Titre : Dictionnaire de la langue française : supplément... / par E. Littré ; par Marcel Devic
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Auteur : Devic, L.-Marcel (1832-1888). Auteur du texte
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1886
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824725d
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 1 vol. (IV-375-85 p.) ; gr. in-4 1 vol. (IV-375-85 p.) ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Comprend : Dictionnaire étymologique de tous les... Comprend : Dictionnaire étymologique de tous les mots d'origine orientale
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58019485
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-X-197 (SUPPLEMENT)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/02/2010
62 CAP CAP CAR
t CAPARAÇONNIER (ka-pa-ra-so-nié), s. m. Fa-
bricant de caparaçons, tarif des patentes, 1858.
CAPE. Ajoutes : || 4° Dans les manufactures de
tabac, synonyme de robe, n" 13.
— HIST. Ajoutes :xm" s. Voians tous, non mie
sos cape, Fist decoper Gérbiers li pappe Treslous
ses membres un et un, PHILIPPES MOUSKES, Chro-
nique, v. 16672.
f CAPELER. Ajoutez : Il n'est pas un marin qui
ignore la peine qu'éprouve un homme dans l'eau,
soit à capeler la bouée circulaire, soit à. se laisser
supporter par les autres bouées à traîne, journ.
OffiC. 11 déc. 1874, p. 8196, 1™ col.
t CAPELLADE (ka-pè-la-d'), s. f. Coup de cha-
peau. Grands saluts, révérences, capellades, air de
cour, R. TÔPFFER, Yoyages en zigzag.
— ÉTYM. Ital. cappellala, de cajipello, chapeau.
Ce mot serait utile pour remplacer celui de bon-
netade, si souvent employé par Montaigne,, et qui
n'est plus de mise, puisqu'on ne sort plus en bon-
net. Tôpffer, s'il voulait franciser le mot, ita-
lien, aurait mieux fait de dire chapelade, très-
usité dans la Suisse romande et surtout à Neu-
cbâtel; s'il voulait simplement. transporter .en
français le mot italien, il aurait dû écrire.cappél-
lade, et non caj>eMade.(BERTHOUD). Chapelade, qui
a pour lui l'usage actuel de tout un pays, serait à
prendre et à introduire dans la langue.
t CAPHARNAUM.--ÉTYM. Ajoutez : U,n'est pas-
besoin de conjecture pour expliquer l'emploi de
capharnaûm. En effet on lit dans les Évangiles :
Jésus entra à Capharnaûm, et il se fit dans la mai-
son où il était un rassemblement si nombreux
qu'il n'y avait plus de place dans la chambre,
StMarc, u, 2. C'est là que. l'usage vulgaire a pris
capharnaûm pour désigner un entassement confus.
f CAPIER (ca-pi-é), v. a. Faire descendre l'éebe-
veau de soie le long des lames de guindres pour
faire place à de nouveaux écheveaux.
f CAPIGI (ka-pi-ji), s. m. Portier du sérail.
—REM. De là vient le personnage nommé Cal-
pigi par Beaumarchais dans son opéra de Tarare.
'—"TsTY'ii: Turc, qapoudjï ou qapïdji, portier,
venant de qapoû, porte, DEVIC, Dict. étym.
CAPILLAIRE. Ajoutes : || 3° Qui est relatif aux
cheveux. Disons, à la gloire de nos artistes capil-
laires, qu'ils ont le privilège de la fourniture du
monde entier, Monil. univ. 16 sept. 1868, p. 1189,
2" col.
CAPITAL. || 9° 5. f. Ajoutes : Cette zone [la zone
de 250 mètres des servitudes militaires] doit être
mesurée sur les capitales des bastions et à par-
tir de la crête de leurs glacis, GAUDRY, Traité du
domaine, t. n, p. 13.
f CAPITALEMENT.—HIST. Ajoutes : || XV s. Con-
damnés et exécutés pour leurs démérites capitale-
ment et par justice (1422), Rev. des docum. hist.
2" année, n" 24, p. 185.
CAP1TOLE. — HIST. Ajoutez : xm» s. Al capi-
toire, ce sachiez sans cuidier, S'en ala Charles li
bons rois au vis fier ; Car là endroit se vorra [voudra]
herbergier, les Enfances Ogier, publiées par Sche-
ler, Bruxelles, 1874, v. 7425.
