OST
OST
OST
871
f OSSIFLUENT, ENTE (o-ssi-flu-an, an-t'), adj.
Terme de médecine. Abcès ossifluent, abcès qui,
siégeant aux articulations, s'alimente par l'altéra-
lion des os.
— ÉTYM. Lat. os, os, et fluere, couler.
f OSSIVORE (o-ssi-vo-r'), adj. || 1° Qui mange des
os. i| 2° Terme de pathologie. Qui détruit les os, qui
attaque la substance des os. Tumeurs ossivores.
— ÉTYM. Lat. os, os, et vorare, manger.
t OSSU, UE (o-ssu, ssue),. adj. S'est dit d'une
personne qui a de gros os. De voir l'autre tout
épaulu, Ossu, membra, fessu, velu, SCARR. Yirg. v.
— HIST. xme s. Lors s'assemblèrent pour eslire :
Un grand vilain entr'eus eslurent, Le plus ossu de
quanqu'il furent, Le plus corsu et le greignor [le
plus grand] ; Si le firent prince et seignor, la Rose,
9645. || xive s. Le chief [la tête] est en trois parties :
la première partie, charnue ; la seconde ossue; la
troisième c'est cervelle, LANFRANC, f" 21.
— ÉTYM. Os. ,
OSSUAIRE (o-ssu-ê-r'), s. m. Amas d'ossements.
|| Lieu couvert où l'on met les ossements des morts.
L'ossuaire de Morat. Puis [Seigneur] vous avez en-
fin complété l'ossuaire ; Dix ans vous ont suffi pour
filer le suaire Du père et de l'enfant, v. HUGO,
Crép. 6. || Terme d'antiquité romaine. Se dit des
petites urnes dans lesquelles on mettait les os que
le bûcher n'avait pas consumés.
— ÉTYM. Lat. ossuarium, de ossua, qui s'est dit
pour osso, os.
t OST (ost'; la tradition de ce mot s'est perdue;
les grammairiens disent de prononcer toutes les let-
tres; mais l'ancienne prononciation était ô), s. m.
Terme vieilli qui signifie armée. Apollon, irrité con-
tre le fier Atride, Joncha son camp de morts ; on
vit presque détruit L'ost des Grecs ; et ce fut l'ou-
vrage d'une nuit, LA FONT. Fabl. xi, 3. L'ost du
peuple bêlant crut voir cinquante loups ; Chien, ber-
ger et troupeau, tout fuit vers le village, ID. ib.
XII, 9. La mer fit rempart aux Hébreux, Noyant les
peuples ténébreux De l'ost aux têtes sacrilèges, m.
Poésies mêlées, LXXIV. Voilà la guerre : on n'essaye,
on n'ose jamais assez; l'ost ignore ce que fait l'ost;
les avant-postes sont les dehors de ces deux grands
corps ennemis; c'est par là qu'ils s'en imposent, SÉ-
GUR, Hist. de Napol. ix, 5.
— HIST. xie s. En Saragoce menez vostre ost ba-
nie [garnie de banières'], Ch. de Roi. xiv. |[xne s.
X icest mot toute l'os s'arouta, Roncisv. p. 96. Car
nous lui faudrons tuit, s'en irons de cest host, Sax.
XVII. || xme s. Moult fu li os bel et de bones gens,
VILLEH. 33. Et aussi s'il sont semons por l'ost le
conte ou por l'ost le roi, es quix os [dans lesquelles
troupes] lor segneur les poent mener, BEAUM. II, 10.
i| xvc s. (1 se logea une nuit, et toute son ost,
FROISS. i, i, 162. ||xvi° s. On dit en commun pro-
verbe que, si l'host sçavoit ce que fait l'host, l'host
defferoit l'host, M. DU BELLAY, SI. Ayant descou-
vert le bot de M. d'Angbien, CARL. I, 42. Il fut deffait
et pris par un gros bot de cavalerie italienne , ID. I,
44. 11 y eust eu encore sept gros hoes et bastillons
ordonnés en quarré et en triangle, pour combattre
tous ensemble accompagnés chacun d'un prince
pour leur donner hardiesse, PARE, t. m, p. 706.
