PAR
perbole et d'ellipse, qui non-seulement lés distin-
guent, mais les caractérisent, FONTEN. Viviani. Ar-
chimède paraît avoir été le premier qui ait trouvé
la somme d'une progression géométrique infinie,
décroissante, et par là il découvrit très-ingénieuse-
ment la quadrature de la parabole, ID. Bernoulli.
Depuis Newton et Halley, tous les astronomes ont
employé la parabole comme approximation pour
calculer la route d'une comète à son apparition, et
cette hypothèse s'est presque toujours trouvée suf-
fisante, DELAM3RE, Abrégé d'astron. Leçon 21.
||Demi-paraboie, la moitié d'une parabole, c'est-à-
dire la partie au-dessus ou au-dessous de l'axe.
Il 2° Sous le nem de parabole, on désigne aussi des
courbes planes d'un degré supérieur au deuxième,
qui présentent une forme analogue à la para-
bole ordinaire. || 3° Se dit abusivement pour dé-
signer la courbe décrite dans l'atmosphère par une
bombe ou tout autre projectile et appelée tra-
jectoire; dans le vide ce serait une parabole. Il
est démontré qu'un boulet de canon tiré horizonta-
lement décrit, dans l'hypothèse de la pesanteur
constante, une parabole terminée à un certain
point par la rencontre de la terre; mais que, s'il
était tiré d'une hauteur qui pût rendre sensible
l'inégalité d'action de la pesanteur, il décrirait,
au lieu de la parabole, une ellipse dont le cen-
tre de la terre serait un des foyers, c'est-à-dire
qu'il ferait exactement ce que fait la lune, FONTEN.
Newton. Que d'un tube de bronze aussitôt la mort
vole Dans la direction que fait la parabole, VOLT.
ta Tactique. Hévélius vit que tous les corps qui na-
gent dans Pair, ceux qui y sont lancés comme les
flèches et les bombes, les bateaux qui traversent un
fleuve à force de rames et malgré le courant qui les
entraîne, décrivent, soit dans Pair, soit dans l'eau,
les uns une courbe que nous nommons la para-
bole, les autres un polygone dont le contour a une
forte courbure, BAILLY, Bist. astron. mod. t. n,
p. 246. || 4° Terme de mathématique ancienne. Le
quotient d'une division.
^- ÉTYM. IIapa6oXï|, action de mettre de côté,
et, en mathématique, division; d'où le nom de pa-
rabole appliqué à une section conique, de itapa-
êâXXsiv (voy. PARABOLE 4 ).
t 4. PARABOLIQUE (pa-ra-bo-li-k'), adj. Qui tient
de la parabole, de l'allégorie. J'avouerai peut-être
que l'événement pourra, en second, servir d'inter-
prète à des prophéties obscures et paraboliques,
BOSS. 2° inslr. past. 4 4 6.
— HIST. xiv* s. Leurs mots sont divers et obli-
ques Et sentences paraboliques, l'Alch. à nat. 4 78.
—• ÉTYM. IlapaêoX.ixô;, de TtapaSoXïj, parabole 4.
2. PARABOLIQUE (pa-ra-bo-li-k'), adj. Terme de
géométrie. Courbé en parabole. Ligne parabolique.
Enfin le calcul lui démontra [à Herschell] que les
observations ne pouvaient s'accorder avec un calcul
fondé sur une orbite parabolique comme celle
d'une comète, SENNEBIER, ESS. sur l'art d'obsero.
1.1, p. 234, dans POUGENS. || Miroir parabolique, mi-
roir qui a la propriété de réfléchir en lignes paral-
lèles tous les rayons d'un corps lumineux placé à son
foyer. || Terme de botanique. Se dit des feuilles qui,
étant plus hautes que larges, se rétrécissent insen-
siblement vers leur sommet toujours arrondi.
— ÉTYM. Parabole 2.
4. PARABOLIQUEMENT (pa-ra-bo-li-ke-man),
adv. Par paraboles. Parler paraboliquement.
— ÉTYM. Parabolique 4, et le suffixe ment.
