Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1933-09-21
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 21 septembre 1933 21 septembre 1933
Description : 1933/09/21 (A13,N640). 1933/09/21 (A13,N640).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6556867k
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/11/2013
M' 640 — 21-9-33 — PAGE 8
-- L'ACTUALITE -
LES AILES
LE CONGRES DE BORDEAUX
DES SOUS-OFFICIERS DE RESERVE
DEUX COUPES ONT ÉTÉ OFFERTES PAR LA
S.G.A. ET LA SOCIÉTÉ AÉRIENNE BORDELAISE
Le Congrès des Sous-Officiers de réserve de
l'Armée de l'Air s'est déroulé à Bordeaux,
samedi et dimanche derniers.
En présence du Contre-Amiral Martin, de
M. Corbin représentant le Ministre de l'Air,
du Colonel Radot, les Sous-Officiers de réserve
ont été reçus aux Ateliers de la Société Aé
rienne Bordelaise où la bienvenue leur a été
souhaitée par M. d'Estailleur-Chanteraine, ad-
ministrateur délégué, ayant à ses côtés M. Lé-
tang, directeur général de la S. A. B. Des vols
très remarqués ont été effectués par les avions
AB. 21 et LH. 70, pilotés par Descamps.
M. d'Estailleur-Chanteraine a remis à M: Li-
bert deux coupes offertes à l'occasion de ce
Congrès, l'une par la Société Générale Aéro-
nautique, l'autre par la Société Aérienne Bor-
delaise.
DE RIGA A BATHURST
- SUR UN « AVION D'AMATEUR »
LE PILOTE LETTON CUKURS
VOLE SUR UN AVION QU'IL A CONSTRUIT
Hubert Cukurs, se promenant à la foire
à la ferraille, à Riga, découvrit un jour un
Renault de 80 CV., débris d'un avion de
guerre. Il acheta ce prototype du « Gipsy »
et, sans se laisser intimider par son poids
de 240 kg., se mit courageusement à construire
pour lui une cellule moderne de monoplan,
surbaissée et contreventée.
Quand il se sentit « fin prêt », Cukurs
décida un voyage en Gambie parce que, dans
l'ancienne Lettonie, la Courlande avait eu des
colonies dans ce pays. Il partit donc de Riga,
en route vers Bathurst, et arriva à Paris le
30 août.
Là, le pilote letton resta quelques jours
pendant lesquels Steinmetz et Déis, mécani-
ciens des Usines Renault, firent une revision
complète — et bien nécessaire — du moteur.
Cela fait, Cukurs reprit son vol le 14 sep-
tembre, à 13 h. 35. Le même jour, il gagna
Poitiers où il arriva à 16 h. 30. Il repartit
le lendemain, à 10 heures, fit escale à Bor-
deaux où il passa la nuit du 16. Le 17, à
7 h. 34, il décolla en direction de Barcelone;
mais, obligé d'atterrir à 60 kilomètres de la
ville, il endommagea son avion. Habile comme
il est, l'aviateur letton pourra, sans doute,
réparer très rapidement et poursuivre son
voyage en direction de Bathurst.
VOYAGE MINISTERIEL
L'escadrille du Ministre
est arrivée à Moscou
Parti de Paris le 12, M. Pierre Cot est arrivé à Moscou le 15
Cette importante mission — la première de ce genre et de cette en-
vergure — groupe quatre trimoteurs, les Dewoitine, Wibault-Penhoet,
Marcel Bloch, Couzinet et le monoplan-record Blériot de Rossi et Codos
L
'ESCADRILLE MINISTÉRIELLE a pris son vol
pour la Russie, le 12 septembre.
A 10 h. 05, le Marcel Bloch fut le
premier à décoller de Villacoublay, piloté par
Sladek, qui avait remplacé au dernier moment
l'Adjudant Chef Raynaud. Le Capitaine Das-
que, le radiotélégraphiste Butler, les mécani-
ciens Rapin, Hardy et Massé formaient
l'équipage. - - - -
Piloté par Durmon, le Wibault-Penhoet par-
tit à son tour du Bourget à 11 h. 17. Le Capi-
taine Terrasson, le radio Henry, le mécanicien
Marsot faisaient partie de l'équipage. Les
passagers de cet avion étaient : MM. Albert
Caquot, directeur général technique; Emma-
nuel Chaumié, directeur de l'aviation mar-
chande; Lieutenant de vaisseau Noël, Capi-
taine Alamichel, Dekayser. Ce dernier n'avait
pas voulu, dit-on, s'embarquer sur le Dewoi-
tine, comme il était prévu, car il y aurait eu
treize personnes à bord.
