Titre : Dictionnaire de la langue française : supplément... / par E. Littré ; par Marcel Devic
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Auteur : Devic, L.-Marcel (1832-1888). Auteur du texte
Éditeur : Hachette (Paris)
Date d'édition : 1886
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824725d
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 1 vol. (IV-375-85 p.) ; gr. in-4 1 vol. (IV-375-85 p.) ; gr. in-4
Format : Nombre total de vues : 486 Nombre total de vues : 486
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Comprend : Dictionnaire étymologique de tous les... Comprend : Dictionnaire étymologique de tous les mots d'origine orientale
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58019485
Source : Bibliothèque nationale de France, département Littérature et art, FOL-X-197 (SUPPLEMENT)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/02/2010
176 GOL> GOM GON
mie. Acide glycolique, produit analogue à l'acide
lactique qui s'obtient en faisant passer un courant
d'acide nitreux dans une dissolution de glyco-
colle.
f GLYCOSIDE (gii-ko-zi-d'), s. f. Terme de chi-
mie. Produit naturel pouvant donner de la glycose
sous l'influence des agents d'hydratation,
t GNAVELLE (glma-vè-F), s. f. Plante du genre
scleranlhus [scleranlhus perennis, L.).
t GNEISSEUX, EUSE (ghnè-seù, seû-z'), adj.
Qui appartient au gneiss, qui a le caractère du
gneiss. On a traversé un gneiss d'abord à schis-
tosité distincte, puis indistinctement filandreux et ;
dans lequel se trouvaient des intercalations de i
micaschiste gneisseux avec des filons d'eurile,
Journ. offic. 4 0 janv. 4875, p. 229, 2° col.
t GNIOLE. || On dit populairement aussi un gnon,
au lieu de gniole. 11 s'en esl tiré sans un gnon. II
a reçu un fameux gnon.
i GNOLE (gno-1'), s. m. Populairement, mais au-
jourd'hui inusité, vesle. Il [le cardinal collier]
s'embarrasse du ciel comme de la plus vieille de
mes gnôles,... Lelt. du P. Duchêne, 41° lettre,
page 6.
— ÉTYM. Serait-ce carmagnole, avec aphérèse î
t GNOU. Ajoutes : — ÉTYM. Hotlentot, gnu on
ïtju.
GOBE-MOUCHES. — REM. Ajoutes : Il 2. On
trouve Gobe-mouche comme nom propre, désignant
les gens qui n'ont point d'avis à eux. On veut con-
voquer un chapitre général, faire une élection, et
il y a, comme dit Gobe-mouche, bien dos choses à
dire là-dessus. Papiers saisis à Bayreuth, p. 144.
GOBERGE. Ajoutez : || 3° Nom d'un ancien na-
vire. 11 [Gourgues, capitaine prolestant, dans le
xvi° siècle] vendit son bien, emprunta à ses amis
et obtint de son frère des avances qui lui permi-
rent d'armer deux petits navires en forme de go-
berges et une patache assez semblable aux frégates
du Levant, FRÉD. RICHARD, Journ. offic. 1er déc.
1876, p. 8886, 3* col.
t G0B1ER (go-bié), s. m. Nom, dans la Loire-
Inférieure, du canal qui sert à faire entrer l'oau
dans la saline, les Primes d'honneur, Paris, 1873,
p. 138.
— ÉTYM. 11 est probable que c'est un dérivé de
gober.
f GODARD (go-dar), s. m. Nom propre usité
dans celte locution proverbiale : Servez Godard, sa
femme est en couches. Oudin, qui la rapporte,
Curios. franc, p. 142 et 254, l'explique : Façon de
parler pour refuser quelque chose à un imperti-
nent qui se veut faire scn'ir en maître, ou bien
à un impatient. Celte locution se rattache à une
vieille et bizarre coutume, trouvée en beaucoup de
pays, d'après laquelle le mari d'une femme en cou-
ches se mettait au lit pour recevoir les visites de
ses parents et prenait ainsi ses aises pendant plu-
sieurs jours.
f 2. GODE (go-d'), s. [. Nom, sur les cèles de
basse Normandie, d'un petit poisson de mer, ali-
mentaire, dont le goût rappelle celui du merlan;
la gode est plus petite que le merlan.
| 3. GODE (go-d'), s. /. Nom, en Bretagne, d'un
oiseau de mer, GOUÉZEL, les Oiseaux de mer,
Nantes, 4876, p. 40.
f GODEBERT (go-de-hêr), s. m. Espèce de ca-
mail qui faisait partie de l'armure au xm* siècle.
