Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1926-12-16
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 décembre 1926 16 décembre 1926
Description : 1926/12/16 (A6,N287). 1926/12/16 (A6,N287).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6568319p
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 09/12/2013
12j LES AILES
COUPS D'AilES.
En quelques lignes :
0 Les cours préparatoires au brevet supérieur
de navigateur aérien commenceront demain ven-
dredi 17 décembre à VAéro-Club de France. Ces
cours auront lieu régulièrement le mercredi et le
vendredi à 20 b. 30.
0 L'A-éro- Clu b de France a récompensé, par
l'attribution de plaquettes, quelques personnalités
qui ont totalisé les plus longs parcours aériens
au cours de l'année. Ainsi, la plaquette de vermeil
a été remise a MM. Fortant, de La Vaulx, Robi-
rhon ; la plaquette d'argent à M. Parent, la pla-
quette dq.bron:e à MM. Plesberbes, Plaut, Pan-
dolfino, Prévost et Cross. Voilà de la bonne pro-
pagande i
O La Société Météorologique de France a tenu
sa dernière réunion le mardi 14 décembre. D'in-
téressantes communications furent présentées au
cours de la réunion.
0 L'Union pour la Sécurité en Aéroplane a
attribué sa plaquette d'argent à MM. Ceccaldi,
lieutenant de vaisseau Demougeot, capitaine
Cousin et sa plaquette dt: bronze au capitaine
Bonin et au sergent Vincent, du 21° R. A. à
Nancy. Félicitations.
0 Aujourd'hui jeudi à 11 heures du matin,
au Grand-Palais, M. Dumanois fera une confé-
rence sur les phénomènes de combustion dans les
moteurs. 'Dimanche à 11 heures également, M.
Guillet parlera des alliages légers. Ces conférences
sont organisées par 'la S.F.N.A.
'0 Nous apprenons le mariage récent du
pilote-constructeur René Moineau avec Mu 0 Cho-
tin. Nous lui adressons nos meilleurs vœux de
bonheur.
O On nous signale - et nous rapportons bien
volontiers — que sur les 32 records du monde
officiellement homologués par la F.A. I., 16 ont
été battus ou établis avec des moteurs équipés du
Carburateur Zénith. C'est un joli résultat dont
nous félicitons les constructeurs lyonnais.
0 Nous avons conté récemment la curieuse
aventure de ce jeune homme classé premier d'un
examen de mécaniciens et.qui avait été affecté au
4° Zouaves à Tunis. La logique triomphe : ce
mécanicien vient d'être versé au 4e Groupe d'Avia-
'lion et il ne portera pas le pantalon bouffant.
O Malgré les fêtes de Noël et du Jour de l'An,
les Centres d'Entraînement seront ouverts le 25
décembre et le 1er janvier. Par contre, ils seront
fermés le 29 décembre et le 5 janvier. Avis.
0 Afme Mary Henry, qui a créé un nouveau
casque pour aviateurs, le présentera demain ven-
dredi, dans les Salons du Palais d'Orsay. de 15
à 19 heures. Elle sera heureuse de recevoir la visite
des pilotes. Le plaisir sera partagé.
O t'ne revue militaire brésilienne vient de
voir le jour il Rio de Janeiro. Elle a pris le titre
de cc Aviaçao ». Nos vœux de prospérité.
0 On se souvient que vendredi dernier la nuit
régnait sur Paris dès 10 heures du matin. En
dépit de ce temps peu favorable à la navigation
aérienne, le pilote Bodin a trouvé le moyen de
l'cni/" de Londres jusqu'au Bourflet. L'obscurité
qui recouvrait le terrain ne lui a pas permis d'at-
terrir et il est parti se poser sur l'aérodrome de
Beauvais.
0 Anumdsen n'est pas content — mais pas
content du tout ! - du général Nobile. Aussi
vient-: d'adresser sa démission à l'Aéro-Club
de Norvège qui avait déclaré que Nobile était seul
qualifié pour parler el écrire au nom de l'expé-
dition. Un l'y reprendra à monter en ballon !. A
Ici fête, peut-être. Et encore.
0 M. Bokanoivski a bien voulu accorder son
patronage au Congrès des Sociétés Affiliées.
Remercions le et souhaitons lui d'en avoir suivi
.aoec attention les tranaux,
O Le budget des Etats-Unis pour 1:27 in-
dique que la Marine touchera 313.S15.000 dollars,
la guerre 366.722.000 dollars et l'aéronautique
74.477.000 dollars. En mettant le dollar à 25
francs, cela fait quand même un joli morceau.
0 Les accidents survenus dans les centres ont
ému nos députés. Cne question posée à M. Boka-
nowski l'amena à dire que l'on avait demandé
à l'Aéro-Club de gérer les Centres d'Entraine-
ment ! Saint-Christophe, piotege--nous de telles
initiatives :
O Faites-vous du ski ? Si oui, apprenez le
« saut aérodynamique » avec le ventre comme sur-
jace portante. profil Goltingen. Nr 10.572.
Voir la formule el le mode d'utilisation dans' es
colonnes de notre confrère « l'Auto ».
0 Pelletier d'Oisy n'entend pas que l'on gal-
vaude son surnom. Et ii vient de gagner un procès
qu'il avait intenté à un distillateur qui avait
..,baptise un de ses produits (, Pivolo ».