Ce fut seulement dans le courant de l'après-
midi, à 15 h. 40, que le Dewoitine-332 Eme-
raude, qui transportait le Ministre de l'Air,
s'envola, piloté par Doret et Burello, assistés
de Querelle et Crampel. Avec le Ministre,
avaient pris place dans cet avion : le général
Barès, Inspecteur de l'Armée de l'Air; M. Ha-
gueneau, directeur du Cabinet; le lieutenant-:
colonel Jauneaud, le capitaine Donzeau, MM.
Desgranges et Joxe.
Le Wibault et le Marcel Bloch arrivèrent à
Prague vers 16 h. 30; ils devaient y passer la
nuit et repartir, le lendemain, pour Lwow.
Quant au trimoteur Dewoitine, il se posa à
Strasbourg, à 17 h. 15. M. Pierre Cot, reçu à
sa descente d'avion par M. Roland Marcel, Pré-
fet du Bas-Rhin, et par le général Walch, gou-
verneur de la ville, présida le soir le banquet
d'adieu du 2e Régiment de chasse. Le 13 au
matin, le Dewoitine du Ministre rejoignait le
Wibault et le Marcel Bloch à Lwow, à 10 h. 30.
Ceux-ci repartaient à 12 h. 55 pour Kiev, où
ils atterrirent à 18 heures, tandis que le
Ministre ne quitta l'aérodrome polonais qu'à
15 h. 25, pour arriver à Kiev à 19 h. 15.
Le 14 septembre, l'escadrille groupée partait
pour Kharkov, où elle arrivait à 12 h. 45,
après avoir été accompagnée pendant une
partie de son trajet par des escadrilles sovié-
tiques.
Ce même jour, deux autres avions s'étaient
envolés du Bourget pour la Russie, afin de
rejoindre à Moscou l'escadrille ministérielle :
le Blériot-110 Joseph-Le Brix, dé Codos et
Rossi, détenteur du record de distance, et le
Couzinet Biarritz. Le premier avait à son bord
Codos ef Rossi; le second, de Verneilh, Mail-
loux, Thomasset et Le Bas.
Mais le mauvais temps arrêta les deux
avions à Strasbourg. Ce fut seulement le
lendemain qu'ils allèrent de Strasbourg à
Varsovie.
Le Joseph-Le Brix quitta Strasbourg à
8 h. 50 et arriva à Varsovie à 17 h. 25. Le
Biarritz partit à 9 h. 25 et arriva à 16 h. 25
dans la capitale polonaise.
Le 15, l'escadrille ministérielle partait de
Kharkov, à 10 h. 58, et atterrissait à Moscou,
à 14 h. 30.
Le Joseph-Le Brix et le Biarritz purent quit-
ter Varsovie, le lendemain seulement, à cause
des circonstances atmosphériques défavorables.
Ils décollèrent donc de l'aérodrome polonais
le 17 septembre, à 7 h. 10, et, dans un vol sans
escale, gagnèrent Moscou, où ils se posèrent à
16 h. 40, devant une foule nombreuse venue
pour les féliciter.
Dans le courant de la journée, M. Pierre
Cot et M. Caquot commencèrent leur visite des
ateliers de construction aéronautique.
Nos photographies représentent quelques
phases du départ de l'escadrille du Ministre.
du Bourget. En 1, le départ de l'Emeraude. En
2, de gauche à droite, les passagers de l'Eme-
raude : lieutenant-colonel Janneaud, l'attaché
de l'Air russe (qui n'est pas parti) ; MM. Des-
granges et Joxe et, toujours souriant, M. P.
Cot. En 3, l'équipage de l'Emeraude : Doret,
Burello, Querelle et Crampel. En 4, les passa-
gers du Wibault : le lieutenant de vaisseau
Noël, MM. Dekayser, Caquot, Chaumié et le
Capitaine Alamichel. En 5, l'équipage du Wi-
bault : Morel, Durmon et Roger Henry. En
6, le décollage du Wibault-Penhoet. En 7, les
préparatifs du Blériot-110 de Codos et Rossi.
