Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1864-08-06
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 06 août 1864 06 août 1864
Description : 1864/08/06 (Numéro 553). 1864/08/06 (Numéro 553).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5886636
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/07/2008
H», vu$ RÏCHEIilBO.»
au coin du boul. Montmartre
la 'librairie du Petit Joobnal I
|AMUUfiit^imôis 6'iirf).jg Un an
UN NUMÉRO
«les AHONNEMerairis
Imitent du 1" ou du 16 de chaque mois
Mandat ou timbres-poste
Samedi 6 août
fl RAGE D U PETIT JOURNAL
14QJ00
Vendredi 5 août
ÏJES- CIHENS ENRAGÉS ̃̃1"
Héry n'a jamais eu de chiens à-lui et il
n'aime pas les chiens des autres:-voilà son
opinion en faveur de la race canine.
En revanche, Alphonse Karr, renversant
la maxime de Buffon, prétend quel'homme
doit être l'ami du chien..
Lord William Russell possède dans un de
ses parcs un chien de toutes les espèces
connues.
Et ce charmant esprit qui écrit des ro-
mans et qui trace des portraits d'une façon
si délicate; Mme la comtesse Dâsh, a pour
les chiens la passion de Diane chasseresse
ou de Marie Leckzinska.
Le chien est un ami commode et intelli-
gent.
Il mange un peu, quand il est jeune, les
rideaux de fenêtres et les bourrelets des
portes.
Il ronfle un peu, quand il est vieux, éten-
du à côté des chenets, devant l'aire, en
hiver.
Mais, en somme, il suit son maître, même
dans l'adversité.
̃" Le chien de Jean de Nivelle, qui, s'en va
quand on l'appelle, était évidemment le.
̃shien d'un avocat. et avait écouté la
controverse.
En août, le chien est en suspicion.
La rage, cette terrible et mystérieuse ma-
;>s*«die, effraie tous les cerveaux,
flt ce n'est pas sans raison qu'on a oçdon-
l'emploi obligatoire de la muselière
Voici les indices qui font reconnaître le
chien enragé
Si vous le rencontrez. il ne flâne pas le
Il court,
Il passe sans s'arrêter,
Il se retourne parfois.
S'il mord en se retournant, c'est d'un seul
soup et en reprenant'son chemin.
"Règte générale, jamais un chien enragé
ce tient prise.
On a souvent discuté la rage dans le mon-
te médical.
Les uns ont prétendu que le virus était
dans la bave de l'animal
Les autres ont placé' le siége de la rage
dans les glandes salivaires
'•'autres, enfin, ont soutenu que la rage
provenait de la contraction du larynx.
J'ai mi cmen, nommé Moka, qui a 46 ans,
se qui est jeune pour une actrice, mais
âgé pour un malborôugh pur sang.
FEUILLETON DU PETIT JOURNAL
du 6 août 1864.
LA
̃ VIII
est des déceptions comme des batailles
la première seule trouble profondément L'âme
s'aguerrit ensuite et supporte avec fermeté les
autres violences du combat de la vie. Le che-
valier de Rerlaz n'essaya même pas de consoler
son petit-fils il avait compris que c'était inutile,
parce que le jeune homme renfermait dans son
propre cœurl'expérienceduchagrin, cette sour-
ce amère, mais souveraine, de toute consola-
tion. En effet, il se montrait calme, presque heu-
reux. Quand il parlait du passé, son langage é-
tait légèrement ironique, mais sans tristesse et
sans aigreur; il s'en moquait même parfois
gaîment. Un dimanche que, par une tiède ma-
tinéede printemps, il se promenaitdans le parc
en compagnie de Claudine et du chevalier, il
demanda pourquoi lajolie enfant ne se mariait
pas plus que iui.
Je suppose, a.jouta-t-il en riant, qu'ellen'a
pas les mêmes raisons que moi.
''Le chevalier hocha latête et répondit que si
jfille restait fille c'était assurément sa faute, car
«le n'avait qu'à vouloir pour se marier.
Un jour que Molka avait un catarrhe, je
fus le montrerà Sanfourche, qui dirige, rue
de Clichy, un hôpital d'animaux.
L'Esculape, enroué et rouge de face, était
alité.
