Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
630
CIT
CIT
CM
ane sorte de gomme odorante. Les chèvres brou-
taient le ciste sur des hauteurs inaccessibles, CHA-
TEAUB. tlarl. 50.
— ÉTYM. K;
t 2. CISTE (si-sf), s. f. Terme d'antiquité. Cor-
beille, panier. Ciste mystique, corbeille qui servait
dans.les mystères de Cybele. de Cérès et de Bac-
chus. il Sorte de coffre de bronze ciselé.
— ÉTYM. Kîc-r), corbeille.
f CISTÈI.E (si-stè-1'), s. f. Nom d'un genre d'in-
secte-s coléoptères.
■j- CISTERCIEN, IENNE (si-slèr-siin, siè-n'), adj.
Qui appartient à l'ordre de Cîteaux. || S. m. Reli-
gieux de l'ordre de Cîteaux, fondé en 1098 par l'abbé
Robert. Un cistercien.
— ÉTYM. Citeaux, en latin Cistercium, à cinq
lieues de Dijon.
| CISTOPUORE (si-sto-fo-r'), s. f. Terme d'anti-
quité. || i° Jeune fille qui portait des corbeilles dans
les orgies ou fêtes de Bacchus. || 2° S. m. Médaille
où l'on voit des corbeilles et que l'on croit avoir été
frappée pour les fêtss célébrées en l'honneur de
Bacchus.
—ÉTY'M. K;CITEBNE), et oÉpîiv, porter.
f «TABLE (si-ta-bl'), adj. Qui peut être cité,
qui mérite d'être cité.
—.ÉTYM. Citer.
CITADELLE (si-ta-dè-P), s. f. Château fort qui
commande une ville. La citadelle d'Anvers. Contre
les assauts"d'un renard Un arbre à des dindons ser-
vait de citadelle, I.A FONT. Fabl. xn, is. || Par ex-
tension. Et ses hardis vaisseaux, douantes cita-
delles, DELILLE, cité dans BESCIIEIIELLE. || Kig.Genève
fut, pendant le xvi* siècle, la citadelle du calvi-
nisme.
— HIST. xvi* s. C'est par la pioche et par la pelle
qu'on bastit et qu'on renverse les citadelles, Dicton
des soldats, dans LEROUX DE LINCY, l'rov. t. a,
p. 103. L'invention des citadelles plus pernicieuses
que profitables à. l'Estat, PASQLIER, Lett. t. i, p.2S0,
dans LACURNE.
— ÉTYM. liai, cittadella, citadelle, proprement
petite ville, diminutif de citlà, cité (voy. CITÉ t).
CITADIN, IXE(si-la-din, di-n'), s. m. et f. Celui,
celle qui habite une ville, par opposition à ceux qui
vivent à la campagne. Moi renoncer.aux dons que
je viens d'acquérir! J'ai griffe et dents, et mets en
pièces qui m'attaque: Je suis roi : deviendrai-je un
citadin d'Ithaque"? LA FONT, Fabl. xu, t. Le bruit
cesse, on se relire : Rats en campagne aussitôt; Et
le citadin [le rat de ville] ùa dire : Achevons tout
notre rôt, LA FONT. Fabi. i, 9.JJ Adj. Nous.;.. Aux
plaisirs citadins tout l'hiver assidus, A. CIIEN. Éiég. vi.
|| 2° S. f. Citadine, sorte de voiture de place fermée.
— IIIST. xv* s. Les nobles hommes, citadins,
mechaniques, gens de labeur et de toutes autres
conditions, l'erceforesl, t. iv, f° 3. Le mareschal
envoya,, avec son propre neveu, foison de gentils
hommes et de citadins de Jeunes, llouciq. part, m,
ch. 7. En ceste gallée estoient entre autres des cita-
dins vénitiens de Constantinopl'e, j. CIIARTIER, liât.
de Charles VII, p. 273 , dans LACURNE. || XVIC S. Plu-
sieurs maisons, tantnohles, citadins, que cham-
pestres, ruinées par lediscord, LANOUE, 45.
— ETYM. liai, ciiladino, de ciltà, ville (voy.
CITÉ t).
CITATETJR (si-ta-teur), s. m. Celui qui habituel-
lement fait des citations dans sa conversation ou
dans ses écrits. || Titre de livres contenant des re-
cueils de citations.
