Titre : L'Employé : organe du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Auteur : Fédération française des syndicats chrétiens d'employés. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-11-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32766548x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 202 Nombre total de vues : 202
Description : 01 novembre 1916 01 novembre 1916
Description : 1916/11/01 (A26,N257)-1916/12/31. 1916/11/01 (A26,N257)-1916/12/31.
Description : Note : GG14181. Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65579929
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 22/10/2013
26e ANNÉE
N° 257
Novembre-Décembre 1916
L'EMPLOYÉ
ORGANE MENSUEL
DU SYNDICAT DES EMPLOYÉS DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE
et de la Fédération Française des Syndicats d'Employés Catholiques
RÉDACTION et ADMINISTRATION : 5, RUE CADET, 5 - PARIS IXe.
TÉLÉPHONE : Central 73-04
UNI ÉTAPE
Inauguration de la Maison /Syndicale
AUTREFOIS
14, Rue des Petits-Carre aux
NOTRE BERCEAU
A bri modeste et sûr, calme et chère demeure
Où nous avions aimé, pensé, prié, lutté,
Où rien n'apparaissait qui n'évoquât une heure
De labeur et de charité ;
Sous la pioche qui frappe et grince, monotone,
Nous avons vu tomber lentement tes vieux murs,
Comme sous les efforts du premier vent d'automne
Tremblent et tombent les fruits mÛrs.
Il n'est plus, aujourd'hui, rien de toi qui survive,
Et peut-être auras-tu passé dans nos esprits
Avant qu'on ait brûlé ta dernière solive
Ou broyé les derniers débris!
Nids, berceaux, toits aimés, demeure paternelle,
Jours heureux d'autrefois par le temps effacés,
Il faut que tout, hélas! meure et se renouvelle
Jusqu'à ce que Dieu dise : assez!
Et c'est pourquoi, devant ton image apparue,
Toi qui fus du passé l'humble et doux souvenir,
Nous songeons, sans regrets pour l'heure disparue,
Aux victoires de l'Avenir!
JULES ZIRNHELD.
Janvier 1901.
AUJOURDIHUI
5, Rue Cadet
La date du 29 octobre IQIÔ restera mémorable dans les
annales du Syndicat. En effet, en cette journée, s'est
accompli un événement qui doit compter parmi les plus
importants, en ce qui concerne l'existence même de notre
Association. C'est après vingt-sept mois de guerre que nous
prenions possession, solennellement et chrétiennement, d'un
immeuble acheté et aménagé en plein centre de Paris, avec
les seules ressources mises à notre disposition par nos ca-
marades. Non seulement nous aboutissions à un progrès
énorme, mais cela à travers des difficultés que nul ne pou-
vait prévoir. Aussi peut-il être utile pour l'avenir de préciser
en quelques mots le caractère particulier et exact de cette
belle cérémonie, laissant à notre ami Thévenin le soin d'en
rappeler les détails si intéressants et les impressions conso-
lantes.
Lorsque, au mois d'août 1914, éclata, comme un coup de
foudre, la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France,
le Syndicat était en pleine prospérité, les cotisations ren-
traient nombreuses et la Société coopérative commençait à
donner des résultats très appréciables. De ce fait, et appuyés
sur les quelques réserves qui en étaient le fruit, nous n'hé-
sitâmes pas, de locataires, à devenir propriétaires, car nous
ne pouvions, par suite du non-renouvellement de notre bail,
rester dans notre installation du boulevard Poissonnière. Nos
camarades, répondant à l'appel, fournissent les fltnds néces-
N° 257
Novembre-Décembre 1916
L'EMPLOYÉ
ORGANE MENSUEL
DU SYNDICAT DES EMPLOYÉS DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE
et de la Fédération Française des Syndicats d'Employés Catholiques
RÉDACTION et ADMINISTRATION : 5, RUE CADET, 5 - PARIS IXe.
TÉLÉPHONE : Central 73-04
UNI ÉTAPE
Inauguration de la Maison /Syndicale
AUTREFOIS
14, Rue des Petits-Carre aux
NOTRE BERCEAU
A bri modeste et sûr, calme et chère demeure
Où nous avions aimé, pensé, prié, lutté,
Où rien n'apparaissait qui n'évoquât une heure
De labeur et de charité ;
Sous la pioche qui frappe et grince, monotone,
Nous avons vu tomber lentement tes vieux murs,
Comme sous les efforts du premier vent d'automne
Tremblent et tombent les fruits mÛrs.
Il n'est plus, aujourd'hui, rien de toi qui survive,
Et peut-être auras-tu passé dans nos esprits
Avant qu'on ait brûlé ta dernière solive
Ou broyé les derniers débris!
Nids, berceaux, toits aimés, demeure paternelle,
Jours heureux d'autrefois par le temps effacés,
Il faut que tout, hélas! meure et se renouvelle
Jusqu'à ce que Dieu dise : assez!
Et c'est pourquoi, devant ton image apparue,
Toi qui fus du passé l'humble et doux souvenir,
Nous songeons, sans regrets pour l'heure disparue,
Aux victoires de l'Avenir!
JULES ZIRNHELD.
Janvier 1901.
AUJOURDIHUI
5, Rue Cadet
La date du 29 octobre IQIÔ restera mémorable dans les
annales du Syndicat. En effet, en cette journée, s'est
accompli un événement qui doit compter parmi les plus
importants, en ce qui concerne l'existence même de notre
Association. C'est après vingt-sept mois de guerre que nous
prenions possession, solennellement et chrétiennement, d'un
immeuble acheté et aménagé en plein centre de Paris, avec
les seules ressources mises à notre disposition par nos ca-
marades. Non seulement nous aboutissions à un progrès
énorme, mais cela à travers des difficultés que nul ne pou-
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belle cérémonie, laissant à notre ami Thévenin le soin d'en
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Lorsque, au mois d'août 1914, éclata, comme un coup de
foudre, la déclaration de guerre de l'Allemagne à la France,
le Syndicat était en pleine prospérité, les cotisations ren-
traient nombreuses et la Société coopérative commençait à
donner des résultats très appréciables. De ce fait, et appuyés
sur les quelques réserves qui en étaient le fruit, nous n'hé-
sitâmes pas, de locataires, à devenir propriétaires, car nous
ne pouvions, par suite du non-renouvellement de notre bail,
rester dans notre installation du boulevard Poissonnière. Nos
camarades, répondant à l'appel, fournissent les fltnds néces-
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