Titre : Le Vétéran : bulletin de la Société nationale de retraites Les vétérans des armées de terre et de mer 1870-1871, fondée à Paris le 1er janvier 1893...
Auteur : Société nationale de retraites des vétérans des armées de terre et de mer (France). Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-09-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328883771
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 14633 Nombre total de vues : 14633
Description : 01 septembre 1899 01 septembre 1899
Description : 1899/09/01 (A2,N9)-1899/09/30. 1899/09/01 (A2,N9)-1899/09/30.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k62237314
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-65004
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/07/2012
DEUXIÈME ANNaB. — N* 9 Paraissant le 15 de chaque mois
SEPTEMBRE 1899.
LE VÉTÉRAN
BULLETIN OFFICIEL
de la Société Nationale de Retraites
1 f ms i lins inii iï DE m
1870-1871
Fondée à Paris, le 1er Janvier 1893
Siège Social, Bureaux & Administration : 48, Rue Laffitte) Paris
ABONNEMENTS : DEUX Francs par An
Les Abonnements sont annuels
et partent du 1" mois de chaque trimestre
TÉLÉPHONE 268-51
SECRÉTAIRE DU COMITÉ DE RÉDACTION
A. CHALMIN
ANNONCES
au Bureau du Jourpal
Droit d?Insertion réservé à la Rédaction
SOMMAIRE
L'Armée Anglaise. Hector France.
Situation au 10 Septembre 1899.
Mutualité. Alphonse Marc.
Communications.
Conseil général. Lieutenant Belot.
Commission de contrôle. G. Lelong.
Sections, fêtes annoncées et comptes rendus.
Nécrologie.
L'ARMÉE ANGLAISE
Le Racolement
Au moment où se compliquent les affaires
du Transvaal et où l'Angleterre se dispose à
envoyer contre les Boërs des forces considé-
rables, les unes réunies actuellement au
camp permanent d'Aldershot, les autres dans
un des ports de l'Inde, il n'est peut-être pas
sans intérêt de renseigner les lecteurs du
Vétéran sur l'armée anglaise.
L'auteur des lignes qui suivent, notre
camarade Hector France, a * vécu de longues
années en Angleterre et, grâce à la position,
officielle qu'il occupait dans la première Ecole
Militaire de la Grande Bretagne, l'Académie
Militaire de Woolwich, il a été à même
d étudier de près l'officier et le soldat anglais.
On peut dire avec juste raison
que la Grande Bretagne, restée par
sa position au milieu des mers, en
dehors du mouvement continental,
fière de ses libertés politiques et cour-
bée sous la tyrannie des préjugés sé-
culaires, possède une armée qui sem-
ble un anachronisme à côté des forces
militaires de l'Europe comme elle est
elle-même une étrangeté parmi les na-
tions continentales.
Son armée est exclusivement et en-
tièrement composée de volontaires.
Ce système, incompatible avec les
grandes masses que la Prusse a mises
à la mode, est aux yeux de beaucoup
d'hommes de guerre le seul logique,
le seul d'accord, non seulement avec
le respect de la liberté individuelle,
mais avec le sens commun.
La profession des armes est un mé-
tier comme tout autre qui, comme tous
les métiers,exige des aptitudes spéciales.
Mais la funeste guerre de 1870 et
l'imitation allemande ont jeté dans
l'esprit des populations cette déplora-
ble erreur des masses armées, qui,sans
Yesprit militaire, la confiance aux
chefs; n'offrent ni force, ni cohésion.
Habiller un million d'hommes en
soldats, s'ils ne sont pas soldats au
fond du cœur, c'est accroître le désor-
dre, entretenir une cohue armée et non
une armée. Cent mille hommes de
bonnes troupes commandées par un
bon général sont préférables à 500.000
miliciens.
Ce fatal système de tout le monde
soldat, en même temps qu'il conduit
les nations de l'Europe à la ruine, a
pour conséquence, le service à courte
durée, moyen de n'avoir pas de véri-
tables soldats, c'est-à-dire rompus à
l'endurance et aux fatigues du métier.
Mais revenons à l'armée anglaise.
Elle se divise en cinq parties dis-
tinctes :
1° L'armée régulière proprement
dite ;
2° L'armée auxiliaire comprenant les
milices à pied et à cheval ;
3° Les corps de volontaires à pied
et à cheval;
40 L'armée permanente et indigène
des colonies ; -
50 La réserve, formée par les soldats
qui ont terminé leur temps de service.
Pour le recrutement de ces forces, à
l'exception du corps de volontaires
proprement dits, les Anglais ont re -
cours au sergent racoleur, comme nous
avant 1789.
Personnage important et grave, il
arpente, une badine ou une cravache
à la main, suivant l'arme, le trottoir
aux abords des casernes, non loin du
Public house (cabaret), où il tient ses
bureaux.
S'il est ivrogne et coureur de filles,
il dissimule soigneusement ces pêchés
mignons, à l'exception toutetois du
premier qui s'étale, en dépit de lui-
même, en couches purpurines sur son
appendice nasal.
