Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
LÉV LEV LÈV 289
d'os] doit estre osté en levant o [avec] le leveur,
M. DE MONDEVILLE, f° 64, verSO.
— ETYM. taer.
f LÉVI (lé-vi), s. m. Une des douze tribus d'Is-
raël, celle d'où étaient pris les prêtres des Juifs. La
tribu de Lévi ou, absolument, Lévi.
f LÉVIATHAN (lé-vi-a-tan), s. m. || 1° Nom d'un
animal monstrueux mentionné dans le livre ae Job,
et qui; selon quelques-uns, représente symbolique-
ment le genre poisson. [Flotte du sultan] Toi qui,
dans ta démence, Battais les mers, immense Comme
Léviathan! v. HUGO, Orient. 5 Il est, je crois,
Plus aisé qu'un chameau passe au trou d'une aiguille,
Ou le Léviathan au gosier de l'anguille, Qu'un riche
et qu'un puissant par la porte des cieux, m. Cromwell,
n, 4 0. || 2° Terme de la cabale. Un des quatre esprits
qui président aux quatre points cardinaux, et qui
a le midi sous sa dépendance. || Selon les démo-
nographes, grand amiral de l'enfer, gouverneur des
contrées maritimes de l'empire de Belzébuth (COLLIN
DE PLANCY, Dict: infernal). || 3° Titre d'un livre de
Hobbes, désignant, sous le nom de Léviathan, la
démocratie, qu'il combat.
LEVIER (le-vié; l'r ne se prononce et ne se
lie jamais; au pluriel, l's se lie : des le-vié-z en
fer), s. m. || 1° Barre longue, inflexible, fixe dans
un point de son étendue qu'on appelle point d'ap-
pui, et destinée à mouvoir, à soutenir ou à élever
d'autres corps. Connaissez-vous la beauté de la ma-
chine toute simple qu'on appelle un levier? il me
semble que je l'ai été un peu à son égard [pour la
fortune que fait M. de la Trousse], SÉV. 15 nov.
4 684. Le paysan le plus ignorant sait partout
remuer les plus gros fardeaux par le secours du le-
vier, sans se douter que la puissance faisant équi-
libre est au poids, comme la distance du point
d'appui à ce poids est à la distance de ce même
point d'appui à la puissance, VOLT. Moeurs, Introd.
|| Terme de mécanique. Machine simple dont on
distingue trois genres : levier du premier genre ou
intermobile, celui dans lequel le point d'appui est
placé entre la résistance et la puissance ; levier du
deuxième genre, ou interrésistant, celui dans lequel
la résistance est entre le point d'appui et la puis-
sance; levier du troisième genre, ou .interpuissant,
celui dans lequel la puissance est entre le point
d'appui et la résistance. || 2° Fig. Toute espèce de
puissance morale. Le législateur, quand il a su mon-
trer aux citoyens leur intérêt dans leur probité,
quand il a l'heureuse habileté de prendre leurs in-
clinations dominantes pour les leviers de la loi....
MIRABEAU, Collection, t. ni, p. 26. N'oubliez pas que
le levier de la puissance n'a d'autre appui que l'opi-
nion, RAYNAL, Hist. phil. xvui, 39. Le levier sacré,
dont l'extrémité est sur la terre et le point d'appui
dans le ciel, est rompu ou très-affaibli, ID. ib. vi, 4.
Quoi I vous avez une nation entière pour levier, la rai-
son pour point d'appui, et vous n'avez pas encore bou-
leversé le monde? DANTON, Séance du 10 mars 4 793.
|| 3° Levier hydraulique, appareil qui sert à élever
l'eau d'une rivière par le moyen de la force même
du courant. || 4° Terme de marine. Levier directeur,
levier dont on se sert pour manoeuvrer les affûts
des canons de 50, de 30, et des cbusiers. || Clef à le-
vier, sorte de clef propre à retenir les mâts guindés
à leur place. || 5° Terme de chirurgie. Tige d'acier
recourbée à ses extrémités dont on se sert pour
soulever la portion d'os détachée par le trépan, ou
les portions d'os enfoncées, dans les cas de fracture
du crâne. || Terme de dentiste. Levier droit, instru-
ment destiné à l'extraction des dents incisives.
Il Terme d'obstétrique. Tige de fer ou d'acier, de
forme et de longueur variables, ayant une ou plu-
sieurs courbures, dont on se sert pour donner à la
tête du foetus une direction convenable.
