Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1880-05-02
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 02 mai 1880 02 mai 1880
Description : 1880/05/02 (Numéro 121). 1880/05/02 (Numéro 121).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 05/03/2008
ZA PM'SSE BU DIMAUCHE S MAI 1880
Ce procédé se recommande par son élé-
gance autrefois, un grand diable de bour-
reau sautait sur les épaules du patient, et
catto scène de balançoire à deux ne pouvait
qu'être horriblement répugnante.
Je reviens à Jean Takacs. Ce dépendu s'est
réveillé aux premières expériences d'électri'*
cité tentées sur son cadavre.
Bien lui en a pris; il eût pu s'éveiller aux
premiers chatouillements de la dissection, et
c'eût été plus grava.
Il paraît que des glandes très gonQeos ont
empêché l'étranglement; c'est du moins ce
que disent les intéressés appelés à rendre
compte de l'inexécution de leur mandat
Kosaveck, un bourreau fort habile, dit-on, et
le docteur Sikar, trompé par la catalepsie.
Le pendu a.tout de suite porté la main der-
rière sa tête/puis il a été saisi d'une attaque
do deMum t~emetM; mais à cette heure il a
pu prendre des calmants et un bouillon, les
médecins espèrent le sauver. dans l'intérêt
de la science, bien entendu.
Ha attendent le récit de ses impressions
"pour M prononce! s'il y''alie~ en faveur de
la décollation ou de la pendaison.
IF est certain qu'il faudrait pouvoir interro-
ger sur la matière un décapité et un pendu
encore y aurait-il lieu de discuter la question
'des ~bûts.
Si j'avais été pendu et si, comme Jakacs,
H m'était arrivé la bonne fortune de me ré-
veiller.en temps utile, jo.crois que le senti-
ment le plus prononcé que j'aurais rapporté
de l'autre monde; eût été l'horreur des cra-
'va.tes.
Pendant le ~siècle dernier, alors que les
fonctions de~bourreau étalent héréditaires et .t
n'avaient pas encore ;ce petit caractère admi-
Bistratif et bourgeois qu'allés ont acquis de
nos jours, un principicule allemand traversa
en touriste la -ville de N. dans le midi de la
Franco..
Ce grand seigneur, fort riche, promeaait
d'une contrée~ l'autre sa tristesse et son en-
nui il était bien portant, solidement bâti,
assez~boau de visage mais il portait sa
téta absolument inclinée sur l'épaule gauche.
Cotte inarmitë le faisait beaucoup souffrir
moralement et physiquement; tous. les plai-
sirs lui demeuraient interdits. Il avait" pris
le parti de yivre en Juif-Errant,' regardant
le mondeîde travers sans le vouloir et s'en-
fonçant dans une profonde misanthropie.
Il n'est pas besoin de dire que tous les
médecins spécialistes, les praticiens les plus
experts, avaient été consultés.à. ce sujet.
Tous avaient déclaré nue c'était là une dif-
Tormité naturelle, aussi impossible à redres-
ser que s'il s'agissait de corriger la courbure
d'un chêne centenaire.
En arrivant à N. queIqu~un parla au
prince du bourreau de la ville. C'était, lui dit-
on, un homme de science auquel il faUait
attribuer les cures les plus merveilleuses.
Le prince voulut le consulter il alla droit
à la maison sinistre, peinte en rouge et située,
comme c'était l'usage, hors des faubourgs de
la.'ville.
Le bourreau reçut gravement son visi-
teur.
Celui-ci, d'ailleurs, s'annonça en prince,
-sans lésiner, offrant la moitié de sa fortune,
tout s'il le fallait, en échange d'une guérison
.qui pourrait passer pour un miracle.
Le bourreau examina son patient, souleva
à deux reprises cette tête qui semblait rivée
.à l'épaule.
Je vous guérirai, dit-il enûn, mais seu-
lement si vous vous sentez un courage pres-
que surhumain et si vous vous engagez à
payer la guérison au prix que je yeux.
Du courage, j'en ai, répondit le prince
quant au prix, je vous l'ai dit, maîortune est
à vous.
–Oh! reprit tristement le bourreau, je me
suis enrichi suffisamment; j'ai ma clientèle
de malades; ils payent bien, et mes besoins
sont restreints. On dit que yous vous rendez
à la cour de Franco., monseigneur; rapportez-
moi un acte signé du roi, un acte qui me
fasse libre, qui me permette de quitter le
métier do bourreau et qui exonère égale-
ment mes fils et leur postérité. A ce prixjo
'vous jure de vous guérir! Mais donnant don-
nant Ayez l'acte tout prêt, et, je consens à
essayer le traitement, ouitte à.tout perdre si
j'échoue..
Moins de quinze jours après,la grince était
~tMjETON BE JP~~JSjS~
Dn DYMANSKE 3 MAI 1880
.3"
~E
I. LUZ LA CI6ARRERA (SUITE).
Là sagacité de cet inconaulrappa.vive-
ment Berreado, car le souyenir de la ca-
verne dpnt le hasard lui avait Tait décou-
vrir l'entrée revint aussitôt à: son esprit,
et, en même temps que l'admiration, une
vive sympathie pour le compagnon que le
hasard lui faisait rencontrer s'éveilla dans
le cœur du jeune homme. B e~rendo en
/e <~e caô~eMo/ s'écria Berrendo en
tendant la main à l'inconnu, je serai heu-
reux d'être l'ami d'un homme tel que
vous; mon nom est Luciano Gamboa. Quel
estlevôtre?
–.Le mien est Àndrës ;Tapia mais je
l'ai presque oublié. Le nom qu'on me
donne habituellement est le C'eAeMy de
~acM, quoique, à dire vrai, je sache aussi
bien lire dans le cœur de l'homme ses plus
secrètes pensées que trouver sur le terrain
humideou sec, sur l'herbe des prairies ou
sur la mousse des bois, les empreintes
qu'ilsontconservées.
Puis, comme pour donner à Berrendo
Une idée de sa pénétration, il ajouta
Quelle bonne nouvelle allez-vous m'ap-
prendre ?
Je puis vous annoncer que vos con-
de retour l'acte était là, et quelque servi-
teurs deyaient assistera ropÉra.t!on.
Un crochetsolido était 6x6 au plafond de la
salle, le bourreau ût passer une corde dans
ce crochet, prépara un nœud coulant.
–A présent, monseigneur, dit-il, 11 faut que
je vous pende t
La. prince .trBSsailiit: il y avait de quoi Les
gens de sa suite protestèrent, il leur imposa
silence.
Mo reponds-tu au moins de ma vie ? do-
manda-t-il.
Je réponds de tout 1
Le prince se laissa glisser la corde au cou
le bourreau le lança dans le vide une con-'
traction terrible secoua le corps.
Les gens haletaient, n'osant risquer une
parole.
Le bourreau coupa la corde, frictionna le
patient évanoui, et doucement, peu à peu,
avec des précautions innnies, ramena la vie
dans tout. l'organisme.
Lorsque le prince sa souleva, il porta
d'abord les mains à son cou. Sans doute ce
geste est naturel aux pendus. dépendus.
Quelques secondes après il sa souleva de
nouveau, s'appuyant sur ses coudes, encore
tout ahuri de sa pendaîso'n mais se sentant
le cou droit et libre.
.Alors le bourreau lui nxa, à l'aide de ban-
delettes, la tête et les épaules sur une plan-
che droite.
Quelques jours de gêne,.dit-il, pour ha-
bituer les nerfs a. cette position, et la cure sera
radicale.
Enon'et, moins d'une semaine âpres,, le
prince repartait guéri et content..
Quant au bourreau, il quitta la maison
rouge mais ses fils, par goût ou faute do
pouvoir faire mieux, restèrent célibataires. `
Sanlle, extrêmement belle, fut recherchée
en mariage par des jeunes gens de bonne fa-
mille elle refusa, désirant que la race s'étei-
gnît en' elle.
Ce fait, resté légendaire est, je le crois,
d'une incontestable authenticité.
De nosjours,'lo bourreau est un fonction-
tlonnaire;ila a pignon sur rue et vit bien.
C'est un monsieur comme vous et moi, que
vous avez peut être coudoyé en omnibus pu
dans les promenades.
Il est correct.
11 est peut-être daMs Kos mœurs I
VtedeCHALLÂ.Ns. r
LE CABINET GLADSTONE
Le cabinet anglais .est complètement cons-
titué il comprend 'quatorze' membres, sa-
voir
M. Gladstone, premier lord de la Trésorerie
et chancelier de l'Echiquier;
Lord Salborne, lord chancelier;'
Le comte Spencer, président du conseil
privé;
Le duc d'Argyll, lord du sceau privé
Sir William Hareourt, secrétaire d'Etat de
l'intérieur;
Le comte Granville, secrétaire d'Etat des
anaires étrangères
Le comte de Kimborley, secrétaire d'Etat
des colonies
Le marquis de Har);lngton, secrétaire d'Etat
de l'Inde;
M. Ghilders, secrétaire d'Etat de la guerre;
La comte de Northbrook, premier lord de
l'Amirauté;
M. Bright, chancelier du duché de Lancas-
tre
M. Forster, secrétaire principal pour l'Ir-
lande 1.
M. Dodson, président du conseil du gouver-
nement local;
M. Chamberlain, président du 'bureau du
commerce.
