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MEU
MEU
MEU
lières, SAUSSURE, Voy. Alpes, 1.1, p. 363, dan» POU-
GENS. || Substantivement. La meulière n'est presque
jamais en bancs ni en lits ; ce sont des lilocs iso-
lés qui présentent rarement des masses assez
grandes pour faire des meules d'un seul mor-
ceau, MONGEZ, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. m,,
p. 474. || Carrière meulière, le lieu d'où l'on tire ces
pierres. H 2° S. f. Meulière ou pierre de meulière,
nom donné à des moellons de roche rudes et rem-
plis de trous superficiels, dont on se sert pour la
maçonnerie des pièces d'eau, et pour bien d'autres
maçonneries qu'on veut faire très-solides. Les pierres
de roche et de meulière sont fort estimées pour la
maçonnerie, surtout dans les fondements, GENLIS ,
Maison rust. t. i, p. 25, dans POUGENS. La meulière
est, comme on sait, un silex criblé d'une multi-
tude de cavités irrégulières, garni de filets siliceux
disposés à peu près comme le tissu réticulaire
des os et tapissés d'un enduit d'ocre rouge, CUVIER
et BRONGNIART, Instit. Mém. scienc. 1810, 1er sem.
p. 48. Nous avons fait de véritables meulières ar-
tificielles avec du calcaire siliceux dans de l'acide
nitrique, ID. ib. p. 30.
— ÉTYM. Meule 4.
fMEULON (meu-lon),s. m. ||1° Nom des petites
meules, de trèfle, de luzerne, de foin, que l'on fait
après avoir laissé sécher les andains et avant de
dresser les grandes meules ou de botteler. || 2° Tas
de sel tiré du marais salant.
— HIST. xvie s Un autre l'amoncelle [le foin,]
En pointes le dressant de superbes meulons, Le
jouet quelquefois des venteux tourbillons, R. BF.L-
LEAU, t. i, p. 16, dans LACURNE.
— ÉTYM. Meule 2 ; norm. mttfon.
jMÉUM (mé-om'j ou MÉON (mé-on), s. m.
Genre de plantes omhellifères.
— ÉTYM. Mî]ov.
f MEUNERIE (meu-ne-rie), s. f. || 1° L'ensemble de
ce qui constitue la profession de meunier. || 2° Les
meuniers considérés commeun corps. ||3° Atelier, éta-
blissement approprié à Ja confection du biscuit de mer.
— ÉTYM. Meunier.
MEUNIER, 1ÈRE (meu-nié, niè-r'), s. m. et f.
H 1° Celui, celle qui conduit, qui* gouverne un
moulin. J'ai lu dans quelque endroit qu'un meu-
nier et son fils... Allaient vendre leur âne, LA FONT.
Fabl. l'J, l. Quoique fils de meunier, encor blanc
du moulin, Il est prêt à fournir ses titres en vélin,
son,; Épttrev. || Meunière, la femme d'un meunier.
|| Adjectivement. Garçon meunier. || 2° Meunier,
poisson de rivière qui tire son nom, ou de la blan-
cheur de sa chair, ou de ce qu'il se trouve ordinai-
rement autour des moulins. || 3° Meunier, nom de
divers champignons d'un aspect farineux. || Nom
de quelques insectes qui sont couverts de poils
blancs ou qui vivent dans la farine. || Nom de quel-
ques oiseaux. || 4° Sorte de cépage de vin rouge,
dont la feuille, surtout dans le dessous, est d'un
blanc velouté. || 5° Meunier, espèce de lèpre blanche
qui attaque quelquefois les arbres; c'est un cham-
pignon. || 6° S. f. Meunière, mésange à longue queue.
|| Corneille mantelée. || Proverbes. Il n'y a rien de
plus hardi que la chemise d'un meunier, parce qu'elle
prend, tousles matins,un fripon au collet. || Jls'estfait
d'évêque meunier, il est devenu d'évêque meunier,
c'est-à-dire il a perdu une condition meilleure et est
tombé en une moins bonne. On me mande que M. de
Villars s'en va ambassadeur en Savoie ; j'aurais cru
qu'il y aurait eu k pela de l'évêque meunier, SÉV.
223. Un conseiller d'Etat, devenu secrétaire d'Etat
ou contrôleur général, ne se serait pas réduit à re-
tourner faire le simple conseiller d'État au conseil
et à devenir, comme on dit, d'évêque meunier,
ST-SIM. 435, 44.
