Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1924-01-24
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 24 janvier 1924 24 janvier 1924
Description : 1924/01/24 (A4,N136). 1924/01/24 (A4,N136).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6556082h
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 28/10/2013
LES AILE"
De gauche à droite: le tri-moteur Caudron ; l'avionnette B-réguet devant le hangar de la C.A.F.; le biplan de tourisme
Caudron à ailes repliables.
1 Ce que fût le meeting de Nimes
i .Premier meeting d'aviation de l'année
te leu le 20 Janvier à Nîmes.
¡:tap.rúgramme de cette intéressante mani-
.¡ IOn a été intéressant et en voici les
Qeli les plus importantes :
^e groupe par 7 avions Caudron
59 PIlotés par les aviateurs militaires de
L' ® d'Istres, vol très bien réussi.
tidJUdant Santelli fait une belle démons-
Il de combat sur son Gourdou-
\q rre, contre le lieutenant Ferrigoul
Udron C. 59.
e ()Ilal, à bord d'un Morane biplace fait
qblférle d'acrobaties très appréciées du
c.
, obin s'envole à bord du petit Caudron
à ailes repliables pour une chasse aux bal-
lonnets qui est intéressante.
Les avions A. R. de la Compagnie Aé-
rienne Française s'envolent et atterrissent
à de fréquentes reprises emmenant de nom-
breux passagers que tente le baptême de
l'air.
Deux descentes en parachute sont effec-
tuées simultanément par Mlle Paulet et
par M. Dravet qui sont lancés l'un et l'au-
tre de l'avion que pilote Fronval.
Départ de Robin à bord de l'avionnette
Bréguet, type Colibri, moteur Sergant
16 CV, qui, malgré un vent assez violent,
fit un très joli vol terminé par un atterris-
sage impeccable.
Pour terminer le meeting, les avions
militaires exécutèrent un nouveau vol de
groupe aussi bien réussi que le précédent.
Bonne journée de propagande aéronau-
tique dont le mérite revient à Charles
Robin, l'organisateur dévoué, à M. de Mon-
tant, président de l'Aéro-Club du Gard et à
tous ceux qui prirent une part active à
cette belle manifestation.
E. CLAPÀRÈDE
Nous avons un but. Combien de journaux
n'en ont pas ! Nous voulons pour la locomo-
tion aérienne des qualités de sécurité et d'é-
conomie toujours plus grandes.
Ce que sera celui de Garcassonne -
t a
La « saison » des meetings et manifesta-
tions Publiques de l'Aéronautique Française g'
°Uvrir, dans nos régions méridionales,
Qco,e réunion qui sera tenue dimanche
f' ¡Hn. 3 février à Carcassonne.
, -UCali te journée qui est l'œuvre de l'Aéro-
4 l'Aude, sera la première d'une nou-
société dont le but est de répandre en
iblice la bonne parole bt de démontrer au
:'C¡t}C, par l'exemple, que la locomotion aé-
ipid e est aujourd'hui la locomotion sûre et
ipiri e : la Société pour le Développement de
'!eQ QtLon, dont l'habile directeur, le pilote
lIIe cOnnu Maurice Finat a eu l'heureuse
'!IIi e s'attacher comme chef-pilote, notre
Ipping ; c'est là un piloie remar-
le e de virtuosité et de sang-froid et sans
ilÍl le meilleur qui, par son passé de pilote
) le meilleur qui, par son passe de pilote
V e' de pilote de ligne, et de chef de
t)'t¡d'u point d'avions nouveaux dans une
ilSlS e usine, puisse démontrer avec une
fa,?Ce d'exemple indiscutable, que
Aviatio est désormais un mode de locomo-
40
ique.
(1-t eeting est placé sous le haut patro-
:Iqe 6 M. le Sous-Secrétaire de l'Aéronau-
t, et Sera présidé par M. Renard, préfet
OrJe. et M. Thommery, maire de Car-
m Le programme prévu est extrêmement
complet et les pilotes inscrits sont un sûr
garant de succès.
Ces pilotes seront :
Haeglen : As de guerre (22 ennemis homo-
logués) f5 palmes sur la croix de guerre.
Officier de la Légion d'Honneur, qui réali-
sera avec sa maestria ordinaire toutes les
acrobaties possibles et, en particulier, volera
sur le dos au cours des différentes épreuves
auxquelles il participera.
Finat: le directeur général de S.D.A.
Knipping : chef-pilote de la S.D.A.
Manier : pilote de la S.D.A., ex-pilote de
la ligne France-Maroc et le pilote du « Tour
du Monde» qui aiia le plus loin : en Tunisie,
Thouin : pilote de la S.D.A.
Et 6 pilotes militaires (obligatoirement
anonymes).
Quant au programme des épreuves, il est
aussi complet que possible et de nature à
satisfaire les plus exigeants.
Le voici dans ses détails :
1° Vol de groupe par tous les pilotes.
2° Acrobaties et démonstrations de virtuo-
sité par Marcel Haeglen classé actuellement
comme un des meilleurs pilotes français.
30 Commencement des promenades aé-
n
: lut-on protéger les ballons
! des atteintes de la foudre?
Réponse à M. Mélot
JuM4 suite de la publication de mon étude
j protection des ballons contre la
41b e, dans Les Ailes 11° 124, du 1" no-
t t ::r)Q te 1923, M. Mélot a bien voulu me
£ r Yre dans Les Ailes du 8 novembre
eti remercie M. Mélot.
i :tQ. e premier point, M. Mélot est d'ac-
Ïtq avec moi, c est-à-dire sur les causes
J lis afgement électrique du système, si je
exprimer ainsi.
