Titre : Patriote algérien : paraissant les mardi et samedi / directeur-gérant M. Vidal-Chalom
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1890-08-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833915w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 août 1890 06 août 1890
Description : 1890/08/06 (A5,N435). 1890/08/06 (A5,N435).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6358885n
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 25/10/2012
1. irr%&U S_lw -"- - or-
JN° 43êEfẽ ffecfciièmeannée.
- annee.
CINO CENTIMES Mercredi 6 Août 1890
PARAISSANT LES MARDI ET SAMEDI
ABONNEMENTS
Trois mois Six mois Un an
ÀLGÉBIE.. 3 fr. 6 fr. 12fr.
FRANCE ET ETRANGER.. Port en sua.
REDACTION ET ADMINISTRATION
5, RUE CHARLES-QUIIVT, 5
Les Manuscrits non insérés nt refont pas rendus.
Toute communication doit être adressée à l'Administration
INSERTIONS
Légales, 0,18 Diverses, 0,85 Réclames, 1 fr.
Le PATRIOTE n'a traité avec AUCUNE AGENCE
ALGER, LE 5 AOUT 1890
- Afrique contre Amérique
Il est des politiciens à courte vue qui
s'étonnent de ce que les nations de la
vieille Europe s'empressent de se tailler
sur le continent africain de larges pos-
sessions.
Ils prétendent faire ressortir le carac-
tère transitoire et fugitif de pactes éta-
blis entre nations européennes sur le con-
tinent africain, « alors, disent-ils, que
l'Europe est malade, alors que le con-
tinent africain reste encore et pour
longtemps la grande inconnue. »
Et ils ajoutent que si les Américains
prennent le temps de nous regarder, de
nous examiner du bout de 1 œil, ils doi-
vent se délecter de notre aveuglement et
de nos ridicules.
Au moment où en vertu de leur ab-
solu libre arbitre, ils se préparent à nous
mettre tous indistinctement sous le ré-
gime le plus serré de la prohibition, au
moment où d'un trait de plume ils dé-
.,:p..,Je' supprimer nos meilleurs dé-
- ",w»,,..v.)lt;,q,,"' -
..«SBISÈASEIK–̃ M
oerier, m organiser une action écono-
mique commune afin de négocier avec
le nouveau monde, et d'exercer sur lui
une pression nécessaire.
- - - --
Point du tout. JNous restons armes
jusqu'aux dents nous multiplions nos
moyens, nos procédés de destruction,
préparatifs terribles qui rendent inflexi-
ble l'éohéance du prochain conflit ! Nous
nous mettons en bonne posture pour
réciproquement nous exterminer; Et
pendant ce temps-là, nous écrivons du
doigt des conventions sur les sables du
Sahara.
Au moindre conflit les traités anglo
on germano-zanzibarites s'évaporeront
eomme de la poussière d'avoine.
Ainsi parlent, avec accord, les opti-
mistes à outrance et les pessimistes les
plus décourageants, -suivant le point de
de vue auquel on se place.
Leur raisonnement même fournit les
armes nécessaires à les battre ; c'est une
argumentation-suicidé.
C'est avec raison qu'ils blâment l'état
de paix armée dans lequel nous vivons
tous en Europe ; c'est avec raison en-
core qu'ils signalent le péril américain,
péril économique, partant plus dange-
reux qu aucun autre, en ces temps de
strugglefor lifs.
Mais ils combattent le seul moyen de
parer aux terribles éventualités qu'ils
nons font entrevoir, c'est-à-dire la mise
en production, à notre profit, des terres
vierges de l'Afrique.
Oui, certes, dans le duel du Nouveau-
Monde avec l'Ancien. celui-ci succom-
berait fatalement, sans le secours du con-
tinent noir.
L'avenir est au Sud, a dit Hugo ; la
prophétie est exacte ; l'Afrique c'est le
salut ; et mauvais diplomate, médiocre
économiste celui qui ne le comprendrait
pas, qui ne ferait pas tous ses efforts
pour assurer à É&njmys la prjédominençe
piTIxxiBzu*.w*-
Et pour notre part, nons réclame-
rions la mise en accusation du ministère,
s'il ne savait obtenir, dans les négocia-
tions actuelles, engagées avec nos deux
ennemis mortels l'Allemand et l'Anglais,
les avantages que nous sommes en droit
de réclamer et d'espérer.
M. F Il.
-. -. --
.-- - - - -.----- -
CRISPINADES
La politique de M. Crispi commence à
fatiguer l'Italie e'ie-même. Cette politique,
lorsqu'il s'agit de la France est bêtement
et grossièrement agressive et elle est au
contraire, plate, obséquieuse, humiliante,
lorsque l'Allemagne ou l'Autriche est en
jeux.
