Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1891-08-30
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 30 août 1891 30 août 1891
Description : 1891/08/30 (Numéro 1179). 1891/08/30 (Numéro 1179).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k546395j
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 03/04/2008
DIMANCHE 30 AOÛT 1891
ADMINISTRATION
8, îoulevard des Cœpuc&neB, 8
DE IHX HBTOBS DU KATIS A, SIX BSOSOS BU SOIS
ANNONCES ET RÉCLAMES 1
Citez ̃8T3I. Ch. tasrange, Cerf & C1*
6, PLACE DB LA BOOBSB, 6
Dollingen Fils, Segoy et C", 16, rue Grange-BaieHfef
HT AU BnitEAU DU JOUBNAIi
ABONNEMENTS; p
Dépabtehehts 3 mois. 6 fr.
6 mois. 13 fr.
Uu an 24 fr,.
Éteasqee Le port en sas.
Les manuscrits non inséré* ne seront pas rendu»..
W ANNEE
C3EN"Q oeatmies ̃ tW S>tfXJB*032lR.O CSS3NFQ centiiaxos
RÉDACTION
S, boxitëoârd dé» Capucines, 8
M CIK
ANNONCES ET EÊCIiAMBS
Chez Bîffl. Ch Lagrairge, Cerf ̃ ©••
6, BLAOE »B tA BOCESB, 6
lollinscu Fils.'Sesuy et Ç'% 16, rue «range-Batelière
ET AU BfflOÎAn DU JOITBKAL
A.BO3>T35rÉM:BISrTS
Pabis S mois 5 fr.
6 mois. 9 fif. &.
Onan. 18 fr.
[ tiM manuscrit» «on inséré» ne seront pas rmthis.
Journal JRépnplicain Quotidien
Directeur Politique, Rédacteur en chef P GEORGES LAGUERRE
Boiiiiïiaire ï "̃̃["̃
PÂWÏ'EMEWT AIRES. Séverine. •
"WOTRE: ENQUÊTE EN, CHAMPAGNE.
'EXÉCUTION DEBAILLEt.
COURRIER RÏILITAïaE. LES GRANDES'
MANŒUVHES.
ijfAMIRAL GÉRV AIS A FONTAINEBLEAU.
ttES ANARCHISTES DE LEVALLOIS EN COUR- D'ASSISES.
ïiE CERCUEIL.DE MADAME AGAR.
AliSliPftRTÂNT
A nos abonnés, à nos lecteurs. Une com-
binaison nouvelle. Avantages offerts
à nos lecteurs et à nos abonnés.
Tout pour rien I •
Par un traité intervenu entre l'administration du
journal LA PRESSE et TAGENCE COMMER-
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exécutera les instrucûons et commandes des lec-
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pour lesquelles elle ne reçoit ni ordres ni demandes
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LES OBJETS DE CONSOMfViÂTION
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COMMERCIALE et en la mettant à l'épreuve, les
abonnés ne tarderont pas à apprécier les avantages
considérables qa.; cette agence est en mesure de
teur procurer.
Adresser toutes les demandes à l'administration
de la PRESSE.
PARLEMENTAIRES 1
J'ai suivi, avec une curiosité un peu nar-
quoise, envers ceux que je connais comme
de notables farceurs ils sont quelques-
uns profondément sympathique envers
ceux dont la conviction et la sincérité ne font
doute pour personne dirai-je qu'ils sont
rares ? et presque de l'amitié envers les
inconnus, dont 1 abord n'a causé enôore au-
cune déception, aux naïfs qui souhaitent l'har-
monie des actions et des mots, j'ai suivi,
dîs-je, scrupuleusement, les débats du Gon-
jKFès de Bruxelles. je dieai qu'un seul
.f& même, incidemuiout, je dirai qu'un seul
,des (%TaFi©ristes envoyés là-bas me semble
avoir vu les choses suus leur vrai point de
^ue, les avoir ramenées à leurs justes, pro-
portions, les avoir jugées avec la dose de bla-
^ue féroce, dlronie méprisante qu'elles com-
^porfcent c'est Ernest Gégout, l'anarchiste.
;Ses compte-rendus, parus dans un grand
journal mondain ô gaietés des décadences l
l-^ me fait ma Joie toute cette dernière quln-
~zaine. Il est l'ange de l'irrespect 1
II faut voir déiiler, dans ce kaléidoscope bon
enfant, mais qui, semblable aux glaces comi-
ques, fait ressortir les bosses, les verrues, les
'difformités et les prétentions; il faut voir défi-
ler toutes les barbes du parti: solennelles) lan-
goureuses, patriarcales, menaçantes gei-
ignardes, celle d'iizéchiel et ceile de Jérémie,
^celle de SennachérLf et celle de Socrate celle
4e Saint-Labre aussi, où, entre deux siestes,
des familles de petites bêbêtës rêventrà la so-
cialisation des moyens de reproduction. •
L'Idée ne souffre pas de ce déballage in-
time elle s'en dégage plutôt, épurée, secouant
ses ailes, planant très fort et très haut su-
jdëssus de ceux qui, prétendent la tenir sous
cloche, la garder en monopole, en être les
tseuls détenteurs et débitants, de ceux qui met-
tent à l'index à la façon des enseignes
toute concurrence prévue. la maison n'est
«pas au coin du quai S
f" Ecoutez plutôt M. ijuuade, le modèle du
^genre, parler de l'anarchie, de cette doctrine
troublante à nos cerveaux embourgeoisés;
^effrayante même, grâce à des outrances de
«harangues ou de pamphlets; mais. à qm\.sû-
'rement l'avenir de l'humanité appartient,- et
\qui, depuis vingt ans, a eu ses martyrs, alors
eue les autres sectes socialistes n'avaient aue
/leurs phraseurs. •̃
̃«.Le Congrès a, a cujuid, rompu complète-
ment avec les anarchistes en les excluant" de
ses réunions comme un élément étranger 'ou
[nuisible. Le socialisme n'a rien à voir avec fa-
narchie, c'est ce qu'a proclamé aux yeux du
monde entier le Congrès de Bruxelles. 11 n'aù-
tait fait que cela, ce serait déjà beaucoup, à
taon sens. Mettant ses actes d'accord avec ses
«paroles, il a décidé que le parti ouvrier suisse
chargé de convoquer le prochain Congrès en
$.893, n'y inviterait que les partis PUREMENT
gpcialistes. » ̃•
y Purement So^ado^J Queaî-ce que c'est
tque ça^ être « purement » socialistes ? Où- la
.yend-on, la « pure » doctrine ? Où sont-ils, les
;purs » doctrinaires, chargés de la détailler,
SQauao va' GiTiYage de miel rance. au corn-
mun des mortels; contre monnaie comptante
de confiance et de crédulité ?
Ah je m'en doute Toujours la vieille ren-
gaine « Nous seuls, et c'est assez! » le cri
dés Médée à crinière de Méduse qui prêchent
l'évangile selon SàinWVlar?: 1
Celui-là fut un grand esprit, mais, si l'on ne
se raisonnait, ce que ses disciples feraient
prendre sa mémoire en grippe et ses théories
en horreur
Je hais les papes.
Celui de Rome, au moins, successeur d'une
lignée qui ne fut ni sans gloire, ni sans gran-
deur, a sa raison d'être. Il incarne l'aniique
foi chancelante, tout le symbolisme mystique
Atlas débile, il supporte le monde chré-
tien!
Mais les pontifes de la trinité nouvelle:
Liberté, Egalité, Fraternité, même ils ont
supprimé ce dernier vocable, trop tendre, trop
compatissant, trop entaché d'humanité
mais les prêtres de l'athéisme, les Confes-
seurs de la Négation, les messieurs qui em-
pruntent à la Bible ses anathèmes et au Vati-
can ses foudres, afin d'en frapper, au nom de
l'Emancipation universelle, qui se permet de
l'envisager autrement qu'eux. pour ceux-là,
zut, zut, et encore zu.