— ËTYM. Cilcr.
CITATION (si-ta-sion; en poésie, de quatre sylla-
bes),!, f. || 1°Terme de droit. Ajournement parade
notifié par huissier, pour comparaître devant le juge.
Cédille de citation. Cilation en conciliation devant le
juge de paix. || L'acte qui constate la citation. Les
témoins doivent représenter la cilation qui lcura élé
donnée. || 2° L'ordre que le grand maître envoyait à
tous lts chevaliers de se rendre a Malle, en certaines
occasions. || 3° Passage emprunté a un auteur qui
peut l'aire autorité. Des'citations multipliées. Je jus-
tifierai dans cette lettre la vérité de mes citations
contre les faussetés que vous miimposez, PASC. l'rov.
(3. Jamais Lise a souper ne prie Un pédantàcitations,
von.J.ett. en vers et en prose, «(..
— IIIST. xiv° s. Un tribun a cité Ceson devant le
peuple; laquelle citation.... BERCHEURE, f° 54, verso.
|| xv" s. Paisibles soit sans mouvoir guerre, Cita-
cion, cont;mpt,ryote, E. EESCIIAMPS, Poésies mss.
f° 5.57, dans LACURNE.
. -f-' ETYM. Provenç. cilation; espagn. citacion;
itaj.citasione; du latin cilalionem, de citare, citer.
f CITATOIRE (si-ta-toi-r'), adj. Terme d'ancienne
jurisprudence. Qui cite, qui ordonne de compa-
raître.
— ETYM. Citer; provenç. cilatori.
I. CITÉ (si-té), s. f. || 1° Autrefois territoire dont
les habitants se gouvernaient par leurs propres lois.
Les cités de l'ancienne Grèce. Les membres d'une
cité libre. En ce sens, une cité pouvait ne renfer-
mer que des bourgades ou des lieux fortifiés. || Le
droit de çilè, la jouissance de tous les droits politi-
ques communs aux citoyens. || Corps des citoyens.
En ce sens on oppose la cité à la famille. || 2° Ville,
Les grandes cilés d'un pays. Les florissantes cités
de l'Italie durant le moyen âge. Lyon est une cité
industrielle, ô palaisde David et sa chère cité, RAC.
Athal. H, 0. Le seigneuradélruil la reine des cités,
m. ib. m, ". Rehaussez son temple et peuplez vos
cités, in. Esth. n, 9. Nous avons vu à ses pieds la
pécheresse de la cité, MASS. Temples. Deçà, delà lut-
tait mainte troupe rangée; Mainle grande cité gé-
missait affligée, RÉGNIER, Èp. I. 11 vit son éléphant
couché sur l'autre rive; Il le prend, il l'emporte, au
haut du mont arrive, Rencontre une esplanade, et
puis une cité ; Un cri par l'éléphant eslaussitôt jeté;
Le peuple aussitôt sort en armes, LA FONT. Fabl. x,
14. Mais du discours enfin l'harmonieuse adresse
Rassembla les humains dans les forêls épars, Enferma
les cités de murs et de remparts, BOILEAU, Art p. îv.
Persécuteur nouveau de cette cité sainte [la Mec-
que], D'où vient que ton audace en profane l'en-
ceinte? VOLT. Mahomet, i, 4. I! fonde les cilés,
familles immortelles, El pour les soutenir il élève
les lois, Qui, de ces monuments colonnes éternelles,
Du temple social se divisent le poids, LA M ART.
Ilarm. n, 10. |j l'ig. L'Église catholique, cité sainte,
dont toutes les pierres sont vivantes, BOSS. llarie-
Thér. || La cité sainte ou céleste, le séjour de Dieu
et des bienheureux. Qu'ils pleurent, ô mon Dieu,
qu'ils frémissent de crainte. Ces malheureux qui
de la cilé sainte Ne verront point l'éternelle splen-
deur, RACINE, Alhalie, n,9. || La sainte cité, Jéru-
salem. Pauvres chevaliers de la sainte cilé, les tem-
pliers. || La cilé future, le paradis. || Cité de Dieu,
titre d'un ouvrage de saint Augustin. !| 3° La partie la
plus ancienne d'une ville; celle où se trouve la cathé-
drale. On divisait autrefois Paris en ville, cilé et
université. || 4° Ensemble de maisons qui, dans une
grande ville, se tiennent et ont quelques règles spé-
ciales et une sorte d'association. || Cités ouvrières,
nom qu'on a donné à de grands bàtimenls conçus
récemment et destinés à loger les ouvriers, qui y
seraient soumis à quelques arrangements économi-
ques communs.