-Est-ce dangereux, lui dis-je, en lui mon-
trant mon petit tousseur au nez noir.
"C'est l'aiFaîre d'une huitaine, "me r'-
pondit-il, il a ma maladie
J'ai aimé dans le père Sanfourche cette,
solidarité du médecin et de la clientèle.
Le médecinet le malade ont guéri ensem-
ble,
Et je ne crois pas offenser le premier en
l'associant au second dans ma sincère affec-
tion.
J'ai donc demandé à Sanfourëhé les pha-
ses que suit le chien enragé,
Et voici les notes données par son fils
.1''° période. Du ieT au5a jour.
Tristesse du chien,-il se fourre dans les
coins, il ne boit presque pas, il mange
ipeu, il a sans cesse la queue entre les
pattes.
2e période. Du 4e au 6e jour.
Le chienlèche par terre les matièçes salées
Il aboie d'une façon toute particulière,
le son est guttural il lance des coups de
dents sur les murailles comme un jeune chien
qui fait ses molaires.
Un des moyens de reconnaître la rage ca-
nine à cette période, c'est de cracher à terre
le chien malade léchera la salive.
3e PÉRIODE. Du 7" au 90 jour.
Le chien se démène, il mord-les bar-
reaux de sa cage,-le poil se hérisse, la
crise commence, ;r- l'aboiement prend des
tonalités lugubres, l'oeil s'injecte, la
bête s'affaisse, puis arrive la suffocation
et la mort.
Le fils Sanfôurche m'a fait voir ce matin
un chien enragé.
Car il n'est pas de semaine où on ne lui
en apporte un à mettre en observation,
C'est à dire pour étudier si l'hydrophobie
est véritable.
Le fils Sanfourche et son aide Gustave
sont surprenants ils forment. Selon moi, un
des duos les plus curieux de Parie
Champfleury, dans ses Originaux, Charles
Yriarte, dans ses Célébrités, n'y ont donc
pas pensé.
Ces hommes jonglent avec des chiens en-
gagés, comme Berger joue avec une bille
au doublé, ou Léotard avec un trapèze.
Gustave a été mordu cinq fois par des
chiens hydrophohes.
Il s'est cautérisé lui-même.
Il porte, tout naturellement, à côté de sa
pipe et de son tabac, la pierre infernale dans
son gilet,
Et se soucie de 1 hydrophobie comme un
poisson d'une pomme.
Est-ce que Mathurin LesgoSl vurait fait
quelque nouvelle démarche? reprit Dominique.
Bien plus hùppé que lui, ma foi! Tu ne de-
vinerais jamais qui la petite folle a remercié
poliment, mais résolument. Un noblel.
Un noble?
Oui, notre voisin de campagne, le comte
de Moëland, qui s'était épi is d'elle et voulait l'é-
pouser. Il n'est plùs de la première jeunesse,
j'en conviens; mais il a tout juste une quaran-
taine d'années, et c'est encore un 1'ort bel hom-
me, qu'elle a eu grand tort dedédaigner.Gron-
de-la, mon fiini, elle le mérite bien.
Dominique restait stupéfait. Il venaitde fixer
son regard sur la jeune fille, qui, tout émue,
toute rougissante, s'était mise à cueillir des
violettes dans l'herbe, afin de se donner une
contenance
Pour la première f'ois peut-être depuis son
retour, il examinait attentivement la transfor-
mation qui s'était produite dans l'extérieur de
Claudine. Par ordre du chevalier. elle avait
abandonné le costume breton, et elle s'était vê-
tue comme une demoiselle de la ville. Ses nou-
veaux habits lui allaient si bien qu'il semblait
qu'elle n'en eût jamais porté d'autres. Sa pille
soùple et fine ondulait à ravir sous une robe de
mousseline blanche serrée à la ceinture par un
long ruban rose. Elle portrait un large cha-
peau de paiile d'Italie qui ombrait avec grâce
son visage d'ordinaire un peu pâle, mais
d'une blancheur liarmonieuse sous le reflet na-
cré de ses beaux cheveux.,blonds. Ses doigts
s'échappaientfeffilés et mignons d'une mitaine
noire, ses pieds se cambraient le plus coquet-
Qupnt au fils Sanfourche, un grand et beau
garçon qui a pris depuis quelques années. la
direction de 1 hôpital de son père, il'ne craint
pas les morsures,
il défi. le chienne'plus hargneux de l'at-î
Et ç'il sefût appelé Richard de Macaire, le
x? ien do Montais n'aurait pas eu les hon-
neurs du triomphe.
