780
OBS OBS OBS
que. Couvrir d'une ombre. Les anges l'obombraient
de leurs ailes. Dieu m'a fait la grâce de m'obom-
brer ?ar le P. Lacourbe, Parole de Mme Guyon,
dans item, de Mme de Maintenon, par LABAUMELLE,
t. IV, ch. 4 3. || Par extension. Les ailes de mes an-
ges [Voltaire appelait M. et Mme d'Argental ses
auges] m'ont obombré, mon cher et respectable
ami ; j'ai le brevet pour Ferney plus favorable que
je n'avais osé le demander et l'espérer, VOLT. Lett.
d'Argental, 3 juin 4 769. |j2° Fig. Eclipser, mettre
dans l'ombre (peu usité en ce sens). M. de Ven-
dôme ne disputa rien h M. du Maine, et il évita
sagement d'en être obomhré, ST-SIM. 4 26,434.
— HIST. xvi" s. Obombre;, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. obumbrare, de ob, et umbra,
ombre.
f OBOVAL, ALE (o-bo-val, va-I'), adjvTerme de
botanique. Qui a la forme d'un ovale renversé ; qui
est plus large à son extrémité qu'à son origine.
|| Feuille obovale, feuille dans laquelle la petite
extrémité correspond au pétiole; exemple : le sa-
molus valerandi.
— ÉTYM. Ob..., et oeale (voy. à ce mot l'anoma-
lie de l'orthographe ovale).
t OBOVÉ, ÉE (o-bo-vé, vée), adj. Terme de bo-
tanique. Qui a la forme d'un oeuf renversé, c'est-à-
dire dont le gros bout est en haut.
— ÉTYM. Ob..., et le lat. ovum, oeuf.
-j- OBPYRAMIDAL, ALE (ob-pi-ra-mi-dal, da-1'),
adj". Terme de botanique. Qui a la forme d'une py-
ramide dont la pointe vient en devant.
— ETYM. Ob..., et pyramidal.
OBREPTICE (o-brè-pti-s'), adj. Terme de chan-
cellerie. Qui a été obtenu en taisant une vérité qui
aurait dû être exprimée. Un privilège obreptice.
Une grâce obreptice. ....Comme aussi déclarer
obreptice et subreptice Ja déclaration du 4 avril
1707, Arré"t du conseil, 30 juill. 4738.
— HIST. xv° s. Pour deffendre laditte remission
en tant qu'il luy touchoit, elle disoit qu'elle ne de-
voit estre enterrinée au dit amant; car elle estait
soubreptice, obreptice et desraisonnable, Aresta
amorum, p. 396.
— ÉTYM. Lat. obrepticius, de ob, et repère, ram-
per, se glisser.
OBREPTICEMENT(o-brè-pti-se-man), adv. D'une
manière obreptice.
— ÉTYM. Obreptice, et le suffixe, ment.
OBREPTION (o-brè-psion; en vers, de quatre syl-
labes), s. f. Terme de chancellerie. Réticence qui
rend une lettre obreptice. Il y a obreption dans ces
lettres.
— HIST. xve s. Obreption, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. obreptionem (voy. OBREPTICE) .
■)■ OBRON (o-broh), s. m. Voy. AUBERON.
■j- OBRONNIÈRE (o-bro-niè-r'), s. f. Voy. AUBE-
RONNIÈRE. D'après Legoarant, cette orthographe est
préférable à auberonnière.
OBSCÈNE (ob-sè-n'), adj". Qui blesse ouvertement
la pudeur. Octave Auguste prit le prétexte du livre
innocent de l'Art d'aimer, livre très-décemment
écrit et dans lequel il n'y a pas un mot obscène,
pour envoyer un chevalier romain sur la mer Noire,
VOLT. Dict. phil. Ovide. Ne sait-on pas que les sta-
tues et les tableaux n'offensent les yeux que quand
un mélange de vêtements rend les nudités obscè-
nes? 3. 3. ROUSS. Lett. à d'Alemb. D'autres déguisés
en femmes, d'autres qui portent des figures obscè-
nes suspendues à de longues perches, et qui chan-
tent des hymnes dont la licence est extrême, BAR-
THÉL. Anach. ch. 24.
— HIST. xvi* s. Ils se torchoient le cul (il fault
laisser aux femmes cette vaine superstition des pa-
roles) avecqjies uneesponge; voilà pourquoi spon-
gia est un mot obscoene en latin, MONT, I, 373.