S d < te deuxième point concernant la
1 de la charge, M. Mélot me rappelle
a erience que connaissent beaucoup
Auts de 12 ans.
e Permettrai de dire à M. Mélot que
Ns i pouvons pas prétendre reproduire
< N\y « là°8 plus puissants laboratoires, cer-
» Phénomènes de l'électricité atmos-
l4Ji4 ue - noub ne pouvons pas prétendre
:IlÎ! dre les potentiels de l'atmosphère
ta'ns cas particuliers ainsi que les
Ha> Ces de décharges ou les régimes de
, Je ,)es.
; ;,etÍlra(, comme exemple aéronautique,
, ; 0n' en 1897, de Melandri, Hervieu
et, qUi certainement durent de ne
l¡et l' incendiés, au fait que tout le grée-
Xiet* mouillé et que le guide rope
:::rOllall au sol; malgré ce dernier fait, les
: a:Ue" ont constaté des effluves de plus
rr-tre" Nous n'en avons pas encore
■'ta II de pareilles sur une grande surface
nation.
XOvhautre fait frappant. J'ai constaté
¡l' nellement, avec deux autres témoins,
Il ne de transport d'énergie à
'I'ie Olts, une nuit d'orage, un phénomène
I.Q. mais s'expliquant néanmoins très
eertain moment, une colonne lumi-
blette et rouge est partiè de la ligne
1q le enlr à la \erre, formant un faisceau
V Vent a soufflé en le déformant en
oQr cIe.
e't.il 01 ce faisceau de mise à la terrre
Ity IÕlle 1Procluit à environ 15 mètres du
¡ \Qèt le plus près, avec une hauteur de
f8 environ alors que les isolateurs
tti. PPOrts de ligne ne sont qu'à 0 m. 70
Muk Pylônes qui sont à la terre ?
0 en ittl.uve s'est formée juste au-dessus
0 "toit où la ligne coupe un ruisseau
1\J.l'an.' 70 de largeur avec 0 m. 20 d'eau
;'Q.¡;¡ te. Et je crois avec raison qu'au-
f4l!t du ruisseau devait exister certai-
bât Il t Une colonne d'air très humide qui,
I f^k, Un j concours de circonstances favo-
bit%,dll fait de lprage, a été ionisée for-
j e^t formé un véritable conducteur.
Ilr ttlel' Vois pas pratiquement comment
1 6 ^nême phénomène et aussi intense.
ie¡¡ lr compte que nous avons à faire
des ~IIOU'ènes que noils connaissons
/> da ; Il vaut mieux prévoir que rece-
Ils ce cas plus que dans tout autre.
Vu Hd ai. lleui s faire connaître que sur
eable$, toutes les mesures sont
\Nrt%*» °Ur supprimer la formation de
la ^tlenrs quelconques et qu'actuel-
t}) On recherche, si l'on n'expéri-
p.8 déjà, des toiles et des agrès con-
1:
ducteurs de l'électricité pour éviter préci-
sément les dangers de la foudre dans la
plus large mesure possible.
Examinons maintenant le cas du ballon
servant de relai. M. Mélot préconise de
munir le ballon de pointes métalliques et
d'un faisceau.de fils. Je croib que cest le
principe que j'ai indiqué. Quant à l'effica-
cité des pointes, elle est pratiquement
nulle, carsi la foudre éclate assez près du
ballon, jusqu'à peut-être 7 ou 8 mètres, la
déflagration seule sera suffisante pour faire
éclater l'enveloppe ; les gaz, sortant par
déperdition, seront enflammés, sans comp-
ter que la dépression produite par la dé-
charge sera suffisante pour amener la des-
truction du ballon.
Il est certes très utile d'avoir un guide-
rope conducteur à l'atterrissage, mais en
l'air, les aéronautes auront au contraire
intérêt à avoir un guide-rope non conduc-
teur, ou le guide-rope rentré, ceci de façon
à être le plus possible entièrement plongé
dans une atmosphère au même potentiel
car ce dernier présente, dans certains cas
orageux, das différences énormes par mètre
d'altitude.
Pour la formation de la cage, comme je
l'ai indiqué, une simple ceinture suffit à
préserver l'équipement contre les varia-
tions et la formation des condensateurs.
Il ne faut pas oublier non plus, qu'en
ballon, le poids est limité et qu'il ne faut
donc pas le charger inutilement.
E. BÉCHARD
Bois ou métal
La Société d'Emboutissage et de Construc-
tions Mécaniques (S.E.C.M.) veut bien nous
adresser la lettre que nous reproduisons ci-
d-e*sout. Aussi bien, nous n'avons lait qu'ex-
poser le point de vue d'un de nos collabora-
teurs, partisan du bois, sans qu'il soit aucu-
nement dans nos intentions de mettre en doute
la valeur de la construction métallique fran-
çaise et encore moins des procédés de fabrica-
tion S. E. C. M. dont nous avons eu à plu-
sieurs reprises l'occasion de dire, très sincère-
ment, tout le bien que nous pensions.
Monsieur le Rédacteur en chef,
Dans l'article de M. R. Desmons, paru
dans votre numéro du 24 janvier, concer-
nant les problèmes de la construction,
M. Desmons semble un peu absolu. Il peut
lui manquer quelques éléments d'apprécia-
tion, et une visite à nos usines pourrait très
certainement moditier sa façon de voir.
Nous espérons que M. Desmons voudra
bien se rendre à notre invitation.
Nousnouô permettons de vous faire re-
marquer que les solutions constructives que
nous avons adoptées ne dérivent pas de la
construction allemande, nos premiers assem-
blages métalliques réalisés datant de 1913,
et les brevets les couvrant s'échelonnant
depuis cette date, c'est-à-dire depuis 10 ans.
Veuillez agréer, etc.