Sanfôurche ne se sert pas de la pince de
fer employée à l'Ecole d'Allbrt pour dompter
l'animal,
Et qui ne va pas à toutes les tailles de,
chien.
'Il a-un bâton et une corde
II y a un an, des cris*terribles partaient
d'une maison des Batignolles; il était mi-
nuit.
Un chiens enragé avait pénétré dans un
appartenîent
Personne ne .voulait y entrer. La bote,
écumante était dans l'antichambre.
On appelle Sanfôurche, manéde la veille
Il arrive et trouve toute la maison barr
cadée.
La portière elle-mcme, qui rêve que sa;
loge est prise d'assaut par une meute furieu-
se la portière craignant le sort de Jézabel
-=- ne veut pas même ouvrir son carneau
Et c'est à grand'peine qu'elle condescend
à passer une lumière' à travers son guichet
au courageux praticien qui se dévoue.
Sanfôurche monte. ̃
,Il entrouvre la porte,
Une gueule béante se présente à l'orifice
Le lacet est jeté.
Le bâton tourne dans l'air et enveloppe
la bête redoutable;
Et Sanfourche la rapporte chez lui, aux
applaudissements-dé tous, la tenant prosaï-
quement par les oreilles..
Les médecins de chiensont des périls sé-
rieux à courir.
Il existait autrefois un hôpital d'animaux
dans la rue de Chaillot-,on s'arrêtait pour
voir le naïf tableau d'un homme saignant un
chien à la patte.
La maison, l'hôpital, le tableau ont dis-
paru sans qu'aucun de nous ait songé à de-
mander pourquoi.
Voici la triste raison de cette cessation de
commerce.
Delaustal, l'excellent directeur, fut mordu
par un de ses pensionnaires.
Et succomba aux suites de sa blessure
dans la maison impériale de Saint-Maurice.
Le chien enragé que j'ai vu ce matin, en-
tait daos la cfcuxière période.
11 avait déjà mangé tous les fils de fer de
sa cage. •
Et je ne lui aurais pas donné pour beau-
coup d'argent, un simple morceau de sucre.
Sanfourche et Gustave le saignent, le
tournent et le retournent avec une dextérité
étonnante.
iement du monde dans de petits brodequins de
coutil. Dominiquela trouvait adorable ainsi.
Je comprends, dit-il, que Claudine aitfait
la conquête du comte de Mot;fand, mais je ne
m'explique pas qu'elle ait refusé un si brillant
parti.
Elle te l'expliquera peut-être elle-même,
répondit lé chevalier, interroge-la.
D'un ton moitié sévère, moitié plaisant, Do-
minique demanda à la jeune fille pourquoi elle
n'avait pas consenti à devenir comtesse.
Parce que je n'aime pas le comte de Moë-
land, répondit simplement Ciaudine, sans in-
terrompre son bouquet de violettes.
11 s'agit bien d'aimer répliqua le jeune
homme avec une certaine amertume. It' s'agit
d'être grande dame, insensée Grande dame 1
songes-y donc! Ah ça, est-ce que tu ne serais
pas vaniteuse, toi ? ̃>•̃
Vaniteuse? à quoi bon ? je veux être heu-
reuse, voilà tout. Or, je vous ;le répète, je suis
heureuse à Kerlaz. Si je ne vous gêne pas, je
resterai.
Puis elle ajouta d'un ton suppliant
Dois-jè rester ?. Oui Merci
C'est un ange murmura le chevalier.
Il y a dtinc des anges sur la terre ? deman-
da Dominique pensif;
Peut-être, repartit doucement Claudine,
mais ils sont invisibles.
A- ces mots, elle offrait son bouquet au jeune
homme, qui la remerciait avec une singulière
point à se fendre compté, se dissipa bientôt.
Us m'ont appris une maxime dont je vous
fais part, amis lecteurs.
