222
JUV
JUX
JUX
dangereuses charges que l'on pourrait mettre sus,
AMYOT, Lysand. 37.
, — ÉTYM. Provenç. justifiât, justifiquar; esp. j'us-
tificar; ital. giuslificare, du lat. justificare, de jus-
tus, juste, et facere, faire.
f JUSTIFIEUR (ju-sti-fi-eur), s. m. Principale
partie du coupoir du fondeur en caractères.
^- ÉTYM. Justifier.
f JUSTINE (ju-sti-n"), s. f. Monnaie d'argent fa-
briquée à Venise, et qui tenait onze deniers de fin;
ainsi dite parce qu'elle fut frappée sous un doge de
la famille des Justiniani.
JUTEUX, EUSE (ju-teû, teù-z'), adj. Qui a beau-
coup de jus. Melon juteux. Pêche juteuse.
— HIST. xive s. Ainsi feras et plus encor À la
plante juteuse d'or, Tr. d'alch. 818.
— ÉTYM. Jus.
•j- JUVEIGNEUR (ju-vè-gneur), s. m. Terme de
féodalité. Cadet apanage. Selon la coutume de cette
province [Bretagne], tous les juveigneurs de Rouan
devaient être hommes liges du duc de Bretagne,
ST-SLM. 57, 199.
— HIST. xve s. Il doit obéir à nostre dite cour de
parlement comme juveigneur à l'aisné, nu CANGE,
junioratus. || xvie s. Il y a trois formes de tenues no-
bles; la première est appelée lige ou à ligence, qui
est quand le vassal tient procliement et ligement
du seigneur; la seconde est la tenue du juveigneur
d!aisné en parage et ramage, qui est du puisné
vassal ou des descendants de luy à son frère aisné
seigneur ou descendant du dit aisné, Coust. génér.
t. a, p. 774.
— ÉTYM. Lat. juveniorem, comparatif de juvenis
(voy. JEUNE).
f JUVENILE (ju-vé-ni-F), adj. Qui appartient à la
jeunesse. Ardeur, grâce juvénile.
— HIST. xvie s. Juvénile ardeur et insolente,
MONT. IV, 276.
— ÉTYM. Provenç. jovenil, juvenil; esp. juvenil;
ital. giovenile, giovanile; du lat. juvenilis, de juve-
nis, jeune.
t JUVÊNILEMENT (ju-vé-ni-le-man), adv. D'une
manière juvénile.
— HIST. xvr» s. Juvenilement, COTGRAVE. '
t JUVENILIA (ju-vé-ni-li-a), s. m. pi. Mot latin
qui signifie les choses jeunes (voy. JUVÉNILE), et
qui se dit quelquefois de vers, de petites pièces
qu'on a faites dans lajeunesse. Ce sont des juvenilia.
t JUVÉNILITÉ (ju-vé-ni-li-té), s. f. Néologisme.
Caractère de ce qui est jeune, juvénile. Dans le
monde, que reste-t-il pour jouer les grands rôles
de la vie à tous ces beaux fils dont la juvénilité est
tout le talent? STAHL, J. des Débats, 18 sept. 4 866.
—ÉTYM. Lat. juvenilitatem, de juvenilis, juvé-
nile.
f JUXTALINÉAIRE (juk-sta-li-né-ê-r'), adj. Tra-
duction juxtalinéaire, traduction qui consiste à ran-
ger les mots du texte à traduire dans l'ordre logi-
que de la langue dans laquelle on traduit, et à
mettre la traduction dans la colonne à côté, de cette
façon : [le héros.
Cano arma virumque. | Je chante les combats et
Dans une traduction mot à mot oh dirait : cano,
je chante, arma, les combats, etc.
— ÊTYM. Lat. juxta,' près de (voy. JOUXTE), et
Jinea, ligne. •
JUXTAPOSÉ, ÉE(juk-sta-pô-zé,zée), part, passt
de juxtaposer. Molécules juxtaposées. || Terme de
grammaire. Noms juxtaposés, substantifs réunis, par
exemple : le peuple roi, et surtout ceux qui sont
joints par des traits d'union : porte-crayon, arc-
en-ciel.
