Titre : L'Employé : organe du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie
Auteur : Syndicat des employés du commerce et des interprofessionnels (France). Auteur du texte
Auteur : Fédération française des syndicats chrétiens d'employés. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-03-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32766548x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 202 Nombre total de vues : 202
Description : 01 mars 1916 01 mars 1916
Description : 1916/03/01 (A26,N254)-1916/05/31. 1916/03/01 (A26,N254)-1916/05/31.
Description : Note : GG14181. Note : GG14181.
Description : Collection numérique : Documents consacrés à la... Collection numérique : Documents consacrés à la Première Guerre mondiale
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6557836b
Source : CODHOS / Archives CFDT, 2013-304540
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
26e
r
- L'EMPLOYE
ORGANE MENSUEL
DU SYNDICAT DES EMPLOYÉS DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE
et de la Fédération Française des Syndicats d'Employés Catholiques
RÉDACTION et ADMINISTRATION ; 14bis , BOULEVARD POISSONNIÈRE, PARIS-IXe
TÉLÉPHONE : Central 73-04
Le Transfert du Siège Social
Nous avons quelque peu retardé le
tirage de ce numéro, afin de pouvoir
annoncer exactement à nos amis la date
du transfert de notre siège social.
La difficulté des travaux de terrasse-
ment, la lenteur du transport des matières
premières, le désir aussi d'apporter cer-
taines améliorations aux projets primitifs,
nous ont amenés à différer sensiblement
l'ouverture de nos nouveaux locaux.
Ce délai nous aura permis, nous l'espé-
rons, de réaliser une installation plus
complète et plus seyante. Nos camarades
pourront d'ailleurs en juger, car nous les
invitons cordialement à visiter cette mai-
son qui est la leur.
A partir du lundi 26 juin, tous les services
du Syndicat des Employés, de la Société
Coopérative et de la « Fraternité » seront
transférés au 5, rue Cadet.
C'est avec confiance que nous entrerons
dans la nouvelle demeure que la Provi-
dence nous avait ménagée et que le dé-
vouement de nos camarades nous a permis
d'adapter, en pleine guerre, aux besoins
présents et futurs de notre mouvement'
La cotisation de guerre
Nul appel qui ne soit entendu, quand il
s'adresse au public discipliné, zélé et si
généreux que constituent nos chers socié-
taires.
C'est lors de notre dernière réunion de
militants que la « cotisation de guerre »
fut spontanément proposée par plusieurs
camarades. Le simple avis paru dans
l'Employé a provoqué, chez nos amis, un
tel empressement que nous ri'hésitohs pas
à renouveler cet appel :
Notre caisse reçoit, à titre de contribu-
tion volontaire aux charges du Syndicat,
une cotisation de guerre dont le versement
est constaté par la délivrance d'une quit-
tance spéciale.
Bon nombre de nos camarades ont
adopté, pour cette libre offrande, la base
de la double cotisation, c'est-à-dire d'un
versement supplémentaire de six francs
par an.
Bien entendu, cette indication n'est
limitative en aucun sens : tous les dons
seront reçus avec gratitude.
Le Vingt-cinquième Anniversaire
de l'Encyclique « Rerum novarum »
Malgré nos angoisses patriotiques, an-
goisses mêlées de consolants espoirs, et
bien que la lutte gigantesque qui met aux
prises presque toutes les nations d'Europe
absorbe, à juste titre, l'attention du
monde entier, nous ne pouvons pas, dans
ce modeste bulletin, laisser passer, sans le
marquer, le vingt-cinquième anniversaire
de la publication de l'Encyclique Rerum
Novarum.
*
* *
Cette intervention du plus auguste
pouvoir qui soit au monde, dans une ques-
tion qui préoccupe tous les esprits, fut,
pour les catholiques et pour nous en par-
ticulier, une de ces dates à jamais mémo-
rables sur lesquelles on a toujours les
yeux fixés. Qu'il me soit permis de dire
combien elle a été providentiellement
opportune pour notre Syndicat, qui se
trouvait, il y a vingt-cinq ans, dans la
période de début, toujours pleine de diffi-
cultés. 1891 ! Je me reporte par la pensée
à notre modeste Assemblée générale du
25 juin de cette année-là, tout embaumée
du parfum de l'Encyclique qui venait de
paraître et avait produit une impression
profonde dans les milieux les plus divers.
