Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
coc
corbeau. Cette confusion a été faite par La Fontaine,
Fabl. n, 4 : Une grenouille soupirait. Ou'avez-vous?
se mit à lui dire Quelqu'un du peuple croassant; et
par Voltaire, Ép. à d'Alembert : Vainement de Dijon
l'impudent écolier Croasse contre lui du fond de son
bourbier; et Stances au roi de-Prusse: Il eut des
ennemis, il les dissipa tous; Et la troupe des miens
dans la fange croasse.
— HIST. xvi' s. Leur harmonie estoit de coaxer
comme grenouilles, lorsqu'elles sont en amour, PAKE,
t. III, 693.
! — ÊTYM. Coaxare, de xôa$, onomatopée.
COASSOCIÉ (ko-a-so-sié), s. m. Celui qui est as-
socié avec un ou plusieurs autres, particulièrement
dans le commerce.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et associé.
COATI (ko-a-ti), s. m. Terme d'histoire naturelle.
Mammifère d'Amérique, qui est de la grosseur d'un
chat (viverra nasua et narica).
f CO-ADTEUR (ko-ô-teur), s. m. || 1° Au-
teur, avec un autre, d'une pièce, d'un opéra etc.
|| 2° Terme de droitcriminel. Co-auteur d'un crime,
celui qui, étant auteur d'un crime, l'a commis con-
jointement; par opposition avec les complices qui
n'y entrent que d'une manière subordonnée.
— ÉTYM. Co.... préfixe, et auteur.
COBJEA (ko-bé-a), s. m. ou COCÊE (ko-hée), s. f.
Terme «le botanique. Genre de plantes grimpantes.
Les cobèes sont des arbrisseaux grimpants particu-
liers à l'Amérique tropicale.
— ÉTYM. Cobo, nom d'un naturaliste espagnol.
C'est à tort que ce mot est souvent prononcé
goboea.
COBALT (ko-balf), s. m. Métal d'un blanc irisé,
rougeâtre, peu brillant et très-difficile à fondre. On
disait aussi autrefois cobolt. Les préparations du
cuivre, du mercure, du cobolt, j. j. ROIÎSS. Orig nat.
— ÉTYM. Allem. Kobalt, cobalt.
t COBALTIDE (ko-bal-.ti-d'i, s. m. Terme de chi-
mie. Nom d'une famille de minéraux comprenant le
cobalt et ses combinaisons.
f COBALTIFÈRE (ko-bal-ti-fê-r'), adj. Qui con-
tient du cobalt.
— ÊTYM. Cobalt, et ferre, porter.
f COBALTIQUE (ko-bal-ti-k'), adj. Terme de
chimie. Qui a rapport au cobalt. Oxyde, sel, sulfure
cobalt ique.
— ÊTYM. CobaU.
f COBALT1SEB (ko-bal-ti-zé), v. a. Couvrir de
cobalt des instruments de musique de cuivre, etc.
— ÊTYM. CobaU.
f COBAYE (ko-ha-ie), s. m. Petit mammifère, dit
aussi cochon d'Inde (cavia cobaya).
f COBE (ko-b'), s. m. Tenue de marine. Bout
de corde joint à la ralingue de la VGile, dont la lon-
gueur ne dépasse pas so centimètres.
COBÉE (ko-bée), s. f. Voy. COB/EA.
f COBOLT (ko-bolt'), s. m. Terme de commerce.
Arsenic métallique réduit en poudre, qui a éprouvé
un commencement d'oxydation par son exposition à
l'air. Cobolt ou poudre à mouches.
— ÊTYM. Allem. Kobolt.
| CO-BOURGEOIS (ko-bour-jol), s. m. Celui qui
a un intérêt commun avec d'autres sur un navire
de commerce.
— ÉTYM. Co.... préfixe, et bourgeois.
| COBRE (ko-br'), s. f. Terme de papeterie. Pâte
effiloquée.