— ÉTYM. Picard, ost, prononcé o, troupeau; prov.
host, ost; anc. esp. hosle; esp. moderne, hueste;
ital. osfe; du lat. hostis, ennemi, et qui se trouve
avec le sens d'armée déjà dans les lois barbares
(voy. HOSTILE).
f OSTAGRE (o-sta-gr'), s. f. Terme de chirurgie.
S'est dit des instruments servant à enlever, dépri-
mer ou faire mouvoir les os ou leurs fragments.
—ÉTYM. 'OOTS'OV, os, et âypa, action de saisir.
t OSTARIPHYTE (o-sta-ri-fi-f), s. m. Nom
donné par Necker à toute plante pourvue d'un fruit
qui renferme un noyau.
— ÉTYM. 'Ocrrâpiov, petit os, et outèv, plante.
t OSTlï (o-sf), s. f. terme de marine. À bord des
bâtiments gréés à antennes, c'est la manoeuvre [cor-
dage] qui sert à brasser les vergues; on la nomme
bras sur les bâtiments à voiles carrées, WILLAUMEZ.
t OSTÉIDE (o-sté-i-d'), s. m. || i" Terme d'anato-
mie. Nom donné quelquefois aux donts, lesquelles
ne sont pas de vrais os. || 2° Terme de médecine.
Production osseuse accidentelle, pu, plus souvent,
production morbide qui est une incrustation cal-
caire de tissus normaux ou de tumeurs fibreuses.
|| 3° Terme de minéralogie. Concrétion qui offre
l'apparence, la forme d'un os.
— ÉTYM. 'Oo-isov, os, et eiSoç, apparence.
t OSTÉINE (osté-i-n'), s. /. ferme de chimie.
Substance organique propre du tissu osseux.
— ÉTYM. 'OOTÉOV, os.
f OSTÉITE (o-sté-i-f), s. f. Terme de médecine.
Inflammation du tissu osseux.
— ÉTYM. 'OO-TÉOV, os, et la finale médicale ile in-
diquant inflammation.
OSTENSIBLE (o-stan-si-bl'), adj. Qui peut «tre
montré. Faites-moi, je vous prie, un mot de ré-
ponse ostensible, soit pour accepter ce que je vous
propose, soit pour le refuser honnêtement, D'ALEMB.
Lett. à Voltaire, 5 avr. 1768. [Pichegru] au bout
de huit jours seulement, répondit d'une si singu-
lière manière, que cet écrit ne fut pas ostensible,
Corresp. Klinglin, i, 481.
— ÉTYM. Voy. OSTENSION.
OSTENSIBLEMENT (o-stan-si-ble-man), adv.
D'une manière ostensible. Faisant insolemment pa-
rade des paquets de cartouches qu'on lui avait très-
ostensiblement distribués, BABOEUF, Pièces, i, 32.
— ÉTYM. Ostensible, et le suffixe ment.
f OSTENSIF, IVE (o-stan-sif, si-v'), adj. || 1° Qui
peut être montré. Pièces ostensives (on dit aujour-
d'hui ostensible). Je me fâchai, et j'écrivis une
lettre ostensive à l'abbé Chartier, RETZ, IV, 86.
|| 2° Qui se montre, se fait voir. En souffrant la
continuation des vaines et ostensives visites de
Mme .... J. J. ROUSS. Prom. 2.
— ÉTYM. Voy. OSTENSION.
f OSTENSION (o-stan-sion), s. f. Exposition des
reliques à la dévotion des fidèles.
— HIST. xme s. Là nous feront nos yex [yeux]
aperte ostension De la divinité, de l'incarnation,
j. DE MEUNG, Test. 1863. || xve s. Comme le chariot
vint en un carrefour, et qu'on faisoit ostension
[montre] des denrées de done Marguerite, LOUIS XI,
Nouv. XLV.
— ÉTYM. Lat. ostensionem, de ostensum, supin
de ostendere, montrer, de ob, devant, et lendere,
tendre.
OSTENSOIR (o-stan-soir) ou OSTENSOIRE (o-
stan-soi-r'), s. m. Pièce d'orfèvrerie'où l'on expose
la sainte hostie.
— HEM. Duboille, qui était chanoine régulier
d'Eaucourt, ne donne que ostensoire, s. f. et con-
firme ce genre par cette phrase : « Anciennement
les ostensoires étaient faites en forme de croix. » LE-
GOARANT. Ostensoire est aujourd'hui masculin.