— SYN. CITÉ, VILLE. Ville, plus général que cité,
exprime seulement une agglomération considérable
de maisons el d'habitants. Cité, môme en éliminant
le sens antique, ajoute à celle idée et représente la
ville comme une personne politique qui a des droits,
des devoirs, des fondions.
— HiST. xi* s. Mur ne citet n'i est remès [resté] à
fraindre, Ch. de Roi. i. || xn" s. Au temps ceslui fit
Romulus La cité de Rome et Remus; Frère furent....
Bornait du Brut, f" to, dans LACURNE. Cité n'i a qui
contre lui se laigne [tienne], Ronc. p. I. Clair luit
la lune par la cité antie, ib. p. 147. Il fut normant,
de la cit de Costance, ib. p. tG5. La sainte cilé,
quant ele fu donée es mains des enemis, Uachab.
i, 2. Vous irez à Cologne la fort cité garnie, Sax.
vu. Ne volt rien pur els faire : dune s'en sunt re-
turné, E li sainz arcevesque ala à sa cité, Th. le
mari. 12G. [J jin' s. Et pour noient demandissiés
pins bêle cité ne plus fort, VILLEII. XLIV. À Paris la
cité [j'1 esloie un venredi, Rertc, i. Et je fui ame-
née en la cit de Paris, ib. xxx. Droit vers Paris s'en
vont, la cité noble et gent, ib. cxxxiv. Il r.'i a mais
nul franc, ne prelas, ne baron, N'en chité, ne à
ville, ne en religion, RUTEB. 234. ||xv* s. Donné le
jour Saint Valentin martir, En la cité de gracieux
désir, Où avons fait nostre conseil tenir Par Cupido
et Venus souverains,CM. U'ORL. La lectrede retenue.
Elles désirent les citez, Les doulz raos à eulx [elles]
recitez, Pestes, marchiez et le théâtre, E. DESCII.
Poésies mss. f" 528, dans LACURNE. En pluseurs vil-
les et citez des pais et royaumes du monde, ID. ib.
f" 395. Pequit au dit ambassadeur qu'ilz lui fissent
faire ouverture par le dit des Cordes de la cité d'Ar-
ras; car lors il y avoit murailles entre la ville et la
cité, et portes fermans contre la dite cité; et main-
tenant ou a l'opposite, car la cité ferme contre la,
ville, COMM. Mém. p. 394, dans LACURNE.
— ÉTYM. Provenç. ciu, civilal, ciulat, ciptat ;
catal. ciutat; espagn. ciudad; portug. cidade; îtal..
cil ta; du latin civilatem, cité. On remarquera l'ancien I
français cit, et le provençal ciu, rui viennent non
de civiiâtem où l'accent est sur ta, mais de civitas
où l'accent est sur et; de sorte que cil et ciu est le
nominatif, et cite, ciutal,\e régime ; c'est un des très-
rares exemples où, dans le français et le provençal,
les noms en as ont conservé le nominatif et le ré-
gime latins.
2. CITÉ, ÉE (si-té, tée), part, passé. \\ 1° Sommé
de comparaître. Cité devant le juge. || 2° Allégué en
forme de citation. Les passages de l'Écriture cités par
Dossuet. L'auteur cilé. || 3"Nommé, renommé. 11 est
cité pour sa bravoure.
t CÎTEADX (si-tô), s. m. Nom de la principale
maison de l'ordre des Bernardins, qui, émané de
celui de St-Benolt, a eu pour instituteur saint Ro-
bert, abbé de Molème. Cet abbé, en 1098, se retira
avec 20 de ses religieux dans un lieu appelé Cîteaux,
à 5 lieues de Dijon, diocèse de Chalon-sur-Saône,
et saint Bernard en ni3y conduisit 30 de ses com-
pagnons. En France on appelle Bernardins tous les
religieux de l'ordre de Cîteaux. Il y a des religieuses
de cet ordre appelées récollelles de Cîteaux.
— ÉTYM. Voy. CISTERCIEN. .
