Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 3 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5460034d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49513
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/05/2009
JON JON JON 193
Mille jolivetés qui dans l'esprit me viennent, TH.
CORN. Comtesse d'Orgueil, a, 40. || 2° Petit bijou,
petit ouvrage qui n'a pas ou qui a peu d'utilité. Il
sait faire mille petites jolivetés. || 3° Gentillesses
d'un enfant. Cet enfant fait, dit cent petites joli-
vetés. || On ne l'emploie guèie qu'au pluriel.
— HIST. xme s. Ma douce dame, quant vi Vo gent
cors et vo beauté, Adont nul mal ne senti Ne nule
' autre enfremeté; Mais de grant jolîeté Trovai mon
cuer si garni Que pour vous en ai chanté, Poésies
franc, avant I<>00, t. ni, p. 1078, dans LACURNE.
Se li aprentiz s'enpart d'entour son mestre sanz
congié, par sa folour ou par sa joliveté, par trois
fois, le mestre ne le doit pas prendre à la tierce,
Liv. des met. 49. ||xive s. Celui qui est sanguin, il
est trop enclin à jolivetés et esbatemens ou à desat-
trempance, ORESME, Eth. 54. || xve s. Le vin de
luxure abonde en jolivetés, en regards et conte-
nances, Bouciq. iv, 7. Dames n'ont point argent,
quand elles veulent, ains ont grande paine à en as-
sembler; et si leur en convient toujours avoir pour
emploier en robbes et plusieurs autres jolivettez,
Aresta amorum, p. 4 68, dans LACURNE.
— ÉTYM. Ancien franc, jolif (voy. JOLI) ; provenç.
jolivetad.
t JOMARIN (jo-ma-rin), s. m. Un des noms vul-
gaires de l'ajonc.
— ÉTYM. Jonc, marin.
1. JONC (jon; le c ne se lie pas ; le jon odorant; au
pluriel, l's se lie : des jon-z odorants; d'après Chifflet
aussi, Gramm-, p. 208, le c ne se prononce jamais, non
pas même, quand il est suivi d'une voyelle), s. m.
|| 1° Terme de botanique. Genre de plantes droites
et flexibles qui sert de type à la famille des jonca-
cées; l'on y distingue : le jonc commun, ou jonc des
champs, qui est le jonc aggloméré, juncus conglo-
meralus, L.; le jonc maritime, différent du jonc
marin, ajonc, et jonc épineux, qui est une légumi-
neuse, ulex europoeanus, L. ; et le jonc des jardi-
niers, juncus glaucus, Ehr. Des paniers de jonc.
Nattes de jonc. Une canne de jonc. Et la faux
à la maiD, parmi vos marécages, Allez couper vos
joncs et presser vos laitages, BOIL. Épître iv.
|| 2° Absolument. Canne de jonc. Acheter un.jonc.
Il Familièrement. Être droit comme un jonc, avoir
la taille bien droite. U [M. Bonnet] lui avait dit
fà l'archevêque de Bourges | que j'étais droite
comme un jonc, MAINTENON, Lett. à Mme de Caylus,
29 nov. 1717. |j Par extension. Droit comme un
jonc, sans se détourner. Je m'en allai droit comme
un jonc à un village qui était à deux grandes lieues
hors de mon chemin, VOIT. Lett 149. || 3° Jonc se
dit de quelques autres plantes qui ne sont pas de
véritables joncs. Jonc fleuri, nom vulgaire du bu-
tome ombelle (butomacées) : || Jonc odorant, nom
vulgaire de l'andropogon schénanthe (graminées)
et de Facore vrai (aroïdées). || Petit jonc fleuri, la
scheuchzérie palustre (joncacées). || Jonc d'Es-
pagne, le spartium joncé (légumineuses), dit aussi
genêt d'Espagne. Battin ou jonc d'E=pagne, le cent
pesant estimé x livres, Décl. du roi, nov. 1640,
Tarif. || Jonc du Nil, le papyrus commun, ou le pa-
pyrus des anciens (cypéracées), dit absolument le
papyrus. || Grand jonc, le roseau. |[ Le jonc des ton-
neliers, le scirpus lacustris; lv. jonc à balais, le
phragmites com'tnunis.