La trogne enluminée, l'écharpe en
sautoir (écharpe indiquant qu'il est de
service), portant comme signe distinctif
un coquet nœud de faveurs au coin de
sa toque, il toise avec un sourire pro-
tecteur les jeunes gens qui, craintive-
ment, l'accostent, pénétrés de respect
pour sa haute mine, les trois galons
d'or de sa manche droite, et l'écharpe
amarante qui tianclie sur sa tunique
écarlate ou bleue.
Manœuvres,paysans, ouvriers, petits
commis, employés sans travail sont sa
clientèle. Pour éviter dérangements et
frais inutiles, le recruteur doit d'a-
bord s'assurer si le candidat vaut la
peine d'être présenté au médecin.
SEPTEMBRE 1899.
LE VÉTÉRAN
BULLETIN OFFICIEL
de la Société Nationale de Retraites
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1870-1871
Fondée à Paris, le 1er Janvier 1893
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Situation au 10 Septembre 1899.
Mutualité. Alphonse Marc.
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Commission de contrôle. G. Lelong.
Sections, fêtes annoncées et comptes rendus.
Nécrologie.
L'ARMÉE ANGLAISE
Le Racolement
Au moment où se compliquent les affaires
du Transvaal et où l'Angleterre se dispose à
envoyer contre les Boërs des forces considé-
rables, les unes réunies actuellement au
camp permanent d'Aldershot, les autres dans
un des ports de l'Inde, il n'est peut-être pas
sans intérêt de renseigner les lecteurs du
Vétéran sur l'armée anglaise.
L'auteur des lignes qui suivent, notre
camarade Hector France, a * vécu de longues
années en Angleterre et, grâce à la position,
officielle qu'il occupait dans la première Ecole
Militaire de la Grande Bretagne, l'Académie
Militaire de Woolwich, il a été à même
d étudier de près l'officier et le soldat anglais.
On peut dire avec juste raison
que la Grande Bretagne, restée par
sa position au milieu des mers, en
dehors du mouvement continental,
fière de ses libertés politiques et cour-
bée sous la tyrannie des préjugés sé-
culaires, possède une armée qui sem-
ble un anachronisme à côté des forces
militaires de l'Europe comme elle est
elle-même une étrangeté parmi les na-
tions continentales.
Son armée est exclusivement et en-
tièrement composée de volontaires.
Ce système, incompatible avec les
grandes masses que la Prusse a mises
à la mode, est aux yeux de beaucoup
d'hommes de guerre le seul logique,
le seul d'accord, non seulement avec
le respect de la liberté individuelle,
mais avec le sens commun.
La profession des armes est un mé-
tier comme tout autre qui, comme tous
les métiers,exige des aptitudes spéciales.
Mais la funeste guerre de 1870 et
l'imitation allemande ont jeté dans
l'esprit des populations cette déplora-
ble erreur des masses armées, qui,sans
Yesprit militaire, la confiance aux
chefs; n'offrent ni force, ni cohésion.
Habiller un million d'hommes en
soldats, s'ils ne sont pas soldats au
fond du cœur, c'est accroître le désor-
dre, entretenir une cohue armée et non
une armée. Cent mille hommes de
bonnes troupes commandées par un
bon général sont préférables à 500.000
miliciens.
Ce fatal système de tout le monde
soldat, en même temps qu'il conduit
les nations de l'Europe à la ruine, a
pour conséquence, le service à courte
durée, moyen de n'avoir pas de véri-
tables soldats, c'est-à-dire rompus à
l'endurance et aux fatigues du métier.
Mais revenons à l'armée anglaise.
Elle se divise en cinq parties dis-
tinctes :
1° L'armée régulière proprement
dite ;
2° L'armée auxiliaire comprenant les
milices à pied et à cheval ;
3° Les corps de volontaires à pied
et à cheval;
40 L'armée permanente et indigène
des colonies ; -
50 La réserve, formée par les soldats
qui ont terminé leur temps de service.
Pour le recrutement de ces forces, à
l'exception du corps de volontaires
proprement dits, les Anglais ont re -
cours au sergent racoleur, comme nous
avant 1789.
Personnage important et grave, il
arpente, une badine ou une cravache
à la main, suivant l'arme, le trottoir
aux abords des casernes, non loin du
Public house (cabaret), où il tient ses
bureaux.
S'il est ivrogne et coureur de filles,
il dissimule soigneusement ces pêchés
mignons, à l'exception toutetois du
premier qui s'étale, en dépit de lui-
même, en couches purpurines sur son
appendice nasal.
La trogne enluminée, l'écharpe en
sautoir (écharpe indiquant qu'il est de
service), portant comme signe distinctif
un coquet nœud de faveurs au coin de
sa toque, il toise avec un sourire pro-
tecteur les jeunes gens qui, craintive-
ment, l'accostent, pénétrés de respect
pour sa haute mine, les trois galons
d'or de sa manche droite, et l'écharpe
amarante qui tianclie sur sa tunique
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