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JOURNAL OFFICIEL DE LA RÉPUBLIQUE FRANÇAISE
30 Septembre 1918
PARTIE. OFFICIELLE
HIWSTÈBE DE l'WTÉBIEBB
Par décret du Président de la République en
date du 29 septembre 1918, rendu sur la propo-
sition du ministre de l'intérieur :
M. Gaubert, conseiller de préfecture du Cher,
est chargé de l'intérim de la sous-préfecture
de Dazas, en remplacement de M. Perret, main-
tenu sous-préfet intérimaire de Gannat.
MINISTÈRE DE lA CU ERRE
Le président du conseil, ministre de la guerre,
Vu le décret du 13 août 1914,
Arrête :
Article unique. — Sont inscrits au tableau
spécial de la Légion d'honneur, à compter du
i?8 septembre 1918, les officiers dont les noms
suivent :
V Elevés à la dignité de grand-officier.
, BERDOULAT (Pierre-Emile), général de divi-
sion, commandant un corps d armée : officier
général de valeur gui commande avec distinc-
t tion un corps d'armée depuis plus de trois ans.
( S'est fait particulièrement remarquer au cours
des opérations de Champagne, en septembre-
octobre 1915. A, le 18 juillet 1918, rompu le
front ennemi et, après plusieurs jours de com-
bat, a effectué une avance de trente kilomè-
tres, capturé sept mille prisonniers, pris cent
quarante canons et un matériel considérable.
Croix de guerre.)
VANDENBERG (Charles-Alexis), général de
division, commandant un corps d'armée : ad-
mirable soldat. Après s'être fait remarquer lors
de l'expédition des Dardanelles à la tête des
premiers bataillons français débarqués et y
avoir été très grièvement blessé, a successive-
ment affirmé ses belles qualités de chef expé-
rimenté et énergique dans le commandement
d'une brigade, d'une division, puis d'un corps
d'armée. S'est encore distingué au cours des
dernières opérations autour de Montdidier.
Trois blessures de guerre. (Croix de guerre.)
DAUVIN (René-Marie-Sainte-Foy), général de
division commandant une division d'infante-
rie : officier général d'une haute valeur mo-
rale. Commande brillamment sa division de-
puis plus de trois ans, et donne, à sa tête,
l'exemple des plus.bellesvertus militaires.S'est
plus particulièrement fait remarquer en juin
1915 et en avril-mai 1911 au cours des durs
combats livrés sur le Chemin-des-Dames.
Une blessure. (Croix de guerre.)
MARTIN de BOUILLON (Albert-Marie-Gabriel),
général de division, commandant une division
d'infanterie : officier général, actif et vigou-
reux dont les brillantes qualités militaires se
sont affirmées depuis le début de la guerre,
tant comme commandant d'une brigade de
spahis qu'à la tête d'une division d'infanterie,
dont il exerce le commandement depuis plus
de trois ans. A contribué à briser l'attaque
allemande du 15 juillet 1918. (Croix de guerre.)
DELETOILLE (Gaston-Sosthène-Emile), géné-
ral de division, D. E. Nord d'un groupe d'ar-
mées : officier général de valeur. A commandé
avec distinction une division, puis un corps
d'armée. Placé ensuite à la tête d'une direction
d'étapes, dirige d'importants services avec une
haute compétence et une grande activité.
Pour commandeurs
FALQUE (Gabriel-Paul-Vincent), général de
division, gouverneur d'une place : a successi-
vement dirigé, avec une activité, une intelli-
gence et un remarquable dévouement, l'artil-
lerie d'une division, d'un corps d'armée, puis
d'une armée, et s'est toujours imposé à ses
subordonnés par la sûreté de 'son jugement.
Comme gouverneur de la place de Boulogne, a
montré autant de zèle que de clairvoyance
dans l'organisation d'un service complexe et
délicat. Une citation. (Croix de guerre.)
DAUGAN (Albert-Joseph-Marie), général de
brigade, commandant une division d'infanterie :
chef de haute valeur. A montré, depuis le
début de la campagne, dans les différents em-
plois qu'il a successivement occupés, un sang-
froid, une énergie et une valeur profession-
nelle hors de pair. Commande avec autorité
une division délite, avec laquelle il a pris
une part brillante aux opérations de 1918 :
d'abord en avril, en Picardie, puis fin mai, au
sud de Soissons, où ses troupes ont contribué à
l'arrêt de l'attaque allemande. Enfin, du 18 au
20 juillet, a enlevé, .entre Aisne et Ourcq, une
succession de positions puissamment fortifiées,
capturant de nombreux prisonniers et un im-
portant matériel. (Croix de guerre.)
DUMAS DE CHAMPVALLIER (Léon-Louis), gé-
néral de brigade, commandant une brigade de
dragons : officier supérieur qui réunit toutes
les belles qualités du soldat, volonté, droiture,
énergie, courage. A su, par son exemple per-
sonnel, son mépris du danger, son ascendant
sur la troupe, entraîner et maintenir son unité
dans les situations les plus difficiles. A montré
une fois de plus la mesure de sa valeur lors
des opérations de juillet 1918. Deux citations.
(Croix de guerre.)
NOGUES (Henri-François-Eugène), général de
brigade, commandant une infanterie division-
naire : officier général de grande valeur, ayant
au plus haut point le culte du devoir. S'est par-
ticulièrement distingué aux Dardanelles, où il
reçut quatre blessures. A fait preuve depuis,
dans l'exercice de son commandement, d'une
activité, d'une énergie et d'une bravoure re-
marquables. Placé en mai-juin 1918 à la tête
d'un groupement improvisé de bataillons, a
réussi, grâce à son action personnelle, à en-
rayer la ruée allemande à t'ouest dë Reims.