CITER (si-té), v. a. || l'Appeler à comparaître
devant le juge. Citer un débiteur en conciliation.
On le cita au concile. Cette dernière aurore éveillera
les morts; L'ange rassemblera les débris de nos
corps; Il les ira ciler au fond de leur asile, LA FONT.
Odes, vi, 8. || 2°En parlant du grand maîlre de Malte,
sommer les chevaliers de se rendre à Malle. Tous
les chevaliers furent cilés à Malle, parce que l'île
était menacée par les Turcs. || 3" Rapporter un texte
à l'appui de ce que l'on avance. Quoique je ne fasse
que rapporter simplement et ciler fidèlement leurs
paroles, PASC. l'rov. 7. Ce passage que S. Paul cite
ici, BOSS. llist. n, 7. Il citait la Ste Écriture et les
Pères, SËV. lit. Là-dessus il cita Virgile etCicéron,
Avec force trails de science, LA FONT. Fabl. ix, 5.
On citait d'Apollon l'oracle solennel; On menaçait
ce fils du meurtre paternel, VOLT. ÇEdipe, m, 4.
|| Absolument. Hérille, soit qu'il parle, qu'il haran-
gue ou qu'il écrive, veut citer, LA linu.Y. xn. || Fa-
milièrement. Ciler son auteur, nommer celui de qui
l'on tient une nouvelle. Vous pouvez répéter ce que
je viens de vous dire, mais ne me citez pas. || 4° In-
diquer, désigner une personne, une chose digne
d'attention. On cite partout celte femme pour son
élégance. Caligula, Nérpn, Monstres dont à regret
je cite ici ie nom, BAC. Dérén. n, 2. Je pourrais
vousciterdespontifes ingrats.M. j.cnÈN. Charles IX,
ni, 2. Au rang de ces grands noms nous pouvons
être admis; Soyons cités comme eux au rang des
vrais amis, A. CHÊN. 184. || 5"Se citer, v. réjl. Rien
n'est plus désagréable qu'un homme qui se cite lui-
même à tout^propos, LABOCIIEF. Réf. div. 173, o.
Leurs officiers étaient dignes d'eux ou le devenaient;
car, pour conserver l'ascendant de son grade sur
de pareils hommes, il fallait avoir à leur montrer
des cicatrices et pouvoir se citer soi-même, SÉGUR,
llist. de h'apol. m, 3.
— SYN. CITER; ALLÉGUER. Alléguer est plus géné-
ral que citer. On allègue toutes sortes de choses,
des faits, des raisons,,des passages d'auteurs. Mais
on ne cite que des passages empruntés à. des écri-
vains, ou des paroles entendues.
— HIST. xiv s. Quant il virent que li père citez
ne vendent pas en sénat, BERCIIEDRE, f* 03, verso.
|| xvi* s. Citer les auteurs par centons, CARD. DO
PEBRON, dans le Dict. de DOCIIEZ.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. citar; ital. citare;
du latin citare, meure en mouvement, faire venir,
citer, fréquentatif de acre, mouvoir.
CITÉIUEUH, EURE (si-té-ri-eur, èu-r'), adj.
Terme de géographie. Qui est en deçà, de notre
côté. Les Alpes citérieures. L'Inde citérieure, l'Inde
en deçà du Gange.
— ÉTYM. Latin citerior, de cis, en deçà.
CITERNE (si-lèr-n'), s. f. || 1" Réservoir où l'on
recueille et conserve les eaux pluviales. (| 2° Terme
de marine. Petit navire pour porter l'eau douce aux
bàtimentsenrade.H 3°Termed'àhàtomie. Ci terne lom-
baire ou réservoir de Pecquct, dilatation que présente
le canal thoracique à son origine, dans la région '
lombaire, et où aboutissent les vaisseaux ehylifères.
— HIST. XIIE s. Et li alquant se muscierent en
fosses, e en rochiers, e en cisternes, Rois, 42.
Rendez-vous bonement, puis esterez vous en bonis
pais, et tendrez voz bêles vignes, et voz bones cis-
ternes et vos riches manantises, ib. 410. || xni°s.
Ce est les eves des cisternes qui sunt de pluie, mua
Dieux en "saine, Psautier, f°95. Tandis que il les em-.
menoit, une vielz citerne sur quoi il passa, li fondi
desous- li trois cheval et il alerent au fons, JOINV.