COCA Voy. NYSIEN.
i. COCAGNE (ko-ka-gn'), s. f. Temps de réjouis-
sance où l'on boit et mange largement. Je vois des
cocagnes pour un peuple immense, des feux d'arti-
fice..., VOLT. Lett. à Cath. 147. || Fig. Le gouverne-
ment représentatif de la sorte est une cocagne, mon
cousin, p. L. COUR, il, 304. || Pays de cocagne,
pays imaginaire ou tout abonde, où l'on trouve tout
à souhait. J'ai vu de beaux châteaux, une belle
campagne. — Vous êtes, mes amis, au pays de Co-
cagne. — Au pays de Cocagne! allons vite manger,
LEGRAND, le Roi de Cocagne, i, <. VeuUou manger,
les mets sont épars dans les plaines; Les vins les
plus exquis coulent de nos fontaines; Les fruits
naissent confits dans toutes les saisons; Les che-
vaux tout sellés entrent dans les maisons; Le pi-
geonneau farci, l'alouette rôtie Vous tombent ici-
bas du ciel comme la pluie, ID. ib. se. 2. Paris est
pour le riche un pays de cocagne, non,. Sat. vi.
Ivre de Champagne, Je bats la campagne El vois de
cocagne Le pays charmant, BÉRANG. Cocagne. || Mât
de cocagne, sorte de mât lisse et élevé, dressé dans
les réjouissances publiques et portant à son sommet
des objets de quelque prix qui appartiennent à celui
qui peut y arriver en grimpant.
COC
— HtST. xiirs. Li païs a à non coquaigne, Qui
plus i dort, plus i gaaigne, Fabliaux, BAREAZ. édit.
MÊON, t. iv, p. I7G.
— ÉTYM. Espagn. cucaiia; ital. cuccagna. D'après
Génin, Recréât, t. n, p. sa, le mot est italien et
plus particulièrement napolitain, vu que, dans les
réjouissances publiques, à Nnples, on élevait une
montagne qui lançait toute sorte de choses bonnes
à manger; il ajoute que c'est après l'expédition du
duc de Guise en 1088 que ce mot fut introduit eu
France, et que, dans la traduction de Boccace, faite
au xvi* siècle, 8" journée, 3" nouvelle, il est parlé
d'un pays qui ressemble au pays de cocagne, mais qui
n'est pas appelé cocagne, preuve que le mot n'exis-
tait pas encore. La preuve est mauvaise; car le mot
de cocagne et la description du pays de cocagne
sont dans le fabliau cité à l'historique. Le mol est
donc français, et non emprunté; il avait même pé-
nétré dans l'anglo-saxon, comme lé montrent des
vers cités par Johnson au mot cokney. D'après Diez
il vient de coquere, cuire, à l'aide des mots suivants:
catalan coca; pays de Coire, cocca; languedocien,
coco; picard, coume, qui tous signifient cuisine;
c'est là la vraie éhmologie. On trouve, dans l'ancien
français, cocaingne en un autre sens : Le traversiers
jura seur saintes évangiles, que il n'arrestera ne.
fera arrester malicieusement le dit navel ou naviaux
de PEsglise dou Gart, pour cause de cocaingne , ne
pour fere ennui ne domage à esciant, DU CANGE,
eocagium, en ISI4. Ce cocaingnc-li. vient de coc'est le combat de deux coqs.
t 2. COCAGNE (ko-ka-gn'), s. f. Terme de com-
merce. Pain conique de pastel (isatis tincioria. L.).
— ÉTYM. Languedocien, cocagne, signifiant le
kermès animal, du latin coccus; grec, xov.y.oç. On
a môme dit que là était l'étymologie de cocagne 1,
les habitants tirant un grand profil de cette cocagne
et ayant ainsi nommé les bons cantons de leur pro-
vince.
f COCAÏNE (ko-ka-i-n') , s. f. Terme de chimie.
Nouvel alcaloïde naturel trouve dans les feuilles de
VerylhraxyloH coca.
f COCARD (ko-kar), s. m. Voy. COQUART.