— HIST. xiv" s. Pour une fourrure de dos de liè-
vre de Norvoie [Norvège] à fourrer un godebert
à maistre Jean le Fol, DU CANGE, godébcrlus.
— ÉTYM. Bas-lat. godeberlus, godbertus, mot qui
paraît formé, comme haubert, avec la finale ger-
manique bern, protection, et peut-être le germa-
nique god, dieu, ou good, bon.
7 GODELLE (go-dô-P), s. /". Nom qu'on donne,
dans les environs de Lyon, à une variété barbue de
froment renflé.
| GODELON (go-de-lon), s. m. Nom, dans l'Aunis,
d'une grande scie sans monture quo deux hommes
font mouvoir, Gloss. aunisien, p. 4 4 2.
— ÉTYM. Poitevin et saintongeois, godelle, cou-
teau, croc d'animaux : Ce sanglier avait une lon-
gue godelle, Gloss. du Poitou, par Favre, Niort, 4 868,
p. 4 75. L'origine de ce mot est inconnue; mais il
faut y rattacher godelle qui est ci-dessus et qui
signifie un blé barbu. Le nom propre Godelier
(un médecin de la Rochelle a porté ce nom) est
évidemment un dérivé de godelle.
tGODENDAC (go-dan-dak) ou GODENDART (go-
dan-dar), s. m. Arme à hampe, donl le for porte
une poinle, un croc ot un tranchant. Les couteaux
do brèche, les godendards, les corsesques, les
épieux, les espontons, Journ. o[fic. 24 nov. 4873, ,
p. 7467, 4™ col.
— HIST. xm* s. Les godendaz et les coignies,
Mettent à mors es herberjages Chevaliers, es-
cuiers et pages, GUIART, dans DU CANGE, godendac.
|| xiv* s. En soy défendant fery ledit Cannaux d'un
godandarl ou pique de Flandres un cop seulement
dont mort s'ensuy, DU CANGE, godandardus. .
H»"* s. Un baston que l'on appelle goudendarl,
qui est à la façon d'une pique de Flandres, com-
bien que le fer est un pou plus longuet, m. ib.
—ÉTYM. Bas-lat. godandardus, formé du flamand
gooden, bon, ot de dac. jour : bonjour, nom sol- :
datesque de celte arme avec laquelle les Flamands
donnaient le bonjour à l'ennemi (voy. BOUTARIC,
Hist. militaire).
t GODILLE. Ajoutez :||4° Une godille, un ba-
teau à godille. Godille japonaise, mesurée en 4867,
faite d'après les plans de M. Armand Paris, lieu-
tenant de vaisseau, Jour», offic. 23 fév. 4874,
p. 4457, 2° COl.
GOÉMON. Ajoutes : — HIST. xm" s, Recollegis-
sent globum herbx marinx vocatx goumon [alibi
gouemon), DU CANGE, goumon.
— ÉTYM. Ajoutes : « Le mot est emprunté au
celtique. Le dictionnaire de Legonidec ne le pré-
sente pas ; mais il se trouve dans le Catholicon de
Lagadeuc : Goumou ha bezin, gall. goémon, lat.
- alga. Il faut probablement corriger goumon. Les
• lettres » et n sont ailleurs confondues dans l'édi-
', lion imprimée du Catholicon, par ex. bann, gall.
. une vieille Une [corrig. truie], lat. scropha. Le
gallois possède le même terme pour varech :
- gwymon, sea-weed; irl. et gaél. feamuinn. Pour
! la formation du mot celtique, comp. ZEUSS-EBEL,
i Gramm. cell. 776, 828 (BUGGE, Romania, juill.-ocl.
• 4875, p. 368). »
t GOG. Ajoutez : || Gog et Magog, le plus soiiY'ent
i réunis dans la Bible ; dans Ezéchiel, xxxvm et
xxxix, ils apparaissent tous les deux, mais Gog y
est le nom d'un prince païen du Nord qui, à la tête
• d'une cavalerie redoutable, attaquera la Terre
[ sainte et sera entièrement détruit par Jéhovah;
, dans i'Apoca!ypse, xx, 8, après le règne de mille
ans, Gog et Magog marcheront contre ia ville sainte,
i mais seront anéantis par le feu du ciel.
