geai, choya, corneille ; d'un radical allemand chouch,
chouette ; holl. haute, choucas. Voy. CBonc.
CHOUETTE (chou-è-f), s. f. \\ 1° Oiseau nocturne
du genre du chat-,huant. Comme après les hibous
vont criant les chouettes, RÉGNIER, Sal. XII. |]Être
larron comme une chouette, être un voleur déter-
miné. || 2°Terme de jeu. Faire la chouette, jouer
seul contre deux ou plusieurs personnes. || Fig. Ma
correspondance est très-aetive, je fais la chouette à
trois personnes, c'est-à-dire que seul j'entretiens
correspondance avec trois personnes. || Il est leur
chouette, il est en butte a leurs railleries. || 3° Jeu
analogue au jeu d'oie. || 4°La 'chenille du séneçon.
|| 5° Populairement. Être chouette, être parfait en
son genre. Cela est chouette. Cet emploi populaire
n'est pas sans analogie avec un exemple de Rabe-
lais; voy. I'HISTORIQUE.
— HEM. La chouette étant persécutée par les autres
oiseaux lorsqu'elle s'aventure pendant le jour, de
là vient apparemment qu'on dit d'une personne qui
est en butte à la raillerie de plusieurs autres, qu'elle
est leur chouette ; et de là aussi que jouer seul contre
plusieurs s'appelle leur faire la chouette.
— HIST. xve s. De tant, dist-il, comme les yeuls
des suetes ou des chauve soris sont inabiles à recep-
voir la clarté du souleil, CHRIST, DE PISAN, Charles V,
ni, ch. 4. || xvie s. Quel qu'il soit, il n'est point poète,
Mais fils aisné d'une chouette, Ou aussi larron pour
le moins, MAROT, Épigram. Ma.femme sera coincte
et jolye comme une belle petite chouette, RABEL.
Pantagr. m, 4 4.
— ÉTYM. Diminutif de choue; Berry, chuèche;
norm. cauvelte, petite corneille; wallon, chawète.
CHOU-FLEUR (chou-fleur), s. m. || i° Sorte de
chou. Voy. CHOU. || 2° Terme de médecine. Variété
de condylomes dont la base se réunit à un pédon-
cule commun de manière à représenter assez bien
tm chou-fleur. Exciser des choux-fleurs.
CHOU-PILLE (chou-pi-U', II mouillées), s. m.
Voy. CHOU 2.
CHOUQUET (chou-kè), s. m. || 1° Billot sur lequel
on rabat les filières dans les tréfileries. || 2" Terme
de marine. Forte et large pièce de bois, qui sert à
l'assemblage d'un mât supérieur avec son mât infé-
rieur.
— HIST. xvi" s. Comme il convient faire bon feu
en somme, Comme de bois et gros chouquetz en
busche, FAERI, Art de Rhétor. f° 49, dans LACURNE.
— ÉTYM. Diminutif de l'anc. franc, choque, souche
(voy. CHOC et SOUCHE).
T CHOUQUETTE (chou-kè-f), s. f. Un des noms
vulgaires du choucas.
— ÉTYM. Diminutif de chouc.
CHOU-RAVE (chou-ra-v'), s. m. Voy. CHOU.
CHOYÉ, ÉE (çho-ié ou choi-ié, ée), part, passé.
Enfant choyé par ses parents. X l'avenir Mazet serait
choyé, LA FONT. Maset.
CHOYER (cho-ier, ou, suivant d'autres, choi-ié),
je choie, tu choies, il choie, nous choyons, vous
choyez, ils choient; je choyais; je choyai; je choie-
rai; je choierais; que je choie, que nous choyions,
que vous choyiez, qu'ils choient; que je choyasse;
choyant, v. a. || i° Soigner avec une tendre sollici-
tude, entourer de prévenances. Je t'ai toujours choyé,
t'aimant comme mes yeux, LA FONT. Fabl. vm, 22.