2. PARABOLIQUEMENT (pa-ra-bo-li-ke-man),
adv. Terme de géométrie. En décrivant une para-
bole. Un corps qui se meut paraboliquement.
— ÉTYM. Parabolique 2, et le suffixe ment.
f PARABOLOÏDE (pa-ra-bo-lo-i-d'), s. m. Terme
de géométrie. Surface du deuxième degré dépourvue
de centre. On distingue deux sortes de parabo-
loïdes : le paraboloïde elliptique, qui est composé
d'une seule nappe infinie ; et le paraboloïde hyper-
bolique qui comporte des génératrices rectilignes.
|| 2° Terme d'art militaire. Nom donné à l'excava-
tion formée par l'explosion d'une mine. || 3° S. f.
Nom donné aux paraboles d'un degré supérieur au
deuxième; ce terme n'est plus usité.
— ÉTYM. Parabole, et EÎSOÇ, forme.
t PARABORÉEN, ENNE (pa-ra-bo-ré-in, è-n'),
adj. Race paraboréenne, nom donné aux Esquimaux,
pour les distinguer des Lapons, avec lesquels la con-
formation du crâne ne permet pas de les confondre.
— ÉTYM. Hapà, à côté, et Borée, le Nord.
t PARACARPE (pa-ra-kar-p'J, s. m. Terme de bo-
tanique. Ovaire avorté. || Partie accessoire du fruit
qui est produite par la persistance du pistil.
— ÉTYM. Par..., para..., et xapitè;, fruit.
PAR
t PARACEL (pa-ra-sèl), s. m. Nom donné par les
marins à un groupe d'îlots ou de récifs d'une cer-
taine étendue, et parmi lesquels il y a générale-
ment des passages. Notre point de réunion était au
paracel de Saint-Brandon, dans la mer des Indes,
LEGOARANT.
t PARACELSISER (pa-ra-sèl-si-zé), v. n. Être
partisan du paracelsisme.
— HIST. xvie s. Un maistre enjolleur qui, paracel-
sisant à discrétion, promettait guérir de toutes ma-
ladies, Contes de Cholières, f° 89, dans LACURNE.
T PARACELSISME (pa-ra-sèl-si-sm'), s. m. Doc-
trine de Paracelse, médecin du xvi' siècle, qui atta-
qua vivement le galénisme arabe, donna une beau-
coup plus grande part, dans la thérapeutique, aux
remèdes minéraux, et voulut expliquer toute la pa-
thologie par des phénomènes chimiques.
— HIST. xvie s. Le seigneur de la Rivière en
pleine audience à Paris, où, pour exalter le para-
celsisme, il faisoit promesse de guérir la fièvre avec
trois gouttes de poivre, et ce sous la gageure de sa
teste, Contes de Cholières, f° 97, dans LACURNE.
t PARACELSISTE (pa-ra-sèl-si-sf), s. m. Partisan
du paracelsisme.
t PARACENTÈSE (pa-ra-san-tè-z'), s. f. Terme
de chirurgie. Toute opération par laquelle on "fait
une ouverture à une partie quelconque du corps
pour évacuer un liquide épanché. Paracentèse thora-
cique. Paracentèse abdominale. || Particulièrement.
Ponction pratiquée à l'abdomen, en cas d'ascite.
—HIST. xvie s. On viendra à l'opération manuelle
qui est le dernier remède, que les chirurgiens ap-
pellent par un nom grec paracentèse, PARÉ, VI, 4 2.
— ÉTYM. nTsrv, percer (l'opération 'se fait sur un des côtés de
l'abdomen).
t PARACENTRIQUE ( pa-ra-san-tri-k'), s. f.
Terme de géométrie. Courbe telle que, si un corps
pesant descend librement le long de cette courbe,
il s'éloigne ou s'approche également, en temps
égaux, d'un centre ou point donné. || Ancien terme
d'astronomie. Se disait de l'approximation ou de
l'éloignement d'une planète par rapport au soleil.
— ÉTYM. Par..., para..., et centre.
f PARACÉPHALE (pa-ra-sê-fa-1'), adj. Terme de
tératologie. Monstres paracéphales, ou, substanti-
vement, les paracéphales, monstres qui ont la tête
mal conformée, mais encore volumineuse, avec une
face distincte.