— ÉTYM. Voy. OSTENSION.
f OSTENTATEUR, TRICE (o-stan-ta-teur, tri-s'),
s. m. et f. Celui, celle qui fait parade de.... On aura,
au lieu d'un homme soumis, un ostentateur, BOSS.
Lett. quiét. 376. Une philosophie ostentatrice qui ne
veut que des oeuvres d'éclat et n'apprend rien tant
à ses sectateurs qu'à beaucoup se montrer, j. j. ROUSS.
2e dialogue.
— HIST. xvie s. Voilà le conseil de la vraye et
naïfve philosophie, non d'une philosophie ostentatrice
et parliere, MONT, I, 2S7. Ostentateur, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. ostentalorem, de oslcntare, fré-
quentatif de ostendere (voy. OSTENSION).
OSTENTATION (o-stan-ta-sion ; en vers, de cinq
syllabes), s. f. Excès dans la manière de faire valoir
quelque titre, quelque possession, quelque action ou
quelque qualité. Elle enseigne à ranger tes sens
sous ta puissance, X bannir de tes actions L'orgueil
des ostentations, Et le fard de la complaisance,
CORN. Imit. m, 54. Quant au général [Annibal], il
fut admiré de Scipion, qui, au milieu de la gloire,
semblait porter envie à la capacité du vaincu ; et le
vaincu, dont l'humeur était assez éloignée des vaines
ostentations, crut toujours avoir quelque supériorité
dans la science de la guerre, ST-ÉVREM. Réfl. sur
les div. génies du peuple romain, vu. Ces sortes de
parures sont justement faites pour des gens de la
naissance et de la dignité de M. de Grignan; et
vous dites une vraie sentence, en disant que l'os-
tentation des personnes modestes n'offense point
l'orgueil des autres, SÉV. 22 juin 1689. Il faut éviter
l'ostentation comme la perte des bonnes oeuvres,
BOSS. Médit, sur les Évang. Sermon sur la moiir
tagne, 2S° jour. Nous ne voyions en Madame [mou-
rante] ni cette ostentation par laquelle on veut
tromper les autres, ni ces émotions par lesquelles
on se trompe soi-même, ID. Duch. d'Orl. Quand
Tertullien dit aux gentils que les chrétiens pou-
vaient se faire craindre à l'empire autant du moins
que les Parthes et les Marcomans si leur religion'
leur permettait de se faire craindre à leurs souve-
rains et à leur patrie, si c'était une expression forte
et vigoureuse, ce n'était pas une vaine ostentation,
BOSS. 5e avert. 16. J'oserai vous dire, nos chers
frères, qu'il y a plus d'ostentationque de vérité
dans la fréquente allégation de l'Écriture où vos
ministres vous portent, ID. lre instr. pastor. 43. Je
n'estime pas que l'on puisse donner une idée plus
juste de l'ostentation, qu'en disant que c'est dans
l'homme une passion de faire montre d'un bien ou
des avantages qu'il n'a pas, I A BRUT. Thcophr. xxm
L'on peut s'enrichir dans quelque art, ou dans quel-
que commerce que ce soit, par l'ostentation d'une
certaine probité, ID. VI. OÙ est ici la bonne foi,
cette équité dont vous faites tant d'ostentation dans
vos démarches envers les hommes? MASS. Carême,
Mot. de conv. Jamais de ces ostentations si indé-
centes au sexe surtout, de ces étalages vulgaires
d'incrédulité..-., ID. Or. fun. Madame. Tous ces dis-
cours d'ostentation qui ne sont plus regardés que
comme une partie des cérémonies qui passent en
un jour, VOLT. Éloge fun. Louis X F. Il fit cela de
lui à moi, sans ostentation, sans prétention, sans
bruit, et, si je n'en avais parlé le premier à tout le
monde, personne n'en aurait rien su, J. J. ROUSS.
Coîif. xi. Si le pouvoir exécutif n'est qu'un meuble
d'ostentation, il est trop cher ; si ce pouvoir est né-
cessaire au maintien de l'ordre, craignons de l'éner-
ver, MIRABEAU, Collection, t. Il, p. 261.