Il le choie, il l'embrasse, et pour une maîtresse On
ne saurait, je pense, avoir plus de tendresse, MOL.
fart. 1, 2. Ta mère le choie; Zara ne le néglige pas,
p. L. COUR. Lett. 11,.40s. On ne saurait choyer avec
trop de précaution un esprit malade, Exil de Cicé-
ron, dans DESFONTAINES. || 2° Conserver avec soin.
Choyer des meubles. De peur de voir finir mon argent,
je le choie, J. J. ROUSS. Conf. 1.1| 3° Se choyer, v. réfl.
Se procurer toute l'aise possible. Moi, Monsieur? quel-
que sot ! la colère fait mal ; Et je veux me choyer,
quoi qu'enfin il arrive, MOL. l'Étour. 11, 7.
— HIST. xme s. Quant ele est seule et enserrée,
Cort tenue d'un vilainastre, Vos alez joer et esba-
tre; Mais el ne se puet remuer, Tant sache son mari
suer, Roman de la Poire. Maie-Bouche et tous ses
parens, A quijà Diex ne soit garans, Par barat es-
tuet barater, Servir, chuer, blandir, flater, la Rose,
7426. Il fait trop bon le chien chuer, Tant qu'on ait
la voie passée, ib. 7430. ||xwes. Nos pédantes se
trouveraient chouez [attrapés], MONT, I, H46. Je di-
sois, en mes jours, de quelqu'un en gaussant, qu'il
avoit choué la divine justice, IB. I, 340.
— ÉTYM. Berry, chouer, chuer; picard, chuer,
parler bas, caresser, choer, gratter; ital. soiare,
flatter, soia, flatterie; angl. to sue, demander avec
instance, supplier; d'un radical inconnu.
t CHRÉMATISTIQUE (kré-ma-ti-sti-k'), s. f.
Terme didactique. Art de créer les richesses. || Chez
CHR
quelques auteurs, synonyme d'économie politi-
que.
— ÉTYM. Xpï]u.tm fortune,
f CHRÉMATOLOGIE (kré-ma-to-lo-jte), s. f.
Terme didactique. Doctrine de la richesse ; traité des
richesses.
— ÉTYM. Xpîi(j.a, fortune, avoir, et Aôyoc, traité,
f CHRÉMATOLOGIQUE (kré-ma-to-lo-ji-k'), adj..
Qui a rapport à la chrématologie..
f CHRÉMATONOMIE (kré-ma-to-no-mie), s. f.
Lois naturelles qui règlent la production et la répar-
tition de la richesse. ,
— ÉTYM. Xpïina, avoir, et v6p.oç, loi.
f CHRÉMATONOMIQUE (kré-ma-to-no-mi-k'),
adj. Qui a rapport à la chrématonomie.
CHRÊME (krê-m'), s. m. || 1° Huile mêlée de
baume, et consacrée pour servir aux onctions dans
l'administration de certains sacrements. Le saint
chrême. Je vais vous consacrer sur ce bord de ma
tombe ; Baissez la tête, enfant, pour que le chrême
y tombe, LAMART. JOC. V, 4 82. ||Fig. Cela ferait re-
nier chrême et baptême, cela mettrait toute patience
à bout. Il 2° Fig. Liaison occulte. Il était toujours
demeuré une sorte de liaison de M. le Prince et de
M. le prince de Conti à lui [Larochefoucauld] de
l'ancien chrême des pères, mais sans rien d'appa-
rent, ST-SIM. 229, 93. Sa vertu [de Mlle de Condé]
la rendit suspecte aux jésuites, à qui l'hôtel de Conti
l'était déjà de tout temps, à cause de l'ancien chrême
du vieux hôtel de Conti, qui en effet s'était un peu
communiqué à celui-ci, même à celui de la fille du
roi, m. 225, 22. Vieux en ce sens.
— HIST. XH° s. Cuidiez-vos , chier frère, ke li
cramme faillist el baptisme de Christ ? ST BERN. 563.
