Titre : Le Spiritualisme moderne : revue des sciences morales / dir. A. M. Beaudelot
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1899-07-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32871800x
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 691 Nombre total de vues : 691
Description : 25 juillet 1899 25 juillet 1899
Description : 1899/07/25 (A3,N14). 1899/07/25 (A3,N14).
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5542675q
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-1572 (1899)
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/02/2011
N° 14
TROISIÈME ANNÉE
2S Juillet 1899
SOMMAIRE
l.a Loi d'Amour BBAIIDIÎLOT.
Do la folie. —La guérison . . HENIII DK LAÏOUK.
\° Instruction" : Du spiritua-
lisme au point de vue so-
cial PASTEUIt B.
Voix de l'au-delà :
L'âme de la Pairie.. — Le so-
leil de Justice ! •— Bon Lu. mi-
séricorde, douceur! — L'es-
prit du mal! Fraternité,
Union, Solidarité. — La rose
de la vie
Le chant du Bienheureux. J. B. D.
Nécrologie '. Casimir Moltet . . BEAUHKI.OT.
Jiibli.o Immortelle. — Evolution
de l'âme et de la Société . . B.
LA LOI D'AMOUR
Noire pauvre société s'agite, secouée par
raille convulsions douloureuses, et personne ne
semble se soucier d'apporter un remède à ses
maux !Des clameurs de revendications s'élèvenf.
des appels à la Liberté, îi la Fraternité, à la
Justice, retentissent de toutes parts : l'idéal de
Liberté, de Fraternité, de Justice, n'est donc, pas
réalisé.
Mais c'est bienfait, dites-vous, que les con-
sciences s'émeuvent et que la raison s'éveille,
car connaître son mal et le constater, c'est le
moyen le plus sur de découvrir le remède qui
convient le mieux à la guérison.
Nous nous garderions bien, cher infcrlocu-
leur, de contester votre opinion qui est aussi la
nôtre. Cependant, esl.-il bon, est-il prudent de
laisser un malade ainsi sans secours; et l'expo-
ser à une recrudescence de crises, n'est-ce pas
alla -au-devant de regrets amers, pour être resté
nidifieront devant le spectacle de ses souf-
•'"incos? N'est-il pas à craindre aussi que pa-
l'cille insouciance ne soit sévèrement jugée?Car
'-» justice immanente a de ces retours quelque-
fois terribles : plus d'une l'ois, l'on a vu le pla-
ide mouton devenir enragé, et le volcan, qui
graissait éteint, rallumer tout à coup ses feux
tàdévorer les imprudents qui avaient méconnu
°u méprisé les grandes lois de la nature.
Lorsqu'un organisme physiologique est en-
combré par un agrégat virulent qui met en dan-
ger l'existence de la partie de notre corps qui
en est affectée, la prudence la plus élémentaire
n'exige-t-elle pas que nous refoulions nos appré-
hensions et notre veulerie pour aller au-devant
de l'acier libérateur? Les animaux qui Vivent
dans notre intimité nous donnent eux-mêmes
cet exemple de résolution, les grilles ou les dents
dont ils se déchirent les chairs guérissent leurs
plaies et deviennent leurs instruments de salut
Ces lois physiques, c'est-à-dire naturelles,cl. les
lois morales sont identiques et doivent être éga-
lement, respectées; bien plus elles exigent le res-
pect, et c'est à ce point rigoureusement vrai que
toute infraction, toute désobéissance à ces lois
met en péril notre organisme physique ou notre
être moral. La sécurité des individus et des
collectivités est donc subordonnée à l'observa-
tion de la loi naturelle ; cette loi ne cesse pas
d'être naturelle lorsqu'elle sort du domaine
matériel pour entrer dans le domaine moral.
Celle-ci reste toujours la Loi,
Nous voici donc placés individuellement et
collectivement devant la nécessité d'obéir à la
loi naturelle, pour sauvegarder notre être mo-
ral, non moins que notre être physique. Ce qui
est vrai pour l'un n'est pas détruit pour l'autre
et la Loi est telle, qu'elle ne laisse à personne la
faculté de l'enfreindre impunément ou même
de l'ignorer. Les conséquences de nos infrac-
tions sont plus ou moins immédiates,il est vrai-
mais ce qui est non moins absolu, c'est que ces
conséquences sont toujours inévitables; et avec
TROISIÈME ANNÉE
2S Juillet 1899
SOMMAIRE
l.a Loi d'Amour BBAIIDIÎLOT.
