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est contre ia décence, contre l'honnêteté, contre les
bienséances. Ils recherchent la prééminence par
des voies et des pratiques si indécentes, PATRU,
Plaidoyer 4 6, dans RICHELET. Jamais de ces osten-
tations si indécentes au sexe surtout, MASS. Orais.
fun. Madame. Cette fausse nouvelle [de la mort de
Guillaume III] fut reçue à Paris avec une joie indé-
cente et honteuse, VOLT. Louis XIV, 4 6. || Il se dit
aussi des personnes. Vous êtes indécent.
— HIST. xvie s. Les images visibles qu'on fait à
Dieu sont indécentes à sa majesté, CALV. Inst. 57.
Les pythagoriciens vouloient qu'elles [les prières]
feussent publicques et ouies d'un chascun, afin
qu'on ne le [Dieu] requist de chose indécente et
injuste, MONT, I, 404
— ÉTYM. Lat.indecentem, dein....4, et decens,
décent.
INDÉCHIFFRABLE ( in-dé-chi-fra-W), adj.
|| 1° Qui ne peut être déchiffré. Un chiffre bien
fait et à double clef- est indéchiffrable. || 2° Par ex-
tension, difficile à lire, en parlant d'une écriture.
Les experts écrivains s'y donneraient au diable, Je
tiens dès à présent la lettre indéchiffrable, REGNARD,
le Dislr. iv, 9. Vous vous êtes heureusement cor-
rigé de l'habitude affreuse de m'écrire deux fois par
an quatre mots indéchiffrables qui ne signifiaient
rien, VOLT. Lett. Thibouville, 26 nov. 4 777. || 3° Fig.
Obscur, embrouillé. L'Egypte était devenue une
énigme indéchiffrable pour l'Égyptien même, DIDE-
ROT, Opin. des anc. phil. (Égyptiens). Pourquoi se
consumer sur des chicanes de temps aussi arides
qu'indéchiffrables?CHATEAUB. Génie,i, iv, 4. || 4°Fig.
Inexplicable, en parlant des personnes. Cet homme
est indéchiffrable. || On dit dans un sens analogue :
Sa conduite est indéchiffrable.
— ÉTYM. In.... 4, et déchiffrer.
f INDÉCHIFFRABLEMENT (in-dé-chi-fra-ble-
man), adv. D'Une manière indéchiffrable.
f INDÉCHIFFRÉ, ÉE (in-dé-chi-fré, frée), adj.
Qui n'est point déchiffré.
— ÉTYM. In.... 4', et déchiffré.
t INDÉCHIRARLE (in-dé-chi-ra-W), adj". Qui ne
peut être déchiré.
— ÉTYM. In:... 4, et dichirable.
f INDÉCHIRÉ, ÉE (in-dé-chi-ré, rée), adj. Qui
n'est point déchiré.
— ÉTYM. In.... 4, et déchiré.
INDÉCIS, 1SE (in-dé-sî, si-z'), adj". |] i" Sur quoi
il n'y a pas de décision, db solution. Question in-
décise. Cette bataille de Saint-Denis fut indécise,
et la France n'en fut que plus malheureuse, VOLT.
Ess. moeurs , 4 74. || 2° Douteux, incertain. Dans
cette espèce de neutralité indécise, ils regardaient
comme d'un lieu sûr les combats et les dangers de
ceux qui avaient pris parti pour les uns ou pour
les autres, ROLLIN, Hist. anc. OEuv. t. ix, p. 26,
dans POUGENS. Lorsque votre beauté, dans son
choix indécis, S'essaya sur le père avant de plaire
au fiis, LEMERC. Fréd. et Bruneh. m, 6. Lé destin
indécis, par un égal retour, Le fait et succomber et
vaincre tcur à tour, LEGOUVË, Épich. et Nér.rv, 7.
|| 3e Qui ne sait pas prendre une résolution, en
parlant des personnes. C'est un homme indécis.
Indécis sur ce qu'il avait à faire. || Substantive-
ment. La conscience est.... inquiète dans les indé-
cis , VAUVEN. Maximes; GXXXV'; || 4° Vague, difficile
à déterminer, à limiter. La lumière indécise du
crépuscule. Le poil, qui la couvre est long de dix à
onze lignes, et elle est comme rayée de bandes
indécises de brun et de fauve, BUFF. Quadrup.
t. xm, p. 64. Je range sous ce titre indécis quel-
ques oiseaux étrangers , trop peu connus pour
qu'on puisse leur assigner une place plus fixe, ID.
