Titre : L'Employé : organe du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Auteur : Fédération française des syndicats chrétiens d'employés. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1914-08-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32766548x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 202 Nombre total de vues : 202
Description : 01 août 1914 01 août 1914
Description : 1914/08/01 (A24,N244)-1914/10/31. 1914/08/01 (A24,N244)-1914/10/31.
Description : Note : GG14181. Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65578563
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
24e ANNÉE
N° 244
Août-5eptembre-Octobre 1914
L'EMPLOYE
ORGANE MENSUEL
DU SYNDICAT DES EMPLOYÉS, DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
et de la Fédération Française des Syndicats d'Employés Catholiques
RÉDACTION et ADMINISTRATION: qbis, BOULEVARD POISSONNIÈRE, PARIS-IXe
TÉLÉPHONE: Central 73-04
CHERS SYNDIQUÉS
Voilà trop
longtemps
qu'aucun écho
syndical n'est
parvenu à vo-
tre adresse et,
pensant que
votre fidélité
attend des
nouvelles de
notre association, nous venons au-
jourd'hui vous apporter celles que
comportent les terribles moments
que nous vivons. Déjà, il y a plus
d'un mois, nous voulions vous dire
que le Syndicat formant une vérita-
ble famille, ainsi que nous nous plai-
sions naguère à le répéter, avait
ressenti toutes les angoisses et tous
les espoirs patriotiques de ses
membres et de leurs parents, et nous
aurions ajouté que pour répondre
pratiquement à notre devise d'aide
fraternelle nous avions conclu que le
mieux à faire était d'assurer, dans la
mesure de nos moyens, la marche
régulière de tous les services du
Syndicat. Les événements en se pré-
cipitant par la marche des Alle-
mands sur Paris ne nous permirent
pas de mettre notre projet à exécu-
tion, mais ce que nous n'avions pas
dit n'en a pas moins été accompli.
Le siège social, ouvert chaque jour,
a reçu toutes les communications et
pourvu à toutes les demandes, et
le restaurant n'a cèssé d'offrir son
réconfort à une clientèle relative-
ment nombreuse.
Actuellement et après la belle fête
de Saint-Michel, dont il est parlé
plus loin, il importe de rallier toutes
les bonnes volontés et de reprendre
ensemble la tâche syndicale en envi-
sageant les nécessités de l'heure
présente.
L'état de guerre, en effet, se tra-
duit pour nos camarades en une
situation précaire pour les familles
des mobilisés et en un chômage
forcé pour un grand nombre de non
mobilisables.
Ce n'est que par un effort vigou-
reux que nous pourrons atténuer
ces suites fâcheuses, car les besoins
sont grands et s'accroîtront d'ici
à quelque temps. Pour les secours,
comme pour le chômage, ainsi que
vous le verrez par le procès-verbal
de la réunion du Conseil, tout ce
qu'il a été possible de faire a été en-
trepris. Malheureusement les résul-
tats n'ont pas encore répondu à
notre attente à cause de la perturba-
tion profonde apportée aux affaires
et de l'arrêt presque complet de cer-
taines industries. Mais nous pou-
vons espérer que, peu à peu, il
s'établira un courant commercial
qui utilisera la plupart de nos chô-
meurs. Nous appliquerons tous nos
moyens à obtenir satisfaction sur ce
point; que nos camarades de leur
côté nous aident par leur action dé-
vouée et intelligente comme ils ont
coutume de le faire, car il est bien
entendu que si le Syndicat tient à
honneur de faire face à toutes ses
obligations, il est indispensable
pour cela que les syndiqués, pour
leur part, ne manquent à aucun de
leurs engagements.
Et maintenant, haut les cœurs,
dans le péril comme dans la paix
montrons-nous des hommes de de-
voir et de sacrifice; notre confiance
dans les destinées de la Patrie est
inébranlable comme notre foi au
Dieu juste et miséricordieux qui
n'abandonnera pas ses serviteurs.
Chacun à son poste, ferme et résolu,
nous traverserons la tempête, et le
Syndicat qui a été fondé précisé-
ment pour nous servir d'appui aux
moments critiques en sortira plus
fort et plus bienfaisant que jamais.
Saint Michel veille sur nous.
