Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
284
LET
LEU
LEM
Le duc l'ouit voulontiers, et escrivit les lettres ou-
vertes et closes, qui furent scellées de son scel,
moult douces et moult amiables à ceux de Gand,
FROISS. t. n, p. 306, dans LACURNE. Roy sans let-
tres comme un asne seroit, S'il ne savoit l'escrip-
lure ou les lois, E. DESCE. Poésies mss. f° 263. Contre
fort et contre faux ne valent lettres ne sceaux, LE-
ROUX DE LINCY, Prov. t. il, p. 4 34. Et de tels y a
qui ne souloient savoir mot de lettre, qui ont ap-
pris leurs heures, et soigneusement les disent,
Boude, iv, 3. || xvie s. Us prétendent orgueilleuse-
ment la doctrine de l'esprit, mesprisant quant à
ux toute lecture, et se moquant de la simplicité
de ceux qui suivent encore la letre morte et meur-
trissante, comme ils l'appellent, CALV. Instit. 46.
Homs mort n'a porteur de lettres [toute procuration
est caduque par la mort de celui qui l'a donnée],
LOYSEL, 377. Faire profession de lettres, MONT, I, 68.
Un homme de lettres, ID. I, 4 74. L'éloquence et
congnoissance des bonnes lettres, ID. I, 2SS. Prester
à la lettre, ID. n, 484. Je sais bien qu'à le prendre
à la lettre.... ID. IV, 427. Luy mesme luy enseigna
les lettres, combien qu'il oust un serf nommé Chi-
lon, ioneste homme et bon grammairien, AMYOT,
Caton, 41. 11 composoit et escrivoit de sa propre
main de belles histoires en grosse lettre, afin que
son filz dès la maison de son père eust congnois-
sance des gens de bien du temps passé, ID. ib.
k mis en musique à quatre parties douze -chansons
spirituelles, dont la lettre est de Jean Antoine de
Baïf, DUVERDIER, Bibliolh. p. 4 5, dans LACURNE. De
vous dire par quels moyens, ce me sont lettres clau-
ses, PASQUIER, Recherclies, livre ni, p. 24 8. Osiez de
nostre escriture les lettres que nous ne prononçons
pas, vous introduirez un chaos en l'ordre de nostre
grammaire, et ferez perdre la cognoissance de l'ori-
gine de la plus grande partie de nos mots, ID. Gramm.
franc, p. 209, dans LIVET. Tesmoing passe lettre,
COTGRAVE. Lettres capitales sont requises à l'escri-
ture.... elles se mettent en teste et au commence-
ment des escritz.... s'appliquent en frontispices de
bastimentz, en chiffres, festons, guillochis, faces de
livres, commencements de chapitres; servent en-
cores en tous commencementz de clauses et pério-
des, de vers et de noms propres, PALUOT, dans
LIVET, Gramm. franc, p. 284.
— ÉTYM.Berry, litre; bourguig. lôttre; provenç.
(eftra, letra; catal. Uetra; espagn. et portug. letra ;
ital. leilera; du latin liftera, que L. Meyer dit être
pour lictera, du radical sanscrit likh, graver, écrire,
au lieu que Corssen le rattache à linea, ligne, li-
nere, litum, enduire. La chose reste incertaine.
Lettre au sens de missive, d'épître, vient du latin
lilterx, qui avait ce sens au pluriel.
. LETTRÉ, ÉE (lè-tré, trée), adj. || Ie Quia des
lettres, de la littérature ; qui connaît une ou plu-
sieurs littératures, et qui s'en occupe par délasse-
ment ou par profession. Un des hommes les plus
lettrés de son temps. Toute fille lettrée restera fille
toute sa vie, i. i. ROUSS. Ém. v. || 2" S. m. Celui qui
est lettré. Les lettrés. || Particulièrement. Classe
d'hommes qui, à la Chine, cultivent les lettres et
exercent les emplois publics. On connaît un lettré
à la façon aisée dont il fait une révérence, MONTESQ.
l?spr. xix, 4 3. On dit qu'elle est unie X l'un de ces
lettrés que respectait l'Asie, VOLT. Orphel. n, 7.