Tout au plus, cette intolérance serait-elle
concevable, sinon excusable, chez les créa-
teurs de doctrine, chez les fondateurs d'école,
à qui l'enfantement a coûté en douleur ce
qu'il leur rapporte en orgueil. Mais chez les
succédanés!
Ils en sont châtiés. A la vue do tous, leur
aberration s'étale, qui les fait retomber dans,
les mêmes errements que ceux, qu'ils affir-
ment combattre et dont ils ne sont, en vérité,
que les continuateurs.
La«chaine» du Capital?. Non; le « cordon
ombilical du Capital, le lien vivant qui affirme
la parenté de leur jeune doctrine avec l'orga-
nisation précédente; qui relie la matrice de la
vieille société à leur vagissante revendica-
tion. Çà, le Messie ?. Allons donc Le Précur-
seur, tout au plus 1 ̃
Dans Texcommun,icationl prononcée par
M. Guesde, changez N^eux mots là où il y à
anarchie, mettez socialisme là où il y. a so-
cialisme mettez républicanisme et relisez
Vous avez sous les yeux juste ce que, tour à
tour, sous la fin de l'Empire, chacun des Cinq
disait des « avancés ». Quand ils ne les décla-
raient pas fous à lier, ils les accusaient d'être
de la police C'étaient les guesdistes du
temps l
Mais il y a plus gai encore 1
Vingt-quatre mois durant, pendant deux an-
nées tout entières, comme dit la chanson, M*
Guesde et ses condisciples passent leur exis-
tence à crier « A bas le Parlement » Ils ne
perdent pas une occasion de faire ressortir
les défauts, les inconvénients, les vices du ré-
gime parlementaire ils en soulfenent âpre-
ment les défaillances, les scandales, lui font,
un un mot, une guerre à mort.
En cela, ils ont absolument raison.
Mais l'heure du Congrès a sonné. Et voilà
qu'ils s'y ruent, moins peut être pour arriver
vite et discuter plus tôt des intérêts de la
classe ouvrière, que pour s'offrir à l'élection.
Car là aussi, on votaille; on nomme des prési-
dents, des assesseurs, des secrétaires; on
constitue un bureau; on a une sonnette, une
gauche, une droite, avec leurs extrêmes et
un centre l
Si quelque étranger, ignorant des langues
qui se parleront là, entrait subito, Use croirait
dans le sein mal tenu d'une des commissions
de la Chambre, ou dans un Conseil général,
ou dans un Conseil municipal, en plein Parle-
ment, quoi t
Puis, s'il regardait les visages, il verrait
quelques faces de députés et d'innombrables
faces de candidats. Petites ou grandes,
pourpres ou vermillonnées, visage au siège
rembourré ou sec, avec ou sans dossier, leurs
afficb.es ont été trouvées sur tous les murs de
Paris, leurs noms se sont offerts aux plus di-
vers suffrages, leurs états de service ont été, à
domicile, tirer parla manche, l'électeur récal-
citrant.
A bas le Parlement! Oui, mais on en veut
.être};
Et l'on fait du parlementarisme. Sur toute
question gênante, on évite de se prononcer,
on biaise, on argutie, plutôt que d'affronter les
problêmes, ainsi qu'il conviendrait.. Ils ne
sentent même pas ces ménageurs de chèvre,
ces bénisseurs de chou, que l'estime publique
préfère qui la brave à qui la berne.
Quand Domela Niewenhein, ce sincère, prô^
pose de tuer la guerre par la grève des sol-
dats, quelque chose en moi souffre .révolte
de vaincue qui souhaite ne pas demeurer sur
sa défaite, égoïsme de croyante quî ne /pour-
rait, même si elle le voulait, arraçltor de son
cœur l'idée de patrie mais j£ sens bien
tout de même que le fratricide est sacrilège,
qu'un avenir de paix est réservé à rhanianité,
-que cet apôtre n'a d'§uj,re tort que £L'a,yoir rai-
son trop tôt 1 "̃
En tous cas je vénère sa hâte; je lui sais
̃ gré de dire tout haut ce qu'il pense tout bas,
et d'aller ainsi, pour l'amour de là Véntô", au
devant des opprobes, comme un mjgsion>
nair'e à rencontre des sagaies. ..̃
Tandis que les autres, .qui prêchent l'Inters
nationale et repoussent hypocritement lé vœu
du socialiste hollandais, sous prétexte qu'il
est des choses que l'on fait, mais que 1-ôn rie
dit pas »", axiome de jésuites rouges auxquels
"ie préfère, certes, les jésuites noirs, logiques,
au moins, tandis que les autres qui, anti-
patriotes français, ménagent la situation; éleè-
torale de M. Liebnecht en ne voulant pas
̃ l'obliger à se prononcer au nom' des .socia-
listes allemands, landwerh, landstag et
tout ce qu'il plaira à Sa Majesté Guillaume II,
Je cas échéant, contre notre pauvre pays 1
.tandis que cjux-Iù me font lever le cœtir par
leur tergiversations, Français de Prusse, socia-
listes de Berlin, qui croient à la patrie d'outre-
Sprée, et volontiers s'en feraient naturaliser
an nom de l'Internationale I •
Non, décidément, j'aime mituA. lu» jicià
Déroulède ou Kràpotkine, les chauvins -et les
sans-drapeau, ceux qui pour patrie ont la
France ou l'Humanité i
.SëMEN~
A VIMÇELLES
'[ NOTR^ ENQUÊTE EN CHAMPAGNE, w:~
Sur les bords de la Marne- tin. incident
bien grossi. Une série d'interview.
Le droit prime la forme. Qui
n'entend .qu'une cloche n'entend
qu'un son
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)
Vincelles, 28 août. Vincelles, d'où cette cor-
respondance est datée, est une charmante commune
flanquée sur les bords de la Marne, sur la limite du
département, à quelques centaines de mètres à
peine de l'Aisne.
Depuis une quinzaine de jours il a été beaucoup
parlé de ce pays; on a raconté les faits les plus ex-
traordinaires sur ses habitants que l'on n'a pas hésité
à représenter comme des sauvages n'ayant rien à
envier comme mœurs aux indigènes les moins ci-
vilisés du Congo.
Comme sn se trompait Comme les esprits ces
bons esprits parisiens, qui acceptent tout argent
comptant ont été faussés sur le compte et les in-
tentions dos vignerons de Vincelles.
Voilà quarante-huit heures que je suis au milieu
de cette armée, si laborieuse de travailleurs. Des
sauvages, eux! Non pas, mais des purs, la plupart
petits propriétaires, qui tiennent à leurs b'ens et
les défandent contre les intrus.
Et qui oserait jeter la pierre à ces vignerons qui
refusent qu'on saccage leurs propriétés c'est-à-dire
leur gagne-pain, leur modeste fortune ?.
On connaît les faits tels que les tmt racontés les
journaux de la Marne, puis à leur suite ceux de Pa-
ris. M. Doutté, professeur départemental d'agricul-
turo, ayant cru reconnaître la présence du phyl-
loxéra dans les vignes. de Vincelles, avait envoyé
dans ce pays une équipe chargée de soigner et
au besoin d'arracher les ceps contaminés.
Les vignerons se seraient insurgés contre la pré-
sence de ces ouvriers, niant l'existence de l'insecte
destructeur, et les auraient renvoyés à coups de
trique.
M. Doutté, survenu sur ces entrefaites, n'aurait
pu pénétrer dans le pays qu'escorté par la force
armée, sinon on lui eût fait un mauvais parti.