Parmi lés autres fonctions ministérielles,
il faut d'abord. distinguer les charges de
cour.
Sont nommés
Le comte de Kenmaro, lord chambel-
.lan;
Le comte Sidney, lord premier inten-
dant `
La comte de Cork, grand veneur (master oy
~e 6Me~oMnd's);
Le duc de Westminster, grand écuyer(nMts-
tsr of the horse).
Les fonctions politiques et administratives
dont les titulaires n.'ont pas rang dans le ca-
binet sont ainsi réparties:
M. Fa-wcett, directeur général des postes
W. P. Adam, ministre (~M°s< commMStonMëy)
des travaux publics;
jcctures sont vraies, tout au moins quant
à l'existence d'une caverne près d'ici. Le
hasard me l'a fait découvrir'ce matin, et,
si vous le voulez, nous nous y rendrons
tout de suite.
Non, dit Andrès, j'ai aSaire ici pour
ce soir mais demain nous nous trouve-
rons à cheval à la porte'de Pucuaro.
Le rendez-vous un& fois pris, les deux
nouveaux amis se serrèrent la main et se
séparèrent. Berrendo n'avait pas envie de
dormir et, ana de ~o~pgy le temps (nous
employons la locution espagnole, plus
vraie ~que la nôtre, en ce sens que nous
ne pouvons que tromper, et jamais ~Mey le
temps qui nous tue), il entra dans la
boutique d'un barbier.
On devine facilement pourquoi Berrendo
poussait la recherche jusqu'à faire raser
une barbe qui n'avait que huit jours de
date.
Pendant que le barbier frisait, les mous-
taches noires du jeune voyageur, celui-ci
jetait des regards d'envie sur une mando-
line qui avaita. peu près toutes ses cordes
et qui étaitsuspendue par un clou à la.
muraille.
–Seigneur barbier, dit-il, j'aurais besoin
de cette mandoline pour quelques heures
ce soir; ne pourriez-vous me la prêter
contre un gage de plus grande valeur,bien
entendu?
Lequel ? demanda le barbier.
Berrengq désigna du doigt la longue
rapière à garde d'argent curieusement tra-
vaillée, dépouille opime d'un champ de
bataille, qu'il avait jetée sur une chaise.
Ah seigneur, dit le barbier tout en
mettant la rapière de côté, je vous, aurais
volontiers prêté sans gage aucun cette
mandoline, qui a pour moi, du reste, une
valeur inestimable.
Berrendo prit l'instrument, le cacha
]tL Mundella, vice-président di conseil
prive;
Lord F.-ëavendish, seerétairo aiiMcier de
l&Trësbrerie;
Sir Henry James, attorney gênerai;
Sir Charles DUke, sous-secrétaire des af-
faires ëtrangères;
M. Grant-Duif, sous-secrëfaire des colo-
nies
Le marquis de.Landsdo'wno, sous-secrëtaire
de l'Inde
Le comte de Morley, sous-seerëta'ro de la
guerre
M. Campbell Bannormann, secrëtairo nnan-
cler du ministère do la guerre;
M. Shaw-Lefeb-vre, secrétaira de l'Ami-
rauté
M. Thomas-Brassey, lord civil de l'AmI-
rautô;
Le marquis de Ripon, gouverneur général
de l'Inde; 0,
Lord CarUngford, ambassadeur à Cpnstan-
Unople.
GF§.A.G:E:I 1
M. Benjamin Raspail a pris l'initiative de
la pétition suivante, signée par 'trente-six
de ses collègues de l'extrême gauche et
adressée au président delà République:
Paris,le30avrlH8SO.
Monsieur la président de la République,
La Creuse a ramené de la Nouvelle-Calédonie
240 condamnés pour faits insurrectionnels
commis en ,1871.
Au moment de 'leur embarquement, 120
étalent gracies.
La peine des 120 autres avait été commuée
en celle du bannissement.
Cependant, en débarquant à. Brest, le
5 avril, remise complète de cette peine fut faite
à 55 d'entre eux; puisa ceux qui restèrent
exclus du bénénee de cette mesure, l'adminis-
tration accorda, sur la demande de leurs'fa-
millës et de députés, des Sauf-conduits bu
permis de séjour généralement valables pour
nh mois.
A la rigueur, ces permis doivent expirer le
5 mal proehain,-et bien des cœurs se serrent
à l'approche de cette date..
C'est que la. famille, s'est reconstituée .pour
ceux qui ont eu le bonheur d~en retrouver
une; c'est aussi que tous ont entrevu la
possibilité s'ils pouvaient rester à Paris
de reprendre leurs anciennes habitude's de
travail car grâce à ce sentiment de confra-
ternité si grand chez le .peuple dë Paris, une
place a tout de suite/été faite dans l'atelier
ou le chantier à chaque rapatrié.
Enûn, on ne peut, monsieur le prédident
de la République, échapper à rémotion en
songeant que ces soixante-cinq malheureux,
après; avo:r goûté un instant les joies du
foy.erou de l'amitié, retrouvées au bout de-
neuf années, devront sous peu partir de
France, et sans ressources, pour aller af-
fronter les nus-ères deTexil..
Non, la République' ne pourrait couvrir
une pareille mesure, et nous qui poursui-
vons le grand acte. de l'apaisement et de
l'oubli, nous en repoussons l'idée.
D'autant plus que si on examine comment
lehasard ou. de simples appréciations per-
sonnelles ont présidé à la répartition, des
grâces, on se demande pourquoi là peine'du
bannissement serait maintenue envers
soixante-cinq, tandis qu'elle a. disparu. pour
cinquante-cinq à .leur déba.rqnement.â Brest?
Depuis pre~ d'une année, plus de deux
mille amnistiés sont .rentrés ~dans lo départe-
ment da la Seine, et rordre, là tranquillité
n'en ont souffert sur aucun point.
C'est par toutes ces .considérations, que
nous ayons l'honneur,'monsieur le président 't
.de la République, de faire appel à vos senti-
ments si généreux et -de haute équité aûn
d'obtenir la grâce complète pour ces soixante-
cinq bannis.
Veuillez agréer, monsieur le président de
la République, l'hommage do nos sentiments
respectueux.
Ont signé Benjamin Raspail, Barodet,
Laisant, Talandier, de Obuville-Maille-
feu, Daumas, Marcou, Boso, Rathier, Fa-
vand, Chavanne, Louis Blanc, Nadaud,
Beauquier, Turigny, Germain Casse,
Clemenceau, Georges Perin, Edouard
Lockroy, Mathé, Labuze, Ménard-Dorian,
Cantagre!. Guiilot, Mailler dé Montjau,
Gent, A. Saint-Martin (Vaucluse).
LETTRE DE LA CHAMBRE
L'amidon, le pétrole et les vins, voilà terë-
sumé de la séance d'hier. MM. Lorois et Vietta
se sont fait battre par MM. Routier et Dovès. ¡
La commission l'a emporte surtoute ligne..
sous les plis de son manteau, et quitta la
boutique du barbier en promettant de
repasser le lendemain.
II
LA CAVERNE DE PUCtTARO
Ce soir-là même, il était environ dix
heures, toute la petite ville de Pucuaro
dormait, à quelques rares exceptions pr~s,
et entre autres a l'exception de la jeune et
belle faiseuse de cigarettes et de sa mërë
leur porte étaitfermée, ainsi que les con-
trevents de leur fenêtre derrière le gril-
lage de bois, et les deux femmes se te-
naient dans une des chambres de leur
maison qui donnait sur un vaste jardin
plante de grenadiers et de piments rouges
et verts. Il était facile de pénétrer dans ce
jardin par une haie de cactus vierges, qui
s'étendait de chaque côté du petit bâti-
ment sur la rue.
En l'absence du chef de la famille, le
mari de la vieille femme et le père de la
jeune fille, qui servait la cause de l'in-
surrection sous le général Teran, dans
l'Etat de Oajaca, toutes deux vivaient, du
modeste produit de leur industrie de
e~a~eras; et, si la vieille femme avait
manifesté a. Berrendo, qui lui était incon-
nu, tant de dédain à l'endroit des insur-
gés, c'était une ruse qu'elle employait par
prudence. La mère et la fille causaient,
tout en travaillant à la conîection des pro-
duits de leur profession.
La conversation avait pris un certain
tour qui justinait en partie le proverbe es-
pagnol, assez peu respectueux pour la vieil-
lesse féminine et qui ne laisse pas d'avoir
cours au Mexique, même dans la meil-
leure compagnie 7Ma!M'e/~e~<~eaAMe~
Sans croire être entendue de personne, la
mère disait à sa nlle:
Eh bien, Luz, avais-je tort de te dire
qu'on prend plussûrement les hommes
Lg. lutte du tamf général des douanes eonti-
'Ruera-t-e}le longtemps ainsi?. Jusqu'en 1882,
s'U faut en croire M. Roùvior.
La. commission de l'instruction primaire a
entendu hier M. Jules Ferry sur les voles et
moyens par lesquels il se propose dé réaliser
la gratuité dé l'instruction primaire.
