Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
634
MOR MOR MOR
si soujet à lor seigneurs, que lor sires pot penre
quanqu'il ont, à mort et à vie, et lor cor tenir en
prison toutes les fois qu'il lor plest, soit à tort, soit
à droit, qu'il n'en est tenus à respondre fors à Dieu,
BEAOM. XLV, SI. S'il i a mort d'homme, tout cil qui
sont au fet quieent [tombent] en la merci du comte,
de cors et d'avoir, ID. LX, 10. || XIV' S. Et ainsi celui
est principalement dit fort qui se met en perilz de
bonne mort, ORESME, Elh. 79. Qui plus despend
qu'à lui n'afiert, Sans coup ferir, à mort se fiert
[blesse], J. DE VIGNAY, Esches moralises, f. 74. Il
me fera morir, bien sai, sans nul detri [retard] ;
Car il me het à mort, et aussi foi-je lui, Guesct.
v. 16416. Mais mettez tout à mort, celle soudoierie !
Avant à ces ribaus! lor puissance est faillie, ib,
v. 17466. Mieux vaut prison que mort; car adès en
yst-on [sort-on] ; Mais li homs qui est mors, jamais
ne revoist-on, ib. v. 12260. ||xve s. Mort de moy!
vous y jouez vous Avec dame merencolie ? Mon
cueur, vous faictes grant folye, C'est la nourrisse de
courroux, CH. D'ORL. Bond. Rien n'est d'armes, quand
la mort assaut, LEROUX DE LINCY, t. ii, p. 413. Le
maréchal a le jour du vendredi en grande révérence ;
il n'y mange chose qui prenne mort, ne vest cou-
leur fors noire, Bouciq. iv, 3. Qui croit de léger les
rapports De ses yeulx sans autre espérance, Pourroit
mourir de mille morts Ainçois qu'ataindre à sa
plaisance, AL. CHARTIER, ta Belle dame sans merci.
Mourir de mort acquise [violente], Perceforest,
t. iv, f° 85. Or entendez, chère cousine, qu'il est ici
malade avecques un sien compaignon ; si vous prie
pour Dieu, que je puisse parler à luy, car c'est ma
mort et ma vie, ib.t. i, f°43. || xvr s. Elle en faisoit
l'essai sur les criminels de mort qui estoient détenus
es prisons, AMYOT, Anton. 93. Le jeudi conséquent,
nonobstant grand tempeste, De canonner à mort
l'Anglets sur nous tempeste, MORIN, Siège de Bou-
logne, p. 34. Ceux qui voyent comment ce mal me
met au bas, Comme il revient soudain, n'attendent
qu'un trespas Qui ces petites morts d'heure à autre
finisse, DESPORTES, Diane, n, 60. Beze est mort de
mort civile, à sçavoir par bannissement, et de
mort spirituelle, à sçavoir. par l'excommunication,
D'AUB. Conf. n, 6. Ils crioient, Nouvelles, nouvelles,
comme on crie la mort aux rats et aux souris, Sat.
Mén. p. 197. Syncope ou petite mort, PARÉ VU, 14.
J'appsrceu une vigne plus chargée de fruits que tou-
tes les autres, et m'enquerant de la raison, on me res-
pondit qu'elle estoit chargée à la mort, PALISSY, 30.
Et ne voyant moyen de se desveloper, voulut vendre
sa mort, M. DU BELLAY, 6. Le semblable se fera pour
toutes mises outre des plaintes, significations et re
cours à mort de la chandelle [extinction des feux],
Nouv. coust. génér. t. H, p. 189. un dit en commun
proverbe que telle vie, telle mort, PASQUIER, Re-
cherches, livre vi, p. 631, dans LACURNE. La mort
n'a point d'ami, le malade n'en a qu'un demi,
GOTGRAVE. Bonne la mort qui nous donne la vie
[qui ouvre le paradis], ID. Contre la mort n'y a point
d'appel, ID. X longue corde tire qui la mort d'autrui
désire, ID. Haine de prince signifie mort d'homme,
ID. X toute heure la mort est preste, LEROUX DE
LINCY, Prov. t. n, p. 231. Le capitaine Bayard, se
sentant blecé à mort d'une arquebusade. dans le
corps, MONT, i, 16 ceux qui entreprennent, vi-
vants et respirants, jouyr de l'ordre et honneur de
leur sépulture, et qui se plaisent de veoir en marbre
leur morte contenance ; heureux qui sachent res-
jouyr et gratifier leur sens par l'insensibilité, et vivre
de leur mort, ID. I, 18. Jamais homme ne se pré-
para à quitter le monde plus purement et pleine-
ment, et ne s'en desprint plus universellement que
je m'attends de faire ; les plus mortes morts sont
les plus saines, ID. i, 79. Moy qu'il [la Boétie] laissa
d'une si amoureuse recommandation, la mort entre
les dents, par son testament, héritier de sa biblio-
thèque et de ses papiers, ID. I, 206.
