Titre : Le Petit Alger : journal républicain indépendant : paraissant les lundi, mercredi et samedi
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1892-12-18
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32835457x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Description : 18 décembre 1892 18 décembre 1892
Description : 1892/12/18 (A7,N41). 1892/12/18 (A7,N41).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k6241289j
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 04/07/2013
Septième année (Nouvelle série). n41. CINQ OJBîIVXÏlVIES Dimanche 18 Décembre 1892.
AfiONK £ MENTaS
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LÉON CAFFIN DIRECTEUR
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20 et 30 do chaque mois «t sont reçus
MM frais dans tous les Bureaux de
Poste.
PETIT ALGER
JOURNAL POLITIQUE. INDÉPENDANT. LITTÉRAIRE & COMMERCIAL
PARAISSANT LES MARDl, JEUDI ET SAMEDI
: A SI
DIVERSES: A FORFAIT
: Les manuscrits non insérés se sefoa
pas rendus.
LÉON CAFFIN, DIRECTEUR
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sont reçus à Alger, aux Bureaas.
Journal.
, a ~tMt) ",""
LE PETIT ALGER est désigné pour l'insertion des annonces légales, judiciaires et au très,exigées pour la validité des, procédures et contrats
ALGER, LE 15 DÉCEMBRE 1892.
SOMMAIRE :
Où allons-nous ?
M. Herz et M. Sarrlen.
Echos.
Le nouveau procureur général.
Le « Petit Alger » & Paris.
Algérie.
Le oommerce étranger en Algérie
Chronique théâtrale.
Chronique théâtrale.
Chronique.
Chronique locale.
Cours de la Bourse.
nos Dépêches.
Spectacles.
Feuilleton : LA BÊTE HUMAINE,
par Emile ZOLA.
00 ALLONS-NOUS ?
-
Le premier succès parlementaire du
ministère Ribot, le jour même de son
arrivée au pouvoir, l'esprit de décision
dont M. Bourgeois a fait preuve en
ordonnant, conformément au vœu de
la majorité de la Chambre, de com-
muniquer immédiatement le dossier
du Panama à la Commission d'enquête,
c'était là autant de bonnes raisons pour
permettre d'espérer que la periode ai-
guë du conflit étant ainsi terminée,
cette pénible affaire allait entrer enfin
~~)~~ (,~i.:l~,:~)~~
■ J Iftt'ett est rien, ou à peu près ; hier
tout semblait remis en question comme
avant la crise ministérielle, ou peu
s'en faut, à propos de la proposition
Pourquery de Boisserin que le gouver-
nement juge inutile et dangereuse
après avoir donné à la Commission
d'enquête les satisfactions qu'elle ré-
clamait et que le Cabinet précédeut lui
avait refusées; c'est-à-dire l'autopsie
du baron de Reinach et la communi-
cation des dossiers.
Il faut dire aussi que les bonnes dis-
positions réciproques en faveur d,une
entente ont été quelque peu refroidies
et modifiées par de nouvelles révéla-
tions graves recueillies à la Commis-
sion d'enquête; par des articles de
presse continuant à jeter le discrédit
sur les personnages politiques en vue
on même actuellement au pouvoir.
Ceat ainsi que M. Bouvier fut ame-
né. donner sa démission à la suite
d'un article du Figaro rappelant que
le ministre des finances avait passé la
journée qui précéda le suicide du baron
Reinach avec ce dernier, en compagnie
de MM. Clémenceau, Constans et Cor.
, nélius Hertz.
Cet article précisait les termes d'une
conversation et de pourparlers assez
équivoques sur l'attitude de M. Bou-
vier en cette circonstance.
Il est vrai que le Ministre des finan-
ce s'est retiré avec une certaine cra.
nerie prétendant qu'il ne ne voulait
pu gêner le Cabinet et qu'il serait
plus libre, comme simple député, pour
ge justifier d'odieuses suspicions. Mais
d'après une autre version répandue par
plusieurs journaux, il faudrait aller
clifljfcfcr la cause dans l'attitude ré-
«due de M. ., Bourgeois qui, «près
l'éigeméh des dossiers, aurait déclaré
qjtiI/ie retirerait si le Ministre des fiIII
nances ne démissionnait paà.
Quoiqu'il en soit, les explications'
fournies à la Commission par MM.