— ÉTYM. Lat. obscenus. Obscenus est écrit aussi
obscsenus. Le sens primitif est de mauvais augure ;
et, comme on trouve le verbe obscsevare (de ob, et
scsevus, gauche) qui signifie donner un mauvais
présage (Plaute, Asin. n, l, v. 48), on peut croire,
avec Freund, qu'obscaînus est pour ob-scascinus.
OBSCÉNITÉ (ob-sé-ni-té), s. f. || l°Défautde ce qui
o.st obscène. Climène : Il [un mot] a une obscénité
qui n'est pas supportable. — Élise : Comment dites-
vous ce mot-là, madame ?—Climène : Obscénité, ma-
dame. — Élise : Ah! mon Dieu! obscénité; je ne
sais ce que ce mot veut dire; mais je le trouve le
plus joli du monde, MOL. Critique, 3. J'ai le mal-
heur de croire que la pruderie est une chose funeste
en littérature,. et iiue, jusqu'à l'obscénité exclusi-
vement, l'art consacre et purifie tout ce qu'il touche,
SAINTE-BEUVE, Poésie française au 4 6e siècle, pré-
face. || La phrase de Molière montre qu'alors obscé-
nité était un néologisme. || 2° Chose obscène. Dire
des obscénités. Ce tableau est une obscénité.
— ÉTYM. Lat. obscenitatem, de obscenus.
OBSCUR, URE (ob-skur', sku-r'. Au xvr siècle,
on prononçait oscur, d'après Bèze), adj". || 1° Où
il n'y a point de lumière. Une nuit obscure. Cette
obscure clarté qui tombe des étoiles, CORN. Cid,
iv, 3. Fumée obscure, ROTR. Herc.mour. m, 4.Par
un chemin obscur une esclave me guide, RAC. Ba-
jag. i, 4. || Il fait obscur, le jour a peu de lumière.
Il II fait obscur en cet endroit, ce lieu n'est pas
bien éclairé, on n'y voit pas bien clair. || Chaleur
obscure, chaleur sans aucune lumière, comme celle
qui est donnée par un boulet chauffé à deux ou
trois cents degrés. Pour reconnaître les effets de la
chaleur obscure, c'est-à-dire de la chaleur privée
de lumière, de flamme, et du feu libre, autant qu'il
est possible, j'ai fait quelques expériences en grand,
dont les résultats m'ont paru très-intéressants, BUFF.
Hist. min. Introd. OEuv. t. vu, p. 98. || Chambre
obscure, voyez, au mot NOIR, CHAMBRE NOIRE. || S. m.
L'obscur, ce qui est privé de clarté. C'est ainsi que
la peinture divise en grandes masses ses clairs et
ses obscurs, MONTESQ. Goût, variété. || Fig. Que
le poète se ménage avec soin des passages du
clair à l'obscur, du gracieux au terrible ; mais que
cette variété soit harmonieuse, et qu'elle ne prenne
jamais rien sur l'analogie du lieu de la scène avec
l'action qui doit s'y passer, MARMONTEL, Élém. de
litt. t. vi, p. 457, dans POUGENS. || Clair-obscur,
voy. CLAIR-OBSCUR. || 2° En parlant de couleurs,
de teintes, foncé, plus brun, plus chargé. Cou-
leur obscure. Le reste du dessous du corps est
d'une couleur jaunâtre, variée de taches longitu-
dinales d'un vert obscur, BUFF. Ois. t. xm, p. 4 62.
|| Terme de peinture. Dont la couleur participe plus
du brun que du clair. Tableau obscur. Ton obscur..
I] Fig. Il se dit de l'apparence, do la figure qui est
sans vivacité. La tête mal faite, les oreilles placées
bas, des yeux trop petits et couverts, l'air obscur,
les mouvements gauches, toute la figure ignoble,
informe, un cri qui paraît machinal, BUFF. Quadrup.
t. n, p. 231. || 3° Fig. Qui n'est pas bien marqué.
