Titre : Patriote algérien : paraissant les mardi et samedi / directeur-gérant M. Vidal-Chalom
Éditeur : [s.n.] (Alger)
Date d'édition : 1888-06-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32833915w
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2430 Nombre total de vues : 2430
Description : 20 juin 1888 20 juin 1888
Description : 1888/06/20 (A3,N188). 1888/06/20 (A3,N188).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62319339
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-87303
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 14/02/2013
N#fl88. — Troisième Année.
CINQ Centimes le Numéro
po t
Mercredi, 20 Juin tme
Rédaction : 10, rae des Consuls
1
PARAISSANT LES MARDI ET SAMEDI
Directiai: 10, rue des Consuls
", :"" ABONNEMENTS
,t Trois Àioli Six mois. Un an
ALGÉRIE Sfr. 8 fr, lf f.
FRANCE et ETRANGER. Port en sus.
Tout ce qui concerne la Réfaction et VAdministration
doit être adressé à
M. VIDAL-CHALOM, Directeur-Gérant
LES MANUSCRITS NON llfsms NE SONT PAS RENDUS
INSERTIONS -
Légales, 0,18 — Diverses, 035-Réclames, Jit.
Le PATRIOTE l'a lraitémc AUCUIE AGEHCE
Service Télégraphique
(De notre Correspondant Particulier)
Paris, le 48 juin, 4 h. 20 s.
M. Jules Simon, réunissant plusieurs
sénateurs chez lui, les a entretenus de
l'éventualité de la dissolution de la
Chambre.
» •
-- Le service des travaux publics au
Tonkin a terminé les études du chemin
de fer de Langson. * :' -
* < r
M. de Bismarck, assistera à la fin du
mois à des manœuvres faites par l'ar-
tillerie de campagne.
*
» »
La Russie aurait proposé une alliance
avec la Turquie, la Roumanie, la Grèce
et le Monténégro : elle renoncerait à
r flndemnité de Guerre de 1877.
* *
Le gouverneur du Sénégal a annoncé
que le commerce pouvait librement évo-
luer de Bakel à la Gambie et au Fontà
Dyallon, sous la protection de notre dra-
peau.
*
**♦ i
M. Clémeiiceau a été avisé que plusieurs
listes boulangistes, en vue des élec-
tions prochaines, étaient en préparation
dans le midi, notamment dans le dépar-
tement du Var, dont il est député.
* <
* Le gouvernement italien prend des
mesures très-sérieuses contre le choléra.
«
* *
Plusieurs personnalités conservatrices
assisteront à l'inauguration du nouveau
local de la Société de bibliographie.
*
, * .#
Une vaste conspiration tendant à rendre
libre la Pologne allemande, a été décou-
verte par les fonctionnaires de la Prusse
orientale.
*
* »
Plusieurs missionnaires franciscains,
encouragés par M. de Bismarck, font de
là propagande en faveur de l'industrie
allemande, dans lAsie-Miiieure. - -
Alger, k Î9 Juin 1888
Réformes Universitaires
Il y a quelques jours, un de nos
confrères montrait la nécessité de
terminer l'année scolaire en Algérie
vers le commencement de juillet.
Notre confrère avait raison; le tra-
vail fait pendant ce mois caniculaire
est absolument nul, et c'est une vraie
torture pour nos enfants que de rester
enfermés sans bouger pendant les
longues heures de la leçon, dans une
salle surchauffée.
Le programme a été vu, les com-
positions sont faites ; plus d'émula-
tion, puisque le travail du dernier mois
ne compte pas pour les prix.
L'atmosphère est accablante; l'es-
prit de l'élève invinciblement distrait
s'accroche au plafond, à la mouche qui
vole, à la vitré où se joue un rayon de
soleil, mais pas du tout aux explica-
tions que, pour la forme, le malheu-
reux professeur murmure d'une voix
navrée.
On parle beaucoup de surmenage
intellectuel ; voilà le plus mauvais de
tous les surmenages, puisque, à l'ari-
dité des programmes, à la sécheresse
de leçons maintes fois rabachées, on
ajoute cette circonstance aggravante
de les imposer par une température
sénégalienne.
Appelons-en à tous les professeurs,
et noue verrons s'ils ne nous disent
pas que les résultats sont détestables.
