Titre : L'Écho de Bougie : journal politique, littéraire, commercial & agricole
Auteur : Parti radical (France). Arrondissement de Bougie. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Bougie (Algérie))
Date d'édition : 1925-04-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb327598399
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 7642 Nombre total de vues : 7642
Description : 05 avril 1925 05 avril 1925
Description : 1925/04/05 (A24,N1443). 1925/04/05 (A24,N1443).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5663008b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-13601
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
L'Echo de Bougie
accueil et les concours les plus empressés.
Nous souhaitons la bienvenue à son
successeur, M. Crepin, assurés que nous
trouverons auprès de lui les même con-
cours, les même facilités, pour le plus
grand bien et le développement de l'oeuvre
que nous poursuivons.
Nous tenons à féliciter M. Lafage Ins-
pecteur des Eaux et Forêts, à qui la ville
de Bougie sera redevable du chemin d'ac-
cès au pic des singes et des résultats obte-
nus pour la mise en état et l'éclairage de
la grotte de Dar el-Oued.
Nous devons aussi des marques toutes
particulières de notre reconnaissance à
MM. Galle et Thomas, délégués financiers,
pour l'appui de tous les instants que le
syndicat a trouvé auprès d'eux, depuis la
fondation de notre groupe
Nous vous remet cions aussi, Messieurs,
pour la persévérance que vous montrez
depuis seize années, en contribuant à
l'oeuvre à laquelle nous nous consacrons.
Bougie le 29 Mars 1924
Le Secrétaire-Trésorier ' Le Président
Signé : E. CLAVERIE Signé: BORG
Après lecture, le rapport du secrétaire
mis aux voix, est adopté à l'unanimité.
M. le Président Borg, donne ensuite Ja
parole au Trésorier, M. Claverie, pour
l'exposé de la situation financière du syn-
dicat.
Il déclare :
Qu'au cours de l'année 1924, les receltes
provenant des cotisations et des subven-
tions, se sont élevées à 10.810 fr. 00
et les dépenses à 10.802 fr. 50
Excédent des recettes 7 Ir. 50
A celte somme, il faut ajou-
ter le solde en caisse au 31
décembre 1923 5.501 fr. 15
Total disponible 5.508 lr. (55
Au cours de l'année qui vient de com-
mencer, le syndicat aura à faire face à
des dépenses élevées : table d'orientation
au Pic des Singes, inauguration de la
Grotte Merveilleuse de Dar-el-Oued, Edi-
tion d'affiches et de dépliants de la région,
etc..
Nous espérons que les concours sur les-
quels nous pensons pouvoir compter, ne
nous feront pas défaut.
Le rapport financier du syndicat a été
soumis à la vérification de M. Quilichini,
Commissaire des Comptes, qui l'a ap-
prouvé.
M. le Président met aux voix l'approba-
tion de ce rapport el prie d'en dominer (
décharge au Trésorier.
A l'unanimité, ces conclusions sont
adoptées. '
(A suivre...) '•
CONSEIL MUNICIPAL
Compte-rendu sommaire de la séance du
13 Mars' 1925
Avant d'aborder l'ordre du jour, M. Cu-
roi dépose une requête signée par tous les
jardiniers fréquentant le marché et par
laquelle ceux-ci protestent contre le paie-
ment exagéré du loyer que leur demande
M. Croissant, locataire du magasin n° 4
du Marché couvert qui doit obligatoire-
ment consentir à entreposer le matériel
du marché dans ledit local.
Après discussion et sur la proposition
du Maire, le Conseil prie M. Croissant de
bien vouloir respecter les clauses et condi-
tions de son contrai.
L'ordre du jour est ensuite abordé :
P Sur le rapport de la Commission des
Travaux l'Assemblée décide de consentir
à l'Entreprise des Travaux du Port, la
concession du trop-plein des sources des
Aiguades, aux conditions stipulées dans
ledit rapport ;
Sur le même rapport de celle Commis-
sion et en raison de la dépense élevée à enga-
ger, le Conseil, relativement à la demande
déposée parlescabanonniërs des Aiguades
tendant à faire établir par la Ville une
canalisalion régulière d'eau, décide de
s'en rapporter aux clauses et conditions
des contrats qui sont déjà intervenus en
3914 et 1924;
Adoptant les conclusions d'un Rapport
de la Commission des travaux, l'Assem-
blée adopte l'avant-projel des travaux de
construction de murs de soutènement de
la rue du quartier d'H. B. M. « les Oliviers »
projet s'élevant à 84. 000 francs et décide
de transmettre ce dossier au Gouverne-
ment Général en sollicitant une subven-
tion, la plus élevée possible.