— HIST. xir s. Diz en i queurent [courent], chas-
cuns porte un levier, Raoul de C. 67. || xme s. N'i a
cil qui ne tiegne espié, Ou bon levier, ou arc, ou
hache, Ren. 4 3995. || xiv" s. De piques, de hoeaux
[ils] furent bien pourveù, Et de leviers de fer afilez
et agus, Guescl. v. 4 9948.
— ÉTYM. Lever.
t LEVIËRE(le-viè-r'),s. f. Terme de pêche. Grosse
corde enroulée sur un treuil, servant à relever le
filet que Ton tend aux arches d'un pont.
— ÉTYM. Lever.
tLÉVIGATION (lé-vi-ga-sion), s. f. Opération
pharmaceutique qui a pour but d'obtenir diverses
substances sous forme de poudre impalpable.
— ETYM. La*. Ixvigationem, de Ixvigare, léviger.
— LÉVIGER (lé-vi-jé. Le g prend un e devant a
et o ; lévigeant, lévigeons), v. a. Terme de pharma-
cie. Soumettre à la lévigation.
— ÉTYM. Lat. Ixvigare, de loevis, lisse, et iaare,
suffixe dérivé de agere, faire.
f LÉVIRAT (lé-vi-ra), s. m. Terme d'antiquité
juive. Obligation que la loi de Moïse imposait au
frère d'un défunt d'épouser la veuve de celui-ci.
— ÉTYM. Lat. levir, beau-frère, le même que le
grec ôarip; sanscrit, dêvar.
f LÉVIROSTRE (lé-vi-ro-str'), ad). Terme d'or-
nithologie. Qui a le bec léger. || S. m. pi. Les lévi-
rostres, famille de grimpeurs comprenant les oiseaux
qui ont le bec léger.
— ÉTYM. Lat. levis, léger, et rostrum, bec.
LEVIS (le-vî), adj. m. Usité seulement dans
pont-levis (voy. PONT).
— HIST. xvie s. Grille levisse, MONET, Dict.
— ÉTYM. Provenç. levadit, llevadis; espagn.
levadiso; portug ïevadiço. Levis est pour leveïs, et
représente un lat. fictif levaticius; de levare, lever.
4. LÉVITE (lé-vi-f), s. m. Israélite de la tribu de
Lévi, destiné au service du temple; Lévi était fils
de Jacob. Les lévites seront obligés de se trouver
dès le matin pour chanter les louanges du Seigneur,
et ils le feront aussi le soir, SACI, Bible, Paralip.
i, XXIII, 30. Du Dieu que nous servons te 1, est l'ordre
éternel ; Lui-même il nous traça son temple et son
autel, Aux seuls enfants d'Aaron commit ses sacri-
fices, Aux lévites marqua leur place et leurs offices,
RAC Ath. n, 4. Lévites, de vos sons prêtez-moi les
accords, ID. ib. m, 7." Le temple était le plus su-
perbe bâtiment qu'il y eût dans tout le pays, et il
y avait trente-deux mille lévites destinés à y servir,
FLEURY, Moeurs des Israél. titre xvn, 2e part. p. 219,
dans POUGENS. Entre tous les lévites il n'y avait que
les descendants d'Aaron qui fussent sacrificateurs,
in. t'6. titre v, 2e part, p 47. Les simples lévites étaient
occupés au reste des fonctions de la religion, au chant
des psaumes, à la garde du tabernacle ou dutemple et
à l'instruction du peuple, iD.ib. || Fig. et dans le style
élevé. Se dit des prêtres de la religion chrétienne.
-— ÉTYM. Voy. LÉVI.
2. LÉVITE (lé-vi-f), s. f. Sorte de redingote
d'homme ou de robe de femme, ainsi dite parce
qu'elle a quelque ressemblance avec l'habillement
des prêtres ou lévites. Mandez-moi de grâce si les
lévites sont toujours à la mode, GENLIS, Adèle et Th.
t. n, p. 258, dans POUGENS.
LÉVITIQUE (lé-vi-ti-k'), s. m. || 1° Nom du troi-
sième livre du Pentateuque, ainsi nommé, parce qu'il
contient principalement les lois des lévites et les rè-
gles des sacrifices. Le Lévi tique (avec une majuscule).
Il 2° Adj". Qui appartient aux lévites. La loi lévitique."