C'était notre cher ami Verdin, déjà sur
la brèche, et au premier rang, que le
Conseil avait chargé du rapport d'usage, et
il était d'autant plus qualifié pour parler
au nom du Syndicat, et faire ressortir avec
joie et avec fierté combien notre action
était dans l'esprit des enseignements du
Saint-Siège, qu'il avait eu l'honneur bien
mérité de faire partie du premier pèleri-
nage des travailleurs français à Rome à
l'occasion du Jubilé sacerdotal de
Léon XIII, en octobre 1887.
a;. *
v
Depuis que Notre Seigneur Jésus-
Christ, en donnant à saint Pierre et à ses
successeurs la mission de gouverner son
Eglise, leur laissait les pouvoirs néces-
saires, dix-neuf siècles se sont écoulés ; les
empires les plus puissants ont disparu,
des villes florissantes ont vu se perdre
jusqu'à la trace de leur emplacement, des
révolutions ont bouleversé les nations qui
semblaient les plus stables, et la papauté,
non seulement est toujours debout, mais
rayonne plus que jamais dans le monde.
A aucune époque elle n'a été entourée
d'autant de fidélité et d'amour. Et cela,
parce que, toutes les fois que le monde-
s'est trouvé à une de ces périodes parti-
culièrement complexes où il est plus
difficile de connaître son devoir que de
l'accomplir, à une de ces périodes où un
ordre de choses usé est à l'agonie alors que
celui qui doit le remplacer n'a pas encore
trouvé ses assises, à un de ces « tournants
d'histoire », selon le mot si heureux d'un
illustre historien belge. Rome a, parlé,
indiquant à chacun les limites de ses
droits et l'étendue de ses devoirs, se
plaçant au-dessus des factions et des
partis, pour être toujours la mère du
genre humain tout entier.
*
* *
A, la fin du xixe siècle, le monde se
trouvait incontestablement à l'une de ces
époques dont je viens de parler. Tous les
observateurs s'acçordaient pour recon-
naître qu'il y a quelque chose de dangereux
dans le pouvoir' excessif de l'argent sans
qu'il trouve en face de lui le contrepoids
des pouvoirs que de puissants groupements
et d'anciennes traditions sont susceptibles
de lui opposer. En décrétant l'indépen-
dance de l'homme dans ses rapports avec
Dieu, la prédominance absolue de l'in-
térêt individuel et la liberté presque illi-
mitée dans ses relations avec ses sem-
blables, au moment où elle rompait les
liens sociaux les plus respectables et où
elle détruisait tous les corps organisés,
la Révolution jetait dans le monde des
germes d'anarchie que devait bientôt
féconder la concentration industrielle,
source de la concentration capitaliste,
par suite de l'essor prodigieux donné à la
production manufacturière. par les di-
verses applications de la vapeur. A un mal
réel, le socialisme opposait un, ensemble
de remèdes dont l'application, forcément
lointaine, apparaissait à beaucoup d'ou-
vriers comme une sorte de religion nou-
velle, qui recrutait d'autant plus facile-
ment ses adéptes que la bourgeoisie
voltairienne avait trop souvent cherché à
retirer aux travailleurs les vieilles croyances
qui avaient assuré aux générations d'autre-
r
- L'EMPLOYE
ORGANE MENSUEL
DU SYNDICAT DES EMPLOYÉS DU COMMERCE ET DE L'INDUSTRIE
et de la Fédération Française des Syndicats d'Employés Catholiques
RÉDACTION et ADMINISTRATION ; 14bis , BOULEVARD POISSONNIÈRE, PARIS-IXe
TÉLÉPHONE : Central 73-04
Le Transfert du Siège Social
Nous avons quelque peu retardé le
tirage de ce numéro, afin de pouvoir
annoncer exactement à nos amis la date
du transfert de notre siège social.
La difficulté des travaux de terrasse-
ment, la lenteur du transport des matières
premières, le désir aussi d'apporter cer-
taines améliorations aux projets primitifs,
nous ont amenés à différer sensiblement
l'ouverture de nos nouveaux locaux.
Ce délai nous aura permis, nous l'espé-
rons, de réaliser une installation plus
complète et plus seyante. Nos camarades
pourront d'ailleurs en juger, car nous les
invitons cordialement à visiter cette mai-
son qui est la leur.
A partir du lundi 26 juin, tous les services
du Syndicat des Employés, de la Société
Coopérative et de la « Fraternité » seront
transférés au 5, rue Cadet.
C'est avec confiance que nous entrerons
dans la nouvelle demeure que la Provi-
dence nous avait ménagée et que le dé-
vouement de nos camarades nous a permis
d'adapter, en pleine guerre, aux besoins
présents et futurs de notre mouvement'
La cotisation de guerre
Nul appel qui ne soit entendu, quand il
s'adresse au public discipliné, zélé et si
généreux que constituent nos chers socié-
taires.
C'est lors de notre dernière réunion de
militants que la « cotisation de guerre »
fut spontanément proposée par plusieurs
camarades. Le simple avis paru dans
l'Employé a provoqué, chez nos amis, un
tel empressement que nous ri'hésitohs pas
à renouveler cet appel :
Notre caisse reçoit, à titre de contribu-
tion volontaire aux charges du Syndicat,
une cotisation de guerre dont le versement
est constaté par la délivrance d'une quit-
tance spéciale.