Rouvier, Clémenceau et Constans n'ont
pas paru très claires, et les doutes ha.
bilement provoqués et exploités, — on
doit le reconnaître — n'étaient nulle-
ment dissipés à la veille de la séance
de la Chambre où devait être examinée
la proposition Pourquery de Boisse-
rin. On parlait aussi de la retraite pro-
bable de M. Carnot lui-même, au cas
où le Ministère Ribot serait renversé ;
mais quelques heures avant la séance,
les appréhensions avaient fait place à
un certain optimisme. Les discours très
fermes et s'inspirant d'une parfaite
loyauté prononcés au cours de la dis-
cussion par MM. Bourgeois et Ribot
ont été accueillis par les applaudisse-
ments unanimes de la majorité répu-
blicaine, sans distinction, à laquelle ils
s'adressaient plus particulièrement,
quand, par un de ces coups de théâtre
iréquents dans les assemblées parle-
mentaires, le conflit d'attributions de
pouvoirs s'est révélé aussi intense que
jamais. M. Brisson a réclamé le vote
sur la proposition Pourquery parceque:
« si elle n'était pas votée., l'autorité de
la commission en serait diminuée n.
M. Bourgeois, de son côté, avait de-
mandé le rejet comme marque de con-
fiance, promettant tout son concours à
la Commission, mais ne voulant pas,
d'autre part, laisser s'amoindrir l'au-
torité du Ministre de la Justice.
La proposition Pourquery a été re-
poussée à une faible majorité de six
voix, soit par 271 contre 265.
Les dépêche nous disant que la
proclamation de ce résultat a été ac-
oueillie par des applaudissements.
Ceb applaudissements ne pouvaient
certes point souligner un triomphe en
présence d'une minorité sensiblement
égale au chiffre des voix obtenues par
le ministère; mais ils manifestaient un
sentiment de soulagement après une
grande frayeur.
Où allions-nous en effet dans la
chûte du cabinet Ribot, avec toutes
les haines réveillées des ennemis coa-
lisés du gouvernement républicain,
avec la porte grande ouverte a tous
les appétits, en présence d'un inconnu
redoutable résultant d'une nouvelle
crise ministérielle probablement dou-
blée d'une crise présidentielle ?
La situation, pour être moins immé.
diatement périlleuse, n'en est pas
moins grave encore ; il serait puéril
de vouloir le dissimuler.
M. Brisson, et avec lui la majorité
de la commission d'enquête, doivent
démissionner comme conséquence lo-
gique de la position prise avant le
vote.
Le ministère Ribot aurat-il l'éner-
gie et l'habileté de bénéficier de cette
victoire parlementaire qui met le droit
de son côté pour laisser à la justice,
dans ses formes ordinaires, le soin de
dire le dernier mot et de donner au
pays la satisfaction qu'il attend ?
S'il n'en est pas ainsi, nous restons
plus que jamais sur ce terrible point
d'interrogation : « ou allons-nous » ?
.1 A. GUIBBERT
M. Herz et M. Sarrien
Il est certain que le témoignage de M. Cor-
nélius Herz serait infiniment précieux pour le
récit des dernières heures vécues par IL de
~~c~'
Le 19 novembre, veille de la mort, le baroa
de Reioach a passé la majeure partie de sa
journée avec M. Cornélius Herz et M. Clé-
menceau, qu'accompagnait M. Rouvier ; M.
Devès a raconté lui-même l'étonnement qu'il
avait éprouvé en voyant cette nuit-là notre mi-
nistre actuel des finances et M. Jacques de
Reinach sortant d'une maison de la rue Clé-
ment Marot.
C'est avec eux que le baron a discuté pour
la dernière fois de ses intérêts et de son pro-
cès ; c'est quelques instants après les avoir
quittés qu'il est rentré à l'hôtel de la rue Mu-
rillo et qu'il est mort : enfin, le soir même où
cette mort fut connue, le 20, à trois heures,
le docteur Cornélius Herz partait à Londres
par le club-train.
Pourquoi ces conférences suprêmes ? Pour-
quoi ces discussions dont on parle ? Quelles
sont les causes mystérieuses de ce départ
soudain ?
Il y a depuis samedi, dans le monde parle-
mentaire, un assez vif émoi.
On s'étonne que M. Sarrien, qui fait paitie
de la commission d'enquête, ait accepté la
délégation de ses collègues pour assister au
dépouillement du dossiercomplet que M. Bour-
geois va communiquer.
Certes on ne suspecte ni l'honorabilité ni la
bonne foi de M. Sarrien, mais on sait que
l'ancien ministre des postes, prédécesseur de
M. Granet et successeur de M. Cochery, a été
le plus ardent protecteur de M. Cornélius
Herz, avant, pendant et après son passage
aux affaires.
Or, M. Cornélius Herz étant un des princi-
paux inculpés dans le dossier de l'instruction,
il semble difficile que l'ancien ministre soit,
pour son puissant ami, à la fois juge et partie.
Il est donc probable que M. Sarrien se dé
sistera de ses fonctions de juge avant l'ouver.
ture da dossier.