■— ÉTYM. D'après le Bibel-Lexicon de Schenkel,
s 1869-1875, Leipzig, l'étymologie la plus probable
i rattache gog au persan koh, montagne ; en sorte
, que magog signifierait grand gog (hantes monta-
Ï gnes ou haut plateau), du sanscrit maha, grand.
- 11 semble donc que gog et magog étaient un nom
i collectif des barbares du Nord.
3 | GOGUE. Ajoutez : H 3° Ancien terme de cui-
3 sine. Goguo ou goguette au sang, sorte de mots
- préparé avec un foie de cochon haché menu, des
Î oignons, de fines herbes, délayé avec du sang de
- cochon, assaisonné, mis dans une terrine, et cuit
avec feu dessus et dessous. Cet emploi de gogue
3 comme sorte de mets explique comment il a servi
- à désigner des appâts empoisonnés (Y'oy. lo n° 2,
; au Dictionnaire). || 4° Aujourd'hui, dans le Poitou
ot la Saintonge, sang des animaux qu'on fait cuire
i dans la poêle avec du lard et des oignons, ou dont
■, on fait de gros boudins, Gloss. du Poitou,par Favro,
Niort, 4868, p. 476.
2. GOGUE jgo-gh'), s. f. Nom, dans l'Aunis, d'une
grosso cerise blanchâtre, Gloss. aunisien, p. 4 2.
3- j- GOLEM (go-lèm), s. m. Dans le moyen âge,
't figure d'argile quo l'on consultait; elle portait
inscrit au front lo mot vérité en caractères hébraï-
ii ques; si elle mentait, le mot s'effaçait, et il ne
- restait plus qu'une argile informe, CHERBULIEZ,
- Rev. des Deux-Mondes, 1er avril 4 877.
— ÉTYM. Hébreu, golem, une masse d'argile.
i, f GOLETTE (go-lè-f), s. f. Nom donné à la soie
e qu'on tire de cocons percés.
t GOLGOTIIA. Ajoutes : — ÉTYM. roXyobà, lieu
>, des crânes (à cause qu'on y trouvait beaucoup de
:s crânes de suppliciés), du chaldaïque goulgalhâ,
crâne.
f GOLIATH. Ajoutez : || 2° Genre de cétoines,
- coléoptères, qui est exotique, H. PELLETIER, Petit
i, dict. d'entom.p. 38, Blois, 4868.
il f GOMBAUT ou GOMRO. Ajoutes : M. Landrin
ii transmet des échantillons d'un nouveau papier....
:r obtenu avec les fibres d'un végétal très-répandu
it aux colonies et dans les pays chauds, le gombo....
il fournit ensuite des fruits comestibles qui ne
i- sont pas à dédaigner ; enfin de sa graine il est
e facile d'extraire une huile qui, si elio ne peut être
x employée aux usages culinaires, trouverait au moins
!S une application dans l'industrie, n. DE PARVILLE,
Journ. offic. 20 nov. 4874, p. 7748, 3' col. Nous
n'avons, pour notre compte, aucun entraînement
pour lo potage au gombo; mais cela n'empêche pas
que ce brouet vérdâlre et filant ne soit en'grande
réputation en Amérique, et surtout aux Antilles,
où la ketmie-gombo est cultivée comme plante
potagère.... elle est aujourd'hui acclimatée en
Algérie, SACIIOT, Rev. Brilan. août 4874, p. 640.
f GOMBI (gon-bi), s. m. Synonyme d'inôo (voy.
ce mot au Supplément), Acad. des se. Comptes
rendus, t. LXXXIV, p. 264.
GOMME. Ajoutes : |] 9° Arbre à la gomme, plu-
sieurs acacias, l'eucalyptus resinifera, BÂILLON,
Dict. de botan. p. 247.
— HIST. Ajoutez : || xn° s. Des gomes qui dedans
alument Bone est l'olors, puisqu'eles fument,
BENOÎT DE STE-MOKE, Roman de Troie, V. 14829.