0 Lu Chambre de Commerce de Toulouse
étudie actuellement la liaison Toulouse-Paris,
Encore an beau talon pour le réseau intérieur
français
0 Durant le mois d'octobre, la proportion des
voyageàrs aériens qui touchèrent au Bourget,
s'éleva à 15 p. 100 pour les Français. Allons,
cela s'améliore, que la livre baisse encore un peu
et nos nationaux pourront concurrencer les anglo-
saxon Bordeaux. Un concours de modèles réduits
O Bordeaux. Un concours de modèles réduits
a eu lieu sur les Quinconces. Un grand merci
à MM. Lelloir. Camplan, Duprat et au Comman-
dant A t- pour leur utile propagande.
0 Un accident survenu à un monoplace
anqLais porte à 82 le nombre des victimes britan-
niques de l'année. La Chambre des Communes
s'émeut et Sir Philip Sassoon en profite pour
déclarer que les chiffres des accidents survenus en
France semblent être « grotesquement » en dessous
Aies réalités. Merci pour la confiance !
0 Le gouvernement français a vivement
remercié le gouvernement espagnol de l'aide
apportée lors de la tragédie du Cap Juby où trois
de no!• pilotes trouvèrent la mort.
O M. Jean Aialbert, de l'Académie Gon-
court, administrateur de la Manufacture de Beau-
vais, a écrit deux volumes sur « La Passion de
Jlolarid Garros ». La grande figure de ce mystique
de l'air apparaît en pleine lumière dans ces ou-
vrages beaux comme la chanson de Roland.
O Le porte-avions anglais Argus vient d'e/-
..:twer ses essais et sera achevé tout au début de
1927.. Ce sera un beau billard qui se proménera
sur les fiots.
O L'Aéro-Club de France souffre d'une
pénurie de chronométreurs et songe à faire appel
aux militaires. Que ceux qui veulent être sacrés
officiellement « chevaliers de la dédoublante »
se mettent donc sur les rangs.
0 Le « Saratoga » et le « Lexnigton », tous
deux navires porte-avions de la marine améri-
caine, seront achevés dans le courant de 1927.
Ils fileront 33 nœuds et porteront chacun plus de
cent avions de chasse, de bombardement et d'ob-
servation. Pourvu que l'Océan Pacifique continue
à mériter son nom.
0 Le Conseil Général de la Seine a entendu
encore une fois — ce n'est pas un reproche, bien
au contraire — une thèse aéronautique tendant à
ce que le gouvernement développe l'aviation dans
un sens correspondant aux courants économiques
du pays. Ce vœu a été adopté à l'unanimité.
Vraiment l'aéronautique réalise l'union nationale
chez nos dirigeants et c'est fort heureux.
0 M. Reed — pas celui des hélices — a déclaré
au Sénat américain que la prochaine guerre des
Etats-Unis contre une nation du Sud — il paraî-
trait que c'est le Mexique - aurait lieu simplement
avec des gaz. Les obus et les bombes seront abso-
lument inutiles et du reste reviendraient trop
cher. Evidemment, envisagée sous un tel aspect
commercial, cette solution se défend, mais pour-
tant !.
*
Le « Mercure de France Il du 1er décembre
publie une étude très jolie de Mme Louise
Faure-Favier : Le romantisme littéraire né de la
conquête de l'air. Mme Louise Faure-Favier sou-
tient cette thèse, avec, à l'appui, d'excellents
arguments, que les grands romantiques ont été
fortement influencés, dans leur orientation !it-
téraire, par les premières manï:::: t itions de
la navigation aérienne.
A propos de cette œuvre nouvelle de
Mme Faure-Favier, il faut signaler l'heureuse
idée d'un libraire de l'lie Saint-Louis qui, pen-
dant la durée du Salon de l'Aéronautique, va
transformer sa vitrine en une véritable petite
exposition des livres et des guides que notre
aimable consœur a consacrés à l'aviation.
•
Les essais du fameux carburant Makhonine
ne sont pas seulement suivis, avec l'attention
que l'on devine, par les équipages de notre
aéronautique. Il est aussi une autre catégorie
de gens pour lesquels « la conclusion qui s'im-
pose » présente également un énorme intérêt
(dans le sens propre de ce mot).
Il s'agit des fabricants d'extincteurs et en
particulier d'une grande maison fort connue,
spécialisée dans la construction de ces appareils.
Cette firme- avait étudiée et mis au point
un nouveau modèle pour avions ; mais, nous
avons appris qu'elle attend, patiemment, pour
le présenter officiellement, que la « vérité »
sur le carburant Makhonine, soit sortie de son
puits.
'f.
Il y a des idées bien ancrées dans l'esprit
des gens et qu'il est terriblement diflici'e de
vaincre. Aussi, pendant des années, les techni-
ciens de la Marine n'ont rien voulu entendre du
duralumin : l'eau de mer « attaque le dura-
lumin x ; « nous ne voulons pas d'hydravions
en duralumin », etc. Malgré tout le respect
que nous avons pour les techniciens officiels,
il nous fallut bien combattre cette idée que nous
savion; fausse : les Allemands font depuis
longtemps un usage intensif du duralumin
pour la construction de leurs hydravions et
ceux-ci résistent parfaitement à l'eau de mer.
D'ailleurs, notre thèse a fini par triompher
et la Marine marche à fond, à présent, pour les
hydravions métalliques qu'elle adore après les
avoir brûlés.