JUXTAPOSER (j'uk-sta-pô-zé), v. a. Terme didac-
tique. Poser une chose à côté d'une autre. || Se jux-
taposer, v. réfl. Être juxtaposé. Des particules qui
se juxtaposent.
— ÉTYM. Lat. juxta, auprès (voy. JOUXTE), et poser.
JUXTAPOSITION (juk-sta-pô:zi-sion ; en vers, de
six syllabes), s. f. Terme didactique. Action de juxta-
poser des objets. Cette communication [des organes
entre eux] vient-elle à cesser; l'unité formelle à s'é-
vanouir, et les parties contiguës à n'appartenir plus
l'une à l'autre que par juxtaposition, l'homme est
mort, j. j. ROUSS. Disc, sur l'écon. polit. Nous sa-
vons que la société humaine, cette société qu'on
appelle un peuple, n'est pas une simple juxtaposi-
tion d'existences isçlées et passagères, GUIZOT, Hist.
de lacivil. en France, 8e Jeeon. || Terme de physi-
que. Mode d'accroissement des corps inorganiques
par l'addition de nouvelles couches à leur surface.
Qu'il est très-sûr qu'il y a des coquilles qui crois-
sent par juxtaposition; qu'elles se forment des sucs
pierreux qui transsudent des pores de l'animal; que
son corps en est réellement le moule, BONNET, Pa-
ling. philos, xi, 5.
— ÉTYM. Juxtaposer.
K
RAI
R (ka), s. m. Lettre consonne,la onzième de l'alpha-
bet; elle n'est employée que dans quelques mots tirés
du grec ou des langues étrangères. Le K est la lettre
dont nous faisons le moins et dont nous devrions
faire le plus d'usage, attendu qu'il n'ajamais d'emploi
-vicieux, DUCLOS, Gramm. P. R. Rem. OEuv. t. ix,
p. 4 4, dans POUGENS. || Chez les Latins, qui ne le fai-
saient guère servir que de lettre numérale, K signi-
fiait deux cent cinquante; avec un tiret par-dessus,
dans cette forme K, il signifiait deux cent cin-
quante mille. || K est la marque des monnaies frap-
pées à Bordeaux. || Sur les anciennes médailles des
empereurs, il signifie Constantin, et, dans les in-
scriptions du moyen âge, Karolus [Charles].
— HIST. im's, ParlervousdoitonbiendeK;Iceste
letre, pour Dieu, qu'a, Qui crie adès, quant on la
nomme ?Sene/îance del'ABC, dans JUBINAL ,t. n, p. 279.
— ËTYM. Lat. c ; grec, xaTcna, qui est le caf phé-
nicien.
j-KAABA (ka-a-ba), s. f. Voy. CAABA. Voltaire
l'a fait masculin : Le Kaaba passait pour le plus an-
cien temple du monde, ifoeurs, 7.
f KAB (kab), voy. CAB, mesure des Hébreux.
KABAK (ka-bak), s. m. Mot russe qui signifie un
cabaret de bas étage.
t KABARDIN (ka-bar-din), adj. m. Voy. MUSC.
KAR1N (ka-bin).s. m. || 1° Chez les mahométans,
somme d'argent que lé mari est tenu de payer à la
femme qu'il répudie. || 2" Nom qui servait autrefois
à désigner les mariages temporaires contractés par
des marins provençaux avec des femmes grecques,
dans l'Archipel.
— ÉTYM. Persan, kiâbin.
t KABYLE (ka-bi-F), s. m. et f. Nom des popula-
tions berbères, qui, conjointement avec les Arabes,
occupent l'Afrique du nord , Maroc , Algérie,
Tunisie. || S. m. Le kabyle, langue parlée par les
Kabyles, et qui paraît appartenir aux langues berbères.
— ETYM. Arabe, kabâïlyy, adjectif tiré de kabâil, '.
pluriel dekabilat, tribu, famille, peuplade berbère.
t KADINE (ka-di-n'), s. f. Mot qui signifie dame
en turc et qui se dit des maltresses en pied du sultan. 1
t KADOCHE (ka-do-ch'), s. m. Grade transcen-
dant de la franc-maçonnerie. , ;
— ÉTYM. Hébreu, kadash, sacré.