La commission veut centraliser entre les
mains de l'Etat toutes les ressources que les
communes et l'Etat affectent à cet enseigne-
ment.' M. Jules Ferry propose de laisser les
charges qui en résulteront au compté des
communes, en affectant à la gratuite de l'en-
seignement les ressources suivantes:
1" Imposition extraordinaire d'à 4 centi-
mes additionnels, désormais obligatoire;
2" Prélèvement d'un cinquième sur les res-
sources en argent des biens communaux,, le
faix revenant aux communes sur la taxe des
chevaux et voitures, et les permis de chasse,
la taxe des chiens et le produit brut des oc-
trois.;
3" En6n, les droits de voirie et droits de
location aux halles, foires et marches.
La commission s'est bornée à. donner acte
au ministre de ces déclarations; elle se ré-
serve de les discuter dans son rapport à la
Chambre.
CR!SE MtNiSTMELLE CNJt~
Jamais pays ne fut plus fécond que-l'Italie
en. crises ministérielles.
Il a cinq mois à peine que l'on avait T&
plâtre tant bien que mal le ministère'.Cair.oli
en y adjoignant M..Depretis et quelques-uns.
desesamis. J'
Ainsi reconstitué, le nouveau cabinet allait
coucl-couca. 11 avait, il y a quelques semai-
nes, rempotté un assez joli succès, lors de
rinterpeUation sur la. politique étrangère.
En Somme, à part' quelques anicroches, la
raison sociale Depretis et Cairoli inspirait
conûance; à la rigueur, ce cabinet pouvait vi-
vre.
Mais cinq mois, c'est déjà bien long pour:
un ministère italien. Cet état de choses ne
pouvait durer.
Pour le faire cesser, on s'est donné un mal
infini & rechercher un bon petit prétexte. On
l'a trouvé, et voici le cabinet en l'air 1
On sait que le budget italien n'est pas en-
core voté et qu'il est par conséquent indispen-
sable de recourir aux douzièmes provisoires.
Le ministre des nnances ayant demandé pour
unmois encbrelaprolongationde es système,
sa proposition fut renvoyée à la commission
dubudget.
Par dix-neuf voix sur vingt, la commission
décida qu'elle accorderait le douzième de-
mandé, mais qu'en même temps elle propo-
serait uu vote de dénanco contre le cabinet.
Voici là teneur dé cet ordre du jour La
Chambre, déplorant que le gouvernement
du roi ait du présenter une autre demande
d'exercice provisoire, pasae à l'ordre du
.jour.)'
La'discussion do cette proposition a com-
mencé mercredi. Successivement, attaque par
tes.chefs des groupes dissidents de là gauche'
et par M. Minghetti, au nom de la droite, le
ministère s'est TàUie a un ordre du jour de~
-M.BaccelUàinsiiConçu:
«La Chambre, prenant acte des déclarations
~u ministère, passe à l'ordre du jour. )'
Cet ordre du jour a été repoussé par 177
.voix contre 154, soit par une majorité de ,23
voix. A la suite de ce voté, M. CairoH.aremis
au roi la démission pollectiv.e du ministère.
La gaucho se trouve donc, comma parle
passé, divisée en une foule'de fractions qui se
Jalousent et 'Sf minent réciproquement sans
proût pour. elles, mais non sans .détriment
pourlepays.
La dernière cembina.tson.ministériello avait
eu précisément pour but de concilier les in-
térêts des deux fractions les plus importan-
tes la fraction Depretis et la fraction Cai-
roli.
Malheureusement, comme tout le inonde
ne peut trouver place dans un ministère, on
avait dû laisser à.l'écart MM. Nicotera, Crispl
.('tZanardelli, et ce sont ces trois hommes
d'Etat qui; désireux de rentrer au pouvoir,
ont fait cause commune avec la droite et ont
renyerBélecabinet.
Ils ont réussi. Mais après ? Le roi chargo-
ra-t-il MM. Nicotera, Crispi et Zanardelli de
former un nouveau ministère?
Avant un'mois,MN.bepretisetCairblil'au-
raient renverse à leur tour: II y a.là un cer-
cle vicieux dont le gouvernement ne sortira
pas. Les éléments dissolvants l'emporteront
toujours dans la Chambre des députés, par-
ce qu'il .n~y a pas cohésion maisconûit, con-
mt d'opinion, confUt d'intérêt, entre les di-
vers groupes de la majorité.
La dissolution même n'aidera pas le gou-
vernement à sortir de cette impasse, car il
par des dédains et la fierté que par l'ap-
pât des doux sourires et des tendres re-
.gards? Voiia deux hommes qui, en deux
jours,. sont tombés dans les niets tendus
par l'orgueil et la sauvagerie .de ton main-
tien, qui n'eussent vu en toi qu'une maî-
tresse facile, et entre lesquels tu peux choi-
sir un mari. -`
Vous croyez, ma mère, répondit la
jeune nlle, que ces deux cavaliers étran-
gers. ?
Si je le crois cela ne dépendra que
de toi, maintenant qu'ils sont anriandés
l'un et l'autre par l'air de pudeur farouche
dont je t'ai' conseillé de t'armer Aban-,
donne aux laides, qui ont besoin de com-
battre la froideur qu'elles inspirent en ré-
chaulîant les cœurs par de brûlantes œil-
lades, abandonne-leur les avances, les
demi-mots et les sourires engageants. Va,
ma fille, les hommes n'aiment et n'esti-
ment les jolies filles comme toi qu'en rai-
son de ce qu'elles semblent sepriser et
s~aimer elles-mêmes. Ah si tu le voulais,
nous aurions deux-guides, deuxcompà-
gnons escorter jusqu'à Tehuacan, où ton père
.nous attend chaque jour.
Cesdeux cavaliers ne te semblent-ils
pas devoir mettre à notre service un bras
vigoureux et un cœur fort? 9
–En effet, ils paraissent aguerris et
accoutumes aux dangers des guerres çivi-
les mais comment faire ? Si je témoigne 1e
quelque préférence M'un, l'autre se dé-
couragera et, au lieu de deux protecteurs,
nous n'en aurons qu'un.
Eh! ma nlle, c'est justement en de-
meurant froide pour tous deux, en leur
faisant espérer que le plus brave sera peut-
être le préféré, en leur donnant à chacun
de l'éperon tour à tour et en les retenant
à point l'.un après l'autre, en encourageant
est probable qu'avec le corps électoral, tel
qu'il existe aujourd'hui, le pays renverra une
Chambre composée-des mêmes éléments.
La crise actuelle n'est donc que la consé-
quence et très certainement le preïudo de
plusieurs autres.
T.& MMPP p~ï?nnnp
~i4 juuMH&u &Ujm.uij
B.ecomBeHdecaMmet }"
Les ministres ont tenu hier un. conseil de a
cabinet, sous la présidence do M. de Frey- c
cinet, pour examiner le nouveau projet de (
M. Cazot sur la réfbrme delà magistrature.
Le conseil a désigne MM. Lepère et Cazot ]
pour prendre la parole au nom du gouverne- i
ment dans. la discussion de l'interpellation
Lamy, si toutefois cette interpellation a lieu. ]
On disait hier, en effet,' dans les couloirs do
la Chambre, que M. Lamy serait disposé à la
retirer.
On prétend que de sérieuses divergences
se seraient produites au Conseil des ministres
au sujet de la question, des décrets du 29
mars. M. de Freycinet voudrait les appliquer
avec une modération relative et, M/Jules
Ferry, pousserait aux mesures extrêmes.
Bémissiom~eM Ft'ébanM
On annonce là démission'du général Frê-
bault, de l'artillerie de marine. La cause de
cet incident serait due & des difficultés surve-
nues entre ce général et la direction du ma-
tériel au mmistère de la marine..
<&fâëe!
La .dix-huitième commission d'initiative a
adopté hier J.e rapport de M. Corentin Guyho
sur le projet de résolution déposé par MM.
Lfmglé,' Robert Mitchell, etc., tendant à faire
établir l'état ofncial des Individus qui n'ont
pas bénénblé des dispositions de la loi du
3 mars sur l'amnistie. La commission re-
commande de ne pas prendre en considéra-
tion la proposition de MM. Lenglë, Robert-
MjLtchell.etc.
Pfojet sn:* les assoeSatSoM'a
M. Bardpux déclarait hier à la Chambre
que, dans le cas où il serait appelé à prendre
la parole dans rinterpeUation Lamy, IL de-
manderait au. gouvernement do substituer
aux décrets un'projot de loi sur les associa-
tions dans ce projet serait réglementée la.
situation des congrégations religieuses.
NoBmimatS.mms
Le ministre de l'intérieur vient de nommer
inspecteur général des services administra- v
tifs M. de la Charrière, qui remplissait les
fonctions de secrétaire auprès de M. Krantz
pendant l'exposition de l'industrie.
On annonce qu'un mouvement important
.dans le ressort de la cour; da Paris est en
préparation au ministère do la. justice, et
qu'un mouvement important dans la justice
de paix est également imminent.
Beciaiom dm. eo~seM d'Etat,
Le conseil d'Etat a été récemment consulté
sur l'interprétation qu'il convient de donner
à l'article 64 de la loi du.27 juillet 1872 sur le
recrutement qui prescrit de ne pas compter
dans les années de service exigées par cette
loi le temps pendant lequel un militaire a
.subi. la peine de l'emprisonnement en vertu
d'ùnjùgèment..
Le. conseil d'Etat a posé en principe que la
quàllûcation do militaire ne peut s'appliquer
à tous les Français pendant les vingt aimées
qu'ils' sont soumis à la ~loi sur le Teerute-
.ment.