— HIST. xme s. Et ausi fet on au mannier, quant
il convient que li molins demort oiseus par les cozes
que li sires du molin y doit mètre, BEAUM. XXXVIII,
19. Quiconques veut estre meusniers à grand Pont
à Paris, estre le puet se il a molin qui siens soit
ou à ferme, Livre des met. 4 8. || xvie s. Qui [ce qui]
serait d'evesque devenir mulnier, CARLOIX, VI, 10.
Les terroirs pierreux et sablonneux nourrissent les
truites.... chabots, cheviniaus, meusniers, esper-
lans, dables, o. DE SERRES, 425. .
— ÉTYM. Picard, magnier; bourguig. mugnai;
wallon, moûnî, au fém. moûnerèse ; namur. mounî;
Hainaut, monier, mounier; normand, mounier;
provenç. molinier, moliner, monier, mounier; es-
pagn. molinero; portug. moleiro; ital. molinaro ;
du lat. molinarius, de mo7a, meule 4.
-f MEURT-DE-FAIM (meur-de-fin), s. m. Voy.
MOURIR..
MEURTRE (meur-tr'), s. m. || 1" Homicide com-
mis avec violence. Commettre un meurtre. Accusé
de meurtre. Vous ne feriez peut-être pas un meur-
tre, FLÉCH. Serm. 1, 114. L'éloquence de la chaire
n'est pas propre au récit des combats et des ba-
tailles.... et je ne viens pas vous donner des idées
de meurtre et de carnage devant ces autels, ID. Duc
de JUont. J'entends crier partout : au meurtre ! on
m'assassine! BOIL. Sat. vi. Songez, sans me flatter
du sort de Soliman, Au meurtre tout récent du
malheureux Osman, RAC. Bajaz. 11, 1.1| Fig. et fa-
milièrement. Crier au meurtre, se plaindre haute-
ment de quelque injustice, de quelque dommage
qu'on prétend avoir reçu. Le bon Jean crie au meur-
tre, RÉGNIER,-Sat. x. H Fig. et familièrement. Faire
des meurtres, tourmenter de ses railleries. Elle le
savait bien, et ne se corrigea pas pour cela du plai-
sir de faire des meurtres, SÉV. 284.-|| Fig. Il s'en
défend comme d'un meurtre, il désavoue hautement
et avec chaleur telle action, telle parole qu'on lui
attribue. U s'en défend comme d'un meurtre, mais
ses actions le trahissent, ID. 121. || Fig. familière-
ment. C'est un meurtre, se dit d'une chose regret-
table, d'une mutilation faite à quelque chose de
précieux. C'est un meurtre, que vous soyez la
femme d'un fat comme lui, HAÙTEROCHE, Cocher,
se. 15. Ce serait un meurtre de laisser, vieillir dans
la servitude un homme né pour faire du bruit dans
le monde par son génie, LESAGE, Estev. Gong.
ch. vu. Tu crois que ta fête sera bien? — Char-
mante; c'eût été un meurtre d'y renoncer, PICARD,
Duhauteours, 1, 10. || Quel meurtre! même signi-
fication. Ah! quel meurtre bon Dieu, c'aurait été
pour vous, Si pour votre malheur il vous eût épou-
sée! QUIN. Mère cog. v, 5. || 2° Fig. Très-grand mal
fait à autrui et comparé à un meurtre. Il paraît que
l'usure, même celle qu'on appelle légitime dans le
droit romain, est condamnée par saint Augustin,
qui l'appelle, dans le même lieu, le meurtre des
pauvres, BOSS. Usure, 3.
— HIST. xie s. Qui Freceis [Français] occiset, et
les homes ne l'amènent à la justice, sin [si en, ainsi
en] rendront le murtre quarant sept mars, Lois de
Guill. 26. Il xme s. Murdres ne puet longuement
estre celés, VILLEH. XCVIII. Quant pour faire tel meur-
tre [nous] venimes ceste part [ici], Berte, XXII. Mur-
dres, si est quant aucuns tue ou fait tuer autrui en
agait apensé [guet-apens], puis soleil couquant [cou-
chant] dusqu'à soleil levant, BEAUM. XXX, 3. || xve s.
Celle nuit en y ot [à Bruges par les Gantois] des occis
plus de douze cents.... et faits plusieurs autres mur-
dres, larcinset maufaits, FROISS. II, II, 158. ||xvies.
