cou
cou
cou
84*
provenç. colobre, c6ldbri,colobra;espagn. eulebra;
portug. cobra ; ital. colubro ; du latin colubra.
COULEUVREAU (kou-leu-vrô), s. m.. Petit de
couleuvre.
— HIST. xvi" s. Comme un faucon perdu dedans
les cieux Pour ses appas va poursuivant des yeux
Le coulevreau dessus l'herbe menue, K. EELLEAU,
Bergeries, t. i, p. 53, dans POUGENS.
— ÉTYM. Diminutif de couleuvre.
COULECVRÉE (kou-leu-vrée), s. f. Terme de bo-
tanique. Plante de la famille des cucurbitacées, dite
aussi vigne blanche, vigne vierge (bryona dioica,L.).
— HIST. xvie s. Racines de guimauve, coulevrêe,
semence de lin, PARÉ, XIII, 30. Composer un fron-
tail avec des herbes et fleurs chaudes de melilot,
de sauge, de rosmarin, de colevrée blanche, o. DE
SERRES, 895.
— ÉTYM. Couleuvre.
f COULEUVRIN, INE (kôu-leu-vrin, vri-n'), adj.
Terme d'hietoire naturelle. Qui ressemble à une
couleuvre.
■— ÉTYM.'CouZewwe.
COULEVRINE (kou-le-vri-n'), s. f. Espèce de ca-
non, qui, étant plus long que les pièces ordinaires,
chassait beaucoup plus loin; le diamètre de son ca-
libre était d'environ cinq pouces et son boulet de
seize livres. Voilà vos longues coulevrines Qui souf-
flent du> feu sur mes eaux, v. HUGO, Orient. 35.
|| Ancien terme de guerre. Être sous la coulevrine
de la place, se dit d'une maison, d'un logis, d'un
emplacement assez près du corps d'une place pour
en être soit défendu, soit incommodé. Et fig. Être
sousla coulevrine de quelqu'un, avoir son bien dans
le voisinage de quelqu'un plus riche et plus puis-
sant que soi, et, par extension, être dominé, être
sous la dépendance. Vous êtes sous sa coulevrine.
Dans cetemploi, il est sous la coulevrine d'un
homme qui le fera marcher droit. Il [l'électeur pa-
latin] devait se reconnaître trop petit prince et trop
sous la coulevrine de la France pour ne pas s'ac-
commoder au temps, Mme DE LA. FAYETTE, Hem.
cour de Fr. OEuwes, t. n, p. 34, dans POUGENS.
— HIST. xv° s. Les Anglois firent une sortie sur
le chemin de la chaussée, en la quelle ils pensèrent
gangner des coulevrines et ribaudequins qui estoient
rangés sur la dite chaussée, Hist. d'Artus llï, con-
nest. de Fr. p. 777, dans LACURNE. Si laisseraient
toute artillerie grosse et menue, réservé arcs, ar-
balestres et coulevrines à main, BERRY, Chron. de-
puis 4402 jusqu'à 4464 , p. 454, dans LACURNE.
Coulevrines et canons à largesse, en. D'ORL. Rondel,
64.|| xvie s. Il logea deux coulevrines royales, et
deux bastardes dans les ridottes plus avancées, D'ADB.
Hist. in, 20. Il le trouva prenant sa réfection sur le
flasque d'une couléuvrine, CARL. i, 43. Quatorze gran-
des coulevrines à 4 8 pieds de chasse, et le reste cou-
levrines moyennes et bastardes, ID. vm, 24. Cou-
leuvrines, se'rpentines, basiliqs, noms pris des plus
pernicieux animaux, comme des serpens, couleu-
vres et basiliqs, PARÉ, IX, Prèf.
— ÉTYM. Couleuvre; le nom d'animaux ayant été
donné à des canons, par exemple fauconneau, ba-
silic, etc.; génev. coulouvrine. Les coulevrines
étaient très-longues et minces, ce qui permettait la
comparaison avec la couleuvre.
f COULEVRINIER (kou-le-vri-nié), s. m. Ancien
terme militaire. Soldat chargé de manoeuvrer les
coulevrines.
HIST. XVIe s. Piquiers, hallebardiers, coulleu-
vriniers, suisses, Lettres, 6 mai 4 504.