Pour le Conseil syndical,
VERDIN.
Conseil d'Administration
Séance du 20 août 1914
(EXTRAIT DU PROCÈS VERBAL)
Les événements tragiques qui se dérou-
lent à nos frontières ont fait le vide
dans les rangs de notre Syndicat ainsi
que dans ceux de son Conseil, qui n'était
représenté cette fois que par six de ses
membres. Parmi ces derniers il en est,
devons-nous ajouter, qui attendent d'un
jour à l'autre un ordre de mobilisation.
Présidence de M. Baumann.
Sont présents : MM. Despont, Flament,
Georges Salvert, Vanhooren et Verdin.
Excusé : M. Schmitt.
Au début de la séance, le Conseil
adresse un hommage d'affectueuse sym-
pathie aux camarades qui ne se sont
éloignés de notre capitale que pour aller
se ranger sous le drapeau français et leur
souhaite un prompt retour après la vic-
toire. Il s'acquitte ensuite d'un devoir de
pieuse reconnaissance en unissant ses
prières à celles de toute la chrétienté
douloureusement éprouvée par la perte
cruelle qu'elle vient de faire en la per-
sonne de son premier pasteur Pie X, dont
les persévérants efforts pour la paix ne
purent empêcher le déchaînement de
l'effroyable cataclysme et qui meurt, ter-
rassé surtout par le profond chagrin que
lui causa, cette atroce vision.
Baumann expose au Conseil les me-
sures qui ont été prises depuis la mobi-
lisation pour assurer le fonctionnement
des divers services du Syndicat et les ré-
sultats obtenus. I
La coopération a donné, pendant le
mois de juillet, un excédent de 1,800 fr.
sur l'année précédente occasionné par
les provisions faites par bon nombre de
sociétaires lors des bruits de guerre. Le
restaurant a continué à fonctionner quo-
tidiennement avec un chiffre relativement
satisfaisant de 120 à 130 consommateurs.
Des démarches ont été faites auprès de
nos marchands de charbon qui se décla-
rent dans l'impossibilité d'effectuer mo-
mentanément aucune livraison. Cette
question sera suivie, afin d'y apporter si
possible une situation satisfaisante.
Le service de placement, si fortement
ébranlé par la mobilisation et la ferme-
ture de quantité de maisons qui en a été
la suite, a fait l'objet d'une étude attentive
et a donné lieu à plusieurs résolutions.
N° 244
Août-5eptembre-Octobre 1914
L'EMPLOYE
ORGANE MENSUEL
DU SYNDICAT DES EMPLOYÉS, DU COMMERCE & DE L'INDUSTRIE
et de la Fédération Française des Syndicats d'Employés Catholiques
RÉDACTION et ADMINISTRATION: qbis, BOULEVARD POISSONNIÈRE, PARIS-IXe
TÉLÉPHONE: Central 73-04
CHERS SYNDIQUÉS
Voilà trop
longtemps
qu'aucun écho
syndical n'est
parvenu à vo-
tre adresse et,
pensant que
votre fidélité
attend des
nouvelles de
notre association, nous venons au-
jourd'hui vous apporter celles que
comportent les terribles moments
que nous vivons. Déjà, il y a plus
d'un mois, nous voulions vous dire
que le Syndicat formant une vérita-
ble famille, ainsi que nous nous plai-
sions naguère à le répéter, avait
ressenti toutes les angoisses et tous
les espoirs patriotiques de ses
membres et de leurs parents, et nous
aurions ajouté que pour répondre
pratiquement à notre devise d'aide
fraternelle nous avions conclu que le
mieux à faire était d'assurer, dans la
mesure de nos moyens, la marche
régulière de tous les services du
Syndicat. Les événements en se pré-
cipitant par la marche des Alle-
mands sur Paris ne nous permirent
pas de mettre notre projet à exécu-
tion, mais ce que nous n'avions pas
dit n'en a pas moins été accompli.
Le siège social, ouvert chaque jour,
a reçu toutes les communications et
pourvu à toutes les demandes, et
le restaurant n'a cèssé d'offrir son
réconfort à une clientèle relative-
ment nombreuse.
