Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
NAR
NAR
NAR
68,9
— ÉTYM. Nâpxiffffo;, le même que le, nom de la
flBur. .
fNARCISSINE (nar-si-si-n'),s. f. Terme de chimie.
Substance blanche, qu'on retire des narcisses.
t NARCISSOÏDE (nar-si-sso-i-d'), adj". Terme de
botanique. Qui ressemble au narcisse. || S. f. pi. Les
différentes espèces de narcisses. X l'élégance des
formes, à la beauté des couleurs, un grand nombre
de narcissoïdes joignent le charme, peut-être encore
plus séduisant, du parfum, LOISELEUR DESLONG-
CHAMPS, Instit. Mém. scienc. phys. et math. Sav.
élrang. t. n, p. 693.
— ÉTYM. Narcisse, et eTSoç, forme.
y NARCOTICO-ÂCRE (nar-ko-ti-ko-â-kr'), adj".
Terme de toxicologie. Nom donné aux poisons qui,
comme l'aconit, l'ellébore, etc. produisent à la
fois le narcotisme et des accidents inflammatoires
de l'intestin.
— ÉTYM. Narcotique, et acre.
NAKCOTME (nar-ko-ti-n'), s. f. Terme de chi-
mie. Alcaloïde qui a été découvert par Derosne dans
l'opium, en 1803, dit aussi autrefois sel de Derosne,
sel d'opium, principe cristallisable de Derosne.
— ÉTYM. Voy. NARCOTIQUE.
f NARCOTINIQUE (nar-ko-ti-ni-k'), adj. Terme
de chimie. Acide narcotinique, corps qu'on ne
peut isoler de la potasse, laquelle sert à le préparer
par coction de la narcotiue dans une solution con-
centrée de cet alcali.
NARCOTIQUE (nar-ko-ti-k'), adj. || 1° Terme de
médecine. Qui a la propriété d'assoupir, comme font
l'opium, la jusquiame, la belladone, etc. La volupté
naît à côté de la vertu, comme le pavot au pied de
l'épi; mais ce n'est point pour la fleur narcotique
qu'on a labouré, DIDER. Claude et Nêr. u, 69. ||S.
m. Un narcotique. Les narcotiques. Et nous or-
donne la raison, Comme il ferait un narcotique,
DESMAHIS, Poésies, p. 122, dans POUGENS. ||2° Fig.
et familièrement. Qui endort, qui ennuie. Style
narcotique. On'ne peut soupçonner personne en
France d'avoir lu cette histoire narcotique, GRIMM,
Corresp. t. i, p. 125, dans POUGENS. || Substantive-
ment. Ce livre est un vrai narcotique.
— HIST. xrve s. Narcotiques si comme opion, H.DE
MONDEVILLE, f° 97. || xvie s. Si la douleur persévère,
faut avoir recours aux plus forts mitigatifs, et mes-
mes jusques aux narcotiques, PARÉ, V, 9.
— ÉTYM. NapxuTixoç, de voepxii, assoupissement,
y NARCOTISME (nar-ko-ti-sm'), s. m. Ensemble
des effets causés par les substances narcotiques.
— ÉTYM. Voy. NARCOTIQUE.
NARD (nar; le d ne se prononce et ne se lie ja-
mais), s. m. (f i° Rhizome ou racine aromatique
dont les anciens se servaient à titre de parfum, et
qu'on croit être le spicanard. Une femme qui por-
tait un vase d'albâtre plein d'un parfum de nar.!
d'épi de grand prix, entra lorsqu'il était à table, SACI,
Bible, Évang. St Marc,xiv, 3. ô myrrhe ! 6 cinname !
Nard cher aux épouxi.v.HUGO, F. d'aut.37. || 2°Terme
de botanique. Plante aromatique, genre de grami-
nées. || Le nard indien ou indique (spicanard) est
l'andropogon jiardus, L. (graminées), dont on nous
apporte la racine des Indes orientales. || Nard celti-
que, la valériane celtique, dont la racine nous est
envoyée de la Suisse et du Tyrol en paquets ronds
et plats, encore garnie de feuilles et mêlée de terre
sablonneuse. || Nard de Crète ou de montagne, la
grande valériane. |l Nard sauvage, le cabaret.
— HIST. xvie s. Huile d'aneth, de nard, de noix
muscade.... PARÉ, XX, 27.