KAHOUANNE (ka-ou-a-n'), s. f. Tortue dont on
emploie l'écaillé dans les ouvrages de marqueterie,
t KAÏMAC (ka-i-mak),s. m. Sorte de sorbet turc 1
KAL
Du kaïmac piqué d'écorces de cédrat confit, VOLT.
Candide, 30. La sienne [femme] eut une envie ou
plutôt une rage De tâter d'un certain laitage Qu'on
nomme en turc du kaïmac, SÉNECÉ, Serpent man-
geur de kaïmac.
— ÉTYM. Mot turc introduit par le sieur Collinet
de Tours, d'après Ménage.
KAKATOES (ka-ka-toî) (écrit par l'Académie elle-
même KAKATOÈS, au mot CACATOIS), S. m. Terme
de zoologie. Genre de la famille des psittacidés, le
genre cacalua, BRISSON. || Particulièrement, sorte de
perroquet remarquable par une huppe formée de
longues plumes, jaunes ou rouges, ou blanches,
qui se couchent et se redressent au gré de l'oiseau.
Ces perroquets kakatoès apprennent difficilement
à parler, il y a même des espèces qui ne parlent
jamais, BUFF. Ois. t. xi, p. 126 (voy. aussi CACATOIS
1). Il On dit aussi katakoua.
— ËTYM. Leur nom de kakatoès, de catacua et
cacatou vient de la ressemblance de ce mot à leur
cri, BUFFON, Ois. t. xi, p. 4 25. I
f KAKERLAQUE (ka-kèr-la-k'), s. m. Nom des,
albinos de l'île de Java. On dit aussi chacrelas.
f KAKERLAQCISME ( ka-kèr-la-ki-sm'), s. m.
Etat des albinos à Java.
f KAKERLAT (ka-kèr-la), s. m. Voy. CANCRELAS.
j KAKODYLE (ka-ko-di-F), s. m. Terme de chi-
mie. Radical composé, qui est un liquide incolore,
tres-réfringent, dont l'odeur est forte et désagréable.
— ËTYM. Mot qui qui paraît composé de xoexoç,
mauvais, et du radical 08, qui signifie odeur.
| KALÉIDOSCOPE (ka-lé-i-do-sko-p'), s. m. Voy.
CALÉÏDOSCOPE.
l.KALI (ka-li), s. m. Terme de botanique. Es-
pèce de soude à feuilles épineuses qui croît abon-
damment et sans culture sur les bords de la mer,
dans toute l'Europe, salsola kali, L., chénopodées.
C'est de la décoction de cette herbe maritime que
les Arabes faisaient le sel qu'ils ont nommé alcali.
U fit semer du kali à Denainvilliers.... et pria
M. Cadet d'examiner les sels que contenaient les cen-
dres.des kalis de Denainvilliers, CONDORCET, Duhamel.
— REM. L'Académie écrit alcali par un c, et kali
par un fe ; il y a discordance.
— ÉTYM. Arabe, kaly, la soude,
■f 2. KALI (ka-li), s. m. Terme de chimie. La potasse.
— ËTYM. Kali 1, par transposition du nom d'un ,
alcali à l'autre. | J
KAN
f KALIUM (ka-li-om'), s. m. Terme de chimie.
Le potassium.
— ÉTYM. Kali 2.
t KALMIE (kal-mie), s. f. Terme de botanique.
Genre de plante de la famille des éricinées, compre-
nant plusieurs espèces d'arbustes cultivées pour
l'ornement.
— ÉTYM. Dédié par Linné à P. Kalm, botaniste
suédois, son élève.
f KALPAK(kal-pak),s. m. Sorte de bonnet usité
en Orient. Les kalpaks, ou bonnets à la tartare, et les
caftans ou vestes rembourrées de coton.... DE PEYS-
SONNEL, Traité sur le commerce de la mer Noire, 1,62.