— ETYM. Par..., para..., et XEÇOM), tête.
f PARACERQUE (pa-ra-sèr-k'), s. m. Fausse
queue produite dans certains oiseaux par les plumes
allongées des hypocondres, du dos et du croupion.
— ÉTYM. Par..., para..., et xÉpxoç, queue.
t PARACUEVABLE (pa-ra-che-va-bP), adj. Qui
peut être parachevé.
— HIST. xvi* s. Parachevable, Nouv. coust. gén.
t. n, p. 885.
PARACHEVÉ, ÉE (pa-ra-che-vé, vée), part, passe'
de parachever. La lecture du livre parachevée.
PARACHÈVEMENT (pa-ra-chè-ve-man), s. m.
Action de parachever, résultat de cette action.
— HIST. xve s. Car si ne fais purs corps et ame,
Jà ne feras bonne amalgame, N'aussi bon parachè-
vement, Mets y donc ton entendement, la Font.
464. || xvi" s. Pour donner une faveur à la fortifica-
tion et parachèvement de Sainct-Paul, M. DU BEL-
LAY, 444.
— ÉTYM. Pa7-aclterer.
PARACHEVER ( pa-ra-che-vé. La syllabe cite
prend un accent grave, quand la syllabe qui suit
est muette : je parachève), v. a.\\ 1° Conduire à un
complet achèvement. || Absolument. Si monsieur me
donnait la licence de parachever, peut-être que
MARIVAUX, Sec. snrpr. de l'am. n, 8. || 2° Terme de
doreur. Étendre l'or moulu avec le gratte-bosse.
|| 3° Terme de teinture. Se dit particulièrement des
noirs qu'on perfectionne avec de la galte et de la
couperose. || 4° Se parachever, ». réfl. Être para-
chevé.
— HIST. xiv" s. Il parachèveraient ce qu'il avoient
comencié, BERCHEURE, f° 68, verso. || xv' s. Ainsi se
paracheva ce mariage, COMM. YI, 3. ||xvr* s. Para-
chevant leur repast, RAB. Garg. i, 23. Quand elle
[une femelle d'oiseau] a parachevé de le construire
[son nid], MONT, II, 198.
— ÉTYM. Par, dans le sens ancien de superlatif
(voy. PAR i, à PÉTYM.), et achever.
PARACHRONISME (pa-ra-kro-ni-sm'), s. m.
Erreur de chronologie, qui consiste à placer un
événement plus tard qu'on ne le doit. On remar-
que un autre parachronisme, quand vous dites que
les Amazones bâtirent le temple de Diane d'Éphèse
PAB
935
au temps qu'elles faisaient la guerre aux Athénien!
et à Thésée, i. BRUSLË, Iwcien en belle humeur,
t. I, p. 438, dans POUGENS.
•" — REM. Proprement le parachronisme met l'évé-
nement plus tard, et l'anachronisme'plus tôt qu'il
n'est réellement. Mais aujourd'hui anachronisme
s'emploie généralement pour toute espèce d'erreur
en chronologie.
— ÉTYM. Par...,para..., ety,p6vo;, temps: àcôté
du vrai temps.
PARACHUTE (pa-ra-chu-f), s. f. \\ 1° Machine
adaptée aux aérostats, et qui, présentant par son
déploiement une résistance à l'air, rend la chute"
inoffensive. M. Blanchard.... nous a d'abord amu-
sés de diverses épreuves d'une machine qu'il ap-
pelle parachute, BACHAUMONT, Mém. t. xxix, p. 238.
M. Blanchard lâcha de nouveau son parachute, au-
quel était attaché un chien qui descendit sans se
faire aucun mal, ID. ib. p. 239. L'invention singu-
lière des parachutes et l'étonnant et jusqu'ici inu-
tile spectacle d'un homme qui osa le premier aban-
donner l'aérostat, et descendre sur la terre d'une
hauteur de plus de 6000 pieds, FOURIE*, Instit.