— HIST XIIe s. [Une épêe] Btle est et ben letrée
[marquée de lettres], Ronc. p. 23. Co [ce] ne de-
vrait pas dire huem [homme] cristien letrez, Th. le
mart. 88. Se plaiz sursist d'igliss entre lais [laïques]
ou letrez, ib. 58. || xme s. Or vous faites amer
[aimer] [de] gent letrée et gent laie [laïque], Berte,
vin. Ains li faisoit la jeune dame [Héloïse à Abei-
lard], Biej entendant et bien letrée, Et bien amant
et bien amée, Argumens à li' chastier Qu'il se gar-
dast de marier, la Rose, 8805. || xve s. Je parle
comme un homme non lettré, COMM. V, 4 8.
— ÊTYM. Bourguig. lottray; provenç. letrat; ca-
tal. lleirat; espagn. letrado; ital. letterato; du lat.
ïiHerafus, de littera, lettre.
f LETTRILLE, s. f. Voy. LETRILLE.
- LETTRINE (lè-tri-n'), s. f. [| 1° Terme d'impri-
- merie. Petite lettre qui se met'au-dessus ou à côté
d'un mot, pour renvoyer le lecteur à des notes pla-
cées soit à la marge, soit au bas des pages. 11 2° Lettres
majuscules qui se mettent au haut des colonnes ou
des pages d'un dictionnaire, pour indiquer les ini-
tiales des mots qui s'y trouvent.
— ÉTYM. Diminutif de lettre; ital. letlerina.
f LETTRISÉ, ÉE (lè-tri-zé, zée), adj. Ancien
terme de versification. Vers lettrisés, voy. TAUTO-
GRAMME.
— ÉTYM. Lettre.
f LEU (leu) ,usité seulement dans cette locution fa-
milière : A la queue leu leu, à la suite les uns des autres.
— ÉTYM. Picard, leu, loup (voy. LOUP) ; locution
qui vient de ce que les loups cheminent les uns der-
rière les autres.
f LEU (SAINT-) (sin-leu), s. m. Pierre tendre \
d'une excellente qualité, ainsi dite du lieu d'extrac-
tion Saint-Leù, village de Seine-et-Marne.
f LEUC... ou LEUCO.... préfixe qui signifie
blanc et vient du grec XEUXÔ;.
f LEUCADE (leu-ka-d'), s. f. Dans l'histoire grec-
que, saut de Leucade, se dit des amants malheu-
reux qui se précipitaient dans la mer, du haut du pro-
montoire de Leucade, pour se guérir de leur amour.
Désespérant d'être désormais heureux avec lui et sans
lui [Phaon], elle [Sapho] tenta le saut de Leucade
et périt dans les flots, BARTHÉL. Anach. ch. m.
{ LEUCÉ (leu-sé), s. f. Ancien terme de méde-
cine, assez mal déterminé et qui paraît compren-
dre une variété de l'éléphantiasis et peut-être aussi
du psoriasis.
— ÉTYM. AEOXTI, de XEUXÔ;, blanc; comparez le
lat. iucerc, briller, et le radical sanscrit rue, briller.
t LEUCINE (leu-si-n'), s. f. Terme de chimie.
Principe existant dans le tissu pulmonaire et dans
le sang.
— ÉTYM. AEUXOC, blanc, et la finale chimique ine.
t LEUCITE (leu-si-f), s. f. Terme de minéralo-
gie. Grenat blanc ou amphigène.
— ÉTYM. Aeuxèc, blanc, et la finale minéralo-
gique ite.
■f LEUCOCYTE (leu-ko-si-f), s. m. Terme d'a-
natomie générale. Espèce d'élément qui se présente
soit à l'état de cellules, soit à l'état de noyaux li-
bres blancs.
— ÉTYM. Lcuco...., et XUTOC, cellule.
t LEUCOCYTHÉMIE ( leu-ko-si-té-mie ), s. f.
Terme de médecine. Altération nouvellement étu-
diée, consistant dans une augmentation considéra-
ble des globules blancs qui donnent une teinte gris-
rougeâtre au sang.
— ÉTYM. Leucocyte, et aT|ia, sang.
t LEUCOCYTHÉMIQUE (leu-ko-si-té-mi-k'), adj.
Qui a rapport à la leucoeythémie.
t LEDCOGRAPHIE (leu-ko-gra-fie), s. f. Des-
cription des albinos ; traité sur l'albinisme.