L'élève énervé par la chaleur, reste
sourd aux avertissements ; la disci-
pline se relâche et les punitions se
multiplient. ','
Dans les lycées et collèges, cette
situation semble presque supportable
en raison de ce que les classes durent
moins, la population scolaire est
relativement peu nombreuse et l'ins-
tafiation assez vaste, mais que dire
dés écoles primaires où des 40 et 50
élèves sont, au mépris du règlement,
enfermés dans une étroite salle.
Alors ces petits malheureux, avides
d'air et de mouvement éprouvent le
supplice de la cuisson à feu continu, et
c'est miracle qu'ils ne désertent pas
en masse, la maison scolaire pour se
livrer aux délices d'une interminable
école buissonnière.
C'est miracle aussi, que les cas
signalés, de variole, de fièvres typhoï-
des ou cérébrales ne se multiplient
pas dans la proportion d'une épidémie.
N'essayez pas de dire que cette
coutume qui consiste à garder nos
enfants jusqu'à la fin de juillet est
traditionnelle en France et que là-bas
on s'en est toujours bien trouvé :
Nous ne sommes pas en France ; et
si les abominables chaleurs que nous
supportons et qui sont parfois aggra-
vées par le sirocco atteignaient les
Français de France, pien vite ils
comprendraient la nécessité d'avancer
le terme de l'année scolaire. C'est
Une réforme qui s'impose en Algérie.
Mais quelle réforme voulez-vous
attendre de la prétentieuse nullité qui
1 préside aux destinées de l'Université
en Algérie. ,
Demandez à Monsieur Jeanmaire
de passer son temps comme un Bou-
dha indien à contempler son nombril
dans le silence du cabinet ; demandez-
lui d'accabler de circulaires les mal-
heureux fonctionnaires qui dépendent
de lui ; demandez-lui encore la mor-
gue, l'autoritarisme, l'administration
tracassière des paperassiers à courte
vue, demandez-lui tout cela ; il a de
cette marchandise à revendre.
Mais pour une réforme utile, pour
quelques mesures pratiques, libérales
ei justes, pour deux liards d'initiative ;
vous frapperez en vain à la porte ; il
n'y a plus personne.
Le crâne de ce haut fonctionnaire
qui,fit un très-médiocre professeur et
qui est devenu un si piètre adminis-
trateur est aussi vide que la guitare
des aveugles de la Pêcherie.
C. M.
+T H
C'est Boulanger qu'il nous Faut I
Nous n'avons pas encore sous les
yeux le texte du rescrit du successeur
de Frédéric III ; mais les dépêches
reçues, au moment ou nous écrivons
ces lignes, nous apprennent que la
plupart des journaux lui trouvent un
ton belliqueux.
Nous étions donc bien inspiré lors-,
que dans un précédent article, nous
nous écrions :
« L'avènement au trône d'Alle-
« magne de l'élève de Bismark, ram-
« bitieux prince Guillaume, c'est la
« guerre et la guerre à brève échéance.»
Puisque cette guerre est imminente,
que nous ne pouvons rien faire pour
l'éviter, nous devons ne plus avoir
qu'un seul désir : sortir triomphant de
la terrible lutte qui se prépare. Et pour
atteindre ce but que nous faut-il ?
- Une Armée nombreuse ?
- Nous l'aurons ; quel est, en effet
le Français en état de porter les armes
qui hésiterait à partir au premier coup
ae clairon.
- L'Armement f
- Mais au dire de tous, il est de
beaucoup supérieur à celui de nos
voisins ae l'Est.
— Que faut-il donc de plus ?
Ce qu'il nous faut ? C'est un chef
en qui l'armée — au moment du dan-
ger la France entière - aie la confiance
la plus absolue.
Ce chef, la haine de M. de Bismark
le désigne au choix de tous les bons
patriotes.
Ce chef enfin, c'est le général
Boulanger ! ,', ',. ¡.
v. j
ltiNMfM~Mi! ~ , « ; i
M. Allan a fait — il le dit du moins
- son enquête sur cette scandaleuse
affaire des domaines. Nous n'avons
pas voulu rester en arrière et nous
nous sommes livré, nous aussi, à une
petite enquête ; voici ce qu'elle tous
a appris :
If y avait il y a quelques tnois au
1. bureau de la Direction des domaines
(Service Indigène), deux employés
subalternes ; un maltais répondant
au nom de Caltecuty et un indigène
nommé Abdelkader. ,.