— ÉTYM. Pays messin, moue; prov. mort; esp.
muerte; ital. morte ; du lat. morlem (voy. MOURIR).
f 4. MORT (mor), s. m. Troisième réservoir des
conches dans un marais salant.
MORTADELLE (mor-ta-dè-1') s. f. Gros saucisson,
qui vient de Bologne en Italie et qui est fort estimé
par les buveurs, parce qu'il est de haut goût. N'est-
îl pas vrai que vous piendriez chez vous la petite
fille du Tasss,- s'il y en avait une? elle mangerait
de vos mortadelles, et boirait de votre vin noir,
VOLT. Lett. Albergati, 8 juill. 1761.
— ÉTYM. Ital. mortadella. Ce mot et le pro-
vençal mortayrol viennent de mortaio, mortier,
parce que les ingrédients se pilent dans un mortier.
MORTAILLARLE (mor-ta-lla-bl', Il mouillées, et
non mor-ta-ya-bl'), adj. Terme de jurisprudence
féodale. Gens mortaillables, ceux dont l'héritage
revient à leur seigneur, parce qu'ils sont serfs de
condition. || Il se dit aussi de ceux qui sont taillables
à la discrétion du seigneur.
— ÉTYM. Mortaille.
t MORTAILLE (mor-tâ-11', Il mouillées), s. f.
Terme de féodalité. Droit que le seigneur avait, dans
quelques coutumes, de succéder à son serf décédé
sans héritiers naturels.
— ÉTYM. Mort, et taille : taille sur ou pour la
mort.
t MORTAISAGE (mor-tê-za-j'), s. m. Action de
pratiquer une mortaise.
— ÉTYM. Mortaiser.
MORTAISE (mor-tê-z'), s. f. \\ 1° Entaillure dans
une pièce de bois ou de métal pour recevoir un te-
non. Emile, un ciseau d'une main et le maillet de
l'autre, achève une mortaise, J. 3. ROUSS. Ém. v.
|| 2° Terme de serrurier. Ouverture que l'on fait
dans une gâche pour recevoir un pêne. || L'ouverture
qu'il y a en tête du madrier des plombiers, et sur
laquelle ils suspendent leurs moules à tuy-aux.
|| 3° Petite pièce de bois percée de trous, par les-
quels passent les sautereaux des clavecins et des épi-
nettes. || 4° Terme de marine. Vide d'un moufle où
l'on met le rouet. || Trou dans lequel passe la tête
du mât de hune.
— HIST. xvie s. Et nud à nud (pour mieux leurs
corps ayser) Les vy tous deux par ung trou de mor-
taise, VILLON, Ballade, Contredit de Franc-Gontier.
— ÉTYM. Origine inconnue. Mordre ne peut don-
ner mortaise. L'anglais mortise vient du français.
On cite le kimry mortais, irl. mortis, mortaise;
mais sont-ils indigènes ?
f MORTAISER (mor-tê-zé), v. a. Faire une mor-
taise ; tailler à mortaise.
f MORTAISEUSE (mor-tê-zeu-z'), s. f. Machine à
faire des mortaises.