Dès qu'on tient- un chien solidement par
les deux oreilles, fût-ce un bo.ùle-»!oj,n c–
fût-ce un! cerbère, il èst.impo; sih'.é qu'il
vous fasse mal.
La maison Sanfôurche a des pensionnai-
res plus doux que ses terribles hôtes Mio-
pés d'hydrophobic. •
J'ai vu Follette* une chienne qui a eu il V
a douze ans,, la mâchoire cassée. i-oU^ïe
est un souvenir d'amitié. elle os1 en pen-
sion, elle a sa piche ouatée -dans la salle
d'honneur, et snn coussin sur la lorr s:-{>
et samaîtresse lui porte du linge h'ane p;u-
tes le, semaines y
On m'a raconte l'histoire, de la çiiu'iuy:
Muni, dont la pension est payée par un iiô-
le nom. si je voulais.
Quand la femme de l'officier mjnisi'rii;!
mourut, celte chienne, qui n'avaii:pas quille
depuis trois ans sa maîtresse, tut iiiiroa-
va. le,
On chercha Mimi, partout avantl'in'iuma-
tion
La petite chienne s'était glissée dans !e
cercueil même de sa maîtresse.
On lui devait bien ses Invalides.
J'ai vu une dame qui
loger chez Sanfôurche pour ne pu;: se sépa-
rer de son griffon. Une autre < voulait
contribuer a la fondation d'un J dit cime-
tière de chiens alin que les n.aiuie.s iicj
soient pas, .uneipis, morts', conveifis en noir
.animal.
Enfin, il existe chez San fourche; -ie l:a£-
firmë sérieusement, uiie,pelite viiie:n:e il.
laquelle on
le tour du lac du bois de duns uii
équipage à deux chevaux.
Tout cela est bizarre et bon, ciflaticmcs
instincts de membre de la Société protectri-
ce des animaux.
Mais cette lutte contre le danger, ce çou-
ragequi brave la rage pourenéturiierla mar-
che et en amener quelque jour, quelques
siècle, la guérison, c'est là.le côté le plus
frappant de ma visite à l'hôpital des chiens
de la rue de Clichy.
TIMOTnÉE TRIMM
PARiS
Avant-hier, le Prince Impérial, .•i-on.i
gnè de M. Monnier. son précepteur (k\.Sl.
Bachon, son écuyer,est venuàl'improviFie vit,î-
ter le petit collége de Vanves.
Revu par MM". Duruy et Drouyn cic Lhuys,
ainsi'que par M. HarVeau, directeur ;!u collège,
qui représentait M. Julien, retenu au lycée de
Paris, Son Altesse Impériale a surpris les en-
déjà même une centaine d'enfants avaient qui-
té le château.
.Néanmoins, il est facile de s'imaginer avec
de toute réalité. Il sentit palpiter en 'lui' l'âme
d'un poète et se mit à rimer avec une indicible
ardeur.
La muse est une femme étrange qui visite
surtout les parias de l'amour. Cette fille 'du ciél
semble aimerdepréférenceceux qui dédaignent
les filles de 1a terre. A ce titre, Dominique fut
souvent visité par elle. Il s'égarait a sa suite
dans les campagnes et sur l'Océan. Au retour
de ces rendez-vo'us mystérieux, il rapportait ses
poches pleines d'élégiés et de dithyrambes, dont
il méditait peut-être de composer un voiume,
mais qu'il n'osait communiquer à personne,
contrairement à la coutume indiscrète do tous
les enfants d'Apollon. Mais le hasard ne; vou-
lait pas que ses strophes restassent inconnues.
Il mit sur le chemin du jeune homme un poète
illustre de Bretagne qui devint son ami, surprit
ses vers, les trouva charmants; et en provoqaà
la publication. Ils obtinrent un succès de vogue
dans le cercle restreint du pays natal et valûveiil
de; grands éloges à l'auteur. Plus tard. k' po^!<;
célèbre écrivait à Dominique "'̃>
«Mon ami, f1.1
» Paris seul fait les réputations; vous 'méritez
qu'il fasse la vôtre. accourez doncà Paris. Ceux
qui ont ici lu vos vers les estiment et les airent.