— ÉTYM. CouJeertne;
t COULIËRE (kou-liê-r'), s. f. Fer aplati en verge
carrée. || Pièce d'un train de bois.
t COULIN (kou-lin), s. m. Pigeon ramier.
f COULINAGE (kou-li-na-f), s. m. Terme rural.
Action d'échauder rapidement avec une torche en-
flammée l'écorce des arbres à fruits, pour les débar-
rasser des insectes et des lichens.
4. COULIS (kou-li), s. ni. Terme de cuisine. Suc
d'une substance consommée par une cuisson lente.
Coulis de perdrix, de pois. Elle avalait, en se cou-
chant, d'excellents coulis, LESAGE, Gil BIOS, II, 4 .
|| Coulis d'écrevisses, purée obtenue en pilant les
écrevisses. Deux dindonneaux au coulis d'écrevisses,
VOLT. Taureau, 6. || Terme de maçon. Plâtre ou
mortier gâché assez clair pour couler entre les joints
qu'il est destiné à garnir. || Métal fondu qu'on coule
dans les joints.
HIST. xnr s. Et se mengier l'estuet par foiblece,
51 mengu.ee [qu'il mange] coleis et oef mau [mou],
ALEBPANT, f° 28. || xiv" s. Coulis d'un poulet: cuisiez
,e poulet tant que.... Minagier, n, 5. || xve s. Et luy
fût mis dés coullis en la bouche [de Charles VII qui
PICT. ME LA LANGUE FRANÇAISE.
ne vouloit plus manger de lui-même, craignant qu'on
ne l'empoisonnât], COMM. VI, 7. ||xvic s. Bouillons
et coulis humectans, PARÉ, VU, 40. Espais comme
un coulis d'orge mondé, ID. XVIII, 68. La nuit ne
faut estre dégarni de quelques bons pressis et bouil-
lons, lesquels sont plus à louer que les coulis, à
cause qu'ils [les coulis] sont trop espais, font ob-
struction aux veines mesaraïques et capillaires du
foye, ID. xxiv, 22.
— ÉTYM. Couler (voy. COULIS 2).
2. COULIS (kou-lî), adj. m. Vent coulis, vent qui
coule, c'est-à-dire qui se glisse à travers les petites
ouvertures, les fentes, etc.
— HIST. XIII" s. Et les entrées estoient bien gar-
nies de bares couleïces, Chr. de Rains, 205. Et man-
goniaus de maintes guises, Et bones portes coleïces,
Ren. 48223. || xve s.. Et le premier char passa avant
et s'arresta sous la porte coulisse, FROISS. H, II, 224.
On doict mectre es portes des chasteaulx et villes,
portes colices [herses] et anneaulx de fer, CHRIST,
DE PISAN, Charles V, n, ch. 36. || xvie s. Pour les
malades, ilz usent de vent couliz, comme de couliz
on nourrit les malades de nostre pays, RAB. Pant.
iy, 43. II avoit ordonné de faire faire à la porte du
parc, sous une grande voûte, deux ou trois herses
coulisses, M. DU BELL. 4 4 3. Un vent coulis me donna
tellement contre une hanche, que.... PARÉ, vm, 44.
Aucuns font des huis coulis, lesquelles avec une
longue corde haussent et baissent, du bas du colom-
bier, o. DE SERRES, 390. Je la voiilois atoucher en
cachette Par le coulis [action de couler, de glisser]
d'une secrette main Dedans son lit.... PASQUIER,
OEuvres mêlées, p. 377, dans LACURNE.
■— ÉTYM. Provenç. coladitg, coulant; du latin
colare, couler (voy. ce mot). L'ancienne forme est
couleïs, et suppose un adjectif colatichts.