Il a émis l'avis que les peines donnant lieu
à l'application de rarticle précité sont calles<
là. seules qui auront étë encourues au mo
mentoùrhomme qu'ellôfrappe alaqualit.é
de militaire, c'est-à-dire quand 11 est justi-
ciable des conseils de guerre.
Toutefois, si un condamné expie une peine
L prononcée par un tribunal ordinaire au mo-
ment où il reçoit de l'autorité militaire un
ordre de rejoindre les drapeaux en qualité de
réserviste pu de territorial, et si cet ordre
est légal, 11 est tenu de passer ou de compléter
dans nn corps .de troupes ou dans un dépôt
'le temps de service pour lequel il était ap-
'pelé.
Quant à là manière dont ces déductions
doivent être opérées et. aux conséquences
qu'elles peuvent avoir sur l'époque do lalibê-
L ration déûnitive du service, le conseil d'Etat
a émis le vœu qu'il est conforme à l'esprit
de la loi de limiter à l'expiration de la ving-
tième année, c'est-à-dire à Tâge dé quarante
à quarante~ et un ans, l'obligation du ser-
vice.
1
celui que tu auras dédaigné, en dédaignant
celui que tu auras encouragé; c'est ainsi
que tu les mèneras tous deux au bout du
monde, si c'est là que tu dois faire un
heureux par ton choix.
–Hélas ma mère, dit Luz en soupi-
rant, cela vous paraît facile, et a moi il
me semble impossible que, si mon. cœur
parle en faveur de l'un d'eux, mes yeux
et ma bouche puissent dire le contraire
Tu me laisseras faire, et à ce. propos
ton cœur doit avoir fait un choix. Le jeune
cavalier de ce soir~ aux noirs sourcils, aux
'yeux pleins, de feu.
–DohAndrës a plus de Gammes dans
le seul œil qui lui reste que.le plus jeune
dans ses deux prunelles, et ce coup de
poignard qui l'a privé de l'autre ne parle-
t-il pab en faveur de son courage? C'est
une cicatrice glorieuse, à mon sens.
C'est vrai:.rien ne semble échapper
à cet œil pénétrant. N'as-tu pas vu, hier,
comme il a promptement deviné,que nous
devions, au fond du cœur, faire des vœux
pour l'insurrection?
–Sa sagacité et son courage ne devront-
ils pas préserver de tout danger celle qu'il
aimera? ,>
Hum cette clairvoyance est un
charme chez l'amant et un inconvénient
chez le mari.
Les deux femmes en étaient là de leur
conversation quand les gémissements
lointains d'une mandoline résonnèrent
dans le .silence de la nuit puis une voix
plus mâle qu'harmonieuse chanta dans la-
rue déserte le couplet suivant
Luz diyina. de les ojos
QuemetienencautiYO,
Que si vieras loa despojos
De mi coràzon vivo !(!)
(1) Lumière divine des yeux qui me tiennent
captif, si vous voyiez les ruines de ce cœur dé-
chire!
1~ JoMr?;~ jp~M~MCter~
&a Société géné~ate ffame~se
deCrédM
L'assemblée générale des actionnaires de
la Société générale française de Crédit a eu
lieu hier. Le solde, du compte de profits et
pertes, pour l'exercice 1879, s'est élevé, avec
des prélèvements Importants pour amortisse-
ment, à plus de 1,600,000 fr., ce qui a permis
de distribuer un dividende de 100 francs par
action. Un à-compte de 50 îf. a été payé em
octobre dernier le solde est payable à partir
du 1" mai.
M. Dubois, accien agent de change à la
Bourse de Paris, administrateur sortant, a. été
réélu.'
Après les comptes approuvés, M. Jnteau~
président de rassemblée, à annoncé que la.
Société venait d'acquérir un immeuble im-
portant, rue do Londres, n° 16, où tous les
services pourront être Installés' de façon à
donner satisfaction à toutes les exigences que
nécessite le développement toujours croissant
.des opérations sociales.
La'bonnesituation do la Société justifie
pleinement la tenue des cours des actions
qui ont une tendance marquée à la hausse.
Les actions ~nouvè~Ies qui no se négocient
encore que sur le marché en banque spùt
demandées à 720 francs.
SocSété de HJmiem gcnéraïe
Sa Société de l'Union générale vient de te-
nir son assemblée générale, sous la prési-
dence de M. 6bntoux, président du conseil
d'administration. '-¡
Apres là lecture des rapports et une courte
allocution du président; la réunion a ap-
prouvé les comptes de 1819 -qui lui étalent
soumis/l'attribution à une réserve spéciale
d'une somme de 5 milMons pris sur les bénê-
ûces de l'année et 6xé. à 16 25 par action 16
revenu de'cet exercice.. °
Un â-cpmpte do 6 25 ayant été payé en
janvier dernier, le solde de 10 francs sera
mis en payement à partir du 1" juillet pro-
chain.
SM. de Montgoiaer; A. Harel, Gh. Cambpn
et Richard Vacheron, administrateurs SM-
tànts,ontétérëëlus.'
L'assemblée a ratine le- choix fait par 1&
.conseil do MM~ A. de la Bouillerlo et le prince
de Broglie.en remjplacementdeMM.Ed. D.er-
vieu et Dumas-.Descombes, admiBistrateurs
démissionnaires.
MM. A, Hermel, le comte Alfred do Gircpurt
et L-Woln ont été réélus commissaires des
comptes pour l'exercice 1880.
Coampagmie gémé~aïe ~es eiÊOt'eet
àPa~s
L'assemblée générale des actionnaires de
cette société eu lieu aujourd'hui sous ~a
-présidence de M. Bixio, président du'conseil
.d'administration. Elle a voté les résolutions
~sulyantes: r; 'i
1° Approbation des comptes et Ëxaiipn,du
"dividende, à 30 francs par action.;
2'Réélëctiondo MM.Bîndèr, Delamarreet
-Rilling, 'administrateurs sortants;
i 3" Nomination de MM. Arnal, Paudré, Gulf-
frey, commissaires pour l'exercica 1880
1 4°~ Autorisation de l'aliénation de l'immeu-
r -blo appartenant à la Compagnie et situe
.5pbis,rueBasse-du-Rempart,
L
Compagnie imuMobUièfe
La réunion annuelle des actionnaires de I&
i Compagnie ImmobHièrë, convoqués par les
r~ liquidateurs, a;eulieu aujourd'hui. Il lui a
s été donné connaissance des opérations de la.
liquidation pendant l'exercice couru du 31 1
jan.vierl879au.31; janvier 1880. Les résultats
i obtenus, dont nou~jrendrons un~ compta dé-
< t&itlé, permettent de faire aux cr;éanciërs~chi-
rographaires une répartition do 9 0/0.
§ Par suite de cette répartition, il sera payé
aux ayants-droit, à partir du 1" mai
85 78'par obligation 3 0/0.
e 41 92 par obligation 3 0/0 sortie aux tirâ-
ges et non remboursée;
OL 16 86 par obligation 6 0/0 des Ports de Mar-
e saille les porteurs de ces titres auront, en
e outre, àrecevoirprochainement le résultat
r de ~répartition des 8,007,520 fr. dus par la
~t SoeiétéImmpbIliÈro.Marseillaise, adjudica-
taire des~immeubles aSectës a. la. garantie da
cespbligations;
s 'Et 5,218,724'47 au Crédit Mobilier pour
s cr~ancëau compte courant.
Compagnie des ~ocks de MafaeiMe
.t L'assemblée générale des actionnaires de la
Compagnie des Docks et Entrepôts de Mar-
e seille réunie aujourd'hui sous la présidence
de M. Albert Rostand, aapprouvé les comptes
de 1879 et axe ainsi qu'il suit le dividende d&
cet exercice
Ces vers sont galants, dit la vieille;
ils m& semblent inédits. Luz, c'est ton
nom, et c'est toi qui les inspires; c'est aussi
,la voix du jeune cavalier aux sourcils
noirs.
J'aimerais mieux que ce fût la voix
d'Andrès,ditLuz.
Qu'importe?.. Prête à l'un ton cfpur,
à l'autre ton oreille.
Et les deux femmes attendirent la suite
du couplet mais le chanteur attendait
aussi quelque encouragement à ces Stan-
ces amoureuses, et on ne lui répondit que
par le plus profond silence. Il ne se tint
cependant pas pour battu; car au bout de
quelques instants, la voix se nt entendre
denouveau, et cette fois dans le jardin,
dont le musicien avait franchi la haie. Là,
sans qu'on pût le voir encore, il reprit im-
perturbablement le couplet auquel on n'a-
vait point répondu. C'était bien en effet
Bërrendo, qui n'avait pas assez de poésie.
inédite à son service pour la gaspiller en
pureperte; mais le couplet ne s~acheya pas,
et on entendit une lame d'épée grincer en
quittant le fourreau, puis des paroles ;de
menace s'échanger entre deux interlocu-
teurs..
–Jésus ils vont se battre cria la vieilte
avec eS'roi; ils tirent Têpée.: adieu nos
protecteurs
Quant à tirer l'épée, Berrendo n'avait
garde dele faire, car on se rappëne qu'il `
avait laissé sa rapière pour répondre de la
mandoline, et il se trouvait pris au dé-
pourvu par Andres, qui, caché avant lui
dans le jardin, avait entendu presque
toute laconversation dont son rival et lui
avaient été le su jet.