Ois. t. iv, p. U6. Les lois de nos aïeUx, auprès du
trône assises, Resserraient du pouvoir les bornes
indécises, c. DELAV. Vêpr. sic. iv, 4.
— HIST. xvie s. Auguste [par sa variété] s'est
faict lascher entier et indécis aux plus hardis ju-
ges, MONT, II, 2. La gloire et la curiosité sont les
fléaux de nostre arue : cette-cy nous conduict à
mettre le nez par tout; et celle-là nous deffend de
rien laisser irreselu et indécis, ID. I, 205.
— ÉTYM. Provenç. indécis; esp. et ital. indeciso ;
du lat. indecisus (QUICHERAT, Addenda), non coupé,
non tranché, de in.... i, et decisus, part, passif
de decidere, couper, décider.
t INDÉCISIF, IVE (in-dé-si-zif, zi-v'), adj. Qui
n'est point décisif.
— ÉTYM. In.... 4, et décisif.
INDÉCISION (in-dé-si-zion; en vers, de cinq syl-
labes)^, f. H i°Défautdedécision. Unepiêté faible qui
jette l'indécision dans leurs entreprises, MASS. Pet.
car. Écueils. || 2°Terme d'administration. Partie in-
décise dans un compte. Il reste à rcglerles indé-
cisions. || 3° Ce qu'il y a de non déterminé, de non
limité dans une chose. L'indécision des nuances.
— ÉTYM. In.... 4, et décision.
f INDÉCISIVEMENT (in-dé-si-zi-ve-man), adv.
D'une manière non décisive. Un bonheur est un
événement heureux; le bonheur pris indépisivement
signifie une suite de ces événements, VOLT. Dict.
phil. Félicité.
INDÉCLINABILITÉ (in-dé-kli-na-bi-li-lé), s. f.
|| i" Terme de grammaire. Qualité des mots indécli-
nables. || 2e Qualité de ce qui est inévitable. Donnez
aux contre-remontrants Tindéclinabilité ou irré-
sistibilité de la grâce, ils n'en demanderont jamais
davantage, FÉN. t. m, p. 34 3.
— ÉTYM. Indéclinable.
INDÉCLINABLE (in-dé-kli-na-W), adj'.|| l»Terme
de grammaire. Qui ne peut être décliné, qui ne se
décline point. On appelle indéclinables les noms qui,
sous une seule forme, s'emploient à tous les cas ;
ainsi les neutres fas, nefas, ne sont pas considérés
comme indéclinables, puisqu'ilsne représentent que'
les trois cas semblables du singulier; ils sent dé-
fectifs dans la déclinaison ; mais pondo est indécli-
nable , parce qu'il sert pour tous les cas du pluriel;
cornu n'est indéclinable qu'au singulier. || Plus par-
ticulièrement. Qui ne reçoit pas les signes du genre
et du nombre. Mot, particule indéclinable. || On
dit aussi, mais à tort (voy. SYN.), invariable en ce
sens. H S. m. Nom qui ne sèdéoline point. C'est un in-
déclinable. || Les indéclinables, les parties invariables
du discours, adverbe, préposition, conjonction, in-
terjection, particule, etc. || 2° Qui ne peut être dé-
cliné, évité. Le plaisir indélibéré produira dans
Thpmme un ben vouloir d'une manière invincible,
indéclinable et toute-puissante, FÉN. t. m, p. 292.
— SYN. INDÉCLINABLE, INVARIABLE. Indéclinable
signifie qui ne se décline pas et invariable qui ne
varie pas. Des mots peuvent varier sans se décliner.
Nous écrivons encore et encor ; jusque et jusques.
Ces mots ne sont pas invariables, mais ils sont in-
déclinables, parce que déclinable suppose une va-
riation de terminaison en même temps que la si-
gnification du mot est modifiée.
— HIST. xv" s. La prime congélation Du mer-
cure est donc mine à plomb; C'est aussi la plus
cenvenable X luy, voir mesme indéclinable [inévi-
table], Peur en perfecticn le mettre, Trait, d'alch.
