Titre : Les Ailes : journal hebdomadaire de la locomotion aérienne / directeur, rédacteur en chef, Georges Houard
Éditeur : [s.n. ?] (Paris)
Date d'édition : 1929-06-06
Contributeur : Houard, Georges (1893-1964). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb326846379
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12981 Nombre total de vues : 12981
Description : 06 juin 1929 06 juin 1929
Description : 1929/06/06 (A9,N416). 1929/06/06 (A9,N416).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k65546463
Source : Musée Air France, 2013-273367
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/10/2013
i 416, 6-6-29
LES AILES
3
LES AILES S'OUVRENT
Le "Jockey" MORANE-SAULNIER 222
lttolloPlace de chasse, moteur uJupiter" de 600 « CV.
111,
S manifestations aéronauti-
tàce Ont déciHement du bon. D'un côté,
il Ce ay gaj n.
Il Parait Salon Aéronautique de Londres,
Per les qUe nos serons admis à contem-
-
réCente prodUctIOns britanniques les plus
Cré/ n,es' celles dont les caractéristiques
encore t enues ialousement secrètes.
uis' enues Jalousement secre es.
Un r°"?niéricaiI!aVeur ^te ^es Ailes
On du nous avons pu soulever
guetUVra't le mystérieusement,
gUet, V I le « Tout-Acier » Louis Bré-
POSsible olà, maintenant, qu'il nous est
d de
de Vince e parler, à la suite du meeting
ra t- aulni er
de VI. ncenn eS, de l'avion « Jockey » Mo-
- frappé, jusqu'alors.
Consienp sévère
o. es* en effet, à bord de cet appareil
ft]etres en Detroyat, en montant à 7.000
mètres en d minutes Puis à 8.200
K en vî f minutes, puis à 8.200
ri): Dreyf VIngt minutes, a remporté le
j e « J
Le «Jockey » Morane-Saulnier 222 a
>1 Morane-Saulnier 222 a
giOlpeurnrnent justifié la réputation de
Ualt, Peur »> remarquable qu'on lui attri-
Cet avion n' est pas' PePendant, à pro-
Vnt Parler pas, cependant, à pro-
rnUs aViarler ., un appareil nouveau
eto 331 ns, dela décrit, dans notre nu
Otane.s d Ctobre 1927, le « Jockey »
at san aUlnler 121 qui ne diffère que
Par S°n grouPe moto-propulseur du type
Les Prés
Les présentations officielles ont lieu, on
PeUlta;s ans l'intimité du S. T. 1. Aé. Les
Nr "s enre;iStrés restent confidentiels
ta Ils PÎi IC tout au moins, et les déci-
"Ie l.ièCI la Commission d'Examen
V Sn* S°rt- Il TSj y a, subissent le
defler de Il donc fallu attendre, pour
i, Aellus 'e chiffres, que ceux-ci soient
Au fait, un secret de polichinelle.
Un nouveau concours doit avoir
? Procholnement- Mais, les temps
S~ Usement changé, on peut es-
du « M. S. » 222
pérer que, cette fois, une solution esra
prise sans atermoiement.
Parmi les concurrents qui, en cette oc-
casion, seront en présence, le « Jockey »
Morane-Saulnier 222 se révèle redoutable
autant par ses qualités de vol que par sa
parfaite maniabilité.,
André FRACHET.
Voilure. — Le monoplan Morane-Saul-
nier 222 est doté d'une aile haubanée, en
deux parties, montée en « parasol » sur une
cabane triangulaire. Chaque demi-plan est
relié, au bas du fuselage, par une paire de
mâts obliques croisillonnée.
La voilure a un profil, semi-épais, cons-
tant sur la presque totalité de l'envergure.
Elle ne présente pas de dièdre, mais une
flèche longitudinale très accentuée.
Les ailerons, profonds de 25 centimètres,
règnent tout le long des bords de fuite. Ils
sont pourvus d'une commande différen-
tielle permettant de les actionner simul-
tanément.
La structure des plans est de cons-
truction mixte. Les longerons sont en
duralumin et les nervures sont en bois. Le
recouvrement est en toile. le bord, d'atta-
que est renforcé par une feuille de contre-
plaqué.
Fuselage. — Le fuselage est également
de construction mixte: bois et métal. A
l'avant, les deux premières travées sont mé-
talliques, au delà de celles-ci, il comporte
une poutre normale, avec longerons, tra-
verses et montants en bois, croisillonnée par
des cordes à piano. Cette charpente sup-
porte des couples légers en bois, réunis par
de petites lisses, formant carénage. Le
groupe moto-propulseur ainsi que les pre-
mières travées de la carlingue ont un re-
couvrement en tôle de duralumin ; le reste
du fuselage est entoilé.