COULISSE (kou-li-s'), s. f. || Ie Rainure par la-
quelle on fait glisser ou couler un châssis, un tiroir,
etc. Graisser une coulisse. Des métopes ou petits
tableaux de marbre à coulisse séparaient entre eux
les triglyphes, CHATEAUB. Ilin. 4 92. || Volet qui va
et vient dans la rainure. Fermez cette coulisse.
|| Coulisse de confessionnal, petite planche que le
confesseur fait couler quand il veut entendre le pé-
nitent. || Terme d'anatomie. Rainure profonde de la
surface des os, qui, tapissée d'un périoste lisse ou
d'une membrane synoviale pour faciliter le glisse-
ment des tendons qu'elle reçoit, se distingue par
là de la gouttière. || Terme d'imprimerie. Cou-
lisse de galêe, planche mince qui sert à faire couler
les pages sur le marbre. || Terme de marine. Canal
que suit, sur le chantier, la quille d'un bâtiment
lancé à l'eau sans ber. || Petite porte pratiquée dans
la grande porte d'un poêle. || 2° Terme de théâtre.
Châssis mobile garni de toiles peintes, qui sert à la
décoration latérale. Le feu prit aux coulisses. || Nom
qu'on donne à l'espace qui est entre les ais ou les
pilastres qui sont aux deux côtés d'un théâtre, et où
se tiennent les acteurs avant d'entrer en scène. Fré-
quenter les coulisses, se mêler souvent aux acteurs
dans les coulisses. Nous n'irons plus dans les coulisses
Brailler en choeur à l'opéra, BÉRANG. Concord. Grands
réformateurs, Piliers de coulisses, ID. Scand. j| Fig.
Il se dit de ce qui est propre aux gens de théâtre.
Langage, intrigue de coulisses. || Le derrière des
affaires. On agit ; mais lui se tient dans la coulisse.
Voilà ce qu'on dit en public ; mais dans la coulisse....
|| 3e Rempli qu'on fait à un vêtement pour le serrer
au moyen de cordons. Passer un lacet dans une cou-
lisse. || Familièrement. Faire les yeux en coulisse,
regarder de côté à la dérobée. Dans le même sens,
regarder en coulisse. || 4° Terme de bourse. Petit
parquet, non reconnu par la loi, où des courtiers,
non autorisés, mais, en dépit d'efforts contraires,
consacrés par l'usage et la coutume, font l'office d'a-
gents de change; on ne s'y occupe que des rentes et
à peu près exclusivement du 3 o/n. La coulisse est une
succursale du parquet pour les affaires exclusive-
ment dites de jeu. || Réunion de courtiers marrons
(c'est-à-dire non institués par la loi) ne faisant que
des opérations à terme, ne levant ni ne livrant jamais
de. rentes, mais compensant avec le parquet, et
faisant des marchés non escomptables, et. des primes
dans des conditions de temps tout autres qu'au par-
quet(du jour au lendemain, par exemple). || 5°Terme
de serrurier. Place qui reçoit les charnons d'un
charnière. Bouton à coulisse , celui qui est placé
sur le palatre ou sur la cloison d'une serrure et qui
sert à en ouvrir le dêmi-tour. || Terme d'horloger.
Pièce d'une montre placée sur la petite platiné, au-
dessous du balancier. || 6° Terme de terrassier. Sorte
de tranchée couverte. || 7° Terme de blason. Herse
placée à la porte d'un château ou d'une tour.
— HIST. xvie s. Cataracte ou coulisse : c'est una
concrétion d'hun sur entre la cornée et l'humeur
crystalin, PARÉ, xv, 5.
— ÉTYM. Féminin de l'adjectif coulis 2, pris
substantivement et signifiant la chose qui coule,
qui glisse.
t COULISSE, ËE (kou-li-së, sêe), adj. Terme di-
dactique. Qui a des coulisses. || Terme de blason.
Château coulissé, château dont la porte est garnie
d'une herse.
— ÉTYM. Coulisse. Herse coulisse se trouve dans
les anciens textes; voy. COULIS 2.
f COULISSEAU (kou-li-sô), s. m. |j 1° Au plur.
Les coulisseaux, double coulisse de bois.sur laquelle
repose un lit à roulettes. || 2° Terme de serrurier.
Petit mouvement de tirage monté sur platine pour
sonner les domestiques. || 3° Terme de construction.
Bâti dans lequel on place des tiroirs.
— ÉTYM. Coulisse. .
+ C0ULISS1ER (kou-li-sié; IV ne se lie pas; au
pluriel, l's se lie : les kou-li-sié-z à la bourse), s.
m. Terme de bourse. Celui qui fait des affaires à la
coulisse.