COCARDE (ko-kar-d'), s. f. || 1° Insigne différent
de couleur et de position, se portant au chapeau,
et distinguant entre elles les nalions européennes
ou issues de l'Europe. || Spécialement, insigne des
troupes des différentes nations. Combattre sous une
cocarde étrangère. || Prendre la cocsrde, se faire
soldat. X son voisin il s'informe S'il n'est pas venu
de Rome Quelque bref perlant réforme Sur les or-
dres du dîner. — Non, répond son camarade. Ne
crains pas qu'on s'y hasarde; Car je prendrais la
icocarde Et me ferais prussien. Chansons joyeuses.
|| 2° Noeud qui orne la coiffure des femmes. Nous
allons glanant sur vos pas et ramassant par-ci par-là
quelques petites feuilles que vous avez négligées
et que nous nous attachons fièrement sur l'oreille
en guise de cocarde, DIDER. Lett. à Volt.
— HIST. xvi* s. Vestu d'une robe de couleur de
roy, le bonnet à la coquarde, RAB. Pant. v, IO.
- ÉTYM. Cocard, coq; angl. cokade; ainsi dit
de la crête du coq.
t COCARDEAU (ko-kar-dô), s. m. || i' Jeune
nomme qui fait le beau. Vieux. L'an s'est passé;
mon joli cocardeau Est devenu le mari de ma belle.
Mari croyant sa maîtresse fidèle, CUAULIEU, iladri-
galsur L. || 2° Un des noms vulgaires de la matlhiole
feneslrale, dite aussi fenestrelle, girollée des fenê-
tres (cheiranthe fenestralis, L.).
— ÊTYM. Cocard.
f COCAKDERIE (ko-kar-de-rie), s. f. Folie, sot-
tise.
— HIST. xv* s. Et pour ce est grant çoearderie S
ceuls qui teles nopees font, E. DESCHAMPS, Miroir
du mariage.
— ÉTYM. Cocard.
COCASSE (ko-ka-s'), adj. || 1° Mot du parler vul-
gaire signifiant plaisant, avec une nuance de quel-
que chose soit d'étrange, soit de ridicule. Cela esl co-
casse. Pierrots et paillasses, Beaux esprits cocasses.
Charment sur les places Le peuple ébahi, BÉRANG.
Cocagne. || 2° S. f. Sorte de laitue.
— HIST. xvi* s De rouges limaces Et d'autres
dans les creux de leurs tendres cocasses [coquilles],
R. BELLEAU, Berger. 1.1, p. "0, dans LACURNE.
— ÉTYM. Génev. coquasse, femme ou fille ridi-
cule, femme ou fille ivrogne. Cocasse ne se trouve
ni dans Furetière ni dans Ricbelet ni dans le
Dictionnaire de l'Académie avant l'édition de 1836 :
il a signifié, comme on voit à l'historique, co-
quille, et est, en ce sens, un dérivé de coque; mais
comment passer du sens de coquille à celui que co-
COC
651
casse a aujourd'hui ? les intermédiaires manquent.
Et ne faut-il pas plutôt y voir une dérivation de coq,
cocart ou coquart, autre dérivation qui a en effet
le se.ns île fou, de vaurien.
t COCÂTRE (ko-kâ-tr'), s. m. Terme d'économie
rurale. Coq auquel on a retranché un testicule.
— ÊTYM. Coq.
t COCATRIX (ko-ka-triks'), s. m. Objet de super-
stitions populaires et que Furetière dit une espèce
de basilic qui s'engendre dans les cavernes et les
puits.
— HIST. xm* s. Li cocatriz est beste fiere, Bes-
tiaire, dans nu CANGE, cocatitx.
— ÊTYM. Espagn. cocofris, crocodile. C'est une
altération de crocodilus, crocodile, dont le nom a
passé à un animal fantastique.
t COCAUTION (ko-kô-sion) , s. f. Celui qui est
camion avec un autre.
— HIST. xvi* s. L'une des cautions qui est obligée
in solidum [au tout] avec un autre, estant con-
damnée, peut avoir son recours sur ses cocautions
chascun pour son contingent, Nouveau cousl. génér.
1.1, p. 529.
— ÊTYM. Co ....préfixe, et caution.
f COCCII'ÈRE (ko-ksi-fê-r'), adj. Terme d'histoire
naturelle. Qui porte de petits globules rouges.