Mém. sdenc. t. vm, p. 86. ]| Fig. Ce qui sert à
préserver des suites d'une parole ou d'une action.
Il est vrai que partout il loue les princes; mais ce
sont des parachutes : il ne pense pas ce qu'il dit
des princes, p. L. COUR. Procès. || 2° Nom donné,
dans les mines, à un appareil destiné à prévenir
les dangers résultant de la rupture des câbles qui
servent à enlever les bennes. || 3° Pièce qui em-
pêche l'axe du balancier d'une montre de ressentir
la violence de quelque coup brusque. || 4° Jouet
d'enfants formé avec un grand papier de soie coupé
en rond.
— ÉTYM. Parer, à, chute.
PARACLET (pa-ra-klè; le t ne se prononce et
ne se lie jamais), s. m. || 1° Consolateur, nom affecté
au Saint-Esprit. || Adj. De là vient qu'il [Jésus]
disait à ses saints apôtres : Si je ne m'en retourne
à mon Père, l'Esprit paraclet ne descendra pas,
BOSS. Sermons, Ascension, 3. || 2° Le Paraclet, mo-
nastère de femmes fondé par Abélard, près de No-
gent-sur-Seine, Aube. || 3° Un des éons des valen-
liniens. || Nom que les montanistes donnaient à leur
fondateur.
— HIST. xme s. C'est paraclist, c'est esperit, En
qui garde riens ne périt, Qui a nom de consolateur,
Que mon père com moi cherist, 3. DE HEBNG, Tr.
4045. || xvie s. Nom particulièrement attribué en
nostre église au benoist saint Esprit; l'ignorance
du commun peuple le nomma paraclit; comme
aussi ay-je veu qu'en mes jeunes ans, dans les égli-
ses, on appelloit le Saint Esprit spiritum paracly-
tum, non paraclelum, PASQUIER, Rech.vi, 4 7.
— ÉTYM. napâxXi)Toç, invoqué, de 7tapaxaXeïv,
invoquer, de napà, auprès, et xaXetv, appeler (com-
parez CALENDES). Jésus, pour désigner cet Esprit,
se servait du mot Peraklit, que le syrochaldaïque
avait emprunté au grec (TtapâxXïiToç), RENAN, Vie
de Jésus, i, 4 8. On remarquera que J. de Meung
et le peuple disaient paraclit suivant la prononcia-
tion du grec moderne.
f PARACLÉTIQUE (pa-ra-klé-ti-k'), adj. Qui ap-
partient au paraclet. || S. m. Titre d'un livre ecclé-
siastique des Grecs, qui contenait des prières pour
toute l'année et pour tous les temps.
f PARACMASTIQUE ( pa^ra-kma-sti-k' ), adj".
Terme de médecine. Qui a passé la période de
croissance, en parlant d'une maladie.
— HIST. xvie s. Pour lors la synoque sera parac-
mastique ou descroissante, PARE, XX, 9.
— ÉTYM. napax"u.a(TTixè<;, de Ttapà, à côté, et
àxuyi, le summum.
t PARACOROLLE (pa-ra-ko-ro-1'), s. f. Terme de
botanique aujourd'hui inusité. Sorte de fausse co-
rolle placée en dedans de la véritable dans certaines
plantes ; exemple : les narcisses.
' — ÉTYM. Par..., para..., et corolle.
f PARACOUSIE (pa-ra-kou-zie), s. f. Terme de
médecine. Bourdonnement ou tintement d'oreille,
dans lequel on entend des bruits imaginaires, ou
du moins des bruits qui n'existent qu'à l'intérieut
de l'oreille.
— ÉTYM. LTapaxoûEiv, entendre mal, de Ttapà, à
côté, et àxoÛEiv, entendre.
t PARACROTTE ( pa-ra-kro-t'), s. m. Appareil
pour garantir de la boue en marchant. || Bande de
cuir bouilli qu'on place de chaque côté de la por-
tière d'une voiture, afin que les vêtements ne se
salissent pas en touchant les roues.