Il en est de même pour la question du recou-
vrement métallique. Mais là, ce n'est pas la
Marine qui est en cause. ; ce sont plutôt les
services techniques de l'Aéronautique qui, il
y a peu de temps encore, se montraient p:ein
de méfiance pour les ailes recouvertes de tôle.
Le recouvrement en métal, pourtant, gagne
du terrain : le Salcn nous a montré trois avions
airsi réalisés : le Bernard à aile surbaissée, le
monoplan Avimeta et le Wibault. Le Wibault
surtout gagne au recouvrement métallique ceux
qui étaient sceptiques.
-
La firme Aviméta - alias Schneider et Cie
- se prépare à sortir un nouvel appareil qui
fera quelque bruit. Il s'agit d'un gros avion
commercial tri-moteur, tout métallique naturel-
lement, y compris le recouvrement des ailes.
Ceux qui ont vu l'étude de la machine en
disent le plus grand bien : elle fera aux plus
modernes machines étrangères la plus redou-
table et la plus justifiée des concurrences.
*'
Notre ami et correspondant de Hollande,
H.-A. Seyffardt a visité le Salon dans tous ses
détails; il a visité Paris, aussi, qu'il connaît
à présent tout à fait bien et acquis la conviction
que la plus grande écurie de la capitale était
le Grand-Palais.
— J'ai constaté, nous a-t-il dit, que le Grand-
Palais, en ce moment, ne comptait pas moins
de 58.885 CV.
Un officier demandait récemment à Odier
à quel endroit était son stand au Salon. Odier,
toujours pressé, mais tenant à être précis, ré-
pond : « Au milieu du bord de fuite de l'aileron
inférieur droit ». Vu en plan, le Salcn a en effet
la forme d'un avion : l'entrée est le moteur, la
coupole d'Antin le stabilisateur, etc.
Depuis, le mot a fait fortune et l'on dit main-
tenant couramhient : Les Ailes, c'est à la marge
de l'aile supérieure droite ; le bar, c'est juste au-
dessus de i'hé ice ; Hispano, au miiieu du bord
d'attaque inférieur droit : Bréguet, c'est le
pilote de droite et Potez celui de gauche.
Farman ? — Il est à l'épaule arrièie inférieure
droite.
Au fond, n'est-il pas plus simple d'employer
cette terminologie qui est bien à nous que d'es-
sayer de rechercher les lettres désignant les
galeries dont les pancartes indicatives sont pra-
tiquement introuvables ?
*
Le Salon vous réserve de ces surprises qui
font tressaillir les journa'istes. Et c'est ainsi
que jeudi dernier, la figure monoclée de Sir
Sefton Branker nous est apparue à travers la
glace d'un avion de transport. Le directeur de
l'aviation anglaise semblait prendre à son excur-
sion dans la limousine Levasseur, un plaisir
extrême et, bien assis dans un siège confortable,
son regard se promenait au hasard des stands.
->K-
Le Xe Salon est l'occasion de visites qui à
tout autre moment auraient paru pour le moins.
surprenantes. Du reste, tout est à la paix com-
merciale et comme une politesse en vaut une
autre, les dirigeants des Usines Bréguet ont
fait fort aimablement visiter leurs ateliers à
M. Piatz, ingénieur en chef chez Fokker. M. Platz
a été très content de sa promenade qui lui a
peut-être révélé que les Français, lorsqu'i!s le
veulent, savent aussi faire de la grande s"r!p.
Le budget de l'Aéronautique
et le chapitre de la propagande
Le développement de la navigation
aérienne exige que l'on fasse auprès de
la masse une intense propagande en
faveur de l'aviation. Tout ce qu'il y avait
à dire sur cette thèse a été di t. sauf
peut-être à la Chambre des Députés où
les crédits du chapitre 30 (subventions
pour le développement de l'Aéronau-
tique) ont été ramenés de 1 491.000 francs
à 1 375.000 francs. La Commission des
Finances a refusé en effet — et M. Henry
Paté, rapporteur, s'est associé à ce re-
fus - l'augmentation de 116.000 francs
demandée par l'Aéronautique.
L'Aéronautique demandait 116.000frs
de plus pour lui permettre de porter de
6 à 8 le nombre des Bourses d'Etat à
l'Ecole Supérieure d'Aéronautique, de
supporter la hausse de 10 p. 100 appli-
quée à la production des cartes et de
ne pas entraver « la préparation des
« grands raids, devenue plus onéreuse
« en raison du change et de l'envergure
« des raids prévus. »
Cette demande d'augmentation, à
notre sens, se trouvait ainsi justifiée.
La Commission a-t-elle eu tort, dans ces
conditions, de la refuser? - Nous ne
le croyons pas. Ce n'est pas, il est vrai,
1375 mille francs qu'il faudrait consa-
crer à la propagande, c'est au moins, le
triple, mais à condition que l'Aéronau-
tique ait un programme de propagande
bien déterminé et que ces crédits servent
réellement à la réalisation de ce pro-
gramme.
Aussi bien, M. Henry-Paté en refusant
les 116.000 francs demandés n'a-t-il
nullement nié l'intérêt des Bourses
d'Etat à « Sup d'Aéro », pas plus que
l'élévation des prix de toutes choses.