— ÉTATM. Lat. nardus, du grec vâpSoç; hébreu,
nerd; persan, nard.
t NARDET (nar-dè), s. m. Chiendent à chaume
très-menu, qu'on appelle aussi nard bâtard.
— ÉTYM. Diminutif de nord.
fNAREL (na-rèl), s. m. Espèce du genre mar-
ginelle (coquilles).
t NARGHILEH ou NARGUILÉ(nar-ghi-lé),s.m.
Pipe turque, indienne et persane, composée d'un
long tuyau, d'un fourneau où brûle le tabac, el
d'un vase rempli d'eau, parfumée à travers lequel on
aspire la fumée. Quand, ta main approchant de tes
lèvres mi-closes Le tuyau de jasmin vêtu d'or ef-
filé, Ta bouche, en aspirant le doux parfum des roses,
Fait murmurer l'eau tiède au fond du narguilé,
LAMART. Harm. Pièces div. à une jeune Arabe.
— ÉTYM. Persan, nârguileh, venant, d'après
Quatremère, Journ. des sav. janv. 1848, p. 42, de
ndrguîl, cocotier ou noix de coco, parce que la cap-
sule qui renferme l'eau est faite d'une noix de coco
ou en a la figure.
NARGUE (nar-gh'), s. f. Peu de cas, dédain té-
moigné. Les commissaires [qui jugèrent Charles Ier]
se saisissent d'Ingoldsby ; Cromwell lui met de force
la plume entre les doigts avec de grands éclats de i
rire.... au surplus, cette nargue abominable se re- <
trouve souvent dans l'histoire; les plus grands ré- ]
volutionnaires de France étaient iavards, indis- J
crets.... CHATEAUBR. Stuarts, Captiv. du roi. || Dire <
nargue d'une chose, exprimer le peu de cas qu'on :
en fait. || Faire nargue à quelqu'un, à quelque
chose, le braver avec mépris. Impénétrables à leurs
traits, Nous ferons nargue à leurs attraits [des j
femmes], CORN. Mélanges poét. Et sans qui les
bergers, dans une paix profonde, Feraient nargue j
au bonheur des plus grands rois du monde, TH. CORN, j
Berger extravag. i, 2. Je fais nargue au babil, et, :
qui plus est, ma foi, Je me moque de ceux qui se ;
moquent de moi, ID. D. Bertrand de Cigarral, iv, 1.
|| Nos vins font nargue aux vôtres, nos vins sont
très-supérieurs aux vôtres. || En forme d'interjec- ;
tion, dans un sens analogue. Et nargue pour tous ;
ceux qui n'en sont pas contents, SCARRON, Jodelet, <
iv, 3. Nargue de ceux qui me faisaient la guerre,
LA FONT. Mandr. Tiens-toi gai, buvonsfrais, et nar- :
gue du vieillard, DESTOUCHES, Dissip. i, 9. Connais-
sez-vous sur l'Hélicon L'une et l'autre Thalie [la co-
médie franchement gaie, et la comédie larmoyante, i
cultivée par la Chaussée] ? L'une est chaussée et i
l'autre non; Mais c'est la plus jolie; L'une a le rire ;
devenus, L'autre est froide et pincée; Honneur à *
la belle aux pieds nus; Nargue de la chaussée, PI-
RON, Épigr. contre là Chaussée. L'amour, l'amitié, le
vin Vont égayer ce festin;- Nargue de toute éti-
quette, BÉRANG. B. vin et fillette. || V. Hugo a dit
nargue à' : Barons, nargue au saint-père, et nargue
à l'empereur ! Burgraves, n, i.
— HIST. xvie s. Nergue des huguenots, SULLY, .
Mém. 1.1, p. 128, dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. NARGUER ; génev. niargue.
NARGUÉ, ÉE (nar-ghé,ghée), part, possède nar-
guer. Nargué par ses ennemis.
NARGUER (nar-ghé), j e narguais, nous narguions,
vous narguiez; que je nargue, que nous narguions,
que vous narguiez, v. a. Faire nargue. Narguer les
mécontents, Eh gai! c'est la devise Du gros Roger
Bontemps, BÉRANG. lîooer B.
— ÉTYM. Bas-lat. naricus, qui fronce le nez ; ce
qui fait supposer un verbe naricare, froncer le nez,
se moquer; de naris, narine (voy. NARINE). Le nez
a souvent servi à exprimer la raillerie : bas-lat. nario,
moqueur,-narire, se moquer; vieux franc, faire des
nares; et enfin, dans la latinité, le suspendens
omnia naso d'Horace, Sat. n, vm, y-, 64.