S. E. C. M.
»
Les AIIm demtmdenS A leurt Ucteurt de
s abonnert parce f ue seule la tente par
IÚHmnement couvre les frais d'un journal. Il
.'r a qu'un moyen d'aider un journal irul-
pendant «MM k *d
riennes par les pilotes Finat,' Mauler et
Knipping à bord d avions Caudron triplaces
aménagés avec le dernier confort.
4° Première descente en parachute :
Mlle Line Paulet, lancée par Knipping.
5° Destruction de ballonnets sur avions
monoplaces Nieuport par Finat, Knipping et
Mauler.
6° Deuxième descente en parachute de
Mlle Kyndt, lancée par Mauler.
7° Course de vitesse, départ en ligne, sur
avions de chasse Hanriot et Nieuport entre
Haeglen, Finat, Knipping et Mauler.
8° Bombardement (démonstration de pré-
cision par les pilotes militaires).
9° Grand carroussel aérien par tous les
pilotes civils et militaires (12 avions).
Les promenades aériennes continueront le
lundi.
Voilà de la belle besogne pour la propa-
gande aérienne et l'avenir de l'Aviation
Française.
R. DESMONS
Notre correspondant de Carcassonne,
M. Granat, nous informe, en outre, que
l'Aéro-Club de l'Aude organise deux séances
cinématographiques, une ce soir jeudi pour
les écoles, l'autre demain vendredi pour les
membres de l'A.C A. et leurs invités.
t
Les commentaires de Wing..
31 janvier 1924.
L'heure est grave pour l'Aéronau-
tique Française !.
On prête au gouvernement l'intention
de demander aux Chambres, dans un
louable souci d'équilibre budgétaire,
la suppression du Sous-Secrétariat
d'Etat de VAéronautique. C'est l'ap-
plication du projet Louis Marin dont
j'ai signalé déjà l'immense danger.
Danger si grave, en réalité, que je me
décide à en faire, aujourd hui encore,
l'objet de ma modeste chronique.
La suppression du Sous-Secrétariat
d'Etat de l'Aéronautique serait une
erreur, une énorme eneur. C'est
le dernier des organismes d'Etat à
supprimer et il n'est pas possible
qu'après avoir réussi à faire de l'avia-
tion française ce que l'on en a fait,
on prenne délibérément la décision
de rayer la France des grandes puis-
sances aériennes du monde.
Car, qu'on ne s'y trompe pas, sup-
primer l'organisme principal de notre
Aéronautique, c'est jeter le désarroi
dans nos services, c'est jeter toute une
industrie, toute une science qui inté-
resse directement la Défense Natio-
nale, dans l'état lamentable où, au
lendemain de la guerre, l'aviation
Irançàise a f aillisombrer. Qu'on n'oublie
pas les errements passés où il serait
impardonnable de retomber à l'heure
où toutes les nations du monde inten-
sifient leur effort aérien, où l'Angle-
terre travailliste maintient son Minis-
tère de l'Air, où la Russie soviétique
fait de l'Aéronautique l'objet de s(,n
principal souci militairp et écnnomi-
que, où l'Allemagne, dans ses labora-
toires et ses usines, accomplit des pro-
grès scientifiques et industriels incon-
testables.
Il faut à la tête de toute l'Aéronau-
tique un organe de coordination : le
Sous-Secrétariat s'impose à défaut du
Ministère et y renoncer, c'est renoncer
aux fruits de l'immense effort aérien
qui, en moins de cinq ans, a fait de la
France, la première puissance aé-
rienne du globe.
Et cependant, il faut encore se dire
que l'Aéronautique n'a rien donné en
comparaison de ce qu'elle peut donner,
de ce qu'elle donnera aux pays qui
s attacheront à son développement et
à ses progrès. L'Aèronautique nais-
sante, pour reprendre l'expression
d'une très haute personnalité, a besoin
de la sollicitude de l'Etat comme un
nourrisson a besoin de lait. Qu'on sup-
prime le lait du nourrisson et le nour-
risson meurt
Veut-on faire mourir l'A éronauti-
que française ? Veut-on abandonner ce
qui constituera, en cas de danger,
l'arme la plus efficace de la France
contre la convoitise de ses voisins ? Si
nous en sommes là, alors n'hesitons
plus :supprimons aussi notre armée et
notre marine qui, demain, sans l'avia-
tion, ne seront rien!
WING
CEUX QUI VOLENT SANS AILES
LE DIRIGEABLE - ZODIAC
m Vedette de 4.000 mètres cubes
Tout en poursuivant la construction d'a-
vions nouveaux ou de série ainsi que la
réparation et l'entretien de notre « flotte »
de ballons sphériques dont elle est, en
France, la principale et presque unique
« loueuse *, la Société Zodiac, que dirige M.
Maurice Mallet, vient d'expérimenter avec
succès un nouveau dirigeable « vedette ».
Dès que le temps est favorable, le « Zo-
diac » en profite pour venir survoler Paris
et nos lecteurs habitant la région voisine de
la capitale ont certainement dû le voir évo-
luer.
Ce nouveau dirigeable, souple, est de la
catégorie des vedettes Zodiac désignée, par
son constructeur, sous les initiales V.Z. Il
porte le numéro 24.
Si sa construction est sensiblement la
même que celle des autres vedettes, elle a
néanmoins bénéficié des derniers perfec-
tionnement apportés à la réalisation des
ballons automobiles. -
Le dirigeable V.Z.24 est le plus gros de sa
série ; en effet, les cubes les plus impor-
tants du type 16/23 avaient un volume de
3.500 mètres cubes, tandis que le, type 24
atteint 4.000 mètres cubes. De celait, les
dimensions du ballon ont naturellement été
augmentées; cependant, l'allongement du
type 24, allongement qui est de 4 environ,
est un peu plus important que celui qui
avait été adopté pour les types qui l'ont
précédé.
