Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
T84
CON
CON
CON
t CONTRE-MARC (kon-tre-mar), s. m. Trait que
le charpentier trace sur chaque bois achevé pour le
reconnaître.
— ÉTYM. Contre, et marquer.
CONTRE-MARCHE (kon-tre-mar-ch'), s.f.\\ l°Mou-
vement d'une armée, contraire à un mouvement
antérieur. || Évolution d'une troupe qui fait volte-
face, d'un vaisseau ou d'une escadre qui vire vent
devant. || 2° Levier interposé entre les marches d'un
métier à tisser. || Terme de charpentier. Hauteur de
chaque marche d'un escalier; planche qui forme
cette hauteur. || Au plur. Des contre-marches.
— ÉTYM. Contre, marche.
•(■CONTRE - MARCHER (kon-tre-mar-ché), v. n.
Terme d'art militaire. Faire une contre-marche.
CONTRE-MARÉE (kon-tre-ma-rée), s. f. Marée
dont la direction est opposée à la direction ordi-
naire. || .4M plur. Des contre-marées.
— ÉTYM. Contre, marée.
CONTRE-MARQUE (kon-tre-mar-k'), s. f. || 1" Se-
conde marque apposée à un ballot de marchandises,
à des ouvrages d'or ou d'argent. Tous les gagistes,
receveurs de marques et contre-marques, LESAGE,
Gil-Blas, vu, 8. || 2° Terme de numismatique.
Marque ajoutée par l'autorité publique à une pièce
de monnaie, longtemps après sa fabrication, pour
indiquer le changement de prix. || 3° Second billet
délivré dans les théâtres à ceux qui sortent pour
rentrer. Un vendeur de contre-marques. || 4° Terme
de vétérinaire. Fausse marque que les maquignons
creusent avec un burin sur la table des incisives du
cheval, pour imiter la marque naturelle et faire pa-
raître l'animal plus jeune. || Au plur. Des contre-
marques.
— ÉTYM. Contre, marque.
CONTRE-MARQUE, ÊE (kon-tre-mar-ké, kée),
part, passé. Un ballot contre-marqué. || Terme de
vétérinaire. Cheval contre-marqué, cheval qui porte,
dans le creux de la dent, une fausse marque, faite
exprès pour déguiser son âge.
CONTRE-MARQUER (kon-tre-mar-ké), v. a. Ap-
poser une seconde marque à un ballot de marchan-
' dises, à des ouvrages d'or ou d'argent. || Terme de
vétérinaire. Faire une contre-marque à un cheval.
— ÉTYM. Contre-marque.
t CONTRE-MARQUEUR, EUSE ( kon-tre-mar-
keur, keû-z'), s. m. et f. Celui, celle qui, dans les
théâtres, distribue des contre-marques.
— ÉTYM. Contre-marque.
CONTRE-MTNE ( kon-tre-mi-n'), s. f. Ouvrage
souterrain fait pour éventer la mine de l'ennemi ou
en empêcher l'effet. Il y avait des mines sous le
glacis de la demi-lune, mais nos contre-mines par-
vinrent à les éventer. L'assiégeant poussait une mine
vers le bastion, mais nous fîmes une contre-mine
qui réussit à l'arrêter. || Mine pratiquée sous les dé-
fenses d'une place pour faire sauter les assaillants.
|| Fig. Manoeuvres pour déjouer une entreprise,
une intrigue. || Au plur. Des contre-mines.
— HIST. XVIe s. Françoys adonc feirent leur con-
tremine, J. MAROT, V, 23. Nicocles se sauva et s'en
fouit hors de la ville par des contremines secrettes,
AMYOT, Arat. to.
— ÉTYM. Contre, et mine.
CONTRE-MINÉ, ÉE (kon-tre-mi-né, née), part.
passé. Tous les dehors de la place étant contre-
mines.
CONTRE-MTNER (kon-tre-mi-né), v. a. || i° Faire
une contre-mine. [[ 2° Fig. S'opposer aux intrigues.
Alberoni voulait contre-miner les batteries du ré-
gent, ST-SIM. 45), 65.
