Titre : Le Vétéran : bulletin de la Société nationale de retraites Les vétérans des armées de terre et de mer 1870-1871, fondée à Paris le 1er janvier 1893...
Auteur : Société nationale de retraites des vétérans des armées de terre et de mer (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1916-08-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328883771
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14633 Nombre total de vues : 14633
Description : 20 août 1916 20 août 1916
Description : 1916/08/20 (A19,N16). 1916/08/20 (A19,N16).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62385867
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-65004
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 19/11/2012
Dix-Neuvième Année. — N' 16.
Prix du Numéro : 20 Centimes
Dimanche 80 Août 1016
LE VÉTÉRAN
JOURNAL OFFICIEL BI-MENSUEL
DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DE RETRAITES
LES VÉTÉRANS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER 1870-1871
Fondée à Paris le 1er Janvier 1893
Approuvé par Arrêté ministériel du 28 Avril 1906 (N* 2064)
RÉDACTION, DIRECTION ET ADMINISTRATION :
68, Rue Jean-Jacques-Rousseau, PARIS (1er Arr1)
EFFECTIF DE LA SOCIÉTÉ : Inscrits 362.032 - Effectif à ce jour 207.494 - Fonds placés 37.853.328fr. 07
LA GUERRE
Deux faits saillants caractérisent les
opérations militaires pendant la der-
nière quinzaine : la prise de Gorizia
pair les trompes, italiennes et l'offensive
des armées alliées sur le front de Salo-
nique.
La prise de Gorizia est le
premier grand succès de la
nouvelle offensive italienne.
Elle a provoqué dans toute la
péninsule un très vif enthou-
siasme, enthousiasme bien
compréhensible si l'on réflé-
c-hit que, presque depuis le
commencement de la guerre,
Gorizia se trouvait sous le feu
des canons italiens, mais que,
grâce à un formidable système
de défense et à sa très forte
position naturelle, la ville était
Testée au pouvoir des Autri-
chiens. Finalement, les Ita-
liens ont réussi à enlever une
à une les positions puissam-
ment fortifiées et celle-ci est,
tombée en leur pouvoir. Le
principal boulevard de la dé-
fense autrichienne contre une
invasion italienne en Autriche
se trouve ainsi aux mains de
l'ennemi. C'est sans doute le
prélude de nouveaux et plus
importants succès.
Gorizia est une ville de tren:
te mille habitants, tous de na-
tionalité italienne, sauf cinq
mille Slovènes. C'est, après
Trieste, le centre le plus im-
portant de l'Istrie. Elle était le
siège d'un archevêché et d'un
commandement militaire.C'est
4 Gorizia, on le sait. que repo-
sent les restes de Charles X et
du comte de Chambord. Nulle
part, l'administration autrichienne
n'avait déployé autant d'efforts pour
anéantir la nationalité italienne et ex-
tirper les tendances irrédentistes. Mais
l'élément italien, avec une ténacité ad-
mirable, résista à toutes les pressions
et Gorizia, cité essentiellement italien-
ne, reprend aujourd'hui sa place pour
toujours au giron de la inè patrie. A
M. LLOYD GEORGE
MINISTRE DE LA GUERRB D'ANGLETERRE
bientôt, sans doute, le tour de Trieste..
La prise de Gorizia est un événement
qui n'aura pas seulement des consé-
quences militaires considérables, mais
qui revêt une haute portée morale. Il
attesLe à la fois la vigueur et l'impétuo-
sité de l'offensive italienne et la faiblesse
de la résistance autrichienne. Il forti-
fiera chez tous les alliés- la coufiance
dans la victoire finale et en
Italie, tout spécialement, il ac-
croîtra la popularité de la guer-
re. Il ne manquait pas ici de
pessimistes pour dire que le
système des défenses autri-
chiennes était absolument im-
prenable et que l'Italie consu-
merait dans l'attaque des po.:
sitions ennemies le meilleur de
ses forces sans obtenir de suc-
cès appréciable. L'occupation
de Gorizia réduit à néant ces
prévisions. L'Italie vient de
faire un pas en avant qui la
conduira inévitablement et
irrésistiblement à La conquête
de toute l'Istrie.
Gorizia était devenue une im-
portante place militaire depuis
l'année 1904. Eille appartenait
aux Habsbourg depuis le com-
mencement du XVIe siècle ; Us
l'avaient recueillie dans un hé-
ritage. L'italianisme de cette
ville avait donc résisté quatre
cents ans à la domination ger-
manique, a ses ruses comme à
ses violences. Le voilà libéré
pour toujours.