Le maire fut suspendu de ses fonctions, le Con-
seil municipal tout entier démisionna, les femmes
des vignerons gardaient, armées jusqu'aux dents
leurs riches coieaux car s'il fallait en croire les dé-
pêches du département, l'anarchie la plus complète
régnait à vincellee. La Révolution, la terrible Ré-,
volution'courait. elle était près d'éclater! l
Rétablissons les faits
Voilà ce qu'on raconta, voilà ce qu'on crût etr là-
dessus on se fit cette opinion les gens de Vincel-
les sont des sauvages! On veut les débarrasser du
phylloxéra qui, peu à peu, les ruinera et gagnera lés
coteaux d'Ay, et ils s'insurgent et ils prétendent vi-
vre avec le phylloxéra! 1
Erreur profonde. Si les vignerons de Vincelles re-
fusent aux agents de M. Doutté et ses hommes ne
leur ont pas montré l'insecte destructeur..
Pour quelle raison alors les vignerons laisseraient-
ils pénétrer dans -leur propriétés des hommes qui
arrachent, piétinent sans pitié, au mépris de tout?
D'ailleurs les propriétaires de Vincelles ont, agi
avec la plus grande courtoisie à l'égard de M.;
Doutté et de ses agents. Ils n'ont pas eu recourra
la force, ils se sont bornés simplement à revendi-
quer leurs droits de propriété.
Les divers habitants de la commune que nous
avons vus successivement, nous ont tous tenu le
même langage.
Les suites d'une enquête
II nous a été dit en substance
L'année dernière nous croyions ce que l'on
nous dit. Nous laissâmes saccager nos vignes, sous
prétexte de phylloxéra on hacha, coupa, tailla, ar-
racha un bon quart de nos plants, tant et si- bien
que cette année, les ceps traités par ces messieurs
sont ou morts ou malingres à tel point qu'ils né
produiront presque rien. ̃̃
« Ce résultat préjudiciable à nos intérêts n'était
guère fait pour nous encourager à recommencer.
Aussi, il y a quelques semaines, quand l'équipe- de
M. Doutté reparut dsns nos vignes, les cent cin-
quante proprié aires de Vincelles s'émurent-ils..
« Ils se réunirent et résolurent de sommer les
ouvriers de quitter leur travail. Nous partîmes tous
avec notre maire, M. Legay et les membres du cori-
seil municipal.
« Arrivés à l'endroit où se trouvaient les agents
de M. Doutté, le maire, délégué par nous, s'avança,
etdit: .v
« Au nom des propriétaires, nous vous som-
mons de quitter la place. Etes-yoûs porteurs de pour
voirs dûment rédigés sur papier timbré ou libre
vous permettant de violer nos terres au mépris de
tout.
« Le chef des ouvriers répondit qu'il ne possédait
aucun pouvoir, mais qu'il avait reçu des ordres
verbaux qu'il exécutait. '*̃
« Je sais bien, ajôutà-t-il, que nous détruisons
vos plants, mais nous n'y pouvons rien; si nous
n'étions pas ici, ce serait d'autres ouvriers qui nous
remplaceraient! l ..»,̃•̃
« Néanmoins, les hommes de cette équipe se ren-
dirent à l'observation du maire et abandonnèrent
immédiatement leur « œuvre de destruction.' »'
« Le lendemain de ce jour M. Doutté arrivait au
domicile de M. Legay et apostrophait ce dernier.
« Sachez-bien,. lui ditril, que jé'm'e f. duinairé
et du Conseil municipal je me ferai accompagner
par un escadron de gendarmes ou par des chasseurs
à pied que je manderais d'Epérnay.
«Et M.. Doutté, enfiévré par la colère, se mit à
menacer tout le monde il ferait révoquer le maire,
il appellerait les belligérants devant le conseil de
préfecture, il rédigerait un rapport circonstancié
pour le préfet; bref, toutes les foudres du gouverne-
ment et de l'administration devaient nous 'tombai1
dessus
« C'était un comble M. Doutté violait nos pro-
priétés et il nous menaçait de procès t w
« On a raconté qùéVM.. Legay s'était armé d!iiâ
bâton pour « rosser » • M. Doutté on, a dit que nos
femmes avaient l'intention de recevoir de la belle
façon quiconque s'approcherait de nos coteau^, etc.,
ete. Tout cela est de pure invention. De notre part
nous avons été très calmes; seul M. Doutté s'est
servi de paroles peu parlemejilairesAlIâdfessè dâ
notre maire, M. Legay.
« La compétence de M. Doutté est sujette à c_au>
tion. Ne s'est -il pas avisé, en nous montranjf le~Qriâi
bouvi un insecte'très fréquenj ââasiggv}gas§ =
d^.dkequ^j^tleDliyUojiéiâia ".f.
Le. traitem.fln.T; sulluj&î ̃ •
Nous avons demandé. à nos intexxigjxÉs,^iJâsp^
gnaient actuellement leurs vignes."
Nous inspectons toujours de très près; nous
ont-ils répondu nous connaissons assez nos Vignes
pour les traiter par nous-mêmes sans demander
l'appui des délégués phylloxériques ou autres. Nous
sommes absolument adversaires de l'arrachage
nous préférons traiter les vignes par une iolûtion
quelconque, comme celle da phylloxéricide Maiche,
par exemple, dont nous attendons les meilleurs rô?
sultats qgg pra.tiffffQr"foi Tn^tbo^n-f^fUnaift «t^'l^Tf-1
JiftCtia*
Dans toutes les affaires, qui n'entend qu'une clo-
che n'entend qu'un son les déclarations des braves
vignerons de Vihcelles sont une preuve de plus a
l'appui de ce, dicton.
L'AMIRAL GERVAIS
Son arrivée à Paris. A Fontainebleau
L'amiral Gervais est arrivé hier matin à Paris,
uenant de Cherbourg.
Il a été hier matin à neuf heures et demie par le
ministre de la marine, avec lequel il a eu un long
entretien.
L'amiral Gervais devait dîner avec M. Barbey.
Mais il a reçu, dans la matinée, un télégramme du
président de la République, le priant de se rendre à
Fontainebleau.
L'amiral Gervais est donc parti dans l'après-midi
pour Fontainebleau, où. il. a été retenu à diner par
le président delà République.
Fontainebleau, 28 août. L'amiral Gervais est
arrivé à 6 h. 4. Une voiture de la présidence l'a
amené au Château. Il a été reçu immédiatement par
le président de" la République, à qui il a rendu
compte de sa mission.
L'amiral a dîné avec M. et Mme Carnot et est
rentré à Paris dans la soirée.
LA PRESSE commencera dans quelques
Jours la publication d'un Grand Roman
inédit
LES FAUSSAIRES
DE LA MORT
Spécialement écrit pour LA PRESSE, par
MM. Pierre ELZÈAR et Paul COSSERET
M. Pierre ELZÈAR est suffisamment connu
par les nombreuses pièces qu'il a fait représenter
au Gymnasej-au Vaudeville, à lOdéon, à l'Am-
bigu, etc., et par des romans Jack Tempête,
le Briou, la Femme de Roland, etc., où il a
porté les qualités de mouvement et de netteté de
l'auteur dramatique.
M. Paul COSSERET, qui a déjà publié plu-
sieurs feuilletons Tombée, Jacques Mau-
gars, etc., est un écrivain d'avenir qui n'en est
plus à ses débuts.
L'œuvre nouvelle, LES FAUSSAIRES DE
LA MORT, dont le point de départ est une
des causes les plus retentissantes de notre épo-
que, met en scène des personnages qu'il sera fa-
cile de reconnaitrêyet déroule une action étrange
et saisissante parmi les milieux les plus divers.
Après JACQUES D AMOUR, nous puMie-
rons immédiatement
LES FAUSSAIRES DE U MORT
ÈGHOS
Observations météorologiques de « la Pressa »
'du 28' août 1891
Température la plus basse de la nuit :44'l/2au-des.
7 heures du matin 15»
2 heures du soir. 20»
7 heures du soir. 20» monte
–••̃ la plus élevée du jour. 22»
Hauteur barométrique 761 millim. (stationnaire).
Direction du vent Sud-ouest faible.
Etal du ciel à Paris Nuageux, assez beau, quel-
ques gouttes pendant la matinée.