— HIST. xvie s. Us retournent aux cérémonies le-
vitiques et aux ombres de la loy mosaïque, CALV.
Instit. 4 4 86.
t LÉVOGYRE (lé-vo-ji-r'), adj. Terme d'optique.
Substance lévogyre, substance qui dévie à gauche
le plan de polarisation.
— ÉTYM. Lat. loevns, gauche, et gyrare, tourner.
LEVRAUDÉ, ÉE (le-vrô-dé, dée), part, passé de
levrauder.
LEVRAUDER (le-vrô-dé) ,v. a. Poursuivre quel-
qu'un comme un lièvre. Je crois qu'il vaut mieux
bâtir un beau château, comme a fait M. de Voltaire,
y jouer la comédie, y faire bonne chère, que d'être
levraudé à Paris, comme Helvétius, par les gens
tenant la cour du parlement, VOLT. Mél. lût. Com-
ment, hist. Il est un peu extraordinaire qu'on ait
harcelé, honni, levraudé un philosophe de nos jours
très-estimable, l'innocent, le bon Helvétius, pour
avoir dit que, si les hommes n'avaient pas des mains,
ils n'auraient pu bâtir des maisons et. travailler en
tapisserie de haute lice, ID. Dict. phil. Homme.
— ÉTYM. Levraut.
LEVRAUT (le-vrô; le t ne se prononce et ne se lie
jamais : un le-vrô à la broche ; au pluriel, l's se lie : des
le-vrô-z à la broche), s. m. || 1° Jeune lièvre. Grand
levraut de trois quarts. Voici un étrange mois d'octo-
bre.... notre marquis [le jeune Grignan qui était alors
au siège de Philisbourg] n'avait de chagrin dans les
autres [mois] que d'avoir manqué un levraut ou un
perdreau,toujours par quelque accident, SÉV. 4 3 oct.
4 688. Il [Camus] assure que, pour avoir de la mé-
moire, il faut manger du chapon, du levraut et des
aiouettes, et surtout se bien garder des oignons et
du beurre ; cela fut imprimé en 4 769 avec appro-
bation et privilège du roi, VOLT. Dict. phil.
Passions. ||.2° Nom d'une espèce de chardon la
plus commune qui croit sur les bords des grands
chemins. || Proverbe. Un levraut dans un buisson
n'est pas viande prête à manger.
— HIST. xvie s. Il a bien -prins de moy une bec-
casse, Une perdrix, et un. levraut aussi, MAROT, H,"
68. Il y a levrault au croc, COTGRAVE. Et tua de ses ' :
, pieds dix ou douze que levraulx, que lapins, qui
jà estoient hors de page, RAB. Pant. n, 26.
: — ÉTYM. Diminutif de lièvre.
i LËVRE (lè-vr'), s. f. || 1° Partie extérieure et
charnue qui forme le contour de la bouche. La le-
: vre supérieure. La lèvre inférieure. Un Isaïe qui
tremble devant Dieu jusqu'à ce que ses lèvres soient
• purifiées, BOSS. Élevât, sur myst. iv, 8. Mais ses lè-
■ vres à peine en ont touché le bord [d'une coupe],
; RAC Brit. v, 5. La couleur vermeille de» lèvres, la
blancheur de l'émail des dents, tranchent avec tant
d'avantage sur les autres couleurs du visage, qu'elles
i paraissent en faire le point de vUe principal, BUFF.
Hist. nat. hom. OEuv. t. rv, p. 293. C'est l'adieu d'un
ami, c'est le dernier sourire Des lèvres que la mort
, va fermer pour jamais, LAMART. Médit. 1, 29. Puisque
t j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine, v. HUGO,
, Chants du crépuscule, xxv. Qu'à peine un mouvement
i de ta lèvre indignée Révèle ton courroux au fond du
j coeur grondant, ID. Toix intér. xxxn. || Se mordre les
: lèvres, serrer les lèvres inférieures avec les dents,
, pour s'empêcher de rire ou de se livrer à quelque
. explosion de passion. Madame, qui se mordait les lè-
i vres pour s'empêcher de rire, MARIV. Paysan parv.
1 4re part. Le cachemirien se mordit les lèvres, de peur
. d'éclater au nez de l'Indien, VOLT. DiaL 4.||Fig.