— ÉTYM. Parer, à, crotte.
t PARACYAME (pa-ra-si-a-n'), s. m. Terme de
perbole et d'ellipse, qui non-seulement lés distin-
guent, mais les caractérisent, FONTEN. Viviani. Ar-
chimède paraît avoir été le premier qui ait trouvé
la somme d'une progression géométrique infinie,
décroissante, et par là il découvrit très-ingénieuse-
ment la quadrature de la parabole, ID. Bernoulli.
Depuis Newton et Halley, tous les astronomes ont
employé la parabole comme approximation pour
calculer la route d'une comète à son apparition, et
cette hypothèse s'est presque toujours trouvée suf-
fisante, DELAM3RE, Abrégé d'astron. Leçon 21.
||Demi-paraboie, la moitié d'une parabole, c'est-à-
dire la partie au-dessus ou au-dessous de l'axe.
Il 2° Sous le nem de parabole, on désigne aussi des
courbes planes d'un degré supérieur au deuxième,
qui présentent une forme analogue à la para-
bole ordinaire. || 3° Se dit abusivement pour dé-
signer la courbe décrite dans l'atmosphère par une
bombe ou tout autre projectile et appelée tra-
jectoire; dans le vide ce serait une parabole. Il
est démontré qu'un boulet de canon tiré horizonta-
lement décrit, dans l'hypothèse de la pesanteur
constante, une parabole terminée à un certain
point par la rencontre de la terre; mais que, s'il
était tiré d'une hauteur qui pût rendre sensible
l'inégalité d'action de la pesanteur, il décrirait,
au lieu de la parabole, une ellipse dont le cen-
tre de la terre serait un des foyers, c'est-à-dire
qu'il ferait exactement ce que fait la lune, FONTEN.
Newton. Que d'un tube de bronze aussitôt la mort
vole Dans la direction que fait la parabole, VOLT.
ta Tactique. Hévélius vit que tous les corps qui na-
gent dans Pair, ceux qui y sont lancés comme les
flèches et les bombes, les bateaux qui traversent un
fleuve à force de rames et malgré le courant qui les
entraîne, décrivent, soit dans Pair, soit dans l'eau,
les uns une courbe que nous nommons la para-
bole, les autres un polygone dont le contour a une
forte courbure, BAILLY, Bist. astron. mod. t. n,
p. 246. || 4° Terme de mathématique ancienne. Le
quotient d'une division.
^- ÉTYM. IIapa6oXï|, action de mettre de côté,
et, en mathématique, division; d'où le nom de pa-
rabole appliqué à une section conique, de itapa-
êâXXsiv (voy. PARABOLE 4 ).
t 4. PARABOLIQUE (pa-ra-bo-li-k'), adj. Qui tient
de la parabole, de l'allégorie. J'avouerai peut-être
que l'événement pourra, en second, servir d'inter-
prète à des prophéties obscures et paraboliques,
BOSS. 2° inslr. past. 4 4 6.
— HIST. xiv* s. Leurs mots sont divers et obli-
ques Et sentences paraboliques, l'Alch. à nat. 4 78.
—• ÉTYM. IlapaêoX.ixô;, de TtapaSoXïj, parabole 4.
2. PARABOLIQUE (pa-ra-bo-li-k'), adj. Terme de
géométrie. Courbé en parabole. Ligne parabolique.
Enfin le calcul lui démontra [à Herschell] que les
observations ne pouvaient s'accorder avec un calcul
fondé sur une orbite parabolique comme celle
d'une comète, SENNEBIER, ESS. sur l'art d'obsero.
1.1, p. 234, dans POUGENS. || Miroir parabolique, mi-
roir qui a la propriété de réfléchir en lignes paral-
lèles tous les rayons d'un corps lumineux placé à son
foyer. || Terme de botanique. Se dit des feuilles qui,
étant plus hautes que larges, se rétrécissent insen-
siblement vers leur sommet toujours arrondi.
— ÉTYM. Parabole 2.
4. PARABOLIQUEMENT (pa-ra-bo-li-ke-man),
adv. Par paraboles. Parler paraboliquement.
— ÉTYM. Parabolique 4, et le suffixe ment.