On sait que la société italienne Pro Patriâ
dont le siège était à Trieste, vient d'être
dissoute par le gouvernement autrichien. En
apprenant cette nouvelle, toute la presse de
la péninsule somma le ministre des affaires
étrangères de demander à l'Autriche une
répara ion éclatante de cette injure. F, a-
casse-Crispi se campa sur la hanche et jura
per Jorem qu'on lui en rendrait raison.
Mas, on ne l'ignore pas, l'ancien pentar-
que ne tient pas tout ce qu'il promet et loin
de charger l'ambassadeur italien à Vienne
de faire des représentations au comte Kal-
nocky, loin d'adresser à la fidèle alliée la
note foudroyante que, d'après lui-même, la
la situation comportait, loin de se montrer
enfin, M. Crispi se calma, il se calma même
si bien, il se tint tellement coi que le cabi-
net de Vienne en demeura fort étonné, car
l'affaire valait bien, en somme nne demande
d'explication.
Le Secolo de Milan, constatant que le mi-
nistre n'avait pas protesté, dit :
« Et pourquoi aurait-il protesté ? N'est-il
pas allié de l'Autriche ?Ne savait-il pas que
le gouvernement viennois détient par la
force, sous sa domination, des territoires et
des citoyens italiens, et que par pur senti-
ment de sa propre conservation, ce gouver-
nement craint, hait et poursuit toute mani-
festation, toute propagande du sentiment
national italien ?
Pour pouvoir protester avec dignité et
avec autorité, il aurait fallu tout d'abord
dénoncer l'alliance qui lie l'Italie à l'Autri-
che. Mais, comme cette alliance censtitue la
pierre angulaire de la politique antinatio- -
f:9.-.!""-.t1..,v.J':':;;':'", Crispi, U faut bien qu'il
.'li''Rf+. ¡if::.. '-:i;;.:d.::::?!>::",'. F,:}?i1
*' -. - -'- "-. -
Mais combien durera-t-elle de temps,
cette alliance, et combien durera encore.
M. Crispi ? Une dépêche reçue par un de
nos confrères, n'annooce-t-elle pas qu'on
songerait à remplacer l'envahissant minis-
tre des affaires étrangères, par un person-
nage sympathique à la France ?
Qu'on le veuilleou non, il reste vrai que la
haine du nom autrichien subsiste dans les
cœurs italiens et que l'alliance avec
l'Autriche est à la fgis un défi jeté à l'his-
toire et à la raison. Les peuples n èpousent
pas toujours les idées de ceux qui dirigent
leurs destinées, surtout en matières de pa-
triotisme ; or, malgré la triple alliance,
malgré les objurgations des journaux offi-
cieux, les Italiens n'oublient pas--que l'em-
pereur François-Joseph n'a pas encore ren-
du à leur roi la visi e que celui-ci lui a
faite à Vienne, afin de ne pas reconnaître
Rome comme capitale de l'Italie.
Est-ce que depuis que la triple alliance
existe, Tirrédentisme a cesserlde progresser?
Non, il est plus fort, plus vivace que ja-
mais et il arbore franchement son drapeau
sur le-quel sont inscrits ces mots : Trentin
et Tyrol !
Veut-on avoir une idée des sentiments de
la nation italienne à l'égard de l'Autriche,
qu'on lise ces dépêches adressées au Natio-
nal.
La société des Reduci de Florence vient
d'envoyer au ministre de l'intérieur un télé-
gramme dans lequel e le « proteste haute-
ment contre l'inquabfiable acte d'arbitraire
dicté au gouvernement Autrichien par la
haine de l'Italie ».
L'Association républicaine." d'Ancône Jjse
déclare « solidaire avec les frères opprimés
par l'Autriche..
Le comité de Verone de l'association
Dante Alighieri se contente da déplorer « au
nom de l'humanité et de la civilisation, l'i-
nexplicable décret du gouvernement autri-
chien ».
L'Association démocratique de la même
ville adhère à la protestation de M. Donghi,
de même le Comité régional de Livourne, de
l'association Dante Alighieri.
Enfin, les Associations démocratiques de
Pistoïa envoyent à M Imbriani, le député
irrédentiste bien connu, un télégramme de
protestation énergique contre les agisse-
ments de l'Autriche
Allons ! le peuple italien n'est pas encore
entièrement inféodé,à la politique alleman-
de que suit servilement l'ami de Caprivi,
c'est consolant à penser !
rS:;'t'¡:>;TZ1:":):H' .¡.,,; tJ.:";.-
- - ; Y-
A propos (TIIII procès
Dans an article qui à un goût de
terroir auquel il est difficile de se
tromper, le Radical Algérien, com-
mentant le jugement intervenu dans
l'affaire De Redon-Garbi et autres,
entonne un véritable Hosannah à la
gloire de son ami et collaborateur
d'occasion; Il y a là, vraiment, de
quoi chanter victoire.