Ils découvrent en eux l'inspiration. Je sais mê-
me une jeune fille qui ose déjà proclamer votre
supériorité. C'est une belle personne un'peu
exaltée peut-être, mais très intelligente, ;) coup
sûr. Elle exerce une certaine influence survie
au coin du boul. Montmartre
la 'librairie du Petit Joobnal I
|AMUUfiit^imôis 6'iirf).jg Un an
UN NUMÉRO
«les AHONNEMerairis
Imitent du 1" ou du 16 de chaque mois
Mandat ou timbres-poste
Samedi 6 août
fl RAGE D U PETIT JOURNAL
14QJ00
Vendredi 5 août
ÏJES- CIHENS ENRAGÉS ̃̃1"
Héry n'a jamais eu de chiens à-lui et il
n'aime pas les chiens des autres:-voilà son
opinion en faveur de la race canine.
En revanche, Alphonse Karr, renversant
la maxime de Buffon, prétend quel'homme
doit être l'ami du chien..
Lord William Russell possède dans un de
ses parcs un chien de toutes les espèces
connues.
Et ce charmant esprit qui écrit des ro-
mans et qui trace des portraits d'une façon
si délicate; Mme la comtesse Dâsh, a pour
les chiens la passion de Diane chasseresse
ou de Marie Leckzinska.
Le chien est un ami commode et intelli-
gent.
Il mange un peu, quand il est jeune, les
rideaux de fenêtres et les bourrelets des
portes.
Il ronfle un peu, quand il est vieux, éten-
du à côté des chenets, devant l'aire, en
hiver.
Mais, en somme, il suit son maître, même
dans l'adversité.
̃" Le chien de Jean de Nivelle, qui, s'en va
quand on l'appelle, était évidemment le.
̃shien d'un avocat. et avait écouté la
controverse.
En août, le chien est en suspicion.
La rage, cette terrible et mystérieuse ma-
;>s*«die, effraie tous les cerveaux,
flt ce n'est pas sans raison qu'on a oçdon-
l'emploi obligatoire de la muselière
Voici les indices qui font reconnaître le
chien enragé
Si vous le rencontrez. il ne flâne pas le
Il passe sans s'arrêter,
Il se retourne parfois.
S'il mord en se retournant, c'est d'un seul
soup et en reprenant'son chemin.
"Règte générale, jamais un chien enragé
ce tient prise.
On a souvent discuté la rage dans le mon-
te médical.
Les uns ont prétendu que le virus était
dans la bave de l'animal
Les autres ont placé' le siége de la rage
dans les glandes salivaires
'•'autres, enfin, ont soutenu que la rage
provenait de la contraction du larynx.
J'ai mi cmen, nommé Moka, qui a 46 ans,
se qui est jeune pour une actrice, mais
âgé pour un malborôugh pur sang.
FEUILLETON DU PETIT JOURNAL
du 6 août 1864.
LA
̃ VIII
est des déceptions comme des batailles
la première seule trouble profondément L'âme
s'aguerrit ensuite et supporte avec fermeté les
autres violences du combat de la vie. Le che-
valier de Rerlaz n'essaya même pas de consoler
son petit-fils il avait compris que c'était inutile,
parce que le jeune homme renfermait dans son
propre cœurl'expérienceduchagrin, cette sour-
ce amère, mais souveraine, de toute consola-
tion. En effet, il se montrait calme, presque heu-
reux. Quand il parlait du passé, son langage é-
tait légèrement ironique, mais sans tristesse et
sans aigreur; il s'en moquait même parfois
gaîment. Un dimanche que, par une tiède ma-
tinéede printemps, il se promenaitdans le parc
en compagnie de Claudine et du chevalier, il
demanda pourquoi lajolie enfant ne se mariait
pas plus que iui.
Je suppose, a.jouta-t-il en riant, qu'ellen'a
pas les mêmes raisons que moi.
''Le chevalier hocha latête et répondit que si
jfille restait fille c'était assurément sa faute, car
«le n'avait qu'à vouloir pour se marier.
Un jour que Molka avait un catarrhe, je
fus le montrerà Sanfourche, qui dirige, rue
de Clichy, un hôpital d'animaux.
L'Esculape, enroué et rouge de face, était
alité.
-Est-ce dangereux, lui dis-je, en lui mon-
trant mon petit tousseur au nez noir.