Il xines. Et d'autre part ot un cresmier, Et à se-
nestre un balsamier; Car de l'un basmes decouroit,
Et de l'autre cresmes caoit, Fi. et Bl. 321. Et puis
prent le cresme, et l'oint par dessus le toup ; disant
ce qui est usé de dire, et orisons, et psaumes, Ass.
de J. 1, 30. Moult a cy vertueux baptesme, Qui enta
sans huile et sans cresme Salut d'invocation trine,
j. DE MEUNG, Tr. 264. Il xv° s. C'est contre soy con-
jurer. ... Loy forfaire, Et estre au cresme parjure,
ALAIN CHART. Espérance ou consolation des 3 vertus.
En Jhesus est Saint Esperit; Car il a esté oint du
cresme, Et sy a annunciê baptesme, Résurr. de
J. C. Le bonhomme qui est à la bonne foi et du bon
cresme, Les quinze joies demariage, joie 6e. Cestuy
drap est cher comme cresme, Patelin. || xvies. Dont
nous rendront-ils donc certains, que leur chresme
soit un vaisseau du Saint Esprit ? CALV. Instil. 1466.
— ÉTYM. Xpïff[ia, baume, onction, de XP'EIV>
oindre (voy. CHRIST).
CHRÉMEAU (cré-mô), s. m. Petit bonnet de linge
fin, dont, après l'onction, on coiffe l'enfant baptisé.
— HIST. xvi" s. La chambrière ayant son surcot
sur la teste (à la mode du pays, qui est fait comme
un chremeau, mais il couvre tout le corps et les es-
paules par derrière).... MARG. NOUV. LXIX.
— ÉTYM. Chrême.
CHRESTOMATHIE (krè-sto-ma-tie), s. f. Recueil
de morceaux choisis dans certains auteurs classi-
ques. Chrestomathie grecque.
— ÉTYM. Xpri(TTO(j.âOEia, de ^priuTÔç , utile, de
XpriffOott, se servir (voy. CHRIE), et |±a8EÏv, appren-
dre (voy. MATHÉMATIQUE).
CHRÉTIEN, 1ENNE (kré-tiin, tiè-n'), adj.\\ i° Qui
professe la religion du Christ. Le monde chrétien.
Le peuple chrétien. Une âme chrétienne. Elle a trop
de vertus pour n'être pas chrétienne, CORN. Poly.
iv, 3. Quel est cet aveuglement dans une âme chré-
tienne , et qui le pourrait comprendre, d'être inca-
pable de manquer aux hommes et de ne craindre
pas de manquer à Dieu? BOSS. Anne de Gong.
Que, pour conserver un faux honneur, il soit per-
mis d'accepter en conscience un duel, contre les
édits de tous lés états chrétiens et contre tous
les canons de l'Eglise, PASC. Prov. 44. || 2° Qui
appartient, qui est propre au christianisme. La
religion chrétienne. Des largesses chrétiennes suf-
firaient peut-être aujourd'hui pour vous acquitter
envers votre juge, MASS. Car. Fausse Conf. Ces ou-
trages n'ont rien de philosophique, je dirai plus,
ils n'ont rien de chrétien, VOLT. Phil. n, 227. La
vie chrétienne que je vous propose, si pénitente,
si mortifiée, si détachée des sens et de nous-mê-
mes, BOSS. la Vallière. || Cela n'est pas chrétien,
cela n'est pas conforme à la charité. || Le roi Très-
Chrétien, Sa Majesté Très-Chrétienne, le roi de
France. || Familièrement. Parler chrétien, parler
d'une façon à être compris. Il faut parler chrétien,
si vous voulez que je vous entende, MOL. les Prie,
rid. 7. || 3° Substantivement. Celui, celle qui pro-
CHR
615
fesse le christianisme. Aux'plus âpres tourments un
chrétien est en butte, CORN. Poly. 1, ». Je sais
quelle est l'humeur et l'esprit du chrétien, ID. ib.
m, 3. Tous chrétiens sont rebelles, m. ib. m, 3.