— ÉTYM. Coulisse.
f COULISSOIRE (kou-li-soi-r'), s. f. Outil de fac-
teur d'instruments de musique, pour faire les cou-
lisses.
— ÉTYM. Coulisse.
f COULMOTTE (koul-mo-t'),, s. f. Voy COULE-
MELLE.
COULOIR (kou-loir), s. m. |j 1° Sorte d'écuelle'à
fond de toile, par où l'on coule le lait qu'on vient
de traire. || 2e Terme d'architecture. Passage inté-
rieur peu large, servant au dégagement, à la circu-
lation. Un couloir obscur. Se promener dans les cou-
loirs. || Le couloir dans les assemblées politiques,
le passage qui conduit à la salle des séances et où
l'on s'arrête pour causer. Intrigues de couloir,
|| 3° Terme de marine. Galerie de l'entre-pont.
|| Terme de poêlier. Petit espace pour la circulation
de la fumée. || Terme d'eaux et forêts. Le plan in-
cliné suivant lequel on précipite le bois au bas d'une
montagne ou d'un rocher. || 4° Terme d'anatomie.
Ancien nom des canaux ou conduits par lesquels
sont rejetées en dehors les humeurs excrémenlitielles
du corps animal. Les couloirs de la bile. Les ulcères,
les exutoires étaient des couloirs accidentels ou ar-
tificiels.
. — HIST. xrves. Et fineront, pour la sale, de deux
ou trois coulouerespourgecter le gros relief comme
souppes, pain trenché ou brisié, tranchouers, chars
et telles choses, et deux seaulx pour gecter et re-
cueillir brouets, sausses et choses coulans, DE LA-
BORDE, Émaux, p. 230. || xvie s. Lors coulerés la
matière à travers d'une toile nuefve, violemment,
pour la difficulté de sortir du couloir, à cause de son
naturel glutineux, o. DE SERRES, 866.
— ÉTYM. Couler; saintong. couroi.
COULOIRE (koujoi-r'), s. f. Vaisseau disposé, à
son fond, de manière à laisser s'écouler la partie la
plus liquide de certaines préparations. || Petit vase
qu'on met sous le robinet de la cuve lorsqu'on tire
le vin. || Espèce de filière d'épinglier.
— HIST. xvic s. Restant le tiers assés espès, lequel
par après l'on passera par une côuloire de cuivre,
persée à petits trous, o. DE SERRES, 236.
— ÉTYM. Couloir. , ■ '
t COULON (kou-lon), s. m. Un des noms vulgai-
res du pigeon. || Coulon-chaud, un des noms vul-
gaires du tourne-pierre, oiseau. || Coulondemer,
un des noms vulgaires de la mouette.
—ÉTYM. Latin, columbus. Coulon ou colon était,
dans l'ancienne langue, le nom du pigeon.
f COULOTTE (kou-lo-f), s. f. Outil de plombier.
|| Pièce qui soutient le bois que refend le scieur de
long.
f COULOUGLI (kou-lou-gli), s. m. Voy. COLOUGLI.
COULPE (koul-p'), s. f. || 1° Terme de dogme. La
souillure du péché qui fait perdre la grâce. Il
fallait détruire la coulpe et la peine du péché
BOSS. u, Pass. 3. C'est une vérité de foi que l'abso-
lution du prêtre, en nous remettant, quant à la
coulpe, les péchés que nous avons confessés, ne
nous en remet pas pour cela toute la. peine, je
veux dire toute la peine temporelle, BOURD. Pen-
sées , t. i, p. 334. Par le baptême la rémission
est complète, rémission de la coulpe et rémission
de toute la peine ; au lieu que dans le sacrement
de pénitence Dieu ne remet pas toujours, avec la
coulpe et la peiné éternelle, ce que nous appelons
peine temporelle, ID. ib. La coulpe ou l'offense faite
à Dieu, FLËCII. Serm. n, 4 4 4. Les actions ne sont
pas d'une malice de coulpe guand l'intention est
I. — 106
cou
cou
84*
provenç. colobre, c6ldbri,colobra;espagn. eulebra;
portug. cobra ; ital. colubro ; du latin colubra.
COULEUVREAU (kou-leu-vrô), s. m.. Petit de
couleuvre.