Il xv* s. Ajoutes : Or comparons proprement L'orne
à l'eaue, et vilement Se verra vil plus que gomme,
E. DESÇU. Poés. mss. f° 82.
GOMMÉ. Ajoutes: || Absinthe gommée, liqueur
d'absinthe où l'on a mêlé du sirop de gomme.
: GOMME-GUTTE. — ÉTYM. Ajoutes : D'après
M. Devic, Dict, étym., gulte n'est pas le lat.
. gutlx : gummi gultx, mais le malais gatah ou
• glietah, prononcé à l'anglaise, qui signifie gomme.
■\ GOMMEUR (go-meur), s. m. Celui qui opère
le gommage. Gommeur d'étoffes, Tarif des palen-
: tes, 4 858.
7 G0J1MEUSE (go-meù-z'), s. [. Nom, à Bordeaux,
, des femmes employées au triage des gommes chez
s les négociants en denrées coloniales, l'Opinion
: nationale,4"mai 4876,Supplément,2'page, 4ccol.
f GOMMEUX (go-meû), s. m. Le dernier nom du
, jeune homme à la mode, de celui qu'on a appelé
. muscadin, mirliflor, dandy, lion, gandin, pel.il
crevé, etc. N'ai-je pas entendu un jour un beau
t fils de famille, un gommeux, un idiot ayant une
t raie au milieu de la tête comme une femme..., te
' Petit journal, 6 avr. 4 877, feuilleton.
: — ÉTYM. L'origine est incertaine. L'Intermé-
i dioire (n° du 10 mars 1877, col. 464 ) donne deux
; conjectures : 4° « Ce mot est sans doute un em-
i prnnt fait au vocabulaire des jardiniers; la gomme
, est une maladie des arbres fruitiers, dont toute la
substance s'épuise à produire une gomme inutile ;
, ils deviennent stériles et meurent bientôt; 2° Con-
3 sidérez l'aspect empesé d'un gommeux, qui sem-
3 ble un bonhomme de bois, habillé de carton, et
- vous connaîtrez l'origine de ce désagréable, mais
. très-juste qualificatif. » La deuxième conjecture
1 est lamoins improbable, sans être certaine le .moins
du monde.
GOMMIER. Ajoute* : || 2° Un des noms de l'eu-
s calyptus [eucalyptus resinifera). Dans les cinquante
s localités [d'Algérie] qui ont répondu à l'appel, de
3 la Société de climatologie d'Alger, les plantations
t de gommier bleu atteignent le chiffre d'un mil-
3 lion environ, Journ-. offic. 6 avr. 1877, p. 2685,
i 3° col.
, f GOMMOSE (go-mmô-z'), s. f. Nom d'une ma-
1 ladie des arbres. L'écoulement de la gomme con-
e stitue une véritable maladie, que le savant bola-
t nisle [M. Ed. Prillieux] désigne sous le nom de
:, gommose ; la gommose consiste en une transfor-
mation en gomme, substance inutile à i'économio,
e des éléments nécessaires à ia formation des nou-
veaux tissus, 11. DE PARVILLE, Journ. offic. 44 mai
3, 4874, p, 3257, 2° et 3» col.
it -(-GONDOLÉ. Ajoutes : || 2° Qui esta bords relevés
ï- de maniôreà faire gondole. Nous restions un instant
e au bord do ces petits lacs [les flaques d'eau] fris-
;, sonnant sous la brise, à voir flotter les feuilles
gondolées, G. DROZ, M. Mme et Bébé, l'automne.
|| Il se dit aussi dos assiettes ou autres pièces faus-
o séosà la cuisson.
| GONDOLER1E (gon-do-le-rie), s. /. Néologisme.
u Le monde des gondoles et des gondoliers, à Venise,
e Toute la gondolerie esl déjà au courant de nos
i, affaires, n. TÔPFFER, Voyages en zigzag.