NARINE (na-ri-n'}, s.f.\\ 1° L'une ces deux fosses
nasales. Cet enfant a mal à la narine droite. Les na-
rines d'un cheval, d'un taureau L'ours boucha
sa narine; Il se fût bien passé de faire cette mine;
Sa grimace déplut; le monarque irrité L'envoya
chez Pluton faire le dégoûté, LA FONT. Fabl. vu, 7.
Les immenses baleines et tous les monstres marins
faisant avec leurs narines un flux et un reflux de
l'onde amère, FÉN. Tél. iv. Les narines de cet ara
[l'ara vert] ne sont point visibles comme celles de
la plupart des perroquets, BUFF. Ois. t. xi, p. 279.
(I Fig. C'est pourquoi je te mettrai un cercle aux
narines et un mords à la bouche, SACI, Bible, Isaïe,
xxxvm, 29. || Terme de vétérinaire. Fausse narine,
espèce de cul-de-sac formé par la peau amincie,
existant chez les solipèdes, à l'entrée de la narine,
entre l'épine nasale et le biseau du petit sus-maxil-
laire, || 2" Narine dans le style élevé se dit des ailes
du nez. Et là-dessus ses narines s'enflent, il cache
avec peine sa joie et sa vanité par quelques dehors
de modestie, LA BRUY. XIII. || Les romantiques s'en
sont moqués : V. Hugo a dit dans ses Contempl.
Réponse à un acte d'accusation: J'ai dit à la narine :'
eh mais ! tu n'es qu'un nez ! Cela n'empêche point
que narine en ce sens ne soit fort bon. V. Hugo
lui-même a dit : Et lui, l'orgueil gonflait sa puis-
sante narine, Cliants du crépuscule, Napoléon U.
— HIST. xne S. Oreilles unt, etneorrunt; narilles
unt, e ne odererunt, Liber psalm. p. 176. Devant le
nés [il] me copa le nas-el, Très qu'es [jusqu'aux] na-
rilles me fist son brant coler, li Charrois de Nymes,
v. i43.Celanelmetteitasnannes cehkipar deables
fud traveillied, e fist si les deables par les narines
eissir, Rois, p. 241. || xines. Crupe ot grosse et quarée,
pies copés et vautis, Narines grans et amples, les
iex bruns esclarcis ; El règne d'Antioche n'ert che-
vaus si eslis, Ch. d'Antioche, iv, I86||xive s. Et
dit Homerus que Hector monstroit.la forte et aspre
vertu de lui parchascune de ses deux narines, par
lesquelles l'en voit lesanc esboulir, ORESME, Eth. 86.
|| xvie s. Les malades ont les narilles escarquillées,
PARÉ, vi, 3.
— ÉTYM. "Wallon, narène; bourg, naireigne. LA
forme régulière est narille, du diminutif naricula,
dérivé du latin naris, narine, qui est pour, nom,
par changement normal de sj&a r entre deux voyel-
les (voy. NEZ). Narine est venu'(l'une substitution
de l'n à l'Z, comme dans l'italien malinconia, de
melancholia.
NARQUOIS t OISE (nar-koî, koî-z'), adj.
|| 1° Qui se plaît à tromper et à railler. Un paysan
narquois. Maint vieux chat, fin, subtil et narquois,
Et d'ailleurs en voulant à toute cette race, Les
guetta, les prit, fit main basse, LA FONT. Fabl. xn, 8.
|1 Substantivement. C'est un narquois, une nar-
quoise. || 2° Narquois-a signifié autrefois voleur,
filou. Quoi, ma bonne dame, quand non-seulement
tous vos charlatans, coupe-bourses, narquois, ma-
tois, brelandiers, aflronteurs, tirelaines, magiciens,
faux jouailiers, usuriers.... seraient pour telle cause
réduits à l'aumône, etc....Lettre de la ville de Tours
à celle de Paris, 1620, dans FR. MICHEL, Argot.
|| 3° Parler narquois, parler un jargon qui n'est
entendu que de ceux qui sont d'intelligenceensem-
ble pour tromper quelqu'un. En narquois de Bigot,
on appelle ce que je viens de vous dire en vers...