GABRIEL FERRY.
(~s~M~ea~e~M~)
Ce procédé se recommande par son élé-
gance autrefois, un grand diable de bour-
reau sautait sur les épaules du patient, et
catto scène de balançoire à deux ne pouvait
qu'être horriblement répugnante.
Je reviens à Jean Takacs. Ce dépendu s'est
réveillé aux premières expériences d'électri'*
cité tentées sur son cadavre.
Bien lui en a pris; il eût pu s'éveiller aux
premiers chatouillements de la dissection, et
c'eût été plus grava.
Il paraît que des glandes très gonQeos ont
empêché l'étranglement; c'est du moins ce
que disent les intéressés appelés à rendre
compte de l'inexécution de leur mandat
Kosaveck, un bourreau fort habile, dit-on, et
le docteur Sikar, trompé par la catalepsie.
Le pendu a.tout de suite porté la main der-
rière sa tête/puis il a été saisi d'une attaque
do deMum t~emetM; mais à cette heure il a
pu prendre des calmants et un bouillon, les
médecins espèrent le sauver. dans l'intérêt
de la science, bien entendu.
Ha attendent le récit de ses impressions
"pour M prononce! s'il y''alie~ en faveur de
la décollation ou de la pendaison.
IF est certain qu'il faudrait pouvoir interro-
ger sur la matière un décapité et un pendu
encore y aurait-il lieu de discuter la question
'des ~bûts.
Si j'avais été pendu et si, comme Jakacs,
H m'était arrivé la bonne fortune de me ré-
veiller.en temps utile, jo.crois que le senti-
ment le plus prononcé que j'aurais rapporté
de l'autre monde; eût été l'horreur des cra-
'va.tes.
Pendant le ~siècle dernier, alors que les
fonctions de~bourreau étalent héréditaires et .t
n'avaient pas encore ;ce petit caractère admi-
Bistratif et bourgeois qu'allés ont acquis de
nos jours, un principicule allemand traversa
en touriste la -ville de N. dans le midi de la
Franco..
Ce grand seigneur, fort riche, promeaait
d'une contrée~ l'autre sa tristesse et son en-
nui il était bien portant, solidement bâti,
assez~boau de visage mais il portait sa
téta absolument inclinée sur l'épaule gauche.
Cotte inarmitë le faisait beaucoup souffrir
moralement et physiquement; tous. les plai-
sirs lui demeuraient interdits. Il avait" pris
le parti de yivre en Juif-Errant,' regardant
le mondeîde travers sans le vouloir et s'en-
fonçant dans une profonde misanthropie.
Il n'est pas besoin de dire que tous les
médecins spécialistes, les praticiens les plus
experts, avaient été consultés.à. ce sujet.
Tous avaient déclaré nue c'était là une dif-
Tormité naturelle, aussi impossible à redres-
ser que s'il s'agissait de corriger la courbure
d'un chêne centenaire.
En arrivant à N. queIqu~un parla au
prince du bourreau de la ville. C'était, lui dit-
on, un homme de science auquel il faUait
attribuer les cures les plus merveilleuses.
Le prince voulut le consulter il alla droit
à la maison sinistre, peinte en rouge et située,
comme c'était l'usage, hors des faubourgs de
la.'ville.
Le bourreau reçut gravement son visi-
teur.
Celui-ci, d'ailleurs, s'annonça en prince,
-sans lésiner, offrant la moitié de sa fortune,
tout s'il le fallait, en échange d'une guérison
.qui pourrait passer pour un miracle.
Le bourreau examina son patient, souleva
à deux reprises cette tête qui semblait rivée
.à l'épaule.
Je vous guérirai, dit-il enûn, mais seu-
lement si vous vous sentez un courage pres-
que surhumain et si vous vous engagez à
payer la guérison au prix que je yeux.
Du courage, j'en ai, répondit le prince
quant au prix, je vous l'ai dit, maîortune est
à vous.
–Oh! reprit tristement le bourreau, je me
suis enrichi suffisamment; j'ai ma clientèle
de malades; ils payent bien, et mes besoins
sont restreints. On dit que yous vous rendez
à la cour de Franco., monseigneur; rapportez-
moi un acte signé du roi, un acte qui me
fasse libre, qui me permette de quitter le
métier do bourreau et qui exonère égale-
ment mes fils et leur postérité. A ce prixjo
'vous jure de vous guérir! Mais donnant don-
nant Ayez l'acte tout prêt, et, je consens à
essayer le traitement, ouitte à.tout perdre si
j'échoue..
Moins de quinze jours après,la grince était
~tMjETON BE JP~~JSjS~
Dn DYMANSKE 3 MAI 1880
.3"
~E
I. LUZ LA CI6ARRERA (SUITE).
Là sagacité de cet inconaulrappa.vive-
ment Berreado, car le souyenir de la ca-
verne dpnt le hasard lui avait Tait décou-
vrir l'entrée revint aussitôt à: son esprit,
et, en même temps que l'admiration, une
vive sympathie pour le compagnon que le
hasard lui faisait rencontrer s'éveilla dans
le cœur du jeune homme. B e~rendo en
/e <~e caô~eMo/ s'écria Berrendo en
tendant la main à l'inconnu, je serai heu-
reux d'être l'ami d'un homme tel que
vous; mon nom est Luciano Gamboa. Quel
estlevôtre?
–.Le mien est Àndrës ;Tapia mais je
l'ai presque oublié. Le nom qu'on me
donne habituellement est le C'eAeMy de
~acM, quoique, à dire vrai, je sache aussi
bien lire dans le cœur de l'homme ses plus
secrètes pensées que trouver sur le terrain
humideou sec, sur l'herbe des prairies ou
sur la mousse des bois, les empreintes
qu'ilsontconservées.
Puis, comme pour donner à Berrendo
Une idée de sa pénétration, il ajouta
Quelle bonne nouvelle allez-vous m'ap-
prendre ?
Je puis vous annoncer que vos con-
de retour l'acte était là, et quelque servi-
teurs deyaient assistera ropÉra.t!on.
Un crochetsolido était 6x6 au plafond de la
salle, le bourreau ût passer une corde dans
ce crochet, prépara un nœud coulant.
–A présent, monseigneur, dit-il, 11 faut que
je vous pende t
La. prince .trBSsailiit: il y avait de quoi Les
gens de sa suite protestèrent, il leur imposa
silence.
Mo reponds-tu au moins de ma vie ? do-
manda-t-il.
Je réponds de tout 1
Le prince se laissa glisser la corde au cou
le bourreau le lança dans le vide une con-'
traction terrible secoua le corps.
Les gens haletaient, n'osant risquer une
parole.
Le bourreau coupa la corde, frictionna le
patient évanoui, et doucement, peu à peu,
avec des précautions innnies, ramena la vie
dans tout. l'organisme.
Lorsque le prince sa souleva, il porta
d'abord les mains à son cou. Sans doute ce
geste est naturel aux pendus. dépendus.
Quelques secondes après il sa souleva de
nouveau, s'appuyant sur ses coudes, encore
tout ahuri de sa pendaîso'n mais se sentant
le cou droit et libre.
.Alors le bourreau lui nxa, à l'aide de ban-
delettes, la tête et les épaules sur une plan-
che droite.
Quelques jours de gêne,.dit-il, pour ha-
bituer les nerfs a. cette position, et la cure sera
radicale.
Enon'et, moins d'une semaine âpres,, le
prince repartait guéri et content..
Quant au bourreau, il quitta la maison
rouge mais ses fils, par goût ou faute do
pouvoir faire mieux, restèrent célibataires. `
Sanlle, extrêmement belle, fut recherchée
en mariage par des jeunes gens de bonne fa-
mille elle refusa, désirant que la race s'étei-
gnît en' elle.
Ce fait, resté légendaire est, je le crois,
d'une incontestable authenticité.
De nosjours,'lo bourreau est un fonction-
tlonnaire;ila a pignon sur rue et vit bien.
C'est un monsieur comme vous et moi, que
vous avez peut être coudoyé en omnibus pu
dans les promenades.
Il est correct.
11 est peut-être daMs Kos mœurs I
VtedeCHALLÂ.Ns. r
LE CABINET GLADSTONE
Le cabinet anglais .est complètement cons-
titué il comprend 'quatorze' membres, sa-
voir
M. Gladstone, premier lord de la Trésorerie
et chancelier de l'Echiquier;
Lord Salborne, lord chancelier;'
Le comte Spencer, président du conseil
privé;
Le duc d'Argyll, lord du sceau privé
Sir William Hareourt, secrétaire d'Etat de
l'intérieur;
Le comte Granville, secrétaire d'Etat des
anaires étrangères
Le comte de Kimborley, secrétaire d'Etat
des colonies
Le marquis de Har);lngton, secrétaire d'Etat
de l'Inde;
M. Ghilders, secrétaire d'Etat de la guerre;
La comte de Northbrook, premier lord de
l'Amirauté;
M. Bright, chancelier du duché de Lancas-
tre
M. Forster, secrétaire principal pour l'Ir-
lande 1.
M. Dodson, président du conseil du gouver-
nement local;
M. Chamberlain, président du 'bureau du
commerce.
Parmi lés autres fonctions ministérielles,
il faut d'abord. distinguer les charges de
cour.