Le meurtre y fut tel d'une part et d'autre, qu'il ne
resta dans la place que quatre-vingts hommes,
D'AUB. Hist. 1, 241. Soubs couleur de quelque meurtre
[assassinat],il lui fait treacher la teste, MONT.I, 38.
— ÉTYM. Wallon, moud, moilt'; picard, murtre;
bourguig. meutre; du germanique : angl. murder ;
allem. mord ; goth. maurthr ; il se rattache au ra-
dical sanscrit mar, tuer.
MEURTRI, IE (meur-tri, trie), part, passé de
meurtrir. || 1° Mis à mort par un meurtre. Votre père,
par elle, et vos frères meurtris.... IJUIN. Astrale, iv,
11. Allez, sacrés vengeurs de vos princes meurtris,
RAC. Athal. v, 6. Et ces enfants meurtris entre
leurs bras sanglants, 1. B. ROUSS. Odes, iv, 8. || Ce
sens n'est plus usité. )| 2° Qui a subi une meurtris-
sure. Son nez meurtri le force à changer de lan-
gage, LA FONT. Fabl. fx, 4. Mais je n'ai plus trouvé
qu'un horrible mélange D'os et de chairs meurtris
et traînés dans la fange, RAC Ath. n, 6.
MEURTRIER, 1ÈRE (meur-tri-é, tri-è-r'), s. m.
et f. H 1° Celui, celle qui a commis un meurtre. Un
fugitif, un traître, un meurtrier de rois, CORN. Mé-
de'e, n, 6. Jérusalem, la meurtrière des prophètes,
MASS. Carême, Temples. Adieu; résous D'être mon
meurtrier ou d'être mon époux, VOLT. Brutus, iv, 3.
On peut observer dans ce tableau de l'Europe que
Henri VIII, l'un des principaux personnages, était
un des plus grands fléaux qu'ait éprouvés la terre ;
despotique avec brutalité, furieux dans sa colère,
barbare dans ses amours, meurtrier de ses femmes,
tyran capricieux dans l'État et dans la religion, ID.
Ann. emp. Charles Quint, 1620. || Assuré comme un
meurtrier, se dit d'un homme hardi qui ne s'émeut
point de tout ce qu'on dit. || Celui qui projette un
meurtre. De tous ces meurtriers te dirai-je les
noms? CORN. Cinna, v, 1. || Fig. Soldat dont le mé-
tier est de tuer dans les combats. 11 leur était [aux
dix mille Grecs de Xénophon] très-indifférent pour
qui ils combattissent, pourvu qu'on les payât; ils
n'étaient donc que des meurtriers à louer, VOLT.
Dict. phil. Xénophon. X l'égard de d'Étallonde Mo-
rival.... il n'en deviendra que meilleur meurtrier,
meilleur canonnier, meilleur ingénieur, ID. Lett. ro
dePr. 16 févr. 1776. Le merveilleux de cette entre-
prise infernale [une guerre], c'est que chaque chef
des meutriers fait bénir ses drapeaux et invoque
Dieu solennellement avant d'aller exterminer son
prochain, ID. Dict. phil. Guerre. || 2° Adj. Qui cause
la mort à beaucoup de personnes. Armes meurtrières.
Guerre meurtrière. Le choléra est une maladie très-
meurtrière. Il est vrai qu'on travaillait à une batterie
qui aurait été plus meurtrière selon les apparences,
PELLISSON, Lett. hist. t. n, p. 122, dans PQUGENS.
S'il est ainsi, la journée du Pruth du 20 au 21
juillet fut une des plus meurtrières qu'on art vues
.depuis plusieurs siècles, VOLT. Russie, 11, 1.1| Cette
place est meurtrière, on ne peut l'assiéger, lapren-
dre, sans perdre beaucoup de monde. || Poétique-
ment. Le glaive meurtrier. La dent meurtrière du
sanglier. || Ancien terme d'escrime. Garde meur-
trière, position d'attaque où l'on essaie de frapper
son adversaire. Comment, diable ! d'abord qu'on
les approche, ils [les yeux d'une dame] se mettent
sur leur garde meurtrière, MOL. Préc. 10. ||3° Qui
fait verser le sang. Pour défendre vos jours de
leurs lois meurtrières [des dieux]. Mon "amour
n'avait pas attendu vos prières, RAC. JpTi. iv, 4.