Des indigènes indignement exploi-
tés par Caltecuty, qui exigeait d'eus
des sommes importantes contre la
délivrance de simples copies, se plai-
gnirent à Abdelkader qui crut devoir
mire part à sen chef des doléances de
ses coreligionaires.
M. Perrioud interrogea le Maltais
qui finit par faire des aveux complets,
mais en accusant Abdelkader d avoir
également trempé dans les différents
vols.
Que croyez-vous que fit alors ce bon-
M. Perrioud? Qu'il déféra aux auto-
rités judiciaires l'employë qui s'a-
vouait coupable et son SOI-disant
complice?
Non, il se contenta simplement d'in-
fliger une retenue de solde de deux
jours au Maltais et à Abdelkader,
consentant ainsi à conserver dans
l'administration un ou peut-être deux
voleurs.
C'est là ce que M. Allan appelle de
la bonté l '., - ,)
Revenons à nos moutons ; Caltecuty
heureux d'en être quitte à si bon mai*
ché, accepta sans murmurer la un
tion qui venait de lui être infligée.
Abdelkader, au contraire, protesta de
son innocence et demanda à cor et à
cris une enquête.
C'est alors, et alors seulement, que
M. Perrioud croyant se débarrasser
de cet importun, révoqua les deux
employés,
M. Allan affirme qu'à la suite dé
ces faits ii y avait eu enquête sur la
demande de M. Perrioud et que le
Directeur des Domaines en était sorti
blanc comme neige. Notre honorable
confrère a été grossièrement trompé
— en admettant qu'il n'ait pas voulu
sciemment tromper l'opinion publique
- M. Perrioud n'a jamais demandé
d'enquête et cette enquête n'a pas ea;
lieu. ;-
Puisque nous parlons de cette affai*
re de Domaines, faisons-nous l'écho
d'un bruit qui court en ville avec ùni
certaine persistance (bruit dont M.
Moreau vérifiera certainement le bieft
ou le mal fondé) et suivant lequel Cal-
tecuty, l'un des deux employés révo*
qués, aurait exhibé dans différents
maisons de banque où il se serait
présenté en quête d'un emploi, un
certificat établissant sa parfaite hone-
CINQ Centimes le Numéro
po t
Mercredi, 20 Juin tme
Rédaction : 10, rae des Consuls
1
PARAISSANT LES MARDI ET SAMEDI
Directiai: 10, rue des Consuls
", :"" ABONNEMENTS
,t Trois Àioli Six mois. Un an
ALGÉRIE Sfr. 8 fr, lf f.
FRANCE et ETRANGER. Port en sus.
Tout ce qui concerne la Réfaction et VAdministration
doit être adressé à
M. VIDAL-CHALOM, Directeur-Gérant
LES MANUSCRITS NON llfsms NE SONT PAS RENDUS
INSERTIONS -
Légales, 0,18 — Diverses, 035-Réclames, Jit.
Le PATRIOTE l'a lraitémc AUCUIE AGEHCE
Service Télégraphique
(De notre Correspondant Particulier)
Paris, le 48 juin, 4 h. 20 s.
M. Jules Simon, réunissant plusieurs
sénateurs chez lui, les a entretenus de
l'éventualité de la dissolution de la
Chambre.
» •
-- Le service des travaux publics au
Tonkin a terminé les études du chemin
de fer de Langson. * :' -
* < r
M. de Bismarck, assistera à la fin du
mois à des manœuvres faites par l'ar-
tillerie de campagne.
*
» »
La Russie aurait proposé une alliance
avec la Turquie, la Roumanie, la Grèce
et le Monténégro : elle renoncerait à
r flndemnité de Guerre de 1877.
* *
Le gouverneur du Sénégal a annoncé
que le commerce pouvait librement évo-
luer de Bakel à la Gambie et au Fontà
Dyallon, sous la protection de notre dra-
peau.
*
**♦ i
M. Clémeiiceau a été avisé que plusieurs
listes boulangistes, en vue des élec-
tions prochaines, étaient en préparation
dans le midi, notamment dans le dépar-
tement du Var, dont il est député.