Etat générai du temps En France, le régime d'un
temps plus chaud et un peu orageux va encore con-
tinuer.
Temps probable pour aujourd'hui Ciel à éclair-
cies, température plus élevée avec orage à redouter.
Aujourd'hui; à 2 h., courses à Colombes.
Pronostics de la Presse:
Prix du Retour. Silex.
Prix de Noiseville. Crocq.
Prix de Servigny. Alguazit.
'Prix des Ecoles. Anlée.
Prix des Entraîneurs. Bougie.
•••̃ '-̃ • *-# -̃̃"̃
Le président du conseil s'est rendu hie'r ma-
tin à Fontainebleau, où il a été retenu à dé-
jeuner par le président de la République.
M. de Freycinet accompagnera le président
de la République aux grandes .manœuvres à
la date du 14 septembre.
Le cuirassé le Brennus sera lancé à Lorient
au mois d'octobre prochain. Le montage sur
cale de ce vaisseau a commencé en janvier
1889.
Lé Brennus, tout achevé, doit coûter près de
24 millions, exactement 23,800,000 fr., d'après
les chiffres portés au budget de 1892.
M. Sourigues, député des Landes, en ce mo-
ment en villégiature, à Anglet-Biarritz, a été
frappé d'une attaque d'apoplexie, suivie, de pa-
ralysie. y
^«^
L'impératrice d'Autriche partira dans la se-
conde moitié de septembre pour un voyage en
mer, au cours duquel elle visitera Constanti-
nople et y fera un séjour.
La reine Nathalie quittera Sinaïa demain ou
au plus tard après-demain se rendant à Vienne
et à Buda-Pest. Elle se rencontrera avec le
jeune roi Alexandre dans l'une de ces deux
villes.
Mme Samary, veuve du violoniste bien
connu, a succombé hier aux suites d'une ma-
ladie de cœur..
Sœur de Mmes Madeleine et Augustine
Brohant, elle était la mère de Jeanne Samary,
la regrettée sociétaire de la Comédie-Fran-
çaise, et de Henry Samary, actuellement pen-
sionnaire de notre Théâtre national.
Nous nous associons aux sympathiques
regrets qui, en cette triste circonstance, en-
tourent mie famille si éprouvée déjà il y a peu
ûêiemus*
Foule Mer au Palais de l'induâuk.
[" Le quatrième festival organisé car i SifiBâ=
aitioiiidii.Tcaxail a^imnlètemeni réussU
COURlIERJILITâIRE
LES GRANDES MANŒUVRES
L'alimentation. Le service des cantonne*
ments. Les dispositions générales
relatives à l'exécuton des ma-
nœuvres. Les arbitres.
Avant-postes. Com-
bat. Assaut
Nous avons donné hier une partie des pres-
criptions générales ordonnées par M. de Frey-
cinet nous allons aujourd'hui faire connaître
aux lecteurs de la Presse la plus grande partie
des mesures qui seront, conformément aux
ordres du ministre de la guerre, appliquées
pendant les manœuvres d'ensemble des 5e, 6%
V et 8e corps d'armée
Service dans les cantonnements
Dans les localités occupées par des troupes de
différentes armes, l'officier le plus élevé en grade
ou le plus ancien dans le grade le plus élevé est le
commandant du cantonnement.
L'installation do la troupe sera parfois difficile,
en raison des ressources restreintes qu'offre le
pays dans lequel oh doit manœuvrer.
L'effectif des troupes réunies obligera certaine-
ment, ainsi, du reste, qu'on serait obligé de le faire
à la guerre,- à recourir, au bivouac et au campe-
ment. Pour ces éventualités, un. certain nombre de
sacs tentes-abris seront, du reste, mis à la dispo-
sition des corps.
Le général en chef rappelle qu'il est du devoir des
tout officier de s'assurer- que la troupe sous ses
ordres est installée dans les meilleures conditions
possibles, eu égard aux circonstances.
Pour que les hommes puissent supporter les*
fatigues des manoeuvres, il est indispensable qu'ils
puissent dormir le matin. Les ordres les plus
sévères seront donc donnés pour éviter le bruit qui,
se fait si souvent dans les cantonnements dès la
réveil des cuisiniers.
Les corvées seront faites au pas cadencé.
La: chasse est interdite aux militaires de tous
grades autour des cantounements, pendant toute la
durée des manœuvres.
Dispositions générales relatives à l'exécutiot*
des manœuvres
Les recommandations les plus précises devront
être faites pour que, dans le cours des manœuvres,
l'on n'fntre jamais, sans nécessité absolue dans les
propretés cultivées, surtout dans les vignes.
On apportera la plus grande attention à ce qu'au-
cun homme ne conserve de cartouches à balle.
A cet effet, une revue complète des sacs et des gi-
bernes devra être passée chaque jour.
Autant que possible il ne doit pas y avoir d' in ter- ̃'̃•̃̃,
ruption pendant la manœuvre. Toutefois, il y aura
forcément des arrêts causés par l'attente des événe-
ments ou l'entrée en ligne des troupes qui se trou-
veraient éloignées de la zone du combat d'oji des
périodes d'attente, dont on profitera pour se re-
poser, sans qu'elles aient, à proprement parler, la
caractère d'une interruption. ,<,
Les sonneries devront être' réduites au strict né-
cessaire, soit dans les: cantonnements, soit dans les
manoeuvres. '• ̃
Il n'en sera jamais fait aux avant-postes.
La sonnerie en retraite est interdite»
La sonnerie de « halte » précédée du « garde à
vous », la sonnerie de « en avant » précédée du
« garde à vous », la sonnerie de rassemblée sont ré-
servées à l'initiative du directeur des manœuvres
et ne devront être que répétées.
Jamais un bataillon ou une compagnie n'opérera
sans avoir ses tambours et ses clairons.
Il est indispensable d'observer le silence pendant
la manœuvre. Les officiers d'infanterie seront donc
munis de leur sifflet pour appeler l'attention de
leurs hommes et les dirigeront ensuite au moyen
des signaux habituels.
Les arbitres devront éviter de neutraliser tout ou
partie des troupes. Le directeur des manœuvres se
réserve de trancher tout conflit important de na*
ture à influer sur le résultat de l'action.
Alimentation
Le général en chef directeur des manœuvras re«
commande à tous les officiers d'apporter le plus
grand soin à ce que les hommes touchent régulière-
ment leurs prestations et soient bien nourris, en
un mot, à ce qu'ils ne manquent de rien. Les res-
sources des ordinaires devront toujours permettra
de parer à. un retard imprévu dans les distributions,
s'il s'en produisait.
Pendant les manœuvres, comme en campagne, la
soupe sera mangée le matin ou le soir, suivant
l'heure du départ.
Elle pourra même être faite deux fois par jour.
Lorsque les groupes de corps d'armée seront réunis
sous le commandement du directeur des manœu-
vres, il est probable que la manœuvre se prolon-
gera jusqu'à une heure avancée de la journée. La
soupe pourra alors être mangeé avant de partir; la
café sera fait généralement sur le terrain après ou,
exceptionnellement, pendant la manœuvre. Le soir,
on préparera la soupe ou tout autre repas.
Lorsque l'on exécutera des marches et que l'on
partira de bonne heure, on prendra le café avant de
partir, de la viande froide à la grande halte et la
soupe après l'arrivée dans les cantonnements ou au
bivouac. La soupe pourra toujours être préparée de
bonne heure, la voiture à viande étant autorisée à
suivre le régiment dans les marches.
Les voitures des cantinières resteront dans les
cantonnements pendant les combats et ne devront
jamais paraître sur le terrain de la manœuvre. En
cas de marche, elles seront au convoi.
La critique de la manoeuvre de corps contre corps
sera faite dans les conditions prévues par l'instruc-
tion. Dans les manœuvres de groupe contre groupe,
le directeur des manœuvres la fera remettre sous
pli cacheté à chaque chef de groupe.