— HIST. xvr s. Il leur deffendit expressément
de n'en rien faire, et que telles ostentations [pom-
pes] ne luy estaient nullement agréables, CARL. X,
17. Je supplie très humblement ceux auxquels les
Muses ont inspiré leurs faveurs, de n'estre plus la-
tineurs ny grecaniseurs, comme ils sont plus par os-
tentation que par devoir, RONS. 591. J'estudiai jeune
pour l'ostentation ; depuis, un peu pour m'àssagir,
MONT, m, 290.
— ÉTYM. Lat, ostentationem (voy. OSTENTATEUR).
f 0STÉ0.... élément de composition qui signifie
os, et qui vient du grec ÔCTÉOV.
0STÉ0C0LLE (o-sté-o-ko-P), s. f. Carbonate de
chaux qui se dépose sur les corps étrangersplongés
dans les fontaines dont l'eau est chargée de ce sel ;
on lui supposait la propriété de favoriser la forma-
tion du cal dans les fractures. Après la destruction
et la pourriture de ces matières végétales, la con-
crétion pierreuse se présentera sous cette même
forme; nous en avons la preuve démonstrative dans
certains morceaux qui sont encore roseau en partie,
et du reste ostéocolle, BUFF. Min. t. i, p. 426.
— ÉTYM.'0(m6xoXXa,de ôcjtéov, os, et y.ôXXa, colle
OSTÉOCOPE (o-sté-o-ko-p'), adj. Terme de mé-
decine. Douleurs ostéocopes, douleurs aiguës qui
ont leur siège dans les os et qui souvent sont sy-
philitiques.
— REM. Le Dictionnaire de l'Académie en fait un
substantif féminin qu'il définit : maladie des os,
douleur semblable à celle qu'éprouverait celui dont
on briserait les os. Les médecins n'emploient pas
ostéocope en ce sens.
— ÉTYM. 'OGT£oy.o7ioç, de ôo-Teov, os, et V.ÔTTTEIV,
couper, briser.
f OSTÉOGÈNE (o-sté-o-jè-n'), adj. Qui produit
l'os. Les cellules ostéogènes, SÉDILLOT, Acad. des
se. t. LX, p. 97.
— ÉTYM. Ostéo..., et le suffixe gène.
f OSTÉOGÉNIE (o-sté-o-jé-nie), s. f. Elude de la
génération et du développement de la substance des
os, de leur tissu et de leur système. La composi-
tion des os une fois bien déterminée, il n'a plus été
difficile de concevoir le mécanisme de leur forma-
tion, qu'on nomme ostéogénie, FOURCROY, Connais,
chim. t. x, p. 403, dans POUGENS.
— ÉTYM. Ostéo..., et le suffixe génie.
f OSTÉOELCOSE (o-sté-o-èl-kô-z'), s. f. Terme
de médecine. Ulcération des os.
— ÉTYM. Ostéo..., et ËXxtoffiç, ulcération.
f OSTÉOGRAPHE (o-sté-o-gra-f ), s. m. Auteur
d'une ostéographie.
OSTÉOGRAPHIE (o-sté:o-gra-fie), s. f. Descrip-
tion, traité des os.
— ÉTYM. Ostéo..., etfciftn, décrire.
f OSTÉOGRAPHIQUE (o-sté-o-gra-fi-k'), adj. Qui
appartient à l'ostéographie.
t OSTÉOÏDE (o-sté-o-i-d'), adj. Terme de méde-
cine. Productions ostéoïdes, et, substantivement,
au masculin, les ostéoïdes, productions osseusesqu
se développent autour des articulations des vieillards,
des articulations malades, des tumeurs (le même
que ostéide n° 2).
— ÉTYM. Ostéo..., et ETSO:, forme.
OSTÉOL1THE (o-sté-o-li-f), s. m. Os pétrifié.
Il Roche renfermant des os fossiles.
— ÉTYM. Ostéo..., et Xi8o;, pierre.
OSTÉOLOGIE (o-sté-o-lo-jie),s. f. Partie de l'a-
natomie qui traite des os. L'ostéologie est comme la
base de la construction des corps vivants, QUATRE-
MÈRE, Lettres écrites de Londres à Canova, p. 145,
éd^ 1836.
— ÉTYM. Ostéo..., et X6fo;; traite.