* <
* Le gouvernement italien prend des
mesures très-sérieuses contre le choléra.
«
* *
Plusieurs personnalités conservatrices
assisteront à l'inauguration du nouveau
local de la Société de bibliographie.
*
, * .#
Une vaste conspiration tendant à rendre
libre la Pologne allemande, a été décou-
verte par les fonctionnaires de la Prusse
orientale.
*
* »
Plusieurs missionnaires franciscains,
encouragés par M. de Bismarck, font de
là propagande en faveur de l'industrie
allemande, dans lAsie-Miiieure. - -
Alger, k Î9 Juin 1888
Réformes Universitaires
Il y a quelques jours, un de nos
confrères montrait la nécessité de
terminer l'année scolaire en Algérie
vers le commencement de juillet.
Notre confrère avait raison; le tra-
vail fait pendant ce mois caniculaire
est absolument nul, et c'est une vraie
torture pour nos enfants que de rester
enfermés sans bouger pendant les
longues heures de la leçon, dans une
salle surchauffée.
Le programme a été vu, les com-
positions sont faites ; plus d'émula-
tion, puisque le travail du dernier mois
ne compte pas pour les prix.
L'atmosphère est accablante; l'es-
prit de l'élève invinciblement distrait
s'accroche au plafond, à la mouche qui
vole, à la vitré où se joue un rayon de
soleil, mais pas du tout aux explica-
tions que, pour la forme, le malheu-
reux professeur murmure d'une voix
navrée.
On parle beaucoup de surmenage
intellectuel ; voilà le plus mauvais de
tous les surmenages, puisque, à l'ari-
dité des programmes, à la sécheresse
de leçons maintes fois rabachées, on
ajoute cette circonstance aggravante
de les imposer par une température
sénégalienne.
Appelons-en à tous les professeurs,
et noue verrons s'ils ne nous disent
pas que les résultats sont détestables.
L'élève énervé par la chaleur, reste
sourd aux avertissements ; la disci-
pline se relâche et les punitions se
multiplient. ','
Dans les lycées et collèges, cette
situation semble presque supportable
en raison de ce que les classes durent
moins, la population scolaire est
relativement peu nombreuse et l'ins-
tafiation assez vaste, mais que dire
dés écoles primaires où des 40 et 50
élèves sont, au mépris du règlement,
enfermés dans une étroite salle.
Alors ces petits malheureux, avides
d'air et de mouvement éprouvent le
supplice de la cuisson à feu continu, et
c'est miracle qu'ils ne désertent pas
en masse, la maison scolaire pour se
livrer aux délices d'une interminable
école buissonnière.
C'est miracle aussi, que les cas
signalés, de variole, de fièvres typhoï-
des ou cérébrales ne se multiplient
pas dans la proportion d'une épidémie.
N'essayez pas de dire que cette
coutume qui consiste à garder nos
enfants jusqu'à la fin de juillet est
traditionnelle en France et que là-bas
on s'en est toujours bien trouvé :
Nous ne sommes pas en France ; et
si les abominables chaleurs que nous
supportons et qui sont parfois aggra-
vées par le sirocco atteignaient les
Français de France, pien vite ils
comprendraient la nécessité d'avancer
le terme de l'année scolaire. C'est
Une réforme qui s'impose en Algérie.
Mais quelle réforme voulez-vous
attendre de la prétentieuse nullité qui
1 préside aux destinées de l'Université
en Algérie. ,
Demandez à Monsieur Jeanmaire
de passer son temps comme un Bou-
dha indien à contempler son nombril
dans le silence du cabinet ; demandez-
lui d'accabler de circulaires les mal-
heureux fonctionnaires qui dépendent
de lui ; demandez-lui encore la mor-
gue, l'autoritarisme, l'administration
tracassière des paperassiers à courte
vue, demandez-lui tout cela ; il a de
cette marchandise à revendre.
Mais pour une réforme utile, pour
quelques mesures pratiques, libérales
ei justes, pour deux liards d'initiative ;
vous frapperez en vain à la porte ; il
n'y a plus personne.