Ô vous, arbitres des nations, qui avez donné la paix
à l'Europe, décidez -entre l'esprit pacifique et l'es
prit meurtrier, VOLT. Po7it. et législ. Tolérance,
Postscriplum. || 4° Qui commet un meurtre ou des
meurtres. Bientôt de Jézabel la fille meurtrière,
Instruite que Joas voit encor la lumière, RAC Athal.
iv, 3. y II se dit aussi des animaux qui en tuent
beaucoup d'autres pour vivre. Il ajoute qu'ils sont
plus grands que ceux d'Europe, et qu'ils ont la
peau plus épaisse et la dent plus meurtrière, BUFF.
Quadrup. t. vm, p. 4 77.. Le faucon obéit à notre
art meurtrier, Le chien devient chasseur, et l'élé-
phant guerrier, DELIL. Trois règn. vin. ||5° Fig. Qui
cause un mal comparé à un meurtre. Il a pris à
quelques docteurs [en religion] une malheureuse et
inhumaine complaisance, une pitié meurtrière qui
leur a fait porter des coussins sous les coudes des
pécheurs, chercher des couvertures à leurs pas-
sions. ... BOSS. Cornet. Et périsse le jour et la main
meurtrière Qui jadis sur mon front t'attacha [ô
diadème] la première! RAC. Mithr-. v, 4.
— REM. 1. Corneille est le premier qui ait osé,
dans le Cid, faire meurtrier de trois syllabes : Ja-
mais un meurtrier en fit-il son refuge? Jamais un
meurtrier s'offrit-il à son juge? L'Académie, dans
sa Sentence sur le Cid, lui en fit reproche. Ro-
trou suivait l'usage ancien (remarquez-en une in-
fraction au xvi" siècle) dans ce vers : De quel oeil
puis-je voir le meurtrier de mon père? Herc. mour.
.1,4. Voy. la lettre R sur ces différences d'usage.
Il 2. On mettait en liberté à Rouen un meurtrier
ie jour de l'Ascension en mémoire de ce que l'ar-
chevêque saint Romain avait délivré les habitants
d'un dragon. Pour le vaincre, l'archevêque avait
demandé deux prisonniers dignes de mort, l'un
meurtrier, l'autre larron ; le larron eut si grande
frayeur qu'il s'enfuit, et le meurtrier demeura avec
le saint homme. Telle est l'explication qu'on rap-
porte de la locution : assuré comme un meurtrier.
— HIST. xme s. Biau filz, Renart qui est meur-
trier.... Ben. 7003. Et si dist par droit au vi-
dame, Que maintenant en une flamme Devoit estre
arse [brûlée] la murtriere, GAUTIER DE COINCY,
p. 244. Il xive s. Se je me suis pené; d'ocir cest
murtrier, Guescl. 2686. Cure n'ai de traître ne
de nul murtrier, ib. 2594. ||xvie s. Certes plus
tost un bon père désire Son fils blessé que meur-
drier ou jureur, MAROT, II, 266. Ces meschans Car-
thaginois qui sont les plus, cruels meurtriers qui
soient au monde, AMYOT, Timol. 29. O mon pays
doux, Je meurs loin de vous, Voire et volontiers,
Puisqu'en'vous, 0 France, Font leur demeurance
Des saints les meurtriers, TH. DE BÈZE, cité par
CHAUFFOUR, Rêform. du xvie siècTe, 1, 391. Une très
meurtrière victoire [pour l'ennemi] et très entière,
MONT, ni, 94. Vous serez meurtrier de ceux que
vous n'empeschez point d'estre meurtris, D'AUB
Hist. 1, 132. Les arbalesles à feu, les tonneaux
meurtriers, PARÉ, IX, Préf. La langue mesdisante,
meurtrière de l'honneur d'aUtray.... CHARRON, Sa-
gesse, 1, 12. Escoute, buscheron, arreste un peu le
bras.... Sacrilège meurdrier, RONS. Contre les bû-
cherons de la forêt de Gastine.
— ÉTYM. Meurtrir; wallon, moudreûs; Hainauf,
mordreux, mourdreux.
MEURTRIÈRE (meur-tri-è-r'), s. f. Ouverture
pratiquée dans les murs d'une fortification et par
laquelle on peut tirer à couvert sur les assiégeants.