— ÉTYM. Contre-mine.
CONTRE-MINEUR (kon-tre-mi-neur), s. m. Celui
qui travaille à une contre-mine. || Au plur. Des con-
tre-mineurs.
— ÉT-YM. Contre-miner.
j- CONTRE-MISSION (kon-tre-mi-sion), s. f. Mis-
sion religieuse ou politique contraire à une mission
antécédente. Une véritable contre-mission fut orga-
nisée pour paralyser les efforts de saint Paul et pour
ramener à l'Évangile des judaïsants ceux qui s'étaient
laissés gagner par ses prédications, Revue German.
t. xi, p. 282. || jlu plur. Des contre-missions.
— ÉTYM. Contre, et mission.
CONTRE-MONT (kon-tre-mon), loc. adv. Vers le
haut. Gravir contre-mont. Ce bateau va à contre-
mont, il remonte la rivière. La Seine dans son lit
verra plutôt son onde Rebrousser contre-mont sa
source vagabonde, RACAN, Bergeries, n, 5, Alcidon.
Et, grimpant contre-mont, la dure terre quitte, Vers
de CHAPELAIN , cité par BOILEAU , Héros de romans.
|| À contre-sens. Des graines plantées contre-mont,
Ir'est-à-dire la racine en haut et la tige en bas.
— HIST. xi* s. Ambes ses mains [il] en levât cun-
tremunt, Ch. de Roi. 3(. ||xiir= s. Il drecierent les
eschieles au plein du mur, et montèrent tout con-
tremont par force, VILLEH. CV. Dont coururent con-
tremont le bras [de mer] jusques à une cité.... m.
LX. La voiz du puis vint contremont; Renart l'oï,
drece le front, Ren. 6627. Nus ne nous osoit venir
de Damiete pour aporter garnison [provisions] con-
tremont l'yaue, JOINV. 23G. || xv° s. [Les Anglais]
chevauchèrent le chemin de Rosebourch tout contre-
mont la rivière de Tuide, FKOISS. H, U, iB. Ce qui
montoit contremont la rivière, COMM. I, 8. ||xvies.
Celui que tu veois grimpant contremont les ruines
de ce mur, MONT, I, 278. Aller à gauche, à dextre,
contremont, contrebas, ID. II, 3. Il nous envoya [che-
val et cavalier] les pieds contremont, ID. II, 62. Suy-
vez-les contremont jusques àleursource, m. u, 349.
— ÉTYM. Contre, et mont.
t CONTRE-MOT (kon-tre-mo), s. m. Terme mili-
taire. Mot que l'on échange contre le mot d'ordre.
|| Second mot donné, de peur que le premier ne
vienne à être connu de l'ennemi. _|| Au plur. Des
contre-mots.
— ÉTYM. Contre, et mot.
f CONTRE-MOTIF (kon-tre-mo-tif), s. m, Motif op-
posé à un autre motif. || Au plur. Des contre-motifs.
— ÉTYM. Contre, et motif.
f CONTRE-MOULAGE (kon-tre-mou-la-j'), s. m.
Contrefaçon d'un ouvrage de sculpture. || Au plur.
Des contre-moulages.
— ÉTYM. Contre-mouler.
t CONTRE-MOULE (kon-tre-mou-1'), s. m. Moule
qui enveloppe un autre moule, pour servir à défaut
du premier. || Contre-moule ou contre-estampe, car-
ton épais sur lequel on dispose en relief ou en creux
les dessins qu'on veut représenter.
— ÉTYM. Contre, et moule, s. m.
f CONTRE-MOULER(kon-tre-mou iê),v. a. Faire
un contre-moulage.
— ÉTYM. Contre-moule.
f CONTRE-MOUSSON (A) (koD tre-mou-son), loc.
adv. Terme de mer. Aller à con'/e-mousson, remon-
ter contre la mousson qui règr.e.
— ÉTYM. Contre, et moussm.
CONTRE-MUR (kon-tre-mur), i. m. Petit mur
bâti latéralement à un aufa qu'il soutient et fortifie.