———————— -———————-
ÉCHOS
pensaient nos pères de « l'éternel té-
minin » :
Foi de femme est une plume sur
l'eau.
Ne souffre à ta femme pour rien
De mettre son pied sur le tien,
Car lendemain la pute beste
Le voudrait mettre sur la teste !
Le cerveau de la femme est fait de
cresme de singe et de fromage de
renard.
Femme folle à la messe, molle à la
fesse !
INTÉRÊT ET. CLYSO. — Un vieil-
lard vient de mourir, qui s'était rendu
célèbre dans le pays qu'il habitait, par
le ttrait suivant : le bonhomme avait,
certain jour, prêté à un voisin l'appa.
reil délicat, jadis usuel, mis en hon-
nenr par Molière. Le moment vint où
il voulut rentrer en possession de l'ins-
trument, mais, en même temps, il
exigea un intérêt. pour la location.
— Comment puis-je vous le fournir ?
répondit le voisin.
— C'est assez se moquer de moi, ré.
pliqua le vieillard qui avait insisté
vainement.
Et sans plus hésiter, il plougea l'ex-
trémité de la seringue dans un pot-au-
feu qui mijotait doucement et fit jouer
le piston. Après quoi, il rentra chez
lui, très fier, tenant sous son bras l'ins-
trument plein de bouillon et ravi d'a-
voir tiré un profit de son obligeance.
PAS GÉNÉ, LE BOURGMESTRE 1 — Il y
a quelques jours, deux couples se pré-
sentaient devant le bourgmestre de
MarienborD, en Prusse, pour faire con-
sacrer leur union.
l'officier de l'état-civil refusa de
procéder au mariage sous prétexte que
son registre pour l'année courante était
rempli jusqu'à la dernière page et q_,!'il
ne pouvait se servir, de celui de 1893.
Les fiancés ont donc été obligés
d'ajourner leur union à l'an prochain.
BONNE PRÉCAUTION. - Queiaues
jours avant de quitter. Toulon, M. le
chef de bataillon Grégoire achetait, à
tout hasard, chez un chapelier du port,
les six étoiles d'argent que les géné-
raux de brigade portent à leur kepi et
sur les manches de leur dolmaD, sa*
chant bien que ces insignes ne reste-
raient pas de longs mois au fond de sa
cantine et qu'il aurait, un jour ou l'au-
tre, l'occasion de les offrir à son chet.
Cette occasion, comme on le sait, ne
s'est pas fait attendre, et, quelques
minutes après la réception du télé-
gramme officiel de M. Burdeau, le gé-
néral Dodds tout en recevant les féli-
citations de ses offioiers, trouvait sur
son petit bureau, dans sa tente, les
étoiles qu'il venait de conquérir, l'épée
au poing.
On voit que si le général Dodds est
un chef qui sait prévoir jusqu'aux
moindres détails d'une expédition, les
officiers de son état-major ne lui cé-
dent en rien.
UNE PRÉCIEUSE RECRUE. — L'armée
du Salut vient de faire une précieuse
recrue à New- York, dans la personne
de miss Emma van Norden, une richis.
sime héritière, fille aînée du président
de la Banque de l'Amérique du Nord.
La haute société new-yorkaise se
montre très mécontente de cette con-
version, mais les salutistes exultent et
c'est avec un enthousiasme indescrip-
tible qu'ils ont accueilli l'autre jour
miss Em ua van Norden lorsque, pour
la première fois, elle s'est présentée à
leur réunion vêtue de son uniforme et
armée d'un tambourin avec lequel elle
a pris part au concert spirituel de ses
nouveaux coreligionnaires.
CRUAUTÉS THÉATRALES.— Maubant,
l'excellent artiste, perdit son père la
nuit même où l'imprimeur préparait
l'affiche de Phèdre que devait jouer,
le lendemain, Bichel.
La location était très forte et la re-
présentation promettait d'être parti-
culièrement fructueuse.
Au matin, Empis tut prévenu de la
catastrophe — puisque Maubant de-
vait ipterpréter le rôle de Thésée.
Le predecesseur de la Claretie sur-
sauta, et d'une voix que l'émotion
rendait tremblante :
— Allez trouver M. Maubant, cla-
ma-t-il. Suppliez-le de jouer. Et au
besoin, rappelez-lui que Thésée est un
rôle TRISTE !
M. Maubant joua Thésée.
JOYEUX PROPOS
Un colonel, qui avait gagné ses
épaulettes à la pointe de son épée, fit
assembler un jour les fourriers de son
régiment et, sans songer à jouer sur
les mots, leur dit :
— Vous aurez à me remettre, avant-
la revue que je passe à deux heures,
l'état nominatif des tambours qui ont
la peau crevée et celui des officiers,
sous-officiers et soldats qui ont leurs
femmes dans le corps. Bompez !
