Titre : Guide pittoresque du voyageur en France : contenant la statistique et la description complète des quatre-vingt-six départements, orné de 740 vignettes et portraits gravés sur acier, de quatre-vingt-six cartes de départements et d'une grande carte routière de la France. Tome 1 / par une Société de gens de lettres, de géographes et d'artistes ; par Girault de Saint-Fargeau
Auteur : Girault de Saint-Fargeau, Eusèbe (1799-1855). Auteur du texte
Éditeur : F. Didot frères (Paris)
Date d'édition : 1838
Sujet : France
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb362798084
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 6 vol. ; in-8 6 vol. ; in-8
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Description : Avec mode texte Avec mode texte
Description : Guides touristiques et de visite Guides touristiques et de visite
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5726138w
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2009-38685
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/09/2009
10
• DÉPARTEMENT DE LA VIENNE.
dont chacun des quatre rayons s'évase à
partir de leur centre commun jusqu'à leur
extrémité. Le milieu de cette croix esl percé
comme le moyeu d'une roue. Le tympan
proprement dit offre trois autres ornements
d'architecture : celui du milieu forme un
carré rempli par uue rosace el surmonté d'un
revêtement triangulaire, qui présente dans
son intérieur le même dessin en marquete-
rie que celui des deux espèces d'ornements
ou frontons de semblable forme qui repo-
sent sur la deuxième cprniche. Cette rosace ■
est accompagnée, de chaque côté, par le
même ornement qui règne au-dessus de celte
dite seconde corniche; mais il n'est pas placé
sur une même ligne perpendiculaire, mais
sur une autre plus rapprochée du demi-
cercle inférieur. La construction de la cou-
pole , ou choeur, diffère essentiellement de
celle originelle par la forme des modillons,
la maçonnerie des murailles et les pierres
de revêtement. Il est plus que vraisemblable
3ue ce monument ne fut affecté à l'exercice
u culte chrétien que vers la fin du Xe siè-
cle au plus tôt, ou peut-être mieux dans
les commencements du XI*. Le vandalisme
de 1793 avait au moins épargné ce monu-
ment : on s'est montré plus barbare en 1820.
L'édifice fut mis, cette dernière année, à la
disposition d'un fondeur de cloches, qui en
a bouleversé tout le sol intérieur.
Dom Marlenne qui, en juillet 1708, recueil-
lait dans les archives de l'évêché et dn cha-
pitre cathédral, des matériaux pour la nou-
velle édition'de la Gaulé chrétienne, dont son
ordre avait été chargé par le clergé de France,
dit que la table de marbre sur laquelle est
gravée l'inscription enîaveur deCluareuille,
lut tirée, il n'y a pas long-temps, de l'église
de Saint-Jean. Dreux du Radier, dans sa
description de ce temple, parle également
du transfert de la table lumulaire de Clua-
renille dans l'église cathédrale. La longueur
de cette table est de sppt'pieds un pouce
sept lignes, sur vingt-un pouces trois lignes
de largeur, et son épaisseur de treize ponces
el demi. Voici la traduction de l'inscription :
« La ville des Pictones a ordonné pour
•< Cluarenille, fille du consul Claudius Va-
« renus , des funérailles, l'érection d'un
« monument public, accordé un emplàce-
« meut pour sa statue. Mai-cus Censorinus
« Pavius, légal de l'empereur, propréleur de
« la province d'Aquitaine et consul désigné,
« satisfait des honneurs décernés à son
« épouse, a fait élever ce monument à ses
« frais. »
LE PALAIS. Le monument le pjus consi-
dérable de la cité, et Je plu»; in^éxejtjjnt
sous le rapport de l'histoire, est sans ǣqfre-
dit le Palais. S,on origine remonte a l'époque
du gouvernement de Julien dans ta Gape.