En 8, le Couzinet Biarritz. En 9, l'équipage du
Biarritz : Thomasset, Le Bas, de Verneilh, le
capitaine Mailloux et René Couzinet, venu
assister au départ de ses amis.
LE TOUR DE FRANCE
DES AVIONS PROTOTYPES
CETTE ANNÉE, LE TOUR A SOULEVÉ
UNE GRANDE CURIOSITÉ ET S'EST DÉROULÉ
SANS INCIDENT GRAVE
Nous avons rapporté le début du voyage
des onze avions jusqu'à Poitiers. Le 9, ils
étaient à Auxerre; le 10, à Saint-Etienne et
à Chambéry; le 11, à Bourges et à Poitiers.
Continuant son voyage sur l'itinéraire
prévu, la caravane allait, le 12, de Poitiers
à Nantes. Ce même jour, après le déjeuner,
elle gagna Saint-Brieuc. Tandis que la majo-
rité des avions se rendait directement dans
cette ville, quatre d'entre eux, sur la demande
du député de cette circonscription, allaient
atterrir et faire une démonstration à Plouescat.
Le 13, la caravane fit d'abord l'étape Saint-
Brieuc-Evreux. En cours de route, le Guille-
min Sanitaire endommagea son train d'atter-
rissage au cours d'un atterrissage forcé.
D'Evreux, elle se rendit, le même jour, à
Abbeville.
Le 14, les prototypes étaient à Lille, où ils
furent visités par une foule très importante.
On dut, dans le Dyle-et-Bacalan, établir un
sens unique. Le même jour, ils gagnèrent
Arras.
Le 15, la caravane fit escale à Douai et à
Reims; le 16, elle passa à Metz et à Epinal;
enfin, le 17, elle fit ses dernières démonstra-
tions à Belfort et à Troyes. Dans cette der-
nière ville, où un meeting avait, quelques
jours auparavant, amené relativement peu
de monde, les prototypes réunirent autour
d'eux une grande affluence. De là, ils gagnè-
rent Orly, où ils arrivèrent à 18 h. 30.
Comme on peut le constater, si le moteur du letton Cukurs est légèrement préhistorique, son avion est de lignes modernes et n'a rien à envier aux plus beaux prototypes
-- L'ACTUALITE -
LES AILES
LE CONGRES DE BORDEAUX
DES SOUS-OFFICIERS DE RESERVE
DEUX COUPES ONT ÉTÉ OFFERTES PAR LA
S.G.A. ET LA SOCIÉTÉ AÉRIENNE BORDELAISE
Le Congrès des Sous-Officiers de réserve de
l'Armée de l'Air s'est déroulé à Bordeaux,
samedi et dimanche derniers.
En présence du Contre-Amiral Martin, de
M. Corbin représentant le Ministre de l'Air,
du Colonel Radot, les Sous-Officiers de réserve
ont été reçus aux Ateliers de la Société Aé
rienne Bordelaise où la bienvenue leur a été
souhaitée par M. d'Estailleur-Chanteraine, ad-
ministrateur délégué, ayant à ses côtés M. Lé-
tang, directeur général de la S. A. B. Des vols
très remarqués ont été effectués par les avions
AB. 21 et LH. 70, pilotés par Descamps.
M. d'Estailleur-Chanteraine a remis à M: Li-
bert deux coupes offertes à l'occasion de ce
Congrès, l'une par la Société Générale Aéro-
nautique, l'autre par la Société Aérienne Bor-
delaise.
DE RIGA A BATHURST
- SUR UN « AVION D'AMATEUR »
LE PILOTE LETTON CUKURS
VOLE SUR UN AVION QU'IL A CONSTRUIT
Hubert Cukurs, se promenant à la foire
à la ferraille, à Riga, découvrit un jour un
Renault de 80 CV., débris d'un avion de
guerre. Il acheta ce prototype du « Gipsy »
et, sans se laisser intimider par son poids
de 240 kg., se mit courageusement à construire
pour lui une cellule moderne de monoplan,
surbaissée et contreventée.
Quand il se sentit « fin prêt », Cukurs
décida un voyage en Gambie parce que, dans
l'ancienne Lettonie, la Courlande avait eu des
colonies dans ce pays. Il partit donc de Riga,
en route vers Bathurst, et arriva à Paris le
30 août.