On a donc été amené à lui donner une
plus grande longueur proportionnellement
à l'augmentation du maître-couple.
Cette forme a donc été reconnue comme
supérieure.
Enveloppe. — L'enveloppe du dirigeable
vedette Zodiac, type V.Z.24, se termine à
l'avant et à l'arrière par des ellipsoïdes.
La longueur totale du ballon est de
58 m. 13, son diamètre au maître couple de
11 m. 80. Son allongement est donc bien de
4 environ, il se rapproche, toutes propor-
tions gardées, du rapport d'allongement de
la plupart des autres dirigeables souples
français,l' « Astra-Torrès » et le «Capitaine
Caussin centre autres. f c"
L'enveloppe est établie en tissuf caout-
chouté ; elle renferme les ballonnets d'une
capacité de 1350 mètres cubes.
Le « nez » du ballon a été renforcé par
des nervures en bois et par du contreplaqué
pour lui assurer une permanence de forme
avantageuse à une bonne pénétration.
On retrouve ce même détail constructif
sur les vedettes établies aux Etats-Unis par
la a Goodyear and Rubber Compagnie. »
La permanence de la forme du ballon
La nacelle principale du dirigeable Zodiac, 4.000 mc.
est obtenue par un ballonnet à air, dont la
pression est automatiquement maintenue
par une manche à air mobile.
L'orifice de cette manche à air peut être
disposé à l'arrière de l'une ou de l'autre des
hélices pour capter, en surpression, le cou-
rant d'air produit par le propulseur.
Il existe en outre, un ventilateur centri-
fuge actionné par un moteur Anzani de
6 CV, pour parer au risque de panne des
deux moteurs principaux.
Le ballonnet à air est muni d'une sou-
pape ; ceux à gaz en comportent deux.
Les suspentes sont fixées à des ralingues
pontées dont la disposition sur l'enveloppe
a été calculée pour qu'elles travaillent selon
les axes de traction. Cette disposition pré-
sente peut-être une plus grande résistance
à l'avancement que la ralingue unique des
dirigeables italiens mais elle est certaine-
ment plus rationnelle.
Empennages. — Les empennages sont à
profils épais. Ils sont cruciformes.
Leur ossature est constituée par des
tubes de duralumin.
Pour éviter leur déformation aux basses
pressions, les plans opposés sont entretoisés
par des mâts.
Les gouvernails de direction et de pro-
fondeur sont articulés à peu près au tiers
de leur profondeur ce qui en facilite la
manœuvre. Ils sont tous interchangeables.
Nacellec. — Les nacelles comprennent une
grande cabine centrale pour l'équipage du
ballon et deux carlingues latérales conte-
nant les moteurs.
La cabine centrale très bien profilée, est
suffisamment vaste pour permettre à ses
occupants de se déplacer sans gêne.
Elle est constituée par une armature en
tubes d'acier soudés à l'auto '!hle. La quille
est de section triangulaire ; c'est sur la face
supérieure de cette quillo que repose le
plancher.
Le capotage de la nacelle est obtenu par
des baguettes de duralumin recouvertes de
toile.
A l'avant, de vastes baies vitrées, dispo-
sées à hauteur d'homme, assurent une par-
faite visibilité au pilote et à l'observateur.
Le poste de pilotage comprend un man-
che oscillant d'avant en arrière pour la
commande de profondeur et un volant pour
la direction. Ces organes sont disposés à
l'avant de la nacelle.
L'observateur dispose également d'une
commande de profondeur par volant.
Derrière le poste de l'observateur et de
chaque côté de la nacelle, se trouvent pla-
cées deux mitrailleuses dont les emplace-
rments sont recouverts d'un capotage amo-
vible, garni de fenêtres, permettant aux
mitrailleurs d'avoir une vue bien dégagée.
A proximité de l'observateur et derrière
lui sont installés les appareils de T.S.F.
Un compartiment est rébervé au mécani-
cien qui a, à sa portée, les robinets de com-
mande de la canalisation d'essence. C'est
également dans ce compartiment que se
trouve installé le ventilateur de secours
ainsi que le moteur auxiliaire destiné a
l'actionner.
La nacelle se termine en pointe, à l'extré-
mité de laquelle se trouve fixée la manche à
air.
Pour amortir les chocs à l'atterrissage, la
quille de la nacelle est protégee par deux
patins élastiques, terminés par une cuillère.
Groupes moto-propulseurs. — La vedette
Zodiac, type V.Z.24 est équipée avec deux
moteurs Hispano-Suiza de 150 CV. Ces
noteurs actionnent en prise directe, deux
hélices propulsives en bois à deux pales.
Les moteurs sont logés dans deux car-
ingues situées de part et d'autre de la
nacelle centrale à laquelle elles sont réu-
nies par deux pylônes horizontaux cons-
truits en duralumin.
A la partie inférieure de cts pylônes, sont
fixés des lance-bombes.
Les réservoirs d'essence et d'eau sont
installés sous le plancher de la nacelle prin-
cipale, à l'intérieur de la quille triangu-
laire.
Les guide-ropes y sont également logés.
Le refroidissement des moteurs est ob-
tenu par des radiateurs Lamblin, modèle
disposés au-dessus des carlingues des mo-
teurs. -
1
Caractéristiques générales :
Volume, 4.000 mètres cubes ;
Longueur, 58 m. 13 ;
Diamètre au maître couple, 11 m. 80;
Puissance, 2 moteurs Hispano de 150 CV
Charge utile totale, 1335 kgs ;
Equipage, 360 kgs ;
Combustible, 400 kgs ;
Appareils T.S.F., 40 kgs;
Armement, 165 kgs ;
Agrès et outillage, 60 kgs ;
Lest, 310 kgs;
Vitesse, 80 kms à l'heure. n
J.SERRYER
De gauche à droite: le tri-moteur Caudron ; l'avionnette B-réguet devant le hangar de la C.A.F.; le biplan de tourisme
Caudron à ailes repliables.