Mais s'étant fait remettre par l'Aéronau-
tique, l'état détaillé de ces subventions
et de leur emploi, le rapporteur a cons-
taté que certaines des libéralités consen-
ties à ce titre, notamment à des revues
multiples, étaient excessives. C'est la rai-
son pour laquelle la Commission a dé-
cidé de supprimer, dans les propositions
qu'elle a présentées à la Chambre, toute
augmentation de crédits sur ce chapitre,
laissé ainsi au total ancien de 1375.000
francs. « Et elle a demandé au Couver-
« nement d'apporter, dans la discrimina-
« lion des entreprises aéronautiques à
« aider (associations, revues, etc.), le
« seul souçi de l'utilité générale et l'éco-
« nomie la plus rigoureuse. »
M. llenry-Paté a mis ainsi le doigt sur
une plaie réelle. Au nom de la propa-
gande, l'Aéronautique donne ou a donné
à des publications qui ne le méritent
aucunement un appui moral et finan-
cier, dont l'ampleur s'est mesurée trop
souvent, non à l'intérêt de la publica-
tion considérée, mais aux relations pré-
cieuses du directeur ou de l'éditeur.
Ce n'est un secret pour personne que,
sous formes d'abonnements, certaines
publications aéronautiques reçoivent
annuellement de l'Etat, des sommes
relativement considérables. Que fait-on
des exemplaires servis ainsi aux divers
services de l'Aéronautique ? — Rien !
On les empile dans un coin, les cabinets
noirs en sont bondés. C'est du papier
et de l'argent perdus , c'est fréquem-
ment un encouragement donné à des
publications que rien, vraiment, ne
justifie. Comptez les organes qui cons-
tituent la presse aéronautique française.
Combien répondent, même pour une
partie, à ce teul souçi de l'utilité générale
dont parle M. Henry-Paté?
L'Aéronautique encourage des publi-
cations qui n'ont aucune raison de l'étie.
On peut même dire que la valeur de
l'encouragement donné est générale-
ment à 1 inverse de celle 'de la publica-
tion. Il serait bien édifiant à ce propos
de publier « l'état détaillé » qui fut com-
muniqué à M. Henry-Paté. On y ver-
rait que l'amitié, dans les services aéro-
nautiques, n'est pas un vain mot !
Il faut être reconnaissant au rappor-
teur de l'Aéronautique d'avoir signalé
le mal. Soyons persuadés qu'ayant indi-
qué le remède, il saura exiger, avec fer-
meté, qu'on l'applique.
Contre le record de distance
avec un bi-moteur de 80 ev ?
Une nouvelle qui stupéfie pas mal de gens est
en train de faire jaser dans notre Landerneau
aéronautique. il s'agit de la proche tentative
contre le record du monde de distance, tentative
qui doit être réalisée avec un bi-moteur de.
80 CV. Évidemment après avoir été habitué à
considérer 500 ou 600 CV comme les compa-
gnons forcés de ces sortes de voyage, tomber
à une puissance aussi faible semble impossible.
Pourtant le monoplan de Monge, type 7-5,
équipé avec deux moteurs à air Salmson de
40 CV va tenter la belle aventure et il est très
difficile de dire s'il réussira ou si ce vol n'a aucune
chance de succès. Il faut considérer, en effet, que
ce petit appareil, très fin, avait déjà réussi à
atteindre une vitesse de 170 kms à l'heure avec
une puissance de 70 CV fournie par deux mc-
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gain de poids a donc été réalisé avec le mon-
tage des deux Salmson et cette économie per-
mettra d'emporter une partie du combustible
supplémentaire. Si, comme on le dit, l'appareil
décolle avec 700 ou 800 litres d'essence, on peut
admettre en elïet qu'il tiendra l'air une quaran-
taine d'heures et qu'au bout de ce laps de
temps, il aura franchi de 5 à 6.000 kms. Du reste,
un proche avenir nous prouvera la véracité de
ces suppositions.
NÉOLOGISMES
On suggère Il ar-river
D'une lettre d'un de nos lecteurs,
M. Maurice Thouaille, nous extrayons le
passage que voici :
Pourquoi avez-vous choisi, pour désigner la
prise de contact d'un hydravion avec un lleuve
ou un lac, l'affreux néologisme « aquarir » si
lourd et si prétentieux à la fois, alors que le
verbe arriver ne demande qu'à vous servir à
condition toutefois de lui restituer son sens
primitif : ar-river. N'est-ce- pas en effet rejoindre
la rive, qu'il s'agisse d'un fleuve, d'un lac ou
d'une rivière ? « Ar-river » n'est pas pîus dé-
placé en matière aéronautique que son contraire
« dé-river » que vous employez chaque jour. Si
vous craignez quelque confusion, qui vous em-
pêche de l'imprimer en italique ou entre guille-
mets, jusqu'à ce qu'il ait acquis assez de per-
sonnalité pour se faire reconnaître ?
Mais, de grâce 1 pas d'aquarissage
La suggestion est à retenir. Mais le
terme couviendra-t-il lorsqu'il s'agira
de l'appliquer à un hydravion qui, par
suite d'une panne de moteur, se posera
au milieu d'un grand lac pour, ensuite,
en repartir sans. « arriver ». Le fait
de se poser sur l'eau n'implique pas tou-
jours le retour à la rive. Qu'en pense
notre lecteur?
Le raid de l'Adjudant Sahuc
L'adjudant Sahuc était arrivé le 2 décembre
à Casablanca. Après être resté quelques jours
dans cette ville, il en repartit le 6 pour Alicante
et le lendemain 7 son départ peur Barcelone
était signalé à 6 h. 45.
Depuis, bien que n'ayant pas eu de ses nou-
velles, il est fort probable que Sahuc a regagné
sa base de départ.