— ÉTYM. Coccus, grain rouge, et ferre, porter,
t COCCIGKCE (ko-ksi-grue), s. f. Nom vulgaire
de plusieurs champignons , et, en particulier, du
champignon dit, en botanique, pezize lenticulaire.
— ÉTYM. Voy. COQÙEClGRL'E.
' f COCCINE (ko-ksi-n'), s. f. Matière'animale de la
cochenille et des insectes de la même famille.
— ÉTYM. Coccus, grain rouge.
t COCCINELLE (ko-ksi-nè-1'), s. f. Genre d'in-
sectes coléoptères, dits vulgairement bêtes à Dieu,
bêtes à bon Dieu, bêtes du bon Dieu, bêtes à 'a
Vierge, vaches à Dieu.
— ÊTYM. Diminutif du latin coccus, grain rouge, à
cause de la couleur rouge des élytres de plusieurs
coccinelles.
T COCCYGIEN, ENNE (ko-ksi-jiin, jiè-n'), adj.
Terme d'anatomie. Qui appartient au coccyx.
— ÉTYM. Coccyx.
COCCYX (ko-ksis'), s. m. Terme d'anatomie. Pe-
tit os situé à la partie inférieure et postérieure du
bassin et articulé avec le sacrum.
— HIST. xvt* s. Le croupion, nommé os coccyx,
est composé de quatre petits osselets, PARÉ, xm, 16.
— ÊTYM. Kiv.-x.vi, le coccyx, proprement le cou-
cou.
). COCHE (ko-ch'), s. m. Coche d'eau, grand ba-
teau usité pour le transport des voyageurs. Six francs
et ma layette en poche, Belle nourrice de vingt ans
D'Auxerreavec moi prit le coche, BÉRANG. Nourrice.
|| Fig. Débarqué parle coche, arrivé sans ressour-
ces. M. de Clermout, débarque par le coche, car il
n'avait rien, se targuait de son nom et de sa figure,
ST-SIM. 401 , '261.
— HIST. xm* s. Se il avoit sa navée ou son Co-
chet [bateau], Liv. des met. 244. ||xiv°s. En la nef
ou coque nommée St-Esprit, RAYNOUARD, coqua.
|| xv* s. Quand on apperceut la manière des. dits
Anglois, les François vaillamment allèrent à eulx
les uns à bateaux et les autres à petits coques, IU-
VÉN. DES URSINS. Charles VI, Moh. || xvr s. Tant
qu'à l'entour du monde Sa coche vagabonde Nep-
tune conduira, DU BELL. VIII, H, recto.
— ÉTYM. Provenç. coqua; espagn. coca; ital.
cocca;du lalin concha, écaille et vase, dit, par as-
similation, d'un bateau, d'un vaisseau. Ce motapé-
nélré dans les langues germaniques et celtiques :
ancien haut-allemand, coccho;holland. kog; kymri,
cicch; bas-breton koked.
2. COCUE (ko-ch'). s. m. || 1° Grande voiture de
transport en commun, que les diligences ont rem-
placée. Six forts chevaux tiraient un coche, LA FONT.
Fab. vu, 9. Après bien du travail le coche arrive
en haut; Respirons maintenant, dit la mouche aus-
sitôt, ID. ib. Elle y voit par le coche et d'Évreux et
du Mans Accourir... BOIL. Lutr. 1.1| Fig. Faire, être
la mouche du coche, faire l'empressé, se donner du
mouvement, s'attribuer un succès dans lequel, de
fait, on n'a été pour rien; locution tirée de la fable
où la mouche s'attribue le mérite d'avoir fait mar-
cher le coche. || Manquer le coche, perdre l'occasion
d'arriver à ses fins. || Donner des arrhes au coche,
s'engager d'une façon qui ne permettra plus de se
retirer. ]\ 2° Les personnes qui sont dans le coche. Le
cocha dîna à" tel endroit. || 3° Anciennement, voi-
ture. 11 n'y avait sous François 1" que deux coches
dans Paris, VOLT. Moeurs, 121. Fallut partir; je fus
bientôt conduit, Encoche.clos, vers le royal réduit
corbeau. Cette confusion a été faite par La Fontaine,
Fabl. n, 4 : Une grenouille soupirait. Ou'avez-vous?
se mit à lui dire Quelqu'un du peuple croassant; et
par Voltaire, Ép. à d'Alembert : Vainement de Dijon
l'impudent écolier Croasse contre lui du fond de son
bourbier; et Stances au roi de-Prusse: Il eut des
ennemis, il les dissipa tous; Et la troupe des miens
dans la fange croasse.