SCARRON, Lettres, OEuv. t. i, p. 239. Un jour qu'on
; disait à feu Armentières que M. d'Angoulême savait
jene sais combien de langues : Mafoi, dit-il, je croyais
qu'il ne savait que. le narquois, TALLEMANT DES
RÉAUX, Historiettes,édit. in-<2, t.i,p.220 (parallu-
i sion aux habitudes d'escroquerie qu'avait M. d'An-
■ goulême). Dans un autre lieu.... est "un noble
: édifice qui sert de bibliothèque aux coquets; elle
i est.... fournie de plusieurs manuscrits.... tant en la
langue vulgaire que narquoise, L'ABBÉ D'AUBIGNAC,
Nouvelle histoire du temps, etcl655, in-12, p. 48.
— HIST. xvieS. Cebon homme fut aperceu par un
grand desgouté narquois, qui le congnoissoit à sa
■ physionomie propre à estre denyaisè, DES ACCORDS,
Escraignes dijonnoùes, p. 27, dans LACURNE.
1 — ÉTYM. Même radical que narguer.
t NARQUOISEMENT (nar-koî-ze-man), adv. D'une
'< manière narquoise.
NARRATEUR, TRICE (na-rra-teur, tri-s'), s. m.
et f. Celui qui fait une narration.
'■ — REM. L'Académie n'a pas le féminin narratrice ;
mais rien n'empêche de le former.
— ÉTYM. Lat. narratorem, de narrare, narrer.
NARRATIF, 1VE (na-rra-tif, ti-v'), adj". || 1° Qui
■ appartient à la narration. Le genre narratif. Lapoé-
>' sie épique, le madrigal, l'épigramme sont ordinai-
rement de la poésie narrative, D'ALEMBERT, Explic.
> syst. conn. hum. OEuvres, t. 1, p. 343, dans POD-
- GENS. Il 2° Qui fait connaître, qui expose en détail.
t Procès-verbal narratif du fait.
— HIST. xve s. Pour respondre au narratif De
t vostre briefve expositive, CH. D'ORL. Rondel 69.
— ÉTYM. Lat. narrativus, de narrare, narrer.
> NARRATION (na-rra-sion ; en vers, de quatre
'■ syllabes), s. f. || 1° Récit historique oratoire ou poé-
1 tique. Le compte que Cinna lui rend de la conspi-
' ration justifie ce que j'ai dit ailleurs que, pour faire
• souffrir une narration ornée, il faut que celui qui
' la fait et celui qui l'écoute aient l'esprit assez
1 tranquille et s'y plaisent assez pour lui prêter toute
. la patience qui lui est nécessaire, CORN. Cinna,
, Examen. Je n'ai point fait de narration de la mort
, de Polyeucte, parce que je n'avais personne pour la
- faire ni pour l'éco"ter que des païens qui ne la pou-
5 vaient ni écouter ni faire, m.Poly. Examen. Quel-
' que aversion que je vous aie toujours vue pour les
> narrations, j'ai cru que vous aviez trop d'esprit
1 pour ne pas voir qu'elles sont quelquefois agréables
■ et nécessaires, SÉV. 24 mars 1671. Soyez vif ef
■ pressé dans vos narrations, BOIL. Art poétique, ni.
i || 2° Terme de rhétorique. Partie" d'un discours qui
) contient l'exposé des faits et qui précède la confirma-
- tion. || 3° Terme de collège. Narration latine, française,
récit dont on dicte l'esquisse et que l'on donne à faire
; aux écoliers en latin ou en français. || 4° Simple récit
i fait en conversation. Abrégez votre narration. Idomé-
- née commença cette narration.... FÉNEL. Tél. xm.
, — HIST. xiv" s. La narration de cellui qui presche à
> ceulx qui ne le veulent oïr est ennuyeuse, Ména-
> gier, 1, 9. Les narracions que l'en fait en tex [tels]
, romans ou dittiés, ORESME, Eth. 27. || XVe s. Je,-sire
i Jehan Froissart, fais narracion de ces besognes,
■ FROISS. m, 111, 6. || xvie s. LorsCaton leracomptade
: bout en bout, et, àla fin de sa narration, provoqua
! L. Quintius àjurer, AMYOT, Flamin. 37. ..
— ÉTYM. Prov .narratio; esp. narracion;ital. nar-
ragione ; du lat. narrationem, de narrare, narrer.
i. NARRÉ, ÉE (na-ré, ée), part, passé de narrer.