3- Personnel communal. — L'attribution
de la « Semaine Anglaise » est définitive-
ment adoptée suivant la réglementation
établie par la Commission d'administra-
tion ;
4- Personnel Communal. — Le Conseil
adopte les propositions de cette même
Commission en ce qui concerne des de-
mandes d'avancement formulées par MM. i
Cacciator, Conte et Mlle Lesca ;
5" Personnel Communal : Une demande
déposée tendant à la révision de l'échelle
de traitements, est adoptée en principe,
sauf élude approfondie à taire ultérieure-
ment ;
' 6- Demandes de subvention- Les deman-
des déposées par : Le Syndicat d'Initiative
de la région de Bougie. — Le Conseil de
Prud'hommes de France et des Colonies
(motion de M. Curot). — Les cours Profes-
sionnels « L'univesité Coopérative » (mo-
tion de M. Marsaull) sont adoptées en
principe le moulant de la subvention à
atribuer sera fixé au cours de la prochaine
session budgétaire de mai ;
/• Tournée théâtrale. — Une nouvelle
demande de subvention de M. Malinconi
ne peut recevoir satisfaction, en raison
des ressources précaires de la Commune ;
6'- Sur la proposition du Maire, le Con-
seil décide de poursuivre les travaux d'ou-
verture de la rue de la Poudrière (5 fon-
taines). — Un projet devra être établi en
vue d'une mise en adjudicalion ;
9- Viande frigorifiées. — Détaxe de la
viande exportée sur la place d'Akbou
adopté.
ïïiiMis Eleetorale
En vertu du contrat de conciliation,
qui est du resle tout en l'honneur de
ceux qui y ont contribué, nous sommes
en mesure de faire savoir que rien ne
sera modifié aux conventions prises.
Comment en serait-il autrement si l'on
se rappelle que les hommes qui pou-
vaient jouer un rôle effectif dans la ges-
tion et l'administration de nos intérêts,
se sont intimement unis et ont apposé
au bas d'un contrat leur signature.
Le' principe qui doit présida- à l'éla-
boration de la future liste ne peut êlre
que celui-ci :
Union de tous les partis de l'ordre et
de !a paix civile, la tolérance et le res-
pect de la liberté individuelle.
11 faut que les signataires de la conci-
liation se réunissent et se consultent
pour, dans une atmosphère de loyalis-
me et de raison, faire appel à tous les
groupementssusceptibles de Jeurappor-
ier l'appui de leurs idées saines et sur-
tout de leur concours désintéressé.
Au-dessus de tous les partis, une seule
et unique idée doit guider les conscien-
ces el Jes esprits : la sauvegarde des in-
térêts de la Ville de Bougie.
Nous adressons donc un ultime appel-
à ceux qui ont apposé leurs signatures
au bas du pacte conciliateur :
Foi est due au contrat.
CONFÉRENCES
Monseigneur Bollon, Prélat de la Mai-
son de Sa Sainteté, est dans nos murs de-
puis huit jours.
Il a commencé, le dimanche 29 mars, la
série de ses Conférences, en saluant d'une
lacon loule aimable el charmante la popu-
lation de Bougie, où il a trouvé dit-il des
Heurs au parfum délicieux et des fruits
non moins savoureux, qui font honneur à
l'éminènt jardinier qui les-a cultivés.
Vantant le site enchanteur qu'est Bou-
gie, il ne vient pas dit-il pour s'endormir
dans les délices de Capoue, mais pour
travailler.
Il vient nous apporter la parole divine,
il est le semeur de l'Evangile; il espère
que celte semence tombera, non pas sur
une terre pleine de ronces et d'épines,
mais dans la bonne terre où elle germera
eL portera de bons fruits.
Nous ne saurions trop engager la popu-
lation toute entière à profiter de la bonne
fortune qui échoit à Bougie de posséder,
pour un temps hélas liop court, l'éminènt
conférencier qu'est Monseigneur Bollon.
pour venir nombreuse l'écouter avec bien-
veillance el attention ; ce qui sera un
hommage à son réel talent, en même
temps qu'un enseignement, dont il est
souhaitable de conserver une impression
salutaire et durable.
UN PAROISSIEN
LE RÉCITAL CLÉMENT-MARIO
La Société « Les Amis des Arts » nous
conviait, le dimanche 29 mars, à une
manifestation musicale des plus intéres-
santes, en réunissant sur le même pro-
gramme, les noms de deux artistes émi-
nenles : Mlles Adèle Clément, violoncel-
liste et Sandra-Mario, cantatrice.
Le public dilettante de Bougie, qu'on
aimerait voir plus empressé el plus nom-
breux à ces éclectiques soirées, garnissait
aimablement l'excellente salle de la Mairie
et c'est avec un visible plaisir qu'il prodi-
gua aux deux gracieuses virtuoses des
applaudissements chaleureux et nourris.
Mlle Adèle Clément ouvrait le feu, par
par l'Audante el le final-rondo d'une
sonate de Bréval, intéressant auteur du
3Se. Sa musicalité et sa technique impec-
cablement correctes s'accomodenl mieux,
à mon sens, des difficultés de virtuosité
pure, que des qualités de charme et
d'émotion si recherchées dans l'emploi
d'un instrument si éminemment « chan-
teur ». Elles triomphèrent aisément des
préludes de Quarenghi, d'une bourrée de
Bach et purent faire « encaisser » imper-
turbablement, et même avec succès, cet
informe amas de notes, dépourvu de loule
musicalité même rudimentaire que le
programme intitulait sonate de Kodaly.