Se mordre les lèvres de quelque chose, s'en repentir,
i H Fig. Avoir encore le lait sur les lèvres^être d'une
. grande jeunesse et sans expérience. ||'Serrer les le- [
1 vres, se taire. Chacun se mit à serrer lès lèvres,
, .SÉV. 30t. Il Ne pas passer les lèvres, le bord des lè-
, vres, se dit de quelque chose de feint, d'affecté, qui
i n'est pas véritable. Son rire ne passe pas les lèvres.
, Chacun se retira, après avoir donné dés marques
t d'une tristesse qui ne paraissait pas passer le bord
t des lèvres, MARIV. Paysan parv. T part. || Rire du
L bout des lèvres, rire sans en avoir envie, à contre-
; coeur. Il Avoir la mort sur les lèvres, être près de
mourir, ou avoir la figure d'un mourant. || Dans lo
langage poétique, on dit que l'ânie vient sur les lè-
1 vres pour exprimer l'approche d'un évanouissement
. ou de la mort. Et mon âme déjà sur mes lèvres er-
t rante, RAC. Phèdre, m, 4. || 2° Lèvres prises pour bou-
1 che, langage. C'est-à-dire qu'il faut prononcer ce mot
, [prochain] des lèvres, de peur d'être hérétique de
nom, PASC. Prov. 1. Heureux qui porte toujours la
. charitésurleslèvres!B0URDAL.2°dim.qprèslaPentec.
I Dominic. t. m, p. 277. La douce persuasion était sur
. les lèvres de votre père, FÉN. Tél. xv. || Dans la Bible,
, toute la terre n'avait qu'une lèvre, c'est-à-dire tous
; les hommes n'avaient qu'une langue avant la con-
. fusion de Babel. || U ,1e dit des lèvres, mais le coeur
n'y est pas, c'est-à-dire il exprime un sentiment qu'il
n'éprouve pas. || Fig. Du bout des lèvres, sans grande
bonne volonté, avec quelque dédain. Ce que vous
i m'accordâtes du bout des lèvres, von. Lett. 75.
Il N'honorer Dieu que des lèvres, que du bout des
lèvres, prier Dieu de bouche seulement et sans que
i le coeur soit touché. Ce peuple m'honore dés lèvres,
mais son coeur est loin de moi, SACI, Bible, SI Math.
. Év. xv, 8. H Avoir une chose sur les lèvres, sur le
; bord des lèvres, la savoir, il est vrai, mais, par quel-
que défaut momentané de mémoire, ne pouvoir la
: dire. || Fig. Avoir le coeur sur les lèvres, parlerons
1 déguisement. On le trouvait toujours libre, naturel,
ouvert, comme un homme qui a son coeur sur les
1 lèvres, FÉN. Tél. xvi. || Avoir le coeur sur les lèvres,
se dit familièrement pour avoir mal au coeur, avoir
envie de vomir. j| 3° Terme de. manège. S'armer
de la lèvre, se dit d'un cheval qui se défend des
lèvres, ayant les lèvres si épaisses, qu'elles lui ôtent
le sentimentdes barres, et que l'appui du mors cesse
d'être ferme. || 4° Terme de chirurgie. Lèvres,- les
deux bords d'une plaie simple. Rapprocher les lè-
vres d'une plaie. Les lèvres de la plaie étaient foi' 1
écartées. || Terme d'anatomie. Les grandes levrés,
les bords extérieurs de la vulve; les petites lèvres,
les bords intérieurs. || 5°Terme de botanique. Lèvres,
les deux iobss principaux d'une corolle bilabice ou
personnée. |) 6° Les deux bords d'une coquille uni-
valve. || 7° Se dit des bords d'un vase antique quand ils
sont recourbés en forme de lèvres. |j 8° Lèvre de Vé-
nus, cardère cultivée. || 9° Sorte de levier dont l'ar-
doisier se sert pour abattre les blocs.
— HIST. xirs. Fors metront [exprimeront] lesmeies
lèvres loenge, cum tu ensegneras mei les tues justu
ficaciuns, Liber psalm. p. f 07. Les lèvres de pro-
veire [de prêtre] sunlguarde d'escient [de science];
Li prestre est angeles Deu, ce dit Pois qui ne ment,
Th. le mari. 9i.||xmcs. Monseigneur ErartdeSy^
verey fu féru d'une espée parmi le visage, si que le
nez li cheoit sus la lèvre, JOINV. 226. |j xive s. Les
' leivres sont membres..... il sont huis du co s,, et
MCI, gg LA LANGUE FRANÇAISE. II. — 37
d'os] doit estre osté en levant o [avec] le leveur,
M. DE MONDEVILLE, f° 64, verSO.
— ETYM. taer.