— ÊTYM. Turc, galpdq, bonnet garni de fourrures.
■\ KAMACITE (ka-ma-si-t'), s. f. Terme de miné-
ralogie. Combinaison ferrugineuse qui se trouve
dans le fer météorique, et qui en fait la charpente.
— ÉTYM. Kô(it«Ç, charpente.
KAMICHI (ka-mi-chi), s. m. Terme de zoologie.
Grand oiseau noir de l'ordre des échassiers qui ha-
I bite dans les marécages de ia Guyane et du Brésil ;
I deux espèces : le kamichi cornu, et le kamichi fi-
dèle qui garde les volailles comme un chien de
berger (genre palamedea, L.). ' l
f KAMIS (ka-mis'), s. m. pi. Nom, au Japon, des
divinités dont le culte est le sintisme.
1. KAN (kan),s. m. Mot qui signifie prince ou
commandant, et qui est le titre de l'autorité sou-
veraine en Tartarie. Le kan des Tartares. Le grand
kan. H Dans l'empire ottoman, le sultan seul prend
le titre de kan après son nom, tout en conservant
celui de sultan placé devant le nom propre : Sul-
tan Selim kan. || En Perse, le titre de kan est porté
aujourd'hui par les gouverneurs de provinces.
— HIST. xme s. Il sont ydres [idolâtres], et font
afdoir les corps mors, et sont au grant kaan, MARC
POL, p. 465. || xve s. Mon voisin je tiendrai un an
Sur le vin, lorsque du grand chan Ou du Soudan Je
lui conte quelque fable, BASSEL. XXXIII.
— ÉTYM. Persan, khân, qui est une altération
d'un mot tartare.
2. KAN (kan), s. m. En Orient, station pour les
caravanes dans les villes ou sur les routes.
— ÉTYM. Persan, khan, station. Les onentaiistes
écrivent khan.
KANDJAR (kan-djar) ou KANDJIAR (kan-djiar),
s. m. Sorte de poignard à lame longue et tranchante
des deux côtés. Des kandjars affilés. Pour donner
JUV
JUX
JUX
dangereuses charges que l'on pourrait mettre sus,
AMYOT, Lysand. 37.
, — ÉTYM. Provenç. justifiât, justifiquar; esp. j'us-
tificar; ital. giuslificare, du lat. justificare, de jus-
tus, juste, et facere, faire.
f JUSTIFIEUR (ju-sti-fi-eur), s. m. Principale
partie du coupoir du fondeur en caractères.
^- ÉTYM. Justifier.
f JUSTINE (ju-sti-n"), s. f. Monnaie d'argent fa-
briquée à Venise, et qui tenait onze deniers de fin;
ainsi dite parce qu'elle fut frappée sous un doge de
la famille des Justiniani.
JUTEUX, EUSE (ju-teû, teù-z'), adj. Qui a beau-
coup de jus. Melon juteux. Pêche juteuse.
— HIST. xive s. Ainsi feras et plus encor À la
plante juteuse d'or, Tr. d'alch. 818.
— ÉTYM. Jus.
•j- JUVEIGNEUR (ju-vè-gneur), s. m. Terme de
féodalité. Cadet apanage. Selon la coutume de cette
province [Bretagne], tous les juveigneurs de Rouan
devaient être hommes liges du duc de Bretagne,
ST-SLM. 57, 199.
— HIST. xve s. Il doit obéir à nostre dite cour de
parlement comme juveigneur à l'aisné, nu CANGE,
junioratus. || xvie s. Il y a trois formes de tenues no-
bles; la première est appelée lige ou à ligence, qui
est quand le vassal tient procliement et ligement
du seigneur; la seconde est la tenue du juveigneur
d!aisné en parage et ramage, qui est du puisné
vassal ou des descendants de luy à son frère aisné
seigneur ou descendant du dit aisné, Coust. génér.
t. a, p. 774.
— ÉTYM. Lat. juveniorem, comparatif de juvenis
(voy. JEUNE).
f JUVENILE (ju-vé-ni-F), adj. Qui appartient à la
jeunesse. Ardeur, grâce juvénile.