Le public sembla s'inléresseï aux gali-
pettes exécutées à la perfection par une
artiste très sure d'elle-même et de son
répertoire ; quant au signataire de ces
lignes, il regrettera toujours l'idée de voir
détourner de son but un instrument au-
quel les génies créateurs de tous temps
ont assigné un rôle essentiellement et
exclusivement expressif.
Mlle Sandra-Mario, impressionnante de
charme et de beauté, gênée tout d'abord
par un piano trop bas pour le diapason
courant de sa voix chaude et souple,
détailla avec une diction parfaite plusieurs
mélodies de Schumann. « J'ai pleuré en
rêve » et « l'Ane blanc » de l'Académique
Georges Hue firent ressortir ensuite le
simple et exquis poëme de Déodat de
Séverac « Ma poupée chérie » qui fut
acclamée unanimement.
Deux mélodies de Marguerite Canal,} le
1er prix de Rome féminin, « Musique » et
« les Trois Princesses » avaient à suppor- 1
ter la redoutable épreuve de voisiner avec
le célèbre « Clair de Lune » de notre
grand et regretté Faurè.
Une intéressante « Suite Galante » de
Delune, dont les morceaux sans préten-
tion apparente sont solidement cons-
truits, fit valoir le style décidément im-
peccable de Mlle Clément, avant que Mlle
Sandra-Mario, de rouge toute vêtue, vint
intelligemment nuancer deux pièces « La
Jota », pleine de caractère de De Falla et
la louchante « Chanson hébraïque » de
Rimsky-Korsakoff.
Et le gala s'acheva par la très bonne
exécution du sempiternel concerto de
violoncelle en la mineur de St-Saëns, le
cheval de bataille de tous les artistes du
violoncelle.
Ne terminons pas cette succinte analyse
sans adresser à notre ami et collègue
Henri Belfort, les plus chaleureuses féli-
citations, pour la façon brillante avec
laquelle il accomplit'le tour de lorce
d'accompagner le programme entier, sans
défaillance, faisant ressortir quand il le
fallait, de l'écriture de piano le plus sou-
vent « pensée » pour orchestre, et encore
qu'il fut prié de cette difficile lâche quel-
ques jours à peine avant le concert.
Pourrait-on demander enfin, aux
« Amis des Arts » qu'ils obtiennent du
sympathique public bougiote assez d'em-
pressement respectueux à la cause de l'art
musical, pour qu'un concert annoncé à 9
heures ne commençât pas à 9 heures 1/2.
Paul TATTEGRAIN,
Directeur Fondateur
de la « Schola » de Bougie.
A travers les Sports
Gra'nd match entre l'O. B. et le
S. C. D. — C'est demain dimanche.5
courant, que notre jeune et vaillante
Société l'Olympique Bougiote, vainqueur
R. C. D., rencontrera le S. C. D. sur le
terrain de Saint-Arnaud en match officiel
de championnat départemental.
Nous souhaitons bonne chance aux
poulains de Bourdier, et nous leur expri-
mons le désir de les voir revenir avec de
nouveaux lauriers. En avant ! les jaune
et noir.
PIERROT.
Foot-Ball. — La coupe organisée par
les grands magasins du globe de Constan-
tine, se poursuit dans toutes les régions
du Déparlement. Le calendrier .îous
annonce pour demain Dimanche à 2 heu-
res au stade municipal Jean Fiori, la
rencontre des équipes premières du F.C.B.
el du Stade olympique Sétifi'en.
Nous spérons que nos locaux, qui ont
remanié leur team, pour faire toujours
mieux, et qui s'assurèrent Dimanche der-
nier une]victoire facile sur les Djidjelliens,
remporteront encore la palme, contre la
belle équipe Sétifienne, qui est un valeu-
reux adversaire.
Quelle plus belle et plus saine distrac-
tion par un après-midi printanier pour
les familles?
Madani qui tient la buvette du stade,
vous recevra, Bougioles, avec son plus
gracieux sourire, étant donné qu'il vient
d'acheter un râtelier à trois dents dorées.
FEUILLETON de L'Echo de Bougie N" 24
Mon joui por la guerre
15 Août. — J'y crois plus que le femme-
là y veut faire s'on jornal por la guerre....
J'y souis pas bien soûr encore, mais j'y
souppose que cit!e poule y l'est pas cama-
rade vec li Français ; que c'y un spione.
Nous verrons bien demain !
18 Août. — Tiens ! citte soir encore j'y
souis ité vec Joulie.
Y m'a demandé le nom di coyonel ;
quand is qu'y finit la guerre ; el s'i on en
avait lojor de quoi boiter.
Nous /'avons boive un rhôme. Pis, un
m'sieur y l'est venu se seoir côté de nous.
Çuila aussi y voulait des spliquances sur
un tas de choses « quand j'en ai tinniné
ma jornée » j'y ai dit « j'aime pas parler
■ de serbice ».
Non, mais, des fois 1...
19 Août. — Hier, bout d'un sizaine de
verres qu'y m'a payé Joulie, j'en ai fait
semblant que j'y souis gaze.