Le poste de pilotage, installé en arrière
de la voilure, assure au pilote toute faci-
lité pour utiliser, le cas échéant, son pa-
rachute. La visibilité y est excellente dans
toutes les directions. Le siège et le palon-
nier sont réglables selon la taille de leur
utilisateur.
Le « Jockey » Morane-Saulnier 222 est
armé de deux mitrailleuses, Darne ou Vic-
kers, tirant à travers l'hélice. Elles sont
décalées à droite de l'axe longitudinal de
l'a\ ion. Des coffres sont aménagés pour re-
cevoir 700 cartouches. Un collimateur O.
P., L., placé devant les yeux du pilote, per-
met à ce dernier d'effectuer correctement
ses visées.
Les empennages, de même que les aile-
rons, sont établis en tôle de duralumin et
recouverts de toile. Le plan fixe est régla.
ble en vol par l'intermédiaire d'un volanj
placé à portée de la main du pilote. Deux
volets de profondeur, non compensés, y
font suite. Le gouvernail de direction est
également sans compensation ; il est précédé
d'une dérive. Ces organes sont commandés
à l'aide de bielles en tubes et de câbles.
Le plan fixe est haubané, en dessous, par
une cOnjrefiche, placée de chaque côté du
fuselage, et au-dessus, par un hauban fu-
selé.
Groupe moto-propulseur. — L'avion Mo-
rane-Saulnier 222 est équipé d'un moteur
Gnôme et Rhône « Jupiter », série VII, don-
nant, en 'pointe, une puissance de 600 CV.
Il est pourvu d'un compresseur rotatif.
L'hélice, en bois, à deux pales, a un dia-
mètre de 2 m. 85 ; son moyeu est caréné
par une casserole qui se raccorde parfaite-
ment au capotage métallique dont est re-
couvert le groupe moto-propulseur.
L'alimentation est assurée par des pom-
pes A. M., débrayables, actionnées par le
moteur. L'essence est envoyée directement
au carburateur. Son réservoir, d'une capa-
cité de 265 litres, es): logé à l'intérieur du
fuselage, en avant du poste de pilotage.
Ce réservoir largable en vol est isolé du
moteur par une cloison pare-feu. Celle-ci re
compose de deux feuilles d'aluminium en-
serrant une plaque d'amiante.
Le réservoir d'huile, contenant 31 litres,
est monté aussi dans le fuselage, entre le
moteur et le réservoir dessence. A sa sor-
tie du moteur, l'huile est refroidie par un
radiateur placé à droite du capotage.
Les précautions contre l'incendie sont
complétées par un avertisseur qui décèle au
pilote toute élévation anormale de la tem-
pérature. Celui-ci peut alors utiliser, dès le
début du feu, l'extincteur de bord, dont les
canalisations sont montées autour du carbu-
rateur et du moteur.
Train d'atterrissage. — Le train d'atter-
rissage du modèle Morane-Saulnier, a une
voie de 1 m. 957. Il est constitué par deux
demi-essieux articulés. Ses jambes sont as-
sujetties par cardans, aux longerons infé-
rieurs du fuselage. De plus, un V central
assure l'indéformabilité de l'ensemble.
Le dispositif amortisseur de chocs est
disposé dans le plan des jambes de force
latérales. Il comporte un certain nombre
d'anneaux de sandow, indépendants les uns
des autres, donc facilement remplaçables.
Ces amortisseurs sont enfermés dans des
coquilles de duralumin qui, tout en les pro-
filant, les mettent à l'abri de la pluie et
du soleil.
La béquille, orientable, est commandée
par le pilote, en même temps que le gou-
vernail de direction, ce qui facilite grande-
ment les manœuvres au sol. Son démontage
est aisé, car elle est fixée au fuselage par
deux boulons seulement.
Caractéristiques générales ;
Envergure totale: 9 m. 80;
Longueur totale: 6 m. 50.
Hauteur totale: 2 m. 98;
Profondeur de l'ailè: 1 m. 70;
Surface portante: 16 mètres carrés;
Puissance : 1 moteur « Jupiter » VII de
600 CV;
Poids à vide, équipé: 947 kilos;
Poids du combustible: 203 kilos;
Poids total, en ordre de vol: 1.255 kgs;
Charge au mètre carré: 78 kilos 500;
Charge au cheval: 2 kilos 100;
Puissance par mètre carré: 37 CV.