MORTALITÉ (mor-ta-li-té), s. f. || 1° Condition des
êlres vivants qui les rend sujets à la mort. Tous ses
principes [d'Aristote] semblent favoriser la perni-
cieuse créance de la mortalité de l'âme, LA MOTHE LE
VAYER, Vertu des païens, n, Aristote. Il [Jésus-
Christ] ne ressuscite pas, comme le Lazare, pour mou-
rir encore une fois; il ne dompte pas seulement la
mort, mais il va jusqu'au principe, et il dompte en-
core la mortalité, BOSS. 2e serai. Pâques, 2. || 2°Con-
dition humaine. Il ne faut point imputer à ses fau-
tes [d'Alexandre |, quoiqu'il en ait fait de grandes,
la chute de sa famille, mais à la seule mortalité,
BOSS. Hist. ni, 5. Voici enfin le juste juge qui vient
briser les liens de votre mortalité, MASS. Avenl,
Mort du péch. Elle ne recevait point dans ce lieu
saint les dépouilles de leur mortalité, ID. Carême,
Temples. Éloignée [l'âme fidèle] de son' Époux, que
les nuages de la mortalité lui dérobent encore,
m. Mystères, Assompt. Elles [certaines âmes] vou-
draient bien à la vérité être revêtues de l'immorta-
lité, mais sans être dépouillées de la mortalité qu'el-
les aiment encore, ID. ib. || 3° Condition de ce qui
doit causer la mort. La mortalité d'une blessure.
|| 4° Mot collectif par lequel on désigne la quantité
d'hommes ou d'animaux qui succombent à la même
maladie. La mortalité fut grande dans le choléra. La
mortalité s'est mise sur les bestiaux. En 1689, une
affreuse mortalité moissonna la moitié de cette heu-
reuse peuplade, RAYNAL, Hist. phil. xiv, 13. || Fig.
On dit que la mortalité est fort grande sur les ou-
vrages nouveaux, VOLT. lett. en vers et en prose,
158. || 5° La quantité d'individus de l'espèce humaine
qui meurent annuellement sur un certain nombre
de vivants. Quand on considère la mortalité collecti-
vement, elle se mesure par le rapport entre le nom-
bre des décédés et le nombre des vivants qui les ont
fournis dans l'unité de temps ou année moyenne.
En sorte qu'il me paraît qu'on peut, sans se trom-
per, établir la mortalité de Paris, pour chaque an-
née, à 18800, avec d'autant plus de raison que les
dix dernières années, depuis 1767 jusqu'en 1766, ne
donnent que 18681 pour cette moyenne mortalité,
BUFF. Prob. de la vie, OEuv. t. x, p. 510. || Tables
de mortalité, tableaux dressés pour faire connaître
la quotité relative de décès dans un temps donné.
En consultant les nouvelles tables qu'on a faites à
Londres sur les degrés de la mortalité du genre hu-
main dans les différents âges, il paraît que d'un cer-
tain nombre d'enfants nés en même temps il en
meurt plus d'un quart dans la première année, plus
d'un tiers en deux ans, etaumoinsla moitié dans les
trois premières années, BUFF. Hist. nat. nom.
OEuv. t. iv, p. 211. Certaines tables de mortalité,
celles par exemple de M. Deparcieux en France et de
M. Vargentin en Suède, ont appris que les femmes
mariées vivent en général plus que les célibataires,
PINEL, Inst. Mém. scienc: 1807, 1" sem. p. 182.
— HIST. xiie s. La fragiliteit de nostre mortaliteit,
Job, p. 44 9. || xine s. Là ot si grant mortalité de gent,
que ce fu une grande merveille, VILLEH. CLVU. Et
lisent escrire unes lettres esqueles lor mesaises es-
toient escrites et lor mortalités, et que par Mahom
il les secourust, Chr. de Rains, 94. || xve s. Une si
grand mortalité se bouta-en l'ost, que des cinq en
mouraient les trois, FROISS. II, II, 28. || xvie S. Cette
opinion si rare et incivile de la mortalité des âmes,
MONT, i, 113. En prenant nostre mortalité, il [Jésus-
Christ] a fait son immortalité nostre, CALV. Instit.i 096.
— ÉTYM. Provenç. mortaldat, mortaudat; espag.
mortandad; ital. mortafitd; du lat. mortalitatem,
demortalis, mortel.
MORT-BOIS, s. m. Voy.MORT, n° 2.
t MORT-CHIEN (mor-chiin), s. m. Colchique,
ainsi dit parce que l'oignon de cette plante faitj dit-
on , mourir les chiens.
f MORT-DIEU (mor-dieu), interj". qui signifiait
par la mort de Dieu. Si je pense réussir à venger
Cicéron, mort-Dieu, je vengerai Sophocle, VOLT.
Lett. d'Argental, 28 août 1749 (voy. MORDIEU).
MORTE-EAU (mor-to), s. f. Terme de marine.