f LÉVI (lé-vi), s. m. Une des douze tribus d'Is-
raël, celle d'où étaient pris les prêtres des Juifs. La
tribu de Lévi ou, absolument, Lévi.
f LÉVIATHAN (lé-vi-a-tan), s. m. || 1° Nom d'un
animal monstrueux mentionné dans le livre ae Job,
et qui; selon quelques-uns, représente symbolique-
ment le genre poisson. [Flotte du sultan] Toi qui,
dans ta démence, Battais les mers, immense Comme
Léviathan! v. HUGO, Orient. 5 Il est, je crois,
Plus aisé qu'un chameau passe au trou d'une aiguille,
Ou le Léviathan au gosier de l'anguille, Qu'un riche
et qu'un puissant par la porte des cieux, m. Cromwell,
n, 4 0. || 2° Terme de la cabale. Un des quatre esprits
qui président aux quatre points cardinaux, et qui
a le midi sous sa dépendance. || Selon les démo-
nographes, grand amiral de l'enfer, gouverneur des
contrées maritimes de l'empire de Belzébuth (COLLIN
DE PLANCY, Dict: infernal). || 3° Titre d'un livre de
Hobbes, désignant, sous le nom de Léviathan, la
démocratie, qu'il combat.
LEVIER (le-vié; l'r ne se prononce et ne se
lie jamais; au pluriel, l's se lie : des le-vié-z en
fer), s. m. || 1° Barre longue, inflexible, fixe dans
un point de son étendue qu'on appelle point d'ap-
pui, et destinée à mouvoir, à soutenir ou à élever
d'autres corps. Connaissez-vous la beauté de la ma-
chine toute simple qu'on appelle un levier? il me
semble que je l'ai été un peu à son égard [pour la
fortune que fait M. de la Trousse], SÉV. 15 nov.
4 684. Le paysan le plus ignorant sait partout
remuer les plus gros fardeaux par le secours du le-
vier, sans se douter que la puissance faisant équi-
libre est au poids, comme la distance du point
d'appui à ce poids est à la distance de ce même
point d'appui à la puissance, VOLT. Moeurs, Introd.
|| Terme de mécanique. Machine simple dont on
distingue trois genres : levier du premier genre ou
intermobile, celui dans lequel le point d'appui est
placé entre la résistance et la puissance ; levier du
deuxième genre, ou interrésistant, celui dans lequel
la résistance est entre le point d'appui et la puis-
sance; levier du troisième genre, ou .interpuissant,
celui dans lequel la puissance est entre le point
d'appui et la résistance. || 2° Fig. Toute espèce de
puissance morale. Le législateur, quand il a su mon-
trer aux citoyens leur intérêt dans leur probité,
quand il a l'heureuse habileté de prendre leurs in-
clinations dominantes pour les leviers de la loi....
MIRABEAU, Collection, t. ni, p. 26. N'oubliez pas que
le levier de la puissance n'a d'autre appui que l'opi-
nion, RAYNAL, Hist. phil. xvui, 39. Le levier sacré,
dont l'extrémité est sur la terre et le point d'appui
dans le ciel, est rompu ou très-affaibli, ID. ib. vi, 4.
Quoi I vous avez une nation entière pour levier, la rai-
son pour point d'appui, et vous n'avez pas encore bou-
leversé le monde? DANTON, Séance du 10 mars 4 793.
|| 3° Levier hydraulique, appareil qui sert à élever
l'eau d'une rivière par le moyen de la force même
du courant. || 4° Terme de marine. Levier directeur,
levier dont on se sert pour manoeuvrer les affûts
des canons de 50, de 30, et des cbusiers. || Clef à le-
vier, sorte de clef propre à retenir les mâts guindés
à leur place. || 5° Terme de chirurgie. Tige d'acier
recourbée à ses extrémités dont on se sert pour
soulever la portion d'os détachée par le trépan, ou
les portions d'os enfoncées, dans les cas de fracture
du crâne. || Terme de dentiste. Levier droit, instru-
ment destiné à l'extraction des dents incisives.
Il Terme d'obstétrique. Tige de fer ou d'acier, de
forme et de longueur variables, ayant une ou plu-
sieurs courbures, dont on se sert pour donner à la
tête du foetus une direction convenable.