338. |j xvie s. Le .franc arbitre est un consente-
ment peur la liberté de vouloir, qui ne se peut per-
dre, et un jugement indéclinable de raison, CALV.
Inst. 4 84. -
— ÉTYM. Lat. indeclinabilis, de in.... 4, et decli-
nàbilis, déclinable. Declinare signifiant aussi évi-
ter, de là vient le sens d'inévitable que indéclinable
a aussi.
f INDÉCLINÉ,ÉE (in-dé-kli-né, née), adj. Terme
de grammaire. Qui n'a point été décliné.
— ÉTYM. In.... 4, et décliné.
INDÉCOMPOSABLE (in-dé-kon-pô-za-W), adj.
Qui ne peut être décomposé. Toutes ces parties in-
décomposables à jamais sont des éléments, VOLT.
Newt. i, 8. Chacun de ces intervalles [du spectre
solaire] contient des couleurs qui sont indécomposa-
bles par le prisme et par quelque art que ce soit,
ce qui leur a fait donner le nom de couleurs primi-
tives, BUFF. Hist. min. Introd. Part. exp. OEuv.
t. VII, p. 312.
— ÉTYM. In.... 4, etdécomposable.
t INDÉCOMPOSÉ, ÉE(in-dé-kon-pÔ7zé,zée), adj.
Qui n'est pas décomposé. Corps indécomposé, sub-
stance indécomposée, tout corps, toute substance
qui paraît simple, c'est-à-dire formée d'une seule
nature de molécules.
— ÉTYM. In.... 4, et décomposé.
t INDÉCRIT, ITE (in-dé-kri, kri-f), adj. Qui n'a
point été déGrit. Plante indécrite.
— ÉTYM. In 4, et décrit.
INDÉCROTTABLE (in-dé-kro-ta-bT), adj". Qu'on
ne peut décrotter. Dessouliers indécrottables. || Fig.
et familièrement. Homme indécrottable, homme
malplaisant, qu'on ne saurait améliorer ni corriger.
Ces docteurs ennemis des grâces qui se définissent
eux-mêmes animaux indécrottables, BALZ. Disses
tation à M. Conrart, p. 274, Paris, 1661. Jamais un
si sot homme que celui-ci, jamais un si impertir-
nent que l'autre, jamais rien de plus indécrottable
que tous les deux, ST-SIM. 4 34, 240.
— HIST. xvi"! s. Indecrotable, COTGRAVE.
■T- ÉTYM. In.... 4, et décroter.
iINDÉDOUBLABLE (in-dé-dou-bla-W), adj. Qui
ne peut être dédoublé. Il faudrait que le papier [un pa-
pierdesûreté] Iaissâtpénétrerl'encrede l'écriture jus-
qu'à la vignette intérieure, et qu'il fût absolument
indédoublable, Presse scientifique, 4 863, t. n, p. 4 70.
r-ÉTYM In 4, et dédoubler.
INDÉFECTIBILITÉ (m-dé-fè-kti-bi-li-té}. s. f.
|| 1° Qualité de ce qui est indéfectible, de ce qui ne
fait jamais défaut. Jn crois que cette sorte de diver-
tissement [la lecture des Provinciales] vous amuse-
rait bien autant que Tindéfectibilité de la matière,
SÉV. 340. [La réforme] forcée à reconnaître Ja perpé-
tuelle visibilité de l'Eglise dans Tindéfectibilité du
ministère, BOSS. Sur nn écrit de M. Claude, 43.
|| 2° Terme dogmatique. ' L'indèfectibilité de TÉ-
glise, prérogative assurée à l'Église par la pro
messe de Jésus-Christ.
î- ÉTYM. Indéfectible.
INDÉFECTIBLE (in-dé-fè-kti-bT), adj. Terme .dog-
matique. Qui ne peut défaillir, qui ne peut cesser
d'être. L'Église est indéfectible. Il [le parfait] ar-
rive, pensait-il, à pne vertu indéfectible, à cause
de sa perfection qui ne s.e relâche jamais, BOSS. El.
d'orais. vi, 12.
— ÉTYM. In.,., 4, et défectible.