+ *
Marivaudage.
— Ah ! je vous y prend, Mathilde,
vous effeuillez une marguerite pour
voir si.
— Oui, Monsieur, pour voir si je
vous aimerai eucore demain.
Le nouveau Procureur uénéral
Le successeur de M. Quesnay de
Beaurepaire est maintenant désigné.
C'est M. Tanon, conseiller à la cour
de cassation, que le garde des sceaux,
a ehoisi pour occuper les fonctions de
procureur général près la Cour d'ap-
pel de Paris.
M. Tanon, dont la personnalité est
peu connue en dehors du monde judi.
ciaire, est un magistrat de carrière
dans la véritable acoeption du mot ; il
passe au Palais pour suffisamment ver-
sé dans la science du droit et l'on croit
qu'il fera un excellent administrateur.
M. Tanon est né à Mens (Isère), en
1839 ; le 1er octobre 1866, il était uom-
mé rédacteur adjoint au ministère de
la justice ; le 4 janvier 1890, le garde
des sceaux d'alon l'appelais auprès dé
lui en qualité de sous-chef du cabinet
et au lendemain même du 4 septembre,
le nouveau gouvernement lui confiait
les fonctions de substitut du parquet
de la Seine. Le 29 juin 1878, M. Tanon
est nommé substitut du procureur gé-
néral; le 21 février 1880, directeur
des affaires criminelles et des grâces
et eufin le 9 novembre 1881, conseiller
à la Cour de cassation, poste qu'il oc-
cupait encore hier.
Le choix du ministre a été favora*
blement accueilli au Palais, où l'on
feignait d'espérer qu'il serait difficile
de trouver un nouveau procureur gé-
néral parmi les véritables magistrats.
L'on faisait même observer que l'ac-
ceptation de M. Tanon est une sorte
de - leçon déguisée à l'adresse de M
Quesnay de Beaurepaire qui a basé
son refus public de communiquer le
dossier de Panama sur des raisons
d'ordre juridique ; or, M. Tanon est
un jurisconsulte de valeur et l'on dit
tout haut qu'il aurait décliné l'offre
du garde des sceaux s'il avait considéré
que véritablement cette communication
pouvait présenter quelque chose d'il-
légal ou même d'incorrect. Il se trouve
donc en formelle et suggestive contra-
diction avec son prédécesseur.
LE «PETIT ALGER» A PARIS
(De notre Correspondant particulier.)
Paris, 13 décembre 1892.
La commission d'enquête et le gouverne-
ment vont se mettre à examiner le dossier
formidable de l'affaire de Panama. Ce dossier,
comme on ait, mentionne environ six cents
noms de personnage divers. Cela n'a rien
d'étonnant. Beaucoup de gens ont dû dira en
ingénieurs, dessinateurs, industriels, entre-
preneurs, financiers, etc.
La commission fera-t-elle comparoir tout
ces messieurs, mêlés, peat-étre, de quelques
dames ?
En ce cas, je ne ssis quand elle achèverait
sa besogne — à moins que, renonçant à d«
auditions personnelles, elle ne se décide à
inaugurer le système des auditions par pelo-
tons ou par escouades. Il y avait, autrefois,
des séries d'invités au ch&teau de Compiègne:
il pourrait y avoir au Palais-Bourbon, des sé-
ries de témoins. On les prierait de parler en
bloc.
Je ne sais. Mais tout dépendra de la façon
dont la commission entendra et comprendra
son mandat. Si elle croit qu'elle a été nommée
pour faire une enquête sur l'ensemble de l'af-
faire de Panama, c'est-à-dire sur l'idée qui a
présidé à l'entreprise, sur les moyens d'exé-
cution employés ; sur le plan de la nature
des travaux; sur l'organisation des chantiers ;
sur les achats faits à l'industrie ; sur les mar-
chés passés avec les entrepreneurs ; sur l'ad-
ministration intérieure et sur les opérations
financières, il faudrait qu'elle interroge tout
le monde. Si elle croit, au contraire, que sa
mission consiste simplement à rechercher les
responsabilités parlementaires et à les signa-
ler à la justice, elle pourra renvoyer à la po-
lice correctionnelle beaucoup de témoignages
inutiles.
*
* *
M. Atthalin a interrogé Francis, mais le
secret do ces interrogatoires a été bien gardé.
Cependant, jo puis vous dire que Francis
bénéficie des procédés qu'emploie M. Atthalin
avec les anarchistes.
L'honorable juge d'instruction a complète-
ment rompu avec les procédés antiquea. Pour
lui- l'accusé ebt un camarade, un ami, qu'il
inviterait au besoin à dioer. Ce n'est plus un
magistrat qui iaterrogo, c'est un monsieur qui
converse en fumant une cigarette.