— ÉTYM. leuco...., et Ypiçsiv, décrire.
t LEUCOGRAPHLTE (leu-ko-gra-fi-f), s. m. Es-
pèce de craie, ou pierre blanche, facile à dissoudre
dans l'eau, dont les blanchisseurs se servent pour
donner de l'éclat au linge.
— ÉTYM. Ieuco...., et graphite.
t LEUCOLYTE (leu-ko-li-f ), adj. Terme de chi-
mie. Métaux leucolytes, nom donné par Ampère à
tous les métaux "qui forment des sels blancs ou in-
colores avec les acides non colorés.
— ÉTYM. Leuco...., et Xu-rô;, dissous.
f LEUCOMA (leu-kô-ma) ou LEUCOME (leu-kô-
m'), s. m. Terme de chirurgie. Tache blanche de la
cornée transparente de l'oeil.
— ÉTYM. AEÛxco(j.a, de XEUXÔW, blanchir, de
XEVXOÇ, blanc.
f LEUCOPATHIE (leu-ko-pa-tie), s. f. État d'un
animal qui, par vice primitif de conformation, a
blanches des parties qui, naturellement, sont plus
ou moins colorées. || Terme de médecine. Syno-
nyme d'albinisme.
— ÉTYM. Leuco...., etitàOoç, maladie.
t LEUÇOPHLEGMASLE (leu-ko-flè-gma-zie), s. f.
Terme dé médecine. Synonyme d'anasarque ou infil-
tration générale du tissu cellulaire.
— HIST. xvi" s. Si avec icelle maladie il y avoit
leucophlegmatie, PARÉ, XVI, 4 0.
— ÊTYM. AEuxoçXEYfia-n'a, de Xevxè;, blanc, et
çXÉYP-a, tlegme, humidité.
f LEUCOPHLEGMASIQUE (leu-ko-flè-gma-zi-k'),
adj. Qui appartient à la leucophlegmasie. Accidents
leucophlegmasiques.
t LEUCOPODE (leu-ko-po-d'), adj. Terme de bo-
tanique. Se dit d'un champignon qui a le pied blanc.
— ÉTYM. Leuco...., et otoù;, ito5o;, pied.
LEUCORRHÉE (leu-ko-rrée), s. f. Terme de mé-
decine. Ecoulement muqueux, chez les femmes, par
les parties génitales; vulgairement fleurs blanches.
— ÉTYM. AEvixôppoia, de Xeuxô;, blanc, et pôo;,
flux, de (Seîv, couler (voy. RHUME).
f LEUCORRHÉIQUE (leu-ko-rré-i-k'), adj.
j| 1° Terme de médecine. Qui est affecté de leucor-
rhée. || Substantivement. Uneleucorrhéique. || 2°Qui
a le caractère de la leucorrhée. Un écoulement leu-
corrhéique. || On dit aussi, dans ce dernier cas, leu-
corrhoïque. f/
4. LEUDE (leu-d'), s. m. Nom que, dans les
temps mérovingiens, on donnait aux compagnons
ou fidèles des rois. J'ai parlé de ces volontaires qui,
chez les Germains, suivaient les princes dans leurs
entreprises; Tacite les désigne parle nom de com-
pagnons ; la loi salique, par celui d'hommes qui
sont sous la foi du roi ; les formules de Marculfe, par
celui d'antrustions du roi; nos premiers historiens,
par celui deleudes; et les suivants, par celui de
vassaux et seigneurs, MONTESQ. Espr. xxx, 4 6.
— ÉTYM. Bas-lat. leudes; du germanique ; allem.
Leute, les gens ; suédois, lyd, homme.
t 2. LEUDE (leu-d'), s. f. Nom donné, dans le
moyen âge, à toute espèce de prestation ou impôt.
— ÉTYM. Provenç. leuda, ledda, leida, lesda ; du
participe bas-latin levitus, pour levalus, comme
rogitus pour rogatus. Levila, proprement, une levée, a
donnérégulièrementleudeetléuda. Tel est, contre du
Cange, qui le tire du germanique leude, homme, l'avis
de Diez, qui cite, en confirmation l'espagnol leudo,
levain, tiré aussi de îeuare. Cet avis doit prévaloir.