— HIST. xvi" s. Comme un faucon perdu dedans
les cieux Pour ses appas va poursuivant des yeux
Le coulevreau dessus l'herbe menue, K. EELLEAU,
Bergeries, t. i, p. 53, dans POUGENS.
— ÉTYM. Diminutif de couleuvre.
COULECVRÉE (kou-leu-vrée), s. f. Terme de bo-
tanique. Plante de la famille des cucurbitacées, dite
aussi vigne blanche, vigne vierge (bryona dioica,L.).
— HIST. xvie s. Racines de guimauve, coulevrêe,
semence de lin, PARÉ, XIII, 30. Composer un fron-
tail avec des herbes et fleurs chaudes de melilot,
de sauge, de rosmarin, de colevrée blanche, o. DE
SERRES, 895.
— ÉTYM. Couleuvre.
f COULEUVRIN, INE (kôu-leu-vrin, vri-n'), adj.
Terme d'hietoire naturelle. Qui ressemble à une
couleuvre.
■— ÉTYM.'CouZewwe.
COULEVRINE (kou-le-vri-n'), s. f. Espèce de ca-
non, qui, étant plus long que les pièces ordinaires,
chassait beaucoup plus loin; le diamètre de son ca-
libre était d'environ cinq pouces et son boulet de
seize livres. Voilà vos longues coulevrines Qui souf-
flent du> feu sur mes eaux, v. HUGO, Orient. 35.
|| Ancien terme de guerre. Être sous la coulevrine
de la place, se dit d'une maison, d'un logis, d'un
emplacement assez près du corps d'une place pour
en être soit défendu, soit incommodé. Et fig. Être
sousla coulevrine de quelqu'un, avoir son bien dans
le voisinage de quelqu'un plus riche et plus puis-
sant que soi, et, par extension, être dominé, être
sous la dépendance. Vous êtes sous sa coulevrine.
Dans cetemploi, il est sous la coulevrine d'un
homme qui le fera marcher droit. Il [l'électeur pa-
latin] devait se reconnaître trop petit prince et trop
sous la coulevrine de la France pour ne pas s'ac-
commoder au temps, Mme DE LA. FAYETTE, Hem.
cour de Fr. OEuwes, t. n, p. 34, dans POUGENS.
— HIST. xv° s. Les Anglois firent une sortie sur
le chemin de la chaussée, en la quelle ils pensèrent
gangner des coulevrines et ribaudequins qui estoient
rangés sur la dite chaussée, Hist. d'Artus llï, con-
nest. de Fr. p. 777, dans LACURNE. Si laisseraient
toute artillerie grosse et menue, réservé arcs, ar-
balestres et coulevrines à main, BERRY, Chron. de-
puis 4402 jusqu'à 4464 , p. 454, dans LACURNE.
Coulevrines et canons à largesse, en. D'ORL. Rondel,
64.|| xvie s. Il logea deux coulevrines royales, et
deux bastardes dans les ridottes plus avancées, D'ADB.
Hist. in, 20. Il le trouva prenant sa réfection sur le
flasque d'une couléuvrine, CARL. i, 43. Quatorze gran-
des coulevrines à 4 8 pieds de chasse, et le reste cou-
levrines moyennes et bastardes, ID. vm, 24. Cou-
leuvrines, se'rpentines, basiliqs, noms pris des plus
pernicieux animaux, comme des serpens, couleu-
vres et basiliqs, PARÉ, IX, Prèf.
— ÉTYM. Couleuvre; le nom d'animaux ayant été
donné à des canons, par exemple fauconneau, ba-
silic, etc.; génev. coulouvrine. Les coulevrines
étaient très-longues et minces, ce qui permettait la
comparaison avec la couleuvre.
f COULEVRINIER (kou-le-vri-nié), s. m. Ancien
terme militaire. Soldat chargé de manoeuvrer les
coulevrines.
HIST. XVIe s. Piquiers, hallebardiers, coulleu-
vriniers, suisses, Lettres, 6 mai 4 504.
— ÉTYM. CouJeertne;
t COULIËRE (kou-liê-r'), s. f. Fer aplati en verge
carrée. || Pièce d'un train de bois.
t COULIN (kou-lin), s. m. Pigeon ramier.
f COULINAGE (kou-li-na-f), s. m. Terme rural.