C'est ainsi qu'on a pu voir Francis riant et
complètement à l'aise dans le cabiaut de M.
Atthalin.
Cette méthode est perfide. EUe a ea raison
du mutisme de Ravachol qui, surpris de ren*
contrer tant de doucour, alors qu'il crojatt
trouver tant de haine, s'est laissé aller à des
confidences qu'il n'aurait certainement pas
faites t un juge d'instruction rébarbatif.
Francis fora-t-il de même ?
- Non, n'a dit quelqu'un d'autorisé, parce
que cet anarchiste ne sait rien. L'affaire peut
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ALGER, LE 15 DÉCEMBRE 1892.
SOMMAIRE :
Où allons-nous ?
M. Herz et M. Sarrlen.
Echos.
Le nouveau procureur général.
Le « Petit Alger » & Paris.
Algérie.
Le oommerce étranger en Algérie
Chronique théâtrale.
Chronique théâtrale.
Chronique.
Chronique locale.
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nos Dépêches.
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par Emile ZOLA.
00 ALLONS-NOUS ?
-
Le premier succès parlementaire du
ministère Ribot, le jour même de son
arrivée au pouvoir, l'esprit de décision
dont M. Bourgeois a fait preuve en
ordonnant, conformément au vœu de
la majorité de la Chambre, de com-
muniquer immédiatement le dossier
du Panama à la Commission d'enquête,
c'était là autant de bonnes raisons pour
permettre d'espérer que la periode ai-
guë du conflit étant ainsi terminée,
cette pénible affaire allait entrer enfin
~~)~~ (,~i.:l~,:~)~~
■ J Iftt'ett est rien, ou à peu près ; hier
tout semblait remis en question comme
avant la crise ministérielle, ou peu
s'en faut, à propos de la proposition
Pourquery de Boisserin que le gouver-
nement juge inutile et dangereuse
après avoir donné à la Commission
d'enquête les satisfactions qu'elle ré-
clamait et que le Cabinet précédeut lui
avait refusées; c'est-à-dire l'autopsie
du baron de Reinach et la communi-
cation des dossiers.
Il faut dire aussi que les bonnes dis-
positions réciproques en faveur d,une
entente ont été quelque peu refroidies
et modifiées par de nouvelles révéla-
tions graves recueillies à la Commis-
sion d'enquête; par des articles de
presse continuant à jeter le discrédit
sur les personnages politiques en vue
on même actuellement au pouvoir.
Ceat ainsi que M. Bouvier fut ame-
né. donner sa démission à la suite
d'un article du Figaro rappelant que
le ministre des finances avait passé la
journée qui précéda le suicide du baron
Reinach avec ce dernier, en compagnie
de MM. Clémenceau, Constans et Cor.
, nélius Hertz.
Cet article précisait les termes d'une
conversation et de pourparlers assez
équivoques sur l'attitude de M. Bou-
vier en cette circonstance.
Il est vrai que le Ministre des finan-
ce s'est retiré avec une certaine cra.
nerie prétendant qu'il ne ne voulait
pu gêner le Cabinet et qu'il serait
plus libre, comme simple député, pour
ge justifier d'odieuses suspicions. Mais
d'après une autre version répandue par
plusieurs journaux, il faudrait aller
clifljfcfcr la cause dans l'attitude ré-
«due de M. ., Bourgeois qui, «près
l'éigeméh des dossiers, aurait déclaré
qjtiI/ie retirerait si le Ministre des fiIII
nances ne démissionnait paà.
Quoiqu'il en soit, les explications'
fournies à la Commission par MM.
Rouvier, Clémenceau et Constans n'ont
pas paru très claires, et les doutes ha.
bilement provoqués et exploités, — on
doit le reconnaître — n'étaient nulle-
ment dissipés à la veille de la séance
de la Chambre où devait être examinée
la proposition Pourquery de Boisse-
rin. On parlait aussi de la retraite pro-
bable de M. Carnot lui-même, au cas
où le Ministère Ribot serait renversé ;
mais quelques heures avant la séance,
les appréhensions avaient fait place à
un certain optimisme. Les discours très
fermes et s'inspirant d'une parfaite
loyauté prononcés au cours de la dis-
cussion par MM. Bourgeois et Ribot
ont été accueillis par les applaudisse-
ments unanimes de la majorité répu-
blicaine, sans distinction, à laquelle ils
s'adressaient plus particulièrement,
quand, par un de ces coups de théâtre
iréquents dans les assemblées parle-
mentaires, le conflit d'attributions de
pouvoirs s'est révélé aussi intense que
jamais. M. Brisson a réclamé le vote
sur la proposition Pourquery parceque:
« si elle n'était pas votée., l'autorité de
la commission en serait diminuée n.