— HIST. xvi' s. Leur harmonie estoit de coaxer
comme grenouilles, lorsqu'elles sont en amour, PAKE,
t. III, 693.
! — ÊTYM. Coaxare, de xôa$, onomatopée.
COASSOCIÉ (ko-a-so-sié), s. m. Celui qui est as-
socié avec un ou plusieurs autres, particulièrement
dans le commerce.
— ÊTYM. Co.... préfixe, et associé.
COATI (ko-a-ti), s. m. Terme d'histoire naturelle.
Mammifère d'Amérique, qui est de la grosseur d'un
chat (viverra nasua et narica).
f CO-ADTEUR (ko-ô-teur), s. m. || 1° Au-
teur, avec un autre, d'une pièce, d'un opéra etc.
|| 2° Terme de droitcriminel. Co-auteur d'un crime,
celui qui, étant auteur d'un crime, l'a commis con-
jointement; par opposition avec les complices qui
n'y entrent que d'une manière subordonnée.
— ÉTYM. Co.... préfixe, et auteur.
COBJEA (ko-bé-a), s. m. ou COCÊE (ko-hée), s. f.
Terme «le botanique. Genre de plantes grimpantes.
Les cobèes sont des arbrisseaux grimpants particu-
liers à l'Amérique tropicale.
— ÉTYM. Cobo, nom d'un naturaliste espagnol.
C'est à tort que ce mot est souvent prononcé
goboea.
COBALT (ko-balf), s. m. Métal d'un blanc irisé,
rougeâtre, peu brillant et très-difficile à fondre. On
disait aussi autrefois cobolt. Les préparations du
cuivre, du mercure, du cobolt, j. j. ROIÎSS. Orig nat.
— ÉTYM. Allem. Kobalt, cobalt.
t COBALTIDE (ko-bal-.ti-d'i, s. m. Terme de chi-
mie. Nom d'une famille de minéraux comprenant le
cobalt et ses combinaisons.
f COBALTIFÈRE (ko-bal-ti-fê-r'), adj. Qui con-
tient du cobalt.
— ÊTYM. Cobalt, et ferre, porter.
f COBALTIQUE (ko-bal-ti-k'), adj. Terme de
chimie. Qui a rapport au cobalt. Oxyde, sel, sulfure
cobalt ique.
— ÊTYM. CobaU.
f COBALT1SEB (ko-bal-ti-zé), v. a. Couvrir de
cobalt des instruments de musique de cuivre, etc.
— ÊTYM. CobaU.
f COBAYE (ko-ha-ie), s. m. Petit mammifère, dit
aussi cochon d'Inde (cavia cobaya).
f COBE (ko-b'), s. m. Tenue de marine. Bout
de corde joint à la ralingue de la VGile, dont la lon-
gueur ne dépasse pas so centimètres.
COBÉE (ko-bée), s. f. Voy. COB/EA.
f COBOLT (ko-bolt'), s. m. Terme de commerce.
Arsenic métallique réduit en poudre, qui a éprouvé
un commencement d'oxydation par son exposition à
l'air. Cobolt ou poudre à mouches.
— ÊTYM. Allem. Kobolt.
| CO-BOURGEOIS (ko-bour-jol), s. m. Celui qui
a un intérêt commun avec d'autres sur un navire
de commerce.
— ÉTYM. Co.... préfixe, et bourgeois.
| COBRE (ko-br'), s. f. Terme de papeterie. Pâte
effiloquée.