MEU
MEU
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lières, SAUSSURE, Voy. Alpes, 1.1, p. 363, dan» POU-
GENS. || Substantivement. La meulière n'est presque
jamais en bancs ni en lits ; ce sont des lilocs iso-
lés qui présentent rarement des masses assez
grandes pour faire des meules d'un seul mor-
ceau, MONGEZ, Instit. Mém. hist. et litt. anc. t. m,,
p. 474. || Carrière meulière, le lieu d'où l'on tire ces
pierres. H 2° S. f. Meulière ou pierre de meulière,
nom donné à des moellons de roche rudes et rem-
plis de trous superficiels, dont on se sert pour la
maçonnerie des pièces d'eau, et pour bien d'autres
maçonneries qu'on veut faire très-solides. Les pierres
de roche et de meulière sont fort estimées pour la
maçonnerie, surtout dans les fondements, GENLIS ,
Maison rust. t. i, p. 25, dans POUGENS. La meulière
est, comme on sait, un silex criblé d'une multi-
tude de cavités irrégulières, garni de filets siliceux
disposés à peu près comme le tissu réticulaire
des os et tapissés d'un enduit d'ocre rouge, CUVIER
et BRONGNIART, Instit. Mém. scienc. 1810, 1er sem.
p. 48. Nous avons fait de véritables meulières ar-
tificielles avec du calcaire siliceux dans de l'acide
nitrique, ID. ib. p. 30.
— ÉTYM. Meule 4.
fMEULON (meu-lon),s. m. ||1° Nom des petites
meules, de trèfle, de luzerne, de foin, que l'on fait
après avoir laissé sécher les andains et avant de
dresser les grandes meules ou de botteler. || 2° Tas
de sel tiré du marais salant.
— HIST. xvie s Un autre l'amoncelle [le foin,]
En pointes le dressant de superbes meulons, Le
jouet quelquefois des venteux tourbillons, R. BF.L-
LEAU, t. i, p. 16, dans LACURNE.
— ÉTYM. Meule 2 ; norm. mttfon.
jMÉUM (mé-om'j ou MÉON (mé-on), s. m.
Genre de plantes omhellifères.
— ÉTYM. Mî]ov.
f MEUNERIE (meu-ne-rie), s. f. || 1° L'ensemble de
ce qui constitue la profession de meunier. || 2° Les
meuniers considérés commeun corps. ||3° Atelier, éta-
blissement approprié à Ja confection du biscuit de mer.
— ÉTYM. Meunier.
MEUNIER, 1ÈRE (meu-nié, niè-r'), s. m. et f.
H 1° Celui, celle qui conduit, qui* gouverne un
moulin. J'ai lu dans quelque endroit qu'un meu-
nier et son fils... Allaient vendre leur âne, LA FONT.
Fabl. l'J, l. Quoique fils de meunier, encor blanc
du moulin, Il est prêt à fournir ses titres en vélin,
son,; Épttrev. || Meunière, la femme d'un meunier.
|| Adjectivement. Garçon meunier. || 2° Meunier,
poisson de rivière qui tire son nom, ou de la blan-
cheur de sa chair, ou de ce qu'il se trouve ordinai-
rement autour des moulins. || 3° Meunier, nom de
divers champignons d'un aspect farineux. || Nom
de quelques insectes qui sont couverts de poils
blancs ou qui vivent dans la farine. || Nom de quel-
ques oiseaux. || 4° Sorte de cépage de vin rouge,
dont la feuille, surtout dans le dessous, est d'un
blanc velouté. || 5° Meunier, espèce de lèpre blanche
qui attaque quelquefois les arbres; c'est un cham-
pignon. || 6° S. f. Meunière, mésange à longue queue.
|| Corneille mantelée. || Proverbes. Il n'y a rien de
plus hardi que la chemise d'un meunier, parce qu'elle
prend, tousles matins,un fripon au collet. || Jls'estfait
d'évêque meunier, il est devenu d'évêque meunier,
c'est-à-dire il a perdu une condition meilleure et est
tombé en une moins bonne. On me mande que M. de
Villars s'en va ambassadeur en Savoie ; j'aurais cru
qu'il y aurait eu k pela de l'évêque meunier, SÉV.
223. Un conseiller d'Etat, devenu secrétaire d'Etat
ou contrôleur général, ne se serait pas réduit à re-
tourner faire le simple conseiller d'État au conseil
et à devenir, comme on dit, d'évêque meunier,
ST-SIM. 435, 44.