Les comtes héréditaires de Poitiers niè-
rent 'eur séjour principal dans le jialais de
celte ville, qui fut designé sous le nom
d'Àula. Guillaume III et V du même ijqm,
dit le Grand, en fit augmenter, oq peut-
être mieux reconstruire les bâtiments, qui
avaient été renversés précédemment par {es
Normands. Les approches de son eppeiute
étaient défendues par un fossé, comme, cela
se pratiquait. Il s'y tint un grand pfàid en
1044. C'est à Jean de France, duc aeÏJerri,
comte de Poitiers, dont on voit encore Iyé-
cusson dégradé de ses armes dans la grande
salle dite des Pas-Perdus, que l'on est rede-
vable des bâtiments actuels du Palais. Les
sept statues que l'on remarquait sur des
espèces de culées, dans le pourtour exté-
rieur de la façade, et dont quelques-unes sont
encore debout, représentaient les sept vi-
comtes de la province de Poitou. Le duc
Jean fit aussi construire la tour nommée
Màubérgeon, aujourd'hui abattue.
PORTE DU PONT-JOUBERT. Cetle porte, la
seule existante des six où l'on pénétrait dins
la vaste enceinte de l'ancien Pictavi, en était
la principale entrée. M. Dufour attribue à
Guillaume VII, comte de Poitou, la cons-
truction d'une lour voisine de cette porte,
bâtie en n 06, afin d'ajouter à ses moyens
de défense ; elle fermait l'e^tréjnilé du Ppjjt
qui communiquait de la rue principale àT§
rive opposée du Clain. La vue que nous
donnons de la porte du Pont-Joubert est
prise de l'entrée du faubourg Rernage.
On remarque encore à Poitiers la biblio-
thèque publique, renfermant 25,©p<> volu-
mes ; l'évêché ; la salle de spectacle; je quar-
tier de cavalerie ; la pépinière départemen-
tale; la superbe promenade de Blossàc; te
jardin de botanique, etc. — A une dejnj-
lièue de Poitiers, on voit une pierre |evee
d'une énorme dimension.
Fabriques de grosses draperies, couver-
tures de laine, bonneterie, dentelles, cartes
à juner, vinaigre, peaux d'oies pour four-
rures. Tanneries et chamoiscries. — (Com-
merce de graine de trèfle, de luzerne ej w
sainfoin; de blés, vins, chanvre, lin, cirp,
miel, cuirs, peaux de moutons et peaux
d'oies renommées. — Course de cheyaqx
de ic ordre, du i5 au 20 mai, pom Vente-
deux départements.
K Soi. de Tours, 3i 1. d'AngpuIjême,
19'L âe Niort, 88 1. 1/2 de Vfj^rr.^g
• DÉPARTEMENT DE LA VIENNE.
dont chacun des quatre rayons s'évase à
partir de leur centre commun jusqu'à leur
extrémité. Le milieu de cette croix esl percé
comme le moyeu d'une roue. Le tympan
proprement dit offre trois autres ornements
d'architecture : celui du milieu forme un
carré rempli par uue rosace el surmonté d'un
revêtement triangulaire, qui présente dans
son intérieur le même dessin en marquete-
rie que celui des deux espèces d'ornements
ou frontons de semblable forme qui repo-
sent sur la deuxième cprniche. Cette rosace ■
est accompagnée, de chaque côté, par le
même ornement qui règne au-dessus de celte
dite seconde corniche; mais il n'est pas placé
sur une même ligne perpendiculaire, mais
sur une autre plus rapprochée du demi-
cercle inférieur. La construction de la cou-
pole , ou choeur, diffère essentiellement de
celle originelle par la forme des modillons,
la maçonnerie des murailles et les pierres
de revêtement. Il est plus que vraisemblable
3ue ce monument ne fut affecté à l'exercice
u culte chrétien que vers la fin du Xe siè-
cle au plus tôt, ou peut-être mieux dans
les commencements du XI*. Le vandalisme
de 1793 avait au moins épargné ce monu-
ment : on s'est montré plus barbare en 1820.
L'édifice fut mis, cette dernière année, à la
disposition d'un fondeur de cloches, qui en
a bouleversé tout le sol intérieur.