Les Rhodiens travaillèrent à élever un contre-mur à
l'endroit où Démétrius devait faire battre les mu-
railles de la ville, ROLLIN, Eist. anc. xvi, 8. || Au
plur. Des contre-murs.
— HIST. xv" s. Et, si aucun veut faire.cheminée
contre un mur moitoyant, il y doit faire contre-mur,
Ordonn. de H86.
— ÉTYM. Contre, et mur.
CONTRE-MURÉ, ÉE (kon-tre-mu-ré, rée), part.
passé. Soutenu par un contre-mur. Terrasse contre-
murée.
CONTRE-MURER (kon-tre-mu-ré), v. a. Faire un
contre-mur. La loi oblige, dans certains cas, à
contre-murer les contre-coeurs des cheminées.
— ÉTYM. Contre-mur.
f CONTRE-OEILLADE (kon-treu-lla-d', Il mouil-
lées) , s. f. OEillade en retour d'une oeillade. || Au plur.
Des contre-oeillades.
— HIST. XVIe s. Si l'aguignant, elle me contre-
oeillade, JACQUES TAHUKEAU, Poésies, p. 30i, dans
LACURNE.
— ÉTYM. Contre, et oeillade.
f CONTRE-ONGLE (kon-tron-gl'), s. m. Terme de
chasse. Le rebours du pied du cerf, c'est-à-dire le
talon pris pour la pince. Prendre la bête à contre-
ongle, prendre le talon pour la pince et par con-
séquent se tromper surles allures du cerf. || Au plur.
Des contre-ongles, c'est-à-dire des ongles à rebours.
— HIST. xvie s. Un seul bastiment qu'il deffit prit
le contr'ongle de [fit tort à] sa réputation, D'AUB.
Hist. ni, 539.
— ÉTYM. Contre, et ongle.
t CONTRE-OPÉRATION (kon-tro-pé-ra-sion), s. f.
Opération contraire à une autre opération. Il semble
donc qu'à ces deux opérations du boulevard de Sé-
bastopol et de la rue de Rivoli, une contre-opéra-
tion devenait nécessaire, c'est-à-dire qu'il fallait
créer des logements pour les petits locataires ex-
pulsés, La Ville de Paris, journal, te juin 1864.
|| Au plur. Des contre-opérations.
— ÉTYM. Contre, et opération.
CONTRE-OPPOSITION (kon-tro-pô-zi-sion), s. f.
Opposition qui résiste à une opposition. || Dans le
langage parlementaire, minorité de l'opposition qui
se détache et vote à part, bien qu'elle y appartienne
par les principes généraux qui la guident. || Au
plur. Des contre-oppositions.
— HIST. m's. Par contre opposition [au contraire^
SULLY, Uèm. 1.1, p. H, dans LACURNE.
— ÉTYM. Contre, et opposition.
■ CONTRE-ORDRE (kon-tror-dr'), s. m. Révocation
d'un ordre donné. Il avait eu ordre de' partir, mais
il a reçu un contre-ordre. || Au plur. Des contre-
ordres.
— ÉTYM. Contre, et ordre.
f CONTRE-OUVERTURE (kon-trou-vèr-tu-r'), s. /
Terme de chirurgie. Ouverture, c'est-à-dire incision
pratiquée en un point opposé à celui où existe déjà
une ouverture. || Au plur. Des contre-ouvertures.
— HIST. xvie s. Si la fistule ne pouvoit estre cu-
rée, à cause que l'orifice d'icelle est en la partie su-
périeure, alors faudroit faire une contre-ouverture,
PARÉ, VIII, 33.
— ÉTYM. Contre, et ouverture.
t CONTRE-PAL (kon-tre-pal), s. m. Terme de
blason. Pal divisé en deux parties de couleurs diffé-
rentes. Composa tous ces mots de cimier et d'écart,
De pal, de contre-pal.... BOIL. Sat. v. \\Au plur. Des
contre-paux, ou contre-pals.
— ÉTYM. Contre, et pal.
f CONTRE-PALÉ, ÉE (kon-tre-pa-lé, lée), adj.
