurer avec
honneur dans des épreuves d'en-
durance comme les 24 heures du
Mans, ne s'est pas, jusqu'ici, ali-
gnée dans les épreuves de vitesse
pure, où le rendement prend une
valeur prépondérante. Pour gar-
der le meilleur dans une compéti-
tion disputée sur le circuit sicilien,
véritable route de montagnes à
180 virages au tour, ou sur ce
circuit de Monaco qui empruntait
les rues mêmes de la ville et qui
était comme un défi à l'audace téméraire, il faut que
tous les organes d'une voiture fassent preuve d'une
sûreté et d'un équilibre touchant à la perfection. La
démonstration de maniabilité se trouve complétée
quand on voit des gentlemen fortunés comme Philippe
de Rothschild, Lebaudy, Dubonnet, Coty et même
des dames, gagner sans le secours de mécaniciens des
compétitions difficiles auxquelles participent des
conducteurs professionnels de classe.
Notons en terminant que les grandes épreuves de
vitesse du mois de juin : le 2e Grand Prix Bugatti et
le 23e Grand Prix de l'A. C. F., se courront sous la
formule de la consommation uniformément limitée à
quatorze kilos d'essence courante et d'huile aux 100 ki-
lomètres.
Une telle formule, qui donne à chacun une
même quantité d'énergie, à charge par lui d'en tirer
le plus de chevaux-heure et de les employer pour
obtenir la plus grande vitesse sur le parcours fixé,
est certainement la plus logique. Elle présente tou-
tefois, au point de vue du gros public, un inconvé-
nient ; celui-ci sera, en effet, porté à considérer
comme vainqueur moral de l'épreuve le concurrent
qui, après avoir mené durant toute la course, aura
dû abandonner dans le dernier tour, à quelques
kilomètres du but, par suite de l'épuisement de la
provision réglementaire d'essence.
PÉGASE.
Le Tour de France automobile et motocycliste a reçu, cette année, une nouvelle
impulsion, grâce à l'adoption d'une formule heureuse qui faisait alterner les
journées d'expositions et de concours régionaux avec les étapes proprement dites.
Notre cliché représente le départ des motos du contrôle d'Evreux.
Deux pilotes de Bugatti :
en bas, un professionnel, Divo,
qui gagna pour la seconde fois
la Targa Florio, disputée en
Sicile sur le dur circuit des
Madonies, et un amateur de
grande classe, Philippe de
Rothschild, qui s'est montré
l'égal des meilleurs dans le récent
circuit de Bourgogne, où il triom-
pha à plus de 138 de moyenne.
La mode des exhibitions automobiles est à « l'ancien ». A gauche, on voi* sur la piste de vitesse de Montlhéry, une Panhard-Levassor modèle 1895 ; à ses côtés
à l'Alexandra Palace de Londres, c'est une 4 CV. Renault monocylindrique de 1899 qui fonctionne avec ses éléments d'origine ; enfin, à droite, le véhicule Lagonda
1897 de M. Leslie Wyse qui a été présenté à Brooklands au début de ce mois et qui passe pour avoir été la première voiture automobile de Lord Lonsdale.
La Vie Automobile
L
E mois prochain doivent se
dérouler, sur le circuit per-
manent de la Sarthe, les dif-
férentes épreuves sportives qui
constituent la meilleure partie du
programme automobile de cette
année.
C'est à la suite de multiples ex
périences, poursuivies dans toutes
les régions de la France, que le
choix des dirigeants des courses
automobiles s'est fixé sur ce cir-
cuit permanent du Mans dont
l'Automobile Club de la Sarthe a
su d'année en année, améliorer le
sol et les installations.
On aurait cru, un moment, que
la construction d'un autodrome
comportant, comme celui de
Montlhéry, une piste routière bien
dessinée amènerait l'abandon des
courses sur route qui occasionnent
chaque année des frais importants
pour des aménagements inutilisés
par la suite. Il est vraisemblable qu'un tel mouve-
ment se serait développé rapidement si le programme
de l'autodrome avait été réalisé en entier. On sait que
de graves lacunes demeurent, en ce qui concerne les
chemins d'accès et les moyens populaires de commu-
nication ; on n'a pas tenu compte également des fa-
cilités qui auraient pu être données au public pour se
déplacer sur tout le pourtour du circuit, au lieu de se
limiter au spectacle quelque peu monotone du passage
des voitures devant les tribunes.