CAPITON. Ajoutes : || 2° La partie d'un siège qui
est rembourrée de capiton. On a conduit, hier,
devant le commissaire de police de la gare Saint-
Lazare, un individu qui avait été surpris, lacérant
à coups de canif les capitons d'une voiture de pre-
mière classe, le Rappel, 17 oct. 1874. Enfin, il ar-
rivait dans son boudoir discret comme un tom-
beau, tiède comme une alcôve, où l'on se heurtait
aux capitons des meubles parmi toute sorte d'ob-
jets çà et là, G. FLAUBERT, l'Educ. senlim. t., n,
p. 217.
t CAPITONNAGE (ka-pi-to-na-j'), s. m. Action do
capitonner, de garnir dc capitons. L'algue ma-
rine apposie contre les parois des baraquements
camme un mince capitonnage, TH. DE LANGEAC,
l'Univers illustré, 14 oct. 1871. Les profanes ont
peine à csmprendre lo lien qui existe entre les
différentes phases de cette fabrication [do wagons],
du point de départ à la peinture du véhicule el au
capitonnage de ses coussins, Rev. Bril. juil. 1875,
p. 115.
t CAPITONNER. Ajoutes : — HIST. xvi" s. Se
capitonner, s'envelopper, s'emmaillotler la lêle ,
OEuvres dc Rabelais, éd. Janet, 1823, Glossaire,
v" capitonner.
j CAPITULÉ. Ajoutez : j| 2° Se dit présentement,
des militaires compris dans les diverses capitula-
tions advenues pendant la guerre de 1870 et 1871.
Le gouvernement eut la pensée d'employer en
Afrique les officiers capitules.... la position de ca-
t- pitulé du général F.... soulève ici l'opinion contre
lui, Journ. offic. 14 avr. 1875, p. 2676, i" col.
e f CAPOC. Ajoutes : Le capoc est une espèce de
coton soyeux des Indes orientales, qu'on ne file pas,
e mais qu'on emploie à là manière de la ouate.
s —ÉTYM. Malais, kâpoq, nom de cette espèce de
- ouate, DEVIC^ Dict. étym.
CAPONNIERE. Rédiger ainsi l'article : [| l"Terme
ii de fortification. Passage à ciel ouvert, servant à
i, traverser les fossés des fronts baslionnés. Les
r caponnières sont simples bu doubles suivant qu'el-
•. les sont abritées par un seul épauloment, ou
qu'elles en ont un de chaque côté.
i- CAPORAL. Ajoutez : || 2» Nom du tabac à fumer
e ordinaire, ainsi dit, d'après M. Larcbey, p»T oppo-
tition à un tabac haché plus gros, dit de soldat,
. et vendu à un prix moindre.
t; — ÉTYM. Ajoutes: Le mot italien est ancien,
i II résulte d'un acte officiel du gouvernement de
- Florence, daté du 28 nov. 1603, que Machiavel
t- fut chargé à cette époque de choisir et de réviser
- les caporaux des troupes do la République, ARTII.
- MANGIN, JOUrn. Offic. 20 fév. 1873, p. 1242, 1r° col.
n f CAPORALISER (ka-po-ra-li-zé), v. a. Néolo-
l- gisme. Faire caporal. II y avait des caporaux qui
i disaient qu'on les avait caporalisés malgré eux, et
à qui demandaient à résigner leurs galons, THOCHU,
Journ. offic. 6 juin 1872, p. 3811, 3« col. |j 2- Fig.
s Établir un régime de caporalisme,
e -t CAPORALISME (ka-po-ra-lis-m'), s. m. Néolo-
: gisme. Régime de caporal, dans lequel la vie ci-
- vile est asservie aux idées et aux habitudes mili-
x taires. Ils [les habitants du sud de l'Allemagne]
i, n'ignorent point la différence qu'il y a entre une
s armée citoyenne et une nation de soldats ; rien de
i. plus contraire que lo caporalisme à leurs habitu-
;- des et à leurs goûts, CHERBULIEZ, Rev. des Dcux-
r Mondes, i°r mars 1870, p. 62.