Sont nommés
Le comte de Kenmaro, lord chambel-
.lan;
Le comte Sidney, lord premier inten-
dant `
La comte de Cork, grand veneur (master oy
~e 6Me~oMnd's);
Le duc de Westminster, grand écuyer(nMts-
tsr of the horse).
Les fonctions politiques et administratives
dont les titulaires n.'ont pas rang dans le ca-
binet sont ainsi réparties:
M. Fa-wcett, directeur général des postes
W. P. Adam, ministre (~M°s< commMStonMëy)
des travaux publics;
jcctures sont vraies, tout au moins quant
à l'existence d'une caverne près d'ici. Le
hasard me l'a fait découvrir'ce matin, et,
si vous le voulez, nous nous y rendrons
tout de suite.
Non, dit Andrès, j'ai aSaire ici pour
ce soir mais demain nous nous trouve-
rons à cheval à la porte'de Pucuaro.
Le rendez-vous un& fois pris, les deux
nouveaux amis se serrèrent la main et se
séparèrent. Berrendo n'avait pas envie de
dormir et, ana de ~o~pgy le temps (nous
employons la locution espagnole, plus
vraie ~que la nôtre, en ce sens que nous
ne pouvons que tromper, et jamais ~Mey le
temps qui nous tue), il entra dans la
boutique d'un barbier.
On devine facilement pourquoi Berrendo
poussait la recherche jusqu'à faire raser
une barbe qui n'avait que huit jours de
date.
Pendant que le barbier frisait, les mous-
taches noires du jeune voyageur, celui-ci
jetait des regards d'envie sur une mando-
line qui avaita. peu près toutes ses cordes
et qui étaitsuspendue par un clou à la.
muraille.
–Seigneur barbier, dit-il, j'aurais besoin
de cette mandoline pour quelques heures
ce soir; ne pourriez-vous me la prêter
contre un gage de plus grande valeur,bien
entendu?
Lequel ? demanda le barbier.
Berrengq désigna du doigt la longue
rapière à garde d'argent curieusement tra-
vaillée, dépouille opime d'un champ de
bataille, qu'il avait jetée sur une chaise.
Ah seigneur, dit le barbier tout en
mettant la rapière de côté, je vous, aurais
volontiers prêté sans gage aucun cette
mandoline, qui a pour moi, du reste, une
valeur inestimable.
Berrendo prit l'instrument, le cacha
]tL Mundella, vice-président di conseil
prive;
Lord F.-ëavendish, seerétairo aiiMcier de
l&Trësbrerie;
Sir Henry James, attorney gênerai;
Sir Charles DUke, sous-secrétaire des af-
faires ëtrangères;
M. Grant-Duif, sous-secrëfaire des colo-
nies
Le marquis de.Landsdo'wno, sous-secrëtaire
de l'Inde
Le comte de Morley, sous-seerëta'ro de la
guerre
M. Campbell Bannormann, secrëtairo nnan-
cler du ministère do la guerre;
M. Shaw-Lefeb-vre, secrétaira de l'Ami-
rauté
M. Thomas-Brassey, lord civil de l'AmI-
rautô;
Le marquis de Ripon, gouverneur général
de l'Inde; 0,
Lord CarUngford, ambassadeur à Cpnstan-
Unople.
GF§.A.G:E:I 1
M. Benjamin Raspail a pris l'initiative de
la pétition suivante, signée par 'trente-six
de ses collègues de l'extrême gauche et
adressée au président delà République:
Paris,le30avrlH8SO.
Monsieur la président de la République,
La Creuse a ramené de la Nouvelle-Calédonie
240 condamnés pour faits insurrectionnels
commis en ,1871.
Au moment de 'leur embarquement, 120
étalent gracies.
La peine des 120 autres avait été commuée
en celle du bannissement.
Cependant, en débarquant à. Brest, le
5 avril, remise complète de cette peine fut faite
à 55 d'entre eux; puisa ceux qui restèrent
exclus du bénénee de cette mesure, l'adminis-
tration accorda, sur la demande de leurs'fa-
millës et de députés, des Sauf-conduits bu
permis de séjour généralement valables pour
nh mois.
A la rigueur, ces permis doivent expirer le
5 mal proehain,-et bien des cœurs se serrent
à l'approche de cette date..
C'est que la. famille, s'est reconstituée .pour
ceux qui ont eu le bonheur d~en retrouver
une; c'est aussi que tous ont entrevu la
possibilité s'ils pouvaient rester à Paris
de reprendre leurs anciennes habitude's de
travail car grâce à ce sentiment de confra-
ternité si grand chez le .peuple dë Paris, une
place a tout de suite/été faite dans l'atelier
ou le chantier à chaque rapatrié.
Enûn, on ne peut, monsieur le prédident
de la République, échapper à rémotion en
songeant que ces soixante-cinq malheureux,
après; avo:r goûté un instant les joies du
foy.erou de l'amitié, retrouvées au bout de-
neuf années, devront sous peu partir de
France, et sans ressources, pour aller af-
fronter les nus-ères deTexil..
Non, la République' ne pourrait couvrir
une pareille mesure, et nous qui poursui-
vons le grand acte. de l'apaisement et de
l'oubli, nous en repoussons l'idée.
D'autant plus que si on examine comment
lehasard ou. de simples appréciations per-
sonnelles ont présidé à la répartition, des
grâces, on se demande pourquoi là peine'du
bannissement serait maintenue envers
soixante-cinq, tandis qu'elle a. disparu. pour
cinquante-cinq à .leur déba.rqnement.â Brest?
Depuis pre~ d'une année, plus de deux
mille amnistiés sont .rentrés ~dans lo départe-
ment da la Seine, et rordre, là tranquillité
n'en ont souffert sur aucun point.
C'est par toutes ces .considérations, que
nous ayons l'honneur,'monsieur le président 't
.de la République, de faire appel à vos senti-
ments si généreux et -de haute équité aûn
d'obtenir la grâce complète pour ces soixante-
cinq bannis.
Veuillez agréer, monsieur le président de
la République, l'hommage do nos sentiments
respectueux.
Ont signé Benjamin Raspail, Barodet,
Laisant, Talandier, de Obuville-Maille-
feu, Daumas, Marcou, Boso, Rathier, Fa-
vand, Chavanne, Louis Blanc, Nadaud,
Beauquier, Turigny, Germain Casse,
Clemenceau, Georges Perin, Edouard
Lockroy, Mathé, Labuze, Ménard-Dorian,
Cantagre!. Guiilot, Mailler dé Montjau,
Gent, A. Saint-Martin (Vaucluse).
LETTRE DE LA CHAMBRE
L'amidon, le pétrole et les vins, voilà terë-
sumé de la séance d'hier. MM. Lorois et Vietta
se sont fait battre par MM. Routier et Dovès. ¡
La commission l'a emporte surtoute ligne..
sous les plis de son manteau, et quitta la
boutique du barbier en promettant de
repasser le lendemain.
II
LA CAVERNE DE PUCtTARO
Ce soir-là même, il était environ dix
heures, toute la petite ville de Pucuaro
dormait, à quelques rares exceptions pr~s,
et entre autres a l'exception de la jeune et
belle faiseuse de cigarettes et de sa mërë
leur porte étaitfermée, ainsi que les con-
trevents de leur fenêtre derrière le gril-
lage de bois, et les deux femmes se te-
naient dans une des chambres de leur
maison qui donnait sur un vaste jardin
plante de grenadiers et de piments rouges
et verts. Il était facile de pénétrer dans ce
jardin par une haie de cactus vierges, qui
s'étendait de chaque côté du petit bâti-
ment sur la rue.
En l'absence du chef de la famille, le
mari de la vieille femme et le père de la
jeune fille, qui servait la cause de l'in-
surrection sous le général Teran, dans
l'Etat de Oajaca, toutes deux vivaient, du
modeste produit de leur industrie de
e~a~eras; et, si la vieille femme avait
manifesté a. Berrendo, qui lui était incon-
nu, tant de dédain à l'endroit des insur-
gés, c'était une ruse qu'elle employait par
prudence. La mère et la fille causaient,
tout en travaillant à la conîection des pro-
duits de leur profession.
La conversation avait pris un certain
tour qui justinait en partie le proverbe es-
pagnol, assez peu respectueux pour la vieil-
lesse féminine et qui ne laisse pas d'avoir
cours au Mexique, même dans la meil-
leure compagnie 7Ma!M'e/~e~<~eaAMe~
Sans croire être entendue de personne, la
mère disait à sa nlle:
Eh bien, Luz, avais-je tort de te dire
qu'on prend plussûrement les hommes
Lg. lutte du tamf général des douanes eonti-
'Ruera-t-e}le longtemps ainsi?. Jusqu'en 1882,
s'U faut en croire M. Roùvior.
La. commission de l'instruction primaire a
entendu hier M. Jules Ferry sur les voles et
moyens par lesquels il se propose dé réaliser
la gratuité dé l'instruction primaire.
La commission veut centraliser entre les
mains de l'Etat toutes les ressources que les
communes et l'Etat affectent à cet enseigne-
ment.' M. Jules Ferry propose de laisser les
charges qui en résulteront au compté des
communes, en affectant à la gratuite de l'en-
seignement les ressources suivantes:
1" Imposition extraordinaire d'à 4 centi-
mes additionnels, désormais obligatoire;
2" Prélèvement d'un cinquième sur les res-
sources en argent des biens communaux,, le
faix revenant aux communes sur la taxe des
chevaux et voitures, et les permis de chasse,
la taxe des chiens et le produit brut des oc-
trois.;
3" En6n, les droits de voirie et droits de
location aux halles, foires et marches.