Là, le pilote letton resta quelques jours
pendant lesquels Steinmetz et Déis, mécani-
ciens des Usines Renault, firent une revision
complète — et bien nécessaire — du moteur.
Cela fait, Cukurs reprit son vol le 14 sep-
tembre, à 13 h. 35. Le même jour, il gagna
Poitiers où il arriva à 16 h. 30. Il repartit
le lendemain, à 10 heures, fit escale à Bor-
deaux où il passa la nuit du 16. Le 17, à
7 h. 34, il décolla en direction de Barcelone;
mais, obligé d'atterrir à 60 kilomètres de la
ville, il endommagea son avion. Habile comme
il est, l'aviateur letton pourra, sans doute,
réparer très rapidement et poursuivre son
voyage en direction de Bathurst.
VOYAGE MINISTERIEL
L'escadrille du Ministre
est arrivée à Moscou
Parti de Paris le 12, M. Pierre Cot est arrivé à Moscou le 15
Cette importante mission — la première de ce genre et de cette en-
vergure — groupe quatre trimoteurs, les Dewoitine, Wibault-Penhoet,
Marcel Bloch, Couzinet et le monoplan-record Blériot de Rossi et Codos
L
'ESCADRILLE MINISTÉRIELLE a pris son vol
pour la Russie, le 12 septembre.
A 10 h. 05, le Marcel Bloch fut le
premier à décoller de Villacoublay, piloté par
Sladek, qui avait remplacé au dernier moment
l'Adjudant Chef Raynaud. Le Capitaine Das-
que, le radiotélégraphiste Butler, les mécani-
ciens Rapin, Hardy et Massé formaient
l'équipage. - - - -
Piloté par Durmon, le Wibault-Penhoet par-
tit à son tour du Bourget à 11 h. 17. Le Capi-
taine Terrasson, le radio Henry, le mécanicien
Marsot faisaient partie de l'équipage. Les
passagers de cet avion étaient : MM. Albert
Caquot, directeur général technique; Emma-
nuel Chaumié, directeur de l'aviation mar-
chande; Lieutenant de vaisseau Noël, Capi-
taine Alamichel, Dekayser. Ce dernier n'avait
pas voulu, dit-on, s'embarquer sur le Dewoi-
tine, comme il était prévu, car il y aurait eu
treize personnes à bord.
Ce fut seulement dans le courant de l'après-
midi, à 15 h. 40, que le Dewoitine-332 Eme-
raude, qui transportait le Ministre de l'Air,
s'envola, piloté par Doret et Burello, assistés
de Querelle et Crampel. Avec le Ministre,
avaient pris place dans cet avion : le général
Barès, Inspecteur de l'Armée de l'Air; M. Ha-
gueneau, directeur du Cabinet; le lieutenant-:
colonel Jauneaud, le capitaine Donzeau, MM.
Desgranges et Joxe.
Le Wibault et le Marcel Bloch arrivèrent à
Prague vers 16 h. 30; ils devaient y passer la
nuit et repartir, le lendemain, pour Lwow.
Quant au trimoteur Dewoitine, il se posa à
Strasbourg, à 17 h. 15. M. Pierre Cot, reçu à
sa descente d'avion par M. Roland Marcel, Pré-
fet du Bas-Rhin, et par le général Walch, gou-
verneur de la ville, présida le soir le banquet
d'adieu du 2e Régiment de chasse. Le 13 au
matin, le Dewoitine du Ministre rejoignait le
Wibault et le Marcel Bloch à Lwow, à 10 h. 30.
Ceux-ci repartaient à 12 h. 55 pour Kiev, où
ils atterrirent à 18 heures, tandis que le
Ministre ne quitta l'aérodrome polonais qu'à
15 h. 25, pour arriver à Kiev à 19 h. 15.
Le 14 septembre, l'escadrille groupée partait
pour Kharkov, où elle arrivait à 12 h. 45,
après avoir été accompagnée pendant une
partie de son trajet par des escadrilles sovié-
tiques.
Ce même jour, deux autres avions s'étaient
envolés du Bourget pour la Russie, afin de
rejoindre à Moscou l'escadrille ministérielle :
le Blériot-110 Joseph-Le Brix, dé Codos et
Rossi, détenteur du record de distance, et le
Couzinet Biarritz. Le premier avait à son bord
Codos ef Rossi; le second, de Verneilh, Mail-
loux, Thomasset et Le Bas.