1 Ce que fût le meeting de Nimes
i .Premier meeting d'aviation de l'année
te leu le 20 Janvier à Nîmes.
¡:tap.rúgramme de cette intéressante mani-
.¡ IOn a été intéressant et en voici les
Qeli les plus importantes :
^e groupe par 7 avions Caudron
59 PIlotés par les aviateurs militaires de
L' ® d'Istres, vol très bien réussi.
tidJUdant Santelli fait une belle démons-
Il de combat sur son Gourdou-
\q rre, contre le lieutenant Ferrigoul
Udron C. 59.
e ()Ilal, à bord d'un Morane biplace fait
qblférle d'acrobaties très appréciées du
c.
, obin s'envole à bord du petit Caudron
à ailes repliables pour une chasse aux bal-
lonnets qui est intéressante.
Les avions A. R. de la Compagnie Aé-
rienne Française s'envolent et atterrissent
à de fréquentes reprises emmenant de nom-
breux passagers que tente le baptême de
l'air.
Deux descentes en parachute sont effec-
tuées simultanément par Mlle Paulet et
par M. Dravet qui sont lancés l'un et l'au-
tre de l'avion que pilote Fronval.
Départ de Robin à bord de l'avionnette
Bréguet, type Colibri, moteur Sergant
16 CV, qui, malgré un vent assez violent,
fit un très joli vol terminé par un atterris-
sage impeccable.
Pour terminer le meeting, les avions
militaires exécutèrent un nouveau vol de
groupe aussi bien réussi que le précédent.
Bonne journée de propagande aéronau-
tique dont le mérite revient à Charles
Robin, l'organisateur dévoué, à M. de Mon-
tant, président de l'Aéro-Club du Gard et à
tous ceux qui prirent une part active à
cette belle manifestation.
E. CLAPÀRÈDE
Nous avons un but. Combien de journaux
n'en ont pas ! Nous voulons pour la locomo-
tion aérienne des qualités de sécurité et d'é-
conomie toujours plus grandes.
Ce que sera celui de Garcassonne -
t a
La « saison » des meetings et manifesta-
tions Publiques de l'Aéronautique Française g'
°Uvrir, dans nos régions méridionales,
Qco,e réunion qui sera tenue dimanche
f' ¡Hn. 3 février à Carcassonne.
, -UCali te journée qui est l'œuvre de l'Aéro-
4 l'Aude, sera la première d'une nou-
société dont le but est de répandre en
iblice la bonne parole bt de démontrer au
:'C¡t}C, par l'exemple, que la locomotion aé-
ipid e est aujourd'hui la locomotion sûre et
ipiri e : la Société pour le Développement de
'!eQ QtLon, dont l'habile directeur, le pilote
lIIe cOnnu Maurice Finat a eu l'heureuse
'!IIi e s'attacher comme chef-pilote, notre
Ipping ; c'est là un piloie remar-
le e de virtuosité et de sang-froid et sans
ilÍl le meilleur qui, par son passé de pilote
) le meilleur qui, par son passe de pilote
V e' de pilote de ligne, et de chef de
t)'t¡d'u point d'avions nouveaux dans une
ilSlS e usine, puisse démontrer avec une
fa,?Ce d'exemple indiscutable, que
Aviatio est désormais un mode de locomo-
40
ique.
(1-t eeting est placé sous le haut patro-
:Iqe 6 M. le Sous-Secrétaire de l'Aéronau-
t, et Sera présidé par M. Renard, préfet
OrJe. et M. Thommery, maire de Car-
m Le programme prévu est extrêmement
complet et les pilotes inscrits sont un sûr
garant de succès.
Ces pilotes seront :
Haeglen : As de guerre (22 ennemis homo-
logués) f5 palmes sur la croix de guerre.
Officier de la Légion d'Honneur, qui réali-
sera avec sa maestria ordinaire toutes les
acrobaties possibles et, en particulier, volera
sur le dos au cours des différentes épreuves
auxquelles il participera.
Finat: le directeur général de S.D.A.
Knipping : chef-pilote de la S.D.A.
Manier : pilote de la S.D.A., ex-pilote de
la ligne France-Maroc et le pilote du « Tour
du Monde» qui aiia le plus loin : en Tunisie,
Thouin : pilote de la S.D.A.
Et 6 pilotes militaires (obligatoirement
anonymes).
Quant au programme des épreuves, il est
aussi complet que possible et de nature à
satisfaire les plus exigeants.
Le voici dans ses détails :
1° Vol de groupe par tous les pilotes.
2° Acrobaties et démonstrations de virtuo-
sité par Marcel Haeglen classé actuellement
comme un des meilleurs pilotes français.
30 Commencement des promenades aé-
n
: lut-on protéger les ballons
! des atteintes de la foudre?
Réponse à M. Mélot
JuM4 suite de la publication de mon étude
j protection des ballons contre la
41b e, dans Les Ailes 11° 124, du 1" no-
t t ::r)Q te 1923, M. Mélot a bien voulu me
£ r Yre dans Les Ailes du 8 novembre
eti remercie M. Mélot.
i :tQ. e premier point, M. Mélot est d'ac-
Ïtq avec moi, c est-à-dire sur les causes
J lis afgement électrique du système, si je
exprimer ainsi.