— HIST. xvie s. Juvénile ardeur et insolente,
MONT. IV, 276.
— ÉTYM. Provenç. jovenil, juvenil; esp. juvenil;
ital. giovenile, giovanile; du lat. juvenilis, de juve-
nis, jeune.
t JUVÊNILEMENT (ju-vé-ni-le-man), adv. D'une
manière juvénile.
— HIST. xvr» s. Juvenilement, COTGRAVE. '
t JUVENILIA (ju-vé-ni-li-a), s. m. pi. Mot latin
qui signifie les choses jeunes (voy. JUVÉNILE), et
qui se dit quelquefois de vers, de petites pièces
qu'on a faites dans lajeunesse. Ce sont des juvenilia.
t JUVÉNILITÉ (ju-vé-ni-li-té), s. f. Néologisme.
Caractère de ce qui est jeune, juvénile. Dans le
monde, que reste-t-il pour jouer les grands rôles
de la vie à tous ces beaux fils dont la juvénilité est
tout le talent? STAHL, J. des Débats, 18 sept. 4 866.
—ÉTYM. Lat. juvenilitatem, de juvenilis, juvé-
nile.
f JUXTALINÉAIRE (juk-sta-li-né-ê-r'), adj. Tra-
duction juxtalinéaire, traduction qui consiste à ran-
ger les mots du texte à traduire dans l'ordre logi-
que de la langue dans laquelle on traduit, et à
mettre la traduction dans la colonne à côté, de cette
façon : [le héros.
Cano arma virumque. | Je chante les combats et
Dans une traduction mot à mot oh dirait : cano,
je chante, arma, les combats, etc.
— ÊTYM. Lat. juxta,' près de (voy. JOUXTE), et
Jinea, ligne. •
JUXTAPOSÉ, ÉE(juk-sta-pô-zé,zée), part, passt
de juxtaposer. Molécules juxtaposées. || Terme de
grammaire. Noms juxtaposés, substantifs réunis, par
exemple : le peuple roi, et surtout ceux qui sont
joints par des traits d'union : porte-crayon, arc-
en-ciel.
JUXTAPOSER (j'uk-sta-pô-zé), v. a. Terme didac-
tique. Poser une chose à côté d'une autre. || Se jux-
taposer, v. réfl. Être juxtaposé. Des particules qui
se juxtaposent.
— ÉTYM. Lat. juxta, auprès (voy. JOUXTE), et poser.
JUXTAPOSITION (juk-sta-pô:zi-sion ; en vers, de
six syllabes), s. f. Terme didactique. Action de juxta-
poser des objets. Cette communication [des organes
entre eux] vient-elle à cesser; l'unité formelle à s'é-
vanouir, et les parties contiguës à n'appartenir plus
l'une à l'autre que par juxtaposition, l'homme est
mort, j. j. ROUSS. Disc, sur l'écon. polit. Nous sa-
vons que la société humaine, cette société qu'on
appelle un peuple, n'est pas une simple juxtaposi-
tion d'existences isçlées et passagères, GUIZOT, Hist.
de lacivil. en France, 8e Jeeon. || Terme de physi-
que. Mode d'accroissement des corps inorganiques
par l'addition de nouvelles couches à leur surface.
Qu'il est très-sûr qu'il y a des coquilles qui crois-
sent par juxtaposition; qu'elles se forment des sucs
pierreux qui transsudent des pores de l'animal; que
son corps en est réellement le moule, BONNET, Pa-
ling. philos, xi, 5.
— ÉTYM. Juxtaposer.
K
RAI
R (ka), s. m. Lettre consonne,la onzième de l'alpha-
bet; elle n'est employée que dans quelques mots tirés
du grec ou des langues étrangères. Le K est la lettre
dont nous faisons le moins et dont nous devrions
faire le plus d'usage, attendu qu'il n'ajamais d'emploi
-vicieux, DUCLOS, Gramm. P. R. Rem. OEuv. t. ix,
p. 4 4, dans POUGENS. || Chez les Latins, qui ne le fai-
saient guère servir que de lettre numérale, K signi-
fiait deux cent cinquante; avec un tiret par-dessus,
dans cette forme K, il signifiait deux cent cin-
quante mille. || K est la marque des monnaies frap-
pées à Bordeaux. || Sur les anciennes médailles des
empereurs, il signifie Constantin, et, dans les in-
scriptions du moyen âge, Karolus [Charles].