f 2. CAPOTAGE (ka-po-ta-j'), s. m. Disposition de
la capote d'une voiture. Deux coureurs destinés à
- lui venir en aide -[au cocher], postés debout sur le
s. marchepied de derrière- de la v»iture, dont le ca-
', potage relevé forme une espèce de lucarne, l'oeil
constamment fixé sur les chevaux, se jetlent à leur
x tête au moindre incident.... Journ. offic. 31 août
1- 1876, p. 7405, 2" col.
u CAPRICE. Ajoutes : || 5" Pièce littéraire où l'on
J, n'a pas observé les règles de l'art. Je dirai peu de
chose de cette pièce ; c'est une galanterie extra-
ie vagante qui a tant d'irrégularités qu'elle ne vaut
•e pas la peine de la considérer, bien que la nou-
r- veauté de ce caprice en ait rendu le succès assez
u favorable pour ne me repentir pas d'y avoir perdu
quelque temps, CORN. ÉX. de l'Illusion. || Saint-
î- Amand a, dans ses OEuvres, plusieurs pièces inti-
3- tulées caprices.
I. t CAPRIOLE (ka-pri-o-1'), s. f. Forme ancienne
de cabriole (voy. ce mot).
i- f CAPSAGE (ka-psa-j'), s. m. Préparation qu'on
li fait subir aux feuilles de tabac. Une fois mouillés,
i] les tabacs sont mis en masse jusqu'au moment où
i- ils sont livrés au capsage; on appelle ainsi l'opé-
ration qui, pour le scaferlati ordinaire, a été sub-
li stituée à l'ancien écotage conservé seulement pour
r, le scaferlati supérieur ; au capsage, les feuilles
t- alignées à la main de façon que toutes les côtes
it soient bien parallèles, et réunies en ballotins, sont,
e- en, cet état, portées au hachage, Journ. offic. 29
r- nov. 1875, p. 9801, 2° col.
i- f CAPSULATION (ka-psu-la-sion), s. f. Terme de
it pharmacie. Action do mettre. en des capsules ou
i- petits tubes faits de gélatine certains médicaments
u, do goût désagréable. Capsulation du valérianate
d'ammoniaque,
lo f CAPSULERIE (ka-psu-le-rie), s. f. Usine où l'on
a- fabrique des capsules explosives.
Is f CAPTALAT (ka-pta-la), s. m. Juridiction d'un
c, captai. H Territoire régi par un captai. Les forêts,
nt montagnes, brandes et bernedes du captalat de
es Buch, Enquête sur les incend. des Landes, p. 207,
l], 1873.
iu CAPTER. Ajoutes : |[ 3° Capter quelque chose à
5, quelqu'un, le lui faire obtenir. Vous m'avouerez,
monsieur, que c'était là une étrange façon de me
5e capter la bienveillance de M. Pennecb, J. J. nouss.
3, Lettre à Hume, 10 juillet 1706. L'effet des faveurs
!, du prince-n'est guère, en Angleterre, de capter à
ceux qui les reçoivent celles du public, ID. Lettre
it, à Duttens, 26 mars 1767. Ces formes de langage
a- ne sont pas bonnes.
1. f CAPTIVANT, ANTE (ka-pti-van, van-t'), adj.
3n Qui captive. Loi tyranniquo et captivante, FÉN.
a.- La question du travail des femmes esl l'une des
3 plus captivantes et des'plus attristantes qui se
puissent rencontrer, PAUL LËROY-BEAULIEU, Journ.
i des Débats, 10 oct. 1876, 1" page, 6" col.
, CAPTURE. Ajoutez : || 2» Dans le langage tech-
nique, action de se rendre maître d'une vapeur,
3 d'un gaz, etc. La capture initiale de la vapeur
[pour le chauffage des wagons, système Love]
3 est opérée sur la chaudière même de la locomotive,
t où elle esl réglée par un robinet, Journ. offic.
3 11 mai 1873, p. 3048, 2» col.
t CAPTUREUR (ka-ptu-reur), s. m. Celui qui
i capture. Et le sieur Dagout, ancien captureur du
petit conseiller, et Foucaut le braillard, Lett. du
r P. Duchêne, 61° lettre, p. 4.
t CAPUCHONNEMENT (ka-pu-cho-ne-man), s. m.