Ti vas voir ces chameaux-là !
Elle, y m'a monté dans sa chambre, et,
comme j'y le pensais, l'houme de la veille
y l'itait fà.
Encore y m'en onl fail sucer deux tasses
de cougnaque. Et quand y z'en ont cru ma
tête bien brouillée, y m'a ouvert la poche, I
lui, et, sur mes papiers, mon livret il a I
tout lise partout. Heureus'ment mon J
brouillon de jornal y l'itait resté dans mon
sac.
Lors y discoulent tous li deux.
« Ti vois » y splique le mikton « voilà
un lettre de son femme qui l'est à Toul ;
y dit que li z'allemands y vont donner
bientôt un grand coup por "le Iront, que li
Français y z'en ont assez et que c'en est
pas doumage qu'y vient la paix.... »
Après çà : « Ahmed ! » y me hoscule
« loi que ti es planton di giniral, ti dois
savoir... qui c'y qui va gagner la victoire? »
Moi, j'y fais çuila qui comprend plus rien
di iouf: « qû'is ti dis ?... J'y sais pas...
Laisse-moi dormir... »
« Çà y est ! » y se rijouit l'houme « y
l'est complil'ment soûl ; c'y le moment de
l'oubliger à parler... Qu'is qu'y pensent li
louliciers de l'ilal-majour ? »* y bersisle
« Vous z'en allez bientôt laquer ?... Com-
bien li crois qu'y vont mettre des tirailleurs
dans l'tranchée ?... Cy vrai vole batayon
V va recevoir des mitrailleuses nouveau
modèle ?... »
Moi, j'entends tout et j'y riponds jouste
« Hou ! Hon i... »
« Demain, ti lui donneras pas un dose
si fort » y conclut le moitié Boche-là, en
sortant vec le poule.
Alors, moi, j'm'ai endourmi por de bon,
citte fois...
Ce matin, quand j'en ai eu riveillé mes
z'yeux, le café tout servi jTai trové sur la
table de nouit.
« Quel bon sommeil li as fait, mon pitit
Ahmed ! » y me soupire Joulie, citte ven-
due-là. « Manl'nant, va à ton travail, et
viens citte soir encore, j'y l'attends... »
21 Août. •— J'y souis revenu hier soir,
mais... pas tout seul.
A l'cap'tain-majour j'y en avais raconté
le z'histoire. Alors, habillé en turco, com-
me moi, nous z'avons pinitré la maison.
Endarrière le mur, en bas, bon bricaulion,
un patrouille y l'attendait...
« Porquoi taire li as traîné çuilà vec
loi ? » y me reproche Joulie.
ii C'y un pauve diable, mon camarade
de paillasse » j'iui splique « y va trinquer
vec nous !» ' .
Trois, quate verres on a boive en famil-
le, et, bientôt, l'houme il a r'coumencé son
question.
Le cap'tain, tout d'souite y s'est perçu
que c'itaienl bien des spions, cille soucia-
tion-là.
Rivolveràlamain.eoup desilllet.boum!
voilà mon Joulie et faute qui'sonl ramas-
sés par le patrouille.
Y voulait pas se laisser traper le type et,
un carafe y m'a cassé sur la lête. J'en ai
un peu saigné, mais c'y rien...
26 Août. — Le giniral y s'est fait porter
à mon rapport ei y m'a loche la patte :
« J'y vous lélicite, Ahmed » y m'a nonce
« qû'is ti veux en ricompense ? »
« icoute, mon giniral » j'y ai répondu
« si li es un as, li m'envoies à l'front de
France, côté de Chouloy ».
« C'y t'entendu. Enscrivez !» il a donné
l'ordre à son Ioulicier r'donnance, « Et en
plusse de çà, j'y le nomme sargent vec l'en-
signe des blissés ».
J'y souis content un tas, citte soir. Vile
un lettre àNouémie. Non, un bon douche,
d'abord, por m'enlever la saleté de citle
femme trois quarts boche que j'en ai prou-
fité vec sa peau...
22 Septembre. — C'y d'ici, de citte pays
de Marseille bien aimé, que j'icris mon
jornal... Ni Madame Defore, ni Soulange
j'irai visiter. A Toul j'y pars demain, el,
ti comprends que tout mon boneur j'y veux
le garder por mon pilile Nouémie !.*.
20 Septembre. — J'en ai porté mon or-
dre de transport à la Place de Toul, ce ma-
tin. J'y ai donné à le liol'nanl qui l'itait de
garde, vec le papier signé di giniral de Sa-
lounique.
« Ti es bistouné, loi ! » y me compli-
mente le louliciei en lisant le lettre « Ti en
as de la chance !.. Mime li malades y par-
lent à l'front manl'nant, et toi ti vas rester
ici ».
« Comment çà ! » j'iui rospite « j'y veux
aller à l'front, moi aussi ».
« Impoussihe ! » y me dit « Très bon
soldat, y l'icrit ton giniral, a ité blissé en
service boumandé. A minager. C'y un or-
dre, j'y dois le xécuter.... »
27 Septembre. — En attendant, j'y veux
aller à Chouloy. Çà c'y l'issentiel ! J'en ai
l'ait un liste de be'rmission où j'y me souis
marqué tout seul, et, demain, j'y la porte-
rai à n'emporte qui, pourvu qu'y le signe.