— HIST. xne s. Fors la vert herbe e le jun~ freis,
BENOÎT, Chron. de Norm. dans RAYNOUARD. Lexique.
|| xme s. La coe [queue] ot droite comme jons, Ja
Rose, 1673. || xve s. Ces trois thoreaulx estoient liez
parmi les cols de jons fors et tenans, Lancelot du
Lac, t. m, f" 94, dans LACURNE. Il faut ploier contre
force le jonc [il faut céder à la nécessité], E. DESCH.
Poésies mss. f" 18. Le gentil chevalier Bouciquaut,
qui plus droit que un jonc, sus le bon destrier....
Bouciq. i, 76. Les commères s'en viennent à Fous-
tel et se seent à l'entour d'un beau feu, si c'est en
yver ; et si c'est en esté, elles se mettent sur le
jonc, Les 4 5 joyes du mariage, p. 4 26.
— ÉTYM. Provenç. junc, jonc; espagn. junco ;
ital. giunco; du lat. juncus, qui fait penser à jun-
gere, car c'est un lien.
2. JONC (jon), s. m. Espèce de bague donc le
cercle est égal partout. Un jonc d'argent. Un jonc
de diamants. Pour vous guérir, il conviendrait, du
Ludre, Que le pasteur au doigt vous mit un jonc ;
Vous avez l'air tendre, doux et lugubre : X la pi-
geonne il faudrait un pigeon, Lettres de messire
Roger de Rabutin, etc. Lettre de Benserade, du
4 5 sept. 1667, dans FR. MICHEL, argot. Un cham-
bellan.... Enrichit mon amour De ce jonc qui scin-
tille, BÉRANG. Bonne fille.
— HIST. xv* s. Et je sçai moult bien faire
aniaus De jons qu'on met dedons ses dois, FROISS.
Poésies mss.-p. 278, dans LACURNE.
— ÉTYM. On dit qu'en ce sens jonc vient de ce
que dans certains lieux, même à Paris, on mettait
un anneau de paille ou de jonc au doigt de ceux
qu'on mariait par condamnation de Fofficialité. -
t 3. JONC (j'on), s. m. Sorte de toile de Caen.
Basin ou petit jonc, chaîne, lin. trame, coton ; gre-
nade ou jonc de travers ; jonc nommé basin, Tabl.
annexé aux- lettres pat. 16 févr. i7Si, Caen.
t JONCACÉES (jon ka-sée) ou JONCÉES(jon-sêe),
s. f. pi. Terme de botanique. Famille de plantes
monocotylédones, dont le jonc est le type.
t JONCAGINÉES, s. f. pi. Synonyme de junca-
ginées.
f JONCER (jon-sé), v. a. Garnir de jonc; mot
employé par les chaisiers, afin de -distinguer ce
travail de celui qu'on fait en paille et pour lequel
ils disent pailler, LEGOARANT. On paye moins pour
joncer les chaises que pour les pailler.
— ÉTYM. Jonc 1.
f JONCHAIE (jon-chê), s. f. Lieu rempli de joncs.
— ÉTYM. Jonc l.
f JONCHE (jon-ch'), s. f. Terme de pêche. Ganse
de corde qui sert à joindre plusieurs pièces de filet
au bout l'une de l'autre.
— ÉTYM. Jo?ic i.
JONCHÉ, ÉE fjon-ché, chée), part, passé de jon-
cher. Du lieu saint, à pas lents, je montais les de-
grés Encor jonchés de fleurs et de rameaux sacrés,
c. DELAV. T'épr. sic. Y, 2. || Fig. Et de sang et de
morts vos campagnes jonchées, RAC Alex, n, 2.
JONCHÉE (jon-chée), s. f. || 1° Grande quantité
d'herbes, de fleurs et de branchages qu'on répand
dans les rues, les églises, etc. pour quelque solen-
nité. Faire une jonchée d'herbes et de fleurs.
|| 2° Fig. Abatis, carnage. La principale jonchée
Fut donc des principaux rats, LA FONT. PabJ. iv, 6.
|| 3° Petit fromage fait dans un panier de jonc. Une
jonchée de crème.