Les diffamateurs du grand hom-
me ont été condamnés, ensemble, à
400 francs et à l'insertion du juge-
ment dans deux journaux, sauf
meilleurs avis de la Cour.
De son côté, le même grand hom-
me, à coup sùr méconnu par le tri-
bunal qui, néanmoins, lui décerne
une mignonne couronne civique,
s'est vu infliger 50 francs pour in-
jure publique; son pauvre gérant
qui est seul à plaindre dans tout
cela, en a eu pour 25 francs. Il est
vrai et cette pensée nous console,
que son rédacteur en chef a les
moyens de payer pour lui.
Mais revenons au lyrisme de ce
brave Radical. Est-ce qu'il ne lui
semble pas que le tribunal a bien
maigrement estimé la brèche que la
calomnie noire et hideuse a tenté
de faire à l'immaculée considéra-
tion du conseiller général au titre
français ?
Et si, par cas, les juges d'appel
venaient à rogner quelque chose
sur ce chiffre déjà bien mesquin
auquel a été prisé l'honneur de ce
noble personnage ?
C'est pour le coup qu'il faudrait
mettre une sourdine à la lyre.
La justice a parfois, de ces erreurs
et les plus spirituels avocats du
monde ne parviennent pas toujours
à les conjurer.
JOVIAL.
RÉVÉLATIONS A VÉRIFIER
Un de nos confrères parisiens a pu-
blié comme les tenant de personnes
« dignes de foi » et arrivant de Fort-
de-3Vance, des allégations si graves sur
les causes du double sinistre de la Mar-
tinique et de la Guadeloupe, qu'il est
impossible de ne pas s'en émouvoir, et
de ne pas demander au gouvernement
"} t' -lui d i:nl;' p,!!",.
'!.,.]¿:,::¡. -_.:'IJ!.lr-'
tions de cette naturé. -
Voici ce qui a été dit à notre confrère
la Paix :
Vous savez combien sont tendus, surtout
à la Martinique, les rapports entre le Con -
seil gèuéral et les représentants du pou-
voir central. Le Conseil général, exclusive-
ment composé de coloniaux, entend gérer à
lui seul les affaires de la colonie; il admet
bien difficilement l'ingérence du gouverne-
ment. De là des hostilités constanes qui
nuisent à la bonne administration de la co-
lonie. En ce pays encore, les luttes électo-
rales sont vives et les haines politiques
profondes. De plus, depuis qu'ils sont élec-
teurs, les nègres, par nature paresseux, ont
maintenant, fparprincipe, un mépris absolu
pour tout travail manuel. La misère est
grande.
Ces détails pour vous mettre au courant
de l'état des esprits dans la colonie.
Feuilleton du PATRIOTE ALGÉRIEN
- 18-
LA FERIE INCENDIÉE
- VII
LES JOURNÉES A LA FERME
- Est-ce que je ne t'avais pas promis
de t'épouser ?
Il s'attendait à une explosion d'en.
thousiasme, à une folie de baisers : mais
elle, captivée cette fois, répondit avec
gêne, son esprit volant de suite aux
objeotions : ce qui prouvait que l'offre
ne la séduisait pas extrêmement.
- Eb bien î oui, c'est bien gentil ce
que tu me proposée là, maiatu ne penaes
pas qu'il faut - l'autorisation de ma
mère ?
- Je lui écrirai, et tu lui écriras.
- Oui, n'est-ce pas 1. Et si elle a
envie de nous faire-arrêter !
Mais puisqu'elle nous a laissés tran-
quilles jusqu'à présent !.
-Parce qu'elle ignorait où nous
étions, et si tu le lui apprends I
il sourit.
- Enfant ! dit-il, avec le télégraphe,
pi elle l'avait voulu, nous serions de"
puis longtemps en prison, mais elle a
compris que ça ne servirait de rien ; elle
ne demandera pas mieux que de nous
laisser marier !
Elle réfléchit un instant :
Tu as raison, fit-elle d'un ton très
calme, mais il faudra que tous les gens
d'ici sachent que nous ne sommes pas
mariés !
Oh ! je me charge de bien arranger
la chose : j'en parlerai moi-même à La-
court, et il ne s'effarouchera pas.
Enfin, agis comme tu voudras !
Il la considéra avec une surprise dou-
loureuse : lui qui s'attendait à être ac-
cueilli par des remerciements passion-
nés.
-Mais, qu'as-tu ? fit-il avec émo-
tion, on croirait que ce que je te dis ne
te plaît pas ?
Pourquoi donc veux-tu que ça ne
plaise pas !. Au contraire !