Un fait narré avec simplicité.
il. — 87
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
NAR
NAR
68,9
— ÉTYM. Nâpxiffffo;, le même que le, nom de la
flBur. .
fNARCISSINE (nar-si-si-n'),s. f. Terme de chimie.
Substance blanche, qu'on retire des narcisses.
t NARCISSOÏDE (nar-si-sso-i-d'), adj". Terme de
botanique. Qui ressemble au narcisse. || S. f. pi. Les
différentes espèces de narcisses. X l'élégance des
formes, à la beauté des couleurs, un grand nombre
de narcissoïdes joignent le charme, peut-être encore
plus séduisant, du parfum, LOISELEUR DESLONG-
CHAMPS, Instit. Mém. scienc. phys. et math. Sav.
élrang. t. n, p. 693.
— ÉTYM. Narcisse, et eTSoç, forme.
y NARCOTICO-ÂCRE (nar-ko-ti-ko-â-kr'), adj".
Terme de toxicologie. Nom donné aux poisons qui,
comme l'aconit, l'ellébore, etc. produisent à la
fois le narcotisme et des accidents inflammatoires
de l'intestin.
— ÉTYM. Narcotique, et acre.
NAKCOTME (nar-ko-ti-n'), s. f. Terme de chi-
mie. Alcaloïde qui a été découvert par Derosne dans
l'opium, en 1803, dit aussi autrefois sel de Derosne,
sel d'opium, principe cristallisable de Derosne.
— ÉTYM. Voy. NARCOTIQUE.
f NARCOTINIQUE (nar-ko-ti-ni-k'), adj. Terme
de chimie. Acide narcotinique, corps qu'on ne
peut isoler de la potasse, laquelle sert à le préparer
par coction de la narcotiue dans une solution con-
centrée de cet alcali.
NARCOTIQUE (nar-ko-ti-k'), adj. || 1° Terme de
médecine. Qui a la propriété d'assoupir, comme font
l'opium, la jusquiame, la belladone, etc. La volupté
naît à côté de la vertu, comme le pavot au pied de
l'épi; mais ce n'est point pour la fleur narcotique
qu'on a labouré, DIDER. Claude et Nêr. u, 69. ||S.
m. Un narcotique. Les narcotiques. Et nous or-
donne la raison, Comme il ferait un narcotique,
DESMAHIS, Poésies, p. 122, dans POUGENS. ||2° Fig.
et familièrement. Qui endort, qui ennuie. Style
narcotique. On'ne peut soupçonner personne en
France d'avoir lu cette histoire narcotique, GRIMM,
Corresp. t. i, p. 125, dans POUGENS. || Substantive-
ment. Ce livre est un vrai narcotique.
— HIST. xrve s. Narcotiques si comme opion, H.DE
MONDEVILLE, f° 97. || xvie s. Si la douleur persévère,
faut avoir recours aux plus forts mitigatifs, et mes-
mes jusques aux narcotiques, PARÉ, V, 9.
— ÉTYM. NapxuTixoç, de voepxii, assoupissement,
y NARCOTISME (nar-ko-ti-sm'), s. m. Ensemble
des effets causés par les substances narcotiques.
— ÉTYM. Voy. NARCOTIQUE.
NARD (nar; le d ne se prononce et ne se lie ja-
mais), s. m. (f i° Rhizome ou racine aromatique
dont les anciens se servaient à titre de parfum, et
qu'on croit être le spicanard. Une femme qui por-
tait un vase d'albâtre plein d'un parfum de nar.!
d'épi de grand prix, entra lorsqu'il était à table, SACI,
Bible, Évang. St Marc,xiv, 3. ô myrrhe ! 6 cinname !
Nard cher aux épouxi.v.HUGO, F. d'aut.37. || 2°Terme
de botanique. Plante aromatique, genre de grami-
nées. || Le nard indien ou indique (spicanard) est
l'andropogon jiardus, L. (graminées), dont on nous
apporte la racine des Indes orientales. || Nard celti-
que, la valériane celtique, dont la racine nous est
envoyée de la Suisse et du Tyrol en paquets ronds
et plats, encore garnie de feuilles et mêlée de terre
sablonneuse. || Nard de Crète ou de montagne, la
grande valériane. |l Nard sauvage, le cabaret.
— HIST. xvie s. Huile d'aneth, de nard, de noix
muscade.... PARÉ, XX, 27.