Action d'échauder rapidement avec une torche en-
flammée l'écorce des arbres à fruits, pour les débar-
rasser des insectes et des lichens.
4. COULIS (kou-li), s. ni. Terme de cuisine. Suc
d'une substance consommée par une cuisson lente.
Coulis de perdrix, de pois. Elle avalait, en se cou-
chant, d'excellents coulis, LESAGE, Gil BIOS, II, 4 .
|| Coulis d'écrevisses, purée obtenue en pilant les
écrevisses. Deux dindonneaux au coulis d'écrevisses,
VOLT. Taureau, 6. || Terme de maçon. Plâtre ou
mortier gâché assez clair pour couler entre les joints
qu'il est destiné à garnir. || Métal fondu qu'on coule
dans les joints.
HIST. xnr s. Et se mengier l'estuet par foiblece,
51 mengu.ee [qu'il mange] coleis et oef mau [mou],
ALEBPANT, f° 28. || xiv" s. Coulis d'un poulet: cuisiez
,e poulet tant que.... Minagier, n, 5. || xve s. Et luy
fût mis dés coullis en la bouche [de Charles VII qui
PICT. ME LA LANGUE FRANÇAISE.
ne vouloit plus manger de lui-même, craignant qu'on
ne l'empoisonnât], COMM. VI, 7. ||xvic s. Bouillons
et coulis humectans, PARÉ, VU, 40. Espais comme
un coulis d'orge mondé, ID. XVIII, 68. La nuit ne
faut estre dégarni de quelques bons pressis et bouil-
lons, lesquels sont plus à louer que les coulis, à
cause qu'ils [les coulis] sont trop espais, font ob-
struction aux veines mesaraïques et capillaires du
foye, ID. xxiv, 22.
— ÉTYM. Couler (voy. COULIS 2).
2. COULIS (kou-lî), adj. m. Vent coulis, vent qui
coule, c'est-à-dire qui se glisse à travers les petites
ouvertures, les fentes, etc.
— HIST. XIII" s. Et les entrées estoient bien gar-
nies de bares couleïces, Chr. de Rains, 205. Et man-
goniaus de maintes guises, Et bones portes coleïces,
Ren. 48223. || xve s.. Et le premier char passa avant
et s'arresta sous la porte coulisse, FROISS. H, II, 224.
On doict mectre es portes des chasteaulx et villes,
portes colices [herses] et anneaulx de fer, CHRIST,
DE PISAN, Charles V, n, ch. 36. || xvie s. Pour les
malades, ilz usent de vent couliz, comme de couliz
on nourrit les malades de nostre pays, RAB. Pant.
iy, 43. II avoit ordonné de faire faire à la porte du
parc, sous une grande voûte, deux ou trois herses
coulisses, M. DU BELL. 4 4 3. Un vent coulis me donna
tellement contre une hanche, que.... PARÉ, vm, 44.
Aucuns font des huis coulis, lesquelles avec une
longue corde haussent et baissent, du bas du colom-
bier, o. DE SERRES, 390. Je la voiilois atoucher en
cachette Par le coulis [action de couler, de glisser]
d'une secrette main Dedans son lit.... PASQUIER,
OEuvres mêlées, p. 377, dans LACURNE.
■— ÉTYM. Provenç. coladitg, coulant; du latin
colare, couler (voy. ce mot). L'ancienne forme est
couleïs, et suppose un adjectif colatichts.
COULISSE (kou-li-s'), s. f. || Ie Rainure par la-
quelle on fait glisser ou couler un châssis, un tiroir,
etc. Graisser une coulisse. Des métopes ou petits
tableaux de marbre à coulisse séparaient entre eux
les triglyphes, CHATEAUB. Ilin. 4 92. || Volet qui va
et vient dans la rainure. Fermez cette coulisse.
|| Coulisse de confessionnal, petite planche que le
confesseur fait couler quand il veut entendre le pé-
nitent. || Terme d'anatomie. Rainure profonde de la
surface des os, qui, tapissée d'un périoste lisse ou
d'une membrane synoviale pour faciliter le glisse-
ment des tendons qu'elle reçoit, se distingue par
là de la gouttière. || Terme d'imprimerie. Cou-
lisse de galêe, planche mince qui sert à faire couler
les pages sur le marbre. || Terme de marine. Canal
que suit, sur le chantier, la quille d'un bâtiment
lancé à l'eau sans ber. || Petite porte pratiquée dans
la grande porte d'un poêle. || 2° Terme de théâtre.