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prémiiitaire des mécaniciens d'avion, aux ate-
liers de l'A.C.U{.F., rue de la Folie-Mcricourt :
samedi- 18 décembre à 14 heures et dimanche
19 décembre à 9 heures.
Cours d'Aérostation : au siège sur convocations
Cours préparatoires d'Aviation : lundi 13 dé-
cembre à l'École, rue de la Jussienne de 20 heures
à 21 h. 30.
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Louis à Paris, Pendaux à Dax, Jahan Marcel
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Raymond à Orsay, Pruvot Georges à Paris, Le
Bartz Joseph à Pans, J'II
Bartz Remy Robert 0&ye ^ii • 1
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Rochais Roger à Paris, Nocqee 1
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a été remise a MM. Fortant, de La Vaulx, Robi-
rhon ; la plaquette d'argent à M. Parent, la pla-
quette dq.bron:e à MM. Plesberbes, Plaut, Pan-
dolfino, Prévost et Cross. Voilà de la bonne pro-
pagande i
O La Société Météorologique de France a tenu
sa dernière réunion le mardi 14 décembre. D'in-
téressantes communications furent présentées au
cours de la réunion.
0 L'Union pour la Sécurité en Aéroplane a
attribué sa plaquette d'argent à MM. Ceccaldi,
lieutenant de vaisseau Demougeot, capitaine
Cousin et sa plaquette dt: bronze au capitaine
Bonin et au sergent Vincent, du 21° R. A. à
Nancy. Félicitations.
0 Aujourd'hui jeudi à 11 heures du matin,
au Grand-Palais, M. Dumanois fera une confé-
rence sur les phénomènes de combustion dans les
moteurs. 'Dimanche à 11 heures également, M.
Guillet parlera des alliages légers. Ces conférences
sont organisées par 'la S.F.N.A.
'0 Nous apprenons le mariage récent du
pilote-constructeur René Moineau avec Mu 0 Cho-
tin. Nous lui adressons nos meilleurs vœux de
bonheur.
O On nous signale - et nous rapportons bien
volontiers — que sur les 32 records du monde
officiellement homologués par la F.A. I., 16 ont
été battus ou établis avec des moteurs équipés du
Carburateur Zénith. C'est un joli résultat dont
nous félicitons les constructeurs lyonnais.
0 Nous avons conté récemment la curieuse
aventure de ce jeune homme classé premier d'un
examen de mécaniciens et.qui avait été affecté au
4° Zouaves à Tunis. La logique triomphe : ce
mécanicien vient d'être versé au 4e Groupe d'Avia-
'lion et il ne portera pas le pantalon bouffant.
O Malgré les fêtes de Noël et du Jour de l'An,
les Centres d'Entraînement seront ouverts le 25
décembre et le 1er janvier. Par contre, ils seront
fermés le 29 décembre et le 5 janvier. Avis.
0 Afme Mary Henry, qui a créé un nouveau
casque pour aviateurs, le présentera demain ven-
dredi, dans les Salons du Palais d'Orsay. de 15
à 19 heures. Elle sera heureuse de recevoir la visite
des pilotes. Le plaisir sera partagé.
O t'ne revue militaire brésilienne vient de
voir le jour il Rio de Janeiro. Elle a pris le titre
de cc Aviaçao ». Nos vœux de prospérité.
0 On se souvient que vendredi dernier la nuit
régnait sur Paris dès 10 heures du matin. En
dépit de ce temps peu favorable à la navigation
aérienne, le pilote Bodin a trouvé le moyen de
l'cni/" de Londres jusqu'au Bourflet. L'obscurité
qui recouvrait le terrain ne lui a pas permis d'at-
terrir et il est parti se poser sur l'aérodrome de
Beauvais.
0 Anumdsen n'est pas content — mais pas
content du tout ! - du général Nobile. Aussi
vient-: d'adresser sa démission à l'Aéro-Club
de Norvège qui avait déclaré que Nobile était seul
qualifié pour parler el écrire au nom de l'expé-
dition. Un l'y reprendra à monter en ballon !. A
Ici fête, peut-être. Et encore.
0 M. Bokanoivski a bien voulu accorder son
patronage au Congrès des Sociétés Affiliées.
Remercions le et souhaitons lui d'en avoir suivi
.aoec attention les tranaux,
O Le budget des Etats-Unis pour 1:27 in-
dique que la Marine touchera 313.S15.000 dollars,
la guerre 366.722.000 dollars et l'aéronautique
74.477.000 dollars. En mettant le dollar à 25
francs, cela fait quand même un joli morceau.
0 Les accidents survenus dans les centres ont
ému nos députés. Cne question posée à M. Boka-
nowski l'amena à dire que l'on avait demandé
à l'Aéro-Club de gérer les Centres d'Entraine-
ment ! Saint-Christophe, piotege--nous de telles
initiatives :
O Faites-vous du ski ? Si oui, apprenez le
« saut aérodynamique » avec le ventre comme sur-
jace portante. profil Goltingen. Nr 10.572.
Voir la formule el le mode d'utilisation dans' es
colonnes de notre confrère « l'Auto ».
0 Pelletier d'Oisy n'entend pas que l'on gal-
vaude son surnom. Et ii vient de gagner un procès
qu'il avait intenté à un distillateur qui avait
..,baptise un de ses produits (, Pivolo ».