— ÉTATM. Lat. nardus, du grec vâpSoç; hébreu,
nerd; persan, nard.
t NARDET (nar-dè), s. m. Chiendent à chaume
très-menu, qu'on appelle aussi nard bâtard.
— ÉTYM. Diminutif de nord.
fNAREL (na-rèl), s. m. Espèce du genre mar-
ginelle (coquilles).
t NARGHILEH ou NARGUILÉ(nar-ghi-lé),s.m.
Pipe turque, indienne et persane, composée d'un
long tuyau, d'un fourneau où brûle le tabac, el
d'un vase rempli d'eau, parfumée à travers lequel on
aspire la fumée. Quand, ta main approchant de tes
lèvres mi-closes Le tuyau de jasmin vêtu d'or ef-
filé, Ta bouche, en aspirant le doux parfum des roses,
Fait murmurer l'eau tiède au fond du narguilé,
LAMART. Harm. Pièces div. à une jeune Arabe.
— ÉTYM. Persan, nârguileh, venant, d'après
Quatremère, Journ. des sav. janv. 1848, p. 42, de
ndrguîl, cocotier ou noix de coco, parce que la cap-
sule qui renferme l'eau est faite d'une noix de coco
ou en a la figure.
NARGUE (nar-gh'), s. f. Peu de cas, dédain té-
moigné. Les commissaires [qui jugèrent Charles Ier]
se saisissent d'Ingoldsby ; Cromwell lui met de force
la plume entre les doigts avec de grands éclats de i
rire.... au surplus, cette nargue abominable se re- <
trouve souvent dans l'histoire; les plus grands ré- ]
volutionnaires de France étaient iavards, indis- J
crets.... CHATEAUBR. Stuarts, Captiv. du roi. || Dire <
nargue d'une chose, exprimer le peu de cas qu'on :
en fait. || Faire nargue à quelqu'un, à quelque
chose, le braver avec mépris. Impénétrables à leurs
traits, Nous ferons nargue à leurs attraits [des j
femmes], CORN. Mélanges poét. Et sans qui les
bergers, dans une paix profonde, Feraient nargue j
au bonheur des plus grands rois du monde, TH. CORN, j
Berger extravag. i, 2. Je fais nargue au babil, et, :
qui plus est, ma foi, Je me moque de ceux qui se ;
moquent de moi, ID. D. Bertrand de Cigarral, iv, 1.
|| Nos vins font nargue aux vôtres, nos vins sont
très-supérieurs aux vôtres. || En forme d'interjec- ;
tion, dans un sens analogue. Et nargue pour tous ;
ceux qui n'en sont pas contents, SCARRON, Jodelet, <
iv, 3. Nargue de ceux qui me faisaient la guerre,
LA FONT. Mandr. Tiens-toi gai, buvonsfrais, et nar- :
gue du vieillard, DESTOUCHES, Dissip. i, 9. Connais-
sez-vous sur l'Hélicon L'une et l'autre Thalie [la co-
médie franchement gaie, et la comédie larmoyante, i
cultivée par la Chaussée] ? L'une est chaussée et i
l'autre non; Mais c'est la plus jolie; L'une a le rire ;
devenus, L'autre est froide et pincée; Honneur à *
la belle aux pieds nus; Nargue de la chaussée, PI-
RON, Épigr. contre là Chaussée. L'amour, l'amitié, le
vin Vont égayer ce festin;- Nargue de toute éti-
quette, BÉRANG. B. vin et fillette. || V. Hugo a dit
nargue à' : Barons, nargue au saint-père, et nargue
à l'empereur ! Burgraves, n, i.
— HIST. xvie s. Nergue des huguenots, SULLY, .
Mém. 1.1, p. 128, dans LACURNE.
— ÉTYM. Voy. NARGUER ; génev. niargue.
NARGUÉ, ÉE (nar-ghé,ghée), part, possède nar-
guer. Nargué par ses ennemis.
NARGUER (nar-ghé), j e narguais, nous narguions,
vous narguiez; que je nargue, que nous narguions,
que vous narguiez, v. a. Faire nargue. Narguer les
mécontents, Eh gai! c'est la devise Du gros Roger
Bontemps, BÉRANG. lîooer B.
— ÉTYM. Bas-lat. naricus, qui fronce le nez ; ce
qui fait supposer un verbe naricare, froncer le nez,
se moquer; de naris, narine (voy. NARINE). Le nez
a souvent servi à exprimer la raillerie : bas-lat. nario,
moqueur,-narire, se moquer; vieux franc, faire des
nares; et enfin, dans la latinité, le suspendens
omnia naso d'Horace, Sat. n, vm, y-, 64.