Voy. MORT 1, n° 12. jj Fig. Personne sombre et mé-
lancolique qui parle peu.
— REM. L'Académie écrit morte eau, sans tiret, à
MORT t.
MORTEL, ELLE (mor-tèl, tè-1'; d'après Pals-
grave, p. 60, au xvi* siècle, mortel se prononçait
morte devant une consonne), adj'. || 1° Sujet à la
mort. Tous les hommes sont mortels. La mort ne l'a
point changé, si ce n'est qu'une immortelle beauté
a pris la place d'une beauté changeante et mortelle,
BOSS. Mar.-Thér. Tout est vain en l'homme, si nous
regardons le cours de sa vie mortelle; mais touf est
précieux si nous contemplons le terme où elle abou-
tit, BOSS.Ducn. d'Ort.Toutce quiestmortel, quoi qu'on
ajoute par le dehors pour le faire paraître grand, est,
par son fond, incapable d'élévation, ID. ib. Outre le
rapport que nous avons du côté du corps avec la na-
ture changeante et mortelle, nous avons d'un autre-
côté un rapport intime et une secrète affinité avec
Dieu, ib. ib. Encore que notre esprit soit de nature
à vivre toujours, il abandonne à la mort tout ce qu'il
consacre aux choses mortelles, ID. ib. Pourquoi
m'es-tu donné, ô corps mortel, fardeau accablant....
ID. Bourgoing. Les Parques à ma mère, il est vrai,
l'ont prédit, Lorsqu'un époux mortel fut reçu dans
son lit.... RAC. Iph. i, 2. || Dans le style soutenu, la
dépouille mortelle, ce qui reste de nous après la
mort. Une urne contiendra sa dépouille mortelle,
VOLT. Olymp. v, 3. || Quitter sa dépouille mortelle,
mourir. || S. m. et f. Un mortel, une mortelle, un
homme, une femme. Descartes, ce mortel dont on
eût fait un dieu, LA FONT. Fabl. x, 1. On n'entend
dans les funérailles que des paroles d'étonnement, de
ce que ce mortel est mort ; chacun rappelle en son
souvenir depuis quel temps il lui a parié, et de quoi
le défunt l'a entretenu, BOSS. Sermons, Mort,préam-
bule. Sur I'ais qui le soutient, auprèsd'un Avicenne,
Deux des plus forts mortels l'ébranleraient à peine
[un infortiat], BOIL. Lutr. v. Mais je ne trouve point
de fatigue si rude Que i'ennuyeux loisir d'un mortel
sans étude, ID. Ép. xi. Je n'ai pas cru que.... Il fût
quelque mortel qui pût impunément Se venir à mes
yeux déclarer mon amant, RAC. Bérén. i, 4. Hélas!
il me semblait qu'une flamme si belle M'élevait au-
dessus du sort d'une mortelle, ID. Iphig. ni, 6. Mor-
telle, subissez le sort d'une mortelle, m. Phèdre,
iv, 6. Tout mortel est donc né pour souffrir, VOLT.
Oreste, n, 1. Les mortels généreux disposent de leur
sort, m. Orphel. v, 6. Le dernier des mortels est
maître de son coeur, M. J. CHÉN. Charles IX, m, 2.
|| Familièrement. Un heureux mortel, un homme à
qui il arrive quelque chose d'heureux, d'agréable.
Cadédis,vous êtes un heureux mortel, DANCOURT,
la Loterie, se. 23. || Absolument. Les mortels, l'es-
pèce humaine. Surtout, mortels, désabusez-vous de
■ la pensée dont vous vous flattez, qu'après une Ion -
gue vie la mort vous sera plus douce et plus facile,
BOSS. le Tellier. Ô vanité, ô néant, ô mortels igno-
rants de leurs destinées, ID. Duch. d'Orl. Les mor-
tels sont égaux; ce n'est point la naissance, C'est
la seule vertu qui fait leur différence, VOLT. Fanât.
i, 4. || S. m. Ce qui meurt. Et vous vous attachez à
ce corps, et vous bâtissez sur ces ruines, et vous con-
tractez avec ce mortel une amitié immortelle ! BOSS.