— HIST. xme s. Et ausi fet on au mannier, quant
il convient que li molins demort oiseus par les cozes
que li sires du molin y doit mètre, BEAUM. XXXVIII,
19. Quiconques veut estre meusniers à grand Pont
à Paris, estre le puet se il a molin qui siens soit
ou à ferme, Livre des met. 4 8. || xvie s. Qui [ce qui]
serait d'evesque devenir mulnier, CARLOIX, VI, 10.
Les terroirs pierreux et sablonneux nourrissent les
truites.... chabots, cheviniaus, meusniers, esper-
lans, dables, o. DE SERRES, 425. .
— ÉTYM. Picard, magnier; bourguig. mugnai;
wallon, moûnî, au fém. moûnerèse ; namur. mounî;
Hainaut, monier, mounier; normand, mounier;
provenç. molinier, moliner, monier, mounier; es-
pagn. molinero; portug. moleiro; ital. molinaro ;
du lat. molinarius, de mo7a, meule 4.
-f MEURT-DE-FAIM (meur-de-fin), s. m. Voy.
MOURIR..
MEURTRE (meur-tr'), s. m. || 1" Homicide com-
mis avec violence. Commettre un meurtre. Accusé
de meurtre. Vous ne feriez peut-être pas un meur-
tre, FLÉCH. Serm. 1, 114. L'éloquence de la chaire
n'est pas propre au récit des combats et des ba-
tailles.... et je ne viens pas vous donner des idées
de meurtre et de carnage devant ces autels, ID. Duc
de JUont. J'entends crier partout : au meurtre ! on
m'assassine! BOIL. Sat. vi. Songez, sans me flatter
du sort de Soliman, Au meurtre tout récent du
malheureux Osman, RAC. Bajaz. 11, 1.1| Fig. et fa-
milièrement. Crier au meurtre, se plaindre haute-
ment de quelque injustice, de quelque dommage
qu'on prétend avoir reçu. Le bon Jean crie au meur-
tre, RÉGNIER,-Sat. x. H Fig. et familièrement. Faire
des meurtres, tourmenter de ses railleries. Elle le
savait bien, et ne se corrigea pas pour cela du plai-
sir de faire des meurtres, SÉV. 284.-|| Fig. Il s'en
défend comme d'un meurtre, il désavoue hautement
et avec chaleur telle action, telle parole qu'on lui
attribue. U s'en défend comme d'un meurtre, mais
ses actions le trahissent, ID. 121. || Fig. familière-
ment. C'est un meurtre, se dit d'une chose regret-
table, d'une mutilation faite à quelque chose de
précieux. C'est un meurtre, que vous soyez la
femme d'un fat comme lui, HAÙTEROCHE, Cocher,
se. 15. Ce serait un meurtre de laisser, vieillir dans
la servitude un homme né pour faire du bruit dans
le monde par son génie, LESAGE, Estev. Gong.
ch. vu. Tu crois que ta fête sera bien? — Char-
mante; c'eût été un meurtre d'y renoncer, PICARD,
Duhauteours, 1, 10. || Quel meurtre! même signi-
fication. Ah! quel meurtre bon Dieu, c'aurait été
pour vous, Si pour votre malheur il vous eût épou-
sée! QUIN. Mère cog. v, 5. || 2° Fig. Très-grand mal
fait à autrui et comparé à un meurtre. Il paraît que
l'usure, même celle qu'on appelle légitime dans le
droit romain, est condamnée par saint Augustin,
qui l'appelle, dans le même lieu, le meurtre des
pauvres, BOSS. Usure, 3.
— HIST. xie s. Qui Freceis [Français] occiset, et
les homes ne l'amènent à la justice, sin [si en, ainsi
en] rendront le murtre quarant sept mars, Lois de
Guill. 26. Il xme s. Murdres ne puet longuement
estre celés, VILLEH. XCVIII. Quant pour faire tel meur-
tre [nous] venimes ceste part [ici], Berte, XXII. Mur-
dres, si est quant aucuns tue ou fait tuer autrui en
agait apensé [guet-apens], puis soleil couquant [cou-
chant] dusqu'à soleil levant, BEAUM. XXX, 3. || xve s.