OST
OST
871
f OSSIFLUENT, ENTE (o-ssi-flu-an, an-t'), adj.
Terme de médecine. Abcès ossifluent, abcès qui,
siégeant aux articulations, s'alimente par l'altéra-
lion des os.
— ÉTYM. Lat. os, os, et fluere, couler.
f OSSIVORE (o-ssi-vo-r'), adj. || 1° Qui mange des
os. i| 2° Terme de pathologie. Qui détruit les os, qui
attaque la substance des os. Tumeurs ossivores.
— ÉTYM. Lat. os, os, et vorare, manger.
t OSSU, UE (o-ssu, ssue),. adj. S'est dit d'une
personne qui a de gros os. De voir l'autre tout
épaulu, Ossu, membra, fessu, velu, SCARR. Yirg. v.
— HIST. xme s. Lors s'assemblèrent pour eslire :
Un grand vilain entr'eus eslurent, Le plus ossu de
quanqu'il furent, Le plus corsu et le greignor [le
plus grand] ; Si le firent prince et seignor, la Rose,
9645. || xive s. Le chief [la tête] est en trois parties :
la première partie, charnue ; la seconde ossue; la
troisième c'est cervelle, LANFRANC, f" 21.
— ÉTYM. Os. ,
OSSUAIRE (o-ssu-ê-r'), s. m. Amas d'ossements.
|| Lieu couvert où l'on met les ossements des morts.
L'ossuaire de Morat. Puis [Seigneur] vous avez en-
fin complété l'ossuaire ; Dix ans vous ont suffi pour
filer le suaire Du père et de l'enfant, v. HUGO,
Crép. 6. || Terme d'antiquité romaine. Se dit des
petites urnes dans lesquelles on mettait les os que
le bûcher n'avait pas consumés.
— ÉTYM. Lat. ossuarium, de ossua, qui s'est dit
pour osso, os.
t OST (ost'; la tradition de ce mot s'est perdue;
les grammairiens disent de prononcer toutes les let-
tres; mais l'ancienne prononciation était ô), s. m.
Terme vieilli qui signifie armée. Apollon, irrité con-
tre le fier Atride, Joncha son camp de morts ; on
vit presque détruit L'ost des Grecs ; et ce fut l'ou-
vrage d'une nuit, LA FONT. Fabl. xi, 3. L'ost du
peuple bêlant crut voir cinquante loups ; Chien, ber-
ger et troupeau, tout fuit vers le village, ID. ib.
XII, 9. La mer fit rempart aux Hébreux, Noyant les
peuples ténébreux De l'ost aux têtes sacrilèges, m.
Poésies mêlées, LXXIV. Voilà la guerre : on n'essaye,
on n'ose jamais assez; l'ost ignore ce que fait l'ost;
les avant-postes sont les dehors de ces deux grands
corps ennemis; c'est par là qu'ils s'en imposent, SÉ-
GUR, Hist. de Napol. ix, 5.
— HIST. xie s. En Saragoce menez vostre ost ba-
nie [garnie de banières'], Ch. de Roi. xiv. |[xne s.
X icest mot toute l'os s'arouta, Roncisv. p. 96. Car
nous lui faudrons tuit, s'en irons de cest host, Sax.
XVII. || xme s. Moult fu li os bel et de bones gens,
VILLEH. 33. Et aussi s'il sont semons por l'ost le
conte ou por l'ost le roi, es quix os [dans lesquelles
troupes] lor segneur les poent mener, BEAUM. II, 10.
i| xvc s. (1 se logea une nuit, et toute son ost,
FROISS. i, i, 162. ||xvi° s. On dit en commun pro-
verbe que, si l'host sçavoit ce que fait l'host, l'host
defferoit l'host, M. DU BELLAY, SI. Ayant descou-
vert le bot de M. d'Angbien, CARL. I, 42. Il fut deffait
et pris par un gros bot de cavalerie italienne , ID. I,
44. 11 y eust eu encore sept gros hoes et bastillons
ordonnés en quarré et en triangle, pour combattre
tous ensemble accompagnés chacun d'un prince
pour leur donner hardiesse, PARE, t. m, p. 706.