Certes ou les chrétiens ont d'étranges manies....
m. ib. iv, 5. Quoi! vous entreprenez de sauver un
chrétien! ID. ib. iv, 6; Les chrétiens n'ont qu'un
dieu, maître absolu de tout, De qui le seul vouloir
fait tout ce qu'il résout, ID. ib. iv, 6. Enfin chez
les chrétiens les moeurs sont innocentes, ID. ib. iv,
6. Celle [la félicité] d'un vrai chrétienn'est que dans
ses souffrances, Les plus cruels to urments lui sont des
récompenses, ID. ib. v, 2. Un chrétien ne craint
rien, ne dissimule rien ; Aux yeux de tout le monde
il est toujours chrétien, ID. ib. v, 2. Qui sans pren-
dre l'autrui vivent en bon chrétien, RÉGNIER, Sat.
XII. Je trouve ici les chrétiens trop savants :. chré-
tien, tu sais trop la distinction des péchés véniels
d'avec les mortels, BOSS. Slarie-Thér. Nous vimes
alors dans cette princesse, au milieu des alarmes
d'une mère, la foi d'une chrétienne, ID. ib. Fille,
femme, mère, maîtresse, reine, telle que nos voeux
l'auraient pu faire, plus que tout cela chrétienne,
ID. ib. Lessius parlera en païen de l'homicide, et
peut-être en chrétien de l'aumône; Vasquez parlera
en païen de l'aumône et en chrétien de l'homicide,
PASC. Prov. 4 3. || 4° Chrétien de St-Jean, de St-
Thomas, sectaires des premiers siècles. Les chré-
tiens de St-Thomas existent encore dans l'Inde. || En
Espagne, vieux chrétiens, les chrétiens de race
chrétienne, par opposition à nouveaux chrétiens,
terme désignant les Mores et les Juifs convertis.
|| Chrétien de la ceinture, nom donné dans l'Orient
aux Nestoriens et Jacobites || 5° Familièrement,
un chrétien, un homme. C'est un dur chrétien,
c'est un homme difficile. Une dure chrétienne,
une méchante femme. || Une chrétienne, une
femme. Direz-vous : je suis sans chrétienne, LA
FONT. Po\ti. || Un bon chrétien, un homme facile,
accommodant. Car, grâce au droit reçu chez les
Parisiens, Gens de douce nature et maris bons
chrétiens, BOIL. Sot. x. || 6° Bon-chrétien , sorte de
grosse poire. Bon-chrétien d'été. Bon-chrétien d'hi-
ver. Au plur. Des bons-chrétiens.
— HIST. ixc s. Pro deo amur et pro Christian po-
blo, Serment. || xe s. Qued elle fuie -lo nom christien,
Eulalie. ||xi° s. E nous défendons que l'om chris-
tien fors de la terre ne vende, Lois de Guill. 44. Si
recevrai la chrestiene lei, Ch. deRol.vi. Si rece-
vrez la lei [croyance] de chrestiens, ib. ni. || xii°s.
X crestianes lois, Ronc. p. .27. [Charle] Qui des rois
crestiens est topaze et rubis, Sax. xxvi. || xiii" s. Je
vous deffens.... que vous n'assailliez mie ceste cité,
quar elle est de crestiens, et vous estes pèlerin,
VILLEH. XLVIII. || XVe s. Tout crestian qui est loyal
et bon, Du bien de paix se doit fort resjouir, CH.
D'ORL. Bail. 426. Ung des plus crueulx chrestiens du
monde, Journal de Paris sous Charles VI, an 4436,
p. 4 66, dans LACURNE. Loys Daulphin, duc de Gu-
yenne, Enbastissant ceste besogne, Printune belle
chrestienne Fille du duc Jean de Bourgogne, MAR-
TIAL D'AUVERGNE, Vigiles de Charles VII, dans RI-
CHELET. Il xvie s. Plus de gens bestes que d'asnes
chrestiens, LE ROUX DE LINCY, Prov. t. 1, p. 7. Juifs
en pasques, Mores en nopees, Chrestiens en plai-
doyers Despendent leurs deniers, ID. ib. p. 290.