, Action de capuchonner une locomotive.
: f CAPUCHONNER (ka-pu-ebo-né), v. à. Disposer
. une locomotive de telle façon que la production
3 de la vapeur y cesse, et que la pression de la ma-
1 chine aille s'affaiblissant à mesure que le train
r avance ; cela se fait dans les souterrains, afin d'y
. éviter la fumée;
CAQUE. Ajoutes : Caque de Champagne, syno-
- nyme de tierçon de Champagne,
i f CAQUETOIRE. Ajoutez : — REM. Scarron,
t Yirg. iv, a dit caquetai; [Didon] Qui jamais en
, bonne foi Ne fit du temple un caqueloi.
fCAQÛRE (ka-ku-r'), s. f. Débris de harengs.
Dans la zone maritime [du Nord-Ouest], on utilise
i- avec succès les caqûres ou débris de harengs,
- HEUZÉ, la France agricole, carte n° 7.
i- — ÉTYM. Caquet:
:] f 2. CAR (kar), s. m. Compartiment d'une voi-
e turc de tramway. Lo mari, qui, parait-il, était lé-
e gôrement échauffé, sauta dans un car des tram-
i- ways, laissant sa femme seule sur la route, 67a*.
;- des Trib. 7 oct. 1876, p. 967, 3" col.
— ÉTYM. Angl, car, cariole, qui est le français
e char, anciennement car, dans certains dialectes,
à f CARABAS. Ajoutes :||4° Anciennement, voit-
e ture publique allant de Paris à Versailles. Le carabas
- était une voiture publique ayant la forme d'une
1 longue cage et pouvant contenir vingtpersonnes....
r les carabas mettaient quatre heures et demie
t pour aller à Versailles; les places coûtaient vingt-
cinq sous, Journ. offic. 29 avril 1875, p. 3081, 3° col.
n (le journal écrit carrabat). Ils [les tableaux de
e Lancret, Watteau, etc.] vous promènent partout,
.- à la cour comme à la ville.... dans les carrosses
it du roi et dans les misérables carabas qui font le
- service de Paris à Versailles, Rev. illustrée des
z Deux-Mondes, 26 déc. 1874.
u — REM. Carabas, au sens de vieille voiture, s'é-
- crit sans majuscule.
2. CARABIN. — ÉTYM. Ajoutez: Bien que ca-
rabin paraisse se rattacher au carabin, soldat
e de cavalerie légère, cependant il faut noter'es-.
carrabi. « X l'époque des pestes qui ont sévi à
n Montélimart en 1643 et en 1683, dans les délihé-
i, rations du conseil municipal et dans les actes da
ù notaires de 1643 et 1683, on rencontre souvent es-
i- carrabi, escarrabine dans le sens d'infirmier, in
j- firmière ; certains documents disent aussi que les
r escarrabis étaient chargés d'ensevelir les morts
s (note dc M. de Coston, do Montélimart). Escarrabi
is aurait-il influé sur l'application de carabin aux
t, étudiants en chirurgie?
9 CARABINE. Ajoutez : || Nom donné autrefois
aux petites armes à feu à rouet employées jadis
e par la cavalerie. || Carabine rayée, carabine ayant
u a peu près les mêmes dimensions que la carabine
Ls de la cavalerie; elle présentait, à la surface in-,
e térieure de l'âme du ' canon, des rayures parallè-
les à l'axe, dont l'objet était de faciliter l'inlro-
n duction de la balle, que l'on forçait en la chassant
avec une baguette à coups de maillet ; les rayures
n ont été ensuite tordues en hélice, de manière à
s, forcer la balle à prendre, dans l'air, un mouve-
e ment de rotation. || Nom donné en dernier lieu i
', des armes plus longues que la carabine de cava-
lerie, rayées, de précision et destinées à l'arme-
à ment de corps spéciaux ; elles sont à percussion.