Terme de blason. Se dit de l'écu où un pal est op-
posé à un autre pal.
— ÉTYM. Contre-pal.
t CONTRE-PANNETON (kon-tre-pa-ne-ton), s. m.
Platine servant à recevoir les pannetons d'une espa-
gnolette. || Au plur. Des contre-pannetons.
— ÉTYM. Contre, et panneton.
f CONTRE-PAROI (kon-tre-pa-roi), s. f. Terme
de métallurgie. Face externe des parois d'un four-
neau. || Au plur. Des contre-parois.
— ÉTYM. Contre, et paroi.
CONTRE-PARTIE (kon-tre-par-tie),s. f.\\ 1°Double
d'un registre, sur lequel toutes les parties du compte
sont enregistrées. || Écritures servant de vérification.
|| 2° Terme de musique. Partie de composition oppo-
sée à l'autre, comme la basse au dessus. || La partie
du second dessus. Jouer, chanter ia contre-partie.
|| 3° En termes de jeu, revanche. || 4° Fig Opinion
contraire. Quoi que vous proposiez, cet homme sou-
tiendra toujours la contre-partie. || Faire la contre-
partie d'un ouvrage, traiter le même sujet dans des
vues opposées. || 5° Ce qui reste d'un dessin de mar-
queterie lorsqu'on l'a évidé pour un placage. || Au
plur. Des contre-parties.
— HIST. xve s. Si revins à luy bien joyeulx ; puis
je luy dis comme sa contre partie [partie adverse]
en avoit du pire, et que le chevalier qui tenoit son
lieu faisoit tant d'armes que merveilles, Perceforest,
t. m, f° 138. S'entredonnerent moult de pesans
coups, mais tant estoit pesante la contrepartie de
Pallides, qu'il convint PaÛides tomber par terre, ib.
t. rv, Pi 23.
— ÉTYM. Contre, et partie.
t CONTRE-PAS (kon-tre-pâ), s. m. Terme d'art
militaire. Demi-pas qui, dans la marche régulière
d'une troupe, sert à. reprendre le pas perdu. \\Au
plur. Des contre-pas.
— ÉTYM. Contre, et pas.
t CONTRE-PASSANT, ANTE (kon-tre-pà-san,
san-t'), adj. Terme de blason qui se dit de deux ani-
maux l'un sur l'autre dont l'un passe d'un côté, et
l'autre de l'autre.
— ÉTYM. Contre, et passer.
t CONTRE-PASSATION (kon-tre-pâ-sa-sion), s. f.
Terme de commerce. Opération qui se fait lorsqu'un
ordre passé au dos d'une lettre de change en faveur
de quelqu'un, est changé par celui qui reçoit la
lettre, en un autre ordre, en faveur de celui de qui
U la reçoit. || Au plur. Des contre-passations.
— ÉTYM. Contre, et passer.
f CONTRE-PASSE (A) (kon-tre-pâ-s'), loc. adv.
Scier à contre-passe, scierie marbre en débitant
les tranches sur la hauteur du bloc.
— ÉTYM. Contre, et passer.
f CONTRE-PASSER (kon-tre-pâ-sé), v. a. Terme
de commerce. Faire une contre-passation.
— ÉTYM. Contre, et passer.
t CONTRE-PENSER (kon-tre-pan-sé), v. n. Reve-
nir sur des pensées, réfléchir, et aussi avoir une
pensée.contraire à une autre pensée.
— HIST. XII" s. E le liu certainement espie ù il
seit; kar bien cuntrepense [réfléchis] que jo lo
aguait, Rois, 92. ||xv* s. Et ceux de Calais contre-
pensoient le contraire, FROISS. I, I, 309. Tant pen-
sèrent et contrepenserent, qu'ils s'arresterent de
faire ce qui s'ensuit, LOUIS XI, Nouv. XXXITI.
— ÉTYM. Contre, et penser.
t CONTRE-PENTE (kon-tre-pan-t ), s. /. Pente
opposée à une autre pente. || Inégalité de terrain qui
CON
CON
CON
t CONTRE-MARC (kon-tre-mar), s. m. Trait que
le charpentier trace sur chaque bois achevé pour le
reconnaître.