Et bien qu'en ses douceurs mon déplaisir se noie',
Je ne passe de l'une à l'autre extrémité Qu'avec un
reste obscur d'esprit inquiété, CORN. Oth.v, 7.|| 4° Qui
n'est pas bien intelligible, qui se fait difficilement
comprendre. J'évite d'être long et je deviens ob-
scur, BOIL. Art p. i. Selon que votre idée est plus
ou moins obscure, L'expression la suit ou moins
nette ou plus pure, ID. ib. i Vous croyez dans
vos rimes obscures Aux Saumaises futurs préparer
des tortures, ID. Sat. ix. Il a fait assembler ceux
qui savent le mieux Lire en un songe obscur les
volontés des cieux, RAC. Esth. n, 4. Il n'y a point,
dans toute l'antiquité, d'histoire plus obscure, ni
plus incertaine que celle des premiers rois d'Egypte,
ROLLIN, Hist. anc. OEuv. t. i, p. 4 44, dans POUGENS.
Les affaires n'eurent jamais rien d'obscur que M. de
Villeroi n'éclaircît, MASS. Orais. Villeroi. Quand il
[Malebranche] a voulu développer cette grande vé-
rité, que tout est en Dieu, tous les lecteurs ont dit
que le commentaire est plus obscur que le texte,
VOLT. Philos, tout est en Dieu. Je n'aurais point
percé les ténèbres frivoles D'un vain sens déguisé
sous d'obscures paroles, ID. OEdipe, II, 3. Non, non:
chercher ainsi l'obscure vérité, C'est usurper les
droits de la divinité, ID. ib. iv, 4. Les remords de
Cassandre et ses obscurs discours, ID. Olympie,
i, 3. Le vrai moyen d'écrire d'une manière obscure,
c'est de ne faire qu'une phrase où il en faut plu-
sieurs, ou d'en faire plusieurs où il n'en faut
qu'une, CONDIL. Art d'écr. m, 3. L'étude opiniâtre
des obscurs livres de Rameau, J. i. ROUSS. Conf. v.
|| Glose d'Orléans, plus obscure que le texte, se dit
d'une chose qu'on a rendue plus obscure, plus diffi-
cile, à force de la commenter, de l'expliquer (locu-
tion prise de l'ancienne école de droit d'Orléans et
de ses disputes). || Obscur, qui ne comprend pas très-
bien. Les esprits des hommes sont ordinairement
faibles et obscurs, Port-Royal, logiq. m, 4 9. || 5° Qui
appartient.aux classes inférieures et sans renom de la
société. Osmin : Ce palais est tout plein...— Acomat:
Oui, d'esclaves obscurs Nourris loin de la guerre, à
l'ombre de ses murs, RAC. Bajaz. iv, 7. Dans le vul-
gaire obscur si le sort l'a placé [un enfant], ID.
Athal. n, 5. Je suis un homme de lettres, et je n'ai
jamais rien publié; ainsi je suis plus obscur que
beaucoup de mes confrères qui ont écrit, VOLT.
Lett. écrite sous le nom de l'abbé Bigex, 30 avril
4 769. Mais c'est peu qu'indignés d'un honteux es-
clavage, Des mécontents obscurs soient pour nous
déclarés, CAS. DÉLAV. Vêpr. sicil. i, 4. || Cet homme
est d'une naissance, d'une famille obscure, est né de
parents obscurs, c'est-à-dire il n'est pas né dans une
classe distinguée. Virgile naquit dans un village
nommé Andes, près de Mantoue, de parents fort
obscurs, sous le consulat de Cn. Pompeius Magnus
et de M. Licinius Crassus, ROLLIN, Hist. anc. t. xn,
p. 86, dans POUGENS. ||Les obscurs, en italien gli
oscuri, nom que prennent les membres d'une acadé-
mie de Lucques. || II se dit des choses, dans un sens
analogue. Mon coeur libre d'ailleurs, sans craindre les
murmures, Peut brûler à son choix dans des flammes
obscures, RAC. Be'ren. m, t. Vous, dont j'ai pu lais-
ser vieillir l'ambition Dans les honneurs obscurs de
quelque légion, ID. Brit. i, 2. Heureux qui, satisfait
de son humble fortune,... Vit dans l'état obscur où
les dieux l'ont caché ! ID. Iph. i, 4. Il n'y a point de
vertu, quelque obscure qu'elle soit, qui ne soit utile et
nécessaire au bonheur de la société, COND. Et. hist. ni,
4. || 6° Qui est sans renom, sans gloire.Voudrais-je,
de la terre inutile fardeau....Attendre chez mon père
une obscure vieillesse? RAC. Iph. i, 2. Montrez-moi
seulement dans vos moeurs des traces légères de
pénitence ; quoi ! les lois de l'Église ? mais elles ne
regardent plus les personnes d'un certain rang, et
l'usage en a presque fait des devoirs obscurs et po-
pulaires, MASS. Carême, Élus. Ni souffrir que l'amour,
remplissant ce grand coeur, Enchaînât près de moi
votre obscure valeur, VOLT. OEdipe, il, 3. X travers
tant d'écueils les dieux qui m'ont sauvé, Au plus
obscur trépas ne m'ont point réservé, LA FOSSE,
Marius à Mint. n, 4. ||7° Inconnu, caché. L'obscur
avenir. Et les siècles obscurs devant moi se décou-
vrent, RAC. Athal. ni, 7.