*
* *
C'est avec une agréable sur-
prise que nous avons appris
que l'offensive généralè les
v alliés se complète par l'offen-
sive contre les Bulgares. Elle
a commencé le 20 août sur
Prix du Numéro : 20 Centimes
Dimanche 80 Août 1016
LE VÉTÉRAN
JOURNAL OFFICIEL BI-MENSUEL
DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DE RETRAITES
LES VÉTÉRANS DES ARMÉES DE TERRE ET DE MER 1870-1871
Fondée à Paris le 1er Janvier 1893
Approuvé par Arrêté ministériel du 28 Avril 1906 (N* 2064)
RÉDACTION, DIRECTION ET ADMINISTRATION :
68, Rue Jean-Jacques-Rousseau, PARIS (1er Arr1)
EFFECTIF DE LA SOCIÉTÉ : Inscrits 362.032 - Effectif à ce jour 207.494 - Fonds placés 37.853.328fr. 07
LA GUERRE
Deux faits saillants caractérisent les
opérations militaires pendant la der-
nière quinzaine : la prise de Gorizia
pair les trompes, italiennes et l'offensive
des armées alliées sur le front de Salo-
nique.
La prise de Gorizia est le
premier grand succès de la
nouvelle offensive italienne.
Elle a provoqué dans toute la
péninsule un très vif enthou-
siasme, enthousiasme bien
compréhensible si l'on réflé-
c-hit que, presque depuis le
commencement de la guerre,
Gorizia se trouvait sous le feu
des canons italiens, mais que,
grâce à un formidable système
de défense et à sa très forte
position naturelle, la ville était
Testée au pouvoir des Autri-
chiens. Finalement, les Ita-
liens ont réussi à enlever une
à une les positions puissam-
ment fortifiées et celle-ci est,
tombée en leur pouvoir. Le
principal boulevard de la dé-
fense autrichienne contre une
invasion italienne en Autriche
se trouve ainsi aux mains de
l'ennemi. C'est sans doute le
prélude de nouveaux et plus
importants succès.
Gorizia est une ville de tren:
te mille habitants, tous de na-
tionalité italienne, sauf cinq
mille Slovènes. C'est, après
Trieste, le centre le plus im-
portant de l'Istrie. Elle était le
siège d'un archevêché et d'un
commandement militaire.C'est
4 Gorizia, on le sait. que repo-
sent les restes de Charles X et
du comte de Chambord. Nulle
part, l'administration autrichienne
n'avait déployé autant d'efforts pour
anéantir la nationalité italienne et ex-
tirper les tendances irrédentistes. Mais
l'élément italien, avec une ténacité ad-
mirable, résista à toutes les pressions
et Gorizia, cité essentiellement italien-
ne, reprend aujourd'hui sa place pour
toujours au giron de la inè patrie. A
M. LLOYD GEORGE
MINISTRE DE LA GUERRB D'ANGLETERRE
bientôt, sans doute, le tour de Trieste..
La prise de Gorizia est un événement
qui n'aura pas seulement des consé-
quences militaires considérables, mais
qui revêt une haute portée morale. Il
attesLe à la fois la vigueur et l'impétuo-
sité de l'offensive italienne et la faiblesse
de la résistance autrichienne. Il forti-
fiera chez tous les alliés- la coufiance
dans la victoire finale et en
Italie, tout spécialement, il ac-
croîtra la popularité de la guer-
re. Il ne manquait pas ici de
pessimistes pour dire que le
système des défenses autri-
chiennes était absolument im-
prenable et que l'Italie consu-
merait dans l'attaque des po.:
sitions ennemies le meilleur de
ses forces sans obtenir de suc-
cès appréciable. L'occupation
de Gorizia réduit à néant ces
prévisions. L'Italie vient de
faire un pas en avant qui la
conduira inévitablement et
irrésistiblement à La conquête
de toute l'Istrie.
Gorizia était devenue une im-
portante place militaire depuis
l'année 1904. Eille appartenait
aux Habsbourg depuis le com-
mencement du XVIe siècle ; Us
l'avaient recueillie dans un hé-
ritage. L'italianisme de cette
ville avait donc résisté quatre
cents ans à la domination ger-
manique, a ses ruses comme à
ses violences. Le voilà libéré
pour toujours.
*
* *
C'est avec une agréable sur-
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v alliés se complète par l'offen-
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