COCA Voy. NYSIEN.
i. COCAGNE (ko-ka-gn'), s. f. Temps de réjouis-
sance où l'on boit et mange largement. Je vois des
cocagnes pour un peuple immense, des feux d'arti-
fice..., VOLT. Lett. à Cath. 147. || Fig. Le gouverne-
ment représentatif de la sorte est une cocagne, mon
cousin, p. L. COUR, il, 304. || Pays de cocagne,
pays imaginaire ou tout abonde, où l'on trouve tout
à souhait. J'ai vu de beaux châteaux, une belle
campagne. — Vous êtes, mes amis, au pays de Co-
cagne. — Au pays de Cocagne! allons vite manger,
LEGRAND, le Roi de Cocagne, i, <. VeuUou manger,
les mets sont épars dans les plaines; Les vins les
plus exquis coulent de nos fontaines; Les fruits
naissent confits dans toutes les saisons; Les che-
vaux tout sellés entrent dans les maisons; Le pi-
geonneau farci, l'alouette rôtie Vous tombent ici-
bas du ciel comme la pluie, ID. ib. se. 2. Paris est
pour le riche un pays de cocagne, non,. Sat. vi.
Ivre de Champagne, Je bats la campagne El vois de
cocagne Le pays charmant, BÉRANG. Cocagne. || Mât
de cocagne, sorte de mât lisse et élevé, dressé dans
les réjouissances publiques et portant à son sommet
des objets de quelque prix qui appartiennent à celui
qui peut y arriver en grimpant.
COC
— HtST. xiirs. Li païs a à non coquaigne, Qui
plus i dort, plus i gaaigne, Fabliaux, BAREAZ. édit.
MÊON, t. iv, p. I7G.
— ÉTYM. Espagn. cucaiia; ital. cuccagna. D'après
Génin, Recréât, t. n, p. sa, le mot est italien et
plus particulièrement napolitain, vu que, dans les
réjouissances publiques, à Nnples, on élevait une
montagne qui lançait toute sorte de choses bonnes
à manger; il ajoute que c'est après l'expédition du
duc de Guise en 1088 que ce mot fut introduit eu
France, et que, dans la traduction de Boccace, faite
au xvi* siècle, 8" journée, 3" nouvelle, il est parlé
d'un pays qui ressemble au pays de cocagne, mais qui
n'est pas appelé cocagne, preuve que le mot n'exis-
tait pas encore. La preuve est mauvaise; car le mot
de cocagne et la description du pays de cocagne
sont dans le fabliau cité à l'historique. Le mol est
donc français, et non emprunté; il avait même pé-
nétré dans l'anglo-saxon, comme lé montrent des
vers cités par Johnson au mot cokney. D'après Diez
il vient de coquere, cuire, à l'aide des mots suivants:
catalan coca; pays de Coire, cocca; languedocien,
coco; picard, coume, qui tous signifient cuisine;
c'est là la vraie éhmologie. On trouve, dans l'ancien
français, cocaingne en un autre sens : Le traversiers
jura seur saintes évangiles, que il n'arrestera ne.
fera arrester malicieusement le dit navel ou naviaux
de PEsglise dou Gart, pour cause de cocaingne , ne
pour fere ennui ne domage à esciant, DU CANGE,
eocagium, en ISI4. Ce cocaingnc-li. vient de co
t 2. COCAGNE (ko-ka-gn'), s. f. Terme de com-
merce. Pain conique de pastel (isatis tincioria. L.).
— ÉTYM. Languedocien, cocagne, signifiant le
kermès animal, du latin coccus; grec, xov.y.oç. On
a môme dit que là était l'étymologie de cocagne 1,
les habitants tirant un grand profil de cette cocagne
et ayant ainsi nommé les bons cantons de leur pro-
vince.
f COCAÏNE (ko-ka-i-n') , s. f. Terme de chimie.
Nouvel alcaloïde naturel trouve dans les feuilles de
VerylhraxyloH coca.
f COCARD (ko-kar), s. m. Voy. COQUART.