"C'est l'aiFaîre d'une huitaine, "me r'-
pondit-il, il a ma maladie
J'ai aimé dans le père Sanfourche cette,
solidarité du médecin et de la clientèle.
Le médecinet le malade ont guéri ensem-
ble,
Et je ne crois pas offenser le premier en
l'associant au second dans ma sincère affec-
tion.
J'ai donc demandé à Sanfourëhé les pha-
ses que suit le chien enragé,
Et voici les notes données par son fils
.1''° période. Du ieT au5a jour.
Tristesse du chien,-il se fourre dans les
coins, il ne boit presque pas, il mange
ipeu, il a sans cesse la queue entre les
pattes.
2e période. Du 4e au 6e jour.
Le chienlèche par terre les matièçes salées
Il aboie d'une façon toute particulière,
le son est guttural il lance des coups de
dents sur les murailles comme un jeune chien
qui fait ses molaires.
Un des moyens de reconnaître la rage ca-
nine à cette période, c'est de cracher à terre
le chien malade léchera la salive.
3e PÉRIODE. Du 7" au 90 jour.
Le chien se démène, il mord-les bar-
reaux de sa cage,-le poil se hérisse, la
crise commence, ;r- l'aboiement prend des
tonalités lugubres, l'oeil s'injecte, la
bête s'affaisse, puis arrive la suffocation
et la mort.
Le fils Sanfôurche m'a fait voir ce matin
un chien enragé.
Car il n'est pas de semaine où on ne lui
en apporte un à mettre en observation,
C'est à dire pour étudier si l'hydrophobie
est véritable.
Le fils Sanfourche et son aide Gustave
sont surprenants ils forment. Selon moi, un
des duos les plus curieux de Parie
Champfleury, dans ses Originaux, Charles
Yriarte, dans ses Célébrités, n'y ont donc
pas pensé.
Ces hommes jonglent avec des chiens en-
gagés, comme Berger joue avec une bille
au doublé, ou Léotard avec un trapèze.
Gustave a été mordu cinq fois par des
chiens hydrophohes.
Il s'est cautérisé lui-même.
Il porte, tout naturellement, à côté de sa
pipe et de son tabac, la pierre infernale dans
son gilet,
Et se soucie de 1 hydrophobie comme un
poisson d'une pomme.
Est-ce que Mathurin LesgoSl vurait fait
quelque nouvelle démarche? reprit Dominique.
Bien plus hùppé que lui, ma foi! Tu ne de-
vinerais jamais qui la petite folle a remercié
poliment, mais résolument. Un noblel.
Un noble?
Oui, notre voisin de campagne, le comte
de Moëland, qui s'était épi is d'elle et voulait l'é-
pouser. Il n'est plùs de la première jeunesse,
j'en conviens; mais il a tout juste une quaran-
taine d'années, et c'est encore un 1'ort bel hom-
me, qu'elle a eu grand tort dedédaigner.Gron-
de-la, mon fiini, elle le mérite bien.
Dominique restait stupéfait. Il venaitde fixer
son regard sur la jeune fille, qui, tout émue,
toute rougissante, s'était mise à cueillir des
violettes dans l'herbe, afin de se donner une
contenance
Pour la première f'ois peut-être depuis son
retour, il examinait attentivement la transfor-
mation qui s'était produite dans l'extérieur de
Claudine. Par ordre du chevalier. elle avait
abandonné le costume breton, et elle s'était vê-
tue comme une demoiselle de la ville. Ses nou-
veaux habits lui allaient si bien qu'il semblait
qu'elle n'en eût jamais porté d'autres. Sa pille
soùple et fine ondulait à ravir sous une robe de
mousseline blanche serrée à la ceinture par un
long ruban rose. Elle portrait un large cha-
peau de paiile d'Italie qui ombrait avec grâce
son visage d'ordinaire un peu pâle, mais
d'une blancheur liarmonieuse sous le reflet na-
cré de ses beaux cheveux.,blonds. Ses doigts
s'échappaientfeffilés et mignons d'une mitaine
noire, ses pieds se cambraient le plus coquet-
Qupnt au fils Sanfourche, un grand et beau
garçon qui a pris depuis quelques années. la
direction de 1 hôpital de son père, il'ne craint
pas les morsures,
il défi. le chienne'plus hargneux de l'at-î
Et ç'il sefût appelé Richard de Macaire, le
x? ien do Montais n'aurait pas eu les hon-
neurs du triomphe.