— HIST. xive s. Une jonchée à faire fourmages,
DE LABORDE, Émaux, p. 351. La peescherie aux
usagiers, qui peeschent en la dite rivierp à panier,
à verge, aus jonchiées etàla main, DU CANGE, jun-
cheria. || xvr s. ...Sous un plumage plus blanc
Que le laict sur la jonchée, RONS. 466. Sans la jus-
tice de ses armes, en quels rangs seront tant de
chevaliers qui ont fait jonchée de leurs vies à ses
pieds? D'AUB. Hist. m, 4. En prodiguant dessus mille
fleurs épanchées, Pour cacher notre meurtre à l'abri
des jonchées, m. Tragiques, II. Puis se combattoient
à toute outrance de poignées de roses, dont se faisoit
une espaisse et prodigue jonchée, YVER, p. 523.
U n'y avoit personne qui ozast aller au fourrage,
ny p'-sndre de la paille ou de la jonchée à faire
paillasses devant les Spartiates, AMYOT, Arist. 66.
D'argent il fit jonchée, et ne fut désireux, Pour tout
bien, que de gloire ouvertement acquise, UESPORTES,
Épitaphes, Loys du Gast. '
— ÉTYM. Bas-lat. juncata, de juncare, joncher.
t JONCHEMENT fjon-che-man), s. m. "Action de
joncher.
— HIST. xvi° s. Jonchement, COTGRAVE.
— ÉTYM. Joncher; ital. giuncamento.
JONCHER (jon-ché), v. a. || 1° Parsemer de jonc,
et, par extension, de toutes sortes de feuilles, de
branches. On joncha les rues dlierbes et de ver-
dure. Cinq ou six fleurs dont la table est jonchée,
LA FONT. Faucon. || Fig. Forcé de parcourir la route
où je suis entré sans le savoir, je l'ai jonchée d'au-
tant de fleurs que ma gaieté me l'a permis, BEAU-
MAHCH. Mar. de Fig. v, 3. Ce bonheur que l'ivresse
cueille, De nos fronts tombant feuille à feuille, Jon-
chait le lugubre chemin [de nos jours], LAMART.
Méd. n, l • || 2° Etendre çà et là sur le sol en grande
quantité. Les débris dont l'ouragan avait jonché le
sol. Le champ de bataille était jonché de près de trente
mille morts ou mourants, VOLT. Louis XIV, 24. De la
dépouille de nos bois L'automneavait jonché la terre,
MILLEV. Élég. i, 1.1| 3° Se joncher, être jonché. Les
rues se jonchèrent rapidement de feuilles et de fleurs.
— HIST. Là veïssiez la terre si junchée.... Ch. de
Roi. CCXLVI. || XIIe s. Des abattus est la terre jun-
chée, Roncisv. p. 137. E li liz sainz Thomas esteit
apareilliez Desus un chaelit qui tut esteit quiriez,
D'une cuilte purpointe, d'un poi d'estrain junchiez
E de chiers linges dras e blancs e déliez, Th. le
mart. 102. || xme s. Et les rues jonchies d'erbe
très, nettement, Berte, ix. Et joncheraient lor mai-
sons, Quand vendrait la froide saisons, De bêle
paille nette et blanche, la Rose, 1,7875. || xve s.
Il entra en sa chambre, et la trouva toute jonchée
de verdure fraische et nouvelle, FROISS. m, iv, 23.
— ÉTYM. Provenç. juncar, jonchar; portug. jun-
car ; ital. giuncare ; du lat. juncare, de juneus, jonc.
f JONCHÈRE (jon-chè-r'), s. f. Lieu couvert de
joncs. || Touffes de joncs qui se forment dans les
étangs, dans les marais, et qui deviennent quel-
quefois des îles flottantes.
— HIST. xme s. Mielz [mieux] valtprès jonchere
Que loin praere, Proverbes du vilain, ms. de St
Germain, f° 76, dans LACURNE. || xive s. Comme
l'exposant feust alez.... pour aidier à amender nos
chemins, il commença à houer en une jonchiere,
DU CANGE, juncaria.
— ÉTYM. Joncher.
_ JONCHET (jon-chè ; le t ne se lie pas; au pluriel,
l's se lie : des jon-chè-z élégants; jonchets rime
avec traits, succès, paix, etc.), s. m. Nom de fiches
longues et menues, dont quelques-unes portent des.
figures; on fait tomber ce faisceau de fiches pêle-
mêle sur une table, et, avec de petits crochets d'i-
voire, il faut tirer adroitement le plus de fiches que
l'on peut sans en faire remuer- aucune autre. Jouer
aux jonchets. Ce jonchet est un des miens. J'ai
perdu un jonchet. Au jour, il les trouva tous deux
louant aux jonchets, TALLEMANT DES RÉAUX, Histo ■
rielte de Mme de Bohan, t. v, p. 18.