— ÉTYM. Picard, ost, prononcé o, troupeau; prov.
host, ost; anc. esp. hosle; esp. moderne, hueste;
ital. osfe; du lat. hostis, ennemi, et qui se trouve
avec le sens d'armée déjà dans les lois barbares
(voy. HOSTILE).
f OSTAGRE (o-sta-gr'), s. f. Terme de chirurgie.
S'est dit des instruments servant à enlever, dépri-
mer ou faire mouvoir les os ou leurs fragments.
—ÉTYM. 'OOTS'OV, os, et âypa, action de saisir.
t OSTARIPHYTE (o-sta-ri-fi-f), s. m. Nom
donné par Necker à toute plante pourvue d'un fruit
qui renferme un noyau.
— ÉTYM. 'Ocrrâpiov, petit os, et outèv, plante.
t OSTlï (o-sf), s. f. terme de marine. À bord des
bâtiments gréés à antennes, c'est la manoeuvre [cor-
dage] qui sert à brasser les vergues; on la nomme
bras sur les bâtiments à voiles carrées, WILLAUMEZ.
t OSTÉIDE (o-sté-i-d'), s. m. || i" Terme d'anato-
mie. Nom donné quelquefois aux donts, lesquelles
ne sont pas de vrais os. || 2° Terme de médecine.
Production osseuse accidentelle, pu, plus souvent,
production morbide qui est une incrustation cal-
caire de tissus normaux ou de tumeurs fibreuses.
|| 3° Terme de minéralogie. Concrétion qui offre
l'apparence, la forme d'un os.
— ÉTYM. 'Oo-isov, os, et eiSoç, apparence.
t OSTÉINE (osté-i-n'), s. /. ferme de chimie.
Substance organique propre du tissu osseux.
— ÉTYM. 'OOTÉOV, os.
f OSTÉITE (o-sté-i-f), s. f. Terme de médecine.
Inflammation du tissu osseux.
— ÉTYM. 'OO-TÉOV, os, et la finale médicale ile in-
diquant inflammation.
OSTENSIBLE (o-stan-si-bl'), adj. Qui peut «tre
montré. Faites-moi, je vous prie, un mot de ré-
ponse ostensible, soit pour accepter ce que je vous
propose, soit pour le refuser honnêtement, D'ALEMB.
Lett. à Voltaire, 5 avr. 1768. [Pichegru] au bout
de huit jours seulement, répondit d'une si singu-
lière manière, que cet écrit ne fut pas ostensible,
Corresp. Klinglin, i, 481.
— ÉTYM. Voy. OSTENSION.
OSTENSIBLEMENT (o-stan-si-ble-man), adv.
D'une manière ostensible. Faisant insolemment pa-
rade des paquets de cartouches qu'on lui avait très-
ostensiblement distribués, BABOEUF, Pièces, i, 32.
— ÉTYM. Ostensible, et le suffixe ment.
f OSTENSIF, IVE (o-stan-sif, si-v'), adj. || 1° Qui
peut être montré. Pièces ostensives (on dit aujour-
d'hui ostensible). Je me fâchai, et j'écrivis une
lettre ostensive à l'abbé Chartier, RETZ, IV, 86.
|| 2° Qui se montre, se fait voir. En souffrant la
continuation des vaines et ostensives visites de
Mme .... J. J. ROUSS. Prom. 2.
— ÉTYM. Voy. OSTENSION.
f OSTENSION (o-stan-sion), s. f. Exposition des
reliques à la dévotion des fidèles.
— HIST. xme s. Là nous feront nos yex [yeux]
aperte ostension De la divinité, de l'incarnation,
j. DE MEUNG, Test. 1863. || xve s. Comme le chariot
vint en un carrefour, et qu'on faisoit ostension
[montre] des denrées de done Marguerite, LOUIS XI,
Nouv. XLV.
— ÉTYM. Lat. ostensionem, de ostensum, supin
de ostendere, montrer, de ob, devant, et lendere,
tendre.
OSTENSOIR (o-stan-soir) ou OSTENSOIRE (o-
stan-soi-r'), s. m. Pièce d'orfèvrerie'où l'on expose
la sainte hostie.
— HEM. Duboille, qui était chanoine régulier
d'Eaucourt, ne donne que ostensoire, s. f. et con-
firme ce genre par cette phrase : « Anciennement
les ostensoires étaient faites en forme de croix. » LE-
GOARANT. Ostensoire est aujourd'hui masculin.