Mais le mauvais temps arrêta les deux
avions à Strasbourg. Ce fut seulement le
lendemain qu'ils allèrent de Strasbourg à
Varsovie.
Le Joseph-Le Brix quitta Strasbourg à
8 h. 50 et arriva à Varsovie à 17 h. 25. Le
Biarritz partit à 9 h. 25 et arriva à 16 h. 25
dans la capitale polonaise.
Le 15, l'escadrille ministérielle partait de
Kharkov, à 10 h. 58, et atterrissait à Moscou,
à 14 h. 30.
Le Joseph-Le Brix et le Biarritz purent quit-
ter Varsovie, le lendemain seulement, à cause
des circonstances atmosphériques défavorables.
Ils décollèrent donc de l'aérodrome polonais
le 17 septembre, à 7 h. 10, et, dans un vol sans
escale, gagnèrent Moscou, où ils se posèrent à
16 h. 40, devant une foule nombreuse venue
pour les féliciter.
Dans le courant de la journée, M. Pierre
Cot et M. Caquot commencèrent leur visite des
ateliers de construction aéronautique.
Nos photographies représentent quelques
phases du départ de l'escadrille du Ministre.
du Bourget. En 1, le départ de l'Emeraude. En
2, de gauche à droite, les passagers de l'Eme-
raude : lieutenant-colonel Janneaud, l'attaché
de l'Air russe (qui n'est pas parti) ; MM. Des-
granges et Joxe et, toujours souriant, M. P.
Cot. En 3, l'équipage de l'Emeraude : Doret,
Burello, Querelle et Crampel. En 4, les passa-
gers du Wibault : le lieutenant de vaisseau
Noël, MM. Dekayser, Caquot, Chaumié et le
Capitaine Alamichel. En 5, l'équipage du Wi-
bault : Morel, Durmon et Roger Henry. En
6, le décollage du Wibault-Penhoet. En 7, les
préparatifs du Blériot-110 de Codos et Rossi.
En 8, le Couzinet Biarritz. En 9, l'équipage du
Biarritz : Thomasset, Le Bas, de Verneilh, le
capitaine Mailloux et René Couzinet, venu
assister au départ de ses amis.
LE TOUR DE FRANCE
DES AVIONS PROTOTYPES
CETTE ANNÉE, LE TOUR A SOULEVÉ
UNE GRANDE CURIOSITÉ ET S'EST DÉROULÉ
SANS INCIDENT GRAVE
Nous avons rapporté le début du voyage
des onze avions jusqu'à Poitiers. Le 9, ils
étaient à Auxerre; le 10, à Saint-Etienne et
à Chambéry; le 11, à Bourges et à Poitiers.
Continuant son voyage sur l'itinéraire
prévu, la caravane allait, le 12, de Poitiers
à Nantes. Ce même jour, après le déjeuner,
elle gagna Saint-Brieuc. Tandis que la majo-
rité des avions se rendait directement dans
cette ville, quatre d'entre eux, sur la demande
du député de cette circonscription, allaient
atterrir et faire une démonstration à Plouescat.
Le 13, la caravane fit d'abord l'étape Saint-
Brieuc-Evreux. En cours de route, le Guille-
min Sanitaire endommagea son train d'atter-
rissage au cours d'un atterrissage forcé.
D'Evreux, elle se rendit, le même jour, à
Abbeville.
Le 14, les prototypes étaient à Lille, où ils
furent visités par une foule très importante.
On dut, dans le Dyle-et-Bacalan, établir un
sens unique. Le même jour, ils gagnèrent
Arras.
Le 15, la caravane fit escale à Douai et à
Reims; le 16, elle passa à Metz et à Epinal;
enfin, le 17, elle fit ses dernières démonstra-
tions à Belfort et à Troyes. Dans cette der-
nière ville, où un meeting avait, quelques
jours auparavant, amené relativement peu
de monde, les prototypes réunirent autour
d'eux une grande affluence. De là, ils gagnè-
rent Orly, où ils arrivèrent à 18 h. 30.
Comme on peut le constater, si le moteur du letton Cukurs est légèrement préhistorique, son avion est de lignes modernes et n'a rien à envier aux plus beaux prototypes
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