[A Suivre!
accueil et les concours les plus empressés.
Nous souhaitons la bienvenue à son
successeur, M. Crepin, assurés que nous
trouverons auprès de lui les même con-
cours, les même facilités, pour le plus
grand bien et le développement de l'oeuvre
que nous poursuivons.
Nous tenons à féliciter M. Lafage Ins-
pecteur des Eaux et Forêts, à qui la ville
de Bougie sera redevable du chemin d'ac-
cès au pic des singes et des résultats obte-
nus pour la mise en état et l'éclairage de
la grotte de Dar el-Oued.
Nous devons aussi des marques toutes
particulières de notre reconnaissance à
MM. Galle et Thomas, délégués financiers,
pour l'appui de tous les instants que le
syndicat a trouvé auprès d'eux, depuis la
fondation de notre groupe
Nous vous remet cions aussi, Messieurs,
pour la persévérance que vous montrez
depuis seize années, en contribuant à
l'oeuvre à laquelle nous nous consacrons.
Bougie le 29 Mars 1924
Le Secrétaire-Trésorier ' Le Président
Signé : E. CLAVERIE Signé: BORG
Après lecture, le rapport du secrétaire
mis aux voix, est adopté à l'unanimité.
M. le Président Borg, donne ensuite Ja
parole au Trésorier, M. Claverie, pour
l'exposé de la situation financière du syn-
dicat.
Il déclare :
Qu'au cours de l'année 1924, les receltes
provenant des cotisations et des subven-
tions, se sont élevées à 10.810 fr. 00
et les dépenses à 10.802 fr. 50
Excédent des recettes 7 Ir. 50
A celte somme, il faut ajou-
ter le solde en caisse au 31
décembre 1923 5.501 fr. 15
Total disponible 5.508 lr. (55
Au cours de l'année qui vient de com-
mencer, le syndicat aura à faire face à
des dépenses élevées : table d'orientation
au Pic des Singes, inauguration de la
Grotte Merveilleuse de Dar-el-Oued, Edi-
tion d'affiches et de dépliants de la région,
etc..
Nous espérons que les concours sur les-
quels nous pensons pouvoir compter, ne
nous feront pas défaut.
Le rapport financier du syndicat a été
soumis à la vérification de M. Quilichini,
Commissaire des Comptes, qui l'a ap-
prouvé.
M. le Président met aux voix l'approba-
tion de ce rapport el prie d'en dominer (
décharge au Trésorier.
A l'unanimité, ces conclusions sont
adoptées. '
(A suivre...) '•
CONSEIL MUNICIPAL
Compte-rendu sommaire de la séance du
13 Mars' 1925
Avant d'aborder l'ordre du jour, M. Cu-
roi dépose une requête signée par tous les
jardiniers fréquentant le marché et par
laquelle ceux-ci protestent contre le paie-
ment exagéré du loyer que leur demande
M. Croissant, locataire du magasin n° 4
du Marché couvert qui doit obligatoire-
ment consentir à entreposer le matériel
du marché dans ledit local.
Après discussion et sur la proposition
du Maire, le Conseil prie M. Croissant de
bien vouloir respecter les clauses et condi-
tions de son contrai.
L'ordre du jour est ensuite abordé :
P Sur le rapport de la Commission des
Travaux l'Assemblée décide de consentir
à l'Entreprise des Travaux du Port, la
concession du trop-plein des sources des
Aiguades, aux conditions stipulées dans
ledit rapport ;
Sur le même rapport de celle Commis-
sion et en raison de la dépense élevée à enga-
ger, le Conseil, relativement à la demande
déposée parlescabanonniërs des Aiguades
tendant à faire établir par la Ville une
canalisalion régulière d'eau, décide de
s'en rapporter aux clauses et conditions
des contrats qui sont déjà intervenus en
3914 et 1924;
Adoptant les conclusions d'un Rapport
de la Commission des travaux, l'Assem-
blée adopte l'avant-projel des travaux de
construction de murs de soutènement de
la rue du quartier d'H. B. M. « les Oliviers »
projet s'élevant à 84. 000 francs et décide
de transmettre ce dossier au Gouverne-
ment Général en sollicitant une subven-
tion, la plus élevée possible.