Bon nombre de nos camarades ont
adopté, pour cette libre offrande, la base
de la double cotisation, c'est-à-dire d'un
versement supplémentaire de six francs
par an.
Bien entendu, cette indication n'est
limitative en aucun sens : tous les dons
seront reçus avec gratitude.
Le Vingt-cinquième Anniversaire
de l'Encyclique « Rerum novarum »
Malgré nos angoisses patriotiques, an-
goisses mêlées de consolants espoirs, et
bien que la lutte gigantesque qui met aux
prises presque toutes les nations d'Europe
absorbe, à juste titre, l'attention du
monde entier, nous ne pouvons pas, dans
ce modeste bulletin, laisser passer, sans le
marquer, le vingt-cinquième anniversaire
de la publication de l'Encyclique Rerum
Novarum.
*
* *
Cette intervention du plus auguste
pouvoir qui soit au monde, dans une ques-
tion qui préoccupe tous les esprits, fut,
pour les catholiques et pour nous en par-
ticulier, une de ces dates à jamais mémo-
rables sur lesquelles on a toujours les
yeux fixés. Qu'il me soit permis de dire
combien elle a été providentiellement
opportune pour notre Syndicat, qui se
trouvait, il y a vingt-cinq ans, dans la
période de début, toujours pleine de diffi-
cultés. 1891 ! Je me reporte par la pensée
à notre modeste Assemblée générale du
25 juin de cette année-là, tout embaumée
du parfum de l'Encyclique qui venait de
paraître et avait produit une impression
profonde dans les milieux les plus divers.
C'était notre cher ami Verdin, déjà sur
la brèche, et au premier rang, que le
Conseil avait chargé du rapport d'usage, et
il était d'autant plus qualifié pour parler
au nom du Syndicat, et faire ressortir avec
joie et avec fierté combien notre action
était dans l'esprit des enseignements du
Saint-Siège, qu'il avait eu l'honneur bien
mérité de faire partie du premier pèleri-
nage des travailleurs français à Rome à
l'occasion du Jubilé sacerdotal de
Léon XIII, en octobre 1887.
a;. *
v
Depuis que Notre Seigneur Jésus-
Christ, en donnant à saint Pierre et à ses
successeurs la mission de gouverner son
Eglise, leur laissait les pouvoirs néces-
saires, dix-neuf siècles se sont écoulés ; les
empires les plus puissants ont disparu,
des villes florissantes ont vu se perdre
jusqu'à la trace de leur emplacement, des
révolutions ont bouleversé les nations qui
semblaient les plus stables, et la papauté,
non seulement est toujours debout, mais
rayonne plus que jamais dans le monde.
A aucune époque elle n'a été entourée
d'autant de fidélité et d'amour. Et cela,
parce que, toutes les fois que le monde-
s'est trouvé à une de ces périodes parti-
culièrement complexes où il est plus
difficile de connaître son devoir que de
l'accomplir, à une de ces périodes où un
ordre de choses usé est à l'agonie alors que
celui qui doit le remplacer n'a pas encore
trouvé ses assises, à un de ces « tournants
d'histoire », selon le mot si heureux d'un
illustre historien belge. Rome a, parlé,
indiquant à chacun les limites de ses
droits et l'étendue de ses devoirs, se
plaçant au-dessus des factions et des
partis, pour être toujours la mère du
genre humain tout entier.
*
* *
A, la fin du xixe siècle, le monde se
trouvait incontestablement à l'une de ces
époques dont je viens de parler. Tous les
observateurs s'acçordaient pour recon-
naître qu'il y a quelque chose de dangereux
dans le pouvoir' excessif de l'argent sans
qu'il trouve en face de lui le contrepoids
des pouvoirs que de puissants groupements
et d'anciennes traditions sont susceptibles
de lui opposer. En décrétant l'indépen-
dance de l'homme dans ses rapports avec
Dieu, la prédominance absolue de l'in-
térêt individuel et la liberté presque illi-
mitée dans ses relations avec ses sem-
blables, au moment où elle rompait les
liens sociaux les plus respectables et où
elle détruisait tous les corps organisés,
la Révolution jetait dans le monde des
germes d'anarchie que devait bientôt
féconder la concentration industrielle,
source de la concentration capitaliste,
par suite de l'essor prodigieux donné à la
production manufacturière. par les di-
verses applications de la vapeur. A un mal
réel, le socialisme opposait un, ensemble
de remèdes dont l'application, forcément
lointaine, apparaissait à beaucoup d'ou-
vriers comme une sorte de religion nou-
velle, qui recrutait d'autant plus facile-
ment ses adéptes que la bourgeoisie
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