4. LEUR (leur). j| 1° Pronom personnel pluriel des
deux genres, qui signifie à eux, à elles. Il se place
immédiatement devant le verbe, et se dit principa-
lement des personnes. Il faut compter sur l'ingrati-
tude des hommes et ne pas laisser de leur faire du
bien, FÉN. Tél. xxiv. || Avec un impératif, il se place
immédiatement après le verbe. Donnez-leur du pain.
Va, dis-leur qu'à ce prix je leur permets de vivre,
RAC. Athal. v, 4. || Mais, toujours avec un impératif,
si un pronom de la 3e personne, complément direct
du verbe, est joint à leur, leur se met après ce pro-
nom. Donne-le-leur. Donne-la-leur. Donne-les-leur.
|| Avec un pronom de la 4re ou de la 2e personne,
leur ne se dît pas, il faut à eux. Donne-toi à eux, et
non : donne-toi-leur. || U se dit quelquefois des ani-
maux, des plantes, et même des choses inanimées.
Ces chevaux sont fatigués, faites-leur donner de
l'avoine. Ces orangers vont périr si on ne leur donne
de l'eau. J'ai pris beaucoup de bains pendant ma
maladie ; je leur dois ma guérison. || 2° Leur se
construit avec en, et se met devant. Je leur en par-
lerai. || Il se construit avec y et se met devant. Us ont
-une belle campagne, je leur y rendrai visite.
— REM. Je leur suis parent, est une phrase po-
pulaire, qui n'est pas du bon usage, et qui rentre
dans la locution populaire aussi : le fils à Pierre.
— HIST. et ÉTYM. Voy. LEUR 2. Leur, pronom, et
leur, adj. possessif, qui sont grammaticalement deux
mots différents,sontétymologiquement le même mot.
2. LEUR (leur) ; au plur. LEURS (leur, l's se lie :
leur-z amis), 'adj. poss. des deux genres. || 1° 11
signifie d'eux, d'elles, qui appartient à eux, à
elles ; il est ordinairement relatif aux personnes.
Il est leur adversaire, mais il a leur estime. Lors 1
que d'un saint respect tous les Persans touchés
N'osent lever leurs fronts à la terre attachés....
RAC.Esta, n, 4. Il estbiendurpourun coeurmagna-
nime D'attendre des secours de ceux qu'on méses-
time ; Leurs refus sont affreux, leurs bienfaits font
rougir, VOLT. Zaïre, n, 4. || Il se dit quelquefois re-
lativement aux animaux, aux plantes et même aux
choses inanimées. Les chevaux ont. perdu leurs fers.
Mes orangers ont perdu leurs feuilles. Le char d'Ani-
phitrite, traîné par des chevaux marins plus blancs
que la neige;... leurs yeux étaient enflammés, et
leurs bouches étaient fumantes, FÉN. Tél. iv. Les
hautes montagnes de Thrace, qui de leurs fronts
couverts de neige et de glace depuis l'origine du
monde fendent les nues, ID. ib. xix. || 2° Quelque-
fois on le dit d'un nom au singulier, pourvu que ce
nom soit collectif. C'est une famille illustre ; leurs
aïeux sont nommés dans l'histoire.... Une Espa-
gnole eût promis davantage, je n'ai point leurs
moeurs, est très-français ; lisez la grammaire à l'ar-
ticle des pronoms collectifs, VOLT. Lett. Thiriot, 4 6
mars 4 736. jj 3° Leur placé devant les comparatifs et
les adverbes comparatifs forme un superlatif. Leurs
meilleurs amis. Leurs plus beaux fruits. Leur plus
riche habit. || 4° Leur précédé de l'article le, la, les,
s'emploie pronominalement. Les gens sages con-
servent leurs amis, elles fous perdent les leurs. Les
mémoires de Ludlowe, colonel alors dans l'armée
[républicaine anglaise], et l'un des juges [de Char-
les Ier], font voir combien leur fierté était flattée en
secret de condamner en maîtres celui qui avait été
le leur, VOLT, ilfoeurs, 4 80. Us vous ont servi de
modèle, Et vous auriez été le leur, ID. Lettres en
vers et en prose, 4 4 3. |] Quoique d'ordinaire il soil
relatif aux personnes, on le peut dire des animaux,
et même des choses inanimées. Cette poule a laissé
son grain ; les autres ont mangé le leur. Ce mur
nouveau a perdu son aplomb; les vieux ont gardé
le leur. Le genre humain s'égara jusqu'à adorer ses
LET
LEU
LEM
Le duc l'ouit voulontiers, et escrivit les lettres ou-
vertes et closes, qui furent scellées de son scel,
moult douces et moult amiables à ceux de Gand,
FROISS. t. n, p. 306, dans LACURNE. Roy sans let-
tres comme un asne seroit, S'il ne savoit l'escrip-
lure ou les lois, E. DESCE. Poésies mss. f° 263. Contre
fort et contre faux ne valent lettres ne sceaux, LE-
ROUX DE LINCY, Prov. t. il, p. 4 34. Et de tels y a
qui ne souloient savoir mot de lettre, qui ont ap-
pris leurs heures, et soigneusement les disent,
Boude, iv, 3. || xvie s. Us prétendent orgueilleuse-
ment la doctrine de l'esprit, mesprisant quant à
ux toute lecture, et se moquant de la simplicité
de ceux qui suivent encore la letre morte et meur-
trissante, comme ils l'appellent, CALV. Instit. 46.