Quatre blessures. Quatre citations. (Croix de
guerre.)
VINCENT DUPORTAL (Théodore-René), géné-
ral de brigade, commandant l'artillerie d'un
corps d'armée : officier général de valeur. A
fait preuve, au cours de la campagne, de réel-
les qualités d'organisateur. A brillamment
commandé une artillerie divisionnaire, puis
l'artillerie d'un corps d'armée. Placé à la tête
d'un groupement très important d'artillerie, en
a dirigé le feu avec un plein succès d'abord
pendant l'offensive des Flandres (octobre 1917)
puis lors des opérations de mars-avril 1918 sur
la Somme. Deux citations. (Croix de guerre.)
HENRY (Gaston-Joachim), colonel (active),
commandant le génie d'un corps d'armée : of-
ficier supérieur qui joint à ses qualités tech-
niques un entrain et un dévouement remarqua-
bles. A assuré avec un zèle inlassable l'orga-
nisation défensive de nombreuses positions,
l'entretien et le rétablissement de voies de
communication, jusque sous le feu de l'en-
nemi. Deux citations. (Croix de guerre.)
DEIIAY (Adolplie-Marie-Joseph), colonel d'in-
fanterie (territorial), commandant d'armes
d'une place : officier supérieur qui a montré
une activité et un courage remarquables dans
le commandement d'un régiment, puis d'une
brigade. Continue à rendre, comme comman-
dant d'armes de Verdun, les services les plus
distingués. Trois blessures. (Croix de guerre.)
MOUTEAUX (Jean-Baptiste), lieutenant-colo-
nel (territorial) d'infanterie, à la disposition du
général directeur des étapes d'un groupe
d'armées : dégagé de toute obligation militaire,
a repris du service à la mobilisation. A montré
dans le commandement d'un bataillon, puis
d'un régiment territorial, sur le front, un zèle,
une énergie et un dévouement de tous les
instants. S'est acquitté avec intelligence et
habileté des missions souvent délicates qui
lui ont été confiées. Trois citations. (Croix de
guerre. )
CAMBON (Théodore-Antoine-Honoré),. lieute-
nant-colonel d'artillerie (réserve), directeur
d'un grand parc d'artillerie : officier supérieur
d'une grande compétence. Dirige depuis deux
ans un G.P.A. avec beaucoup de méthode et
de dévouement, et en obtient un très beau
rendement. A fait preuve de courage et de
mépris du danger lors d'un bombardement de
son parc par avions. Une citatioD J
MARTIN (JuleS), lieutenant-colonel àintan.1
terie coloniale (territorial), commandant un
groupement d'unité d'étapes : dégagé de toute
obligation militaire, a repris du service à l'âge
de cinquante-neuf ans, à fa tête d'un bataillon
actif. S'est fait remarquer depuis trois ans par
sa conduite au feu dans les différents com-j
mandementsjqu'il a exercés, (Croix de guerre.)
Paris, le 28 septembre 1918.
GEORGES CLIUIBNClA.U.
•»
Le président du conseil, ministre de la guerre
Vu le décret du 13 août 1914,
Arrête :
Article unique. — Sont inscrits au talrieail
spécial de la Légion d'honneur, à compter du
28 septembre 1918, les officiers dont les noms
suivent :
Pour commandeur.
DAMON (Alexandre-Marie), intendant géné.
rai, intendant d'une armée.
BARBOT (Alexandre-Marie-Antoine), médecin
principal, directeur du service de santé do
l'armée française en Orient.
WILLOTTE (Jean-Etienne-Tbéophilel. inten-
dant militaire des troupes coloniales, direc-
teur du service de l'intendance des troupes du
groupe de l'Indo-Chine.;
Pour officier.
FORQUERAY (Ludovic), général de brigade,
commandant une brigade de dragons.
MAURIN (Louis-Félix-Thomas), général de
brigade, commandant la réserve générale d'ar-
tillerie.
WALCH (Camille), général de brigade à titre
temporaire, commandant l'artillerie d'un corps
d'armée.
Paris, le 28 septembre 1918.
GEORGES CLEMENCEAU
»
Le président fIn conseil, ministre de la guerre,
Vu le décret du 13 août 1914,
Arrête :
Article unique. — Sont inscrits au tableau
spécial de la Légion d'honneur, pour comman-
deur, les officiers dont les noms suivent :
(Pour prendre rang du 20 mai 1918.)
BETSELLÈRE (François-Louis), lieutenant..
colonel d'infanterie coloniale (réserve), comJ
mandant militaire de la Côte-d'Ivoire et comg
mandant le 3e rég. de tirailleurs sénégalais.
(Pour prendre rang du 22 juin 1918.) :•
GIANNARDI (Etienne-Alfred), lientenant-co
lonel (territorial), commandant le 113* rég. ter.
ritorial d'infanterie.
Les promotions ci-dessus sont faites par ap<
plication des dispositions de la circulaire mi-
nistérielle ne 1914 D., du 17 février 1918.
Paris, le 28 septembre 1918.
GEORGES CLEWOiOSAUt
¿ ♦ —
CORPS DES INTERPRÈTES
MILITAIRES a
NOMINATIONS
Armée territoriale.
Par décision ministérielle du 25 septembre
1918 et par application du décret du 2 janvier
1915. les nominations à titre temporaire et pour
la durée de la guerre ci-après sont ratifiées :
Au grade officier interprète de S* w
(A dater du 18 septembre tti8.)
M. Laperche (Marie-Jean-Alexis-Paul), infein
prête stagiaire à titre temporaire pour les lan-
guet aïjglaise et allemande, affecté à un état*
major aux armées, — Maintenu. :
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