— HIST. xve s. Plusieurs basions d'yyyere [ivoire]
et d'if et jonchez et billes d'yvyere, BibJ. desch.
6e série, t. i, p. 354.
— ETYM. Diminutif de jonc, parce que ces petits
bâtons furent d'abord des brins de joncs, et qu'au-
jourd'hui même ils ont tout à fait la forme de pe-
tites pointes de joncs. L'Académie dit sur ce mot
dans sa dernière édition : « Quelques-uns disent
honchets, » quoiqu'elle n'eût admis que jonchets
dans sa première édition. M. de Monmerqué dit de
son côté sur la phrase citée tout à l'heure de
Tallemant : a C'est ce qu'on appelle aujourd'hui le
jeu des onchets. » Tout cela est un exemple assez
singulier de la manière dont les mots se corrompent
(Note communigue'e par M. L. Quicherat).
f JONCHEUR (jon-cheur), s. m. Celui qui jonche.
— HIST. xvie s. Joncheur, COTGRAVE.
— ÉTYM. Joncher; ital. giuncatore. Joncheur
avait le sens de trompeur : Jangleurs, joncheurs,
détracteurs, flatereaux, ROGER nri COLLERYE, OEuvr
p. 142, danS-LACURNE.
f JONCIER (jon-sié), s. m. Un des noms vulgaires
du genêt d'Espagne.
JONCTION (jon-ksion ; en vers, de trois syllabes),
s. f. || 1° Action de joindre; résultat de cette action.
La jonction de deux chemins. Jonction de l'Europe
et de l'Amérique par le câble transatlantique. Toute
cette maison de Lusignan est éteinte ; car ceux qui
en prennent le nom ne sauraient en montrer de jonc-
tion, ST-SIM. 172,37. || Terme de jurisprudence. Jonc-
tion d'instance, action de joindre deux instances
entre lesquelles il y a connexité ; action de réunir une
demande incidente à une demande principale, pour
que la cour statue sur le tout par un seul et même
jugement. || 2° Action de se joindre, en parlant de
corps de troupes. Ces vingt-deux vaisseaux du che-
valier de Tourville, qui devaient être attaqués en
venant joindre notre flotte, entrent samedi 30 de
juillet, dans Brest, sans avoir vu un seul vaisseau
des Hollandais; cette grande armée qui devait em-
pêcher cette jonction est disparue, SÉV. 570.
— HIST. xvi" s. Le roi avoit choisi un lieu propre
pour y attendre la jonction de toutes ses forces,
SULLY, dans le Dict. de HOCHEZ.
"— ÉTYM. Lat. junctionem, de jungere, joindre.
f JONDELLE (jon-dè-F), s. f. Un des noms vul-
gaires des foulques.
f JONGERMANNIÉES (jon-jèr-ma-ni-ée), s. f.pl.
Terme de botanique. Famille de-l'ordre des hépati-
ques.
f JONGLER (jon-glé), -v. n. || 1° Faire des tours
de passe-passe, des tours d'adresse. || Il se dit par-
ticulièrement d'un jeu qui consiste à faire sauter
plusieurs boules, ou autres objets qui s'entre-croi-
sent en passant d'une main dans l'autre. || 2° Se
conduire en jongleur.
— HIST. xvi" s. Jongler, COTGRAVE.
— ÉTYM. Voy. JONGLEUR.
JONGLERIE (jon-gle-rie), s. f. || 1° Tour dépasse-
passe et de prestige. || 2° Fig.Toute fausse apparence
ayant pour but de tromper, d'en imposer. Je ne •
suis pas la dupe de ses jongleries.
— HIST. xve s. Pour l'outrecuidance punir D'au-
cuns qui, par leur jonglerie, Veulent par fois con-
quérir Des grans biens de ma seigneurie, CH. D'ORL.
Bal. 118. || xvi" s. Leurs contes [des jongleurs] es-
tant méprisés à cause des menteries trop évidentes
et lourdes, quand on vouloit parler de quelque choss
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE. U. — 25
Mille jolivetés qui dans l'esprit me viennent, TH.