Celle nuit en y ot [à Bruges par les Gantois] des occis
plus de douze cents.... et faits plusieurs autres mur-
dres, larcinset maufaits, FROISS. II, II, 158. ||xvies.
Le meurtre y fut tel d'une part et d'autre, qu'il ne
resta dans la place que quatre-vingts hommes,
D'AUB. Hist. 1, 241. Soubs couleur de quelque meurtre
[assassinat],il lui fait treacher la teste, MONT.I, 38.
— ÉTYM. Wallon, moud, moilt'; picard, murtre;
bourguig. meutre; du germanique : angl. murder ;
allem. mord ; goth. maurthr ; il se rattache au ra-
dical sanscrit mar, tuer.
MEURTRI, IE (meur-tri, trie), part, passé de
meurtrir. || 1° Mis à mort par un meurtre. Votre père,
par elle, et vos frères meurtris.... IJUIN. Astrale, iv,
11. Allez, sacrés vengeurs de vos princes meurtris,
RAC. Athal. v, 6. Et ces enfants meurtris entre
leurs bras sanglants, 1. B. ROUSS. Odes, iv, 8. || Ce
sens n'est plus usité. )| 2° Qui a subi une meurtris-
sure. Son nez meurtri le force à changer de lan-
gage, LA FONT. Fabl. fx, 4. Mais je n'ai plus trouvé
qu'un horrible mélange D'os et de chairs meurtris
et traînés dans la fange, RAC Ath. n, 6.
MEURTRIER, 1ÈRE (meur-tri-é, tri-è-r'), s. m.
et f. H 1° Celui, celle qui a commis un meurtre. Un
fugitif, un traître, un meurtrier de rois, CORN. Mé-
de'e, n, 6. Jérusalem, la meurtrière des prophètes,
MASS. Carême, Temples. Adieu; résous D'être mon
meurtrier ou d'être mon époux, VOLT. Brutus, iv, 3.
On peut observer dans ce tableau de l'Europe que
Henri VIII, l'un des principaux personnages, était
un des plus grands fléaux qu'ait éprouvés la terre ;
despotique avec brutalité, furieux dans sa colère,
barbare dans ses amours, meurtrier de ses femmes,
tyran capricieux dans l'État et dans la religion, ID.
Ann. emp. Charles Quint, 1620. || Assuré comme un
meurtrier, se dit d'un homme hardi qui ne s'émeut
point de tout ce qu'on dit. || Celui qui projette un
meurtre. De tous ces meurtriers te dirai-je les
noms? CORN. Cinna, v, 1. || Fig. Soldat dont le mé-
tier est de tuer dans les combats. 11 leur était [aux
dix mille Grecs de Xénophon] très-indifférent pour
qui ils combattissent, pourvu qu'on les payât; ils
n'étaient donc que des meurtriers à louer, VOLT.
Dict. phil. Xénophon. X l'égard de d'Étallonde Mo-
rival.... il n'en deviendra que meilleur meurtrier,
meilleur canonnier, meilleur ingénieur, ID. Lett. ro
dePr. 16 févr. 1776. Le merveilleux de cette entre-
prise infernale [une guerre], c'est que chaque chef
des meutriers fait bénir ses drapeaux et invoque
Dieu solennellement avant d'aller exterminer son
prochain, ID. Dict. phil. Guerre. || 2° Adj. Qui cause
la mort à beaucoup de personnes. Armes meurtrières.
Guerre meurtrière. Le choléra est une maladie très-
meurtrière. Il est vrai qu'on travaillait à une batterie
qui aurait été plus meurtrière selon les apparences,
PELLISSON, Lett. hist. t. n, p. 122, dans PQUGENS.
S'il est ainsi, la journée du Pruth du 20 au 21
juillet fut une des plus meurtrières qu'on art vues
.depuis plusieurs siècles, VOLT. Russie, 11, 1.1| Cette
place est meurtrière, on ne peut l'assiéger, lapren-
dre, sans perdre beaucoup de monde. || Poétique-
ment. Le glaive meurtrier. La dent meurtrière du
sanglier. || Ancien terme d'escrime. Garde meur-
trière, position d'attaque où l'on essaie de frapper
son adversaire. Comment, diable ! d'abord qu'on
les approche, ils [les yeux d'une dame] se mettent
sur leur garde meurtrière, MOL. Préc. 10. ||3° Qui
fait verser le sang. Pour défendre vos jours de
leurs lois meurtrières [des dieux]. Mon "amour
n'avait pas attendu vos prières, RAC. JpTi. iv, 4.