•— ÉTYM. Gondolier, comme batellerie de ba-
5, telier.
il 7 GONELLÉ (go-nô-1'), s. f. Nom, dans l'Aunis,
d'un fossé qui longe une digue de marais, Gloss.
n aunisien, p. 112. .
t GONET (go-nè), s. m. Nom, dans l'Oise, d'un
u cépage, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 68.
t GONG. Ajoutes: — REM. Le gong n'est pas
ic synonyme do tam-tam. Lo gong est un instrument
st do cuivre que l'on frappe, et le tam-tam esl rc-
•e couvert d'une peau comme les timbales. Près do
is lui [du chef de la police à Amboino] le tam-tam
s, et le gong marquaient la cadence d'un chant im-
mie. Acide glycolique, produit analogue à l'acide
lactique qui s'obtient en faisant passer un courant
d'acide nitreux dans une dissolution de glyco-
colle.
f GLYCOSIDE (gii-ko-zi-d'), s. f. Terme de chi-
mie. Produit naturel pouvant donner de la glycose
sous l'influence des agents d'hydratation,
t GNAVELLE (glma-vè-F), s. f. Plante du genre
scleranlhus [scleranlhus perennis, L.).
t GNEISSEUX, EUSE (ghnè-seù, seû-z'), adj.
Qui appartient au gneiss, qui a le caractère du
gneiss. On a traversé un gneiss d'abord à schis-
tosité distincte, puis indistinctement filandreux et ;
dans lequel se trouvaient des intercalations de i
micaschiste gneisseux avec des filons d'eurile,
Journ. offic. 4 0 janv. 4875, p. 229, 2° col.
t GNIOLE. || On dit populairement aussi un gnon,
au lieu de gniole. 11 s'en esl tiré sans un gnon. II
a reçu un fameux gnon.
i GNOLE (gno-1'), s. m. Populairement, mais au-
jourd'hui inusité, vesle. Il [le cardinal collier]
s'embarrasse du ciel comme de la plus vieille de
mes gnôles,... Lelt. du P. Duchêne, 41° lettre,
page 6.
— ÉTYM. Serait-ce carmagnole, avec aphérèse î
t GNOU. Ajoutes : — ÉTYM. Hotlentot, gnu on
ïtju.
GOBE-MOUCHES. — REM. Ajoutes : Il 2. On
trouve Gobe-mouche comme nom propre, désignant
les gens qui n'ont point d'avis à eux. On veut con-
voquer un chapitre général, faire une élection, et
il y a, comme dit Gobe-mouche, bien dos choses à
dire là-dessus. Papiers saisis à Bayreuth, p. 144.
GOBERGE. Ajoutez : || 3° Nom d'un ancien na-
vire. 11 [Gourgues, capitaine prolestant, dans le
xvi° siècle] vendit son bien, emprunta à ses amis
et obtint de son frère des avances qui lui permi-
rent d'armer deux petits navires en forme de go-
berges et une patache assez semblable aux frégates
du Levant, FRÉD. RICHARD, Journ. offic. 1er déc.
1876, p. 8886, 3* col.
t G0B1ER (go-bié), s. m. Nom, dans la Loire-
Inférieure, du canal qui sert à faire entrer l'oau
dans la saline, les Primes d'honneur, Paris, 1873,
p. 138.
— ÉTYM. 11 est probable que c'est un dérivé de
gober.
f GODARD (go-dar), s. m. Nom propre usité
dans celte locution proverbiale : Servez Godard, sa
femme est en couches. Oudin, qui la rapporte,
Curios. franc, p. 142 et 254, l'explique : Façon de
parler pour refuser quelque chose à un imperti-
nent qui se veut faire scn'ir en maître, ou bien
à un impatient. Celte locution se rattache à une
vieille et bizarre coutume, trouvée en beaucoup de
pays, d'après laquelle le mari d'une femme en cou-
ches se mettait au lit pour recevoir les visites de
ses parents et prenait ainsi ses aises pendant plu-
sieurs jours.
f 2. GODE (go-d'), s. [. Nom, sur les cèles de
basse Normandie, d'un petit poisson de mer, ali-
mentaire, dont le goût rappelle celui du merlan;
la gode est plus petite que le merlan.
| 3. GODE (go-d'), s. /. Nom, en Bretagne, d'un
oiseau de mer, GOUÉZEL, les Oiseaux de mer,
Nantes, 4876, p. 40.
f GODEBERT (go-de-hêr), s. m. Espèce de ca-
mail qui faisait partie de l'armure au xm* siècle.