Sanfôurche ne se sert pas de la pince de
fer employée à l'Ecole d'Allbrt pour dompter
l'animal,
Et qui ne va pas à toutes les tailles de,
chien.
'Il a-un bâton et une corde
II y a un an, des cris*terribles partaient
d'une maison des Batignolles; il était mi-
nuit.
Un chiens enragé avait pénétré dans un
appartenîent
Personne ne .voulait y entrer. La bote,
écumante était dans l'antichambre.
On appelle Sanfôurche, manéde la veille
Il arrive et trouve toute la maison barr
cadée.
La portière elle-mcme, qui rêve que sa;
loge est prise d'assaut par une meute furieu-
se la portière craignant le sort de Jézabel
-=- ne veut pas même ouvrir son carneau
Et c'est à grand'peine qu'elle condescend
à passer une lumière' à travers son guichet
au courageux praticien qui se dévoue.
Sanfôurche monte. ̃
,Il entrouvre la porte,
Une gueule béante se présente à l'orifice
Le lacet est jeté.
Le bâton tourne dans l'air et enveloppe
la bête redoutable;
Et Sanfourche la rapporte chez lui, aux
applaudissements-dé tous, la tenant prosaï-
quement par les oreilles..
Les médecins de chiensont des périls sé-
rieux à courir.
Il existait autrefois un hôpital d'animaux
dans la rue de Chaillot-,on s'arrêtait pour
voir le naïf tableau d'un homme saignant un
chien à la patte.
La maison, l'hôpital, le tableau ont dis-
paru sans qu'aucun de nous ait songé à de-
mander pourquoi.
Voici la triste raison de cette cessation de
commerce.
Delaustal, l'excellent directeur, fut mordu
par un de ses pensionnaires.
Et succomba aux suites de sa blessure
dans la maison impériale de Saint-Maurice.
Le chien enragé que j'ai vu ce matin, en-
tait daos la cfcuxière période.
11 avait déjà mangé tous les fils de fer de
sa cage. •
Et je ne lui aurais pas donné pour beau-
coup d'argent, un simple morceau de sucre.
Sanfourche et Gustave le saignent, le
tournent et le retournent avec une dextérité
étonnante.
iement du monde dans de petits brodequins de
coutil. Dominiquela trouvait adorable ainsi.
Je comprends, dit-il, que Claudine aitfait
la conquête du comte de Mot;fand, mais je ne
m'explique pas qu'elle ait refusé un si brillant
parti.
Elle te l'expliquera peut-être elle-même,
répondit lé chevalier, interroge-la.
D'un ton moitié sévère, moitié plaisant, Do-
minique demanda à la jeune fille pourquoi elle
n'avait pas consenti à devenir comtesse.
Parce que je n'aime pas le comte de Moë-
land, répondit simplement Ciaudine, sans in-
terrompre son bouquet de violettes.
11 s'agit bien d'aimer répliqua le jeune
homme avec une certaine amertume. It' s'agit
d'être grande dame, insensée Grande dame 1
songes-y donc! Ah ça, est-ce que tu ne serais
pas vaniteuse, toi ? ̃>•̃
Vaniteuse? à quoi bon ? je veux être heu-
reuse, voilà tout. Or, je vous ;le répète, je suis
heureuse à Kerlaz. Si je ne vous gêne pas, je
resterai.
Puis elle ajouta d'un ton suppliant
Dois-jè rester ?. Oui Merci
C'est un ange murmura le chevalier.
Il y a dtinc des anges sur la terre ? deman-
da Dominique pensif;
Peut-être, repartit doucement Claudine,
mais ils sont invisibles.
A- ces mots, elle offrait son bouquet au jeune
homme, qui la remerciait avec une singulière
point à se fendre compté, se dissipa bientôt.
Us m'ont appris une maxime dont je vous
fais part, amis lecteurs.
Dès qu'on tient- un chien solidement par
les deux oreilles, fût-ce un bo.ùle-»!oj,n c–
fût-ce un! cerbère, il èst.impo; sih'.é qu'il
vous fasse mal.