— ÉTYM. Contre, et marquer.
CONTRE-MARCHE (kon-tre-mar-ch'), s.f.\\ l°Mou-
vement d'une armée, contraire à un mouvement
antérieur. || Évolution d'une troupe qui fait volte-
face, d'un vaisseau ou d'une escadre qui vire vent
devant. || 2° Levier interposé entre les marches d'un
métier à tisser. || Terme de charpentier. Hauteur de
chaque marche d'un escalier; planche qui forme
cette hauteur. || Au plur. Des contre-marches.
— ÉTYM. Contre, marche.
•(■CONTRE - MARCHER (kon-tre-mar-ché), v. n.
Terme d'art militaire. Faire une contre-marche.
CONTRE-MARÉE (kon-tre-ma-rée), s. f. Marée
dont la direction est opposée à la direction ordi-
naire. || .4M plur. Des contre-marées.
— ÉTYM. Contre, marée.
CONTRE-MARQUE (kon-tre-mar-k'), s. f. || 1" Se-
conde marque apposée à un ballot de marchandises,
à des ouvrages d'or ou d'argent. Tous les gagistes,
receveurs de marques et contre-marques, LESAGE,
Gil-Blas, vu, 8. || 2° Terme de numismatique.
Marque ajoutée par l'autorité publique à une pièce
de monnaie, longtemps après sa fabrication, pour
indiquer le changement de prix. || 3° Second billet
délivré dans les théâtres à ceux qui sortent pour
rentrer. Un vendeur de contre-marques. || 4° Terme
de vétérinaire. Fausse marque que les maquignons
creusent avec un burin sur la table des incisives du
cheval, pour imiter la marque naturelle et faire pa-
raître l'animal plus jeune. || Au plur. Des contre-
marques.
— ÉTYM. Contre, marque.
CONTRE-MARQUE, ÊE (kon-tre-mar-ké, kée),
part, passé. Un ballot contre-marqué. || Terme de
vétérinaire. Cheval contre-marqué, cheval qui porte,
dans le creux de la dent, une fausse marque, faite
exprès pour déguiser son âge.
CONTRE-MARQUER (kon-tre-mar-ké), v. a. Ap-
poser une seconde marque à un ballot de marchan-
' dises, à des ouvrages d'or ou d'argent. || Terme de
vétérinaire. Faire une contre-marque à un cheval.
— ÉTYM. Contre-marque.
t CONTRE-MARQUEUR, EUSE ( kon-tre-mar-
keur, keû-z'), s. m. et f. Celui, celle qui, dans les
théâtres, distribue des contre-marques.
— ÉTYM. Contre-marque.
CONTRE-MTNE ( kon-tre-mi-n'), s. f. Ouvrage
souterrain fait pour éventer la mine de l'ennemi ou
en empêcher l'effet. Il y avait des mines sous le
glacis de la demi-lune, mais nos contre-mines par-
vinrent à les éventer. L'assiégeant poussait une mine
vers le bastion, mais nous fîmes une contre-mine
qui réussit à l'arrêter. || Mine pratiquée sous les dé-
fenses d'une place pour faire sauter les assaillants.
|| Fig. Manoeuvres pour déjouer une entreprise,
une intrigue. || Au plur. Des contre-mines.
— HIST. XVIe s. Françoys adonc feirent leur con-
tremine, J. MAROT, V, 23. Nicocles se sauva et s'en
fouit hors de la ville par des contremines secrettes,
AMYOT, Arat. to.
— ÉTYM. Contre, et mine.
CONTRE-MINÉ, ÉE (kon-tre-mi-né, née), part.
passé. Tous les dehors de la place étant contre-
mines.
CONTRE-MTNER (kon-tre-mi-né), v. a. || i° Faire
une contre-mine. [[ 2° Fig. S'opposer aux intrigues.
Alberoni voulait contre-miner les batteries du ré-
gent, ST-SIM. 45), 65.