Performances :
Vitesse à 4.000 mètres : 265 kms-h. envi-
ron ;
Montée à 7.000 mètres : 12 minutes;
Montée à 8.200 mètres: 20 minutes.
Plafond théorique: 12.000 mètres;
Rayon d'action: 5 heures.
LES AILES
3
LES AILES S'OUVRENT
Le "Jockey" MORANE-SAULNIER 222
lttolloPlace de chasse, moteur uJupiter" de 600 « CV.
111,
S manifestations aéronauti-
tàce Ont déciHement du bon. D'un côté,
il Ce ay gaj n.
Il Parait Salon Aéronautique de Londres,
Per les qUe nos serons admis à contem-
-
réCente prodUctIOns britanniques les plus
Cré/ n,es' celles dont les caractéristiques
encore t enues ialousement secrètes.
uis' enues Jalousement secre es.
Un r°"?niéricaiI!aVeur ^te ^es Ailes
On du nous avons pu soulever
guetUVra't le mystérieusement,
gUet, V I le « Tout-Acier » Louis Bré-
POSsible olà, maintenant, qu'il nous est
d de
de Vince e parler, à la suite du meeting
ra t- aulni er
de VI. ncenn eS, de l'avion « Jockey » Mo-
- frappé, jusqu'alors.
Consienp sévère
o. es* en effet, à bord de cet appareil
ft]etres en Detroyat, en montant à 7.000
mètres en d minutes Puis à 8.200
K en vî f minutes, puis à 8.200
ri): Dreyf VIngt minutes, a remporté le
j e « J
Le «Jockey » Morane-Saulnier 222 a
>1 Morane-Saulnier 222 a
giOlpeurnrnent justifié la réputation de
Ualt, Peur »> remarquable qu'on lui attri-
Cet avion n' est pas' PePendant, à pro-
Vnt Parler pas, cependant, à pro-
rnUs aViarler ., un appareil nouveau
eto 331 ns, dela décrit, dans notre nu
Otane.s d Ctobre 1927, le « Jockey »
at san aUlnler 121 qui ne diffère que
Par S°n grouPe moto-propulseur du type
Les Prés
Les présentations officielles ont lieu, on
PeUlta;s ans l'intimité du S. T. 1. Aé. Les
Nr "s enre;iStrés restent confidentiels
ta Ils PÎi IC tout au moins, et les déci-
"Ie l.ièCI la Commission d'Examen
V Sn* S°rt- Il TSj y a, subissent le
defler de Il donc fallu attendre, pour
i, Aellus 'e chiffres, que ceux-ci soient
Au fait, un secret de polichinelle.
Un nouveau concours doit avoir
? Procholnement- Mais, les temps
S~ Usement changé, on peut es-
du « M. S. » 222
pérer que, cette fois, une solution esra
prise sans atermoiement.
Parmi les concurrents qui, en cette oc-
casion, seront en présence, le « Jockey »
Morane-Saulnier 222 se révèle redoutable
autant par ses qualités de vol que par sa
parfaite maniabilité.,
André FRACHET.
Voilure. — Le monoplan Morane-Saul-
nier 222 est doté d'une aile haubanée, en
deux parties, montée en « parasol » sur une
cabane triangulaire. Chaque demi-plan est
relié, au bas du fuselage, par une paire de
mâts obliques croisillonnée.
La voilure a un profil, semi-épais, cons-
tant sur la presque totalité de l'envergure.
Elle ne présente pas de dièdre, mais une
flèche longitudinale très accentuée.
Les ailerons, profonds de 25 centimètres,
règnent tout le long des bords de fuite. Ils
sont pourvus d'une commande différen-
tielle permettant de les actionner simul-
tanément.
La structure des plans est de cons-
truction mixte. Les longerons sont en
duralumin et les nervures sont en bois. Le
recouvrement est en toile. le bord, d'atta-
que est renforcé par une feuille de contre-
plaqué.
Fuselage. — Le fuselage est également
de construction mixte: bois et métal. A
l'avant, les deux premières travées sont mé-
talliques, au delà de celles-ci, il comporte
une poutre normale, avec longerons, tra-
verses et montants en bois, croisillonnée par
des cordes à piano. Cette charpente sup-
porte des couples légers en bois, réunis par
de petites lisses, formant carénage. Le
groupe moto-propulseur ainsi que les pre-
mières travées de la carlingue ont un re-
couvrement en tôle de duralumin ; le reste
du fuselage est entoilé.