-j-INDÉFENDABLE (in-dé-fan-da-hT), adj. Qui ne
peut être défendu contre l'ennemi, contre un adver-
saire, contre la critique. Cette place, ce poste est indé-
fendable. Cette partie d'échecs est indéfendable. Cette
pièce, à le bien prendre, est tout àfaitindéfendable,
MOL. Critique, 7. || Quelques éditions portent indéfen-
sable.
7777 ÉTYM. In....4, et défendable. On a dit indéfen-
sible au xvi* siècle, MONTAIGNE, IV, 203.
t INDÉFENDU,. UE (in-dé-fan-du, due), adj".
Qui n'est point défendu, protégé. 11 [Attila] était
plus homme de tête que de main, lâchait à diviser
ses ennemis, ravageait les peuples indéfendus....
CORN. Attila, au lecteur. || Substantivement-. Les
moeurs perverses des jeunes rapporteurs influe-
ront longtemps sur les affaires en opprimant les in-
défendus et nourrissant les passions des gens puis-
sants, D'ARGENSON, Mém. t, u, p. 287.
— ÉTYM. In.... 4, et défendu,
t INDÉFENSABLÈ (in-dé-fan-sa-bT), adj. Syno-
nyme inusité d'indéfendable (voy. ce mot) ; on le
trouve dans quelques éditions de Molière.
— ÉTYM. C'est l'ancien terme de coutume indê-'
faisable, dont Molière, .s'il en a usé, a modifié le
sens, et qui est l'opposé de défensable (voy. ce mot),
venant de défends ou défens.
-[INDÉFIÉ, ÉE (in-dé-fi-é, ée), adj. Qui n'a pas
reçu de défi.
T- ÉTYM. In.... i, et défie.
f INDÉFIGURÉ, ÉE (in-dé-fi-gu-ré, rée), adj.
Qui n'est point défiguré.
— ÉTYM. In.... 4, et défiguré.
INDÉFINI, IE(in-dé-fi-ni, nie), adj. || Ie Qui n'est
pas limité, dont nous n'apercevons pas la limite,
par opposition à infini, par lequel nous affirmons
l'impossibilité de la limite. Espace indéfini. || S.-m-,
Terme de philosophie. L'indéfini n'est point l'infini.
Je mets ici la distinction entre l'indéfini et l'infini ;
et il n'y a rien que je nomme proprementinfini, sinon
ce en quoi de toutes parts je ne rencontre point de
limites, auquel sens Dieu seul est infini; mais pour
les choses où sous quelque considération seulement
je ne vois point de fin, comme la multitude des nom-
bres..., je les appelle indéfinies et non pas infinies,
parce que de toutes parts elles ne sont pas sans fin
ni sans limites, DESC. Rép. aux 4e! pbj'. (0. C'est
[l'époque incertaine de la mort] un indéfini dans le
temps qui tient quelque chose de l'infini, L'A BRUY. XI.
|| Â l'indéfini, loc. adv. Sans fin, sans limite. Les
grandsanatomistes se trompaient quand ils pensaient
que les filets nerveux sont eux-mêmes composés de fi-
lets plus petits, ceux-ci déplus petits encore, et ainsi
à l'indéfini, BONNET, Paling. philos, x, i5, note o.
|| 2° Qui manque de définition, indéterminé. Une idée
indéfinie. || Termede logique. Proposition indéfinie,
proposition générale, qui convient à tous les êtres de
même espèce. || 3e Terme de grammaire. Qui expri-
me une idée vague ou générale qu'pnn'applique point
à un objet particulier et déterminé. Sens indéfini. Un
est article indéfini. On, quelque,quiconque, sont des
mots indéfinis. || Prétéritou passé indéfini, temps de
l'indicatif du verbe qui indique l'action comme passée,
sans relation nécessaire à une époque déterminée, par
exemple: j'ai fait, j'ai dit. || Modes indéfinis, modes
des verbes où il n'y a pas de personnes (l'infinitif,
le participe), par- opposition aux modes définis.
|| 4" Terme de chimie. Combinaisons indéfinies, celles
qui se font dans des proportions illimitées. || 5° Terme
de botanique. Parties indéfinies, parties dont le
nombre n'a rien de constant, ou dont on- ne veut
point chercher à déterminer le nombre. Étamines
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est contre ia décence, contre l'honnêteté, contre les
bienséances. Ils recherchent la prééminence par
des voies et des pratiques si indécentes, PATRU,
Plaidoyer 4 6, dans RICHELET. Jamais de ces osten-
tations si indécentes au sexe surtout, MASS. Orais.
fun. Madame. Cette fausse nouvelle [de la mort de
Guillaume III] fut reçue à Paris avec une joie indé-
cente et honteuse, VOLT. Louis XIV, 4 6. || Il se dit
aussi des personnes. Vous êtes indécent.