La commission s'est bornée à. donner acte
au ministre de ces déclarations; elle se ré-
serve de les discuter dans son rapport à la
Chambre.
CR!SE MtNiSTMELLE CNJt~
Jamais pays ne fut plus fécond que-l'Italie
en. crises ministérielles.
Il a cinq mois à peine que l'on avait T&
plâtre tant bien que mal le ministère'.Cair.oli
en y adjoignant M..Depretis et quelques-uns.
desesamis. J'
Ainsi reconstitué, le nouveau cabinet allait
coucl-couca. 11 avait, il y a quelques semai-
nes, rempotté un assez joli succès, lors de
rinterpeUation sur la. politique étrangère.
En Somme, à part' quelques anicroches, la
raison sociale Depretis et Cairoli inspirait
conûance; à la rigueur, ce cabinet pouvait vi-
vre.
Mais cinq mois, c'est déjà bien long pour:
un ministère italien. Cet état de choses ne
pouvait durer.
Pour le faire cesser, on s'est donné un mal
infini & rechercher un bon petit prétexte. On
l'a trouvé, et voici le cabinet en l'air 1
On sait que le budget italien n'est pas en-
core voté et qu'il est par conséquent indispen-
sable de recourir aux douzièmes provisoires.
Le ministre des nnances ayant demandé pour
unmois encbrelaprolongationde es système,
sa proposition fut renvoyée à la commission
dubudget.
Par dix-neuf voix sur vingt, la commission
décida qu'elle accorderait le douzième de-
mandé, mais qu'en même temps elle propo-
serait uu vote de dénanco contre le cabinet.
Voici là teneur dé cet ordre du jour La
Chambre, déplorant que le gouvernement
du roi ait du présenter une autre demande
d'exercice provisoire, pasae à l'ordre du
.jour.)'
La'discussion do cette proposition a com-
mencé mercredi. Successivement, attaque par
tes.chefs des groupes dissidents de là gauche'
et par M. Minghetti, au nom de la droite, le
ministère s'est TàUie a un ordre du jour de~
-M.BaccelUàinsiiConçu:
«La Chambre, prenant acte des déclarations
~u ministère, passe à l'ordre du jour. )'
Cet ordre du jour a été repoussé par 177
.voix contre 154, soit par une majorité de ,23
voix. A la suite de ce voté, M. CairoH.aremis
au roi la démission pollectiv.e du ministère.
La gaucho se trouve donc, comma parle
passé, divisée en une foule'de fractions qui se
Jalousent et 'Sf minent réciproquement sans
proût pour. elles, mais non sans .détriment
pourlepays.
La dernière cembina.tson.ministériello avait
eu précisément pour but de concilier les in-
térêts des deux fractions les plus importan-
tes la fraction Depretis et la fraction Cai-
roli.
Malheureusement, comme tout le inonde
ne peut trouver place dans un ministère, on
avait dû laisser à.l'écart MM. Nicotera, Crispl
.('tZanardelli, et ce sont ces trois hommes
d'Etat qui; désireux de rentrer au pouvoir,
ont fait cause commune avec la droite et ont
renyerBélecabinet.
Ils ont réussi. Mais après ? Le roi chargo-
ra-t-il MM. Nicotera, Crispi et Zanardelli de
former un nouveau ministère?
Avant un'mois,MN.bepretisetCairblil'au-
raient renverse à leur tour: II y a.là un cer-
cle vicieux dont le gouvernement ne sortira
pas. Les éléments dissolvants l'emporteront
toujours dans la Chambre des députés, par-
ce qu'il .n~y a pas cohésion maisconûit, con-
mt d'opinion, confUt d'intérêt, entre les di-
vers groupes de la majorité.
La dissolution même n'aidera pas le gou-
vernement à sortir de cette impasse, car il
par des dédains et la fierté que par l'ap-
pât des doux sourires et des tendres re-
.gards? Voiia deux hommes qui, en deux
jours,. sont tombés dans les niets tendus
par l'orgueil et la sauvagerie .de ton main-
tien, qui n'eussent vu en toi qu'une maî-
tresse facile, et entre lesquels tu peux choi-
sir un mari. -`
Vous croyez, ma mère, répondit la
jeune nlle, que ces deux cavaliers étran-
gers. ?
Si je le crois cela ne dépendra que
de toi, maintenant qu'ils sont anriandés
l'un et l'autre par l'air de pudeur farouche
dont je t'ai' conseillé de t'armer Aban-,
donne aux laides, qui ont besoin de com-
battre la froideur qu'elles inspirent en ré-
chaulîant les cœurs par de brûlantes œil-
lades, abandonne-leur les avances, les
demi-mots et les sourires engageants. Va,
ma fille, les hommes n'aiment et n'esti-
ment les jolies filles comme toi qu'en rai-
son de ce qu'elles semblent sepriser et
s~aimer elles-mêmes. Ah si tu le voulais,
nous aurions deux-guides, deuxcompà-
gnons
.nous attend chaque jour.
Cesdeux cavaliers ne te semblent-ils
pas devoir mettre à notre service un bras
vigoureux et un cœur fort? 9
–En effet, ils paraissent aguerris et
accoutumes aux dangers des guerres çivi-
les mais comment faire ? Si je témoigne 1e
quelque préférence M'un, l'autre se dé-
couragera et, au lieu de deux protecteurs,
nous n'en aurons qu'un.
Eh! ma nlle, c'est justement en de-
meurant froide pour tous deux, en leur
faisant espérer que le plus brave sera peut-
être le préféré, en leur donnant à chacun
de l'éperon tour à tour et en les retenant
à point l'.un après l'autre, en encourageant
est probable qu'avec le corps électoral, tel
qu'il existe aujourd'hui, le pays renverra une
Chambre composée-des mêmes éléments.
La crise actuelle n'est donc que la consé-
quence et très certainement le preïudo de
plusieurs autres.
T.& MMPP p~ï?nnnp
~i4 juuMH&u &Ujm.uij
B.ecomBeHdecaMmet }"
Les ministres ont tenu hier un. conseil de a
cabinet, sous la présidence do M. de Frey- c
cinet, pour examiner le nouveau projet de (
M. Cazot sur la réfbrme delà magistrature.
Le conseil a désigne MM. Lepère et Cazot ]
pour prendre la parole au nom du gouverne- i
ment dans. la discussion de l'interpellation
Lamy, si toutefois cette interpellation a lieu. ]
On disait hier, en effet,' dans les couloirs do
la Chambre, que M. Lamy serait disposé à la
retirer.
On prétend que de sérieuses divergences
se seraient produites au Conseil des ministres
au sujet de la question, des décrets du 29
mars. M. de Freycinet voudrait les appliquer
avec une modération relative et, M/Jules
Ferry, pousserait aux mesures extrêmes.
Bémissiom~eM Ft'ébanM
On annonce là démission'du général Frê-
bault, de l'artillerie de marine. La cause de
cet incident serait due & des difficultés surve-
nues entre ce général et la direction du ma-
tériel au mmistère de la marine..
<&fâëe!
La .dix-huitième commission d'initiative a
adopté hier J.e rapport de M. Corentin Guyho
sur le projet de résolution déposé par MM.
Lfmglé,' Robert Mitchell, etc., tendant à faire
établir l'état ofncial des Individus qui n'ont
pas bénénblé des dispositions de la loi du
3 mars sur l'amnistie. La commission re-
commande de ne pas prendre en considéra-
tion la proposition de MM. Lenglë, Robert-
MjLtchell.etc.
Pfojet sn:* les assoeSatSoM'a
M. Bardpux déclarait hier à la Chambre
que, dans le cas où il serait appelé à prendre
la parole dans rinterpeUation Lamy, IL de-
manderait au. gouvernement do substituer
aux décrets un'projot de loi sur les associa-
tions dans ce projet serait réglementée la.
situation des congrégations religieuses.
NoBmimatS.mms
Le ministre de l'intérieur vient de nommer
inspecteur général des services administra- v
tifs M. de la Charrière, qui remplissait les
fonctions de secrétaire auprès de M. Krantz
pendant l'exposition de l'industrie.
On annonce qu'un mouvement important
.dans le ressort de la cour; da Paris est en
préparation au ministère do la. justice, et
qu'un mouvement important dans la justice
de paix est également imminent.
Beciaiom dm. eo~seM d'Etat,
Le conseil d'Etat a été récemment consulté
sur l'interprétation qu'il convient de donner
à l'article 64 de la loi du.27 juillet 1872 sur le
recrutement qui prescrit de ne pas compter
dans les années de service exigées par cette
loi le temps pendant lequel un militaire a
.subi. la peine de l'emprisonnement en vertu
d'ùnjùgèment..
Le. conseil d'Etat a posé en principe que la
quàllûcation do militaire ne peut s'appliquer
à tous les Français pendant les vingt aimées
qu'ils' sont soumis à la ~loi sur le Teerute-
.ment.