Ces paroles étaient prononcées d'un
ton contraint qui frappa Dalot. Il s'en
effraya, puis, confiant, se rassura en pen-
sant qu'elle était mal disposée.
vm
UN SECRÉTAIRE DE MAIRIE-TRIANGULATEUR ;
MAÎTRE D'ÉCOLE ; UN DURÉ ANCIEN ZOUAVB
Le lendemain, Claire écrivit à sa mère ;
pour lui demander son consentement.
Une dizaine de jours plus tard, eUe re-
cevait, avec une courte et sèche lettre
d'envoi, l'autorisation maternelle ;
« Ma chère enfant,
» Tu ne ma donnes de tes nouvelles
que parce que tu as besoin de moi, tu ne
dois pas en désirer des miennes. Tu veux
te marier avec un domestique, cela te
regarde puisque tu ne m'as pas deman-
dé mon avis pour fuir avec lui. Je ne
mets pas d'empêchement à tes folies :
marie-toi.
» E. GBOLIN. »
Claire déchira la lettre de sa mère
dans un accès de fureur nerveuse ; en
vomissant contre l'expéditrice les plus
grossières insultes. Dalot, occupé avec
Lacourt aux labours de printemps^n'eût,
pas communication de l'épître. Puis,
Claire, sa colère apaisée, réfléchit :
Un domestique !. C'était vrai. Un
bien honnête homme, il fallait en con-
venir, et qui l'aimait !. Enfin, la sotti-
se était faite, il n'y avait pas à y reve-
nir !. Mais qu'allait dire Lacourt en
apprenant qu'elle n'était pas mariée ?
Elle en éprouva une espèce d'irrita-
tion et de honte.
Que penserait-il d'elle ? 11 n'y avait
que Dalot pour avoir des idées pa-
reilles !
Telles furent ses premières pensées.
Ensuite, elle songea à la cérémonie du
mariage, à la petite fête qui l'amomga-
gnerait sans doute, à la diversion jetée
dans la vie monotone de la ferme, et
folle, elle s'applaudit de la résolution de
son amant.
Celui-ci, instruit de l'arrivée du con-
sentement, pensa qu'il était temps de
faire connaître à son amphytrion la vé-
rité ; mais, au moment décisif, il sentit
davantage la difficulté d'avouer à La-
court qu'il lui avait menti, que celle
qu'il faisait passer pour sa femms n'é-
tait que sa maîtresse. Il fallait se déci-
der pourtant, aussi en se levant de table
après un déjeuner assez maussade où,
sauf Lacourt qui plaisantait avec Claire,
les autres personnages présents se tai-
saient. Dalot dit à Lacourt :
J'ai à te parler.
Le fermier le suivit, intrigué, avec
une vague inquiétude, se demandant si
Dalot ne commençait pas à le trouver
trop empressé auprès de Claire. Le si-
lence embarrassé que gardait son com-
pagnon ne sachant comment risquer un
aveu difficile le confirmait dans ses ap-
préhensions.
Mon cher, dit enfin Dalot cachant
sa gêne sous un air de rondeur, j'ai à
t'annoncer un mariage, et comme tu
dois être un des témoins !.
- Un mariage ! s'écria. Lacourt au
comble de l'étonnement.
Oui, le mien 1 reprit Dalot payant
d'audace.
- Le tien ! fit le fermier en ouvrant
de grands yeux se demandant si son in-
terlocuteur était fou.
Oui, mon mariage avec Mlle Claire
Grolin.
Et Dalot raconta à Lacourt ébahi
comment il avait enlevé la jeune fille, et
comment il n'avait pu l'épouser jusqu'i-
ci, craignant les poursuites de Mme
Grolin et ne pouvant, sans le consente-
ment de la mère, épouser l'enfant :
Lacourt l'écoutait, et, à mesure que
sa stupéfaction tombait, une lueur sin-
gulière s'allumait dans ses yeux Quand
son interlocuteur eût fini, il s'écria :
Eh bien ! mon gaillard, tu vas
bien ! Jamais je ne t'aurais cru capable
de cela : tu enlèves les jeunes filles ! Al-
lons ! tu n'y vas pas de main morte !.
Enfin, je t'excuse, plus d'un à ta place
aurait profite de la bonne aubaine et
n'aurait pas hésité à prendre pour com-
pagne de route une jolie femme comme
Claire !
Plus d'un à ta place ! Il y avait de
l'envie et du désir amoureux dans le ton
dont ces mots furent prononcés. La-
court poursuivit :
Alors, il faut s'occuper des # publica.
tions et des formalités ? Nous irons voir
le secrétaire de la mairie et le curé
d'OuEdel-Alellg. Mais quel gaillard 1
Qui aurait jamais cru ça de lui !. On a
bien raison de dire : il n'y a pire eau
que l'eau qui dort !. Tiens, nous ironç
demain, si tu vet
JN° 43êEfẽ ffecfciièmeannée.