— HIST. im's, ParlervousdoitonbiendeK;Iceste
letre, pour Dieu, qu'a, Qui crie adès, quant on la
nomme ?Sene/îance del'ABC, dans JUBINAL ,t. n, p. 279.
— ËTYM. Lat. c ; grec, xaTcna, qui est le caf phé-
nicien.
j-KAABA (ka-a-ba), s. f. Voy. CAABA. Voltaire
l'a fait masculin : Le Kaaba passait pour le plus an-
cien temple du monde, ifoeurs, 7.
f KAB (kab), voy. CAB, mesure des Hébreux.
KABAK (ka-bak), s. m. Mot russe qui signifie un
cabaret de bas étage.
t KABARDIN (ka-bar-din), adj. m. Voy. MUSC.
KAR1N (ka-bin).s. m. || 1° Chez les mahométans,
somme d'argent que lé mari est tenu de payer à la
femme qu'il répudie. || 2" Nom qui servait autrefois
à désigner les mariages temporaires contractés par
des marins provençaux avec des femmes grecques,
dans l'Archipel.
— ÉTYM. Persan, kiâbin.
t KABYLE (ka-bi-F), s. m. et f. Nom des popula-
tions berbères, qui, conjointement avec les Arabes,
occupent l'Afrique du nord , Maroc , Algérie,
Tunisie. || S. m. Le kabyle, langue parlée par les
Kabyles, et qui paraît appartenir aux langues berbères.
— ETYM. Arabe, kabâïlyy, adjectif tiré de kabâil, '.
pluriel dekabilat, tribu, famille, peuplade berbère.
t KADINE (ka-di-n'), s. f. Mot qui signifie dame
en turc et qui se dit des maltresses en pied du sultan. 1
t KADOCHE (ka-do-ch'), s. m. Grade transcen-
dant de la franc-maçonnerie. , ;
— ÉTYM. Hébreu, kadash, sacré.
KAHOUANNE (ka-ou-a-n'), s. f. Tortue dont on
emploie l'écaillé dans les ouvrages de marqueterie,
t KAÏMAC (ka-i-mak),s. m. Sorte de sorbet turc 1
KAL
Du kaïmac piqué d'écorces de cédrat confit, VOLT.
Candide, 30. La sienne [femme] eut une envie ou
plutôt une rage De tâter d'un certain laitage Qu'on
nomme en turc du kaïmac, SÉNECÉ, Serpent man-
geur de kaïmac.
— ÉTYM. Mot turc introduit par le sieur Collinet
de Tours, d'après Ménage.
KAKATOES (ka-ka-toî) (écrit par l'Académie elle-
même KAKATOÈS, au mot CACATOIS), S. m. Terme
de zoologie. Genre de la famille des psittacidés, le
genre cacalua, BRISSON. || Particulièrement, sorte de
perroquet remarquable par une huppe formée de
longues plumes, jaunes ou rouges, ou blanches,
qui se couchent et se redressent au gré de l'oiseau.
Ces perroquets kakatoès apprennent difficilement
à parler, il y a même des espèces qui ne parlent
jamais, BUFF. Ois. t. xi, p. 126 (voy. aussi CACATOIS
1). Il On dit aussi katakoua.
— ËTYM. Leur nom de kakatoès, de catacua et
cacatou vient de la ressemblance de ce mot à leur
cri, BUFFON, Ois. t. xi, p. 4 25. I
f KAKERLAQUE (ka-kèr-la-k'), s. m. Nom des,
albinos de l'île de Java. On dit aussi chacrelas.
f KAKERLAQCISME ( ka-kèr-la-ki-sm'), s. m.