— HIST. xir s. Diz en i queurent [courent], chas-
cuns porte un levier, Raoul de C. 67. || xme s. N'i a
cil qui ne tiegne espié, Ou bon levier, ou arc, ou
hache, Ren. 4 3995. || xiv" s. De piques, de hoeaux
[ils] furent bien pourveù, Et de leviers de fer afilez
et agus, Guescl. v. 4 9948.
— ÉTYM. Lever.
t LEVIËRE(le-viè-r'),s. f. Terme de pêche. Grosse
corde enroulée sur un treuil, servant à relever le
filet que Ton tend aux arches d'un pont.
— ÉTYM. Lever.
tLÉVIGATION (lé-vi-ga-sion), s. f. Opération
pharmaceutique qui a pour but d'obtenir diverses
substances sous forme de poudre impalpable.
— ETYM. La*. Ixvigationem, de Ixvigare, léviger.
— LÉVIGER (lé-vi-jé. Le g prend un e devant a
et o ; lévigeant, lévigeons), v. a. Terme de pharma-
cie. Soumettre à la lévigation.
— ÉTYM. Lat. Ixvigare, de loevis, lisse, et iaare,
suffixe dérivé de agere, faire.
f LÉVIRAT (lé-vi-ra), s. m. Terme d'antiquité
juive. Obligation que la loi de Moïse imposait au
frère d'un défunt d'épouser la veuve de celui-ci.
— ÉTYM. Lat. levir, beau-frère, le même que le
grec ôarip; sanscrit, dêvar.
f LÉVIROSTRE (lé-vi-ro-str'), ad). Terme d'or-
nithologie. Qui a le bec léger. || S. m. pi. Les lévi-
rostres, famille de grimpeurs comprenant les oiseaux
qui ont le bec léger.
— ÉTYM. Lat. levis, léger, et rostrum, bec.
LEVIS (le-vî), adj. m. Usité seulement dans
pont-levis (voy. PONT).
— HIST. xvie s. Grille levisse, MONET, Dict.
— ÉTYM. Provenç. levadit, llevadis; espagn.
levadiso; portug ïevadiço. Levis est pour leveïs, et
représente un lat. fictif levaticius; de levare, lever.
4. LÉVITE (lé-vi-f), s. m. Israélite de la tribu de
Lévi, destiné au service du temple; Lévi était fils
de Jacob. Les lévites seront obligés de se trouver
dès le matin pour chanter les louanges du Seigneur,
et ils le feront aussi le soir, SACI, Bible, Paralip.
i, XXIII, 30. Du Dieu que nous servons te 1, est l'ordre
éternel ; Lui-même il nous traça son temple et son
autel, Aux seuls enfants d'Aaron commit ses sacri-
fices, Aux lévites marqua leur place et leurs offices,
RAC Ath. n, 4. Lévites, de vos sons prêtez-moi les
accords, ID. ib. m, 7." Le temple était le plus su-
perbe bâtiment qu'il y eût dans tout le pays, et il
y avait trente-deux mille lévites destinés à y servir,
FLEURY, Moeurs des Israél. titre xvn, 2e part. p. 219,
dans POUGENS. Entre tous les lévites il n'y avait que
les descendants d'Aaron qui fussent sacrificateurs,
in. t'6. titre v, 2e part, p 47. Les simples lévites étaient
occupés au reste des fonctions de la religion, au chant
des psaumes, à la garde du tabernacle ou dutemple et
à l'instruction du peuple, iD.ib. || Fig. et dans le style
élevé. Se dit des prêtres de la religion chrétienne.
-— ÉTYM. Voy. LÉVI.
2. LÉVITE (lé-vi-f), s. f. Sorte de redingote
d'homme ou de robe de femme, ainsi dite parce
qu'elle a quelque ressemblance avec l'habillement
des prêtres ou lévites. Mandez-moi de grâce si les
lévites sont toujours à la mode, GENLIS, Adèle et Th.
t. n, p. 258, dans POUGENS.
LÉVITIQUE (lé-vi-ti-k'), s. m. || 1° Nom du troi-
sième livre du Pentateuque, ainsi nommé, parce qu'il
contient principalement les lois des lévites et les rè-
gles des sacrifices. Le Lévi tique (avec une majuscule).
Il 2° Adj". Qui appartient aux lévites. La loi lévitique."
— HIST. xvie s. Us retournent aux cérémonies le-
vitiques et aux ombres de la loy mosaïque, CALV.