0 Lu Chambre de Commerce de Toulouse
étudie actuellement la liaison Toulouse-Paris,
Encore an beau talon pour le réseau intérieur
français
0 Durant le mois d'octobre, la proportion des
voyageàrs aériens qui touchèrent au Bourget,
s'éleva à 15 p. 100 pour les Français. Allons,
cela s'améliore, que la livre baisse encore un peu
et nos nationaux pourront concurrencer les anglo-
saxon Bordeaux. Un concours de modèles réduits
O Bordeaux. Un concours de modèles réduits
a eu lieu sur les Quinconces. Un grand merci
à MM. Lelloir. Camplan, Duprat et au Comman-
dant A t- pour leur utile propagande.
0 Un accident survenu à un monoplace
anqLais porte à 82 le nombre des victimes britan-
niques de l'année. La Chambre des Communes
s'émeut et Sir Philip Sassoon en profite pour
déclarer que les chiffres des accidents survenus en
France semblent être « grotesquement » en dessous
Aies réalités. Merci pour la confiance !
0 Le gouvernement français a vivement
remercié le gouvernement espagnol de l'aide
apportée lors de la tragédie du Cap Juby où trois
de no!• pilotes trouvèrent la mort.
O M. Jean Aialbert, de l'Académie Gon-
court, administrateur de la Manufacture de Beau-
vais, a écrit deux volumes sur « La Passion de
Jlolarid Garros ». La grande figure de ce mystique
de l'air apparaît en pleine lumière dans ces ou-
vrages beaux comme la chanson de Roland.
O Le porte-avions anglais Argus vient d'e/-
..:twer ses essais et sera achevé tout au début de
1927.. Ce sera un beau billard qui se proménera
sur les fiots.
O L'Aéro-Club de France souffre d'une
pénurie de chronométreurs et songe à faire appel
aux militaires. Que ceux qui veulent être sacrés
officiellement « chevaliers de la dédoublante »
se mettent donc sur les rangs.
0 Le « Saratoga » et le « Lexnigton », tous
deux navires porte-avions de la marine améri-
caine, seront achevés dans le courant de 1927.
Ils fileront 33 nœuds et porteront chacun plus de
cent avions de chasse, de bombardement et d'ob-
servation. Pourvu que l'Océan Pacifique continue
à mériter son nom.
0 Le Conseil Général de la Seine a entendu
encore une fois — ce n'est pas un reproche, bien
au contraire — une thèse aéronautique tendant à
ce que le gouvernement développe l'aviation dans
un sens correspondant aux courants économiques
du pays. Ce vœu a été adopté à l'unanimité.
Vraiment l'aéronautique réalise l'union nationale
chez nos dirigeants et c'est fort heureux.
0 M. Reed — pas celui des hélices — a déclaré
au Sénat américain que la prochaine guerre des
Etats-Unis contre une nation du Sud — il paraî-
trait que c'est le Mexique - aurait lieu simplement
avec des gaz. Les obus et les bombes seront abso-
lument inutiles et du reste reviendraient trop
cher. Evidemment, envisagée sous un tel aspect
commercial, cette solution se défend, mais pour-
tant !.
*
Le « Mercure de France Il du 1er décembre
publie une étude très jolie de Mme Louise
Faure-Favier : Le romantisme littéraire né de la
conquête de l'air. Mme Louise Faure-Favier sou-
tient cette thèse, avec, à l'appui, d'excellents
arguments, que les grands romantiques ont été
fortement influencés, dans leur orientation !it-
téraire, par les premières manï:::: t itions de
la navigation aérienne.
A propos de cette œuvre nouvelle de
Mme Faure-Favier, il faut signaler l'heureuse
idée d'un libraire de l'lie Saint-Louis qui, pen-
dant la durée du Salon de l'Aéronautique, va
transformer sa vitrine en une véritable petite
exposition des livres et des guides que notre
aimable consœur a consacrés à l'aviation.
•
Les essais du fameux carburant Makhonine
ne sont pas seulement suivis, avec l'attention
que l'on devine, par les équipages de notre
aéronautique. Il est aussi une autre catégorie
de gens pour lesquels « la conclusion qui s'im-
pose » présente également un énorme intérêt
(dans le sens propre de ce mot).
Il s'agit des fabricants d'extincteurs et en
particulier d'une grande maison fort connue,
spécialisée dans la construction de ces appareils.
Cette firme- avait étudiée et mis au point
un nouveau modèle pour avions ; mais, nous
avons appris qu'elle attend, patiemment, pour
le présenter officiellement, que la « vérité »
sur le carburant Makhonine, soit sortie de son
puits.
'f.
Il y a des idées bien ancrées dans l'esprit
des gens et qu'il est terriblement diflici'e de
vaincre. Aussi, pendant des années, les techni-
ciens de la Marine n'ont rien voulu entendre du
duralumin : l'eau de mer « attaque le dura-
lumin x ; « nous ne voulons pas d'hydravions
en duralumin », etc. Malgré tout le respect
que nous avons pour les techniciens officiels,
il nous fallut bien combattre cette idée que nous
savion; fausse : les Allemands font depuis
longtemps un usage intensif du duralumin
pour la construction de leurs hydravions et
ceux-ci résistent parfaitement à l'eau de mer.
D'ailleurs, notre thèse a fini par triompher
et la Marine marche à fond, à présent, pour les
hydravions métalliques qu'elle adore après les
avoir brûlés.
Il en est de même pour la question du recou-
vrement métallique. Mais là, ce n'est pas la
Marine qui est en cause. ; ce sont plutôt les
services techniques de l'Aéronautique qui, il
y a peu de temps encore, se montraient p:ein
de méfiance pour les ailes recouvertes de tôle.