COCARDE (ko-kar-d'), s. f. || 1° Insigne différent
de couleur et de position, se portant au chapeau,
et distinguant entre elles les nalions européennes
ou issues de l'Europe. || Spécialement, insigne des
troupes des différentes nations. Combattre sous une
cocarde étrangère. || Prendre la cocsrde, se faire
soldat. X son voisin il s'informe S'il n'est pas venu
de Rome Quelque bref perlant réforme Sur les or-
dres du dîner. — Non, répond son camarade. Ne
crains pas qu'on s'y hasarde; Car je prendrais la
icocarde Et me ferais prussien. Chansons joyeuses.
|| 2° Noeud qui orne la coiffure des femmes. Nous
allons glanant sur vos pas et ramassant par-ci par-là
quelques petites feuilles que vous avez négligées
et que nous nous attachons fièrement sur l'oreille
en guise de cocarde, DIDER. Lett. à Volt.
— HIST. xvi* s. Vestu d'une robe de couleur de
roy, le bonnet à la coquarde, RAB. Pant. v, IO.
- ÉTYM. Cocard, coq; angl. cokade; ainsi dit
de la crête du coq.
t COCARDEAU (ko-kar-dô), s. m. || i' Jeune
nomme qui fait le beau. Vieux. L'an s'est passé;
mon joli cocardeau Est devenu le mari de ma belle.
Mari croyant sa maîtresse fidèle, CUAULIEU, iladri-
galsur L. || 2° Un des noms vulgaires de la matlhiole
feneslrale, dite aussi fenestrelle, girollée des fenê-
tres (cheiranthe fenestralis, L.).
— ÊTYM. Cocard.
f COCAKDERIE (ko-kar-de-rie), s. f. Folie, sot-
tise.
— HIST. xv* s. Et pour ce est grant çoearderie S
ceuls qui teles nopees font, E. DESCHAMPS, Miroir
du mariage.
— ÉTYM. Cocard.
COCASSE (ko-ka-s'), adj. || 1° Mot du parler vul-
gaire signifiant plaisant, avec une nuance de quel-
que chose soit d'étrange, soit de ridicule. Cela esl co-
casse. Pierrots et paillasses, Beaux esprits cocasses.
Charment sur les places Le peuple ébahi, BÉRANG.
Cocagne. || 2° S. f. Sorte de laitue.
— HIST. xvi* s De rouges limaces Et d'autres
dans les creux de leurs tendres cocasses [coquilles],
R. BELLEAU, Berger. 1.1, p. "0, dans LACURNE.
— ÉTYM. Génev. coquasse, femme ou fille ridi-
cule, femme ou fille ivrogne. Cocasse ne se trouve
ni dans Furetière ni dans Ricbelet ni dans le
Dictionnaire de l'Académie avant l'édition de 1836 :
il a signifié, comme on voit à l'historique, co-
quille, et est, en ce sens, un dérivé de coque; mais
comment passer du sens de coquille à celui que co-
COC
651
casse a aujourd'hui ? les intermédiaires manquent.
Et ne faut-il pas plutôt y voir une dérivation de coq,
cocart ou coquart, autre dérivation qui a en effet
le se.ns île fou, de vaurien.
t COCÂTRE (ko-kâ-tr'), s. m. Terme d'économie
rurale. Coq auquel on a retranché un testicule.
— ÊTYM. Coq.
t COCATRIX (ko-ka-triks'), s. m. Objet de super-
stitions populaires et que Furetière dit une espèce
de basilic qui s'engendre dans les cavernes et les
puits.
— HIST. xm* s. Li cocatriz est beste fiere, Bes-
tiaire, dans nu CANGE, cocatitx.
— ÊTYM. Espagn. cocofris, crocodile. C'est une
altération de crocodilus, crocodile, dont le nom a
passé à un animal fantastique.
t COCAUTION (ko-kô-sion) , s. f. Celui qui est
camion avec un autre.
— HIST. xvi* s. L'une des cautions qui est obligée
in solidum [au tout] avec un autre, estant con-
damnée, peut avoir son recours sur ses cocautions
chascun pour son contingent, Nouveau cousl. génér.
1.1, p. 529.
— ÊTYM. Co ....préfixe, et caution.
f COCCII'ÈRE (ko-ksi-fê-r'), adj. Terme d'histoire
naturelle. Qui porte de petits globules rouges.