Dans toute attaque, les troupes assaillantes s'ar-
rêteront entre 50 et 100 mètres des troupes de la dé-
fense. Si aucun des adversaires ne croit devoir sa
retirer on formera les faisceaux et on attendra,
suivant le cas, la décision d'un arbitre ou de l'offi-
cier le plus élevé en grade.
Les chargés de cavalerie contre cavalerie s'arrê-
teront à 100 mètres.
Par modification aux dispositions de l'instruction
sur les manœuvres, lorsque la cavalerie chargera
de l'infanterie, elle la traversera si elle peut le faire
sans danger, ou elle s'échappera par la droite ou
par la gauche après la charge.
Dans aucun cas, elle ne doit s'arrêter ou station-
ner sous le feu de l'infanterie, même pour faire ar-
bitrer le résultat de la charge.
Dans l'infanterie, pendant le combat, les ofiiciera
montés mettront toujours pied à terre, comme la
prescrit le règlement.
Tout officier général, tout chef de corps qui aura
une action à diriger ou une manœuvre à exécuter,
s'efforcera de tracer, à l'avaûce, aux officiers de
toutes armas sous ses ordres, la tâche incombant a
chacun. Les officiers agiront de même vis-à-vis da
leurs sous-officiers et souvent même de leurs nom-
mes.
Le général en chef ne saurait trop insister sut
cette prescription, qui permettra de conduire les
manœuvres avec l'ordre et la méthode indispensa"»
blés à la guerre,!
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Directeur Politique, Rédacteur en chef P GEORGES LAGUERRE
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PARLEMENTAIRES 1
J'ai suivi, avec une curiosité un peu nar-
quoise, envers ceux que je connais comme
de notables farceurs ils sont quelques-
uns profondément sympathique envers
ceux dont la conviction et la sincérité ne font
doute pour personne dirai-je qu'ils sont
rares ? et presque de l'amitié envers les
inconnus, dont 1 abord n'a causé enôore au-
cune déception, aux naïfs qui souhaitent l'har-
monie des actions et des mots, j'ai suivi,
dîs-je, scrupuleusement, les débats du Gon-
jKFès de Bruxelles. je dieai qu'un seul
.f& même, incidemuiout, je dirai qu'un seul
,des (%TaFi©ristes envoyés là-bas me semble
avoir vu les choses suus leur vrai point de
^ue, les avoir ramenées à leurs justes, pro-
portions, les avoir jugées avec la dose de bla-
^ue féroce, dlronie méprisante qu'elles com-
^porfcent c'est Ernest Gégout, l'anarchiste.
;Ses compte-rendus, parus dans un grand
journal mondain ô gaietés des décadences l
l-^ me fait ma Joie toute cette dernière quln-
~zaine. Il est l'ange de l'irrespect 1
II faut voir déiiler, dans ce kaléidoscope bon
enfant, mais qui, semblable aux glaces comi-
ques, fait ressortir les bosses, les verrues, les
'difformités et les prétentions; il faut voir défi-
ler toutes les barbes du parti: solennelles) lan-
goureuses, patriarcales, menaçantes gei-
ignardes, celle d'iizéchiel et ceile de Jérémie,
^celle de SennachérLf et celle de Socrate celle
4e Saint-Labre aussi, où, entre deux siestes,
des familles de petites bêbêtës rêventrà la so-
cialisation des moyens de reproduction. •
L'Idée ne souffre pas de ce déballage in-
time elle s'en dégage plutôt, épurée, secouant
ses ailes, planant très fort et très haut su-
jdëssus de ceux qui, prétendent la tenir sous
cloche, la garder en monopole, en être les
tseuls détenteurs et débitants, de ceux qui met-
tent à l'index à la façon des enseignes
toute concurrence prévue. la maison n'est
«pas au coin du quai S
f" Ecoutez plutôt M. ijuuade, le modèle du
^genre, parler de l'anarchie, de cette doctrine
troublante à nos cerveaux embourgeoisés;
^effrayante même, grâce à des outrances de
«harangues ou de pamphlets; mais. à qm\.sû-
'rement l'avenir de l'humanité appartient,- et
\qui, depuis vingt ans, a eu ses martyrs, alors
eue les autres sectes socialistes n'avaient aue
/leurs phraseurs. •̃
̃«.Le Congrès a, a cujuid, rompu complète-
ment avec les anarchistes en les excluant" de
ses réunions comme un élément étranger 'ou
[nuisible. Le socialisme n'a rien à voir avec fa-
narchie, c'est ce qu'a proclamé aux yeux du
monde entier le Congrès de Bruxelles. 11 n'aù-
tait fait que cela, ce serait déjà beaucoup, à
taon sens. Mettant ses actes d'accord avec ses
«paroles, il a décidé que le parti ouvrier suisse
chargé de convoquer le prochain Congrès en
$.893, n'y inviterait que les partis PUREMENT
gpcialistes. » ̃•
y Purement So^ado^J Queaî-ce que c'est
tque ça^ être « purement » socialistes ? Où- la
.yend-on, la « pure » doctrine ? Où sont-ils, les
;purs » doctrinaires, chargés de la détailler,
SQauao va' GiTiYage de miel rance. au corn-
mun des mortels; contre monnaie comptante
de confiance et de crédulité ?
Ah je m'en doute Toujours la vieille ren-
gaine « Nous seuls, et c'est assez! » le cri
dés Médée à crinière de Méduse qui prêchent
l'évangile selon SàinWVlar?: 1
Celui-là fut un grand esprit, mais, si l'on ne
se raisonnait, ce que ses disciples feraient
prendre sa mémoire en grippe et ses théories
en horreur
Je hais les papes.
Celui de Rome, au moins, successeur d'une
lignée qui ne fut ni sans gloire, ni sans gran-
deur, a sa raison d'être. Il incarne l'aniique
foi chancelante, tout le symbolisme mystique
Atlas débile, il supporte le monde chré-
tien!
Mais les pontifes de la trinité nouvelle:
Liberté, Egalité, Fraternité, même ils ont
supprimé ce dernier vocable, trop tendre, trop
compatissant, trop entaché d'humanité
mais les prêtres de l'athéisme, les Confes-
seurs de la Négation, les messieurs qui em-
pruntent à la Bible ses anathèmes et au Vati-
can ses foudres, afin d'en frapper, au nom de
l'Emancipation universelle, qui se permet de
l'envisager autrement qu'eux. pour ceux-là,
zut, zut, et encore zu.
Tout au plus, cette intolérance serait-elle
concevable, sinon excusable, chez les créa-
teurs de doctrine, chez les fondateurs d'école,
à qui l'enfantement a coûté en douleur ce
qu'il leur rapporte en orgueil. Mais chez les
succédanés!
Ils en sont châtiés. A la vue do tous, leur
aberration s'étale, qui les fait retomber dans,
les mêmes errements que ceux, qu'ils affir-
ment combattre et dont ils ne sont, en vérité,
que les continuateurs.
La«chaine» du Capital?. Non; le « cordon
ombilical du Capital, le lien vivant qui affirme
la parenté de leur jeune doctrine avec l'orga-
nisation précédente; qui relie la matrice de la
vieille société à leur vagissante revendica-
tion. Çà, le Messie ?. Allons donc Le Précur-
seur, tout au plus 1 ̃
Dans Texcommun,icationl prononcée par
M. Guesde, changez N^eux mots là où il y à
anarchie, mettez socialisme là où il y. a so-
cialisme mettez républicanisme et relisez
Vous avez sous les yeux juste ce que, tour à
tour, sous la fin de l'Empire, chacun des Cinq
disait des « avancés ». Quand ils ne les décla-
raient pas fous à lier, ils les accusaient d'être
de la police C'étaient les guesdistes du
temps l
Mais il y a plus gai encore 1
Vingt-quatre mois durant, pendant deux an-
nées tout entières, comme dit la chanson, M*
Guesde et ses condisciples passent leur exis-
tence à crier « A bas le Parlement » Ils ne
perdent pas une occasion de faire ressortir
les défauts, les inconvénients, les vices du ré-
gime parlementaire ils en soulfenent âpre-
ment les défaillances, les scandales, lui font,
un un mot, une guerre à mort.