M. Bourgeois, de son côté, avait de-
mandé le rejet comme marque de con-
fiance, promettant tout son concours à
la Commission, mais ne voulant pas,
d'autre part, laisser s'amoindrir l'au-
torité du Ministre de la Justice.
La proposition Pourquery a été re-
poussée à une faible majorité de six
voix, soit par 271 contre 265.
Les dépêche nous disant que la
proclamation de ce résultat a été ac-
oueillie par des applaudissements.
Ceb applaudissements ne pouvaient
certes point souligner un triomphe en
présence d'une minorité sensiblement
égale au chiffre des voix obtenues par
le ministère; mais ils manifestaient un
sentiment de soulagement après une
grande frayeur.
Où allions-nous en effet dans la
chûte du cabinet Ribot, avec toutes
les haines réveillées des ennemis coa-
lisés du gouvernement républicain,
avec la porte grande ouverte a tous
les appétits, en présence d'un inconnu
redoutable résultant d'une nouvelle
crise ministérielle probablement dou-
blée d'une crise présidentielle ?
La situation, pour être moins immé.
diatement périlleuse, n'en est pas
moins grave encore ; il serait puéril
de vouloir le dissimuler.
M. Brisson, et avec lui la majorité
de la commission d'enquête, doivent
démissionner comme conséquence lo-
gique de la position prise avant le
vote.
Le ministère Ribot aurat-il l'éner-
gie et l'habileté de bénéficier de cette
victoire parlementaire qui met le droit
de son côté pour laisser à la justice,
dans ses formes ordinaires, le soin de
dire le dernier mot et de donner au
pays la satisfaction qu'il attend ?
S'il n'en est pas ainsi, nous restons
plus que jamais sur ce terrible point
d'interrogation : « ou allons-nous » ?
.1 A. GUIBBERT
M. Herz et M. Sarrien
Il est certain que le témoignage de M. Cor-
nélius Herz serait infiniment précieux pour le
récit des dernières heures vécues par IL de
~~c~'
Le 19 novembre, veille de la mort, le baroa
de Reioach a passé la majeure partie de sa
journée avec M. Cornélius Herz et M. Clé-
menceau, qu'accompagnait M. Rouvier ; M.
Devès a raconté lui-même l'étonnement qu'il
avait éprouvé en voyant cette nuit-là notre mi-
nistre actuel des finances et M. Jacques de
Reinach sortant d'une maison de la rue Clé-
ment Marot.
C'est avec eux que le baron a discuté pour
la dernière fois de ses intérêts et de son pro-
cès ; c'est quelques instants après les avoir
quittés qu'il est rentré à l'hôtel de la rue Mu-
rillo et qu'il est mort : enfin, le soir même où
cette mort fut connue, le 20, à trois heures,
le docteur Cornélius Herz partait à Londres
par le club-train.
Pourquoi ces conférences suprêmes ? Pour-
quoi ces discussions dont on parle ? Quelles
sont les causes mystérieuses de ce départ
soudain ?
Il y a depuis samedi, dans le monde parle-
mentaire, un assez vif émoi.
On s'étonne que M. Sarrien, qui fait paitie
de la commission d'enquête, ait accepté la
délégation de ses collègues pour assister au
dépouillement du dossiercomplet que M. Bour-
geois va communiquer.
Certes on ne suspecte ni l'honorabilité ni la
bonne foi de M. Sarrien, mais on sait que
l'ancien ministre des postes, prédécesseur de
M. Granet et successeur de M. Cochery, a été
le plus ardent protecteur de M. Cornélius
Herz, avant, pendant et après son passage
aux affaires.
Or, M. Cornélius Herz étant un des princi-
paux inculpés dans le dossier de l'instruction,
il semble difficile que l'ancien ministre soit,
pour son puissant ami, à la fois juge et partie.
Il est donc probable que M. Sarrien se dé
sistera de ses fonctions de juge avant l'ouver.
ture da dossier.
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ÉCHOS
pensaient nos pères de « l'éternel té-
minin » :
Foi de femme est une plume sur
l'eau.
Ne souffre à ta femme pour rien
De mettre son pied sur le tien,
Car lendemain la pute beste
Le voudrait mettre sur la teste !
Le cerveau de la femme est fait de
cresme de singe et de fromage de
renard.
Femme folle à la messe, molle à la
fesse !
INTÉRÊT ET. CLYSO. — Un vieil-
lard vient de mourir, qui s'était rendu
célèbre dans le pays qu'il habitait, par
le ttrait suivant : le bonhomme avait,
certain jour, prêté à un voisin l'appa.
reil délicat, jadis usuel, mis en hon-
nenr par Molière. Le moment vint où
il voulut rentrer en possession de l'ins-
trument, mais, en même temps, il
exigea un intérêt. pour la location.