Do la folie. —La guérison . . HENIII DK LAÏOUK.
\° Instruction" : Du spiritua-
lisme au point de vue so-
cial PASTEUIt B.
Voix de l'au-delà :
L'âme de la Pairie.. — Le so-
leil de Justice ! •— Bon Lu. mi-
séricorde, douceur! — L'es-
prit du mal! Fraternité,
Union, Solidarité. — La rose
de la vie
Le chant du Bienheureux. J. B. D.
Nécrologie '. Casimir Moltet . . BEAUHKI.OT.
Jiibli.o
de l'âme et de la Société . . B.
LA LOI D'AMOUR
Noire pauvre société s'agite, secouée par
raille convulsions douloureuses, et personne ne
semble se soucier d'apporter un remède à ses
maux !Des clameurs de revendications s'élèvenf.
des appels à la Liberté, îi la Fraternité, à la
Justice, retentissent de toutes parts : l'idéal de
Liberté, de Fraternité, de Justice, n'est donc, pas
réalisé.
Mais c'est bienfait, dites-vous, que les con-
sciences s'émeuvent et que la raison s'éveille,
car connaître son mal et le constater, c'est le
moyen le plus sur de découvrir le remède qui
convient le mieux à la guérison.
Nous nous garderions bien, cher infcrlocu-
leur, de contester votre opinion qui est aussi la
nôtre. Cependant, esl.-il bon, est-il prudent de
laisser un malade ainsi sans secours; et l'expo-
ser à une recrudescence de crises, n'est-ce pas
alla -au-devant de regrets amers, pour être resté
nidifieront devant le spectacle de ses souf-
•'"incos? N'est-il pas à craindre aussi que pa-
l'cille insouciance ne soit sévèrement jugée?Car
'-» justice immanente a de ces retours quelque-
fois terribles : plus d'une l'ois, l'on a vu le pla-
ide mouton devenir enragé, et le volcan, qui
graissait éteint, rallumer tout à coup ses feux
tàdévorer les imprudents qui avaient méconnu
°u méprisé les grandes lois de la nature.
Lorsqu'un organisme physiologique est en-
combré par un agrégat virulent qui met en dan-
ger l'existence de la partie de notre corps qui
en est affectée, la prudence la plus élémentaire
n'exige-t-elle pas que nous refoulions nos appré-
hensions et notre veulerie pour aller au-devant
de l'acier libérateur? Les animaux qui Vivent
dans notre intimité nous donnent eux-mêmes
cet exemple de résolution, les grilles ou les dents
dont ils se déchirent les chairs guérissent leurs
plaies et deviennent leurs instruments de salut
Ces lois physiques, c'est-à-dire naturelles,cl. les
lois morales sont identiques et doivent être éga-
lement, respectées; bien plus elles exigent le res-
pect, et c'est à ce point rigoureusement vrai que
toute infraction, toute désobéissance à ces lois
met en péril notre organisme physique ou notre
être moral. La sécurité des individus et des
collectivités est donc subordonnée à l'observa-
tion de la loi naturelle ; cette loi ne cesse pas
d'être naturelle lorsqu'elle sort du domaine
matériel pour entrer dans le domaine moral.
Celle-ci reste toujours la Loi,
Nous voici donc placés individuellement et
collectivement devant la nécessité d'obéir à la
loi naturelle, pour sauvegarder notre être mo-
ral, non moins que notre être physique. Ce qui
est vrai pour l'un n'est pas détruit pour l'autre
et la Loi est telle, qu'elle ne laisse à personne la
faculté de l'enfreindre impunément ou même
de l'ignorer. Les conséquences de nos infrac-
tions sont plus ou moins immédiates,il est vrai-
mais ce qui est non moins absolu, c'est que ces
conséquences sont toujours inévitables; et avec
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