— HIST. xvie s. Les images visibles qu'on fait à
Dieu sont indécentes à sa majesté, CALV. Inst. 57.
Les pythagoriciens vouloient qu'elles [les prières]
feussent publicques et ouies d'un chascun, afin
qu'on ne le [Dieu] requist de chose indécente et
injuste, MONT, I, 404
— ÉTYM. Lat.indecentem, dein....4, et decens,
décent.
INDÉCHIFFRABLE ( in-dé-chi-fra-W), adj.
|| 1° Qui ne peut être déchiffré. Un chiffre bien
fait et à double clef- est indéchiffrable. || 2° Par ex-
tension, difficile à lire, en parlant d'une écriture.
Les experts écrivains s'y donneraient au diable, Je
tiens dès à présent la lettre indéchiffrable, REGNARD,
le Dislr. iv, 9. Vous vous êtes heureusement cor-
rigé de l'habitude affreuse de m'écrire deux fois par
an quatre mots indéchiffrables qui ne signifiaient
rien, VOLT. Lett. Thibouville, 26 nov. 4 777. || 3° Fig.
Obscur, embrouillé. L'Egypte était devenue une
énigme indéchiffrable pour l'Égyptien même, DIDE-
ROT, Opin. des anc. phil. (Égyptiens). Pourquoi se
consumer sur des chicanes de temps aussi arides
qu'indéchiffrables?CHATEAUB. Génie,i, iv, 4. || 4°Fig.
Inexplicable, en parlant des personnes. Cet homme
est indéchiffrable. || On dit dans un sens analogue :
Sa conduite est indéchiffrable.
— ÉTYM. In.... 4, et déchiffrer.
f INDÉCHIFFRABLEMENT (in-dé-chi-fra-ble-
man), adv. D'Une manière indéchiffrable.
f INDÉCHIFFRÉ, ÉE (in-dé-chi-fré, frée), adj.
Qui n'est point déchiffré.
— ÉTYM. In.... 4', et déchiffré.
t INDÉCHIRARLE (in-dé-chi-ra-W), adj". Qui ne
peut être déchiré.
— ÉTYM. In:... 4, et dichirable.
f INDÉCHIRÉ, ÉE (in-dé-chi-ré, rée), adj. Qui
n'est point déchiré.
— ÉTYM. In.... 4, et déchiré.
INDÉCIS, 1SE (in-dé-sî, si-z'), adj". |] i" Sur quoi
il n'y a pas de décision, db solution. Question in-
décise. Cette bataille de Saint-Denis fut indécise,
et la France n'en fut que plus malheureuse, VOLT.
Ess. moeurs , 4 74. || 2° Douteux, incertain. Dans
cette espèce de neutralité indécise, ils regardaient
comme d'un lieu sûr les combats et les dangers de
ceux qui avaient pris parti pour les uns ou pour
les autres, ROLLIN, Hist. anc. OEuv. t. ix, p. 26,
dans POUGENS. Lorsque votre beauté, dans son
choix indécis, S'essaya sur le père avant de plaire
au fiis, LEMERC. Fréd. et Bruneh. m, 6. Lé destin
indécis, par un égal retour, Le fait et succomber et
vaincre tcur à tour, LEGOUVË, Épich. et Nér.rv, 7.
|| 3e Qui ne sait pas prendre une résolution, en
parlant des personnes. C'est un homme indécis.
Indécis sur ce qu'il avait à faire. || Substantive-
ment. La conscience est.... inquiète dans les indé-
cis , VAUVEN. Maximes; GXXXV'; || 4° Vague, difficile
à déterminer, à limiter. La lumière indécise du
crépuscule. Le poil, qui la couvre est long de dix à
onze lignes, et elle est comme rayée de bandes
indécises de brun et de fauve, BUFF. Quadrup.
t. xm, p. 64. Je range sous ce titre indécis quel-
ques oiseaux étrangers , trop peu connus pour
qu'on puisse leur assigner une place plus fixe, ID.