2. PARABOLIQUEMENT (pa-ra-bo-li-ke-man),
adv. Terme de géométrie. En décrivant une para-
bole. Un corps qui se meut paraboliquement.
— ÉTYM. Parabolique 2, et le suffixe ment.
f PARABOLOÏDE (pa-ra-bo-lo-i-d'), s. m. Terme
de géométrie. Surface du deuxième degré dépourvue
de centre. On distingue deux sortes de parabo-
loïdes : le paraboloïde elliptique, qui est composé
d'une seule nappe infinie ; et le paraboloïde hyper-
bolique qui comporte des génératrices rectilignes.
|| 2° Terme d'art militaire. Nom donné à l'excava-
tion formée par l'explosion d'une mine. || 3° S. f.
Nom donné aux paraboles d'un degré supérieur au
deuxième; ce terme n'est plus usité.
— ÉTYM. Parabole, et EÎSOÇ, forme.
t PARABORÉEN, ENNE (pa-ra-bo-ré-in, è-n'),
adj. Race paraboréenne, nom donné aux Esquimaux,
pour les distinguer des Lapons, avec lesquels la con-
formation du crâne ne permet pas de les confondre.
— ÉTYM. Hapà, à côté, et Borée, le Nord.
t PARACARPE (pa-ra-kar-p'J, s. m. Terme de bo-
tanique. Ovaire avorté. || Partie accessoire du fruit
qui est produite par la persistance du pistil.
— ÉTYM. Par..., para..., et xapitè;, fruit.
PAR
t PARACEL (pa-ra-sèl), s. m. Nom donné par les
marins à un groupe d'îlots ou de récifs d'une cer-
taine étendue, et parmi lesquels il y a générale-
ment des passages. Notre point de réunion était au
paracel de Saint-Brandon, dans la mer des Indes,
LEGOARANT.
t PARACELSISER (pa-ra-sèl-si-zé), v. n. Être
partisan du paracelsisme.
— HIST. xvie s. Un maistre enjolleur qui, paracel-
sisant à discrétion, promettait guérir de toutes ma-
ladies, Contes de Cholières, f° 89, dans LACURNE.
T PARACELSISME (pa-ra-sèl-si-sm'), s. m. Doc-
trine de Paracelse, médecin du xvi' siècle, qui atta-
qua vivement le galénisme arabe, donna une beau-
coup plus grande part, dans la thérapeutique, aux
remèdes minéraux, et voulut expliquer toute la pa-
thologie par des phénomènes chimiques.
— HIST. xvie s. Le seigneur de la Rivière en
pleine audience à Paris, où, pour exalter le para-
celsisme, il faisoit promesse de guérir la fièvre avec
trois gouttes de poivre, et ce sous la gageure de sa
teste, Contes de Cholières, f° 97, dans LACURNE.
t PARACELSISTE (pa-ra-sèl-si-sf), s. m. Partisan
du paracelsisme.
t PARACENTÈSE (pa-ra-san-tè-z'), s. f. Terme
de chirurgie. Toute opération par laquelle on "fait
une ouverture à une partie quelconque du corps
pour évacuer un liquide épanché. Paracentèse thora-
cique. Paracentèse abdominale. || Particulièrement.
Ponction pratiquée à l'abdomen, en cas d'ascite.
—HIST. xvie s. On viendra à l'opération manuelle
qui est le dernier remède, que les chirurgiens ap-
pellent par un nom grec paracentèse, PARÉ, VI, 4 2.
— ÉTYM. n
l'abdomen).
t PARACENTRIQUE ( pa-ra-san-tri-k'), s. f.
Terme de géométrie. Courbe telle que, si un corps
pesant descend librement le long de cette courbe,
il s'éloigne ou s'approche également, en temps
égaux, d'un centre ou point donné. || Ancien terme
d'astronomie. Se disait de l'approximation ou de
l'éloignement d'une planète par rapport au soleil.
— ÉTYM. Par..., para..., et centre.
f PARACÉPHALE (pa-ra-sê-fa-1'), adj. Terme de
tératologie. Monstres paracéphales, ou, substanti-
vement, les paracéphales, monstres qui ont la tête
mal conformée, mais encore volumineuse, avec une
face distincte.