CORN. Comtesse d'Orgueil, a, 40. || 2° Petit bijou,
petit ouvrage qui n'a pas ou qui a peu d'utilité. Il
sait faire mille petites jolivetés. || 3° Gentillesses
d'un enfant. Cet enfant fait, dit cent petites joli-
vetés. || On ne l'emploie guèie qu'au pluriel.
— HIST. xme s. Ma douce dame, quant vi Vo gent
cors et vo beauté, Adont nul mal ne senti Ne nule
' autre enfremeté; Mais de grant jolîeté Trovai mon
cuer si garni Que pour vous en ai chanté, Poésies
franc, avant I<>00, t. ni, p. 1078, dans LACURNE.
Se li aprentiz s'enpart d'entour son mestre sanz
congié, par sa folour ou par sa joliveté, par trois
fois, le mestre ne le doit pas prendre à la tierce,
Liv. des met. 49. ||xive s. Celui qui est sanguin, il
est trop enclin à jolivetés et esbatemens ou à desat-
trempance, ORESME, Eth. 54. || xve s. Le vin de
luxure abonde en jolivetés, en regards et conte-
nances, Bouciq. iv, 7. Dames n'ont point argent,
quand elles veulent, ains ont grande paine à en as-
sembler; et si leur en convient toujours avoir pour
emploier en robbes et plusieurs autres jolivettez,
Aresta amorum, p. 4 68, dans LACURNE.
— ÉTYM. Ancien franc, jolif (voy. JOLI) ; provenç.
jolivetad.
t JOMARIN (jo-ma-rin), s. m. Un des noms vul-
gaires de l'ajonc.
— ÉTYM. Jonc, marin.
1. JONC (jon; le c ne se lie pas ; le jon odorant; au
pluriel, l's se lie : des jon-z odorants; d'après Chifflet
aussi, Gramm-, p. 208, le c ne se prononce jamais, non
pas même, quand il est suivi d'une voyelle), s. m.
|| 1° Terme de botanique. Genre de plantes droites
et flexibles qui sert de type à la famille des jonca-
cées; l'on y distingue : le jonc commun, ou jonc des
champs, qui est le jonc aggloméré, juncus conglo-
meralus, L.; le jonc maritime, différent du jonc
marin, ajonc, et jonc épineux, qui est une légumi-
neuse, ulex europoeanus, L. ; et le jonc des jardi-
niers, juncus glaucus, Ehr. Des paniers de jonc.
Nattes de jonc. Une canne de jonc. Et la faux
à la maiD, parmi vos marécages, Allez couper vos
joncs et presser vos laitages, BOIL. Épître iv.
|| 2° Absolument. Canne de jonc. Acheter un.jonc.
Il Familièrement. Être droit comme un jonc, avoir
la taille bien droite. U [M. Bonnet] lui avait dit
fà l'archevêque de Bourges | que j'étais droite
comme un jonc, MAINTENON, Lett. à Mme de Caylus,
29 nov. 1717. |j Par extension. Droit comme un
jonc, sans se détourner. Je m'en allai droit comme
un jonc à un village qui était à deux grandes lieues
hors de mon chemin, VOIT. Lett 149. || 3° Jonc se
dit de quelques autres plantes qui ne sont pas de
véritables joncs. Jonc fleuri, nom vulgaire du bu-
tome ombelle (butomacées) : || Jonc odorant, nom
vulgaire de l'andropogon schénanthe (graminées)
et de Facore vrai (aroïdées). || Petit jonc fleuri, la
scheuchzérie palustre (joncacées). || Jonc d'Es-
pagne, le spartium joncé (légumineuses), dit aussi
genêt d'Espagne. Battin ou jonc d'E=pagne, le cent
pesant estimé x livres, Décl. du roi, nov. 1640,
Tarif. || Jonc du Nil, le papyrus commun, ou le pa-
pyrus des anciens (cypéracées), dit absolument le
papyrus. || Grand jonc, le roseau. |[ Le jonc des ton-
neliers, le scirpus lacustris; lv. jonc à balais, le
phragmites com'tnunis.