Bourgoing. 11 2° Qui appartient aux hommes, aux mor-
tels. Le prélat... Tout d'un coup tourne à gauche, et
d'un bras fortuné Bénit subitement le guerrier con-
sterné ; Le chanoine surpris de la foudre mor-
MOR MOR MOR
si soujet à lor seigneurs, que lor sires pot penre
quanqu'il ont, à mort et à vie, et lor cor tenir en
prison toutes les fois qu'il lor plest, soit à tort, soit
à droit, qu'il n'en est tenus à respondre fors à Dieu,
BEAOM. XLV, SI. S'il i a mort d'homme, tout cil qui
sont au fet quieent [tombent] en la merci du comte,
de cors et d'avoir, ID. LX, 10. || XIV' S. Et ainsi celui
est principalement dit fort qui se met en perilz de
bonne mort, ORESME, Elh. 79. Qui plus despend
qu'à lui n'afiert, Sans coup ferir, à mort se fiert
[blesse], J. DE VIGNAY, Esches moralises, f. 74. Il
me fera morir, bien sai, sans nul detri [retard] ;
Car il me het à mort, et aussi foi-je lui, Guesct.
v. 16416. Mais mettez tout à mort, celle soudoierie !
Avant à ces ribaus! lor puissance est faillie, ib,
v. 17466. Mieux vaut prison que mort; car adès en
yst-on [sort-on] ; Mais li homs qui est mors, jamais
ne revoist-on, ib. v. 12260. ||xve s. Mort de moy!
vous y jouez vous Avec dame merencolie ? Mon
cueur, vous faictes grant folye, C'est la nourrisse de
courroux, CH. D'ORL. Bond. Rien n'est d'armes, quand
la mort assaut, LEROUX DE LINCY, t. ii, p. 413. Le
maréchal a le jour du vendredi en grande révérence ;
il n'y mange chose qui prenne mort, ne vest cou-
leur fors noire, Bouciq. iv, 3. Qui croit de léger les
rapports De ses yeulx sans autre espérance, Pourroit
mourir de mille morts Ainçois qu'ataindre à sa
plaisance, AL. CHARTIER, ta Belle dame sans merci.
Mourir de mort acquise [violente], Perceforest,
t. iv, f° 85. Or entendez, chère cousine, qu'il est ici
malade avecques un sien compaignon ; si vous prie
pour Dieu, que je puisse parler à luy, car c'est ma
mort et ma vie, ib.t. i, f°43. || xvr s. Elle en faisoit
l'essai sur les criminels de mort qui estoient détenus
es prisons, AMYOT, Anton. 93. Le jeudi conséquent,
nonobstant grand tempeste, De canonner à mort
l'Anglets sur nous tempeste, MORIN, Siège de Bou-
logne, p. 34. Ceux qui voyent comment ce mal me
met au bas, Comme il revient soudain, n'attendent
qu'un trespas Qui ces petites morts d'heure à autre
finisse, DESPORTES, Diane, n, 60. Beze est mort de
mort civile, à sçavoir par bannissement, et de
mort spirituelle, à sçavoir. par l'excommunication,
D'AUB. Conf. n, 6. Ils crioient, Nouvelles, nouvelles,
comme on crie la mort aux rats et aux souris, Sat.
Mén. p. 197. Syncope ou petite mort, PARÉ VU, 14.
J'appsrceu une vigne plus chargée de fruits que tou-
tes les autres, et m'enquerant de la raison, on me res-
pondit qu'elle estoit chargée à la mort, PALISSY, 30.
Et ne voyant moyen de se desveloper, voulut vendre
sa mort, M. DU BELLAY, 6. Le semblable se fera pour
toutes mises outre des plaintes, significations et re
cours à mort de la chandelle [extinction des feux],
Nouv. coust. génér. t. H, p. 189. un dit en commun
proverbe que telle vie, telle mort, PASQUIER, Re-
cherches, livre vi, p. 631, dans LACURNE. La mort
n'a point d'ami, le malade n'en a qu'un demi,
GOTGRAVE. Bonne la mort qui nous donne la vie
[qui ouvre le paradis], ID. Contre la mort n'y a point
d'appel, ID. X longue corde tire qui la mort d'autrui
désire, ID. Haine de prince signifie mort d'homme,
ID. X toute heure la mort est preste, LEROUX DE
LINCY, Prov. t. n, p. 231. Le capitaine Bayard, se
sentant blecé à mort d'une arquebusade. dans le
corps, MONT, i, 16 ceux qui entreprennent, vi-
vants et respirants, jouyr de l'ordre et honneur de
leur sépulture, et qui se plaisent de veoir en marbre
leur morte contenance ; heureux qui sachent res-
jouyr et gratifier leur sens par l'insensibilité, et vivre
de leur mort, ID. I, 18. Jamais homme ne se pré-
para à quitter le monde plus purement et pleine-
ment, et ne s'en desprint plus universellement que
je m'attends de faire ; les plus mortes morts sont
les plus saines, ID. i, 79. Moy qu'il [la Boétie] laissa
d'une si amoureuse recommandation, la mort entre
les dents, par son testament, héritier de sa biblio-
thèque et de ses papiers, ID. I, 206.