'*''— SYN. OBSCUR, SOMBRE. Obscur dit plus que som-
bre : un jour est sombre, une nuit est obscure.
— HIST. xne s. Lieu oscur, Ronc. 447. La merciz
m'est tant obscure Que je ne la puis veoir, Coud,
iv. E quant il s'en ala la nuit en Poseur seir [soir],
Th. le mort. 52. || xme s. Et la nuis estoit moût et
hideuse et oscure, Berte, XLII. El [Beauté] ne fu os-
cure ne brune, Ains fu clere comme la lune, la Ro-
se, 999. || xive s. Ce n'est pas chose non manifeste ou
obscure, que l'en ne doit pas rendre ou faire à tous
unes meisnies choses, ORESME, Eth. 264. Garin,
poure bomme, sourt, malade de maladies obscures
[épilepsie], desquelles il chiet |tombe]souventsoub-
dainement, DU CANGE, morbus. ||xvr*s. Maistre et
remettre, aussi cueurs et obscurs, Ce sont beaux
mots : mais en rithme ils sont durs, MAROT, II, 208.
Il ne faisoit pas si obscur que-l'on ne veist du tout
goutte, AMYOT, Pompée, 49. Ville obscure et de peu
de renommée, ID. Démosth. 4. Appelé ne représenta
pas sa naïfve couleur, ains le feit brun et plus ob-
scur qu'il n'estait au visage, ID. Alex. 6. Eslever en
haut d'un mouvement obscur.[insensible], PARÉ, I,
28. Un son grave et obscur, m. iv, 40. Au fon d'en-
fer va pleurer tes ennuis, Parmy l'obscur des éter-
nelles nuicts, DU BELLAY, n, 32, verso. L'obscur
m'est jour; le jour m'est une nuit, RONS. 80.
■'" _ ÉTYM. Picard, oscur; du lat. obscurus, de ob,
et scurus, qui n'existe pas, mais que l'on conjec-
ture, comme nom d'agent, de la même racine qui
a donné sc.ulum, bouclier; ob-scu-rus signifierait
recouwant tout autour; comparez le sanscrit sku,
couvrir.
t OBSCURANT (ob-sku-ran), s. m. Néologisme.
Celui qui est opposé aux progrès des lumières et de
la civilisation.
f OBSCURANTISME (ob-sku'-ran-ti-sm'), s. m.
Opinion des obscurants.
f OBSCURATION (ob-sku-ra-sion), s. f. Terme
d'astronomie. Action de rendre obscur, en parlant
des éclipses.
— ÉTYM. Lat. obscurationem, de obscurare, qui
vient de obscurus, obscur.
OBSCURCI, IE (ob-skur-si, sie), part, passé d'ob-
scurcir. || 1° Qui a perdu de sa lumière. Un ciel ob-
scurci par des nuages. || Par extension. Et vous,
princes et princesses, nobles rejetons de tant de rois,
lumières de la France, mais aujourd'hui obscurcies
et couvertes de votre douleur comme d'un nuage,
BOSS. Louis de Bourb. Le jour se refusait à ma vue
obscurcie, VOLT. Irène, iv, l. || 2° Caché comme dans
des ténèbres. Combien était obscurcie la justice, la
Providence, la bonté divine parmi tant d'erreurs!
BOSS. Hist. n, 6.
OBSCURCIR (ob-skur-sir), v. a. |] 1° Priver de
clarté. Les ombres par trois fois ont obscurci les
cieux, RAC. Phèdre, i, 3. Mille noires vapeurs ob-
scurcissent le jour, J. B. ROUSS. Cantate, Circé. Ces
oiseaux [les. freux] vont par troupes très-nombreu-
ses, et si nombreuses que Pair en est quelquefois
obscurci, BUFF. Ois. t. v, p. 77. || Par extension.