NARINE (na-ri-n'}, s.f.\\ 1° L'une ces deux fosses
nasales. Cet enfant a mal à la narine droite. Les na-
rines d'un cheval, d'un taureau L'ours boucha
sa narine; Il se fût bien passé de faire cette mine;
Sa grimace déplut; le monarque irrité L'envoya
chez Pluton faire le dégoûté, LA FONT. Fabl. vu, 7.
Les immenses baleines et tous les monstres marins
faisant avec leurs narines un flux et un reflux de
l'onde amère, FÉN. Tél. iv. Les narines de cet ara
[l'ara vert] ne sont point visibles comme celles de
la plupart des perroquets, BUFF. Ois. t. xi, p. 279.
(I Fig. C'est pourquoi je te mettrai un cercle aux
narines et un mords à la bouche, SACI, Bible, Isaïe,
xxxvm, 29. || Terme de vétérinaire. Fausse narine,
espèce de cul-de-sac formé par la peau amincie,
existant chez les solipèdes, à l'entrée de la narine,
entre l'épine nasale et le biseau du petit sus-maxil-
laire, || 2" Narine dans le style élevé se dit des ailes
du nez. Et là-dessus ses narines s'enflent, il cache
avec peine sa joie et sa vanité par quelques dehors
de modestie, LA BRUY. XIII. || Les romantiques s'en
sont moqués : V. Hugo a dit dans ses Contempl.
Réponse à un acte d'accusation: J'ai dit à la narine :'
eh mais ! tu n'es qu'un nez ! Cela n'empêche point
que narine en ce sens ne soit fort bon. V. Hugo
lui-même a dit : Et lui, l'orgueil gonflait sa puis-
sante narine, Cliants du crépuscule, Napoléon U.
— HIST. xne S. Oreilles unt, etneorrunt; narilles
unt, e ne odererunt, Liber psalm. p. 176. Devant le
nés [il] me copa le nas-el, Très qu'es [jusqu'aux] na-
rilles me fist son brant coler, li Charrois de Nymes,
v. i43.Celanelmetteitasnannes cehkipar deables
fud traveillied, e fist si les deables par les narines
eissir, Rois, p. 241. || xines. Crupe ot grosse et quarée,
pies copés et vautis, Narines grans et amples, les
iex bruns esclarcis ; El règne d'Antioche n'ert che-
vaus si eslis, Ch. d'Antioche, iv, I86||xive s. Et
dit Homerus que Hector monstroit.la forte et aspre
vertu de lui parchascune de ses deux narines, par
lesquelles l'en voit lesanc esboulir, ORESME, Eth. 86.
|| xvie s. Les malades ont les narilles escarquillées,
PARÉ, vi, 3.
— ÉTYM. "Wallon, narène; bourg, naireigne. LA
forme régulière est narille, du diminutif naricula,
dérivé du latin naris, narine, qui est pour, nom,
par changement normal de sj&a r entre deux voyel-
les (voy. NEZ). Narine est venu'(l'une substitution
de l'n à l'Z, comme dans l'italien malinconia, de
melancholia.
NARQUOIS t OISE (nar-koî, koî-z'), adj.
|| 1° Qui se plaît à tromper et à railler. Un paysan
narquois. Maint vieux chat, fin, subtil et narquois,
Et d'ailleurs en voulant à toute cette race, Les
guetta, les prit, fit main basse, LA FONT. Fabl. xn, 8.
|1 Substantivement. C'est un narquois, une nar-
quoise. || 2° Narquois-a signifié autrefois voleur,
filou. Quoi, ma bonne dame, quand non-seulement
tous vos charlatans, coupe-bourses, narquois, ma-
tois, brelandiers, aflronteurs, tirelaines, magiciens,
faux jouailiers, usuriers.... seraient pour telle cause
réduits à l'aumône, etc....Lettre de la ville de Tours
à celle de Paris, 1620, dans FR. MICHEL, Argot.
|| 3° Parler narquois, parler un jargon qui n'est
entendu que de ceux qui sont d'intelligenceensem-
ble pour tromper quelqu'un. En narquois de Bigot,
on appelle ce que je viens de vous dire en vers...