— ÉTYM. Pays messin, moue; prov. mort; esp.
muerte; ital. morte ; du lat. morlem (voy. MOURIR).
f 4. MORT (mor), s. m. Troisième réservoir des
conches dans un marais salant.
MORTADELLE (mor-ta-dè-1') s. f. Gros saucisson,
qui vient de Bologne en Italie et qui est fort estimé
par les buveurs, parce qu'il est de haut goût. N'est-
îl pas vrai que vous piendriez chez vous la petite
fille du Tasss,- s'il y en avait une? elle mangerait
de vos mortadelles, et boirait de votre vin noir,
VOLT. Lett. Albergati, 8 juill. 1761.
— ÉTYM. Ital. mortadella. Ce mot et le pro-
vençal mortayrol viennent de mortaio, mortier,
parce que les ingrédients se pilent dans un mortier.
MORTAILLARLE (mor-ta-lla-bl', Il mouillées, et
non mor-ta-ya-bl'), adj. Terme de jurisprudence
féodale. Gens mortaillables, ceux dont l'héritage
revient à leur seigneur, parce qu'ils sont serfs de
condition. || Il se dit aussi de ceux qui sont taillables
à la discrétion du seigneur.
— ÉTYM. Mortaille.
t MORTAILLE (mor-tâ-11', Il mouillées), s. f.
Terme de féodalité. Droit que le seigneur avait, dans
quelques coutumes, de succéder à son serf décédé
sans héritiers naturels.
— ÉTYM. Mort, et taille : taille sur ou pour la
mort.
t MORTAISAGE (mor-tê-za-j'), s. m. Action de
pratiquer une mortaise.
— ÉTYM. Mortaiser.
MORTAISE (mor-tê-z'), s. f. \\ 1° Entaillure dans
une pièce de bois ou de métal pour recevoir un te-
non. Emile, un ciseau d'une main et le maillet de
l'autre, achève une mortaise, J. 3. ROUSS. Ém. v.
|| 2° Terme de serrurier. Ouverture que l'on fait
dans une gâche pour recevoir un pêne. || L'ouverture
qu'il y a en tête du madrier des plombiers, et sur
laquelle ils suspendent leurs moules à tuy-aux.
|| 3° Petite pièce de bois percée de trous, par les-
quels passent les sautereaux des clavecins et des épi-
nettes. || 4° Terme de marine. Vide d'un moufle où
l'on met le rouet. || Trou dans lequel passe la tête
du mât de hune.
— HIST. xvie s. Et nud à nud (pour mieux leurs
corps ayser) Les vy tous deux par ung trou de mor-
taise, VILLON, Ballade, Contredit de Franc-Gontier.
— ÉTYM. Origine inconnue. Mordre ne peut don-
ner mortaise. L'anglais mortise vient du français.
On cite le kimry mortais, irl. mortis, mortaise;
mais sont-ils indigènes ?
f MORTAISER (mor-tê-zé), v. a. Faire une mor-
taise ; tailler à mortaise.
f MORTAISEUSE (mor-tê-zeu-z'), s. f. Machine à
faire des mortaises.