— ÉTYM. Coccus, grain rouge, et ferre, porter,
t COCCIGKCE (ko-ksi-grue), s. f. Nom vulgaire
de plusieurs champignons , et, en particulier, du
champignon dit, en botanique, pezize lenticulaire.
— ÉTYM. Voy. COQÙEClGRL'E.
' f COCCINE (ko-ksi-n'), s. f. Matière'animale de la
cochenille et des insectes de la même famille.
— ÉTYM. Coccus, grain rouge.
t COCCINELLE (ko-ksi-nè-1'), s. f. Genre d'in-
sectes coléoptères, dits vulgairement bêtes à Dieu,
bêtes à bon Dieu, bêtes du bon Dieu, bêtes à 'a
Vierge, vaches à Dieu.
— ÊTYM. Diminutif du latin coccus, grain rouge, à
cause de la couleur rouge des élytres de plusieurs
coccinelles.
T COCCYGIEN, ENNE (ko-ksi-jiin, jiè-n'), adj.
Terme d'anatomie. Qui appartient au coccyx.
— ÉTYM. Coccyx.
COCCYX (ko-ksis'), s. m. Terme d'anatomie. Pe-
tit os situé à la partie inférieure et postérieure du
bassin et articulé avec le sacrum.
— HIST. xvt* s. Le croupion, nommé os coccyx,
est composé de quatre petits osselets, PARÉ, xm, 16.
— ÊTYM. Kiv.-x.vi, le coccyx, proprement le cou-
cou.
). COCHE (ko-ch'), s. m. Coche d'eau, grand ba-
teau usité pour le transport des voyageurs. Six francs
et ma layette en poche, Belle nourrice de vingt ans
D'Auxerreavec moi prit le coche, BÉRANG. Nourrice.
|| Fig. Débarqué parle coche, arrivé sans ressour-
ces. M. de Clermout, débarque par le coche, car il
n'avait rien, se targuait de son nom et de sa figure,
ST-SIM. 401 , '261.
— HIST. xm* s. Se il avoit sa navée ou son Co-
chet [bateau], Liv. des met. 244. ||xiv°s. En la nef
ou coque nommée St-Esprit, RAYNOUARD, coqua.
|| xv* s. Quand on apperceut la manière des. dits
Anglois, les François vaillamment allèrent à eulx
les uns à bateaux et les autres à petits coques, IU-
VÉN. DES URSINS. Charles VI, Moh. || xvr s. Tant
qu'à l'entour du monde Sa coche vagabonde Nep-
tune conduira, DU BELL. VIII, H, recto.
— ÉTYM. Provenç. coqua; espagn. coca; ital.
cocca;du lalin concha, écaille et vase, dit, par as-
similation, d'un bateau, d'un vaisseau. Ce motapé-
nélré dans les langues germaniques et celtiques :
ancien haut-allemand, coccho;holland. kog; kymri,
cicch; bas-breton koked.
2. COCUE (ko-ch'). s. m. || 1° Grande voiture de
transport en commun, que les diligences ont rem-
placée. Six forts chevaux tiraient un coche, LA FONT.
Fab. vu, 9. Après bien du travail le coche arrive
en haut; Respirons maintenant, dit la mouche aus-
sitôt, ID. ib. Elle y voit par le coche et d'Évreux et
du Mans Accourir... BOIL. Lutr. 1.1| Fig. Faire, être
la mouche du coche, faire l'empressé, se donner du
mouvement, s'attribuer un succès dans lequel, de
fait, on n'a été pour rien; locution tirée de la fable
où la mouche s'attribue le mérite d'avoir fait mar-
cher le coche. || Manquer le coche, perdre l'occasion
d'arriver à ses fins. || Donner des arrhes au coche,
s'engager d'une façon qui ne permettra plus de se
retirer. ]\ 2° Les personnes qui sont dans le coche. Le
cocha dîna à" tel endroit. || 3° Anciennement, voi-
ture. 11 n'y avait sous François 1" que deux coches
dans Paris, VOLT. Moeurs, 121. Fallut partir; je fus
bientôt conduit, Encoche.clos, vers le royal réduit
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