Châssis mobile garni de toiles peintes, qui sert à la
décoration latérale. Le feu prit aux coulisses. || Nom
qu'on donne à l'espace qui est entre les ais ou les
pilastres qui sont aux deux côtés d'un théâtre, et où
se tiennent les acteurs avant d'entrer en scène. Fré-
quenter les coulisses, se mêler souvent aux acteurs
dans les coulisses. Nous n'irons plus dans les coulisses
Brailler en choeur à l'opéra, BÉRANG. Concord. Grands
réformateurs, Piliers de coulisses, ID. Scand. j| Fig.
Il se dit de ce qui est propre aux gens de théâtre.
Langage, intrigue de coulisses. || Le derrière des
affaires. On agit ; mais lui se tient dans la coulisse.
Voilà ce qu'on dit en public ; mais dans la coulisse....
|| 3e Rempli qu'on fait à un vêtement pour le serrer
au moyen de cordons. Passer un lacet dans une cou-
lisse. || Familièrement. Faire les yeux en coulisse,
regarder de côté à la dérobée. Dans le même sens,
regarder en coulisse. || 4° Terme de bourse. Petit
parquet, non reconnu par la loi, où des courtiers,
non autorisés, mais, en dépit d'efforts contraires,
consacrés par l'usage et la coutume, font l'office d'a-
gents de change; on ne s'y occupe que des rentes et
à peu près exclusivement du 3 o/n. La coulisse est une
succursale du parquet pour les affaires exclusive-
ment dites de jeu. || Réunion de courtiers marrons
(c'est-à-dire non institués par la loi) ne faisant que
des opérations à terme, ne levant ni ne livrant jamais
de. rentes, mais compensant avec le parquet, et
faisant des marchés non escomptables, et. des primes
dans des conditions de temps tout autres qu'au par-
quet(du jour au lendemain, par exemple). || 5°Terme
de serrurier. Place qui reçoit les charnons d'un
charnière. Bouton à coulisse , celui qui est placé
sur le palatre ou sur la cloison d'une serrure et qui
sert à en ouvrir le dêmi-tour. || Terme d'horloger.
Pièce d'une montre placée sur la petite platiné, au-
dessous du balancier. || 6° Terme de terrassier. Sorte
de tranchée couverte. || 7° Terme de blason. Herse
placée à la porte d'un château ou d'une tour.
— HIST. xvie s. Cataracte ou coulisse : c'est una
concrétion d'hun sur entre la cornée et l'humeur
crystalin, PARÉ, xv, 5.
— ÉTYM. Féminin de l'adjectif coulis 2, pris
substantivement et signifiant la chose qui coule,
qui glisse.
t COULISSE, ËE (kou-li-së, sêe), adj. Terme di-
dactique. Qui a des coulisses. || Terme de blason.
Château coulissé, château dont la porte est garnie
d'une herse.
— ÉTYM. Coulisse. Herse coulisse se trouve dans
les anciens textes; voy. COULIS 2.
f COULISSEAU (kou-li-sô), s. m. |j 1° Au plur.
Les coulisseaux, double coulisse de bois.sur laquelle
repose un lit à roulettes. || 2° Terme de serrurier.
Petit mouvement de tirage monté sur platine pour
sonner les domestiques. || 3° Terme de construction.
Bâti dans lequel on place des tiroirs.
— ÉTYM. Coulisse. .
+ C0ULISS1ER (kou-li-sié; IV ne se lie pas; au
pluriel, l's se lie : les kou-li-sié-z à la bourse), s.
m. Terme de bourse. Celui qui fait des affaires à la
coulisse.
— ÉTYM. Coulisse.
f COULISSOIRE (kou-li-soi-r'), s. f. Outil de fac-
teur d'instruments de musique, pour faire les cou-
lisses.
— ÉTYM. Coulisse.
f COULMOTTE (koul-mo-t'),, s. f. Voy COULE-
MELLE.