Dom Marlenne qui, en juillet 1708, recueil-
lait dans les archives de l'évêché et dn cha-
pitre cathédral, des matériaux pour la nou-
velle édition'de la Gaulé chrétienne, dont son
ordre avait été chargé par le clergé de France,
dit que la table de marbre sur laquelle est
gravée l'inscription enîaveur deCluareuille,
lut tirée, il n'y a pas long-temps, de l'église
de Saint-Jean. Dreux du Radier, dans sa
description de ce temple, parle également
du transfert de la table lumulaire de Clua-
renille dans l'église cathédrale. La longueur
de cette table est de sppt'pieds un pouce
sept lignes, sur vingt-un pouces trois lignes
de largeur, et son épaisseur de treize ponces
el demi. Voici la traduction de l'inscription :
« La ville des Pictones a ordonné pour
•< Cluarenille, fille du consul Claudius Va-
« renus , des funérailles, l'érection d'un
« monument public, accordé un emplàce-
« meut pour sa statue. Mai-cus Censorinus
« Pavius, légal de l'empereur, propréleur de
« la province d'Aquitaine et consul désigné,
« satisfait des honneurs décernés à son
« épouse, a fait élever ce monument à ses
« frais. »
LE PALAIS. Le monument le pjus consi-
dérable de la cité, et Je plu»; in^éxejtjjnt
sous le rapport de l'histoire, est sans ǣqfre-
dit le Palais. S,on origine remonte a l'époque
du gouvernement de Julien dans ta Gape.
Les comtes héréditaires de Poitiers niè-
rent 'eur séjour principal dans le jialais de
celte ville, qui fut designé sous le nom
d'Àula. Guillaume III et V du même ijqm,
dit le Grand, en fit augmenter, oq peut-
être mieux reconstruire les bâtiments, qui
avaient été renversés précédemment par {es
Normands. Les approches de son eppeiute
étaient défendues par un fossé, comme, cela
se pratiquait. Il s'y tint un grand pfàid en
1044. C'est à Jean de France, duc aeÏJerri,
comte de Poitiers, dont on voit encore Iyé-
cusson dégradé de ses armes dans la grande
salle dite des Pas-Perdus, que l'on est rede-
vable des bâtiments actuels du Palais. Les
sept statues que l'on remarquait sur des
espèces de culées, dans le pourtour exté-
rieur de la façade, et dont quelques-unes sont
encore debout, représentaient les sept vi-
comtes de la province de Poitou. Le duc
Jean fit aussi construire la tour nommée
Màubérgeon, aujourd'hui abattue.
PORTE DU PONT-JOUBERT. Cetle porte, la
seule existante des six où l'on pénétrait dins
la vaste enceinte de l'ancien Pictavi, en était
la principale entrée. M. Dufour attribue à
Guillaume VII, comte de Poitou, la cons-
truction d'une lour voisine de cette porte,
bâtie en n 06, afin d'ajouter à ses moyens
de défense ; elle fermait l'e^tréjnilé du Ppjjt
qui communiquait de la rue principale àT§
rive opposée du Clain. La vue que nous
donnons de la porte du Pont-Joubert est
prise de l'entrée du faubourg Rernage.
On remarque encore à Poitiers la biblio-
thèque publique, renfermant 25,©p<> volu-
mes ; l'évêché ; la salle de spectacle; je quar-
tier de cavalerie ; la pépinière départemen-
tale; la superbe promenade de Blossàc; te
jardin de botanique, etc. — A une dejnj-
lièue de Poitiers, on voit une pierre |evee
d'une énorme dimension.
Fabriques de grosses draperies, couver-
tures de laine, bonneterie, dentelles, cartes
à juner, vinaigre, peaux d'oies pour four-
rures. Tanneries et chamoiscries. — (Com-
merce de graine de trèfle, de luzerne ej w
sainfoin; de blés, vins, chanvre, lin, cirp,
miel, cuirs, peaux de moutons et peaux
d'oies renommées. — Course de cheyaqx
de ic ordre, du i5 au 20 mai, pom Vente-
deux départements.
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