Etat des albinos à Java.
f KAKERLAT (ka-kèr-la), s. m. Voy. CANCRELAS.
j KAKODYLE (ka-ko-di-F), s. m. Terme de chi-
mie. Radical composé, qui est un liquide incolore,
tres-réfringent, dont l'odeur est forte et désagréable.
— ËTYM. Mot qui qui paraît composé de xoexoç,
mauvais, et du radical 08, qui signifie odeur.
| KALÉIDOSCOPE (ka-lé-i-do-sko-p'), s. m. Voy.
CALÉÏDOSCOPE.
l.KALI (ka-li), s. m. Terme de botanique. Es-
pèce de soude à feuilles épineuses qui croît abon-
damment et sans culture sur les bords de la mer,
dans toute l'Europe, salsola kali, L., chénopodées.
C'est de la décoction de cette herbe maritime que
les Arabes faisaient le sel qu'ils ont nommé alcali.
U fit semer du kali à Denainvilliers.... et pria
M. Cadet d'examiner les sels que contenaient les cen-
dres.des kalis de Denainvilliers, CONDORCET, Duhamel.
— REM. L'Académie écrit alcali par un c, et kali
par un fe ; il y a discordance.
— ÉTYM. Arabe, kaly, la soude,
■f 2. KALI (ka-li), s. m. Terme de chimie. La potasse.
— ËTYM. Kali 1, par transposition du nom d'un ,
alcali à l'autre. | J
KAN
f KALIUM (ka-li-om'), s. m. Terme de chimie.
Le potassium.
— ÉTYM. Kali 2.
t KALMIE (kal-mie), s. f. Terme de botanique.
Genre de plante de la famille des éricinées, compre-
nant plusieurs espèces d'arbustes cultivées pour
l'ornement.
— ÉTYM. Dédié par Linné à P. Kalm, botaniste
suédois, son élève.
f KALPAK(kal-pak),s. m. Sorte de bonnet usité
en Orient. Les kalpaks, ou bonnets à la tartare, et les
caftans ou vestes rembourrées de coton.... DE PEYS-
SONNEL, Traité sur le commerce de la mer Noire, 1,62.
— ÊTYM. Turc, galpdq, bonnet garni de fourrures.
■\ KAMACITE (ka-ma-si-t'), s. f. Terme de miné-
ralogie. Combinaison ferrugineuse qui se trouve
dans le fer météorique, et qui en fait la charpente.
— ÉTYM. Kô(it«Ç, charpente.
KAMICHI (ka-mi-chi), s. m. Terme de zoologie.
Grand oiseau noir de l'ordre des échassiers qui ha-
I bite dans les marécages de ia Guyane et du Brésil ;
I deux espèces : le kamichi cornu, et le kamichi fi-
dèle qui garde les volailles comme un chien de
berger (genre palamedea, L.). ' l
f KAMIS (ka-mis'), s. m. pi. Nom, au Japon, des
divinités dont le culte est le sintisme.
1. KAN (kan),s. m. Mot qui signifie prince ou
commandant, et qui est le titre de l'autorité sou-
veraine en Tartarie. Le kan des Tartares. Le grand
kan. H Dans l'empire ottoman, le sultan seul prend
le titre de kan après son nom, tout en conservant
celui de sultan placé devant le nom propre : Sul-
tan Selim kan. || En Perse, le titre de kan est porté
aujourd'hui par les gouverneurs de provinces.
— HIST. xme s. Il sont ydres [idolâtres], et font
afdoir les corps mors, et sont au grant kaan, MARC
POL, p. 465. || xve s. Mon voisin je tiendrai un an
Sur le vin, lorsque du grand chan Ou du Soudan Je
lui conte quelque fable, BASSEL. XXXIII.
— ÉTYM. Persan, khân, qui est une altération
d'un mot tartare.
2. KAN (kan), s. m. En Orient, station pour les
caravanes dans les villes ou sur les routes.
— ÉTYM. Persan, khan, station. Les onentaiistes
écrivent khan.
KANDJAR (kan-djar) ou KANDJIAR (kan-djiar),
s. m. Sorte de poignard à lame longue et tranchante
des deux côtés. Des kandjars affilés. Pour donner
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