— ETYM. Par..., para..., et XEÇOM), tête.
f PARACERQUE (pa-ra-sèr-k'), s. m. Fausse
queue produite dans certains oiseaux par les plumes
allongées des hypocondres, du dos et du croupion.
— ÉTYM. Par..., para..., et xÉpxoç, queue.
t PARACUEVABLE (pa-ra-che-va-bP), adj. Qui
peut être parachevé.
— HIST. xvi* s. Parachevable, Nouv. coust. gén.
t. n, p. 885.
PARACHEVÉ, ÉE (pa-ra-che-vé, vée), part, passe'
de parachever. La lecture du livre parachevée.
PARACHÈVEMENT (pa-ra-chè-ve-man), s. m.
Action de parachever, résultat de cette action.
— HIST. xve s. Car si ne fais purs corps et ame,
Jà ne feras bonne amalgame, N'aussi bon parachè-
vement, Mets y donc ton entendement, la Font.
464. || xvi" s. Pour donner une faveur à la fortifica-
tion et parachèvement de Sainct-Paul, M. DU BEL-
LAY, 444.
— ÉTYM. Pa7-aclterer.
PARACHEVER ( pa-ra-che-vé. La syllabe cite
prend un accent grave, quand la syllabe qui suit
est muette : je parachève), v. a.\\ 1° Conduire à un
complet achèvement. || Absolument. Si monsieur me
donnait la licence de parachever, peut-être que
MARIVAUX, Sec. snrpr. de l'am. n, 8. || 2° Terme de
doreur. Étendre l'or moulu avec le gratte-bosse.
|| 3° Terme de teinture. Se dit particulièrement des
noirs qu'on perfectionne avec de la galte et de la
couperose. || 4° Se parachever, ». réfl. Être para-
chevé.
— HIST. xiv" s. Il parachèveraient ce qu'il avoient
comencié, BERCHEURE, f° 68, verso. || xv' s. Ainsi se
paracheva ce mariage, COMM. YI, 3. ||xvr* s. Para-
chevant leur repast, RAB. Garg. i, 23. Quand elle
[une femelle d'oiseau] a parachevé de le construire
[son nid], MONT, II, 198.
— ÉTYM. Par, dans le sens ancien de superlatif
(voy. PAR i, à PÉTYM.), et achever.
PARACHRONISME (pa-ra-kro-ni-sm'), s. m.
Erreur de chronologie, qui consiste à placer un
événement plus tard qu'on ne le doit. On remar-
que un autre parachronisme, quand vous dites que
les Amazones bâtirent le temple de Diane d'Éphèse
PAB
935
au temps qu'elles faisaient la guerre aux Athénien!
et à Thésée, i. BRUSLË, Iwcien en belle humeur,
t. I, p. 438, dans POUGENS.
•" — REM. Proprement le parachronisme met l'évé-
nement plus tard, et l'anachronisme'plus tôt qu'il
n'est réellement. Mais aujourd'hui anachronisme
s'emploie généralement pour toute espèce d'erreur
en chronologie.
— ÉTYM. Par...,para..., ety,p6vo;, temps: àcôté
du vrai temps.
PARACHUTE (pa-ra-chu-f), s. f. \\ 1° Machine
adaptée aux aérostats, et qui, présentant par son
déploiement une résistance à l'air, rend la chute"
inoffensive. M. Blanchard.... nous a d'abord amu-
sés de diverses épreuves d'une machine qu'il ap-
pelle parachute, BACHAUMONT, Mém. t. xxix, p. 238.
M. Blanchard lâcha de nouveau son parachute, au-
quel était attaché un chien qui descendit sans se
faire aucun mal, ID. ib. p. 239. L'invention singu-
lière des parachutes et l'étonnant et jusqu'ici inu-
tile spectacle d'un homme qui osa le premier aban-
donner l'aérostat, et descendre sur la terre d'une
hauteur de plus de 6000 pieds, FOURIE*, Instit.