Instit. 4 4 86.
t LÉVOGYRE (lé-vo-ji-r'), adj. Terme d'optique.
Substance lévogyre, substance qui dévie à gauche
le plan de polarisation.
— ÉTYM. Lat. loevns, gauche, et gyrare, tourner.
LEVRAUDÉ, ÉE (le-vrô-dé, dée), part, passé de
levrauder.
LEVRAUDER (le-vrô-dé) ,v. a. Poursuivre quel-
qu'un comme un lièvre. Je crois qu'il vaut mieux
bâtir un beau château, comme a fait M. de Voltaire,
y jouer la comédie, y faire bonne chère, que d'être
levraudé à Paris, comme Helvétius, par les gens
tenant la cour du parlement, VOLT. Mél. lût. Com-
ment, hist. Il est un peu extraordinaire qu'on ait
harcelé, honni, levraudé un philosophe de nos jours
très-estimable, l'innocent, le bon Helvétius, pour
avoir dit que, si les hommes n'avaient pas des mains,
ils n'auraient pu bâtir des maisons et. travailler en
tapisserie de haute lice, ID. Dict. phil. Homme.
— ÉTYM. Levraut.
LEVRAUT (le-vrô; le t ne se prononce et ne se lie
jamais : un le-vrô à la broche ; au pluriel, l's se lie : des
le-vrô-z à la broche), s. m. || 1° Jeune lièvre. Grand
levraut de trois quarts. Voici un étrange mois d'octo-
bre.... notre marquis [le jeune Grignan qui était alors
au siège de Philisbourg] n'avait de chagrin dans les
autres [mois] que d'avoir manqué un levraut ou un
perdreau,toujours par quelque accident, SÉV. 4 3 oct.
4 688. Il [Camus] assure que, pour avoir de la mé-
moire, il faut manger du chapon, du levraut et des
aiouettes, et surtout se bien garder des oignons et
du beurre ; cela fut imprimé en 4 769 avec appro-
bation et privilège du roi, VOLT. Dict. phil.
Passions. ||.2° Nom d'une espèce de chardon la
plus commune qui croit sur les bords des grands
chemins. || Proverbe. Un levraut dans un buisson
n'est pas viande prête à manger.
— HIST. xvie s. Il a bien -prins de moy une bec-
casse, Une perdrix, et un. levraut aussi, MAROT, H,"
68. Il y a levrault au croc, COTGRAVE. Et tua de ses ' :
, pieds dix ou douze que levraulx, que lapins, qui
jà estoient hors de page, RAB. Pant. n, 26.
: — ÉTYM. Diminutif de lièvre.
i LËVRE (lè-vr'), s. f. || 1° Partie extérieure et
charnue qui forme le contour de la bouche. La le-
: vre supérieure. La lèvre inférieure. Un Isaïe qui
tremble devant Dieu jusqu'à ce que ses lèvres soient
• purifiées, BOSS. Élevât, sur myst. iv, 8. Mais ses lè-
■ vres à peine en ont touché le bord [d'une coupe],
; RAC Brit. v, 5. La couleur vermeille de» lèvres, la
blancheur de l'émail des dents, tranchent avec tant
d'avantage sur les autres couleurs du visage, qu'elles
i paraissent en faire le point de vUe principal, BUFF.
Hist. nat. hom. OEuv. t. rv, p. 293. C'est l'adieu d'un
ami, c'est le dernier sourire Des lèvres que la mort
, va fermer pour jamais, LAMART. Médit. 1, 29. Puisque
t j'ai mis ma lèvre à ta coupe encor pleine, v. HUGO,
, Chants du crépuscule, xxv. Qu'à peine un mouvement
i de ta lèvre indignée Révèle ton courroux au fond du
j coeur grondant, ID. Toix intér. xxxn. || Se mordre les
: lèvres, serrer les lèvres inférieures avec les dents,
, pour s'empêcher de rire ou de se livrer à quelque
. explosion de passion. Madame, qui se mordait les lè-
i vres pour s'empêcher de rire, MARIV. Paysan parv.
1 4re part. Le cachemirien se mordit les lèvres, de peur
. d'éclater au nez de l'Indien, VOLT. DiaL 4.||Fig.