OBS OBS OBS
que. Couvrir d'une ombre. Les anges l'obombraient
de leurs ailes. Dieu m'a fait la grâce de m'obom-
brer ?ar le P. Lacourbe, Parole de Mme Guyon,
dans item, de Mme de Maintenon, par LABAUMELLE,
t. IV, ch. 4 3. || Par extension. Les ailes de mes an-
ges [Voltaire appelait M. et Mme d'Argental ses
auges] m'ont obombré, mon cher et respectable
ami ; j'ai le brevet pour Ferney plus favorable que
je n'avais osé le demander et l'espérer, VOLT. Lett.
d'Argental, 3 juin 4 769. |j2° Fig. Eclipser, mettre
dans l'ombre (peu usité en ce sens). M. de Ven-
dôme ne disputa rien h M. du Maine, et il évita
sagement d'en être obomhré, ST-SIM. 4 26,434.
— HIST. xvi" s. Obombre;, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. obumbrare, de ob, et umbra,
ombre.
f OBOVAL, ALE (o-bo-val, va-I'), adjvTerme de
botanique. Qui a la forme d'un ovale renversé ; qui
est plus large à son extrémité qu'à son origine.
|| Feuille obovale, feuille dans laquelle la petite
extrémité correspond au pétiole; exemple : le sa-
molus valerandi.
— ÉTYM. Ob..., et oeale (voy. à ce mot l'anoma-
lie de l'orthographe ovale).
t OBOVÉ, ÉE (o-bo-vé, vée), adj. Terme de bo-
tanique. Qui a la forme d'un oeuf renversé, c'est-à-
dire dont le gros bout est en haut.
— ÉTYM. Ob..., et le lat. ovum, oeuf.
-j- OBPYRAMIDAL, ALE (ob-pi-ra-mi-dal, da-1'),
adj". Terme de botanique. Qui a la forme d'une py-
ramide dont la pointe vient en devant.
— ETYM. Ob..., et pyramidal.
OBREPTICE (o-brè-pti-s'), adj. Terme de chan-
cellerie. Qui a été obtenu en taisant une vérité qui
aurait dû être exprimée. Un privilège obreptice.
Une grâce obreptice. ....Comme aussi déclarer
obreptice et subreptice Ja déclaration du 4 avril
1707, Arré"t du conseil, 30 juill. 4738.
— HIST. xv° s. Pour deffendre laditte remission
en tant qu'il luy touchoit, elle disoit qu'elle ne de-
voit estre enterrinée au dit amant; car elle estait
soubreptice, obreptice et desraisonnable, Aresta
amorum, p. 396.
— ÉTYM. Lat. obrepticius, de ob, et repère, ram-
per, se glisser.
OBREPTICEMENT(o-brè-pti-se-man), adv. D'une
manière obreptice.
— ÉTYM. Obreptice, et le suffixe, ment.
OBREPTION (o-brè-psion; en vers, de quatre syl-
labes), s. f. Terme de chancellerie. Réticence qui
rend une lettre obreptice. Il y a obreption dans ces
lettres.
— HIST. xve s. Obreption, COTGRAVE.
— ÉTYM. Lat. obreptionem (voy. OBREPTICE) .
■)■ OBRON (o-broh), s. m. Voy. AUBERON.
■j- OBRONNIÈRE (o-bro-niè-r'), s. f. Voy. AUBE-
RONNIÈRE. D'après Legoarant, cette orthographe est
préférable à auberonnière.
OBSCÈNE (ob-sè-n'), adj". Qui blesse ouvertement
la pudeur. Octave Auguste prit le prétexte du livre
innocent de l'Art d'aimer, livre très-décemment
écrit et dans lequel il n'y a pas un mot obscène,
pour envoyer un chevalier romain sur la mer Noire,
VOLT. Dict. phil. Ovide. Ne sait-on pas que les sta-
tues et les tableaux n'offensent les yeux que quand
un mélange de vêtements rend les nudités obscè-
nes? 3. 3. ROUSS. Lett. à d'Alemb. D'autres déguisés
en femmes, d'autres qui portent des figures obscè-
nes suspendues à de longues perches, et qui chan-
tent des hymnes dont la licence est extrême, BAR-
THÉL. Anach. ch. 24.
— HIST. xvi* s. Ils se torchoient le cul (il fault
laisser aux femmes cette vaine superstition des pa-
roles) avecqjies uneesponge; voilà pourquoi spon-
gia est un mot obscoene en latin, MONT, I, 373.