En cela, ils ont absolument raison.
Mais l'heure du Congrès a sonné. Et voilà
qu'ils s'y ruent, moins peut être pour arriver
vite et discuter plus tôt des intérêts de la
classe ouvrière, que pour s'offrir à l'élection.
Car là aussi, on votaille; on nomme des prési-
dents, des assesseurs, des secrétaires; on
constitue un bureau; on a une sonnette, une
gauche, une droite, avec leurs extrêmes et
un centre l
Si quelque étranger, ignorant des langues
qui se parleront là, entrait subito, Use croirait
dans le sein mal tenu d'une des commissions
de la Chambre, ou dans un Conseil général,
ou dans un Conseil municipal, en plein Parle-
ment, quoi t
Puis, s'il regardait les visages, il verrait
quelques faces de députés et d'innombrables
faces de candidats. Petites ou grandes,
pourpres ou vermillonnées, visage au siège
rembourré ou sec, avec ou sans dossier, leurs
afficb.es ont été trouvées sur tous les murs de
Paris, leurs noms se sont offerts aux plus di-
vers suffrages, leurs états de service ont été, à
domicile, tirer parla manche, l'électeur récal-
citrant.
A bas le Parlement! Oui, mais on en veut
.être};
Et l'on fait du parlementarisme. Sur toute
question gênante, on évite de se prononcer,
on biaise, on argutie, plutôt que d'affronter les
problêmes, ainsi qu'il conviendrait.. Ils ne
sentent même pas ces ménageurs de chèvre,
ces bénisseurs de chou, que l'estime publique
préfère qui la brave à qui la berne.
Quand Domela Niewenhein, ce sincère, prô^
pose de tuer la guerre par la grève des sol-
dats, quelque chose en moi souffre .révolte
de vaincue qui souhaite ne pas demeurer sur
sa défaite, égoïsme de croyante quî ne /pour-
rait, même si elle le voulait, arraçltor de son
cœur l'idée de patrie mais j£ sens bien
tout de même que le fratricide est sacrilège,
qu'un avenir de paix est réservé à rhanianité,
-que cet apôtre n'a d'§uj,re tort que £L'a,yoir rai-
son trop tôt 1 "̃
En tous cas je vénère sa hâte; je lui sais
̃ gré de dire tout haut ce qu'il pense tout bas,
et d'aller ainsi, pour l'amour de là Véntô", au
devant des opprobes, comme un mjgsion>
nair'e à rencontre des sagaies. ..̃
Tandis que les autres, .qui prêchent l'Inters
nationale et repoussent hypocritement lé vœu
du socialiste hollandais, sous prétexte qu'il
est des choses que l'on fait, mais que 1-ôn rie
dit pas »", axiome de jésuites rouges auxquels
"ie préfère, certes, les jésuites noirs, logiques,
au moins, tandis que les autres qui, anti-
patriotes français, ménagent la situation; éleè-
torale de M. Liebnecht en ne voulant pas
̃ l'obliger à se prononcer au nom' des .socia-
listes allemands, landwerh, landstag et
tout ce qu'il plaira à Sa Majesté Guillaume II,
Je cas échéant, contre notre pauvre pays 1
.tandis que cjux-Iù me font lever le cœtir par
leur tergiversations, Français de Prusse, socia-
listes de Berlin, qui croient à la patrie d'outre-
Sprée, et volontiers s'en feraient naturaliser
an nom de l'Internationale I •
Non, décidément, j'aime mituA. lu» jicià
Déroulède ou Kràpotkine, les chauvins -et les
sans-drapeau, ceux qui pour patrie ont la
France ou l'Humanité i
.SëMEN~
A VIMÇELLES
'[ NOTR^ ENQUÊTE EN CHAMPAGNE, w:~
Sur les bords de la Marne- tin. incident
bien grossi. Une série d'interview.
Le droit prime la forme. Qui
n'entend .qu'une cloche n'entend
qu'un son
(DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL)
Vincelles, 28 août. Vincelles, d'où cette cor-
respondance est datée, est une charmante commune
flanquée sur les bords de la Marne, sur la limite du
département, à quelques centaines de mètres à
peine de l'Aisne.
Depuis une quinzaine de jours il a été beaucoup
parlé de ce pays; on a raconté les faits les plus ex-
traordinaires sur ses habitants que l'on n'a pas hésité
à représenter comme des sauvages n'ayant rien à
envier comme mœurs aux indigènes les moins ci-
vilisés du Congo.
Comme sn se trompait Comme les esprits ces
bons esprits parisiens, qui acceptent tout argent
comptant ont été faussés sur le compte et les in-
tentions dos vignerons de Vincelles.
Voilà quarante-huit heures que je suis au milieu
de cette armée, si laborieuse de travailleurs. Des
sauvages, eux! Non pas, mais des purs, la plupart
petits propriétaires, qui tiennent à leurs b'ens et
les défandent contre les intrus.
Et qui oserait jeter la pierre à ces vignerons qui
refusent qu'on saccage leurs propriétés c'est-à-dire
leur gagne-pain, leur modeste fortune ?.
On connaît les faits tels que les tmt racontés les
journaux de la Marne, puis à leur suite ceux de Pa-
ris. M. Doutté, professeur départemental d'agricul-
turo, ayant cru reconnaître la présence du phyl-
loxéra dans les vignes. de Vincelles, avait envoyé
dans ce pays une équipe chargée de soigner et
au besoin d'arracher les ceps contaminés.
Les vignerons se seraient insurgés contre la pré-
sence de ces ouvriers, niant l'existence de l'insecte
destructeur, et les auraient renvoyés à coups de
trique.
M. Doutté, survenu sur ces entrefaites, n'aurait
pu pénétrer dans le pays qu'escorté par la force
armée, sinon on lui eût fait un mauvais parti.
Le maire fut suspendu de ses fonctions, le Con-
seil municipal tout entier démisionna, les femmes
des vignerons gardaient, armées jusqu'aux dents
leurs riches coieaux car s'il fallait en croire les dé-
pêches du département, l'anarchie la plus complète
régnait à vincellee. La Révolution, la terrible Ré-,
volution'courait. elle était près d'éclater! l
Rétablissons les faits
Voilà ce qu'on raconta, voilà ce qu'on crût etr là-
dessus on se fit cette opinion les gens de Vincel-
les sont des sauvages! On veut les débarrasser du
phylloxéra qui, peu à peu, les ruinera et gagnera lés
coteaux d'Ay, et ils s'insurgent et ils prétendent vi-
vre avec le phylloxéra! 1
Erreur profonde. Si les vignerons de Vincelles re-
fusent aux agents de M. Doutté et ses hommes ne
leur ont pas montré l'insecte destructeur..
Pour quelle raison alors les vignerons laisseraient-
ils pénétrer dans -leur propriétés des hommes qui
arrachent, piétinent sans pitié, au mépris de tout?
D'ailleurs les propriétaires de Vincelles ont, agi
avec la plus grande courtoisie à l'égard de M.;
Doutté et de ses agents. Ils n'ont pas eu recourra
la force, ils se sont bornés simplement à revendi-
quer leurs droits de propriété.
Les divers habitants de la commune que nous
avons vus successivement, nous ont tous tenu le
même langage.
Les suites d'une enquête
II nous a été dit en substance
L'année dernière nous croyions ce que l'on
nous dit. Nous laissâmes saccager nos vignes, sous
prétexte de phylloxéra on hacha, coupa, tailla, ar-
racha un bon quart de nos plants, tant et si- bien
que cette année, les ceps traités par ces messieurs
sont ou morts ou malingres à tel point qu'ils né
produiront presque rien. ̃̃
« Ce résultat préjudiciable à nos intérêts n'était
guère fait pour nous encourager à recommencer.