— HIST. xne s. Fors la vert herbe e le jun~ freis,
BENOÎT, Chron. de Norm. dans RAYNOUARD. Lexique.
|| xme s. La coe [queue] ot droite comme jons, Ja
Rose, 1673. || xve s. Ces trois thoreaulx estoient liez
parmi les cols de jons fors et tenans, Lancelot du
Lac, t. m, f" 94, dans LACURNE. Il faut ploier contre
force le jonc [il faut céder à la nécessité], E. DESCH.
Poésies mss. f" 18. Le gentil chevalier Bouciquaut,
qui plus droit que un jonc, sus le bon destrier....
Bouciq. i, 76. Les commères s'en viennent à Fous-
tel et se seent à l'entour d'un beau feu, si c'est en
yver ; et si c'est en esté, elles se mettent sur le
jonc, Les 4 5 joyes du mariage, p. 4 26.
— ÉTYM. Provenç. junc, jonc; espagn. junco ;
ital. giunco; du lat. juncus, qui fait penser à jun-
gere, car c'est un lien.
2. JONC (jon), s. m. Espèce de bague donc le
cercle est égal partout. Un jonc d'argent. Un jonc
de diamants. Pour vous guérir, il conviendrait, du
Ludre, Que le pasteur au doigt vous mit un jonc ;
Vous avez l'air tendre, doux et lugubre : X la pi-
geonne il faudrait un pigeon, Lettres de messire
Roger de Rabutin, etc. Lettre de Benserade, du
4 5 sept. 1667, dans FR. MICHEL, argot. Un cham-
bellan.... Enrichit mon amour De ce jonc qui scin-
tille, BÉRANG. Bonne fille.
— HIST. xv* s. Et je sçai moult bien faire
aniaus De jons qu'on met dedons ses dois, FROISS.
Poésies mss.-p. 278, dans LACURNE.
— ÉTYM. On dit qu'en ce sens jonc vient de ce
que dans certains lieux, même à Paris, on mettait
un anneau de paille ou de jonc au doigt de ceux
qu'on mariait par condamnation de Fofficialité. -
t 3. JONC (j'on), s. m. Sorte de toile de Caen.
Basin ou petit jonc, chaîne, lin. trame, coton ; gre-
nade ou jonc de travers ; jonc nommé basin, Tabl.
annexé aux- lettres pat. 16 févr. i7Si, Caen.
t JONCACÉES (jon ka-sée) ou JONCÉES(jon-sêe),
s. f. pi. Terme de botanique. Famille de plantes
monocotylédones, dont le jonc est le type.
t JONCAGINÉES, s. f. pi. Synonyme de junca-
ginées.
f JONCER (jon-sé), v. a. Garnir de jonc; mot
employé par les chaisiers, afin de -distinguer ce
travail de celui qu'on fait en paille et pour lequel
ils disent pailler, LEGOARANT. On paye moins pour
joncer les chaises que pour les pailler.
— ÉTYM. Jonc 1.
f JONCHAIE (jon-chê), s. f. Lieu rempli de joncs.
— ÉTYM. Jonc l.
f JONCHE (jon-ch'), s. f. Terme de pêche. Ganse
de corde qui sert à joindre plusieurs pièces de filet
au bout l'une de l'autre.
— ÉTYM. Jo?ic i.
JONCHÉ, ÉE fjon-ché, chée), part, passé de jon-
cher. Du lieu saint, à pas lents, je montais les de-
grés Encor jonchés de fleurs et de rameaux sacrés,
c. DELAV. T'épr. sic. Y, 2. || Fig. Et de sang et de
morts vos campagnes jonchées, RAC Alex, n, 2.
JONCHÉE (jon-chée), s. f. || 1° Grande quantité
d'herbes, de fleurs et de branchages qu'on répand
dans les rues, les églises, etc. pour quelque solen-
nité. Faire une jonchée d'herbes et de fleurs.
|| 2° Fig. Abatis, carnage. La principale jonchée
Fut donc des principaux rats, LA FONT. PabJ. iv, 6.
|| 3° Petit fromage fait dans un panier de jonc. Une
jonchée de crème.