— Comment puis-je vous le fournir ?
répondit le voisin.
— C'est assez se moquer de moi, ré.
pliqua le vieillard qui avait insisté
vainement.
Et sans plus hésiter, il plougea l'ex-
trémité de la seringue dans un pot-au-
feu qui mijotait doucement et fit jouer
le piston. Après quoi, il rentra chez
lui, très fier, tenant sous son bras l'ins-
trument plein de bouillon et ravi d'a-
voir tiré un profit de son obligeance.
PAS GÉNÉ, LE BOURGMESTRE 1 — Il y
a quelques jours, deux couples se pré-
sentaient devant le bourgmestre de
MarienborD, en Prusse, pour faire con-
sacrer leur union.
l'officier de l'état-civil refusa de
procéder au mariage sous prétexte que
son registre pour l'année courante était
rempli jusqu'à la dernière page et q_,!'il
ne pouvait se servir, de celui de 1893.
Les fiancés ont donc été obligés
d'ajourner leur union à l'an prochain.
BONNE PRÉCAUTION. - Queiaues
jours avant de quitter. Toulon, M. le
chef de bataillon Grégoire achetait, à
tout hasard, chez un chapelier du port,
les six étoiles d'argent que les géné-
raux de brigade portent à leur kepi et
sur les manches de leur dolmaD, sa*
chant bien que ces insignes ne reste-
raient pas de longs mois au fond de sa
cantine et qu'il aurait, un jour ou l'au-
tre, l'occasion de les offrir à son chet.
Cette occasion, comme on le sait, ne
s'est pas fait attendre, et, quelques
minutes après la réception du télé-
gramme officiel de M. Burdeau, le gé-
néral Dodds tout en recevant les féli-
citations de ses offioiers, trouvait sur
son petit bureau, dans sa tente, les
étoiles qu'il venait de conquérir, l'épée
au poing.
On voit que si le général Dodds est
un chef qui sait prévoir jusqu'aux
moindres détails d'une expédition, les
officiers de son état-major ne lui cé-
dent en rien.
UNE PRÉCIEUSE RECRUE. — L'armée
du Salut vient de faire une précieuse
recrue à New- York, dans la personne
de miss Emma van Norden, une richis.
sime héritière, fille aînée du président
de la Banque de l'Amérique du Nord.
La haute société new-yorkaise se
montre très mécontente de cette con-
version, mais les salutistes exultent et
c'est avec un enthousiasme indescrip-
tible qu'ils ont accueilli l'autre jour
miss Em ua van Norden lorsque, pour
la première fois, elle s'est présentée à
leur réunion vêtue de son uniforme et
armée d'un tambourin avec lequel elle
a pris part au concert spirituel de ses
nouveaux coreligionnaires.
CRUAUTÉS THÉATRALES.— Maubant,
l'excellent artiste, perdit son père la
nuit même où l'imprimeur préparait
l'affiche de Phèdre que devait jouer,
le lendemain, Bichel.
La location était très forte et la re-
présentation promettait d'être parti-
culièrement fructueuse.
Au matin, Empis tut prévenu de la
catastrophe — puisque Maubant de-
vait ipterpréter le rôle de Thésée.
Le predecesseur de la Claretie sur-
sauta, et d'une voix que l'émotion
rendait tremblante :
— Allez trouver M. Maubant, cla-
ma-t-il. Suppliez-le de jouer. Et au
besoin, rappelez-lui que Thésée est un
rôle TRISTE !
M. Maubant joua Thésée.
JOYEUX PROPOS
Un colonel, qui avait gagné ses
épaulettes à la pointe de son épée, fit
assembler un jour les fourriers de son
régiment et, sans songer à jouer sur
les mots, leur dit :
— Vous aurez à me remettre, avant-
la revue que je passe à deux heures,
l'état nominatif des tambours qui ont
la peau crevée et celui des officiers,
sous-officiers et soldats qui ont leurs
femmes dans le corps. Bompez !
+ *
Marivaudage.
— Ah ! je vous y prend, Mathilde,
vous effeuillez une marguerite pour
voir si.
— Oui, Monsieur, pour voir si je
vous aimerai eucore demain.
Le nouveau Procureur uénéral
Le successeur de M. Quesnay de
Beaurepaire est maintenant désigné.
C'est M. Tanon, conseiller à la cour
de cassation, que le garde des sceaux,
a ehoisi pour occuper les fonctions de
procureur général près la Cour d'ap-
pel de Paris.