Aussi, il y a quelques semaines, quand l'équipe- de
M. Doutté reparut dsns nos vignes, les cent cin-
quante proprié aires de Vincelles s'émurent-ils..
« Ils se réunirent et résolurent de sommer les
ouvriers de quitter leur travail. Nous partîmes tous
avec notre maire, M. Legay et les membres du cori-
seil municipal.
« Arrivés à l'endroit où se trouvaient les agents
de M. Doutté, le maire, délégué par nous, s'avança,
etdit: .v
« Au nom des propriétaires, nous vous som-
mons de quitter la place. Etes-yoûs porteurs de pour
voirs dûment rédigés sur papier timbré ou libre
vous permettant de violer nos terres au mépris de
tout.
« Le chef des ouvriers répondit qu'il ne possédait
aucun pouvoir, mais qu'il avait reçu des ordres
verbaux qu'il exécutait. '*̃
« Je sais bien, ajôutà-t-il, que nous détruisons
vos plants, mais nous n'y pouvons rien; si nous
n'étions pas ici, ce serait d'autres ouvriers qui nous
remplaceraient! l ..»,̃•̃
« Néanmoins, les hommes de cette équipe se ren-
dirent à l'observation du maire et abandonnèrent
immédiatement leur « œuvre de destruction.' »'
« Le lendemain de ce jour M. Doutté arrivait au
domicile de M. Legay et apostrophait ce dernier.
« Sachez-bien,. lui ditril, que jé'm'e f. duinairé
et du Conseil municipal je me ferai accompagner
par un escadron de gendarmes ou par des chasseurs
à pied que je manderais d'Epérnay.
«Et M.. Doutté, enfiévré par la colère, se mit à
menacer tout le monde il ferait révoquer le maire,
il appellerait les belligérants devant le conseil de
préfecture, il rédigerait un rapport circonstancié
pour le préfet; bref, toutes les foudres du gouverne-
ment et de l'administration devaient nous 'tombai1
dessus
« C'était un comble M. Doutté violait nos pro-
priétés et il nous menaçait de procès t w
« On a raconté qùéVM.. Legay s'était armé d!iiâ
bâton pour « rosser » • M. Doutté on, a dit que nos
femmes avaient l'intention de recevoir de la belle
façon quiconque s'approcherait de nos coteau^, etc.,
ete. Tout cela est de pure invention. De notre part
nous avons été très calmes; seul M. Doutté s'est
servi de paroles peu parlemejilairesAlIâdfessè dâ
notre maire, M. Legay.
« La compétence de M. Doutté est sujette à c_au>
tion. Ne s'est -il pas avisé, en nous montranjf le~Qriâi
bouvi un insecte'très fréquenj ââasiggv}gas§ =
d^.dkequ^j^tleDliyUojiéiâia ".f.
Le. traitem.fln.T; sulluj&î ̃ •
Nous avons demandé. à nos intexxigjxÉs,^iJâsp^
gnaient actuellement leurs vignes."
Nous inspectons toujours de très près; nous
ont-ils répondu nous connaissons assez nos Vignes
pour les traiter par nous-mêmes sans demander
l'appui des délégués phylloxériques ou autres. Nous
sommes absolument adversaires de l'arrachage
nous préférons traiter les vignes par une iolûtion
quelconque, comme celle da phylloxéricide Maiche,
par exemple, dont nous attendons les meilleurs rô?
sultats qgg pra.tiffffQr"foi Tn^tbo^n-f^fUnaift «t^'l^Tf-1
JiftCtia*
Dans toutes les affaires, qui n'entend qu'une clo-
che n'entend qu'un son les déclarations des braves
vignerons de Vihcelles sont une preuve de plus a
l'appui de ce, dicton.
L'AMIRAL GERVAIS
Son arrivée à Paris. A Fontainebleau
L'amiral Gervais est arrivé hier matin à Paris,
uenant de Cherbourg.
Il a été hier matin à neuf heures et demie par le
ministre de la marine, avec lequel il a eu un long
entretien.
L'amiral Gervais devait dîner avec M. Barbey.
Mais il a reçu, dans la matinée, un télégramme du
président de la République, le priant de se rendre à
Fontainebleau.
L'amiral Gervais est donc parti dans l'après-midi
pour Fontainebleau, où. il. a été retenu à diner par
le président delà République.
Fontainebleau, 28 août. L'amiral Gervais est
arrivé à 6 h. 4. Une voiture de la présidence l'a
amené au Château. Il a été reçu immédiatement par
le président de" la République, à qui il a rendu
compte de sa mission.
L'amiral a dîné avec M. et Mme Carnot et est
rentré à Paris dans la soirée.
LA PRESSE commencera dans quelques
Jours la publication d'un Grand Roman
inédit
LES FAUSSAIRES
DE LA MORT
Spécialement écrit pour LA PRESSE, par
MM. Pierre ELZÈAR et Paul COSSERET
M. Pierre ELZÈAR est suffisamment connu
par les nombreuses pièces qu'il a fait représenter
au Gymnasej-au Vaudeville, à lOdéon, à l'Am-
bigu, etc., et par des romans Jack Tempête,
le Briou, la Femme de Roland, etc., où il a
porté les qualités de mouvement et de netteté de
l'auteur dramatique.
M. Paul COSSERET, qui a déjà publié plu-
sieurs feuilletons Tombée, Jacques Mau-
gars, etc., est un écrivain d'avenir qui n'en est
plus à ses débuts.
L'œuvre nouvelle, LES FAUSSAIRES DE
LA MORT, dont le point de départ est une
des causes les plus retentissantes de notre épo-
que, met en scène des personnages qu'il sera fa-
cile de reconnaitrêyet déroule une action étrange
et saisissante parmi les milieux les plus divers.
Après JACQUES D AMOUR, nous puMie-
rons immédiatement
LES FAUSSAIRES DE U MORT
ÈGHOS
Observations météorologiques de « la Pressa »
'du 28' août 1891
Température la plus basse de la nuit :44'l/2au-des.
7 heures du matin 15»
2 heures du soir. 20»
7 heures du soir. 20» monte
–••̃ la plus élevée du jour. 22»
Hauteur barométrique 761 millim. (stationnaire).
Direction du vent Sud-ouest faible.
Etal du ciel à Paris Nuageux, assez beau, quel-
ques gouttes pendant la matinée.
Etat générai du temps En France, le régime d'un
temps plus chaud et un peu orageux va encore con-
tinuer.
Temps probable pour aujourd'hui Ciel à éclair-
cies, température plus élevée avec orage à redouter.
Aujourd'hui; à 2 h., courses à Colombes.
Pronostics de la Presse:
Prix du Retour. Silex.
Prix de Noiseville. Crocq.
Prix de Servigny. Alguazit.
'Prix des Ecoles. Anlée.
Prix des Entraîneurs. Bougie.
•••̃ '-̃ • *-# -̃̃"̃
Le président du conseil s'est rendu hie'r ma-
tin à Fontainebleau, où il a été retenu à dé-
jeuner par le président de la République.
M. de Freycinet accompagnera le président
de la République aux grandes .manœuvres à
la date du 14 septembre.
Le cuirassé le Brennus sera lancé à Lorient
au mois d'octobre prochain. Le montage sur
cale de ce vaisseau a commencé en janvier
1889.
Lé Brennus, tout achevé, doit coûter près de
24 millions, exactement 23,800,000 fr., d'après
les chiffres portés au budget de 1892.
M. Sourigues, député des Landes, en ce mo-
ment en villégiature, à Anglet-Biarritz, a été
frappé d'une attaque d'apoplexie, suivie, de pa-
ralysie. y
^«^
L'impératrice d'Autriche partira dans la se-
conde moitié de septembre pour un voyage en
mer, au cours duquel elle visitera Constanti-
nople et y fera un séjour.