Î, Ces armes ont été successivement les suivantes :
e 1° carabine à chambre : le canon présente, à la
3. culasse, un rétrécissement ou chambre dans lequel
•s se place la poudre; la balle entre librement dans
à lo canon, prend appui sur l'entrée de la chambre,
-e et on la force eu l'aplatissant à coups do baguette ;
;e la balle est sphériquo; 2" carabine à tige : la
chambre est remplacée par un espace annulaire
j. ménagé entre le canon et une tige fixée à la cu-
j. lasse; c'est sur l'extrémité de cetle tige que la
>s balle prend appui quand on la force j la balle est
t CAPARAÇONNIER (ka-pa-ra-so-nié), s. m. Fa-
bricant de caparaçons, tarif des patentes, 1858.
CAPE. Ajoutes : || 4° Dans les manufactures de
tabac, synonyme de robe, n" 13.
— HIST. Ajoutes :xm" s. Voians tous, non mie
sos cape, Fist decoper Gérbiers li pappe Treslous
ses membres un et un, PHILIPPES MOUSKES, Chro-
nique, v. 16672.
f CAPELER. Ajoutez : Il n'est pas un marin qui
ignore la peine qu'éprouve un homme dans l'eau,
soit à capeler la bouée circulaire, soit à. se laisser
supporter par les autres bouées à traîne, journ.
OffiC. 11 déc. 1874, p. 8196, 1™ col.
t CAPELLADE (ka-pè-la-d'), s. f. Coup de cha-
peau. Grands saluts, révérences, capellades, air de
cour, R. TÔPFFER, Yoyages en zigzag.
— ÉTYM. Ital. cappellala, de cajipello, chapeau.
Ce mot serait utile pour remplacer celui de bon-
netade, si souvent employé par Montaigne,, et qui
n'est plus de mise, puisqu'on ne sort plus en bon-
net. Tôpffer, s'il voulait franciser le mot, ita-
lien, aurait mieux fait de dire chapelade, très-
usité dans la Suisse romande et surtout à Neu-
cbâtel; s'il voulait simplement. transporter .en
français le mot italien, il aurait dû écrire.cappél-
lade, et non caj>eMade.(BERTHOUD). Chapelade, qui
a pour lui l'usage actuel de tout un pays, serait à
prendre et à introduire dans la langue.
t CAPHARNAUM.--ÉTYM. Ajoutez : U,n'est pas-
besoin de conjecture pour expliquer l'emploi de
capharnaûm. En effet on lit dans les Évangiles :
Jésus entra à Capharnaûm, et il se fit dans la mai-
son où il était un rassemblement si nombreux
qu'il n'y avait plus de place dans la chambre,
StMarc, u, 2. C'est là que. l'usage vulgaire a pris
capharnaûm pour désigner un entassement confus.
f CAPIER (ca-pi-é), v. a. Faire descendre l'éebe-
veau de soie le long des lames de guindres pour
faire place à de nouveaux écheveaux.
f CAPIGI (ka-pi-ji), s. m. Portier du sérail.
—REM. De là vient le personnage nommé Cal-
pigi par Beaumarchais dans son opéra de Tarare.
'—"TsTY'ii: Turc, qapoudjï ou qapïdji, portier,
venant de qapoû, porte, DEVIC, Dict. étym.
CAPILLAIRE. Ajoutes : || 3° Qui est relatif aux
cheveux. Disons, à la gloire de nos artistes capil-
laires, qu'ils ont le privilège de la fourniture du
monde entier, Monil. univ. 16 sept. 1868, p. 1189,
2" col.
CAPITAL. || 9° 5. f. Ajoutes : Cette zone [la zone
de 250 mètres des servitudes militaires] doit être
mesurée sur les capitales des bastions et à par-
tir de la crête de leurs glacis, GAUDRY, Traité du
domaine, t. n, p. 13.
f CAPITALEMENT.—HIST. Ajoutes : || XV s. Con-
damnés et exécutés pour leurs démérites capitale-
ment et par justice (1422), Rev. des docum. hist.
2" année, n" 24, p. 185.
CAP1TOLE. — HIST. Ajoutez : xm» s. Al capi-
toire, ce sachiez sans cuidier, S'en ala Charles li
bons rois au vis fier ; Car là endroit se vorra [voudra]
herbergier, les Enfances Ogier, publiées par Sche-
ler, Bruxelles, 1874, v. 7425.