Homs mort n'a porteur de lettres [toute procuration
est caduque par la mort de celui qui l'a donnée],
LOYSEL, 377. Faire profession de lettres, MONT, I, 68.
Un homme de lettres, ID. I, 4 74. L'éloquence et
congnoissance des bonnes lettres, ID. I, 2SS. Prester
à la lettre, ID. n, 484. Je sais bien qu'à le prendre
à la lettre.... ID. IV, 427. Luy mesme luy enseigna
les lettres, combien qu'il oust un serf nommé Chi-
lon, ioneste homme et bon grammairien, AMYOT,
Caton, 41. 11 composoit et escrivoit de sa propre
main de belles histoires en grosse lettre, afin que
son filz dès la maison de son père eust congnois-
sance des gens de bien du temps passé, ID. ib.
k mis en musique à quatre parties douze -chansons
spirituelles, dont la lettre est de Jean Antoine de
Baïf, DUVERDIER, Bibliolh. p. 4 5, dans LACURNE. De
vous dire par quels moyens, ce me sont lettres clau-
ses, PASQUIER, Recherclies, livre ni, p. 24 8. Osiez de
nostre escriture les lettres que nous ne prononçons
pas, vous introduirez un chaos en l'ordre de nostre
grammaire, et ferez perdre la cognoissance de l'ori-
gine de la plus grande partie de nos mots, ID. Gramm.
franc, p. 209, dans LIVET. Tesmoing passe lettre,
COTGRAVE. Lettres capitales sont requises à l'escri-
ture.... elles se mettent en teste et au commence-
ment des escritz.... s'appliquent en frontispices de
bastimentz, en chiffres, festons, guillochis, faces de
livres, commencements de chapitres; servent en-
cores en tous commencementz de clauses et pério-
des, de vers et de noms propres, PALUOT, dans
LIVET, Gramm. franc, p. 284.
— ÉTYM.Berry, litre; bourguig. lôttre; provenç.
(eftra, letra; catal. Uetra; espagn. et portug. letra ;
ital. leilera; du latin liftera, que L. Meyer dit être
pour lictera, du radical sanscrit likh, graver, écrire,
au lieu que Corssen le rattache à linea, ligne, li-
nere, litum, enduire. La chose reste incertaine.
Lettre au sens de missive, d'épître, vient du latin
lilterx, qui avait ce sens au pluriel.
. LETTRÉ, ÉE (lè-tré, trée), adj. || Ie Quia des
lettres, de la littérature ; qui connaît une ou plu-
sieurs littératures, et qui s'en occupe par délasse-
ment ou par profession. Un des hommes les plus
lettrés de son temps. Toute fille lettrée restera fille
toute sa vie, i. i. ROUSS. Ém. v. || 2" S. m. Celui qui
est lettré. Les lettrés. || Particulièrement. Classe
d'hommes qui, à la Chine, cultivent les lettres et
exercent les emplois publics. On connaît un lettré
à la façon aisée dont il fait une révérence, MONTESQ.
l?spr. xix, 4 3. On dit qu'elle est unie X l'un de ces
lettrés que respectait l'Asie, VOLT. Orphel. n, 7.