- annee.
CINO CENTIMES Mercredi 6 Août 1890
PARAISSANT LES MARDI ET SAMEDI
ABONNEMENTS
Trois mois Six mois Un an
ÀLGÉBIE.. 3 fr. 6 fr. 12fr.
FRANCE ET ETRANGER.. Port en sua.
REDACTION ET ADMINISTRATION
5, RUE CHARLES-QUIIVT, 5
Les Manuscrits non insérés nt refont pas rendus.
Toute communication doit être adressée à l'Administration
INSERTIONS
Légales, 0,18 Diverses, 0,85 Réclames, 1 fr.
Le PATRIOTE n'a traité avec AUCUNE AGENCE
ALGER, LE 5 AOUT 1890
- Afrique contre Amérique
Il est des politiciens à courte vue qui
s'étonnent de ce que les nations de la
vieille Europe s'empressent de se tailler
sur le continent africain de larges pos-
sessions.
Ils prétendent faire ressortir le carac-
tère transitoire et fugitif de pactes éta-
blis entre nations européennes sur le con-
tinent africain, « alors, disent-ils, que
l'Europe est malade, alors que le con-
tinent africain reste encore et pour
longtemps la grande inconnue. »
Et ils ajoutent que si les Américains
prennent le temps de nous regarder, de
nous examiner du bout de 1 œil, ils doi-
vent se délecter de notre aveuglement et
de nos ridicules.
Au moment où en vertu de leur ab-
solu libre arbitre, ils se préparent à nous
mettre tous indistinctement sous le ré-
gime le plus serré de la prohibition, au
moment où d'un trait de plume ils dé-
.,:p..,Je' supprimer nos meilleurs dé-
- ",w»,,..v.)lt;,q,,"' -
..«SBISÈASEIK–̃ M
oerier, m organiser une action écono-
mique commune afin de négocier avec
le nouveau monde, et d'exercer sur lui
une pression nécessaire.
- - - --
Point du tout. JNous restons armes
jusqu'aux dents nous multiplions nos
moyens, nos procédés de destruction,
préparatifs terribles qui rendent inflexi-
ble l'éohéance du prochain conflit ! Nous
nous mettons en bonne posture pour
réciproquement nous exterminer; Et
pendant ce temps-là, nous écrivons du
doigt des conventions sur les sables du
Sahara.
Au moindre conflit les traités anglo
on germano-zanzibarites s'évaporeront
eomme de la poussière d'avoine.
Ainsi parlent, avec accord, les opti-
mistes à outrance et les pessimistes les
plus décourageants, -suivant le point de
de vue auquel on se place.
Leur raisonnement même fournit les
armes nécessaires à les battre ; c'est une
argumentation-suicidé.
C'est avec raison qu'ils blâment l'état
de paix armée dans lequel nous vivons
tous en Europe ; c'est avec raison en-
core qu'ils signalent le péril américain,
péril économique, partant plus dange-
reux qu aucun autre, en ces temps de
strugglefor lifs.
Mais ils combattent le seul moyen de
parer aux terribles éventualités qu'ils
nons font entrevoir, c'est-à-dire la mise
en production, à notre profit, des terres
vierges de l'Afrique.
Oui, certes, dans le duel du Nouveau-
Monde avec l'Ancien. celui-ci succom-
berait fatalement, sans le secours du con-
tinent noir.
L'avenir est au Sud, a dit Hugo ; la
prophétie est exacte ; l'Afrique c'est le
salut ; et mauvais diplomate, médiocre
économiste celui qui ne le comprendrait
pas, qui ne ferait pas tous ses efforts
pour assurer à É&njmys la prjédominençe
piTIxxiBzu*.w*-
Et pour notre part, nons réclame-
rions la mise en accusation du ministère,
s'il ne savait obtenir, dans les négocia-
tions actuelles, engagées avec nos deux
ennemis mortels l'Allemand et l'Anglais,
les avantages que nous sommes en droit
de réclamer et d'espérer.
M. F Il.
-. -. --
.-- - - - -.----- -
CRISPINADES
La politique de M. Crispi commence à
fatiguer l'Italie e'ie-même. Cette politique,
lorsqu'il s'agit de la France est bêtement
et grossièrement agressive et elle est au
contraire, plate, obséquieuse, humiliante,
lorsque l'Allemagne ou l'Autriche est en
jeux.