3- Personnel communal. — L'attribution
de la « Semaine Anglaise » est définitive-
ment adoptée suivant la réglementation
établie par la Commission d'administra-
tion ;
4- Personnel Communal. — Le Conseil
adopte les propositions de cette même
Commission en ce qui concerne des de-
mandes d'avancement formulées par MM. i
Cacciator, Conte et Mlle Lesca ;
5" Personnel Communal : Une demande
déposée tendant à la révision de l'échelle
de traitements, est adoptée en principe,
sauf élude approfondie à taire ultérieure-
ment ;
' 6- Demandes de subvention- Les deman-
des déposées par : Le Syndicat d'Initiative
de la région de Bougie. — Le Conseil de
Prud'hommes de France et des Colonies
(motion de M. Curot). — Les cours Profes-
sionnels « L'univesité Coopérative » (mo-
tion de M. Marsaull) sont adoptées en
principe le moulant de la subvention à
atribuer sera fixé au cours de la prochaine
session budgétaire de mai ;
/• Tournée théâtrale. — Une nouvelle
demande de subvention de M. Malinconi
ne peut recevoir satisfaction, en raison
des ressources précaires de la Commune ;
6'- Sur la proposition du Maire, le Con-
seil décide de poursuivre les travaux d'ou-
verture de la rue de la Poudrière (5 fon-
taines). — Un projet devra être établi en
vue d'une mise en adjudicalion ;
9- Viande frigorifiées. — Détaxe de la
viande exportée sur la place d'Akbou
adopté.
ïïiiMis Eleetorale
En vertu du contrat de conciliation,
qui est du resle tout en l'honneur de
ceux qui y ont contribué, nous sommes
en mesure de faire savoir que rien ne
sera modifié aux conventions prises.
Comment en serait-il autrement si l'on
se rappelle que les hommes qui pou-
vaient jouer un rôle effectif dans la ges-
tion et l'administration de nos intérêts,
se sont intimement unis et ont apposé
au bas d'un contrat leur signature.
Le' principe qui doit présida- à l'éla-
boration de la future liste ne peut êlre
que celui-ci :
Union de tous les partis de l'ordre et
de !a paix civile, la tolérance et le res-
pect de la liberté individuelle.
11 faut que les signataires de la conci-
liation se réunissent et se consultent
pour, dans une atmosphère de loyalis-
me et de raison, faire appel à tous les
groupementssusceptibles de Jeurappor-
ier l'appui de leurs idées saines et sur-
tout de leur concours désintéressé.
Au-dessus de tous les partis, une seule
et unique idée doit guider les conscien-
ces el Jes esprits : la sauvegarde des in-
térêts de la Ville de Bougie.
Nous adressons donc un ultime appel-
à ceux qui ont apposé leurs signatures
au bas du pacte conciliateur :
Foi est due au contrat.
CONFÉRENCES
Monseigneur Bollon, Prélat de la Mai-
son de Sa Sainteté, est dans nos murs de-
puis huit jours.
Il a commencé, le dimanche 29 mars, la
série de ses Conférences, en saluant d'une
lacon loule aimable el charmante la popu-
lation de Bougie, où il a trouvé dit-il des
Heurs au parfum délicieux et des fruits
non moins savoureux, qui font honneur à
l'éminènt jardinier qui les-a cultivés.
Vantant le site enchanteur qu'est Bou-
gie, il ne vient pas dit-il pour s'endormir
dans les délices de Capoue, mais pour
travailler.
Il vient nous apporter la parole divine,
il est le semeur de l'Evangile; il espère
que celte semence tombera, non pas sur
une terre pleine de ronces et d'épines,
mais dans la bonne terre où elle germera
eL portera de bons fruits.
Nous ne saurions trop engager la popu-
lation toute entière à profiter de la bonne
fortune qui échoit à Bougie de posséder,
pour un temps hélas liop court, l'éminènt
conférencier qu'est Monseigneur Bollon.
pour venir nombreuse l'écouter avec bien-
veillance el attention ; ce qui sera un
hommage à son réel talent, en même
temps qu'un enseignement, dont il est
souhaitable de conserver une impression
salutaire et durable.
UN PAROISSIEN
LE RÉCITAL CLÉMENT-MARIO
La Société « Les Amis des Arts » nous
conviait, le dimanche 29 mars, à une
manifestation musicale des plus intéres-
santes, en réunissant sur le même pro-
gramme, les noms de deux artistes émi-
nenles : Mlles Adèle Clément, violoncel-
liste et Sandra-Mario, cantatrice.
Le public dilettante de Bougie, qu'on
aimerait voir plus empressé el plus nom-
breux à ces éclectiques soirées, garnissait
aimablement l'excellente salle de la Mairie
et c'est avec un visible plaisir qu'il prodi-
gua aux deux gracieuses virtuoses des
applaudissements chaleureux et nourris.
Mlle Adèle Clément ouvrait le feu, par
par l'Audante el le final-rondo d'une
sonate de Bréval, intéressant auteur du
3Se. Sa musicalité et sa technique impec-
cablement correctes s'accomodenl mieux,
à mon sens, des difficultés de virtuosité
pure, que des qualités de charme et
d'émotion si recherchées dans l'emploi
d'un instrument si éminemment « chan-
teur ». Elles triomphèrent aisément des
préludes de Quarenghi, d'une bourrée de
Bach et purent faire « encaisser » imper-
turbablement, et même avec succès, cet
informe amas de notes, dépourvu de loule
musicalité même rudimentaire que le
programme intitulait sonate de Kodaly.
Le public sembla s'inléresseï aux gali-
pettes exécutées à la perfection par une
artiste très sure d'elle-même et de son
répertoire ; quant au signataire de ces
lignes, il regrettera toujours l'idée de voir
détourner de son but un instrument au-
quel les génies créateurs de tous temps
ont assigné un rôle essentiellement et
exclusivement expressif.