— ÉTYM. Lat. obscenus. Obscenus est écrit aussi
obscsenus. Le sens primitif est de mauvais augure ;
et, comme on trouve le verbe obscsevare (de ob, et
scsevus, gauche) qui signifie donner un mauvais
présage (Plaute, Asin. n, l, v. 48), on peut croire,
avec Freund, qu'obscaînus est pour ob-scascinus.
OBSCÉNITÉ (ob-sé-ni-té), s. f. || l°Défautde ce qui
o.st obscène. Climène : Il [un mot] a une obscénité
qui n'est pas supportable. — Élise : Comment dites-
vous ce mot-là, madame ?—Climène : Obscénité, ma-
dame. — Élise : Ah! mon Dieu! obscénité; je ne
sais ce que ce mot veut dire; mais je le trouve le
plus joli du monde, MOL. Critique, 3. J'ai le mal-
heur de croire que la pruderie est une chose funeste
en littérature,. et iiue, jusqu'à l'obscénité exclusi-
vement, l'art consacre et purifie tout ce qu'il touche,
SAINTE-BEUVE, Poésie française au 4 6e siècle, pré-
face. || La phrase de Molière montre qu'alors obscé-
nité était un néologisme. || 2° Chose obscène. Dire
des obscénités. Ce tableau est une obscénité.
— ÉTYM. Lat. obscenitatem, de obscenus.
OBSCUR, URE (ob-skur', sku-r'. Au xvr siècle,
on prononçait oscur, d'après Bèze), adj". || 1° Où
il n'y a point de lumière. Une nuit obscure. Cette
obscure clarté qui tombe des étoiles, CORN. Cid,
iv, 3. Fumée obscure, ROTR. Herc.mour. m, 4.Par
un chemin obscur une esclave me guide, RAC. Ba-
jag. i, 4. || Il fait obscur, le jour a peu de lumière.
Il II fait obscur en cet endroit, ce lieu n'est pas
bien éclairé, on n'y voit pas bien clair. || Chaleur
obscure, chaleur sans aucune lumière, comme celle
qui est donnée par un boulet chauffé à deux ou
trois cents degrés. Pour reconnaître les effets de la
chaleur obscure, c'est-à-dire de la chaleur privée
de lumière, de flamme, et du feu libre, autant qu'il
est possible, j'ai fait quelques expériences en grand,
dont les résultats m'ont paru très-intéressants, BUFF.
Hist. min. Introd. OEuv. t. vu, p. 98. || Chambre
obscure, voyez, au mot NOIR, CHAMBRE NOIRE. || S. m.
L'obscur, ce qui est privé de clarté. C'est ainsi que
la peinture divise en grandes masses ses clairs et
ses obscurs, MONTESQ. Goût, variété. || Fig. Que
le poète se ménage avec soin des passages du
clair à l'obscur, du gracieux au terrible ; mais que
cette variété soit harmonieuse, et qu'elle ne prenne
jamais rien sur l'analogie du lieu de la scène avec
l'action qui doit s'y passer, MARMONTEL, Élém. de
litt. t. vi, p. 457, dans POUGENS. || Clair-obscur,
voy. CLAIR-OBSCUR. || 2° En parlant de couleurs,
de teintes, foncé, plus brun, plus chargé. Cou-
leur obscure. Le reste du dessous du corps est
d'une couleur jaunâtre, variée de taches longitu-
dinales d'un vert obscur, BUFF. Ois. t. xm, p. 4 62.
|| Terme de peinture. Dont la couleur participe plus
du brun que du clair. Tableau obscur. Ton obscur..
I] Fig. Il se dit de l'apparence, do la figure qui est
sans vivacité. La tête mal faite, les oreilles placées
bas, des yeux trop petits et couverts, l'air obscur,
les mouvements gauches, toute la figure ignoble,
informe, un cri qui paraît machinal, BUFF. Quadrup.
t. n, p. 231. || 3° Fig. Qui n'est pas bien marqué.