CIT
CIT
CM
ane sorte de gomme odorante. Les chèvres brou-
taient le ciste sur des hauteurs inaccessibles, CHA-
TEAUB. tlarl. 50.
— ÉTYM. K;
t 2. CISTE (si-sf), s. f. Terme d'antiquité. Cor-
beille, panier. Ciste mystique, corbeille qui servait
dans.les mystères de Cybele. de Cérès et de Bac-
chus. il Sorte de coffre de bronze ciselé.
— ÉTYM. Kîc-r), corbeille.
f CISTÈI.E (si-stè-1'), s. f. Nom d'un genre d'in-
secte-s coléoptères.
■j- CISTERCIEN, IENNE (si-slèr-siin, siè-n'), adj.
Qui appartient à l'ordre de Cîteaux. || S. m. Reli-
gieux de l'ordre de Cîteaux, fondé en 1098 par l'abbé
Robert. Un cistercien.
— ÉTYM. Citeaux, en latin Cistercium, à cinq
lieues de Dijon.
| CISTOPUORE (si-sto-fo-r'), s. f. Terme d'anti-
quité. || i° Jeune fille qui portait des corbeilles dans
les orgies ou fêtes de Bacchus. || 2° S. m. Médaille
où l'on voit des corbeilles et que l'on croit avoir été
frappée pour les fêtss célébrées en l'honneur de
Bacchus.
—ÉTY'M. K;
f «TABLE (si-ta-bl'), adj. Qui peut être cité,
qui mérite d'être cité.
—.ÉTYM. Citer.
CITADELLE (si-ta-dè-P), s. f. Château fort qui
commande une ville. La citadelle d'Anvers. Contre
les assauts"d'un renard Un arbre à des dindons ser-
vait de citadelle, I.A FONT. Fabl. xn, is. || Par ex-
tension. Et ses hardis vaisseaux, douantes cita-
delles, DELILLE, cité dans BESCIIEIIELLE. || Kig.Genève
fut, pendant le xvi* siècle, la citadelle du calvi-
nisme.
— HIST. xvi* s. C'est par la pioche et par la pelle
qu'on bastit et qu'on renverse les citadelles, Dicton
des soldats, dans LEROUX DE LINCY, l'rov. t. a,
p. 103. L'invention des citadelles plus pernicieuses
que profitables à. l'Estat, PASQLIER, Lett. t. i, p.2S0,
dans LACURNE.
— ÉTYM. liai, cittadella, citadelle, proprement
petite ville, diminutif de citlà, cité (voy. CITÉ t).
CITADIN, IXE(si-la-din, di-n'), s. m. et f. Celui,
celle qui habite une ville, par opposition à ceux qui
vivent à la campagne. Moi renoncer.aux dons que
je viens d'acquérir! J'ai griffe et dents, et mets en
pièces qui m'attaque: Je suis roi : deviendrai-je un
citadin d'Ithaque"? LA FONT, Fabl. xu, t. Le bruit
cesse, on se relire : Rats en campagne aussitôt; Et
le citadin [le rat de ville] ùa dire : Achevons tout
notre rôt, LA FONT. Fabi. i, 9.JJ Adj. Nous.;.. Aux
plaisirs citadins tout l'hiver assidus, A. CIIEN. Éiég. vi.
|| 2° S. f. Citadine, sorte de voiture de place fermée.
— IIIST. xv* s. Les nobles hommes, citadins,
mechaniques, gens de labeur et de toutes autres
conditions, l'erceforesl, t. iv, f° 3. Le mareschal
envoya,, avec son propre neveu, foison de gentils
hommes et de citadins de Jeunes, llouciq. part, m,
ch. 7. En ceste gallée estoient entre autres des cita-
dins vénitiens de Constantinopl'e, j. CIIARTIER, liât.
de Charles VII, p. 273 , dans LACURNE. || XVIC S. Plu-
sieurs maisons, tantnohles, citadins, que cham-
pestres, ruinées par lediscord, LANOUE, 45.
— ETYM. liai, ciiladino, de ciltà, ville (voy.
CITÉ t).
CITATETJR (si-ta-teur), s. m. Celui qui habituel-
lement fait des citations dans sa conversation ou
dans ses écrits. || Titre de livres contenant des re-
cueils de citations.
— ËTYM. Cilcr.