Mlle Sandra-Mario, impressionnante de
charme et de beauté, gênée tout d'abord
par un piano trop bas pour le diapason
courant de sa voix chaude et souple,
détailla avec une diction parfaite plusieurs
mélodies de Schumann. « J'ai pleuré en
rêve » et « l'Ane blanc » de l'Académique
Georges Hue firent ressortir ensuite le
simple et exquis poëme de Déodat de
Séverac « Ma poupée chérie » qui fut
acclamée unanimement.
Deux mélodies de Marguerite Canal,} le
1er prix de Rome féminin, « Musique » et
« les Trois Princesses » avaient à suppor- 1
ter la redoutable épreuve de voisiner avec
le célèbre « Clair de Lune » de notre
grand et regretté Faurè.
Une intéressante « Suite Galante » de
Delune, dont les morceaux sans préten-
tion apparente sont solidement cons-
truits, fit valoir le style décidément im-
peccable de Mlle Clément, avant que Mlle
Sandra-Mario, de rouge toute vêtue, vint
intelligemment nuancer deux pièces « La
Jota », pleine de caractère de De Falla et
la louchante « Chanson hébraïque » de
Rimsky-Korsakoff.
Et le gala s'acheva par la très bonne
exécution du sempiternel concerto de
violoncelle en la mineur de St-Saëns, le
cheval de bataille de tous les artistes du
violoncelle.
Ne terminons pas cette succinte analyse
sans adresser à notre ami et collègue
Henri Belfort, les plus chaleureuses féli-
citations, pour la façon brillante avec
laquelle il accomplit'le tour de lorce
d'accompagner le programme entier, sans
défaillance, faisant ressortir quand il le
fallait, de l'écriture de piano le plus sou-
vent « pensée » pour orchestre, et encore
qu'il fut prié de cette difficile lâche quel-
ques jours à peine avant le concert.
Pourrait-on demander enfin, aux
« Amis des Arts » qu'ils obtiennent du
sympathique public bougiote assez d'em-
pressement respectueux à la cause de l'art
musical, pour qu'un concert annoncé à 9
heures ne commençât pas à 9 heures 1/2.
Paul TATTEGRAIN,
Directeur Fondateur
de la « Schola » de Bougie.
A travers les Sports
Gra'nd match entre l'O. B. et le
S. C. D. — C'est demain dimanche.5
courant, que notre jeune et vaillante
Société l'Olympique Bougiote, vainqueur
R. C. D., rencontrera le S. C. D. sur le
terrain de Saint-Arnaud en match officiel
de championnat départemental.
Nous souhaitons bonne chance aux
poulains de Bourdier, et nous leur expri-
mons le désir de les voir revenir avec de
nouveaux lauriers. En avant ! les jaune
et noir.
PIERROT.
Foot-Ball. — La coupe organisée par
les grands magasins du globe de Constan-
tine, se poursuit dans toutes les régions
du Déparlement. Le calendrier .îous
annonce pour demain Dimanche à 2 heu-
res au stade municipal Jean Fiori, la
rencontre des équipes premières du F.C.B.
el du Stade olympique Sétifi'en.
Nous spérons que nos locaux, qui ont
remanié leur team, pour faire toujours
mieux, et qui s'assurèrent Dimanche der-
nier une]victoire facile sur les Djidjelliens,
remporteront encore la palme, contre la
belle équipe Sétifienne, qui est un valeu-
reux adversaire.
Quelle plus belle et plus saine distrac-
tion par un après-midi printanier pour
les familles?
Madani qui tient la buvette du stade,
vous recevra, Bougioles, avec son plus
gracieux sourire, étant donné qu'il vient
d'acheter un râtelier à trois dents dorées.
FEUILLETON de L'Echo de Bougie N" 24
Mon joui por la guerre
15 Août. — J'y crois plus que le femme-
là y veut faire s'on jornal por la guerre....
J'y souis pas bien soûr encore, mais j'y
souppose que cit!e poule y l'est pas cama-
rade vec li Français ; que c'y un spione.
Nous verrons bien demain !
18 Août. — Tiens ! citte soir encore j'y
souis ité vec Joulie.
Y m'a demandé le nom di coyonel ;
quand is qu'y finit la guerre ; el s'i on en
avait lojor de quoi boiter.
Nous /'avons boive un rhôme. Pis, un
m'sieur y l'est venu se seoir côté de nous.
Çuila aussi y voulait des spliquances sur
un tas de choses « quand j'en ai tinniné
ma jornée » j'y ai dit « j'aime pas parler
■ de serbice ».
Non, mais, des fois 1...
19 Août. — Hier, bout d'un sizaine de
verres qu'y m'a payé Joulie, j'en ai fait
semblant que j'y souis gaze.
Ti vas voir ces chameaux-là !
Elle, y m'a monté dans sa chambre, et,
comme j'y le pensais, l'houme de la veille
y l'itait fà.