Mém. sdenc. t. vm, p. 86. ]| Fig. Ce qui sert à
préserver des suites d'une parole ou d'une action.
Il est vrai que partout il loue les princes; mais ce
sont des parachutes : il ne pense pas ce qu'il dit
des princes, p. L. COUR. Procès. || 2° Nom donné,
dans les mines, à un appareil destiné à prévenir
les dangers résultant de la rupture des câbles qui
servent à enlever les bennes. || 3° Pièce qui em-
pêche l'axe du balancier d'une montre de ressentir
la violence de quelque coup brusque. || 4° Jouet
d'enfants formé avec un grand papier de soie coupé
en rond.
— ÉTYM. Parer, à, chute.
PARACLET (pa-ra-klè; le t ne se prononce et
ne se lie jamais), s. m. || 1° Consolateur, nom affecté
au Saint-Esprit. || Adj. De là vient qu'il [Jésus]
disait à ses saints apôtres : Si je ne m'en retourne
à mon Père, l'Esprit paraclet ne descendra pas,
BOSS. Sermons, Ascension, 3. || 2° Le Paraclet, mo-
nastère de femmes fondé par Abélard, près de No-
gent-sur-Seine, Aube. || 3° Un des éons des valen-
liniens. || Nom que les montanistes donnaient à leur
fondateur.
— HIST. xme s. C'est paraclist, c'est esperit, En
qui garde riens ne périt, Qui a nom de consolateur,
Que mon père com moi cherist, 3. DE HEBNG, Tr.
4045. || xvie s. Nom particulièrement attribué en
nostre église au benoist saint Esprit; l'ignorance
du commun peuple le nomma paraclit; comme
aussi ay-je veu qu'en mes jeunes ans, dans les égli-
ses, on appelloit le Saint Esprit spiritum paracly-
tum, non paraclelum, PASQUIER, Rech.vi, 4 7.
— ÉTYM. napâxXi)Toç, invoqué, de 7tapaxaXeïv,
invoquer, de napà, auprès, et xaXetv, appeler (com-
parez CALENDES). Jésus, pour désigner cet Esprit,
se servait du mot Peraklit, que le syrochaldaïque
avait emprunté au grec (TtapâxXïiToç), RENAN, Vie
de Jésus, i, 4 8. On remarquera que J. de Meung
et le peuple disaient paraclit suivant la prononcia-
tion du grec moderne.
f PARACLÉTIQUE (pa-ra-klé-ti-k'), adj. Qui ap-
partient au paraclet. || S. m. Titre d'un livre ecclé-
siastique des Grecs, qui contenait des prières pour
toute l'année et pour tous les temps.
f PARACMASTIQUE ( pa^ra-kma-sti-k' ), adj".
Terme de médecine. Qui a passé la période de
croissance, en parlant d'une maladie.
— HIST. xvie s. Pour lors la synoque sera parac-
mastique ou descroissante, PARE, XX, 9.
— ÉTYM. napax"u.a(TTixè<;, de Ttapà, à côté, et
àxuyi, le summum.
t PARACOROLLE (pa-ra-ko-ro-1'), s. f. Terme de
botanique aujourd'hui inusité. Sorte de fausse co-
rolle placée en dedans de la véritable dans certaines
plantes ; exemple : les narcisses.
' — ÉTYM. Par..., para..., et corolle.
f PARACOUSIE (pa-ra-kou-zie), s. f. Terme de
médecine. Bourdonnement ou tintement d'oreille,
dans lequel on entend des bruits imaginaires, ou
du moins des bruits qui n'existent qu'à l'intérieut
de l'oreille.
— ÉTYM. LTapaxoûEiv, entendre mal, de Ttapà, à
côté, et àxoÛEiv, entendre.
t PARACROTTE ( pa-ra-kro-t'), s. m. Appareil
pour garantir de la boue en marchant. || Bande de
cuir bouilli qu'on place de chaque côté de la por-
tière d'une voiture, afin que les vêtements ne se
salissent pas en touchant les roues.
— ÉTYM. Parer, à, crotte.
t PARACYAME (pa-ra-si-a-n'), s. m. Terme de
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