CAPITON. Ajoutes : || 2° La partie d'un siège qui
est rembourrée de capiton. On a conduit, hier,
devant le commissaire de police de la gare Saint-
Lazare, un individu qui avait été surpris, lacérant
à coups de canif les capitons d'une voiture de pre-
mière classe, le Rappel, 17 oct. 1874. Enfin, il ar-
rivait dans son boudoir discret comme un tom-
beau, tiède comme une alcôve, où l'on se heurtait
aux capitons des meubles parmi toute sorte d'ob-
jets çà et là, G. FLAUBERT, l'Educ. senlim. t., n,
p. 217.
t CAPITONNAGE (ka-pi-to-na-j'), s. m. Action do
capitonner, de garnir dc capitons. L'algue ma-
rine apposie contre les parois des baraquements
camme un mince capitonnage, TH. DE LANGEAC,
l'Univers illustré, 14 oct. 1871. Les profanes ont
peine à csmprendre lo lien qui existe entre les
différentes phases de cette fabrication [do wagons],
du point de départ à la peinture du véhicule el au
capitonnage de ses coussins, Rev. Bril. juil. 1875,
p. 115.
t CAPITONNER. Ajoutes : — HIST. xvi" s. Se
capitonner, s'envelopper, s'emmaillotler la lêle ,
OEuvres dc Rabelais, éd. Janet, 1823, Glossaire,
v" capitonner.
j CAPITULÉ. Ajoutez : j| 2° Se dit présentement,
des militaires compris dans les diverses capitula-
tions advenues pendant la guerre de 1870 et 1871.
Le gouvernement eut la pensée d'employer en
Afrique les officiers capitules.... la position de ca-
t- pitulé du général F.... soulève ici l'opinion contre
lui, Journ. offic. 14 avr. 1875, p. 2676, i" col.
e f CAPOC. Ajoutes : Le capoc est une espèce de
coton soyeux des Indes orientales, qu'on ne file pas,
e mais qu'on emploie à là manière de la ouate.
s —ÉTYM. Malais, kâpoq, nom de cette espèce de
- ouate, DEVIC^ Dict. étym.
CAPONNIERE. Rédiger ainsi l'article : [| l"Terme
ii de fortification. Passage à ciel ouvert, servant à
i, traverser les fossés des fronts baslionnés. Les
r caponnières sont simples bu doubles suivant qu'el-
•. les sont abritées par un seul épauloment, ou
qu'elles en ont un de chaque côté.
i- CAPORAL. Ajoutez : || 2» Nom du tabac à fumer
e ordinaire, ainsi dit, d'après M. Larcbey, p»T oppo-
tition à un tabac haché plus gros, dit de soldat,
. et vendu à un prix moindre.
t; — ÉTYM. Ajoutes: Le mot italien est ancien,
i II résulte d'un acte officiel du gouvernement de
- Florence, daté du 28 nov. 1603, que Machiavel
t- fut chargé à cette époque de choisir et de réviser
- les caporaux des troupes do la République, ARTII.
- MANGIN, JOUrn. Offic. 20 fév. 1873, p. 1242, 1r° col.
n f CAPORALISER (ka-po-ra-li-zé), v. a. Néolo-
l- gisme. Faire caporal. II y avait des caporaux qui
i disaient qu'on les avait caporalisés malgré eux, et
à qui demandaient à résigner leurs galons, THOCHU,
Journ. offic. 6 juin 1872, p. 3811, 3« col. |j 2- Fig.
s Établir un régime de caporalisme,
e -t CAPORALISME (ka-po-ra-lis-m'), s. m. Néolo-
: gisme. Régime de caporal, dans lequel la vie ci-
- vile est asservie aux idées et aux habitudes mili-
x taires. Ils [les habitants du sud de l'Allemagne]
i, n'ignorent point la différence qu'il y a entre une
s armée citoyenne et une nation de soldats ; rien de
i. plus contraire que lo caporalisme à leurs habitu-
;- des et à leurs goûts, CHERBULIEZ, Rev. des Dcux-
r Mondes, i°r mars 1870, p. 62.
f 2. CAPOTAGE (ka-po-ta-j'), s. m. Disposition de
la capote d'une voiture. Deux coureurs destinés à
- lui venir en aide -[au cocher], postés debout sur le
s. marchepied de derrière- de la v»iture, dont le ca-
', potage relevé forme une espèce de lucarne, l'oeil
constamment fixé sur les chevaux, se jetlent à leur
x tête au moindre incident.... Journ. offic. 31 août
1- 1876, p. 7405, 2" col.