Le poste de pilotage, installé en arrière
de la voilure, assure au pilote toute faci-
lité pour utiliser, le cas échéant, son pa-
rachute. La visibilité y est excellente dans
toutes les directions. Le siège et le palon-
nier sont réglables selon la taille de leur
utilisateur.
Le « Jockey » Morane-Saulnier 222 est
armé de deux mitrailleuses, Darne ou Vic-
kers, tirant à travers l'hélice. Elles sont
décalées à droite de l'axe longitudinal de
l'a\ ion. Des coffres sont aménagés pour re-
cevoir 700 cartouches. Un collimateur O.
P., L., placé devant les yeux du pilote, per-
met à ce dernier d'effectuer correctement
ses visées.
Les empennages, de même que les aile-
rons, sont établis en tôle de duralumin et
recouverts de toile. Le plan fixe est régla.
ble en vol par l'intermédiaire d'un volanj
placé à portée de la main du pilote. Deux
volets de profondeur, non compensés, y
font suite. Le gouvernail de direction est
également sans compensation ; il est précédé
d'une dérive. Ces organes sont commandés
à l'aide de bielles en tubes et de câbles.
Le plan fixe est haubané, en dessous, par
une cOnjrefiche, placée de chaque côté du
fuselage, et au-dessus, par un hauban fu-
selé.
Groupe moto-propulseur. — L'avion Mo-
rane-Saulnier 222 est équipé d'un moteur
Gnôme et Rhône « Jupiter », série VII, don-
nant, en 'pointe, une puissance de 600 CV.
Il est pourvu d'un compresseur rotatif.
L'hélice, en bois, à deux pales, a un dia-
mètre de 2 m. 85 ; son moyeu est caréné
par une casserole qui se raccorde parfaite-
ment au capotage métallique dont est re-
couvert le groupe moto-propulseur.
L'alimentation est assurée par des pom-
pes A. M., débrayables, actionnées par le
moteur. L'essence est envoyée directement
au carburateur. Son réservoir, d'une capa-
cité de 265 litres, es): logé à l'intérieur du
fuselage, en avant du poste de pilotage.
Ce réservoir largable en vol est isolé du
moteur par une cloison pare-feu. Celle-ci re
compose de deux feuilles d'aluminium en-
serrant une plaque d'amiante.
Le réservoir d'huile, contenant 31 litres,
est monté aussi dans le fuselage, entre le
moteur et le réservoir dessence. A sa sor-
tie du moteur, l'huile est refroidie par un
radiateur placé à droite du capotage.
Les précautions contre l'incendie sont
complétées par un avertisseur qui décèle au
pilote toute élévation anormale de la tem-
pérature. Celui-ci peut alors utiliser, dès le
début du feu, l'extincteur de bord, dont les
canalisations sont montées autour du carbu-
rateur et du moteur.
Train d'atterrissage. — Le train d'atter-
rissage du modèle Morane-Saulnier, a une
voie de 1 m. 957. Il est constitué par deux
demi-essieux articulés. Ses jambes sont as-
sujetties par cardans, aux longerons infé-
rieurs du fuselage. De plus, un V central
assure l'indéformabilité de l'ensemble.
Le dispositif amortisseur de chocs est
disposé dans le plan des jambes de force
latérales. Il comporte un certain nombre
d'anneaux de sandow, indépendants les uns
des autres, donc facilement remplaçables.
Ces amortisseurs sont enfermés dans des
coquilles de duralumin qui, tout en les pro-
filant, les mettent à l'abri de la pluie et
du soleil.
La béquille, orientable, est commandée
par le pilote, en même temps que le gou-
vernail de direction, ce qui facilite grande-
ment les manœuvres au sol. Son démontage
est aisé, car elle est fixée au fuselage par
deux boulons seulement.
Caractéristiques générales ;
Envergure totale: 9 m. 80;
Longueur totale: 6 m. 50.
Hauteur totale: 2 m. 98;
Profondeur de l'ailè: 1 m. 70;
Surface portante: 16 mètres carrés;
Puissance : 1 moteur « Jupiter » VII de
600 CV;
Poids à vide, équipé: 947 kilos;
Poids du combustible: 203 kilos;
Poids total, en ordre de vol: 1.255 kgs;
Charge au mètre carré: 78 kilos 500;
Charge au cheval: 2 kilos 100;
Puissance par mètre carré: 37 CV.
Performances :
Vitesse à 4.000 mètres : 265 kms-h. envi-
ron ;
Montée à 7.000 mètres : 12 minutes;
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