Le recouvrement en métal, pourtant, gagne
du terrain : le Salcn nous a montré trois avions
airsi réalisés : le Bernard à aile surbaissée, le
monoplan Avimeta et le Wibault. Le Wibault
surtout gagne au recouvrement métallique ceux
qui étaient sceptiques.
-
La firme Aviméta - alias Schneider et Cie
- se prépare à sortir un nouvel appareil qui
fera quelque bruit. Il s'agit d'un gros avion
commercial tri-moteur, tout métallique naturel-
lement, y compris le recouvrement des ailes.
Ceux qui ont vu l'étude de la machine en
disent le plus grand bien : elle fera aux plus
modernes machines étrangères la plus redou-
table et la plus justifiée des concurrences.
*'
Notre ami et correspondant de Hollande,
H.-A. Seyffardt a visité le Salon dans tous ses
détails; il a visité Paris, aussi, qu'il connaît
à présent tout à fait bien et acquis la conviction
que la plus grande écurie de la capitale était
le Grand-Palais.
— J'ai constaté, nous a-t-il dit, que le Grand-
Palais, en ce moment, ne comptait pas moins
de 58.885 CV.
Un officier demandait récemment à Odier
à quel endroit était son stand au Salon. Odier,
toujours pressé, mais tenant à être précis, ré-
pond : « Au milieu du bord de fuite de l'aileron
inférieur droit ». Vu en plan, le Salcn a en effet
la forme d'un avion : l'entrée est le moteur, la
coupole d'Antin le stabilisateur, etc.
Depuis, le mot a fait fortune et l'on dit main-
tenant couramhient : Les Ailes, c'est à la marge
de l'aile supérieure droite ; le bar, c'est juste au-
dessus de i'hé ice ; Hispano, au miiieu du bord
d'attaque inférieur droit : Bréguet, c'est le
pilote de droite et Potez celui de gauche.
Farman ? — Il est à l'épaule arrièie inférieure
droite.
Au fond, n'est-il pas plus simple d'employer
cette terminologie qui est bien à nous que d'es-
sayer de rechercher les lettres désignant les
galeries dont les pancartes indicatives sont pra-
tiquement introuvables ?
*
Le Salon vous réserve de ces surprises qui
font tressaillir les journa'istes. Et c'est ainsi
que jeudi dernier, la figure monoclée de Sir
Sefton Branker nous est apparue à travers la
glace d'un avion de transport. Le directeur de
l'aviation anglaise semblait prendre à son excur-
sion dans la limousine Levasseur, un plaisir
extrême et, bien assis dans un siège confortable,
son regard se promenait au hasard des stands.
->K-
Le Xe Salon est l'occasion de visites qui à
tout autre moment auraient paru pour le moins.
surprenantes. Du reste, tout est à la paix com-
merciale et comme une politesse en vaut une
autre, les dirigeants des Usines Bréguet ont
fait fort aimablement visiter leurs ateliers à
M. Piatz, ingénieur en chef chez Fokker. M. Platz
a été très content de sa promenade qui lui a
peut-être révélé que les Français, lorsqu'i!s le
veulent, savent aussi faire de la grande s"r!p.
Le budget de l'Aéronautique
et le chapitre de la propagande
Le développement de la navigation
aérienne exige que l'on fasse auprès de
la masse une intense propagande en
faveur de l'aviation. Tout ce qu'il y avait
à dire sur cette thèse a été di t. sauf
peut-être à la Chambre des Députés où
les crédits du chapitre 30 (subventions
pour le développement de l'Aéronau-
tique) ont été ramenés de 1 491.000 francs
à 1 375.000 francs. La Commission des
Finances a refusé en effet — et M. Henry
Paté, rapporteur, s'est associé à ce re-
fus - l'augmentation de 116.000 francs
demandée par l'Aéronautique.
L'Aéronautique demandait 116.000frs
de plus pour lui permettre de porter de
6 à 8 le nombre des Bourses d'Etat à
l'Ecole Supérieure d'Aéronautique, de
supporter la hausse de 10 p. 100 appli-
quée à la production des cartes et de
ne pas entraver « la préparation des
« grands raids, devenue plus onéreuse
« en raison du change et de l'envergure
« des raids prévus. »
Cette demande d'augmentation, à
notre sens, se trouvait ainsi justifiée.
La Commission a-t-elle eu tort, dans ces
conditions, de la refuser? - Nous ne
le croyons pas. Ce n'est pas, il est vrai,
1375 mille francs qu'il faudrait consa-
crer à la propagande, c'est au moins, le
triple, mais à condition que l'Aéronau-
tique ait un programme de propagande
bien déterminé et que ces crédits servent
réellement à la réalisation de ce pro-
gramme.
Aussi bien, M. Henry-Paté en refusant
les 116.000 francs demandés n'a-t-il
nullement nié l'intérêt des Bourses
d'Etat à « Sup d'Aéro », pas plus que
l'élévation des prix de toutes choses.