— HIST. xiv" s. Pour une fourrure de dos de liè-
vre de Norvoie [Norvège] à fourrer un godebert
à maistre Jean le Fol, DU CANGE, godébcrlus.
— ÉTYM. Bas-lat. godeberlus, godbertus, mot qui
paraît formé, comme haubert, avec la finale ger-
manique bern, protection, et peut-être le germa-
nique god, dieu, ou good, bon.
7 GODELLE (go-dô-P), s. /". Nom qu'on donne,
dans les environs de Lyon, à une variété barbue de
froment renflé.
| GODELON (go-de-lon), s. m. Nom, dans l'Aunis,
d'une grande scie sans monture quo deux hommes
font mouvoir, Gloss. aunisien, p. 4 4 2.
— ÉTYM. Poitevin et saintongeois, godelle, cou-
teau, croc d'animaux : Ce sanglier avait une lon-
gue godelle, Gloss. du Poitou, par Favre, Niort, 4 868,
p. 4 75. L'origine de ce mot est inconnue; mais il
faut y rattacher godelle qui est ci-dessus et qui
signifie un blé barbu. Le nom propre Godelier
(un médecin de la Rochelle a porté ce nom) est
évidemment un dérivé de godelle.
tGODENDAC (go-dan-dak) ou GODENDART (go-
dan-dar), s. m. Arme à hampe, donl le for porte
une poinle, un croc ot un tranchant. Les couteaux
do brèche, les godendards, les corsesques, les
épieux, les espontons, Journ. o[fic. 24 nov. 4873, ,
p. 7467, 4™ col.
— HIST. xm* s. Les godendaz et les coignies,
Mettent à mors es herberjages Chevaliers, es-
cuiers et pages, GUIART, dans DU CANGE, godendac.
|| xiv* s. En soy défendant fery ledit Cannaux d'un
godandarl ou pique de Flandres un cop seulement
dont mort s'ensuy, DU CANGE, godandardus. .
H»"* s. Un baston que l'on appelle goudendarl,
qui est à la façon d'une pique de Flandres, com-
bien que le fer est un pou plus longuet, m. ib.
—ÉTYM. Bas-lat. godandardus, formé du flamand
gooden, bon, ot de dac. jour : bonjour, nom sol- :
datesque de celte arme avec laquelle les Flamands
donnaient le bonjour à l'ennemi (voy. BOUTARIC,
Hist. militaire).
t GODILLE. Ajoutez :||4° Une godille, un ba-
teau à godille. Godille japonaise, mesurée en 4867,
faite d'après les plans de M. Armand Paris, lieu-
tenant de vaisseau, Jour», offic. 23 fév. 4874,
p. 4457, 2° COl.
GOÉMON. Ajoutes : — HIST. xm" s, Recollegis-
sent globum herbx marinx vocatx goumon [alibi
gouemon), DU CANGE, goumon.
— ÉTYM. Ajoutes : « Le mot est emprunté au
celtique. Le dictionnaire de Legonidec ne le pré-
sente pas ; mais il se trouve dans le Catholicon de
Lagadeuc : Goumou ha bezin, gall. goémon, lat.
- alga. Il faut probablement corriger goumon. Les
• lettres » et n sont ailleurs confondues dans l'édi-
', lion imprimée du Catholicon, par ex. bann, gall.
. une vieille Une [corrig. truie], lat. scropha. Le
gallois possède le même terme pour varech :
- gwymon, sea-weed; irl. et gaél. feamuinn. Pour
! la formation du mot celtique, comp. ZEUSS-EBEL,
i Gramm. cell. 776, 828 (BUGGE, Romania, juill.-ocl.
• 4875, p. 368). »
t GOG. Ajoutez : || Gog et Magog, le plus soiiY'ent
i réunis dans la Bible ; dans Ezéchiel, xxxvm et
xxxix, ils apparaissent tous les deux, mais Gog y
est le nom d'un prince païen du Nord qui, à la tête
• d'une cavalerie redoutable, attaquera la Terre
[ sainte et sera entièrement détruit par Jéhovah;
, dans i'Apoca!ypse, xx, 8, après le règne de mille
ans, Gog et Magog marcheront contre ia ville sainte,
i mais seront anéantis par le feu du ciel.