— ÉTYM. Contre-mine.
CONTRE-MINEUR (kon-tre-mi-neur), s. m. Celui
qui travaille à une contre-mine. || Au plur. Des con-
tre-mineurs.
— ÉT-YM. Contre-miner.
j- CONTRE-MISSION (kon-tre-mi-sion), s. f. Mis-
sion religieuse ou politique contraire à une mission
antécédente. Une véritable contre-mission fut orga-
nisée pour paralyser les efforts de saint Paul et pour
ramener à l'Évangile des judaïsants ceux qui s'étaient
laissés gagner par ses prédications, Revue German.
t. xi, p. 282. || jlu plur. Des contre-missions.
— ÉTYM. Contre, et mission.
CONTRE-MONT (kon-tre-mon), loc. adv. Vers le
haut. Gravir contre-mont. Ce bateau va à contre-
mont, il remonte la rivière. La Seine dans son lit
verra plutôt son onde Rebrousser contre-mont sa
source vagabonde, RACAN, Bergeries, n, 5, Alcidon.
Et, grimpant contre-mont, la dure terre quitte, Vers
de CHAPELAIN , cité par BOILEAU , Héros de romans.
|| À contre-sens. Des graines plantées contre-mont,
Ir'est-à-dire la racine en haut et la tige en bas.
— HIST. xi* s. Ambes ses mains [il] en levât cun-
tremunt, Ch. de Roi. 3(. ||xiir= s. Il drecierent les
eschieles au plein du mur, et montèrent tout con-
tremont par force, VILLEH. CV. Dont coururent con-
tremont le bras [de mer] jusques à une cité.... m.
LX. La voiz du puis vint contremont; Renart l'oï,
drece le front, Ren. 6627. Nus ne nous osoit venir
de Damiete pour aporter garnison [provisions] con-
tremont l'yaue, JOINV. 23G. || xv° s. [Les Anglais]
chevauchèrent le chemin de Rosebourch tout contre-
mont la rivière de Tuide, FKOISS. H, U, iB. Ce qui
montoit contremont la rivière, COMM. I, 8. ||xvies.
Celui que tu veois grimpant contremont les ruines
de ce mur, MONT, I, 278. Aller à gauche, à dextre,
contremont, contrebas, ID. II, 3. Il nous envoya [che-
val et cavalier] les pieds contremont, ID. II, 62. Suy-
vez-les contremont jusques àleursource, m. u, 349.
— ÉTYM. Contre, et mont.
t CONTRE-MOT (kon-tre-mo), s. m. Terme mili-
taire. Mot que l'on échange contre le mot d'ordre.
|| Second mot donné, de peur que le premier ne
vienne à être connu de l'ennemi. _|| Au plur. Des
contre-mots.
— ÉTYM. Contre, et mot.
f CONTRE-MOTIF (kon-tre-mo-tif), s. m, Motif op-
posé à un autre motif. || Au plur. Des contre-motifs.
— ÉTYM. Contre, et motif.
f CONTRE-MOULAGE (kon-tre-mou-la-j'), s. m.
Contrefaçon d'un ouvrage de sculpture. || Au plur.
Des contre-moulages.
— ÉTYM. Contre-mouler.
t CONTRE-MOULE (kon-tre-mou-1'), s. m. Moule
qui enveloppe un autre moule, pour servir à défaut
du premier. || Contre-moule ou contre-estampe, car-
ton épais sur lequel on dispose en relief ou en creux
les dessins qu'on veut représenter.
— ÉTYM. Contre, et moule, s. m.
f CONTRE-MOULER(kon-tre-mou iê),v. a. Faire
un contre-moulage.
— ÉTYM. Contre-moule.
f CONTRE-MOUSSON (A) (koD tre-mou-son), loc.
adv. Terme de mer. Aller à con'/e-mousson, remon-
ter contre la mousson qui règr.e.
— ÉTYM. Contre, et moussm.
CONTRE-MUR (kon-tre-mur), i. m. Petit mur
bâti latéralement à un aufa qu'il soutient et fortifie.