COULOIR (kou-loir), s. m. |j 1° Sorte d'écuelle'à
fond de toile, par où l'on coule le lait qu'on vient
de traire. || 2e Terme d'architecture. Passage inté-
rieur peu large, servant au dégagement, à la circu-
lation. Un couloir obscur. Se promener dans les cou-
loirs. || Le couloir dans les assemblées politiques,
le passage qui conduit à la salle des séances et où
l'on s'arrête pour causer. Intrigues de couloir,
|| 3° Terme de marine. Galerie de l'entre-pont.
|| Terme de poêlier. Petit espace pour la circulation
de la fumée. || Terme d'eaux et forêts. Le plan in-
cliné suivant lequel on précipite le bois au bas d'une
montagne ou d'un rocher. || 4° Terme d'anatomie.
Ancien nom des canaux ou conduits par lesquels
sont rejetées en dehors les humeurs excrémenlitielles
du corps animal. Les couloirs de la bile. Les ulcères,
les exutoires étaient des couloirs accidentels ou ar-
tificiels.
. — HIST. xrves. Et fineront, pour la sale, de deux
ou trois coulouerespourgecter le gros relief comme
souppes, pain trenché ou brisié, tranchouers, chars
et telles choses, et deux seaulx pour gecter et re-
cueillir brouets, sausses et choses coulans, DE LA-
BORDE, Émaux, p. 230. || xvie s. Lors coulerés la
matière à travers d'une toile nuefve, violemment,
pour la difficulté de sortir du couloir, à cause de son
naturel glutineux, o. DE SERRES, 866.
— ÉTYM. Couler; saintong. couroi.
COULOIRE (koujoi-r'), s. f. Vaisseau disposé, à
son fond, de manière à laisser s'écouler la partie la
plus liquide de certaines préparations. || Petit vase
qu'on met sous le robinet de la cuve lorsqu'on tire
le vin. || Espèce de filière d'épinglier.
— HIST. xvic s. Restant le tiers assés espès, lequel
par après l'on passera par une côuloire de cuivre,
persée à petits trous, o. DE SERRES, 236.
— ÉTYM. Couloir. , ■ '
t COULON (kou-lon), s. m. Un des noms vulgai-
res du pigeon. || Coulon-chaud, un des noms vul-
gaires du tourne-pierre, oiseau. || Coulondemer,
un des noms vulgaires de la mouette.
—ÉTYM. Latin, columbus. Coulon ou colon était,
dans l'ancienne langue, le nom du pigeon.
f COULOTTE (kou-lo-f), s. f. Outil de plombier.
|| Pièce qui soutient le bois que refend le scieur de
long.
f COULOUGLI (kou-lou-gli), s. m. Voy. COLOUGLI.
COULPE (koul-p'), s. f. || 1° Terme de dogme. La
souillure du péché qui fait perdre la grâce. Il
fallait détruire la coulpe et la peine du péché
BOSS. u, Pass. 3. C'est une vérité de foi que l'abso-
lution du prêtre, en nous remettant, quant à la
coulpe, les péchés que nous avons confessés, ne
nous en remet pas pour cela toute la. peine, je
veux dire toute la peine temporelle, BOURD. Pen-
sées , t. i, p. 334. Par le baptême la rémission
est complète, rémission de la coulpe et rémission
de toute la peine ; au lieu que dans le sacrement
de pénitence Dieu ne remet pas toujours, avec la
coulpe et la peiné éternelle, ce que nous appelons
peine temporelle, ID. ib. La coulpe ou l'offense faite
à Dieu, FLËCII. Serm. n, 4 4 4. Les actions ne sont
pas d'une malice de coulpe guand l'intention est
I. — 106
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.31%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 93.31%.
- Collections numériques similaires Mosseri Richard Mosseri Richard /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mosseri Richard" or dc.contributor adj "Mosseri Richard")
- Auteurs similaires Mosseri Richard Mosseri Richard /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Mosseri Richard" or dc.contributor adj "Mosseri Richard")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 909/1016
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5406710m/f909.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5406710m/f909.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5406710m/f909.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5406710m/f909.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5406710m
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5406710m
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5406710m/f909.image × Aide