u CAPRICE. Ajoutes : || 5" Pièce littéraire où l'on
J, n'a pas observé les règles de l'art. Je dirai peu de
chose de cette pièce ; c'est une galanterie extra-
ie vagante qui a tant d'irrégularités qu'elle ne vaut
•e pas la peine de la considérer, bien que la nou-
r- veauté de ce caprice en ait rendu le succès assez
u favorable pour ne me repentir pas d'y avoir perdu
quelque temps, CORN. ÉX. de l'Illusion. || Saint-
î- Amand a, dans ses OEuvres, plusieurs pièces inti-
3- tulées caprices.
I. t CAPRIOLE (ka-pri-o-1'), s. f. Forme ancienne
de cabriole (voy. ce mot).
i- f CAPSAGE (ka-psa-j'), s. m. Préparation qu'on
li fait subir aux feuilles de tabac. Une fois mouillés,
i] les tabacs sont mis en masse jusqu'au moment où
i- ils sont livrés au capsage; on appelle ainsi l'opé-
ration qui, pour le scaferlati ordinaire, a été sub-
li stituée à l'ancien écotage conservé seulement pour
r, le scaferlati supérieur ; au capsage, les feuilles
t- alignées à la main de façon que toutes les côtes
it soient bien parallèles, et réunies en ballotins, sont,
e- en, cet état, portées au hachage, Journ. offic. 29
r- nov. 1875, p. 9801, 2° col.
i- f CAPSULATION (ka-psu-la-sion), s. f. Terme de
it pharmacie. Action do mettre. en des capsules ou
i- petits tubes faits de gélatine certains médicaments
u, do goût désagréable. Capsulation du valérianate
d'ammoniaque,
lo f CAPSULERIE (ka-psu-le-rie), s. f. Usine où l'on
a- fabrique des capsules explosives.
Is f CAPTALAT (ka-pta-la), s. m. Juridiction d'un
c, captai. H Territoire régi par un captai. Les forêts,
nt montagnes, brandes et bernedes du captalat de
es Buch, Enquête sur les incend. des Landes, p. 207,
l], 1873.
iu CAPTER. Ajoutes : |[ 3° Capter quelque chose à
5, quelqu'un, le lui faire obtenir. Vous m'avouerez,
monsieur, que c'était là une étrange façon de me
5e capter la bienveillance de M. Pennecb, J. J. nouss.
3, Lettre à Hume, 10 juillet 1706. L'effet des faveurs
!, du prince-n'est guère, en Angleterre, de capter à
ceux qui les reçoivent celles du public, ID. Lettre
it, à Duttens, 26 mars 1767. Ces formes de langage
a- ne sont pas bonnes.
1. f CAPTIVANT, ANTE (ka-pti-van, van-t'), adj.
3n Qui captive. Loi tyranniquo et captivante, FÉN.
a.- La question du travail des femmes esl l'une des
3 plus captivantes et des'plus attristantes qui se
puissent rencontrer, PAUL LËROY-BEAULIEU, Journ.
i des Débats, 10 oct. 1876, 1" page, 6" col.
, CAPTURE. Ajoutez : || 2» Dans le langage tech-
nique, action de se rendre maître d'une vapeur,
3 d'un gaz, etc. La capture initiale de la vapeur
[pour le chauffage des wagons, système Love]
3 est opérée sur la chaudière même de la locomotive,
t où elle esl réglée par un robinet, Journ. offic.
3 11 mai 1873, p. 3048, 2» col.
t CAPTUREUR (ka-ptu-reur), s. m. Celui qui
i capture. Et le sieur Dagout, ancien captureur du
petit conseiller, et Foucaut le braillard, Lett. du
r P. Duchêne, 61° lettre, p. 4.
t CAPUCHONNEMENT (ka-pu-cho-ne-man), s. m.
, Action de capuchonner une locomotive.