Le crâne de ce haut fonctionnaire
qui,fit un très-médiocre professeur et
qui est devenu un si piètre adminis-
trateur est aussi vide que la guitare
des aveugles de la Pêcherie.
C. M.
+T H
C'est Boulanger qu'il nous Faut I
Nous n'avons pas encore sous les
yeux le texte du rescrit du successeur
de Frédéric III ; mais les dépêches
reçues, au moment ou nous écrivons
ces lignes, nous apprennent que la
plupart des journaux lui trouvent un
ton belliqueux.
Nous étions donc bien inspiré lors-,
que dans un précédent article, nous
nous écrions :
« L'avènement au trône d'Alle-
« magne de l'élève de Bismark, ram-
« bitieux prince Guillaume, c'est la
« guerre et la guerre à brève échéance.»
Puisque cette guerre est imminente,
que nous ne pouvons rien faire pour
l'éviter, nous devons ne plus avoir
qu'un seul désir : sortir triomphant de
la terrible lutte qui se prépare. Et pour
atteindre ce but que nous faut-il ?
- Une Armée nombreuse ?
- Nous l'aurons ; quel est, en effet
le Français en état de porter les armes
qui hésiterait à partir au premier coup
ae clairon.
- L'Armement f
- Mais au dire de tous, il est de
beaucoup supérieur à celui de nos
voisins ae l'Est.
— Que faut-il donc de plus ?
Ce qu'il nous faut ? C'est un chef
en qui l'armée — au moment du dan-
ger la France entière - aie la confiance
la plus absolue.
Ce chef, la haine de M. de Bismark
le désigne au choix de tous les bons
patriotes.
Ce chef enfin, c'est le général
Boulanger ! ,', ',. ¡.
v. j
ltiNMfM~Mi! ~
M. Allan a fait — il le dit du moins
- son enquête sur cette scandaleuse
affaire des domaines. Nous n'avons
pas voulu rester en arrière et nous
nous sommes livré, nous aussi, à une
petite enquête ; voici ce qu'elle tous
a appris :
If y avait il y a quelques tnois au
1. bureau de la Direction des domaines
(Service Indigène), deux employés
subalternes ; un maltais répondant
au nom de Caltecuty et un indigène
nommé Abdelkader. ,.
Des indigènes indignement exploi-
tés par Caltecuty, qui exigeait d'eus
des sommes importantes contre la
délivrance de simples copies, se plai-
gnirent à Abdelkader qui crut devoir
mire part à sen chef des doléances de
ses coreligionaires.
M. Perrioud interrogea le Maltais
qui finit par faire des aveux complets,
mais en accusant Abdelkader d avoir
également trempé dans les différents
vols.
Que croyez-vous que fit alors ce bon-
M. Perrioud? Qu'il déféra aux auto-
rités judiciaires l'employë qui s'a-
vouait coupable et son SOI-disant
complice?
Non, il se contenta simplement d'in-
fliger une retenue de solde de deux
jours au Maltais et à Abdelkader,
consentant ainsi à conserver dans
l'administration un ou peut-être deux
voleurs.
C'est là ce que M. Allan appelle de
la bonté l '., - ,)
Revenons à nos moutons ; Caltecuty
heureux d'en être quitte à si bon mai*
ché, accepta sans murmurer la un
tion qui venait de lui être infligée.
Abdelkader, au contraire, protesta de
son innocence et demanda à cor et à
cris une enquête.
C'est alors, et alors seulement, que
M. Perrioud croyant se débarrasser
de cet importun, révoqua les deux
employés,
M. Allan affirme qu'à la suite dé
ces faits ii y avait eu enquête sur la
demande de M. Perrioud et que le
Directeur des Domaines en était sorti
blanc comme neige. Notre honorable
confrère a été grossièrement trompé
— en admettant qu'il n'ait pas voulu
sciemment tromper l'opinion publique
- M. Perrioud n'a jamais demandé
d'enquête et cette enquête n'a pas ea;
lieu. ;-
Puisque nous parlons de cette affai*
re de Domaines, faisons-nous l'écho
d'un bruit qui court en ville avec ùni
certaine persistance (bruit dont M.
Moreau vérifiera certainement le bieft
ou le mal fondé) et suivant lequel Cal-
tecuty, l'un des deux employés révo*
qués, aurait exhibé dans différents
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