La maison Sanfôurche a des pensionnai-
res plus doux que ses terribles hôtes Mio-
pés d'hydrophobic. •
J'ai vu Follette* une chienne qui a eu il V
a douze ans,, la mâchoire cassée. i-oU^ïe
est un souvenir d'amitié. elle os1 en pen-
sion, elle a sa piche ouatée -dans la salle
d'honneur, et snn coussin sur la lorr s:-{>
et samaîtresse lui porte du linge h'ane p;u-
tes le, semaines y
On m'a raconte l'histoire, de la çiiu'iuy:
Muni, dont la pension est payée par un iiô-
le nom. si je voulais.
Quand la femme de l'officier mjnisi'rii;!
mourut, celte chienne, qui n'avaii:pas quille
depuis trois ans sa maîtresse, tut iiiiroa-
va. le,
On chercha Mimi, partout avantl'in'iuma-
tion
La petite chienne s'était glissée dans !e
cercueil même de sa maîtresse.
On lui devait bien ses Invalides.
J'ai vu une dame qui
loger chez Sanfôurche pour ne pu;: se sépa-
rer de son griffon. Une autre < voulait
contribuer a la fondation d'un J dit cime-
tière de chiens alin que les n.aiuie.s iicj
soient pas, .uneipis, morts', conveifis en noir
.animal.
Enfin, il existe chez San fourche; -ie l:a£-
firmë sérieusement, uiie,pelite viiie:n:e il.
laquelle on
le tour du lac du bois de duns uii
équipage à deux chevaux.
Tout cela est bizarre et bon, ciflaticmcs
instincts de membre de la Société protectri-
ce des animaux.
Mais cette lutte contre le danger, ce çou-
ragequi brave la rage pourenéturiierla mar-
che et en amener quelque jour, quelques
siècle, la guérison, c'est là.le côté le plus
frappant de ma visite à l'hôpital des chiens
de la rue de Clichy.
TIMOTnÉE TRIMM
PARiS
Avant-hier, le Prince Impérial, .•i-on.i
gnè de M. Monnier. son précepteur (k\.Sl.
Bachon, son écuyer,est venuàl'improviFie vit,î-
ter le petit collége de Vanves.
Revu par MM". Duruy et Drouyn cic Lhuys,
ainsi'que par M. HarVeau, directeur ;!u collège,
qui représentait M. Julien, retenu au lycée de
Paris, Son Altesse Impériale a surpris les en-
déjà même une centaine d'enfants avaient qui-
té le château.
.Néanmoins, il est facile de s'imaginer avec
de toute réalité. Il sentit palpiter en 'lui' l'âme
d'un poète et se mit à rimer avec une indicible
ardeur.
La muse est une femme étrange qui visite
surtout les parias de l'amour. Cette fille 'du ciél
semble aimerdepréférenceceux qui dédaignent
les filles de 1a terre. A ce titre, Dominique fut
souvent visité par elle. Il s'égarait a sa suite
dans les campagnes et sur l'Océan. Au retour
de ces rendez-vo'us mystérieux, il rapportait ses
poches pleines d'élégiés et de dithyrambes, dont
il méditait peut-être de composer un voiume,
mais qu'il n'osait communiquer à personne,
contrairement à la coutume indiscrète do tous
les enfants d'Apollon. Mais le hasard ne; vou-
lait pas que ses strophes restassent inconnues.
Il mit sur le chemin du jeune homme un poète
illustre de Bretagne qui devint son ami, surprit
ses vers, les trouva charmants; et en provoqaà
la publication. Ils obtinrent un succès de vogue
dans le cercle restreint du pays natal et valûveiil
de; grands éloges à l'auteur. Plus tard. k' po^!<;
célèbre écrivait à Dominique "'̃>
«Mon ami, f1.1
» Paris seul fait les réputations; vous 'méritez
qu'il fasse la vôtre. accourez doncà Paris. Ceux
qui ont ici lu vos vers les estiment et les airent.
Ils découvrent en eux l'inspiration. Je sais mê-
me une jeune fille qui ose déjà proclamer votre
supériorité. C'est une belle personne un'peu
exaltée peut-être, mais très intelligente, ;) coup
sûr. Elle exerce une certaine influence survie
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