On sait que la société italienne Pro Patriâ
dont le siège était à Trieste, vient d'être
dissoute par le gouvernement autrichien. En
apprenant cette nouvelle, toute la presse de
la péninsule somma le ministre des affaires
étrangères de demander à l'Autriche une
répara ion éclatante de cette injure. F, a-
casse-Crispi se campa sur la hanche et jura
per Jorem qu'on lui en rendrait raison.
Mas, on ne l'ignore pas, l'ancien pentar-
que ne tient pas tout ce qu'il promet et loin
de charger l'ambassadeur italien à Vienne
de faire des représentations au comte Kal-
nocky, loin d'adresser à la fidèle alliée la
note foudroyante que, d'après lui-même, la
la situation comportait, loin de se montrer
enfin, M. Crispi se calma, il se calma même
si bien, il se tint tellement coi que le cabi-
net de Vienne en demeura fort étonné, car
l'affaire valait bien, en somme nne demande
d'explication.
Le Secolo de Milan, constatant que le mi-
nistre n'avait pas protesté, dit :
« Et pourquoi aurait-il protesté ? N'est-il
pas allié de l'Autriche ?Ne savait-il pas que
le gouvernement viennois détient par la
force, sous sa domination, des territoires et
des citoyens italiens, et que par pur senti-
ment de sa propre conservation, ce gouver-
nement craint, hait et poursuit toute mani-
festation, toute propagande du sentiment
national italien ?
Pour pouvoir protester avec dignité et
avec autorité, il aurait fallu tout d'abord
dénoncer l'alliance qui lie l'Italie à l'Autri-
che. Mais, comme cette alliance censtitue la
pierre angulaire de la politique antinatio- -
f:9.-.!""-.t1..,v.J':':;;':'", Crispi, U faut bien qu'il
.'li''Rf+. ¡if::.. '-:i;;.:d.::::?!>::",'. F,:}?i1
*' -. - -'- "-. -
Mais combien durera-t-elle de temps,
cette alliance, et combien durera encore.
M. Crispi ? Une dépêche reçue par un de
nos confrères, n'annooce-t-elle pas qu'on
songerait à remplacer l'envahissant minis-
tre des affaires étrangères, par un person-
nage sympathique à la France ?
Qu'on le veuilleou non, il reste vrai que la
haine du nom autrichien subsiste dans les
cœurs italiens et que l'alliance avec
l'Autriche est à la fgis un défi jeté à l'his-
toire et à la raison. Les peuples n èpousent
pas toujours les idées de ceux qui dirigent
leurs destinées, surtout en matières de pa-
triotisme ; or, malgré la triple alliance,
malgré les objurgations des journaux offi-
cieux, les Italiens n'oublient pas--que l'em-
pereur François-Joseph n'a pas encore ren-
du à leur roi la visi e que celui-ci lui a
faite à Vienne, afin de ne pas reconnaître
Rome comme capitale de l'Italie.
Est-ce que depuis que la triple alliance
existe, Tirrédentisme a cesserlde progresser?
Non, il est plus fort, plus vivace que ja-
mais et il arbore franchement son drapeau
sur le-quel sont inscrits ces mots : Trentin
et Tyrol !
Veut-on avoir une idée des sentiments de
la nation italienne à l'égard de l'Autriche,
qu'on lise ces dépêches adressées au Natio-
nal.
La société des Reduci de Florence vient
d'envoyer au ministre de l'intérieur un télé-
gramme dans lequel e le « proteste haute-
ment contre l'inquabfiable acte d'arbitraire
dicté au gouvernement Autrichien par la
haine de l'Italie ».
L'Association républicaine." d'Ancône Jjse
déclare « solidaire avec les frères opprimés
par l'Autriche..
Le comité de Verone de l'association
Dante Alighieri se contente da déplorer « au
nom de l'humanité et de la civilisation, l'i-
nexplicable décret du gouvernement autri-
chien ».
L'Association démocratique de la même
ville adhère à la protestation de M. Donghi,
de même le Comité régional de Livourne, de
l'association Dante Alighieri.
Enfin, les Associations démocratiques de
Pistoïa envoyent à M Imbriani, le député
irrédentiste bien connu, un télégramme de
protestation énergique contre les agisse-
ments de l'Autriche
Allons ! le peuple italien n'est pas encore
entièrement inféodé,à la politique alleman-
de que suit servilement l'ami de Caprivi,
c'est consolant à penser !
rS:;'t'¡:>;TZ1:":):H' .¡.,,; tJ.:";.-
- - ; Y-
A propos (TIIII procès
Dans an article qui à un goût de
terroir auquel il est difficile de se
tromper, le Radical Algérien, com-
mentant le jugement intervenu dans
l'affaire De Redon-Garbi et autres,
entonne un véritable Hosannah à la
gloire de son ami et collaborateur
d'occasion; Il y a là, vraiment, de
quoi chanter victoire.