SCARRON, Lettres, OEuv. t. i, p. 239. Un jour qu'on
; disait à feu Armentières que M. d'Angoulême savait
jene sais combien de langues : Mafoi, dit-il, je croyais
qu'il ne savait que. le narquois, TALLEMANT DES
RÉAUX, Historiettes,édit. in-<2, t.i,p.220 (parallu-
i sion aux habitudes d'escroquerie qu'avait M. d'An-
■ goulême). Dans un autre lieu.... est "un noble
: édifice qui sert de bibliothèque aux coquets; elle
i est.... fournie de plusieurs manuscrits.... tant en la
langue vulgaire que narquoise, L'ABBÉ D'AUBIGNAC,
Nouvelle histoire du temps, etcl655, in-12, p. 48.
— HIST. xvieS. Cebon homme fut aperceu par un
grand desgouté narquois, qui le congnoissoit à sa
■ physionomie propre à estre denyaisè, DES ACCORDS,
Escraignes dijonnoùes, p. 27, dans LACURNE.
1 — ÉTYM. Même radical que narguer.
t NARQUOISEMENT (nar-koî-ze-man), adv. D'une
'< manière narquoise.
NARRATEUR, TRICE (na-rra-teur, tri-s'), s. m.
et f. Celui qui fait une narration.
'■ — REM. L'Académie n'a pas le féminin narratrice ;
mais rien n'empêche de le former.
— ÉTYM. Lat. narratorem, de narrare, narrer.
NARRATIF, 1VE (na-rra-tif, ti-v'), adj". || 1° Qui
■ appartient à la narration. Le genre narratif. Lapoé-
>' sie épique, le madrigal, l'épigramme sont ordinai-
rement de la poésie narrative, D'ALEMBERT, Explic.
> syst. conn. hum. OEuvres, t. 1, p. 343, dans POD-
- GENS. Il 2° Qui fait connaître, qui expose en détail.
t Procès-verbal narratif du fait.
— HIST. xve s. Pour respondre au narratif De
t vostre briefve expositive, CH. D'ORL. Rondel 69.
— ÉTYM. Lat. narrativus, de narrare, narrer.
> NARRATION (na-rra-sion ; en vers, de quatre
'■ syllabes), s. f. || 1° Récit historique oratoire ou poé-
1 tique. Le compte que Cinna lui rend de la conspi-
' ration justifie ce que j'ai dit ailleurs que, pour faire
• souffrir une narration ornée, il faut que celui qui
' la fait et celui qui l'écoute aient l'esprit assez
1 tranquille et s'y plaisent assez pour lui prêter toute
. la patience qui lui est nécessaire, CORN. Cinna,
, Examen. Je n'ai point fait de narration de la mort
, de Polyeucte, parce que je n'avais personne pour la
- faire ni pour l'éco"ter que des païens qui ne la pou-
5 vaient ni écouter ni faire, m.Poly. Examen. Quel-
' que aversion que je vous aie toujours vue pour les
> narrations, j'ai cru que vous aviez trop d'esprit
1 pour ne pas voir qu'elles sont quelquefois agréables
■ et nécessaires, SÉV. 24 mars 1671. Soyez vif ef
■ pressé dans vos narrations, BOIL. Art poétique, ni.
i || 2° Terme de rhétorique. Partie" d'un discours qui
) contient l'exposé des faits et qui précède la confirma-
- tion. || 3° Terme de collège. Narration latine, française,
récit dont on dicte l'esquisse et que l'on donne à faire
; aux écoliers en latin ou en français. || 4° Simple récit
i fait en conversation. Abrégez votre narration. Idomé-
- née commença cette narration.... FÉNEL. Tél. xm.
, — HIST. xiv" s. La narration de cellui qui presche à
> ceulx qui ne le veulent oïr est ennuyeuse, Ména-
> gier, 1, 9. Les narracions que l'en fait en tex [tels]
, romans ou dittiés, ORESME, Eth. 27. || XVe s. Je,-sire
i Jehan Froissart, fais narracion de ces besognes,
■ FROISS. m, 111, 6. || xvie s. LorsCaton leracomptade
: bout en bout, et, àla fin de sa narration, provoqua
! L. Quintius àjurer, AMYOT, Flamin. 37. ..
— ÉTYM. Prov .narratio; esp. narracion;ital. nar-
ragione ; du lat. narrationem, de narrare, narrer.
i. NARRÉ, ÉE (na-ré, ée), part, passé de narrer.
Un fait narré avec simplicité.
il. — 87
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE.
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