— HIST XIIe s. [Une épêe] Btle est et ben letrée
[marquée de lettres], Ronc. p. 23. Co [ce] ne de-
vrait pas dire huem [homme] cristien letrez, Th. le
mart. 88. Se plaiz sursist d'igliss entre lais [laïques]
ou letrez, ib. 58. || xme s. Or vous faites amer
[aimer] [de] gent letrée et gent laie [laïque], Berte,
vin. Ains li faisoit la jeune dame [Héloïse à Abei-
lard], Biej entendant et bien letrée, Et bien amant
et bien amée, Argumens à li' chastier Qu'il se gar-
dast de marier, la Rose, 8805. || xve s. Je parle
comme un homme non lettré, COMM. V, 4 8.
— ÊTYM. Bourguig. lottray; provenç. letrat; ca-
tal. lleirat; espagn. letrado; ital. letterato; du lat.
ïiHerafus, de littera, lettre.
f LETTRILLE, s. f. Voy. LETRILLE.
- LETTRINE (lè-tri-n'), s. f. [| 1° Terme d'impri-
- merie. Petite lettre qui se met'au-dessus ou à côté
d'un mot, pour renvoyer le lecteur à des notes pla-
cées soit à la marge, soit au bas des pages. 11 2° Lettres
majuscules qui se mettent au haut des colonnes ou
des pages d'un dictionnaire, pour indiquer les ini-
tiales des mots qui s'y trouvent.
— ÉTYM. Diminutif de lettre; ital. letlerina.
f LETTRISÉ, ÉE (lè-tri-zé, zée), adj. Ancien
terme de versification. Vers lettrisés, voy. TAUTO-
GRAMME.
— ÉTYM. Lettre.
f LEU (leu) ,usité seulement dans cette locution fa-
milière : A la queue leu leu, à la suite les uns des autres.
— ÉTYM. Picard, leu, loup (voy. LOUP) ; locution
qui vient de ce que les loups cheminent les uns der-
rière les autres.
f LEU (SAINT-) (sin-leu), s. m. Pierre tendre \
d'une excellente qualité, ainsi dite du lieu d'extrac-
tion Saint-Leù, village de Seine-et-Marne.
f LEUC... ou LEUCO.... préfixe qui signifie
blanc et vient du grec XEUXÔ;.
f LEUCADE (leu-ka-d'), s. f. Dans l'histoire grec-
que, saut de Leucade, se dit des amants malheu-
reux qui se précipitaient dans la mer, du haut du pro-
montoire de Leucade, pour se guérir de leur amour.
Désespérant d'être désormais heureux avec lui et sans
lui [Phaon], elle [Sapho] tenta le saut de Leucade
et périt dans les flots, BARTHÉL. Anach. ch. m.
{ LEUCÉ (leu-sé), s. f. Ancien terme de méde-
cine, assez mal déterminé et qui paraît compren-
dre une variété de l'éléphantiasis et peut-être aussi
du psoriasis.
— ÉTYM. AEOXTI, de XEUXÔ;, blanc; comparez le
lat. iucerc, briller, et le radical sanscrit rue, briller.
t LEUCINE (leu-si-n'), s. f. Terme de chimie.
Principe existant dans le tissu pulmonaire et dans
le sang.
— ÉTYM. AEUXOC, blanc, et la finale chimique ine.
t LEUCITE (leu-si-f), s. f. Terme de minéralo-
gie. Grenat blanc ou amphigène.
— ÉTYM. Aeuxèc, blanc, et la finale minéralo-
gique ite.
■f LEUCOCYTE (leu-ko-si-f), s. m. Terme d'a-
natomie générale. Espèce d'élément qui se présente
soit à l'état de cellules, soit à l'état de noyaux li-
bres blancs.
— ÉTYM. Lcuco...., et XUTOC, cellule.
t LEUCOCYTHÉMIE ( leu-ko-si-té-mie ), s. f.
Terme de médecine. Altération nouvellement étu-
diée, consistant dans une augmentation considéra-
ble des globules blancs qui donnent une teinte gris-
rougeâtre au sang.
— ÉTYM. Leucocyte, et aT|ia, sang.
t LEUCOCYTHÉMIQUE (leu-ko-si-té-mi-k'), adj.
Qui a rapport à la leucoeythémie.
t LEDCOGRAPHIE (leu-ko-gra-fie), s. f. Des-
cription des albinos ; traité sur l'albinisme.