: f CAPUCHONNER (ka-pu-ebo-né), v. à. Disposer
. une locomotive de telle façon que la production
3 de la vapeur y cesse, et que la pression de la ma-
1 chine aille s'affaiblissant à mesure que le train
r avance ; cela se fait dans les souterrains, afin d'y
. éviter la fumée;
CAQUE. Ajoutes : Caque de Champagne, syno-
- nyme de tierçon de Champagne,
i f CAQUETOIRE. Ajoutez : — REM. Scarron,
t Yirg. iv, a dit caquetai; [Didon] Qui jamais en
, bonne foi Ne fit du temple un caqueloi.
fCAQÛRE (ka-ku-r'), s. f. Débris de harengs.
Dans la zone maritime [du Nord-Ouest], on utilise
i- avec succès les caqûres ou débris de harengs,
- HEUZÉ, la France agricole, carte n° 7.
i- — ÉTYM. Caquet:
:] f 2. CAR (kar), s. m. Compartiment d'une voi-
e turc de tramway. Lo mari, qui, parait-il, était lé-
e gôrement échauffé, sauta dans un car des tram-
i- ways, laissant sa femme seule sur la route, 67a*.
;- des Trib. 7 oct. 1876, p. 967, 3" col.
— ÉTYM. Angl, car, cariole, qui est le français
e char, anciennement car, dans certains dialectes,
à f CARABAS. Ajoutes :||4° Anciennement, voit-
e ture publique allant de Paris à Versailles. Le carabas
- était une voiture publique ayant la forme d'une
1 longue cage et pouvant contenir vingtpersonnes....
r les carabas mettaient quatre heures et demie
t pour aller à Versailles; les places coûtaient vingt-
cinq sous, Journ. offic. 29 avril 1875, p. 3081, 3° col.
n (le journal écrit carrabat). Ils [les tableaux de
e Lancret, Watteau, etc.] vous promènent partout,
.- à la cour comme à la ville.... dans les carrosses
it du roi et dans les misérables carabas qui font le
- service de Paris à Versailles, Rev. illustrée des
z Deux-Mondes, 26 déc. 1874.
u — REM. Carabas, au sens de vieille voiture, s'é-
- crit sans majuscule.
2. CARABIN. — ÉTYM. Ajoutez: Bien que ca-
rabin paraisse se rattacher au carabin, soldat
e de cavalerie légère, cependant il faut noter'es-.
carrabi. « X l'époque des pestes qui ont sévi à
n Montélimart en 1643 et en 1683, dans les délihé-
i, rations du conseil municipal et dans les actes da
ù notaires de 1643 et 1683, on rencontre souvent es-
i- carrabi, escarrabine dans le sens d'infirmier, in
j- firmière ; certains documents disent aussi que les
r escarrabis étaient chargés d'ensevelir les morts
s (note dc M. de Coston, do Montélimart). Escarrabi
is aurait-il influé sur l'application de carabin aux
t, étudiants en chirurgie?
9 CARABINE. Ajoutez : || Nom donné autrefois
aux petites armes à feu à rouet employées jadis
e par la cavalerie. || Carabine rayée, carabine ayant
u a peu près les mêmes dimensions que la carabine
Ls de la cavalerie; elle présentait, à la surface in-,
e térieure de l'âme du ' canon, des rayures parallè-
les à l'axe, dont l'objet était de faciliter l'inlro-
n duction de la balle, que l'on forçait en la chassant
avec une baguette à coups de maillet ; les rayures
n ont été ensuite tordues en hélice, de manière à
s, forcer la balle à prendre, dans l'air, un mouve-
e ment de rotation. || Nom donné en dernier lieu i
', des armes plus longues que la carabine de cava-
lerie, rayées, de précision et destinées à l'arme-
à ment de corps spéciaux ; elles sont à percussion.
Î, Ces armes ont été successivement les suivantes :
e 1° carabine à chambre : le canon présente, à la
3. culasse, un rétrécissement ou chambre dans lequel
•s se place la poudre; la balle entre librement dans
à lo canon, prend appui sur l'entrée de la chambre,
-e et on la force eu l'aplatissant à coups do baguette ;
;e la balle est sphériquo; 2" carabine à tige : la
chambre est remplacée par un espace annulaire
j. ménagé entre le canon et une tige fixée à la cu-
j. lasse; c'est sur l'extrémité de cetle tige que la
>s balle prend appui quand on la force j la balle est
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