La piste routière de Montlhéry, avec ses rampes des
plus rudes et ses virages difficiles, reste assurément
Pour les voitures de course un banc d'épreuve autre-
ment sévère que le circuit permanent de la Sarthe dont
le tracé, relativement facile, ne comporte pas de
dénivellations sérieuses.
Il est vrai qu'au Mans, certains virages difficiles
font travailler les freins et les directions, en même
temps qu'ils mettent en valeur les qualités d'accélé-
ration des châssis, tandis que des lignes droites, d'un
assez grand développement, témoignent de l'endurance
des moteurs à plein régime.
D'ailleurs, le besoin de propagande fait que les
constructeurs persisteront à s'intéresser à des épreu-
ves régionales ou étrangères. Qu'un constructeur
comme Bugatti aille conquérir pour la sixième fois
la Targa Florio en Sicile, sur le dur circuit des Mado-
nies, ou qu'il triomphe dans le Grand Prix de Monaco
ou dans le circuit de Bourgogne,
ses conducteurs, Divo, Williams,
Philippe de Rothschild, démon-
trent à des publics divers la va-
leur de sa construction de série.
Il est d'ailleurs bon de consta-
ter que l'industrie américaine,
qui est arrivée, malgré l'extension
de sa construction sur des dizaines
de milliers d'exemplaires, à une
robustesse et à une régularité qui
lui permettent de figurer avec
honneur dans des épreuves d'en-
durance comme les 24 heures du
Mans, ne s'est pas, jusqu'ici, ali-
gnée dans les épreuves de vitesse
pure, où le rendement prend une
valeur prépondérante. Pour gar-
der le meilleur dans une compéti-
tion disputée sur le circuit sicilien,
véritable route de montagnes à
180 virages au tour, ou sur ce
circuit de Monaco qui empruntait
les rues mêmes de la ville et qui
était comme un défi à l'audace téméraire, il faut que
tous les organes d'une voiture fassent preuve d'une
sûreté et d'un équilibre touchant à la perfection. La
démonstration de maniabilité se trouve complétée
quand on voit des gentlemen fortunés comme Philippe
de Rothschild, Lebaudy, Dubonnet, Coty et même
des dames, gagner sans le secours de mécaniciens des
compétitions difficiles auxquelles participent des
conducteurs professionnels de classe.
Notons en terminant que les grandes épreuves de
vitesse du mois de juin : le 2e Grand Prix Bugatti et
le 23e Grand Prix de l'A. C. F., se courront sous la
formule de la consommation uniformément limitée à
quatorze kilos d'essence courante et d'huile aux 100 ki-
lomètres.
Une telle formule, qui donne à chacun une
même quantité d'énergie, à charge par lui d'en tirer
le plus de chevaux-heure et de les employer pour
obtenir la plus grande vitesse sur le parcours fixé,
est certainement la plus logique. Elle présente tou-
tefois, au point de vue du gros public, un inconvé-
nient ; celui-ci sera, en effet, porté à considérer
comme vainqueur moral de l'épreuve le concurrent
qui, après avoir mené durant toute la course, aura
dû abandonner dans le dernier tour, à quelques
kilomètres du but, par suite de l'épuisement de la
provision réglementaire d'essence.
PÉGASE.
Le Tour de France automobile et motocycliste a reçu, cette année, une nouvelle
impulsion, grâce à l'adoption d'une formule heureuse qui faisait alterner les
journées d'expositions et de concours régionaux avec les étapes proprement dites.
Notre cliché représente le départ des motos du contrôle d'Evreux.
Deux pilotes de Bugatti :
en bas, un professionnel, Divo,
qui gagna pour la seconde fois
la Targa Florio, disputée en
Sicile sur le dur circuit des
Madonies, et un amateur de
grande classe, Philippe de
Rothschild, qui s'est montré
l'égal des meilleurs dans le récent
circuit de Bourgogne, où il triom-
pha à plus de 138 de moyenne.
La mode des exhibitions automobiles est à « l'ancien ». A gauche, on voi* sur la piste de vitesse de Montlhéry, une Panhard-Levassor modèle 1895 ; à ses côtés
à l'Alexandra Palace de Londres, c'est une 4 CV. Renault monocylindrique de 1899 qui fonctionne avec ses éléments d'origine ; enfin, à droite, le véhicule Lagonda
1897 de M. Leslie Wyse qui a été présenté à Brooklands au début de ce mois et qui passe pour avoir été la première voiture automobile de Lord Lonsdale.
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