Les Rhodiens travaillèrent à élever un contre-mur à
l'endroit où Démétrius devait faire battre les mu-
railles de la ville, ROLLIN, Eist. anc. xvi, 8. || Au
plur. Des contre-murs.
— HIST. xv" s. Et, si aucun veut faire.cheminée
contre un mur moitoyant, il y doit faire contre-mur,
Ordonn. de H86.
— ÉTYM. Contre, et mur.
CONTRE-MURÉ, ÉE (kon-tre-mu-ré, rée), part.
passé. Soutenu par un contre-mur. Terrasse contre-
murée.
CONTRE-MURER (kon-tre-mu-ré), v. a. Faire un
contre-mur. La loi oblige, dans certains cas, à
contre-murer les contre-coeurs des cheminées.
— ÉTYM. Contre-mur.
f CONTRE-OEILLADE (kon-treu-lla-d', Il mouil-
lées) , s. f. OEillade en retour d'une oeillade. || Au plur.
Des contre-oeillades.
— HIST. XVIe s. Si l'aguignant, elle me contre-
oeillade, JACQUES TAHUKEAU, Poésies, p. 30i, dans
LACURNE.
— ÉTYM. Contre, et oeillade.
f CONTRE-ONGLE (kon-tron-gl'), s. m. Terme de
chasse. Le rebours du pied du cerf, c'est-à-dire le
talon pris pour la pince. Prendre la bête à contre-
ongle, prendre le talon pour la pince et par con-
séquent se tromper surles allures du cerf. || Au plur.
Des contre-ongles, c'est-à-dire des ongles à rebours.
— HIST. xvie s. Un seul bastiment qu'il deffit prit
le contr'ongle de [fit tort à] sa réputation, D'AUB.
Hist. ni, 539.
— ÉTYM. Contre, et ongle.
t CONTRE-OPÉRATION (kon-tro-pé-ra-sion), s. f.
Opération contraire à une autre opération. Il semble
donc qu'à ces deux opérations du boulevard de Sé-
bastopol et de la rue de Rivoli, une contre-opéra-
tion devenait nécessaire, c'est-à-dire qu'il fallait
créer des logements pour les petits locataires ex-
pulsés, La Ville de Paris, journal, te juin 1864.
|| Au plur. Des contre-opérations.
— ÉTYM. Contre, et opération.
CONTRE-OPPOSITION (kon-tro-pô-zi-sion), s. f.
Opposition qui résiste à une opposition. || Dans le
langage parlementaire, minorité de l'opposition qui
se détache et vote à part, bien qu'elle y appartienne
par les principes généraux qui la guident. || Au
plur. Des contre-oppositions.
— HIST. m's. Par contre opposition [au contraire^
SULLY, Uèm. 1.1, p. H, dans LACURNE.
— ÉTYM. Contre, et opposition.
■ CONTRE-ORDRE (kon-tror-dr'), s. m. Révocation
d'un ordre donné. Il avait eu ordre de' partir, mais
il a reçu un contre-ordre. || Au plur. Des contre-
ordres.
— ÉTYM. Contre, et ordre.
f CONTRE-OUVERTURE (kon-trou-vèr-tu-r'), s. /
Terme de chirurgie. Ouverture, c'est-à-dire incision
pratiquée en un point opposé à celui où existe déjà
une ouverture. || Au plur. Des contre-ouvertures.
— HIST. xvie s. Si la fistule ne pouvoit estre cu-
rée, à cause que l'orifice d'icelle est en la partie su-
périeure, alors faudroit faire une contre-ouverture,
PARÉ, VIII, 33.
— ÉTYM. Contre, et ouverture.
t CONTRE-PAL (kon-tre-pal), s. m. Terme de
blason. Pal divisé en deux parties de couleurs diffé-
rentes. Composa tous ces mots de cimier et d'écart,
De pal, de contre-pal.... BOIL. Sat. v. \\Au plur. Des
contre-paux, ou contre-pals.
— ÉTYM. Contre, et pal.
f CONTRE-PALÉ, ÉE (kon-tre-pa-lé, lée), adj.