■— ÉTYM. D'après le Bibel-Lexicon de Schenkel,
s 1869-1875, Leipzig, l'étymologie la plus probable
i rattache gog au persan koh, montagne ; en sorte
, que magog signifierait grand gog (hantes monta-
Ï gnes ou haut plateau), du sanscrit maha, grand.
- 11 semble donc que gog et magog étaient un nom
i collectif des barbares du Nord.
3 | GOGUE. Ajoutez : H 3° Ancien terme de cui-
3 sine. Goguo ou goguette au sang, sorte de mots
- préparé avec un foie de cochon haché menu, des
Î oignons, de fines herbes, délayé avec du sang de
- cochon, assaisonné, mis dans une terrine, et cuit
avec feu dessus et dessous. Cet emploi de gogue
3 comme sorte de mets explique comment il a servi
- à désigner des appâts empoisonnés (Y'oy. lo n° 2,
; au Dictionnaire). || 4° Aujourd'hui, dans le Poitou
ot la Saintonge, sang des animaux qu'on fait cuire
i dans la poêle avec du lard et des oignons, ou dont
■, on fait de gros boudins, Gloss. du Poitou,par Favro,
Niort, 4868, p. 476.
2. GOGUE jgo-gh'), s. f. Nom, dans l'Aunis, d'une
grosso cerise blanchâtre, Gloss. aunisien, p. 4 2.
3- j- GOLEM (go-lèm), s. m. Dans le moyen âge,
't figure d'argile quo l'on consultait; elle portait
inscrit au front lo mot vérité en caractères hébraï-
ii ques; si elle mentait, le mot s'effaçait, et il ne
- restait plus qu'une argile informe, CHERBULIEZ,
- Rev. des Deux-Mondes, 1er avril 4 877.
— ÉTYM. Hébreu, golem, une masse d'argile.
i, f GOLETTE (go-lè-f), s. f. Nom donné à la soie
e qu'on tire de cocons percés.
t GOLGOTIIA. Ajoutes : — ÉTYM. roXyobà, lieu
>, des crânes (à cause qu'on y trouvait beaucoup de
:s crânes de suppliciés), du chaldaïque goulgalhâ,
crâne.
f GOLIATH. Ajoutez : || 2° Genre de cétoines,
- coléoptères, qui est exotique, H. PELLETIER, Petit
i, dict. d'entom.p. 38, Blois, 4868.
il f GOMBAUT ou GOMRO. Ajoutes : M. Landrin
ii transmet des échantillons d'un nouveau papier....
:r obtenu avec les fibres d'un végétal très-répandu
it aux colonies et dans les pays chauds, le gombo....
il fournit ensuite des fruits comestibles qui ne
i- sont pas à dédaigner ; enfin de sa graine il est
e facile d'extraire une huile qui, si elio ne peut être
x employée aux usages culinaires, trouverait au moins
!S une application dans l'industrie, n. DE PARVILLE,
Journ. offic. 20 nov. 4874, p. 7748, 3' col. Nous
n'avons, pour notre compte, aucun entraînement
pour lo potage au gombo; mais cela n'empêche pas
que ce brouet vérdâlre et filant ne soit en'grande
réputation en Amérique, et surtout aux Antilles,
où la ketmie-gombo est cultivée comme plante
potagère.... elle est aujourd'hui acclimatée en
Algérie, SACIIOT, Rev. Brilan. août 4874, p. 640.
f GOMBI (gon-bi), s. m. Synonyme d'inôo (voy.
ce mot au Supplément), Acad. des se. Comptes
rendus, t. LXXXIV, p. 264.
GOMME. Ajoutes : |] 9° Arbre à la gomme, plu-
sieurs acacias, l'eucalyptus resinifera, BÂILLON,
Dict. de botan. p. 247.
— HIST. Ajoutez : || xn° s. Des gomes qui dedans
alument Bone est l'olors, puisqu'eles fument,
BENOÎT DE STE-MOKE, Roman de Troie, V. 14829.
Il xv* s. Ajoutes : Or comparons proprement L'orne
à l'eaue, et vilement Se verra vil plus que gomme,
E. DESÇU. Poés. mss. f° 82.
GOMMÉ. Ajoutes: || Absinthe gommée, liqueur
d'absinthe où l'on a mêlé du sirop de gomme.