Il a émis l'avis que les peines donnant lieu
à l'application de rarticle précité sont calles<
là. seules qui auront étë encourues au mo
mentoùrhomme qu'ellôfrappe alaqualit.é
de militaire, c'est-à-dire quand 11 est justi-
ciable des conseils de guerre.
Toutefois, si un condamné expie une peine
L prononcée par un tribunal ordinaire au mo-
ment où il reçoit de l'autorité militaire un
ordre de rejoindre les drapeaux en qualité de
réserviste pu de territorial, et si cet ordre
est légal, 11 est tenu de passer ou de compléter
dans nn corps .de troupes ou dans un dépôt
'le temps de service pour lequel il était ap-
'pelé.
Quant à là manière dont ces déductions
doivent être opérées et. aux conséquences
qu'elles peuvent avoir sur l'époque do lalibê-
L ration déûnitive du service, le conseil d'Etat
a émis le vœu qu'il est conforme à l'esprit
de la loi de limiter à l'expiration de la ving-
tième année, c'est-à-dire à Tâge dé quarante
à quarante~ et un ans, l'obligation du ser-
vice.
1
celui que tu auras dédaigné, en dédaignant
celui que tu auras encouragé; c'est ainsi
que tu les mèneras tous deux au bout du
monde, si c'est là que tu dois faire un
heureux par ton choix.
–Hélas ma mère, dit Luz en soupi-
rant, cela vous paraît facile, et a moi il
me semble impossible que, si mon. cœur
parle en faveur de l'un d'eux, mes yeux
et ma bouche puissent dire le contraire
Tu me laisseras faire, et à ce. propos
ton cœur doit avoir fait un choix. Le jeune
cavalier de ce soir~ aux noirs sourcils, aux
'yeux pleins, de feu.
–DohAndrës a plus de Gammes dans
le seul œil qui lui reste que.le plus jeune
dans ses deux prunelles, et ce coup de
poignard qui l'a privé de l'autre ne parle-
t-il pab en faveur de son courage? C'est
une cicatrice glorieuse, à mon sens.
C'est vrai:.rien ne semble échapper
à cet œil pénétrant. N'as-tu pas vu, hier,
comme il a promptement deviné,que nous
devions, au fond du cœur, faire des vœux
pour l'insurrection?
–Sa sagacité et son courage ne devront-
ils pas préserver de tout danger celle qu'il
aimera? ,>
Hum cette clairvoyance est un
charme chez l'amant et un inconvénient
chez le mari.
Les deux femmes en étaient là de leur
conversation quand les gémissements
lointains d'une mandoline résonnèrent
dans le .silence de la nuit puis une voix
plus mâle qu'harmonieuse chanta dans la-
rue déserte le couplet suivant
Luz diyina. de les ojos
QuemetienencautiYO,
Que si vieras loa despojos
De mi coràzon vivo !(!)
(1) Lumière divine des yeux qui me tiennent
captif, si vous voyiez les ruines de ce cœur dé-
chire!
1~ JoMr?;~ jp~M~MCter~
&a Société géné~ate ffame~se
deCrédM
L'assemblée générale des actionnaires de
la Société générale française de Crédit a eu
lieu hier. Le solde, du compte de profits et
pertes, pour l'exercice 1879, s'est élevé, avec
des prélèvements Importants pour amortisse-
ment, à plus de 1,600,000 fr., ce qui a permis
de distribuer un dividende de 100 francs par
action. Un à-compte de 50 îf. a été payé em
octobre dernier le solde est payable à partir
du 1" mai.
M. Dubois, accien agent de change à la
Bourse de Paris, administrateur sortant, a. été
réélu.'
Après les comptes approuvés, M. Jnteau~
président de rassemblée, à annoncé que la.
Société venait d'acquérir un immeuble im-
portant, rue do Londres, n° 16, où tous les
services pourront être Installés' de façon à
donner satisfaction à toutes les exigences que
nécessite le développement toujours croissant
.des opérations sociales.
La'bonnesituation do la Société justifie
pleinement la tenue des cours des actions
qui ont une tendance marquée à la hausse.
Les actions ~nouvè~Ies qui no se négocient
encore que sur le marché en banque spùt
demandées à 720 francs.
SocSété de HJmiem gcnéraïe
Sa Société de l'Union générale vient de te-
nir son assemblée générale, sous la prési-
dence de M. 6bntoux, président du conseil
d'administration. '-¡
Apres là lecture des rapports et une courte
allocution du président; la réunion a ap-
prouvé les comptes de 1819 -qui lui étalent
soumis/l'attribution à une réserve spéciale
d'une somme de 5 milMons pris sur les bénê-
ûces de l'année et 6xé. à 16 25 par action 16
revenu de'cet exercice.. °
Un â-cpmpte do 6 25 ayant été payé en
janvier dernier, le solde de 10 francs sera
mis en payement à partir du 1" juillet pro-
chain.
SM. de Montgoiaer; A. Harel, Gh. Cambpn
et Richard Vacheron, administrateurs SM-
tànts,ontétérëëlus.'
L'assemblée a ratine le- choix fait par 1&
.conseil do MM~ A. de la Bouillerlo et le prince
de Broglie.en remjplacementdeMM.Ed. D.er-
vieu et Dumas-.Descombes, admiBistrateurs
démissionnaires.
MM. A, Hermel, le comte Alfred do Gircpurt
et L-Woln ont été réélus commissaires des
comptes pour l'exercice 1880.
Coampagmie gémé~aïe ~es eiÊOt'eet
àPa~s
L'assemblée générale des actionnaires de
cette société eu lieu aujourd'hui sous ~a
-présidence de M. Bixio, président du'conseil
.d'administration. Elle a voté les résolutions
~sulyantes: r; 'i
1° Approbation des comptes et Ëxaiipn,du
"dividende, à 30 francs par action.;
2'Réélëctiondo MM.Bîndèr, Delamarreet
-Rilling, 'administrateurs sortants;
i 3" Nomination de MM. Arnal, Paudré, Gulf-
frey, commissaires pour l'exercica 1880
1 4°~ Autorisation de l'aliénation de l'immeu-
r -blo appartenant à la Compagnie et situe
.5pbis,rueBasse-du-Rempart,
L
Compagnie imuMobUièfe
La réunion annuelle des actionnaires de I&
i Compagnie ImmobHièrë, convoqués par les
r~ liquidateurs, a;eulieu aujourd'hui. Il lui a
s été donné connaissance des opérations de la.
liquidation pendant l'exercice couru du 31 1
jan.vierl879au.31; janvier 1880. Les résultats
i obtenus, dont nou~jrendrons un~ compta dé-
< t&itlé, permettent de faire aux cr;éanciërs~chi-
rographaires une répartition do 9 0/0.
§ Par suite de cette répartition, il sera payé
aux ayants-droit, à partir du 1" mai
85 78'par obligation 3 0/0.
e 41 92 par obligation 3 0/0 sortie aux tirâ-
ges et non remboursée;
OL 16 86 par obligation 6 0/0 des Ports de Mar-
e saille les porteurs de ces titres auront, en
e outre, àrecevoirprochainement le résultat
r de ~répartition des 8,007,520 fr. dus par la
~t SoeiétéImmpbIliÈro.Marseillaise, adjudica-
taire des~immeubles aSectës a. la. garantie da
cespbligations;
s 'Et 5,218,724'47 au Crédit Mobilier pour
s cr~ancëau compte courant.
Compagnie des ~ocks de MafaeiMe
.t L'assemblée générale des actionnaires de la
Compagnie des Docks et Entrepôts de Mar-
e seille réunie aujourd'hui sous la présidence
de M. Albert Rostand, aapprouvé les comptes
de 1879 et axe ainsi qu'il suit le dividende d&
cet exercice
Ces vers sont galants, dit la vieille;
ils m& semblent inédits. Luz, c'est ton
nom, et c'est toi qui les inspires; c'est aussi
,la voix du jeune cavalier aux sourcils
noirs.
J'aimerais mieux que ce fût la voix
d'Andrès,ditLuz.
Qu'importe?.. Prête à l'un ton cfpur,
à l'autre ton oreille.
Et les deux femmes attendirent la suite
du couplet mais le chanteur attendait
aussi quelque encouragement à ces Stan-
ces amoureuses, et on ne lui répondit que
par le plus profond silence. Il ne se tint
cependant pas pour battu; car au bout de
quelques instants, la voix se nt entendre
denouveau, et cette fois dans le jardin,
dont le musicien avait franchi la haie. Là,
sans qu'on pût le voir encore, il reprit im-
perturbablement le couplet auquel on n'a-
vait point répondu. C'était bien en effet
Bërrendo, qui n'avait pas assez de poésie.
inédite à son service pour la gaspiller en
pureperte; mais le couplet ne s~acheya pas,
et on entendit une lame d'épée grincer en
quittant le fourreau, puis des paroles ;de
menace s'échanger entre deux interlocu-
teurs..
–Jésus ils vont se battre cria la vieilte
avec eS'roi; ils tirent Têpée.: adieu nos
protecteurs
Quant à tirer l'épée, Berrendo n'avait
garde dele faire, car on se rappëne qu'il `
avait laissé sa rapière pour répondre de la
mandoline, et il se trouvait pris au dé-
pourvu par Andres, qui, caché avant lui
dans le jardin, avait entendu presque
toute laconversation dont son rival et lui
avaient été le su jet.
GABRIEL FERRY.
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