S d < te deuxième point concernant la
1 de la charge, M. Mélot me rappelle
a erience que connaissent beaucoup
Auts de 12 ans.
e Permettrai de dire à M. Mélot que
Ns i pouvons pas prétendre reproduire
< N\y « là°8 plus puissants laboratoires, cer-
» Phénomènes de l'électricité atmos-
l4Ji4 ue - noub ne pouvons pas prétendre
:IlÎ! dre les potentiels de l'atmosphère
ta'ns cas particuliers ainsi que les
Ha> Ces de décharges ou les régimes de
, Je ,)es.
; ;,etÍlra(, comme exemple aéronautique,
, ; 0n' en 1897, de Melandri, Hervieu
et, qUi certainement durent de ne
l¡et l' incendiés, au fait que tout le grée-
Xiet* mouillé et que le guide rope
:::rOllall au sol; malgré ce dernier fait, les
: a:Ue" ont constaté des effluves de plus
rr-tre" Nous n'en avons pas encore
■'ta II de pareilles sur une grande surface
nation.
XOvhautre fait frappant. J'ai constaté
¡l' nellement, avec deux autres témoins,
Il ne de transport d'énergie à
'I'ie Olts, une nuit d'orage, un phénomène
I.Q. mais s'expliquant néanmoins très
eertain moment, une colonne lumi-
blette et rouge est partiè de la ligne
1q le enlr à la \erre, formant un faisceau
V Vent a soufflé en le déformant en
oQr cIe.
e't.il 01 ce faisceau de mise à la terrre
Ity IÕlle 1Procluit à environ 15 mètres du
¡ \Qèt le plus près, avec une hauteur de
f8 environ alors que les isolateurs
tti. PPOrts de ligne ne sont qu'à 0 m. 70
Muk Pylônes qui sont à la terre ?
0 en ittl.uve s'est formée juste au-dessus
0 "toit où la ligne coupe un ruisseau
1\J.l'an.' 70 de largeur avec 0 m. 20 d'eau
;'Q.¡;¡ te. Et je crois avec raison qu'au-
f4l!t du ruisseau devait exister certai-
bât Il t Une colonne d'air très humide qui,
I f^k, Un j concours de circonstances favo-
bit%,dll fait de lprage, a été ionisée for-
j e^t formé un véritable conducteur.
Ilr ttlel' Vois pas pratiquement comment
1 6 ^nême phénomène et aussi intense.
ie¡¡ lr compte que nous avons à faire
des ~IIOU'ènes que noils connaissons
/> da ; Il vaut mieux prévoir que rece-
Ils ce cas plus que dans tout autre.
Vu Hd ai. lleui s faire connaître que sur
eable$, toutes les mesures sont
\Nrt%*» °Ur supprimer la formation de
la ^tlenrs quelconques et qu'actuel-
t}) On recherche, si l'on n'expéri-
p.8 déjà, des toiles et des agrès con-
1:
ducteurs de l'électricité pour éviter préci-
sément les dangers de la foudre dans la
plus large mesure possible.
Examinons maintenant le cas du ballon
servant de relai. M. Mélot préconise de
munir le ballon de pointes métalliques et
d'un faisceau.de fils. Je croib que cest le
principe que j'ai indiqué. Quant à l'effica-
cité des pointes, elle est pratiquement
nulle, carsi la foudre éclate assez près du
ballon, jusqu'à peut-être 7 ou 8 mètres, la
déflagration seule sera suffisante pour faire
éclater l'enveloppe ; les gaz, sortant par
déperdition, seront enflammés, sans comp-
ter que la dépression produite par la dé-
charge sera suffisante pour amener la des-
truction du ballon.
Il est certes très utile d'avoir un guide-
rope conducteur à l'atterrissage, mais en
l'air, les aéronautes auront au contraire
intérêt à avoir un guide-rope non conduc-
teur, ou le guide-rope rentré, ceci de façon
à être le plus possible entièrement plongé
dans une atmosphère au même potentiel
car ce dernier présente, dans certains cas
orageux, das différences énormes par mètre
d'altitude.
Pour la formation de la cage, comme je
l'ai indiqué, une simple ceinture suffit à
préserver l'équipement contre les varia-
tions et la formation des condensateurs.
Il ne faut pas oublier non plus, qu'en
ballon, le poids est limité et qu'il ne faut
donc pas le charger inutilement.
E. BÉCHARD
Bois ou métal
La Société d'Emboutissage et de Construc-
tions Mécaniques (S.E.C.M.) veut bien nous
adresser la lettre que nous reproduisons ci-
d-e*sout. Aussi bien, nous n'avons lait qu'ex-
poser le point de vue d'un de nos collabora-
teurs, partisan du bois, sans qu'il soit aucu-
nement dans nos intentions de mettre en doute
la valeur de la construction métallique fran-
çaise et encore moins des procédés de fabrica-
tion S. E. C. M. dont nous avons eu à plu-
sieurs reprises l'occasion de dire, très sincère-
ment, tout le bien que nous pensions.
Monsieur le Rédacteur en chef,
Dans l'article de M. R. Desmons, paru
dans votre numéro du 24 janvier, concer-
nant les problèmes de la construction,
M. Desmons semble un peu absolu. Il peut
lui manquer quelques éléments d'apprécia-
tion, et une visite à nos usines pourrait très
certainement moditier sa façon de voir.
Nous espérons que M. Desmons voudra
bien se rendre à notre invitation.
Nousnouô permettons de vous faire re-
marquer que les solutions constructives que
nous avons adoptées ne dérivent pas de la
construction allemande, nos premiers assem-
blages métalliques réalisés datant de 1913,
et les brevets les couvrant s'échelonnant
depuis cette date, c'est-à-dire depuis 10 ans.
Veuillez agréer, etc.