— ÉTYM. leuco...., et Ypiçsiv, décrire.
t LEUCOGRAPHLTE (leu-ko-gra-fi-f), s. m. Es-
pèce de craie, ou pierre blanche, facile à dissoudre
dans l'eau, dont les blanchisseurs se servent pour
donner de l'éclat au linge.
— ÉTYM. Ieuco...., et graphite.
t LEUCOLYTE (leu-ko-li-f ), adj. Terme de chi-
mie. Métaux leucolytes, nom donné par Ampère à
tous les métaux "qui forment des sels blancs ou in-
colores avec les acides non colorés.
— ÉTYM. Leuco...., et Xu-rô;, dissous.
f LEUCOMA (leu-kô-ma) ou LEUCOME (leu-kô-
m'), s. m. Terme de chirurgie. Tache blanche de la
cornée transparente de l'oeil.
— ÉTYM. AEÛxco(j.a, de XEUXÔW, blanchir, de
XEVXOÇ, blanc.
f LEUCOPATHIE (leu-ko-pa-tie), s. f. État d'un
animal qui, par vice primitif de conformation, a
blanches des parties qui, naturellement, sont plus
ou moins colorées. || Terme de médecine. Syno-
nyme d'albinisme.
— ÉTYM. Leuco...., etitàOoç, maladie.
t LEUÇOPHLEGMASLE (leu-ko-flè-gma-zie), s. f.
Terme dé médecine. Synonyme d'anasarque ou infil-
tration générale du tissu cellulaire.
— HIST. xvi" s. Si avec icelle maladie il y avoit
leucophlegmatie, PARÉ, XVI, 4 0.
— ÊTYM. AEuxoçXEYfia-n'a, de Xevxè;, blanc, et
çXÉYP-a, tlegme, humidité.
f LEUCOPHLEGMASIQUE (leu-ko-flè-gma-zi-k'),
adj. Qui appartient à la leucophlegmasie. Accidents
leucophlegmasiques.
t LEUCOPODE (leu-ko-po-d'), adj. Terme de bo-
tanique. Se dit d'un champignon qui a le pied blanc.
— ÉTYM. Leuco...., et otoù;, ito5o;, pied.
LEUCORRHÉE (leu-ko-rrée), s. f. Terme de mé-
decine. Ecoulement muqueux, chez les femmes, par
les parties génitales; vulgairement fleurs blanches.
— ÉTYM. AEvixôppoia, de Xeuxô;, blanc, et pôo;,
flux, de (Seîv, couler (voy. RHUME).
f LEUCORRHÉIQUE (leu-ko-rré-i-k'), adj.
j| 1° Terme de médecine. Qui est affecté de leucor-
rhée. || Substantivement. Uneleucorrhéique. || 2°Qui
a le caractère de la leucorrhée. Un écoulement leu-
corrhéique. || On dit aussi, dans ce dernier cas, leu-
corrhoïque. f/
4. LEUDE (leu-d'), s. m. Nom que, dans les
temps mérovingiens, on donnait aux compagnons
ou fidèles des rois. J'ai parlé de ces volontaires qui,
chez les Germains, suivaient les princes dans leurs
entreprises; Tacite les désigne parle nom de com-
pagnons ; la loi salique, par celui d'hommes qui
sont sous la foi du roi ; les formules de Marculfe, par
celui d'antrustions du roi; nos premiers historiens,
par celui deleudes; et les suivants, par celui de
vassaux et seigneurs, MONTESQ. Espr. xxx, 4 6.
— ÉTYM. Bas-lat. leudes; du germanique ; allem.
Leute, les gens ; suédois, lyd, homme.
t 2. LEUDE (leu-d'), s. f. Nom donné, dans le
moyen âge, à toute espèce de prestation ou impôt.
— ÉTYM. Provenç. leuda, ledda, leida, lesda ; du
participe bas-latin levitus, pour levalus, comme
rogitus pour rogatus. Levila, proprement, une levée, a
donnérégulièrementleudeetléuda. Tel est, contre du
Cange, qui le tire du germanique leude, homme, l'avis
de Diez, qui cite, en confirmation l'espagnol leudo,
levain, tiré aussi de îeuare. Cet avis doit prévaloir.