Ois. t. iv, p. U6. Les lois de nos aïeUx, auprès du
trône assises, Resserraient du pouvoir les bornes
indécises, c. DELAV. Vêpr. sic. iv, 4.
— HIST. xvie s. Auguste [par sa variété] s'est
faict lascher entier et indécis aux plus hardis ju-
ges, MONT, II, 2. La gloire et la curiosité sont les
fléaux de nostre arue : cette-cy nous conduict à
mettre le nez par tout; et celle-là nous deffend de
rien laisser irreselu et indécis, ID. I, 205.
— ÉTYM. Provenç. indécis; esp. et ital. indeciso ;
du lat. indecisus (QUICHERAT, Addenda), non coupé,
non tranché, de in.... i, et decisus, part, passif
de decidere, couper, décider.
t INDÉCISIF, IVE (in-dé-si-zif, zi-v'), adj. Qui
n'est point décisif.
— ÉTYM. In.... 4, et décisif.
INDÉCISION (in-dé-si-zion; en vers, de cinq syl-
labes)^, f. H i°Défautdedécision. Unepiêté faible qui
jette l'indécision dans leurs entreprises, MASS. Pet.
car. Écueils. || 2°Terme d'administration. Partie in-
décise dans un compte. Il reste à rcglerles indé-
cisions. || 3° Ce qu'il y a de non déterminé, de non
limité dans une chose. L'indécision des nuances.
— ÉTYM. In.... 4, et décision.
f INDÉCISIVEMENT (in-dé-si-zi-ve-man), adv.
D'une manière non décisive. Un bonheur est un
événement heureux; le bonheur pris indépisivement
signifie une suite de ces événements, VOLT. Dict.
phil. Félicité.
INDÉCLINABILITÉ (in-dé-kli-na-bi-li-lé), s. f.
|| i" Terme de grammaire. Qualité des mots indécli-
nables. || 2e Qualité de ce qui est inévitable. Donnez
aux contre-remontrants Tindéclinabilité ou irré-
sistibilité de la grâce, ils n'en demanderont jamais
davantage, FÉN. t. m, p. 34 3.
— ÉTYM. Indéclinable.
INDÉCLINABLE (in-dé-kli-na-W), adj'.|| l»Terme
de grammaire. Qui ne peut être décliné, qui ne se
décline point. On appelle indéclinables les noms qui,
sous une seule forme, s'emploient à tous les cas ;
ainsi les neutres fas, nefas, ne sont pas considérés
comme indéclinables, puisqu'ilsne représentent que'
les trois cas semblables du singulier; ils sent dé-
fectifs dans la déclinaison ; mais pondo est indécli-
nable , parce qu'il sert pour tous les cas du pluriel;
cornu n'est indéclinable qu'au singulier. || Plus par-
ticulièrement. Qui ne reçoit pas les signes du genre
et du nombre. Mot, particule indéclinable. || On
dit aussi, mais à tort (voy. SYN.), invariable en ce
sens. H S. m. Nom qui ne sèdéoline point. C'est un in-
déclinable. || Les indéclinables, les parties invariables
du discours, adverbe, préposition, conjonction, in-
terjection, particule, etc. || 2° Qui ne peut être dé-
cliné, évité. Le plaisir indélibéré produira dans
Thpmme un ben vouloir d'une manière invincible,
indéclinable et toute-puissante, FÉN. t. m, p. 292.
— SYN. INDÉCLINABLE, INVARIABLE. Indéclinable
signifie qui ne se décline pas et invariable qui ne
varie pas. Des mots peuvent varier sans se décliner.
Nous écrivons encore et encor ; jusque et jusques.
Ces mots ne sont pas invariables, mais ils sont in-
déclinables, parce que déclinable suppose une va-
riation de terminaison en même temps que la si-
gnification du mot est modifiée.
— HIST. xv" s. La prime congélation Du mer-
cure est donc mine à plomb; C'est aussi la plus
cenvenable X luy, voir mesme indéclinable [inévi-
table], Peur en perfecticn le mettre, Trait, d'alch.