Actuellement et après la belle fête
de Saint-Michel, dont il est parlé
plus loin, il importe de rallier toutes
les bonnes volontés et de reprendre
ensemble la tâche syndicale en envi-
sageant les nécessités de l'heure
présente.
L'état de guerre, en effet, se tra-
duit pour nos camarades en une
situation précaire pour les familles
des mobilisés et en un chômage
forcé pour un grand nombre de non
mobilisables.
Ce n'est que par un effort vigou-
reux que nous pourrons atténuer
ces suites fâcheuses, car les besoins
sont grands et s'accroîtront d'ici
à quelque temps. Pour les secours,
comme pour le chômage, ainsi que
vous le verrez par le procès-verbal
de la réunion du Conseil, tout ce
qu'il a été possible de faire a été en-
trepris. Malheureusement les résul-
tats n'ont pas encore répondu à
notre attente à cause de la perturba-
tion profonde apportée aux affaires
et de l'arrêt presque complet de cer-
taines industries. Mais nous pou-
vons espérer que, peu à peu, il
s'établira un courant commercial
qui utilisera la plupart de nos chô-
meurs. Nous appliquerons tous nos
moyens à obtenir satisfaction sur ce
point; que nos camarades de leur
côté nous aident par leur action dé-
vouée et intelligente comme ils ont
coutume de le faire, car il est bien
entendu que si le Syndicat tient à
honneur de faire face à toutes ses
obligations, il est indispensable
pour cela que les syndiqués, pour
leur part, ne manquent à aucun de
leurs engagements.
Et maintenant, haut les cœurs,
dans le péril comme dans la paix
montrons-nous des hommes de de-
voir et de sacrifice; notre confiance
dans les destinées de la Patrie est
inébranlable comme notre foi au
Dieu juste et miséricordieux qui
n'abandonnera pas ses serviteurs.
Chacun à son poste, ferme et résolu,
nous traverserons la tempête, et le
Syndicat qui a été fondé précisé-
ment pour nous servir d'appui aux
moments critiques en sortira plus
fort et plus bienfaisant que jamais.
Saint Michel veille sur nous.
Pour le Conseil syndical,
VERDIN.
Conseil d'Administration
Séance du 20 août 1914
(EXTRAIT DU PROCÈS VERBAL)
Les événements tragiques qui se dérou-
lent à nos frontières ont fait le vide
dans les rangs de notre Syndicat ainsi
que dans ceux de son Conseil, qui n'était
représenté cette fois que par six de ses
membres. Parmi ces derniers il en est,
devons-nous ajouter, qui attendent d'un
jour à l'autre un ordre de mobilisation.
Présidence de M. Baumann.
Sont présents : MM. Despont, Flament,
Georges Salvert, Vanhooren et Verdin.
Excusé : M. Schmitt.
Au début de la séance, le Conseil
adresse un hommage d'affectueuse sym-
pathie aux camarades qui ne se sont
éloignés de notre capitale que pour aller
se ranger sous le drapeau français et leur
souhaite un prompt retour après la vic-
toire. Il s'acquitte ensuite d'un devoir de
pieuse reconnaissance en unissant ses
prières à celles de toute la chrétienté
douloureusement éprouvée par la perte
cruelle qu'elle vient de faire en la per-
sonne de son premier pasteur Pie X, dont
les persévérants efforts pour la paix ne
purent empêcher le déchaînement de
l'effroyable cataclysme et qui meurt, ter-
rassé surtout par le profond chagrin que
lui causa, cette atroce vision.
Baumann expose au Conseil les me-
sures qui ont été prises depuis la mobi-
lisation pour assurer le fonctionnement
des divers services du Syndicat et les ré-
sultats obtenus. I
La coopération a donné, pendant le
mois de juillet, un excédent de 1,800 fr.
sur l'année précédente occasionné par
les provisions faites par bon nombre de
sociétaires lors des bruits de guerre. Le
restaurant a continué à fonctionner quo-
tidiennement avec un chiffre relativement
satisfaisant de 120 à 130 consommateurs.
Des démarches ont été faites auprès de
nos marchands de charbon qui se décla-
rent dans l'impossibilité d'effectuer mo-
mentanément aucune livraison. Cette
question sera suivie, afin d'y apporter si
possible une situation satisfaisante.
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