Et bien qu'en ses douceurs mon déplaisir se noie',
Je ne passe de l'une à l'autre extrémité Qu'avec un
reste obscur d'esprit inquiété, CORN. Oth.v, 7.|| 4° Qui
n'est pas bien intelligible, qui se fait difficilement
comprendre. J'évite d'être long et je deviens ob-
scur, BOIL. Art p. i. Selon que votre idée est plus
ou moins obscure, L'expression la suit ou moins
nette ou plus pure, ID. ib. i Vous croyez dans
vos rimes obscures Aux Saumaises futurs préparer
des tortures, ID. Sat. ix. Il a fait assembler ceux
qui savent le mieux Lire en un songe obscur les
volontés des cieux, RAC. Esth. n, 4. Il n'y a point,
dans toute l'antiquité, d'histoire plus obscure, ni
plus incertaine que celle des premiers rois d'Egypte,
ROLLIN, Hist. anc. OEuv. t. i, p. 4 44, dans POUGENS.
Les affaires n'eurent jamais rien d'obscur que M. de
Villeroi n'éclaircît, MASS. Orais. Villeroi. Quand il
[Malebranche] a voulu développer cette grande vé-
rité, que tout est en Dieu, tous les lecteurs ont dit
que le commentaire est plus obscur que le texte,
VOLT. Philos, tout est en Dieu. Je n'aurais point
percé les ténèbres frivoles D'un vain sens déguisé
sous d'obscures paroles, ID. OEdipe, II, 3. Non, non:
chercher ainsi l'obscure vérité, C'est usurper les
droits de la divinité, ID. ib. iv, 4. Les remords de
Cassandre et ses obscurs discours, ID. Olympie,
i, 3. Le vrai moyen d'écrire d'une manière obscure,
c'est de ne faire qu'une phrase où il en faut plu-
sieurs, ou d'en faire plusieurs où il n'en faut
qu'une, CONDIL. Art d'écr. m, 3. L'étude opiniâtre
des obscurs livres de Rameau, J. i. ROUSS. Conf. v.
|| Glose d'Orléans, plus obscure que le texte, se dit
d'une chose qu'on a rendue plus obscure, plus diffi-
cile, à force de la commenter, de l'expliquer (locu-
tion prise de l'ancienne école de droit d'Orléans et
de ses disputes). || Obscur, qui ne comprend pas très-
bien. Les esprits des hommes sont ordinairement
faibles et obscurs, Port-Royal, logiq. m, 4 9. || 5° Qui
appartient.aux classes inférieures et sans renom de la
société. Osmin : Ce palais est tout plein...— Acomat:
Oui, d'esclaves obscurs Nourris loin de la guerre, à
l'ombre de ses murs, RAC. Bajaz. iv, 7. Dans le vul-
gaire obscur si le sort l'a placé [un enfant], ID.
Athal. n, 5. Je suis un homme de lettres, et je n'ai
jamais rien publié; ainsi je suis plus obscur que
beaucoup de mes confrères qui ont écrit, VOLT.
Lett. écrite sous le nom de l'abbé Bigex, 30 avril
4 769. Mais c'est peu qu'indignés d'un honteux es-
clavage, Des mécontents obscurs soient pour nous
déclarés, CAS. DÉLAV. Vêpr. sicil. i, 4. || Cet homme
est d'une naissance, d'une famille obscure, est né de
parents obscurs, c'est-à-dire il n'est pas né dans une
classe distinguée. Virgile naquit dans un village
nommé Andes, près de Mantoue, de parents fort
obscurs, sous le consulat de Cn. Pompeius Magnus
et de M. Licinius Crassus, ROLLIN, Hist. anc. t. xn,
p. 86, dans POUGENS. ||Les obscurs, en italien gli
oscuri, nom que prennent les membres d'une acadé-
mie de Lucques. || II se dit des choses, dans un sens
analogue. Mon coeur libre d'ailleurs, sans craindre les
murmures, Peut brûler à son choix dans des flammes
obscures, RAC. Be'ren. m, t. Vous, dont j'ai pu lais-
ser vieillir l'ambition Dans les honneurs obscurs de
quelque légion, ID. Brit. i, 2. Heureux qui, satisfait
de son humble fortune,... Vit dans l'état obscur où
les dieux l'ont caché ! ID. Iph. i, 4. Il n'y a point de
vertu, quelque obscure qu'elle soit, qui ne soit utile et
nécessaire au bonheur de la société, COND. Et. hist. ni,
4. || 6° Qui est sans renom, sans gloire.Voudrais-je,
de la terre inutile fardeau....Attendre chez mon père
une obscure vieillesse? RAC. Iph. i, 2. Montrez-moi
seulement dans vos moeurs des traces légères de
pénitence ; quoi ! les lois de l'Église ? mais elles ne
regardent plus les personnes d'un certain rang, et
l'usage en a presque fait des devoirs obscurs et po-
pulaires, MASS. Carême, Élus. Ni souffrir que l'amour,
remplissant ce grand coeur, Enchaînât près de moi
votre obscure valeur, VOLT. OEdipe, il, 3. X travers
tant d'écueils les dieux qui m'ont sauvé, Au plus
obscur trépas ne m'ont point réservé, LA FOSSE,
Marius à Mint. n, 4. ||7° Inconnu, caché. L'obscur
avenir. Et les siècles obscurs devant moi se décou-
vrent, RAC. Athal. ni, 7.