CITATION (si-ta-sion; en poésie, de quatre sylla-
bes),!, f. || 1°Terme de droit. Ajournement parade
notifié par huissier, pour comparaître devant le juge.
Cédille de citation. Cilation en conciliation devant le
juge de paix. || L'acte qui constate la citation. Les
témoins doivent représenter la cilation qui lcura élé
donnée. || 2° L'ordre que le grand maître envoyait à
tous lts chevaliers de se rendre a Malle, en certaines
occasions. || 3° Passage emprunté a un auteur qui
peut l'aire autorité. Des'citations multipliées. Je jus-
tifierai dans cette lettre la vérité de mes citations
contre les faussetés que vous miimposez, PASC. l'rov.
(3. Jamais Lise a souper ne prie Un pédantàcitations,
von.J.ett. en vers et en prose, «(..
— IIIST. xiv° s. Un tribun a cité Ceson devant le
peuple; laquelle citation.... BERCHEURE, f° 54, verso.
|| xv" s. Paisibles soit sans mouvoir guerre, Cita-
cion, cont;mpt,ryote, E. EESCIIAMPS, Poésies mss.
f° 5.57, dans LACURNE.
. -f-' ETYM. Provenç. cilation; espagn. citacion;
itaj.citasione; du latin cilalionem, de citare, citer.
f CITATOIRE (si-ta-toi-r'), adj. Terme d'ancienne
jurisprudence. Qui cite, qui ordonne de compa-
raître.
— ETYM. Citer; provenç. cilatori.
I. CITÉ (si-té), s. f. || 1° Autrefois territoire dont
les habitants se gouvernaient par leurs propres lois.
Les cités de l'ancienne Grèce. Les membres d'une
cité libre. En ce sens, une cité pouvait ne renfer-
mer que des bourgades ou des lieux fortifiés. || Le
droit de çilè, la jouissance de tous les droits politi-
ques communs aux citoyens. || Corps des citoyens.
En ce sens on oppose la cité à la famille. || 2° Ville,
Les grandes cilés d'un pays. Les florissantes cités
de l'Italie durant le moyen âge. Lyon est une cité
industrielle, ô palaisde David et sa chère cité, RAC.
Athal. H, 0. Le seigneuradélruil la reine des cités,
m. ib. m, ". Rehaussez son temple et peuplez vos
cités, in. Esth. n, 9. Nous avons vu à ses pieds la
pécheresse de la cité, MASS. Temples. Deçà, delà lut-
tait mainte troupe rangée; Mainle grande cité gé-
missait affligée, RÉGNIER, Èp. I. 11 vit son éléphant
couché sur l'autre rive; Il le prend, il l'emporte, au
haut du mont arrive, Rencontre une esplanade, et
puis une cité ; Un cri par l'éléphant eslaussitôt jeté;
Le peuple aussitôt sort en armes, LA FONT. Fabl. x,
14. Mais du discours enfin l'harmonieuse adresse
Rassembla les humains dans les forêls épars, Enferma
les cités de murs et de remparts, BOILEAU, Art p. îv.
Persécuteur nouveau de cette cité sainte [la Mec-
que], D'où vient que ton audace en profane l'en-
ceinte? VOLT. Mahomet, i, 4. I! fonde les cilés,
familles immortelles, El pour les soutenir il élève
les lois, Qui, de ces monuments colonnes éternelles,
Du temple social se divisent le poids, LA M ART.
Ilarm. n, 10. |j l'ig. L'Église catholique, cité sainte,
dont toutes les pierres sont vivantes, BOSS. llarie-
Thér. || La cité sainte ou céleste, le séjour de Dieu
et des bienheureux. Qu'ils pleurent, ô mon Dieu,
qu'ils frémissent de crainte. Ces malheureux qui
de la cilé sainte Ne verront point l'éternelle splen-
deur, RACINE, Alhalie, n,9. || La sainte cité, Jéru-
salem. Pauvres chevaliers de la sainte cilé, les tem-
pliers. || La cilé future, le paradis. || Cité de Dieu,
titre d'un ouvrage de saint Augustin. !| 3° La partie la
plus ancienne d'une ville; celle où se trouve la cathé-
drale. On divisait autrefois Paris en ville, cilé et
université. || 4° Ensemble de maisons qui, dans une
grande ville, se tiennent et ont quelques règles spé-
ciales et une sorte d'association. || Cités ouvrières,
nom qu'on a donné à de grands bàtimenls conçus
récemment et destinés à loger les ouvriers, qui y
seraient soumis à quelques arrangements économi-
ques communs.