MORTALITÉ (mor-ta-li-té), s. f. || 1° Condition des
êlres vivants qui les rend sujets à la mort. Tous ses
principes [d'Aristote] semblent favoriser la perni-
cieuse créance de la mortalité de l'âme, LA MOTHE LE
VAYER, Vertu des païens, n, Aristote. Il [Jésus-
Christ] ne ressuscite pas, comme le Lazare, pour mou-
rir encore une fois; il ne dompte pas seulement la
mort, mais il va jusqu'au principe, et il dompte en-
core la mortalité, BOSS. 2e serai. Pâques, 2. || 2°Con-
dition humaine. Il ne faut point imputer à ses fau-
tes [d'Alexandre |, quoiqu'il en ait fait de grandes,
la chute de sa famille, mais à la seule mortalité,
BOSS. Hist. ni, 5. Voici enfin le juste juge qui vient
briser les liens de votre mortalité, MASS. Avenl,
Mort du péch. Elle ne recevait point dans ce lieu
saint les dépouilles de leur mortalité, ID. Carême,
Temples. Éloignée [l'âme fidèle] de son' Époux, que
les nuages de la mortalité lui dérobent encore,
m. Mystères, Assompt. Elles [certaines âmes] vou-
draient bien à la vérité être revêtues de l'immorta-
lité, mais sans être dépouillées de la mortalité qu'el-
les aiment encore, ID. ib. || 3° Condition de ce qui
doit causer la mort. La mortalité d'une blessure.
|| 4° Mot collectif par lequel on désigne la quantité
d'hommes ou d'animaux qui succombent à la même
maladie. La mortalité fut grande dans le choléra. La
mortalité s'est mise sur les bestiaux. En 1689, une
affreuse mortalité moissonna la moitié de cette heu-
reuse peuplade, RAYNAL, Hist. phil. xiv, 13. || Fig.
On dit que la mortalité est fort grande sur les ou-
vrages nouveaux, VOLT. lett. en vers et en prose,
158. || 5° La quantité d'individus de l'espèce humaine
qui meurent annuellement sur un certain nombre
de vivants. Quand on considère la mortalité collecti-
vement, elle se mesure par le rapport entre le nom-
bre des décédés et le nombre des vivants qui les ont
fournis dans l'unité de temps ou année moyenne.
En sorte qu'il me paraît qu'on peut, sans se trom-
per, établir la mortalité de Paris, pour chaque an-
née, à 18800, avec d'autant plus de raison que les
dix dernières années, depuis 1767 jusqu'en 1766, ne
donnent que 18681 pour cette moyenne mortalité,
BUFF. Prob. de la vie, OEuv. t. x, p. 510. || Tables
de mortalité, tableaux dressés pour faire connaître
la quotité relative de décès dans un temps donné.
En consultant les nouvelles tables qu'on a faites à
Londres sur les degrés de la mortalité du genre hu-
main dans les différents âges, il paraît que d'un cer-
tain nombre d'enfants nés en même temps il en
meurt plus d'un quart dans la première année, plus
d'un tiers en deux ans, etaumoinsla moitié dans les
trois premières années, BUFF. Hist. nat. nom.
OEuv. t. iv, p. 211. Certaines tables de mortalité,
celles par exemple de M. Deparcieux en France et de
M. Vargentin en Suède, ont appris que les femmes
mariées vivent en général plus que les célibataires,
PINEL, Inst. Mém. scienc: 1807, 1" sem. p. 182.
— HIST. xiie s. La fragiliteit de nostre mortaliteit,
Job, p. 44 9. || xine s. Là ot si grant mortalité de gent,
que ce fu une grande merveille, VILLEH. CLVU. Et
lisent escrire unes lettres esqueles lor mesaises es-
toient escrites et lor mortalités, et que par Mahom
il les secourust, Chr. de Rains, 94. || xve s. Une si
grand mortalité se bouta-en l'ost, que des cinq en
mouraient les trois, FROISS. II, II, 28. || xvie S. Cette
opinion si rare et incivile de la mortalité des âmes,
MONT, i, 113. En prenant nostre mortalité, il [Jésus-
Christ] a fait son immortalité nostre, CALV. Instit.i 096.
— ÉTYM. Provenç. mortaldat, mortaudat; espag.
mortandad; ital. mortafitd; du lat. mortalitatem,
demortalis, mortel.
MORT-BOIS, s. m. Voy.MORT, n° 2.
t MORT-CHIEN (mor-chiin), s. m. Colchique,
ainsi dit parce que l'oignon de cette plante faitj dit-
on , mourir les chiens.
f MORT-DIEU (mor-dieu), interj". qui signifiait
par la mort de Dieu. Si je pense réussir à venger
Cicéron, mort-Dieu, je vengerai Sophocle, VOLT.
Lett. d'Argental, 28 août 1749 (voy. MORDIEU).
MORTE-EAU (mor-to), s. f. Terme de marine.
Voy. MORT 1, n° 12. jj Fig. Personne sombre et mé-
lancolique qui parle peu.