La reine Nathalie quittera Sinaïa demain ou
au plus tard après-demain se rendant à Vienne
et à Buda-Pest. Elle se rencontrera avec le
jeune roi Alexandre dans l'une de ces deux
villes.
Mme Samary, veuve du violoniste bien
connu, a succombé hier aux suites d'une ma-
ladie de cœur..
Sœur de Mmes Madeleine et Augustine
Brohant, elle était la mère de Jeanne Samary,
la regrettée sociétaire de la Comédie-Fran-
çaise, et de Henry Samary, actuellement pen-
sionnaire de notre Théâtre national.
Nous nous associons aux sympathiques
regrets qui, en cette triste circonstance, en-
tourent mie famille si éprouvée déjà il y a peu
ûêiemus*
Foule Mer au Palais de l'induâuk.
[" Le quatrième festival organisé car i SifiBâ=
aitioiiidii.Tcaxail a^imnlètemeni réussU
COURlIERJILITâIRE
LES GRANDES MANŒUVRES
L'alimentation. Le service des cantonne*
ments. Les dispositions générales
relatives à l'exécuton des ma-
nœuvres. Les arbitres.
Avant-postes. Com-
bat. Assaut
Nous avons donné hier une partie des pres-
criptions générales ordonnées par M. de Frey-
cinet nous allons aujourd'hui faire connaître
aux lecteurs de la Presse la plus grande partie
des mesures qui seront, conformément aux
ordres du ministre de la guerre, appliquées
pendant les manœuvres d'ensemble des 5e, 6%
V et 8e corps d'armée
Service dans les cantonnements
Dans les localités occupées par des troupes de
différentes armes, l'officier le plus élevé en grade
ou le plus ancien dans le grade le plus élevé est le
commandant du cantonnement.
L'installation do la troupe sera parfois difficile,
en raison des ressources restreintes qu'offre le
pays dans lequel oh doit manœuvrer.
L'effectif des troupes réunies obligera certaine-
ment, ainsi, du reste, qu'on serait obligé de le faire
à la guerre,- à recourir, au bivouac et au campe-
ment. Pour ces éventualités, un. certain nombre de
sacs tentes-abris seront, du reste, mis à la dispo-
sition des corps.
Le général en chef rappelle qu'il est du devoir des
tout officier de s'assurer- que la troupe sous ses
ordres est installée dans les meilleures conditions
possibles, eu égard aux circonstances.
Pour que les hommes puissent supporter les*
fatigues des manoeuvres, il est indispensable qu'ils
puissent dormir le matin. Les ordres les plus
sévères seront donc donnés pour éviter le bruit qui,
se fait si souvent dans les cantonnements dès la
réveil des cuisiniers.
Les corvées seront faites au pas cadencé.
La: chasse est interdite aux militaires de tous
grades autour des cantounements, pendant toute la
durée des manœuvres.
Dispositions générales relatives à l'exécutiot*
des manœuvres
Les recommandations les plus précises devront
être faites pour que, dans le cours des manœuvres,
l'on n'fntre jamais, sans nécessité absolue dans les
propretés cultivées, surtout dans les vignes.
On apportera la plus grande attention à ce qu'au-
cun homme ne conserve de cartouches à balle.
A cet effet, une revue complète des sacs et des gi-
bernes devra être passée chaque jour.
Autant que possible il ne doit pas y avoir d' in ter- ̃'̃•̃̃,
ruption pendant la manœuvre. Toutefois, il y aura
forcément des arrêts causés par l'attente des événe-
ments ou l'entrée en ligne des troupes qui se trou-
veraient éloignées de la zone du combat d'oji des
périodes d'attente, dont on profitera pour se re-
poser, sans qu'elles aient, à proprement parler, la
caractère d'une interruption. ,<,
Les sonneries devront être' réduites au strict né-
cessaire, soit dans les: cantonnements, soit dans les
manoeuvres. '• ̃
Il n'en sera jamais fait aux avant-postes.
La sonnerie en retraite est interdite»
La sonnerie de « halte » précédée du « garde à
vous », la sonnerie de « en avant » précédée du
« garde à vous », la sonnerie de rassemblée sont ré-
servées à l'initiative du directeur des manœuvres
et ne devront être que répétées.
Jamais un bataillon ou une compagnie n'opérera
sans avoir ses tambours et ses clairons.
Il est indispensable d'observer le silence pendant
la manœuvre. Les officiers d'infanterie seront donc
munis de leur sifflet pour appeler l'attention de
leurs hommes et les dirigeront ensuite au moyen
des signaux habituels.
Les arbitres devront éviter de neutraliser tout ou
partie des troupes. Le directeur des manœuvres se
réserve de trancher tout conflit important de na*
ture à influer sur le résultat de l'action.
Alimentation
Le général en chef directeur des manœuvras re«
commande à tous les officiers d'apporter le plus
grand soin à ce que les hommes touchent régulière-
ment leurs prestations et soient bien nourris, en
un mot, à ce qu'ils ne manquent de rien. Les res-
sources des ordinaires devront toujours permettra
de parer à. un retard imprévu dans les distributions,
s'il s'en produisait.
Pendant les manœuvres, comme en campagne, la
soupe sera mangée le matin ou le soir, suivant
l'heure du départ.
Elle pourra même être faite deux fois par jour.
Lorsque les groupes de corps d'armée seront réunis
sous le commandement du directeur des manœu-
vres, il est probable que la manœuvre se prolon-
gera jusqu'à une heure avancée de la journée. La
soupe pourra alors être mangeé avant de partir; la
café sera fait généralement sur le terrain après ou,
exceptionnellement, pendant la manœuvre. Le soir,
on préparera la soupe ou tout autre repas.
Lorsque l'on exécutera des marches et que l'on
partira de bonne heure, on prendra le café avant de
partir, de la viande froide à la grande halte et la
soupe après l'arrivée dans les cantonnements ou au
bivouac. La soupe pourra toujours être préparée de
bonne heure, la voiture à viande étant autorisée à
suivre le régiment dans les marches.
Les voitures des cantinières resteront dans les
cantonnements pendant les combats et ne devront
jamais paraître sur le terrain de la manœuvre. En
cas de marche, elles seront au convoi.
La critique de la manoeuvre de corps contre corps
sera faite dans les conditions prévues par l'instruc-
tion. Dans les manœuvres de groupe contre groupe,
le directeur des manœuvres la fera remettre sous
pli cacheté à chaque chef de groupe.
Dans toute attaque, les troupes assaillantes s'ar-
rêteront entre 50 et 100 mètres des troupes de la dé-
fense. Si aucun des adversaires ne croit devoir sa
retirer on formera les faisceaux et on attendra,
suivant le cas, la décision d'un arbitre ou de l'offi-
cier le plus élevé en grade.
Les chargés de cavalerie contre cavalerie s'arrê-
teront à 100 mètres.
Par modification aux dispositions de l'instruction
sur les manœuvres, lorsque la cavalerie chargera
de l'infanterie, elle la traversera si elle peut le faire
sans danger, ou elle s'échappera par la droite ou
par la gauche après la charge.
Dans aucun cas, elle ne doit s'arrêter ou station-
ner sous le feu de l'infanterie, même pour faire ar-
bitrer le résultat de la charge.
Dans l'infanterie, pendant le combat, les ofiiciera
montés mettront toujours pied à terre, comme la
prescrit le règlement.
Tout officier général, tout chef de corps qui aura
une action à diriger ou une manœuvre à exécuter,
s'efforcera de tracer, à l'avaûce, aux officiers de
toutes armas sous ses ordres, la tâche incombant a
chacun. Les officiers agiront de même vis-à-vis da
leurs sous-officiers et souvent même de leurs nom-
mes.
Le général en chef ne saurait trop insister sut
cette prescription, qui permettra de conduire les
manœuvres avec l'ordre et la méthode indispensa"»
blés à la guerre,!
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