Se mordre les lèvres de quelque chose, s'en repentir,
i H Fig. Avoir encore le lait sur les lèvres^être d'une
. grande jeunesse et sans expérience. ||'Serrer les le- [
1 vres, se taire. Chacun se mit à serrer lès lèvres,
, .SÉV. 30t. Il Ne pas passer les lèvres, le bord des lè-
, vres, se dit de quelque chose de feint, d'affecté, qui
i n'est pas véritable. Son rire ne passe pas les lèvres.
, Chacun se retira, après avoir donné dés marques
t d'une tristesse qui ne paraissait pas passer le bord
t des lèvres, MARIV. Paysan parv. T part. || Rire du
L bout des lèvres, rire sans en avoir envie, à contre-
; coeur. Il Avoir la mort sur les lèvres, être près de
mourir, ou avoir la figure d'un mourant. || Dans lo
langage poétique, on dit que l'ânie vient sur les lè-
1 vres pour exprimer l'approche d'un évanouissement
. ou de la mort. Et mon âme déjà sur mes lèvres er-
t rante, RAC. Phèdre, m, 4. || 2° Lèvres prises pour bou-
1 che, langage. C'est-à-dire qu'il faut prononcer ce mot
, [prochain] des lèvres, de peur d'être hérétique de
nom, PASC. Prov. 1. Heureux qui porte toujours la
. charitésurleslèvres!B0URDAL.2°dim.qprèslaPentec.
I Dominic. t. m, p. 277. La douce persuasion était sur
. les lèvres de votre père, FÉN. Tél. xv. || Dans la Bible,
, toute la terre n'avait qu'une lèvre, c'est-à-dire tous
; les hommes n'avaient qu'une langue avant la con-
. fusion de Babel. || U ,1e dit des lèvres, mais le coeur
n'y est pas, c'est-à-dire il exprime un sentiment qu'il
n'éprouve pas. || Fig. Du bout des lèvres, sans grande
bonne volonté, avec quelque dédain. Ce que vous
i m'accordâtes du bout des lèvres, von. Lett. 75.
Il N'honorer Dieu que des lèvres, que du bout des
lèvres, prier Dieu de bouche seulement et sans que
i le coeur soit touché. Ce peuple m'honore dés lèvres,
mais son coeur est loin de moi, SACI, Bible, SI Math.
. Év. xv, 8. H Avoir une chose sur les lèvres, sur le
; bord des lèvres, la savoir, il est vrai, mais, par quel-
que défaut momentané de mémoire, ne pouvoir la
: dire. || Fig. Avoir le coeur sur les lèvres, parlerons
1 déguisement. On le trouvait toujours libre, naturel,
ouvert, comme un homme qui a son coeur sur les
1 lèvres, FÉN. Tél. xvi. || Avoir le coeur sur les lèvres,
se dit familièrement pour avoir mal au coeur, avoir
envie de vomir. j| 3° Terme de. manège. S'armer
de la lèvre, se dit d'un cheval qui se défend des
lèvres, ayant les lèvres si épaisses, qu'elles lui ôtent
le sentimentdes barres, et que l'appui du mors cesse
d'être ferme. || 4° Terme de chirurgie. Lèvres,- les
deux bords d'une plaie simple. Rapprocher les lè-
vres d'une plaie. Les lèvres de la plaie étaient foi' 1
écartées. || Terme d'anatomie. Les grandes levrés,
les bords extérieurs de la vulve; les petites lèvres,
les bords intérieurs. || 5°Terme de botanique. Lèvres,
les deux iobss principaux d'une corolle bilabice ou
personnée. |) 6° Les deux bords d'une coquille uni-
valve. || 7° Se dit des bords d'un vase antique quand ils
sont recourbés en forme de lèvres. |j 8° Lèvre de Vé-
nus, cardère cultivée. || 9° Sorte de levier dont l'ar-
doisier se sert pour abattre les blocs.
— HIST. xirs. Fors metront [exprimeront] lesmeies
lèvres loenge, cum tu ensegneras mei les tues justu
ficaciuns, Liber psalm. p. f 07. Les lèvres de pro-
veire [de prêtre] sunlguarde d'escient [de science];
Li prestre est angeles Deu, ce dit Pois qui ne ment,
Th. le mari. 9i.||xmcs. Monseigneur ErartdeSy^
verey fu féru d'une espée parmi le visage, si que le
nez li cheoit sus la lèvre, JOINV. 226. |j xive s. Les
' leivres sont membres..... il sont huis du co s,, et
MCI, gg LA LANGUE FRANÇAISE. II. — 37
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