— SYN. CITÉ, VILLE. Ville, plus général que cité,
exprime seulement une agglomération considérable
de maisons el d'habitants. Cité, môme en éliminant
le sens antique, ajoute à celle idée et représente la
ville comme une personne politique qui a des droits,
des devoirs, des fondions.
— HiST. xi* s. Mur ne citet n'i est remès [resté] à
fraindre, Ch. de Roi. i. || xn" s. Au temps ceslui fit
Romulus La cité de Rome et Remus; Frère furent....
Bornait du Brut, f" to, dans LACURNE. Cité n'i a qui
contre lui se laigne [tienne], Ronc. p. I. Clair luit
la lune par la cité antie, ib. p. 147. Il fut normant,
de la cit de Costance, ib. p. tG5. La sainte cilé,
quant ele fu donée es mains des enemis, Uachab.
i, 2. Vous irez à Cologne la fort cité garnie, Sax.
vu. Ne volt rien pur els faire : dune s'en sunt re-
turné, E li sainz arcevesque ala à sa cité, Th. le
mari. 12G. [J jin' s. Et pour noient demandissiés
pins bêle cité ne plus fort, VILLEII. XLIV. À Paris la
cité [j'1 esloie un venredi, Rertc, i. Et je fui ame-
née en la cit de Paris, ib. xxx. Droit vers Paris s'en
vont, la cité noble et gent, ib. cxxxiv. Il r.'i a mais
nul franc, ne prelas, ne baron, N'en chité, ne à
ville, ne en religion, RUTEB. 234. ||xv* s. Donné le
jour Saint Valentin martir, En la cité de gracieux
désir, Où avons fait nostre conseil tenir Par Cupido
et Venus souverains,CM. U'ORL. La lectrede retenue.
Elles désirent les citez, Les doulz raos à eulx [elles]
recitez, Pestes, marchiez et le théâtre, E. DESCII.
Poésies mss. f" 528, dans LACURNE. En pluseurs vil-
les et citez des pais et royaumes du monde, ID. ib.
f" 395. Pequit au dit ambassadeur qu'ilz lui fissent
faire ouverture par le dit des Cordes de la cité d'Ar-
ras; car lors il y avoit murailles entre la ville et la
cité, et portes fermans contre la dite cité; et main-
tenant ou a l'opposite, car la cité ferme contre la,
ville, COMM. Mém. p. 394, dans LACURNE.
— ÉTYM. Provenç. ciu, civilal, ciulat, ciptat ;
catal. ciutat; espagn. ciudad; portug. cidade; îtal..
cil ta; du latin civilatem, cité. On remarquera l'ancien I
français cit, et le provençal ciu, rui viennent non
de civiiâtem où l'accent est sur ta, mais de civitas
où l'accent est sur et; de sorte que cil et ciu est le
nominatif, et cite, ciutal,\e régime ; c'est un des très-
rares exemples où, dans le français et le provençal,
les noms en as ont conservé le nominatif et le ré-
gime latins.
2. CITÉ, ÉE (si-té, tée), part, passé. \\ 1° Sommé
de comparaître. Cité devant le juge. || 2° Allégué en
forme de citation. Les passages de l'Écriture cités par
Dossuet. L'auteur cilé. || 3"Nommé, renommé. 11 est
cité pour sa bravoure.
t CÎTEADX (si-tô), s. m. Nom de la principale
maison de l'ordre des Bernardins, qui, émané de
celui de St-Benolt, a eu pour instituteur saint Ro-
bert, abbé de Molème. Cet abbé, en 1098, se retira
avec 20 de ses religieux dans un lieu appelé Cîteaux,
à 5 lieues de Dijon, diocèse de Chalon-sur-Saône,
et saint Bernard en ni3y conduisit 30 de ses com-
pagnons. En France on appelle Bernardins tous les
religieux de l'ordre de Cîteaux. Il y a des religieuses
de cet ordre appelées récollelles de Cîteaux.
— ÉTYM. Voy. CISTERCIEN. .
CITER (si-té), v. a. || l'Appeler à comparaître
devant le juge. Citer un débiteur en conciliation.