Mais s'étant fait remettre par l'Aéronau-
tique, l'état détaillé de ces subventions
et de leur emploi, le rapporteur a cons-
taté que certaines des libéralités consen-
ties à ce titre, notamment à des revues
multiples, étaient excessives. C'est la rai-
son pour laquelle la Commission a dé-
cidé de supprimer, dans les propositions
qu'elle a présentées à la Chambre, toute
augmentation de crédits sur ce chapitre,
laissé ainsi au total ancien de 1375.000
francs. « Et elle a demandé au Couver-
« nement d'apporter, dans la discrimina-
« lion des entreprises aéronautiques à
« aider (associations, revues, etc.), le
« seul souçi de l'utilité générale et l'éco-
« nomie la plus rigoureuse. »
M. llenry-Paté a mis ainsi le doigt sur
une plaie réelle. Au nom de la propa-
gande, l'Aéronautique donne ou a donné
à des publications qui ne le méritent
aucunement un appui moral et finan-
cier, dont l'ampleur s'est mesurée trop
souvent, non à l'intérêt de la publica-
tion considérée, mais aux relations pré-
cieuses du directeur ou de l'éditeur.
Ce n'est un secret pour personne que,
sous formes d'abonnements, certaines
publications aéronautiques reçoivent
annuellement de l'Etat, des sommes
relativement considérables. Que fait-on
des exemplaires servis ainsi aux divers
services de l'Aéronautique ? — Rien !
On les empile dans un coin, les cabinets
noirs en sont bondés. C'est du papier
et de l'argent perdus , c'est fréquem-
ment un encouragement donné à des
publications que rien, vraiment, ne
justifie. Comptez les organes qui cons-
tituent la presse aéronautique française.
Combien répondent, même pour une
partie, à ce teul souçi de l'utilité générale
dont parle M. Henry-Paté?
L'Aéronautique encourage des publi-
cations qui n'ont aucune raison de l'étie.
On peut même dire que la valeur de
l'encouragement donné est générale-
ment à 1 inverse de celle 'de la publica-
tion. Il serait bien édifiant à ce propos
de publier « l'état détaillé » qui fut com-
muniqué à M. Henry-Paté. On y ver-
rait que l'amitié, dans les services aéro-
nautiques, n'est pas un vain mot !
Il faut être reconnaissant au rappor-
teur de l'Aéronautique d'avoir signalé
le mal. Soyons persuadés qu'ayant indi-
qué le remède, il saura exiger, avec fer-
meté, qu'on l'applique.
Contre le record de distance
avec un bi-moteur de 80 ev ?
Une nouvelle qui stupéfie pas mal de gens est
en train de faire jaser dans notre Landerneau
aéronautique. il s'agit de la proche tentative
contre le record du monde de distance, tentative
qui doit être réalisée avec un bi-moteur de.
80 CV. Évidemment après avoir été habitué à
considérer 500 ou 600 CV comme les compa-
gnons forcés de ces sortes de voyage, tomber
à une puissance aussi faible semble impossible.
Pourtant le monoplan de Monge, type 7-5,
équipé avec deux moteurs à air Salmson de
40 CV va tenter la belle aventure et il est très
difficile de dire s'il réussira ou si ce vol n'a aucune
chance de succès. Il faut considérer, en effet, que
ce petit appareil, très fin, avait déjà réussi à
atteindre une vitesse de 170 kms à l'heure avec
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mettra d'emporter une partie du combustible
supplémentaire. Si, comme on le dit, l'appareil
décolle avec 700 ou 800 litres d'essence, on peut
admettre en elïet qu'il tiendra l'air une quaran-
taine d'heures et qu'au bout de ce laps de
temps, il aura franchi de 5 à 6.000 kms. Du reste,
un proche avenir nous prouvera la véracité de
ces suppositions.
NÉOLOGISMES
On suggère Il ar-river
D'une lettre d'un de nos lecteurs,
M. Maurice Thouaille, nous extrayons le
passage que voici :
Pourquoi avez-vous choisi, pour désigner la
prise de contact d'un hydravion avec un lleuve
ou un lac, l'affreux néologisme « aquarir » si
lourd et si prétentieux à la fois, alors que le
verbe arriver ne demande qu'à vous servir à
condition toutefois de lui restituer son sens
primitif : ar-river. N'est-ce- pas en effet rejoindre
la rive, qu'il s'agisse d'un fleuve, d'un lac ou
d'une rivière ? « Ar-river » n'est pas pîus dé-
placé en matière aéronautique que son contraire
« dé-river » que vous employez chaque jour. Si
vous craignez quelque confusion, qui vous em-
pêche de l'imprimer en italique ou entre guille-
mets, jusqu'à ce qu'il ait acquis assez de per-
sonnalité pour se faire reconnaître ?
Mais, de grâce 1 pas d'aquarissage
La suggestion est à retenir. Mais le
terme couviendra-t-il lorsqu'il s'agira
de l'appliquer à un hydravion qui, par
suite d'une panne de moteur, se posera
au milieu d'un grand lac pour, ensuite,
en repartir sans. « arriver ». Le fait
de se poser sur l'eau n'implique pas tou-
jours le retour à la rive. Qu'en pense
notre lecteur?
Le raid de l'Adjudant Sahuc
L'adjudant Sahuc était arrivé le 2 décembre
à Casablanca. Après être resté quelques jours
dans cette ville, il en repartit le 6 pour Alicante
et le lendemain 7 son départ peur Barcelone
était signalé à 6 h. 45.
Depuis, bien que n'ayant pas eu de ses nou-
velles, il est fort probable que Sahuc a regagné
sa base de départ.
Aéronautique-Club de France
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samedi- 18 décembre à 14 heures et dimanche
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Bartz Joseph à Pans, J'II
Bartz Remy Robert 0&ye ^ii • 1
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