— HIST. xive s. Une jonchée à faire fourmages,
DE LABORDE, Émaux, p. 351. La peescherie aux
usagiers, qui peeschent en la dite rivierp à panier,
à verge, aus jonchiées etàla main, DU CANGE, jun-
cheria. || xvr s. ...Sous un plumage plus blanc
Que le laict sur la jonchée, RONS. 466. Sans la jus-
tice de ses armes, en quels rangs seront tant de
chevaliers qui ont fait jonchée de leurs vies à ses
pieds? D'AUB. Hist. m, 4. En prodiguant dessus mille
fleurs épanchées, Pour cacher notre meurtre à l'abri
des jonchées, m. Tragiques, II. Puis se combattoient
à toute outrance de poignées de roses, dont se faisoit
une espaisse et prodigue jonchée, YVER, p. 523.
U n'y avoit personne qui ozast aller au fourrage,
ny p'-sndre de la paille ou de la jonchée à faire
paillasses devant les Spartiates, AMYOT, Arist. 66.
D'argent il fit jonchée, et ne fut désireux, Pour tout
bien, que de gloire ouvertement acquise, UESPORTES,
Épitaphes, Loys du Gast. '
— ÉTYM. Bas-lat. juncata, de juncare, joncher.
t JONCHEMENT fjon-che-man), s. m. "Action de
joncher.
— HIST. xvi° s. Jonchement, COTGRAVE.
— ÉTYM. Joncher; ital. giuncamento.
JONCHER (jon-ché), v. a. || 1° Parsemer de jonc,
et, par extension, de toutes sortes de feuilles, de
branches. On joncha les rues dlierbes et de ver-
dure. Cinq ou six fleurs dont la table est jonchée,
LA FONT. Faucon. || Fig. Forcé de parcourir la route
où je suis entré sans le savoir, je l'ai jonchée d'au-
tant de fleurs que ma gaieté me l'a permis, BEAU-
MAHCH. Mar. de Fig. v, 3. Ce bonheur que l'ivresse
cueille, De nos fronts tombant feuille à feuille, Jon-
chait le lugubre chemin [de nos jours], LAMART.
Méd. n, l • || 2° Etendre çà et là sur le sol en grande
quantité. Les débris dont l'ouragan avait jonché le
sol. Le champ de bataille était jonché de près de trente
mille morts ou mourants, VOLT. Louis XIV, 24. De la
dépouille de nos bois L'automneavait jonché la terre,
MILLEV. Élég. i, 1.1| 3° Se joncher, être jonché. Les
rues se jonchèrent rapidement de feuilles et de fleurs.
— HIST. Là veïssiez la terre si junchée.... Ch. de
Roi. CCXLVI. || XIIe s. Des abattus est la terre jun-
chée, Roncisv. p. 137. E li liz sainz Thomas esteit
apareilliez Desus un chaelit qui tut esteit quiriez,
D'une cuilte purpointe, d'un poi d'estrain junchiez
E de chiers linges dras e blancs e déliez, Th. le
mart. 102. || xme s. Et les rues jonchies d'erbe
très, nettement, Berte, ix. Et joncheraient lor mai-
sons, Quand vendrait la froide saisons, De bêle
paille nette et blanche, la Rose, 1,7875. || xve s.
Il entra en sa chambre, et la trouva toute jonchée
de verdure fraische et nouvelle, FROISS. m, iv, 23.
— ÉTYM. Provenç. juncar, jonchar; portug. jun-
car ; ital. giuncare ; du lat. juncare, de juneus, jonc.
f JONCHÈRE (jon-chè-r'), s. f. Lieu couvert de
joncs. || Touffes de joncs qui se forment dans les
étangs, dans les marais, et qui deviennent quel-
quefois des îles flottantes.
— HIST. xme s. Mielz [mieux] valtprès jonchere
Que loin praere, Proverbes du vilain, ms. de St
Germain, f° 76, dans LACURNE. || xive s. Comme
l'exposant feust alez.... pour aidier à amender nos
chemins, il commença à houer en une jonchiere,
DU CANGE, juncaria.
— ÉTYM. Joncher.
_ JONCHET (jon-chè ; le t ne se lie pas; au pluriel,
l's se lie : des jon-chè-z élégants; jonchets rime
avec traits, succès, paix, etc.), s. m. Nom de fiches
longues et menues, dont quelques-unes portent des.
figures; on fait tomber ce faisceau de fiches pêle-
mêle sur une table, et, avec de petits crochets d'i-
voire, il faut tirer adroitement le plus de fiches que
l'on peut sans en faire remuer- aucune autre. Jouer
aux jonchets. Ce jonchet est un des miens. J'ai
perdu un jonchet. Au jour, il les trouva tous deux
louant aux jonchets, TALLEMANT DES RÉAUX, Histo ■
rielte de Mme de Bohan, t. v, p. 18.