'*''— SYN. OBSCUR, SOMBRE. Obscur dit plus que som-
bre : un jour est sombre, une nuit est obscure.
— HIST. xne s. Lieu oscur, Ronc. 447. La merciz
m'est tant obscure Que je ne la puis veoir, Coud,
iv. E quant il s'en ala la nuit en Poseur seir [soir],
Th. le mort. 52. || xme s. Et la nuis estoit moût et
hideuse et oscure, Berte, XLII. El [Beauté] ne fu os-
cure ne brune, Ains fu clere comme la lune, la Ro-
se, 999. || xive s. Ce n'est pas chose non manifeste ou
obscure, que l'en ne doit pas rendre ou faire à tous
unes meisnies choses, ORESME, Eth. 264. Garin,
poure bomme, sourt, malade de maladies obscures
[épilepsie], desquelles il chiet |tombe]souventsoub-
dainement, DU CANGE, morbus. ||xvr*s. Maistre et
remettre, aussi cueurs et obscurs, Ce sont beaux
mots : mais en rithme ils sont durs, MAROT, II, 208.
Il ne faisoit pas si obscur que-l'on ne veist du tout
goutte, AMYOT, Pompée, 49. Ville obscure et de peu
de renommée, ID. Démosth. 4. Appelé ne représenta
pas sa naïfve couleur, ains le feit brun et plus ob-
scur qu'il n'estait au visage, ID. Alex. 6. Eslever en
haut d'un mouvement obscur.[insensible], PARÉ, I,
28. Un son grave et obscur, m. iv, 40. Au fon d'en-
fer va pleurer tes ennuis, Parmy l'obscur des éter-
nelles nuicts, DU BELLAY, n, 32, verso. L'obscur
m'est jour; le jour m'est une nuit, RONS. 80.
■'" _ ÉTYM. Picard, oscur; du lat. obscurus, de ob,
et scurus, qui n'existe pas, mais que l'on conjec-
ture, comme nom d'agent, de la même racine qui
a donné sc.ulum, bouclier; ob-scu-rus signifierait
recouwant tout autour; comparez le sanscrit sku,
couvrir.
t OBSCURANT (ob-sku-ran), s. m. Néologisme.
Celui qui est opposé aux progrès des lumières et de
la civilisation.
f OBSCURANTISME (ob-sku'-ran-ti-sm'), s. m.
Opinion des obscurants.
f OBSCURATION (ob-sku-ra-sion), s. f. Terme
d'astronomie. Action de rendre obscur, en parlant
des éclipses.
— ÉTYM. Lat. obscurationem, de obscurare, qui
vient de obscurus, obscur.
OBSCURCI, IE (ob-skur-si, sie), part, passé d'ob-
scurcir. || 1° Qui a perdu de sa lumière. Un ciel ob-
scurci par des nuages. || Par extension. Et vous,
princes et princesses, nobles rejetons de tant de rois,
lumières de la France, mais aujourd'hui obscurcies
et couvertes de votre douleur comme d'un nuage,
BOSS. Louis de Bourb. Le jour se refusait à ma vue
obscurcie, VOLT. Irène, iv, l. || 2° Caché comme dans
des ténèbres. Combien était obscurcie la justice, la
Providence, la bonté divine parmi tant d'erreurs!
BOSS. Hist. n, 6.
OBSCURCIR (ob-skur-sir), v. a. |] 1° Priver de
clarté. Les ombres par trois fois ont obscurci les
cieux, RAC. Phèdre, i, 3. Mille noires vapeurs ob-
scurcissent le jour, J. B. ROUSS. Cantate, Circé. Ces
oiseaux [les. freux] vont par troupes très-nombreu-
ses, et si nombreuses que Pair en est quelquefois
obscurci, BUFF. Ois. t. v, p. 77. || Par extension.
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