Ô vous, arbitres des nations, qui avez donné la paix
à l'Europe, décidez -entre l'esprit pacifique et l'es
prit meurtrier, VOLT. Po7it. et législ. Tolérance,
Postscriplum. || 4° Qui commet un meurtre ou des
meurtres. Bientôt de Jézabel la fille meurtrière,
Instruite que Joas voit encor la lumière, RAC Athal.
iv, 3. y II se dit aussi des animaux qui en tuent
beaucoup d'autres pour vivre. Il ajoute qu'ils sont
plus grands que ceux d'Europe, et qu'ils ont la
peau plus épaisse et la dent plus meurtrière, BUFF.
Quadrup. t. vm, p. 4 77.. Le faucon obéit à notre
art meurtrier, Le chien devient chasseur, et l'élé-
phant guerrier, DELIL. Trois règn. vin. ||5° Fig. Qui
cause un mal comparé à un meurtre. Il a pris à
quelques docteurs [en religion] une malheureuse et
inhumaine complaisance, une pitié meurtrière qui
leur a fait porter des coussins sous les coudes des
pécheurs, chercher des couvertures à leurs pas-
sions. ... BOSS. Cornet. Et périsse le jour et la main
meurtrière Qui jadis sur mon front t'attacha [ô
diadème] la première! RAC. Mithr-. v, 4.
— REM. 1. Corneille est le premier qui ait osé,
dans le Cid, faire meurtrier de trois syllabes : Ja-
mais un meurtrier en fit-il son refuge? Jamais un
meurtrier s'offrit-il à son juge? L'Académie, dans
sa Sentence sur le Cid, lui en fit reproche. Ro-
trou suivait l'usage ancien (remarquez-en une in-
fraction au xvi" siècle) dans ce vers : De quel oeil
puis-je voir le meurtrier de mon père? Herc. mour.
.1,4. Voy. la lettre R sur ces différences d'usage.
Il 2. On mettait en liberté à Rouen un meurtrier
ie jour de l'Ascension en mémoire de ce que l'ar-
chevêque saint Romain avait délivré les habitants
d'un dragon. Pour le vaincre, l'archevêque avait
demandé deux prisonniers dignes de mort, l'un
meurtrier, l'autre larron ; le larron eut si grande
frayeur qu'il s'enfuit, et le meurtrier demeura avec
le saint homme. Telle est l'explication qu'on rap-
porte de la locution : assuré comme un meurtrier.
— HIST. xme s. Biau filz, Renart qui est meur-
trier.... Ben. 7003. Et si dist par droit au vi-
dame, Que maintenant en une flamme Devoit estre
arse [brûlée] la murtriere, GAUTIER DE COINCY,
p. 244. Il xive s. Se je me suis pené; d'ocir cest
murtrier, Guescl. 2686. Cure n'ai de traître ne
de nul murtrier, ib. 2594. ||xvie s. Certes plus
tost un bon père désire Son fils blessé que meur-
drier ou jureur, MAROT, II, 266. Ces meschans Car-
thaginois qui sont les plus, cruels meurtriers qui
soient au monde, AMYOT, Timol. 29. O mon pays
doux, Je meurs loin de vous, Voire et volontiers,
Puisqu'en'vous, 0 France, Font leur demeurance
Des saints les meurtriers, TH. DE BÈZE, cité par
CHAUFFOUR, Rêform. du xvie siècTe, 1, 391. Une très
meurtrière victoire [pour l'ennemi] et très entière,
MONT, ni, 94. Vous serez meurtrier de ceux que
vous n'empeschez point d'estre meurtris, D'AUB
Hist. 1, 132. Les arbalesles à feu, les tonneaux
meurtriers, PARÉ, IX, Préf. La langue mesdisante,
meurtrière de l'honneur d'aUtray.... CHARRON, Sa-
gesse, 1, 12. Escoute, buscheron, arreste un peu le
bras.... Sacrilège meurdrier, RONS. Contre les bû-
cherons de la forêt de Gastine.
— ÉTYM. Meurtrir; wallon, moudreûs; Hainauf,
mordreux, mourdreux.
MEURTRIÈRE (meur-tri-è-r'), s. f. Ouverture
pratiquée dans les murs d'une fortification et par
laquelle on peut tirer à couvert sur les assiégeants.
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