Terme de blason. Se dit de l'écu où un pal est op-
posé à un autre pal.
— ÉTYM. Contre-pal.
t CONTRE-PANNETON (kon-tre-pa-ne-ton), s. m.
Platine servant à recevoir les pannetons d'une espa-
gnolette. || Au plur. Des contre-pannetons.
— ÉTYM. Contre, et panneton.
f CONTRE-PAROI (kon-tre-pa-roi), s. f. Terme
de métallurgie. Face externe des parois d'un four-
neau. || Au plur. Des contre-parois.
— ÉTYM. Contre, et paroi.
CONTRE-PARTIE (kon-tre-par-tie),s. f.\\ 1°Double
d'un registre, sur lequel toutes les parties du compte
sont enregistrées. || Écritures servant de vérification.
|| 2° Terme de musique. Partie de composition oppo-
sée à l'autre, comme la basse au dessus. || La partie
du second dessus. Jouer, chanter ia contre-partie.
|| 3° En termes de jeu, revanche. || 4° Fig Opinion
contraire. Quoi que vous proposiez, cet homme sou-
tiendra toujours la contre-partie. || Faire la contre-
partie d'un ouvrage, traiter le même sujet dans des
vues opposées. || 5° Ce qui reste d'un dessin de mar-
queterie lorsqu'on l'a évidé pour un placage. || Au
plur. Des contre-parties.
— HIST. xve s. Si revins à luy bien joyeulx ; puis
je luy dis comme sa contre partie [partie adverse]
en avoit du pire, et que le chevalier qui tenoit son
lieu faisoit tant d'armes que merveilles, Perceforest,
t. m, f° 138. S'entredonnerent moult de pesans
coups, mais tant estoit pesante la contrepartie de
Pallides, qu'il convint PaÛides tomber par terre, ib.
t. rv, Pi 23.
— ÉTYM. Contre, et partie.
t CONTRE-PAS (kon-tre-pâ), s. m. Terme d'art
militaire. Demi-pas qui, dans la marche régulière
d'une troupe, sert à. reprendre le pas perdu. \\Au
plur. Des contre-pas.
— ÉTYM. Contre, et pas.
t CONTRE-PASSANT, ANTE (kon-tre-pà-san,
san-t'), adj. Terme de blason qui se dit de deux ani-
maux l'un sur l'autre dont l'un passe d'un côté, et
l'autre de l'autre.
— ÉTYM. Contre, et passer.
t CONTRE-PASSATION (kon-tre-pâ-sa-sion), s. f.
Terme de commerce. Opération qui se fait lorsqu'un
ordre passé au dos d'une lettre de change en faveur
de quelqu'un, est changé par celui qui reçoit la
lettre, en un autre ordre, en faveur de celui de qui
U la reçoit. || Au plur. Des contre-passations.
— ÉTYM. Contre, et passer.
f CONTRE-PASSE (A) (kon-tre-pâ-s'), loc. adv.
Scier à contre-passe, scierie marbre en débitant
les tranches sur la hauteur du bloc.
— ÉTYM. Contre, et passer.
f CONTRE-PASSER (kon-tre-pâ-sé), v. a. Terme
de commerce. Faire une contre-passation.
— ÉTYM. Contre, et passer.
t CONTRE-PENSER (kon-tre-pan-sé), v. n. Reve-
nir sur des pensées, réfléchir, et aussi avoir une
pensée.contraire à une autre pensée.
— HIST. XII" s. E le liu certainement espie ù il
seit; kar bien cuntrepense [réfléchis] que jo lo
aguait, Rois, 92. ||xv* s. Et ceux de Calais contre-
pensoient le contraire, FROISS. I, I, 309. Tant pen-
sèrent et contrepenserent, qu'ils s'arresterent de
faire ce qui s'ensuit, LOUIS XI, Nouv. XXXITI.
— ÉTYM. Contre, et penser.
t CONTRE-PENTE (kon-tre-pan-t ), s. /. Pente
opposée à une autre pente. || Inégalité de terrain qui
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