338. |j xvie s. Le .franc arbitre est un consente-
ment peur la liberté de vouloir, qui ne se peut per-
dre, et un jugement indéclinable de raison, CALV.
Inst. 4 84. -
— ÉTYM. Lat. indeclinabilis, de in.... 4, et decli-
nàbilis, déclinable. Declinare signifiant aussi évi-
ter, de là vient le sens d'inévitable que indéclinable
a aussi.
f INDÉCLINÉ,ÉE (in-dé-kli-né, née), adj. Terme
de grammaire. Qui n'a point été décliné.
— ÉTYM. In.... 4, et décliné.
INDÉCOMPOSABLE (in-dé-kon-pô-za-W), adj.
Qui ne peut être décomposé. Toutes ces parties in-
décomposables à jamais sont des éléments, VOLT.
Newt. i, 8. Chacun de ces intervalles [du spectre
solaire] contient des couleurs qui sont indécomposa-
bles par le prisme et par quelque art que ce soit,
ce qui leur a fait donner le nom de couleurs primi-
tives, BUFF. Hist. min. Introd. Part. exp. OEuv.
t. VII, p. 312.
— ÉTYM. In.... 4, etdécomposable.
t INDÉCOMPOSÉ, ÉE(in-dé-kon-pÔ7zé,zée), adj.
Qui n'est pas décomposé. Corps indécomposé, sub-
stance indécomposée, tout corps, toute substance
qui paraît simple, c'est-à-dire formée d'une seule
nature de molécules.
— ÉTYM. In.... 4, et décomposé.
t INDÉCRIT, ITE (in-dé-kri, kri-f), adj. Qui n'a
point été déGrit. Plante indécrite.
— ÉTYM. In 4, et décrit.
INDÉCROTTABLE (in-dé-kro-ta-bT), adj". Qu'on
ne peut décrotter. Dessouliers indécrottables. || Fig.
et familièrement. Homme indécrottable, homme
malplaisant, qu'on ne saurait améliorer ni corriger.
Ces docteurs ennemis des grâces qui se définissent
eux-mêmes animaux indécrottables, BALZ. Disses
tation à M. Conrart, p. 274, Paris, 1661. Jamais un
si sot homme que celui-ci, jamais un si impertir-
nent que l'autre, jamais rien de plus indécrottable
que tous les deux, ST-SIM. 4 34, 240.
— HIST. xvi"! s. Indecrotable, COTGRAVE.
■T- ÉTYM. In.... 4, et décroter.
iINDÉDOUBLABLE (in-dé-dou-bla-W), adj. Qui
ne peut être dédoublé. Il faudrait que le papier [un pa-
pierdesûreté] Iaissâtpénétrerl'encrede l'écriture jus-
qu'à la vignette intérieure, et qu'il fût absolument
indédoublable, Presse scientifique, 4 863, t. n, p. 4 70.
r-ÉTYM In 4, et dédoubler.
INDÉFECTIBILITÉ (m-dé-fè-kti-bi-li-té}. s. f.
|| 1° Qualité de ce qui est indéfectible, de ce qui ne
fait jamais défaut. Jn crois que cette sorte de diver-
tissement [la lecture des Provinciales] vous amuse-
rait bien autant que Tindéfectibilité de la matière,
SÉV. 340. [La réforme] forcée à reconnaître Ja perpé-
tuelle visibilité de l'Eglise dans Tindéfectibilité du
ministère, BOSS. Sur nn écrit de M. Claude, 43.
|| 2° Terme dogmatique. ' L'indèfectibilité de TÉ-
glise, prérogative assurée à l'Église par la pro
messe de Jésus-Christ.
î- ÉTYM. Indéfectible.
INDÉFECTIBLE (in-dé-fè-kti-bT), adj. Terme .dog-
matique. Qui ne peut défaillir, qui ne peut cesser
d'être. L'Église est indéfectible. Il [le parfait] ar-
rive, pensait-il, à pne vertu indéfectible, à cause
de sa perfection qui ne s.e relâche jamais, BOSS. El.
d'orais. vi, 12.
— ÉTYM. In.,., 4, et défectible.