— HIST. xve s. Plusieurs basions d'yyyere [ivoire]
et d'if et jonchez et billes d'yvyere, BibJ. desch.
6e série, t. i, p. 354.
— ETYM. Diminutif de jonc, parce que ces petits
bâtons furent d'abord des brins de joncs, et qu'au-
jourd'hui même ils ont tout à fait la forme de pe-
tites pointes de joncs. L'Académie dit sur ce mot
dans sa dernière édition : « Quelques-uns disent
honchets, » quoiqu'elle n'eût admis que jonchets
dans sa première édition. M. de Monmerqué dit de
son côté sur la phrase citée tout à l'heure de
Tallemant : a C'est ce qu'on appelle aujourd'hui le
jeu des onchets. » Tout cela est un exemple assez
singulier de la manière dont les mots se corrompent
(Note communigue'e par M. L. Quicherat).
f JONCHEUR (jon-cheur), s. m. Celui qui jonche.
— HIST. xvie s. Joncheur, COTGRAVE.
— ÉTYM. Joncher; ital. giuncatore. Joncheur
avait le sens de trompeur : Jangleurs, joncheurs,
détracteurs, flatereaux, ROGER nri COLLERYE, OEuvr
p. 142, danS-LACURNE.
f JONCIER (jon-sié), s. m. Un des noms vulgaires
du genêt d'Espagne.
JONCTION (jon-ksion ; en vers, de trois syllabes),
s. f. || 1° Action de joindre; résultat de cette action.
La jonction de deux chemins. Jonction de l'Europe
et de l'Amérique par le câble transatlantique. Toute
cette maison de Lusignan est éteinte ; car ceux qui
en prennent le nom ne sauraient en montrer de jonc-
tion, ST-SIM. 172,37. || Terme de jurisprudence. Jonc-
tion d'instance, action de joindre deux instances
entre lesquelles il y a connexité ; action de réunir une
demande incidente à une demande principale, pour
que la cour statue sur le tout par un seul et même
jugement. || 2° Action de se joindre, en parlant de
corps de troupes. Ces vingt-deux vaisseaux du che-
valier de Tourville, qui devaient être attaqués en
venant joindre notre flotte, entrent samedi 30 de
juillet, dans Brest, sans avoir vu un seul vaisseau
des Hollandais; cette grande armée qui devait em-
pêcher cette jonction est disparue, SÉV. 570.
— HIST. xvi" s. Le roi avoit choisi un lieu propre
pour y attendre la jonction de toutes ses forces,
SULLY, dans le Dict. de HOCHEZ.
"— ÉTYM. Lat. junctionem, de jungere, joindre.
f JONDELLE (jon-dè-F), s. f. Un des noms vul-
gaires des foulques.
f JONGERMANNIÉES (jon-jèr-ma-ni-ée), s. f.pl.
Terme de botanique. Famille de-l'ordre des hépati-
ques.
f JONGLER (jon-glé), -v. n. || 1° Faire des tours
de passe-passe, des tours d'adresse. || Il se dit par-
ticulièrement d'un jeu qui consiste à faire sauter
plusieurs boules, ou autres objets qui s'entre-croi-
sent en passant d'une main dans l'autre. || 2° Se
conduire en jongleur.
— HIST. xvi" s. Jongler, COTGRAVE.
— ÉTYM. Voy. JONGLEUR.
JONGLERIE (jon-gle-rie), s. f. || 1° Tour dépasse-
passe et de prestige. || 2° Fig.Toute fausse apparence
ayant pour but de tromper, d'en imposer. Je ne •
suis pas la dupe de ses jongleries.
— HIST. xve s. Pour l'outrecuidance punir D'au-
cuns qui, par leur jonglerie, Veulent par fois con-
quérir Des grans biens de ma seigneurie, CH. D'ORL.
Bal. 118. || xvi" s. Leurs contes [des jongleurs] es-
tant méprisés à cause des menteries trop évidentes
et lourdes, quand on vouloit parler de quelque choss
DICT. DE LA LANGUE FRANÇAISE. U. — 25
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