Les diffamateurs du grand hom-
me ont été condamnés, ensemble, à
400 francs et à l'insertion du juge-
ment dans deux journaux, sauf
meilleurs avis de la Cour.
De son côté, le même grand hom-
me, à coup sùr méconnu par le tri-
bunal qui, néanmoins, lui décerne
une mignonne couronne civique,
s'est vu infliger 50 francs pour in-
jure publique; son pauvre gérant
qui est seul à plaindre dans tout
cela, en a eu pour 25 francs. Il est
vrai et cette pensée nous console,
que son rédacteur en chef a les
moyens de payer pour lui.
Mais revenons au lyrisme de ce
brave Radical. Est-ce qu'il ne lui
semble pas que le tribunal a bien
maigrement estimé la brèche que la
calomnie noire et hideuse a tenté
de faire à l'immaculée considéra-
tion du conseiller général au titre
français ?
Et si, par cas, les juges d'appel
venaient à rogner quelque chose
sur ce chiffre déjà bien mesquin
auquel a été prisé l'honneur de ce
noble personnage ?
C'est pour le coup qu'il faudrait
mettre une sourdine à la lyre.
La justice a parfois, de ces erreurs
et les plus spirituels avocats du
monde ne parviennent pas toujours
à les conjurer.
JOVIAL.
RÉVÉLATIONS A VÉRIFIER
Un de nos confrères parisiens a pu-
blié comme les tenant de personnes
« dignes de foi » et arrivant de Fort-
de-3Vance, des allégations si graves sur
les causes du double sinistre de la Mar-
tinique et de la Guadeloupe, qu'il est
impossible de ne pas s'en émouvoir, et
de ne pas demander au gouvernement
"} t' -lui d i:nl;' p,!!",.
'!.,.]¿:,::¡. -_.:'IJ!.lr-'
tions de cette naturé. -
Voici ce qui a été dit à notre confrère
la Paix :
Vous savez combien sont tendus, surtout
à la Martinique, les rapports entre le Con -
seil gèuéral et les représentants du pou-
voir central. Le Conseil général, exclusive-
ment composé de coloniaux, entend gérer à
lui seul les affaires de la colonie; il admet
bien difficilement l'ingérence du gouverne-
ment. De là des hostilités constanes qui
nuisent à la bonne administration de la co-
lonie. En ce pays encore, les luttes électo-
rales sont vives et les haines politiques
profondes. De plus, depuis qu'ils sont élec-
teurs, les nègres, par nature paresseux, ont
maintenant, fparprincipe, un mépris absolu
pour tout travail manuel. La misère est
grande.
Ces détails pour vous mettre au courant
de l'état des esprits dans la colonie.
Feuilleton du PATRIOTE ALGÉRIEN
- 18-
LA FERIE INCENDIÉE
- VII
LES JOURNÉES A LA FERME
- Est-ce que je ne t'avais pas promis
de t'épouser ?
Il s'attendait à une explosion d'en.
thousiasme, à une folie de baisers : mais
elle, captivée cette fois, répondit avec
gêne, son esprit volant de suite aux
objeotions : ce qui prouvait que l'offre
ne la séduisait pas extrêmement.
- Eb bien î oui, c'est bien gentil ce
que tu me proposée là, maiatu ne penaes
pas qu'il faut - l'autorisation de ma
mère ?
- Je lui écrirai, et tu lui écriras.
- Oui, n'est-ce pas 1. Et si elle a
envie de nous faire-arrêter !
Mais puisqu'elle nous a laissés tran-
quilles jusqu'à présent !.
-Parce qu'elle ignorait où nous
étions, et si tu le lui apprends I
il sourit.
- Enfant ! dit-il, avec le télégraphe,
pi elle l'avait voulu, nous serions de"
puis longtemps en prison, mais elle a
compris que ça ne servirait de rien ; elle
ne demandera pas mieux que de nous
laisser marier !
Elle réfléchit un instant :
Tu as raison, fit-elle d'un ton très
calme, mais il faudra que tous les gens
d'ici sachent que nous ne sommes pas
mariés !
Oh ! je me charge de bien arranger
la chose : j'en parlerai moi-même à La-
court, et il ne s'effarouchera pas.
Enfin, agis comme tu voudras !
Il la considéra avec une surprise dou-
loureuse : lui qui s'attendait à être ac-
cueilli par des remerciements passion-
nés.
-Mais, qu'as-tu ? fit-il avec émo-
tion, on croirait que ce que je te dis ne
te plaît pas ?
Pourquoi donc veux-tu que ça ne
plaise pas !. Au contraire !