M. Tanon, dont la personnalité est
peu connue en dehors du monde judi.
ciaire, est un magistrat de carrière
dans la véritable acoeption du mot ; il
passe au Palais pour suffisamment ver-
sé dans la science du droit et l'on croit
qu'il fera un excellent administrateur.
M. Tanon est né à Mens (Isère), en
1839 ; le 1er octobre 1866, il était uom-
mé rédacteur adjoint au ministère de
la justice ; le 4 janvier 1890, le garde
des sceaux d'alon l'appelais auprès dé
lui en qualité de sous-chef du cabinet
et au lendemain même du 4 septembre,
le nouveau gouvernement lui confiait
les fonctions de substitut du parquet
de la Seine. Le 29 juin 1878, M. Tanon
est nommé substitut du procureur gé-
néral; le 21 février 1880, directeur
des affaires criminelles et des grâces
et eufin le 9 novembre 1881, conseiller
à la Cour de cassation, poste qu'il oc-
cupait encore hier.
Le choix du ministre a été favora*
blement accueilli au Palais, où l'on
feignait d'espérer qu'il serait difficile
de trouver un nouveau procureur gé-
néral parmi les véritables magistrats.
L'on faisait même observer que l'ac-
ceptation de M. Tanon est une sorte
de - leçon déguisée à l'adresse de M
Quesnay de Beaurepaire qui a basé
son refus public de communiquer le
dossier de Panama sur des raisons
d'ordre juridique ; or, M. Tanon est
un jurisconsulte de valeur et l'on dit
tout haut qu'il aurait décliné l'offre
du garde des sceaux s'il avait considéré
que véritablement cette communication
pouvait présenter quelque chose d'il-
légal ou même d'incorrect. Il se trouve
donc en formelle et suggestive contra-
diction avec son prédécesseur.
LE «PETIT ALGER» A PARIS
(De notre Correspondant particulier.)
Paris, 13 décembre 1892.
La commission d'enquête et le gouverne-
ment vont se mettre à examiner le dossier
formidable de l'affaire de Panama. Ce dossier,
comme on ait, mentionne environ six cents
noms de personnage divers. Cela n'a rien
d'étonnant. Beaucoup de gens ont dû dira en
ingénieurs, dessinateurs, industriels, entre-
preneurs, financiers, etc.
La commission fera-t-elle comparoir tout
ces messieurs, mêlés, peat-étre, de quelques
dames ?
En ce cas, je ne ssis quand elle achèverait
sa besogne — à moins que, renonçant à d«
auditions personnelles, elle ne se décide à
inaugurer le système des auditions par pelo-
tons ou par escouades. Il y avait, autrefois,
des séries d'invités au ch&teau de Compiègne:
il pourrait y avoir au Palais-Bourbon, des sé-
ries de témoins. On les prierait de parler en
bloc.
Je ne sais. Mais tout dépendra de la façon
dont la commission entendra et comprendra
son mandat. Si elle croit qu'elle a été nommée
pour faire une enquête sur l'ensemble de l'af-
faire de Panama, c'est-à-dire sur l'idée qui a
présidé à l'entreprise, sur les moyens d'exé-
cution employés ; sur le plan de la nature
des travaux; sur l'organisation des chantiers ;
sur les achats faits à l'industrie ; sur les mar-
chés passés avec les entrepreneurs ; sur l'ad-
ministration intérieure et sur les opérations
financières, il faudrait qu'elle interroge tout
le monde. Si elle croit, au contraire, que sa
mission consiste simplement à rechercher les
responsabilités parlementaires et à les signa-
ler à la justice, elle pourra renvoyer à la po-
lice correctionnelle beaucoup de témoignages
inutiles.
*
* *
M. Atthalin a interrogé Francis, mais le
secret do ces interrogatoires a été bien gardé.
Cependant, jo puis vous dire que Francis
bénéficie des procédés qu'emploie M. Atthalin
avec les anarchistes.
L'honorable juge d'instruction a complète-
ment rompu avec les procédés antiquea. Pour
lui- l'accusé ebt un camarade, un ami, qu'il
inviterait au besoin à dioer. Ce n'est plus un
magistrat qui iaterrogo, c'est un monsieur qui
converse en fumant une cigarette.
C'est ainsi qu'on a pu voir Francis riant et
complètement à l'aise dans le cabiaut de M.
Atthalin.
Cette méthode est perfide. EUe a ea raison
du mutisme de Ravachol qui, surpris de ren*
contrer tant de doucour, alors qu'il crojatt
trouver tant de haine, s'est laissé aller à des
confidences qu'il n'aurait certainement pas
faites t un juge d'instruction rébarbatif.
Francis fora-t-il de même ?
- Non, n'a dit quelqu'un d'autorisé, parce
que cet anarchiste ne sait rien. L'affaire peut
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