S. E. C. M.
»
Les AIIm demtmdenS A leurt Ucteurt de
s abonnert parce f ue seule la tente par
IÚHmnement couvre les frais d'un journal. Il
.'r a qu'un moyen d'aider un journal irul-
pendant «MM k *d
riennes par les pilotes Finat,' Mauler et
Knipping à bord d avions Caudron triplaces
aménagés avec le dernier confort.
4° Première descente en parachute :
Mlle Line Paulet, lancée par Knipping.
5° Destruction de ballonnets sur avions
monoplaces Nieuport par Finat, Knipping et
Mauler.
6° Deuxième descente en parachute de
Mlle Kyndt, lancée par Mauler.
7° Course de vitesse, départ en ligne, sur
avions de chasse Hanriot et Nieuport entre
Haeglen, Finat, Knipping et Mauler.
8° Bombardement (démonstration de pré-
cision par les pilotes militaires).
9° Grand carroussel aérien par tous les
pilotes civils et militaires (12 avions).
Les promenades aériennes continueront le
lundi.
Voilà de la belle besogne pour la propa-
gande aérienne et l'avenir de l'Aviation
Française.
R. DESMONS
Notre correspondant de Carcassonne,
M. Granat, nous informe, en outre, que
l'Aéro-Club de l'Aude organise deux séances
cinématographiques, une ce soir jeudi pour
les écoles, l'autre demain vendredi pour les
membres de l'A.C A. et leurs invités.
t
Les commentaires de Wing..
31 janvier 1924.
L'heure est grave pour l'Aéronau-
tique Française !.
On prête au gouvernement l'intention
de demander aux Chambres, dans un
louable souci d'équilibre budgétaire,
la suppression du Sous-Secrétariat
d'Etat de VAéronautique. C'est l'ap-
plication du projet Louis Marin dont
j'ai signalé déjà l'immense danger.
Danger si grave, en réalité, que je me
décide à en faire, aujourd hui encore,
l'objet de ma modeste chronique.
La suppression du Sous-Secrétariat
d'Etat de l'Aéronautique serait une
erreur, une énorme eneur. C'est
le dernier des organismes d'Etat à
supprimer et il n'est pas possible
qu'après avoir réussi à faire de l'avia-
tion française ce que l'on en a fait,
on prenne délibérément la décision
de rayer la France des grandes puis-
sances aériennes du monde.
Car, qu'on ne s'y trompe pas, sup-
primer l'organisme principal de notre
Aéronautique, c'est jeter le désarroi
dans nos services, c'est jeter toute une
industrie, toute une science qui inté-
resse directement la Défense Natio-
nale, dans l'état lamentable où, au
lendemain de la guerre, l'aviation
Irançàise a f aillisombrer. Qu'on n'oublie
pas les errements passés où il serait
impardonnable de retomber à l'heure
où toutes les nations du monde inten-
sifient leur effort aérien, où l'Angle-
terre travailliste maintient son Minis-
tère de l'Air, où la Russie soviétique
fait de l'Aéronautique l'objet de s(,n
principal souci militairp et écnnomi-
que, où l'Allemagne, dans ses labora-
toires et ses usines, accomplit des pro-
grès scientifiques et industriels incon-
testables.
Il faut à la tête de toute l'Aéronau-
tique un organe de coordination : le
Sous-Secrétariat s'impose à défaut du
Ministère et y renoncer, c'est renoncer
aux fruits de l'immense effort aérien
qui, en moins de cinq ans, a fait de la
France, la première puissance aé-
rienne du globe.
Et cependant, il faut encore se dire
que l'Aéronautique n'a rien donné en
comparaison de ce qu'elle peut donner,
de ce qu'elle donnera aux pays qui
s attacheront à son développement et
à ses progrès. L'Aèronautique nais-
sante, pour reprendre l'expression
d'une très haute personnalité, a besoin
de la sollicitude de l'Etat comme un
nourrisson a besoin de lait. Qu'on sup-
prime le lait du nourrisson et le nour-
risson meurt
Veut-on faire mourir l'A éronauti-
que française ? Veut-on abandonner ce
qui constituera, en cas de danger,
l'arme la plus efficace de la France
contre la convoitise de ses voisins ? Si
nous en sommes là, alors n'hesitons
plus :supprimons aussi notre armée et
notre marine qui, demain, sans l'avia-
tion, ne seront rien!
WING
CEUX QUI VOLENT SANS AILES
LE DIRIGEABLE - ZODIAC
m Vedette de 4.000 mètres cubes
Tout en poursuivant la construction d'a-
vions nouveaux ou de série ainsi que la
réparation et l'entretien de notre « flotte »
de ballons sphériques dont elle est, en
France, la principale et presque unique
« loueuse *, la Société Zodiac, que dirige M.
Maurice Mallet, vient d'expérimenter avec
succès un nouveau dirigeable « vedette ».
Dès que le temps est favorable, le « Zo-
diac » en profite pour venir survoler Paris
et nos lecteurs habitant la région voisine de
la capitale ont certainement dû le voir évo-
luer.
Ce nouveau dirigeable, souple, est de la
catégorie des vedettes Zodiac désignée, par
son constructeur, sous les initiales V.Z. Il
porte le numéro 24.
Si sa construction est sensiblement la
même que celle des autres vedettes, elle a
néanmoins bénéficié des derniers perfec-
tionnement apportés à la réalisation des
ballons automobiles. -
Le dirigeable V.Z.24 est le plus gros de sa
série ; en effet, les cubes les plus impor-
tants du type 16/23 avaient un volume de
3.500 mètres cubes, tandis que le, type 24
atteint 4.000 mètres cubes. De celait, les
dimensions du ballon ont naturellement été
augmentées; cependant, l'allongement du
type 24, allongement qui est de 4 environ,
est un peu plus important que celui qui
avait été adopté pour les types qui l'ont
précédé.