4. LEUR (leur). j| 1° Pronom personnel pluriel des
deux genres, qui signifie à eux, à elles. Il se place
immédiatement devant le verbe, et se dit principa-
lement des personnes. Il faut compter sur l'ingrati-
tude des hommes et ne pas laisser de leur faire du
bien, FÉN. Tél. xxiv. || Avec un impératif, il se place
immédiatement après le verbe. Donnez-leur du pain.
Va, dis-leur qu'à ce prix je leur permets de vivre,
RAC. Athal. v, 4. || Mais, toujours avec un impératif,
si un pronom de la 3e personne, complément direct
du verbe, est joint à leur, leur se met après ce pro-
nom. Donne-le-leur. Donne-la-leur. Donne-les-leur.
|| Avec un pronom de la 4re ou de la 2e personne,
leur ne se dît pas, il faut à eux. Donne-toi à eux, et
non : donne-toi-leur. || U se dit quelquefois des ani-
maux, des plantes, et même des choses inanimées.
Ces chevaux sont fatigués, faites-leur donner de
l'avoine. Ces orangers vont périr si on ne leur donne
de l'eau. J'ai pris beaucoup de bains pendant ma
maladie ; je leur dois ma guérison. || 2° Leur se
construit avec en, et se met devant. Je leur en par-
lerai. || Il se construit avec y et se met devant. Us ont
-une belle campagne, je leur y rendrai visite.
— REM. Je leur suis parent, est une phrase po-
pulaire, qui n'est pas du bon usage, et qui rentre
dans la locution populaire aussi : le fils à Pierre.
— HIST. et ÉTYM. Voy. LEUR 2. Leur, pronom, et
leur, adj. possessif, qui sont grammaticalement deux
mots différents,sontétymologiquement le même mot.
2. LEUR (leur) ; au plur. LEURS (leur, l's se lie :
leur-z amis), 'adj. poss. des deux genres. || 1° 11
signifie d'eux, d'elles, qui appartient à eux, à
elles ; il est ordinairement relatif aux personnes.
Il est leur adversaire, mais il a leur estime. Lors 1
que d'un saint respect tous les Persans touchés
N'osent lever leurs fronts à la terre attachés....
RAC.Esta, n, 4. Il estbiendurpourun coeurmagna-
nime D'attendre des secours de ceux qu'on méses-
time ; Leurs refus sont affreux, leurs bienfaits font
rougir, VOLT. Zaïre, n, 4. || Il se dit quelquefois re-
lativement aux animaux, aux plantes et même aux
choses inanimées. Les chevaux ont. perdu leurs fers.
Mes orangers ont perdu leurs feuilles. Le char d'Ani-
phitrite, traîné par des chevaux marins plus blancs
que la neige;... leurs yeux étaient enflammés, et
leurs bouches étaient fumantes, FÉN. Tél. iv. Les
hautes montagnes de Thrace, qui de leurs fronts
couverts de neige et de glace depuis l'origine du
monde fendent les nues, ID. ib. xix. || 2° Quelque-
fois on le dit d'un nom au singulier, pourvu que ce
nom soit collectif. C'est une famille illustre ; leurs
aïeux sont nommés dans l'histoire.... Une Espa-
gnole eût promis davantage, je n'ai point leurs
moeurs, est très-français ; lisez la grammaire à l'ar-
ticle des pronoms collectifs, VOLT. Lett. Thiriot, 4 6
mars 4 736. jj 3° Leur placé devant les comparatifs et
les adverbes comparatifs forme un superlatif. Leurs
meilleurs amis. Leurs plus beaux fruits. Leur plus
riche habit. || 4° Leur précédé de l'article le, la, les,
s'emploie pronominalement. Les gens sages con-
servent leurs amis, elles fous perdent les leurs. Les
mémoires de Ludlowe, colonel alors dans l'armée
[républicaine anglaise], et l'un des juges [de Char-
les Ier], font voir combien leur fierté était flattée en
secret de condamner en maîtres celui qui avait été
le leur, VOLT, ilfoeurs, 4 80. Us vous ont servi de
modèle, Et vous auriez été le leur, ID. Lettres en
vers et en prose, 4 4 3. |] Quoique d'ordinaire il soil
relatif aux personnes, on le peut dire des animaux,
et même des choses inanimées. Cette poule a laissé
son grain ; les autres ont mangé le leur. Ce mur
nouveau a perdu son aplomb; les vieux ont gardé
le leur. Le genre humain s'égara jusqu'à adorer ses
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