: GOMME-GUTTE. — ÉTYM. Ajoutes : D'après
M. Devic, Dict, étym., gulte n'est pas le lat.
. gutlx : gummi gultx, mais le malais gatah ou
• glietah, prononcé à l'anglaise, qui signifie gomme.
■\ GOMMEUR (go-meur), s. m. Celui qui opère
le gommage. Gommeur d'étoffes, Tarif des palen-
: tes, 4 858.
7 G0J1MEUSE (go-meù-z'), s. [. Nom, à Bordeaux,
, des femmes employées au triage des gommes chez
s les négociants en denrées coloniales, l'Opinion
: nationale,4"mai 4876,Supplément,2'page, 4ccol.
f GOMMEUX (go-meû), s. m. Le dernier nom du
, jeune homme à la mode, de celui qu'on a appelé
. muscadin, mirliflor, dandy, lion, gandin, pel.il
crevé, etc. N'ai-je pas entendu un jour un beau
t fils de famille, un gommeux, un idiot ayant une
t raie au milieu de la tête comme une femme..., te
' Petit journal, 6 avr. 4 877, feuilleton.
: — ÉTYM. L'origine est incertaine. L'Intermé-
i dioire (n° du 10 mars 1877, col. 464 ) donne deux
; conjectures : 4° « Ce mot est sans doute un em-
i prnnt fait au vocabulaire des jardiniers; la gomme
, est une maladie des arbres fruitiers, dont toute la
substance s'épuise à produire une gomme inutile ;
, ils deviennent stériles et meurent bientôt; 2° Con-
3 sidérez l'aspect empesé d'un gommeux, qui sem-
3 ble un bonhomme de bois, habillé de carton, et
- vous connaîtrez l'origine de ce désagréable, mais
. très-juste qualificatif. » La deuxième conjecture
1 est lamoins improbable, sans être certaine le .moins
du monde.
GOMMIER. Ajoute* : || 2° Un des noms de l'eu-
s calyptus [eucalyptus resinifera). Dans les cinquante
s localités [d'Algérie] qui ont répondu à l'appel, de
3 la Société de climatologie d'Alger, les plantations
t de gommier bleu atteignent le chiffre d'un mil-
3 lion environ, Journ-. offic. 6 avr. 1877, p. 2685,
i 3° col.
, f GOMMOSE (go-mmô-z'), s. f. Nom d'une ma-
1 ladie des arbres. L'écoulement de la gomme con-
e stitue une véritable maladie, que le savant bola-
t nisle [M. Ed. Prillieux] désigne sous le nom de
:, gommose ; la gommose consiste en une transfor-
mation en gomme, substance inutile à i'économio,
e des éléments nécessaires à ia formation des nou-
veaux tissus, 11. DE PARVILLE, Journ. offic. 44 mai
3, 4874, p, 3257, 2° et 3» col.
it -(-GONDOLÉ. Ajoutes : || 2° Qui esta bords relevés
ï- de maniôreà faire gondole. Nous restions un instant
e au bord do ces petits lacs [les flaques d'eau] fris-
;, sonnant sous la brise, à voir flotter les feuilles
gondolées, G. DROZ, M. Mme et Bébé, l'automne.
|| Il se dit aussi dos assiettes ou autres pièces faus-
o séosà la cuisson.
| GONDOLER1E (gon-do-le-rie), s. /. Néologisme.
u Le monde des gondoles et des gondoliers, à Venise,
e Toute la gondolerie esl déjà au courant de nos
i, affaires, n. TÔPFFER, Voyages en zigzag.
•— ÉTYM. Gondolier, comme batellerie de ba-
5, telier.
il 7 GONELLÉ (go-nô-1'), s. f. Nom, dans l'Aunis,
d'un fossé qui longe une digue de marais, Gloss.
n aunisien, p. 112. .
t GONET (go-nè), s. m. Nom, dans l'Oise, d'un
u cépage, les Primes d'honneur, Paris, 1872, p. 68.
t GONG. Ajoutes: — REM. Le gong n'est pas
ic synonyme do tam-tam. Lo gong est un instrument
st do cuivre que l'on frappe, et le tam-tam esl rc-
•e couvert d'une peau comme les timbales. Près do
is lui [du chef de la police à Amboino] le tam-tam
s, et le gong marquaient la cadence d'un chant im-
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