— ÉTYM. Voy. OSTENSION.
f OSTENTATEUR, TRICE (o-stan-ta-teur, tri-s'),
s. m. et f. Celui, celle qui fait parade de.... On aura,
au lieu d'un homme soumis, un ostentateur, BOSS.
Lett. quiét. 376. Une philosophie ostentatrice qui ne
veut que des oeuvres d'éclat et n'apprend rien tant
à ses sectateurs qu'à beaucoup se montrer, j. j. ROUSS.
2e dialogue.
— HIST. xvie s. Voilà le conseil de la vraye et
naïfve philosophie, non d'une philosophie ostentatrice
et parliere, MONT, I, 2S7. Ostentateur, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. ostentalorem, de oslcntare, fré-
quentatif de ostendere (voy. OSTENSION).
OSTENTATION (o-stan-ta-sion ; en vers, de cinq
syllabes), s. f. Excès dans la manière de faire valoir
quelque titre, quelque possession, quelque action ou
quelque qualité. Elle enseigne à ranger tes sens
sous ta puissance, X bannir de tes actions L'orgueil
des ostentations, Et le fard de la complaisance,
CORN. Imit. m, 54. Quant au général [Annibal], il
fut admiré de Scipion, qui, au milieu de la gloire,
semblait porter envie à la capacité du vaincu ; et le
vaincu, dont l'humeur était assez éloignée des vaines
ostentations, crut toujours avoir quelque supériorité
dans la science de la guerre, ST-ÉVREM. Réfl. sur
les div. génies du peuple romain, vu. Ces sortes de
parures sont justement faites pour des gens de la
naissance et de la dignité de M. de Grignan; et
vous dites une vraie sentence, en disant que l'os-
tentation des personnes modestes n'offense point
l'orgueil des autres, SÉV. 22 juin 1689. Il faut éviter
l'ostentation comme la perte des bonnes oeuvres,
BOSS. Médit, sur les Évang. Sermon sur la moiir
tagne, 2S° jour. Nous ne voyions en Madame [mou-
rante] ni cette ostentation par laquelle on veut
tromper les autres, ni ces émotions par lesquelles
on se trompe soi-même, ID. Duch. d'Orl. Quand
Tertullien dit aux gentils que les chrétiens pou-
vaient se faire craindre à l'empire autant du moins
que les Parthes et les Marcomans si leur religion'
leur permettait de se faire craindre à leurs souve-
rains et à leur patrie, si c'était une expression forte
et vigoureuse, ce n'était pas une vaine ostentation,
BOSS. 5e avert. 16. J'oserai vous dire, nos chers
frères, qu'il y a plus d'ostentationque de vérité
dans la fréquente allégation de l'Écriture où vos
ministres vous portent, ID. lre instr. pastor. 43. Je
n'estime pas que l'on puisse donner une idée plus
juste de l'ostentation, qu'en disant que c'est dans
l'homme une passion de faire montre d'un bien ou
des avantages qu'il n'a pas, I A BRUT. Thcophr. xxm
L'on peut s'enrichir dans quelque art, ou dans quel-
que commerce que ce soit, par l'ostentation d'une
certaine probité, ID. VI. OÙ est ici la bonne foi,
cette équité dont vous faites tant d'ostentation dans
vos démarches envers les hommes? MASS. Carême,
Mot. de conv. Jamais de ces ostentations si indé-
centes au sexe surtout, de ces étalages vulgaires
d'incrédulité..-., ID. Or. fun. Madame. Tous ces dis-
cours d'ostentation qui ne sont plus regardés que
comme une partie des cérémonies qui passent en
un jour, VOLT. Éloge fun. Louis X F. Il fit cela de
lui à moi, sans ostentation, sans prétention, sans
bruit, et, si je n'en avais parlé le premier à tout le
monde, personne n'en aurait rien su, J. J. ROUSS.
Coîif. xi. Si le pouvoir exécutif n'est qu'un meuble
d'ostentation, il est trop cher ; si ce pouvoir est né-
cessaire au maintien de l'ordre, craignons de l'éner-
ver, MIRABEAU, Collection, t. Il, p. 261.