-j-INDÉFENDABLE (in-dé-fan-da-hT), adj. Qui ne
peut être défendu contre l'ennemi, contre un adver-
saire, contre la critique. Cette place, ce poste est indé-
fendable. Cette partie d'échecs est indéfendable. Cette
pièce, à le bien prendre, est tout àfaitindéfendable,
MOL. Critique, 7. || Quelques éditions portent indéfen-
sable.
7777 ÉTYM. In....4, et défendable. On a dit indéfen-
sible au xvi* siècle, MONTAIGNE, IV, 203.
t INDÉFENDU,. UE (in-dé-fan-du, due), adj".
Qui n'est point défendu, protégé. 11 [Attila] était
plus homme de tête que de main, lâchait à diviser
ses ennemis, ravageait les peuples indéfendus....
CORN. Attila, au lecteur. || Substantivement-. Les
moeurs perverses des jeunes rapporteurs influe-
ront longtemps sur les affaires en opprimant les in-
défendus et nourrissant les passions des gens puis-
sants, D'ARGENSON, Mém. t, u, p. 287.
— ÉTYM. In.... 4, et défendu,
t INDÉFENSABLÈ (in-dé-fan-sa-bT), adj. Syno-
nyme inusité d'indéfendable (voy. ce mot) ; on le
trouve dans quelques éditions de Molière.
— ÉTYM. C'est l'ancien terme de coutume indê-'
faisable, dont Molière, .s'il en a usé, a modifié le
sens, et qui est l'opposé de défensable (voy. ce mot),
venant de défends ou défens.
-[INDÉFIÉ, ÉE (in-dé-fi-é, ée), adj. Qui n'a pas
reçu de défi.
T- ÉTYM. In.... i, et défie.
f INDÉFIGURÉ, ÉE (in-dé-fi-gu-ré, rée), adj.
Qui n'est point défiguré.
— ÉTYM. In.... 4, et défiguré.
INDÉFINI, IE(in-dé-fi-ni, nie), adj. || Ie Qui n'est
pas limité, dont nous n'apercevons pas la limite,
par opposition à infini, par lequel nous affirmons
l'impossibilité de la limite. Espace indéfini. || S.-m-,
Terme de philosophie. L'indéfini n'est point l'infini.
Je mets ici la distinction entre l'indéfini et l'infini ;
et il n'y a rien que je nomme proprementinfini, sinon
ce en quoi de toutes parts je ne rencontre point de
limites, auquel sens Dieu seul est infini; mais pour
les choses où sous quelque considération seulement
je ne vois point de fin, comme la multitude des nom-
bres..., je les appelle indéfinies et non pas infinies,
parce que de toutes parts elles ne sont pas sans fin
ni sans limites, DESC. Rép. aux 4e! pbj'. (0. C'est
[l'époque incertaine de la mort] un indéfini dans le
temps qui tient quelque chose de l'infini, L'A BRUY. XI.
|| Â l'indéfini, loc. adv. Sans fin, sans limite. Les
grandsanatomistes se trompaient quand ils pensaient
que les filets nerveux sont eux-mêmes composés de fi-
lets plus petits, ceux-ci déplus petits encore, et ainsi
à l'indéfini, BONNET, Paling. philos, x, i5, note o.
|| 2° Qui manque de définition, indéterminé. Une idée
indéfinie. || Termede logique. Proposition indéfinie,
proposition générale, qui convient à tous les êtres de
même espèce. || 3e Terme de grammaire. Qui expri-
me une idée vague ou générale qu'pnn'applique point
à un objet particulier et déterminé. Sens indéfini. Un
est article indéfini. On, quelque,quiconque, sont des
mots indéfinis. || Prétéritou passé indéfini, temps de
l'indicatif du verbe qui indique l'action comme passée,
sans relation nécessaire à une époque déterminée, par
exemple: j'ai fait, j'ai dit. || Modes indéfinis, modes
des verbes où il n'y a pas de personnes (l'infinitif,
le participe), par- opposition aux modes définis.
|| 4" Terme de chimie. Combinaisons indéfinies, celles
qui se font dans des proportions illimitées. || 5° Terme
de botanique. Parties indéfinies, parties dont le
nombre n'a rien de constant, ou dont on- ne veut
point chercher à déterminer le nombre. Étamines
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