On a donc été amené à lui donner une
plus grande longueur proportionnellement
à l'augmentation du maître-couple.
Cette forme a donc été reconnue comme
supérieure.
Enveloppe. — L'enveloppe du dirigeable
vedette Zodiac, type V.Z.24, se termine à
l'avant et à l'arrière par des ellipsoïdes.
La longueur totale du ballon est de
58 m. 13, son diamètre au maître couple de
11 m. 80. Son allongement est donc bien de
4 environ, il se rapproche, toutes propor-
tions gardées, du rapport d'allongement de
la plupart des autres dirigeables souples
français,l' « Astra-Torrès » et le «Capitaine
Caussin centre autres. f c"
L'enveloppe est établie en tissuf caout-
chouté ; elle renferme les ballonnets d'une
capacité de 1350 mètres cubes.
Le « nez » du ballon a été renforcé par
des nervures en bois et par du contreplaqué
pour lui assurer une permanence de forme
avantageuse à une bonne pénétration.
On retrouve ce même détail constructif
sur les vedettes établies aux Etats-Unis par
la a Goodyear and Rubber Compagnie. »
La permanence de la forme du ballon
La nacelle principale du dirigeable Zodiac, 4.000 mc.
est obtenue par un ballonnet à air, dont la
pression est automatiquement maintenue
par une manche à air mobile.
L'orifice de cette manche à air peut être
disposé à l'arrière de l'une ou de l'autre des
hélices pour capter, en surpression, le cou-
rant d'air produit par le propulseur.
Il existe en outre, un ventilateur centri-
fuge actionné par un moteur Anzani de
6 CV, pour parer au risque de panne des
deux moteurs principaux.
Le ballonnet à air est muni d'une sou-
pape ; ceux à gaz en comportent deux.
Les suspentes sont fixées à des ralingues
pontées dont la disposition sur l'enveloppe
a été calculée pour qu'elles travaillent selon
les axes de traction. Cette disposition pré-
sente peut-être une plus grande résistance
à l'avancement que la ralingue unique des
dirigeables italiens mais elle est certaine-
ment plus rationnelle.
Empennages. — Les empennages sont à
profils épais. Ils sont cruciformes.
Leur ossature est constituée par des
tubes de duralumin.
Pour éviter leur déformation aux basses
pressions, les plans opposés sont entretoisés
par des mâts.
Les gouvernails de direction et de pro-
fondeur sont articulés à peu près au tiers
de leur profondeur ce qui en facilite la
manœuvre. Ils sont tous interchangeables.
Nacellec. — Les nacelles comprennent une
grande cabine centrale pour l'équipage du
ballon et deux carlingues latérales conte-
nant les moteurs.
La cabine centrale très bien profilée, est
suffisamment vaste pour permettre à ses
occupants de se déplacer sans gêne.
Elle est constituée par une armature en
tubes d'acier soudés à l'auto '!hle. La quille
est de section triangulaire ; c'est sur la face
supérieure de cette quillo que repose le
plancher.
Le capotage de la nacelle est obtenu par
des baguettes de duralumin recouvertes de
toile.
A l'avant, de vastes baies vitrées, dispo-
sées à hauteur d'homme, assurent une par-
faite visibilité au pilote et à l'observateur.
Le poste de pilotage comprend un man-
che oscillant d'avant en arrière pour la
commande de profondeur et un volant pour
la direction. Ces organes sont disposés à
l'avant de la nacelle.
L'observateur dispose également d'une
commande de profondeur par volant.
Derrière le poste de l'observateur et de
chaque côté de la nacelle, se trouvent pla-
cées deux mitrailleuses dont les emplace-
rments sont recouverts d'un capotage amo-
vible, garni de fenêtres, permettant aux
mitrailleurs d'avoir une vue bien dégagée.
A proximité de l'observateur et derrière
lui sont installés les appareils de T.S.F.
Un compartiment est rébervé au mécani-
cien qui a, à sa portée, les robinets de com-
mande de la canalisation d'essence. C'est
également dans ce compartiment que se
trouve installé le ventilateur de secours
ainsi que le moteur auxiliaire destiné a
l'actionner.
La nacelle se termine en pointe, à l'extré-
mité de laquelle se trouve fixée la manche à
air.
Pour amortir les chocs à l'atterrissage, la
quille de la nacelle est protégee par deux
patins élastiques, terminés par une cuillère.
Groupes moto-propulseurs. — La vedette
Zodiac, type V.Z.24 est équipée avec deux
moteurs Hispano-Suiza de 150 CV. Ces
noteurs actionnent en prise directe, deux
hélices propulsives en bois à deux pales.
Les moteurs sont logés dans deux car-
ingues situées de part et d'autre de la
nacelle centrale à laquelle elles sont réu-
nies par deux pylônes horizontaux cons-
truits en duralumin.
A la partie inférieure de cts pylônes, sont
fixés des lance-bombes.
Les réservoirs d'essence et d'eau sont
installés sous le plancher de la nacelle prin-
cipale, à l'intérieur de la quille triangu-
laire.
Les guide-ropes y sont également logés.
Le refroidissement des moteurs est ob-
tenu par des radiateurs Lamblin, modèle
disposés au-dessus des carlingues des mo-
teurs. -
1
Caractéristiques générales :
Volume, 4.000 mètres cubes ;
Longueur, 58 m. 13 ;
Diamètre au maître couple, 11 m. 80;
Puissance, 2 moteurs Hispano de 150 CV
Charge utile totale, 1335 kgs ;
Equipage, 360 kgs ;
Combustible, 400 kgs ;
Appareils T.S.F., 40 kgs;
Armement, 165 kgs ;
Agrès et outillage, 60 kgs ;
Lest, 310 kgs;
Vitesse, 80 kms à l'heure. n
J.SERRYER
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