Encore y m'en onl fail sucer deux tasses
de cougnaque. Et quand y z'en ont cru ma
tête bien brouillée, y m'a ouvert la poche, I
lui, et, sur mes papiers, mon livret il a I
tout lise partout. Heureus'ment mon J
brouillon de jornal y l'itait resté dans mon
sac.
Lors y discoulent tous li deux.
« Ti vois » y splique le mikton « voilà
un lettre de son femme qui l'est à Toul ;
y dit que li z'allemands y vont donner
bientôt un grand coup por "le Iront, que li
Français y z'en ont assez et que c'en est
pas doumage qu'y vient la paix.... »
Après çà : « Ahmed ! » y me hoscule
« loi que ti es planton di giniral, ti dois
savoir... qui c'y qui va gagner la victoire? »
Moi, j'y fais çuila qui comprend plus rien
di iouf: « qû'is ti dis ?... J'y sais pas...
Laisse-moi dormir... »
« Çà y est ! » y se rijouit l'houme « y
l'est complil'ment soûl ; c'y le moment de
l'oubliger à parler... Qu'is qu'y pensent li
louliciers de l'ilal-majour ? »* y bersisle
« Vous z'en allez bientôt laquer ?... Com-
bien li crois qu'y vont mettre des tirailleurs
dans l'tranchée ?... Cy vrai vole batayon
V va recevoir des mitrailleuses nouveau
modèle ?... »
Moi, j'entends tout et j'y riponds jouste
« Hou ! Hon i... »
« Demain, ti lui donneras pas un dose
si fort » y conclut le moitié Boche-là, en
sortant vec le poule.
Alors, moi, j'm'ai endourmi por de bon,
citte fois...
Ce matin, quand j'en ai eu riveillé mes
z'yeux, le café tout servi jTai trové sur la
table de nouit.
« Quel bon sommeil li as fait, mon pitit
Ahmed ! » y me soupire Joulie, citte ven-
due-là. « Manl'nant, va à ton travail, et
viens citte soir encore, j'y l'attends... »
21 Août. •— J'y souis revenu hier soir,
mais... pas tout seul.
A l'cap'tain-majour j'y en avais raconté
le z'histoire. Alors, habillé en turco, com-
me moi, nous z'avons pinitré la maison.
Endarrière le mur, en bas, bon bricaulion,
un patrouille y l'attendait...
« Porquoi taire li as traîné çuilà vec
loi ? » y me reproche Joulie.
ii C'y un pauve diable, mon camarade
de paillasse » j'iui splique « y va trinquer
vec nous !» ' .
Trois, quate verres on a boive en famil-
le, et, bientôt, l'houme il a r'coumencé son
question.
Le cap'tain, tout d'souite y s'est perçu
que c'itaienl bien des spions, cille soucia-
tion-là.
Rivolveràlamain.eoup desilllet.boum!
voilà mon Joulie et faute qui'sonl ramas-
sés par le patrouille.
Y voulait pas se laisser traper le type et,
un carafe y m'a cassé sur la lête. J'en ai
un peu saigné, mais c'y rien...
26 Août. — Le giniral y s'est fait porter
à mon rapport ei y m'a loche la patte :
« J'y vous lélicite, Ahmed » y m'a nonce
« qû'is ti veux en ricompense ? »
« icoute, mon giniral » j'y ai répondu
« si li es un as, li m'envoies à l'front de
France, côté de Chouloy ».
« C'y t'entendu. Enscrivez !» il a donné
l'ordre à son Ioulicier r'donnance, « Et en
plusse de çà, j'y le nomme sargent vec l'en-
signe des blissés ».
J'y souis content un tas, citte soir. Vile
un lettre àNouémie. Non, un bon douche,
d'abord, por m'enlever la saleté de citle
femme trois quarts boche que j'en ai prou-
fité vec sa peau...
22 Septembre. — C'y d'ici, de citte pays
de Marseille bien aimé, que j'icris mon
jornal... Ni Madame Defore, ni Soulange
j'irai visiter. A Toul j'y pars demain, el,
ti comprends que tout mon boneur j'y veux
le garder por mon pilile Nouémie !.*.
20 Septembre. — J'en ai porté mon or-
dre de transport à la Place de Toul, ce ma-
tin. J'y ai donné à le liol'nanl qui l'itait de
garde, vec le papier signé di giniral de Sa-
lounique.
« Ti es bistouné, loi ! » y me compli-
mente le louliciei en lisant le lettre « Ti en
as de la chance !.. Mime li malades y par-
lent à l'front manl'nant, et toi ti vas rester
ici ».
« Comment çà ! » j'iui rospite « j'y veux
aller à l'front, moi aussi ».
« Impoussihe ! » y me dit « Très bon
soldat, y l'icrit ton giniral, a ité blissé en
service boumandé. A minager. C'y un or-
dre, j'y dois le xécuter.... »
27 Septembre. — En attendant, j'y veux
aller à Chouloy. Çà c'y l'issentiel ! J'en ai
l'ait un liste de be'rmission où j'y me souis
marqué tout seul, et, demain, j'y la porte-
rai à n'emporte qui, pourvu qu'y le signe.
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