— REM. L'Académie écrit morte eau, sans tiret, à
MORT t.
MORTEL, ELLE (mor-tèl, tè-1'; d'après Pals-
grave, p. 60, au xvi* siècle, mortel se prononçait
morte devant une consonne), adj'. || 1° Sujet à la
mort. Tous les hommes sont mortels. La mort ne l'a
point changé, si ce n'est qu'une immortelle beauté
a pris la place d'une beauté changeante et mortelle,
BOSS. Mar.-Thér. Tout est vain en l'homme, si nous
regardons le cours de sa vie mortelle; mais touf est
précieux si nous contemplons le terme où elle abou-
tit, BOSS.Ducn. d'Ort.Toutce quiestmortel, quoi qu'on
ajoute par le dehors pour le faire paraître grand, est,
par son fond, incapable d'élévation, ID. ib. Outre le
rapport que nous avons du côté du corps avec la na-
ture changeante et mortelle, nous avons d'un autre-
côté un rapport intime et une secrète affinité avec
Dieu, ib. ib. Encore que notre esprit soit de nature
à vivre toujours, il abandonne à la mort tout ce qu'il
consacre aux choses mortelles, ID. ib. Pourquoi
m'es-tu donné, ô corps mortel, fardeau accablant....
ID. Bourgoing. Les Parques à ma mère, il est vrai,
l'ont prédit, Lorsqu'un époux mortel fut reçu dans
son lit.... RAC. Iph. i, 2. || Dans le style soutenu, la
dépouille mortelle, ce qui reste de nous après la
mort. Une urne contiendra sa dépouille mortelle,
VOLT. Olymp. v, 3. || Quitter sa dépouille mortelle,
mourir. || S. m. et f. Un mortel, une mortelle, un
homme, une femme. Descartes, ce mortel dont on
eût fait un dieu, LA FONT. Fabl. x, 1. On n'entend
dans les funérailles que des paroles d'étonnement, de
ce que ce mortel est mort ; chacun rappelle en son
souvenir depuis quel temps il lui a parié, et de quoi
le défunt l'a entretenu, BOSS. Sermons, Mort,préam-
bule. Sur I'ais qui le soutient, auprèsd'un Avicenne,
Deux des plus forts mortels l'ébranleraient à peine
[un infortiat], BOIL. Lutr. v. Mais je ne trouve point
de fatigue si rude Que i'ennuyeux loisir d'un mortel
sans étude, ID. Ép. xi. Je n'ai pas cru que.... Il fût
quelque mortel qui pût impunément Se venir à mes
yeux déclarer mon amant, RAC. Bérén. i, 4. Hélas!
il me semblait qu'une flamme si belle M'élevait au-
dessus du sort d'une mortelle, ID. Iphig. ni, 6. Mor-
telle, subissez le sort d'une mortelle, m. Phèdre,
iv, 6. Tout mortel est donc né pour souffrir, VOLT.
Oreste, n, 1. Les mortels généreux disposent de leur
sort, m. Orphel. v, 6. Le dernier des mortels est
maître de son coeur, M. J. CHÉN. Charles IX, m, 2.
|| Familièrement. Un heureux mortel, un homme à
qui il arrive quelque chose d'heureux, d'agréable.
Cadédis,vous êtes un heureux mortel, DANCOURT,
la Loterie, se. 23. || Absolument. Les mortels, l'es-
pèce humaine. Surtout, mortels, désabusez-vous de
■ la pensée dont vous vous flattez, qu'après une Ion -
gue vie la mort vous sera plus douce et plus facile,
BOSS. le Tellier. Ô vanité, ô néant, ô mortels igno-
rants de leurs destinées, ID. Duch. d'Orl. Les mor-
tels sont égaux; ce n'est point la naissance, C'est
la seule vertu qui fait leur différence, VOLT. Fanât.
i, 4. || S. m. Ce qui meurt. Et vous vous attachez à
ce corps, et vous bâtissez sur ces ruines, et vous con-
tractez avec ce mortel une amitié immortelle ! BOSS.
Bourgoing. 11 2° Qui appartient aux hommes, aux mor-
tels. Le prélat... Tout d'un coup tourne à gauche, et
d'un bras fortuné Bénit subitement le guerrier con-
sterné ; Le chanoine surpris de la foudre mor-
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