On le cita au concile. Cette dernière aurore éveillera
les morts; L'ange rassemblera les débris de nos
corps; Il les ira ciler au fond de leur asile, LA FONT.
Odes, vi, 8. || 2°En parlant du grand maîlre de Malte,
sommer les chevaliers de se rendre à Malle. Tous
les chevaliers furent cilés à Malle, parce que l'île
était menacée par les Turcs. || 3" Rapporter un texte
à l'appui de ce que l'on avance. Quoique je ne fasse
que rapporter simplement et ciler fidèlement leurs
paroles, PASC. l'rov. 7. Ce passage que S. Paul cite
ici, BOSS. llist. n, 7. Il citait la Ste Écriture et les
Pères, SËV. lit. Là-dessus il cita Virgile etCicéron,
Avec force trails de science, LA FONT. Fabl. ix, 5.
On citait d'Apollon l'oracle solennel; On menaçait
ce fils du meurtre paternel, VOLT. ÇEdipe, m, 4.
|| Absolument. Hérille, soit qu'il parle, qu'il haran-
gue ou qu'il écrive, veut citer, LA linu.Y. xn. || Fa-
milièrement. Ciler son auteur, nommer celui de qui
l'on tient une nouvelle. Vous pouvez répéter ce que
je viens de vous dire, mais ne me citez pas. || 4° In-
diquer, désigner une personne, une chose digne
d'attention. On cite partout celte femme pour son
élégance. Caligula, Nérpn, Monstres dont à regret
je cite ici ie nom, BAC. Dérén. n, 2. Je pourrais
vousciterdespontifes ingrats.M. j.cnÈN. Charles IX,
ni, 2. Au rang de ces grands noms nous pouvons
être admis; Soyons cités comme eux au rang des
vrais amis, A. CHÊN. 184. || 5"Se citer, v. réjl. Rien
n'est plus désagréable qu'un homme qui se cite lui-
même à tout^propos, LABOCIIEF. Réf. div. 173, o.
Leurs officiers étaient dignes d'eux ou le devenaient;
car, pour conserver l'ascendant de son grade sur
de pareils hommes, il fallait avoir à leur montrer
des cicatrices et pouvoir se citer soi-même, SÉGUR,
llist. de h'apol. m, 3.
— SYN. CITER; ALLÉGUER. Alléguer est plus géné-
ral que citer. On allègue toutes sortes de choses,
des faits, des raisons,,des passages d'auteurs. Mais
on ne cite que des passages empruntés à. des écri-
vains, ou des paroles entendues.
— HIST. xiv s. Quant il virent que li père citez
ne vendent pas en sénat, BERCIIEDRE, f* 03, verso.
|| xvi* s. Citer les auteurs par centons, CARD. DO
PEBRON, dans le Dict. de DOCIIEZ.
— ÉTYM. Provenç. et espagn. citar; ital. citare;
du latin citare, meure en mouvement, faire venir,
citer, fréquentatif de acre, mouvoir.
CITÉIUEUH, EURE (si-té-ri-eur, èu-r'), adj.
Terme de géographie. Qui est en deçà, de notre
côté. Les Alpes citérieures. L'Inde citérieure, l'Inde
en deçà du Gange.
— ÉTYM. Latin citerior, de cis, en deçà.
CITERNE (si-lèr-n'), s. f. || 1" Réservoir où l'on
recueille et conserve les eaux pluviales. (| 2° Terme
de marine. Petit navire pour porter l'eau douce aux
bàtimentsenrade.H 3°Termed'àhàtomie. Ci terne lom-
baire ou réservoir de Pecquct, dilatation que présente
le canal thoracique à son origine, dans la région '
lombaire, et où aboutissent les vaisseaux ehylifères.
— HIST. XIIE s. Et li alquant se muscierent en
fosses, e en rochiers, e en cisternes, Rois, 42.
Rendez-vous bonement, puis esterez vous en bonis
pais, et tendrez voz bêles vignes, et voz bones cis-
ternes et vos riches manantises, ib. 410. || xni°s.
Ce est les eves des cisternes qui sunt de pluie, mua
Dieux en "saine, Psautier, f°95. Tandis que il les em-.
menoit, une vielz citerne sur quoi il passa, li fondi
desous- li trois cheval et il alerent au fons, JOINV.
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