Ces paroles étaient prononcées d'un
ton contraint qui frappa Dalot. Il s'en
effraya, puis, confiant, se rassura en pen-
sant qu'elle était mal disposée.
vm
UN SECRÉTAIRE DE MAIRIE-TRIANGULATEUR ;
MAÎTRE D'ÉCOLE ; UN DURÉ ANCIEN ZOUAVB
Le lendemain, Claire écrivit à sa mère ;
pour lui demander son consentement.
Une dizaine de jours plus tard, eUe re-
cevait, avec une courte et sèche lettre
d'envoi, l'autorisation maternelle ;
« Ma chère enfant,
» Tu ne ma donnes de tes nouvelles
que parce que tu as besoin de moi, tu ne
dois pas en désirer des miennes. Tu veux
te marier avec un domestique, cela te
regarde puisque tu ne m'as pas deman-
dé mon avis pour fuir avec lui. Je ne
mets pas d'empêchement à tes folies :
marie-toi.
» E. GBOLIN. »
Claire déchira la lettre de sa mère
dans un accès de fureur nerveuse ; en
vomissant contre l'expéditrice les plus
grossières insultes. Dalot, occupé avec
Lacourt aux labours de printemps^n'eût,
pas communication de l'épître. Puis,
Claire, sa colère apaisée, réfléchit :
Un domestique !. C'était vrai. Un
bien honnête homme, il fallait en con-
venir, et qui l'aimait !. Enfin, la sotti-
se était faite, il n'y avait pas à y reve-
nir !. Mais qu'allait dire Lacourt en
apprenant qu'elle n'était pas mariée ?
Elle en éprouva une espèce d'irrita-
tion et de honte.
Que penserait-il d'elle ? 11 n'y avait
que Dalot pour avoir des idées pa-
reilles !
Telles furent ses premières pensées.
Ensuite, elle songea à la cérémonie du
mariage, à la petite fête qui l'amomga-
gnerait sans doute, à la diversion jetée
dans la vie monotone de la ferme, et
folle, elle s'applaudit de la résolution de
son amant.
Celui-ci, instruit de l'arrivée du con-
sentement, pensa qu'il était temps de
faire connaître à son amphytrion la vé-
rité ; mais, au moment décisif, il sentit
davantage la difficulté d'avouer à La-
court qu'il lui avait menti, que celle
qu'il faisait passer pour sa femms n'é-
tait que sa maîtresse. Il fallait se déci-
der pourtant, aussi en se levant de table
après un déjeuner assez maussade où,
sauf Lacourt qui plaisantait avec Claire,
les autres personnages présents se tai-
saient. Dalot dit à Lacourt :
J'ai à te parler.
Le fermier le suivit, intrigué, avec
une vague inquiétude, se demandant si
Dalot ne commençait pas à le trouver
trop empressé auprès de Claire. Le si-
lence embarrassé que gardait son com-
pagnon ne sachant comment risquer un
aveu difficile le confirmait dans ses ap-
préhensions.
Mon cher, dit enfin Dalot cachant
sa gêne sous un air de rondeur, j'ai à
t'annoncer un mariage, et comme tu
dois être un des témoins !.
- Un mariage ! s'écria. Lacourt au
comble de l'étonnement.
Oui, le mien 1 reprit Dalot payant
d'audace.
- Le tien ! fit le fermier en ouvrant
de grands yeux se demandant si son in-
terlocuteur était fou.
Oui, mon mariage avec Mlle Claire
Grolin.
Et Dalot raconta à Lacourt ébahi
comment il avait enlevé la jeune fille, et
comment il n'avait pu l'épouser jusqu'i-
ci, craignant les poursuites de Mme
Grolin et ne pouvant, sans le consente-
ment de la mère, épouser l'enfant :
Lacourt l'écoutait, et, à mesure que
sa stupéfaction tombait, une lueur sin-
gulière s'allumait dans ses yeux Quand
son interlocuteur eût fini, il s'écria :
Eh bien ! mon gaillard, tu vas
bien ! Jamais je ne t'aurais cru capable
de cela : tu enlèves les jeunes filles ! Al-
lons ! tu n'y vas pas de main morte !.
Enfin, je t'excuse, plus d'un à ta place
aurait profite de la bonne aubaine et
n'aurait pas hésité à prendre pour com-
pagne de route une jolie femme comme
Claire !
Plus d'un à ta place ! Il y avait de
l'envie et du désir amoureux dans le ton
dont ces mots furent prononcés. La-
court poursuivit :
Alors, il faut s'occuper des # publica.
tions et des formalités ? Nous irons voir
le secrétaire de la mairie et le curé
d'OuEdel-Alellg. Mais quel gaillard 1
Qui aurait jamais cru ça de lui !. On a
bien raison de dire : il n'y a pire eau
que l'eau qui dort !. Tiens, nous ironç
demain, si tu vet
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