— HIST. xvr s. Il leur deffendit expressément
de n'en rien faire, et que telles ostentations [pom-
pes] ne luy estaient nullement agréables, CARL. X,
17. Je supplie très humblement ceux auxquels les
Muses ont inspiré leurs faveurs, de n'estre plus la-
tineurs ny grecaniseurs, comme ils sont plus par os-
tentation que par devoir, RONS. 591. J'estudiai jeune
pour l'ostentation ; depuis, un peu pour m'àssagir,
MONT, m, 290.
— ÉTYM. Lat, ostentationem (voy. OSTENTATEUR).
f 0STÉ0.... élément de composition qui signifie
os, et qui vient du grec ÔCTÉOV.
0STÉ0C0LLE (o-sté-o-ko-P), s. f. Carbonate de
chaux qui se dépose sur les corps étrangersplongés
dans les fontaines dont l'eau est chargée de ce sel ;
on lui supposait la propriété de favoriser la forma-
tion du cal dans les fractures. Après la destruction
et la pourriture de ces matières végétales, la con-
crétion pierreuse se présentera sous cette même
forme; nous en avons la preuve démonstrative dans
certains morceaux qui sont encore roseau en partie,
et du reste ostéocolle, BUFF. Min. t. i, p. 426.
— ÉTYM.'0(m6xoXXa,de ôcjtéov, os, et y.ôXXa, colle
OSTÉOCOPE (o-sté-o-ko-p'), adj. Terme de mé-
decine. Douleurs ostéocopes, douleurs aiguës qui
ont leur siège dans les os et qui souvent sont sy-
philitiques.
— REM. Le Dictionnaire de l'Académie en fait un
substantif féminin qu'il définit : maladie des os,
douleur semblable à celle qu'éprouverait celui dont
on briserait les os. Les médecins n'emploient pas
ostéocope en ce sens.
— ÉTYM. 'OGT£oy.o7ioç, de ôo-Teov, os, et V.ÔTTTEIV,
couper, briser.
f OSTÉOGÈNE (o-sté-o-jè-n'), adj. Qui produit
l'os. Les cellules ostéogènes, SÉDILLOT, Acad. des
se. t. LX, p. 97.
— ÉTYM. Ostéo..., et le suffixe gène.
f OSTÉOGÉNIE (o-sté-o-jé-nie), s. f. Elude de la
génération et du développement de la substance des
os, de leur tissu et de leur système. La composi-
tion des os une fois bien déterminée, il n'a plus été
difficile de concevoir le mécanisme de leur forma-
tion, qu'on nomme ostéogénie, FOURCROY, Connais,
chim. t. x, p. 403, dans POUGENS.
— ÉTYM. Ostéo..., et le suffixe génie.
f OSTÉOELCOSE (o-sté-o-èl-kô-z'), s. f. Terme
de médecine. Ulcération des os.
— ÉTYM. Ostéo..., et ËXxtoffiç, ulcération.
f OSTÉOGRAPHE (o-sté-o-gra-f ), s. m. Auteur
d'une ostéographie.
OSTÉOGRAPHIE (o-sté:o-gra-fie), s. f. Descrip-
tion, traité des os.
— ÉTYM. Ostéo..., etfciftn, décrire.
f OSTÉOGRAPHIQUE (o-sté-o-gra-fi-k'), adj. Qui
appartient à l'ostéographie.
t OSTÉOÏDE (o-sté-o-i-d'), adj. Terme de méde-
cine. Productions ostéoïdes, et, substantivement,
au masculin, les ostéoïdes, productions osseusesqu
se développent autour des articulations des vieillards,
des articulations malades, des tumeurs (le même
que ostéide n° 2).
— ÉTYM. Ostéo..., et ETSO:, forme.
OSTÉOL1THE (o-sté-o-li-f), s. m. Os pétrifié.
Il Roche renfermant des os fossiles.
— ÉTYM. Ostéo..., et Xi8o;, pierre.
OSTÉOLOGIE (o-sté-o-lo-jie),s. f. Partie de l'a-
natomie qui traite des os. L'ostéologie est comme la
base de la construction des corps vivants, QUATRE-
MÈRE, Lettres écrites de Londres à Canova, p. 145,
éd^ 1836.
— ÉTYM. Ostéo..., et X6fo;; traite.
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