— ÉTYM. Provenç. crestian, cristian; catal. chris-
tid; espagn. et ital. cristiano; du latin christianus,
de Christus (voy.'CHRIST).
CHRÉTIENNEMENT (kré-tiè-ne-man), adv. D'une
manière chrétienne. Vivre, mourir chrétiennement,
Elle s'appliquera à souffrir ses infirmités chrétien-
nement ,FLÉCH. Montaus. Il prêche simplement, forte-
ment, chrétiennement, LA BRUY. xv. La reine a éga-
lement entendu deux leçons si opposées, c'est-à-dire
qu'elle a usé chrétiennement de la bonne et de la
mauvaise fortune, BOSS. Reine d'Angl. Quand je dis
que cette nouvelle [la levée du siège de Belgrade par
les Autrichiens] doit faire plaisir, ce n'est pas qu'à
parler bien chrétiennement, on doive se réjouir des
avantages des infidèles, RAC. Lett. vni, à son fils.
— ÉTYM. Chrétienne, et le suffixe ment.
CHRÉTIENTÉ (kré-tiin-té, et non, comme disent
quelques-uns, kré-tièn'-té), s. f. Les peuples, les
pays chrétiens. Cromwel allait ravager toute, la
chrétienté, PASC. P. div. 20. Ce grand temple de la
paix dans lequel toutes les' nations de la; chrétienté
doivent entrer, VOIT. Lett. 4 86. Tant que je serai
hors de la chrétienté [en Afrique], ID. ib. 40. Les
villes, les provinces, les royaumes en furent rem.
plis [de disciples de Jésus], et c'est ainsi qu'en très
peu de temps, s'élevèrent de nombreuses et floris-
santes chrétientés* BOURD. Pensées, 1, p. 239. ||Fig.
chouette ; holl. haute, choucas. Voy. CBonc.
CHOUETTE (chou-è-f), s. f. \\ 1° Oiseau nocturne
du genre du chat-,huant. Comme après les hibous
vont criant les chouettes, RÉGNIER, Sal. XII. |]Être
larron comme une chouette, être un voleur déter-
miné. || 2°Terme de jeu. Faire la chouette, jouer
seul contre deux ou plusieurs personnes. || Fig. Ma
correspondance est très-aetive, je fais la chouette à
trois personnes, c'est-à-dire que seul j'entretiens
correspondance avec trois personnes. || Il est leur
chouette, il est en butte a leurs railleries. || 3° Jeu
analogue au jeu d'oie. || 4°La 'chenille du séneçon.
|| 5° Populairement. Être chouette, être parfait en
son genre. Cela est chouette. Cet emploi populaire
n'est pas sans analogie avec un exemple de Rabe-
lais; voy. I'HISTORIQUE.
— HEM. La chouette étant persécutée par les autres
oiseaux lorsqu'elle s'aventure pendant le jour, de
là vient apparemment qu'on dit d'une personne qui
est en butte à la raillerie de plusieurs autres, qu'elle
est leur chouette ; et de là aussi que jouer seul contre
plusieurs s'appelle leur faire la chouette.
— HIST. xve s. De tant, dist-il, comme les yeuls
des suetes ou des chauve soris sont inabiles à recep-
voir la clarté du souleil, CHRIST, DE PISAN, Charles V,
ni, ch. 4. || xvie s. Quel qu'il soit, il n'est point poète,
Mais fils aisné d'une chouette, Ou aussi larron pour
le moins, MAROT, Épigram. Ma.femme sera coincte
et jolye comme une belle petite chouette, RABEL.
Pantagr. m, 4 4.
— ÉTYM. Diminutif de choue; Berry, chuèche;
norm. cauvelte, petite corneille; wallon, chawète.
CHOU-FLEUR (chou-fleur), s. m. || i° Sorte de
chou. Voy. CHOU. || 2° Terme de médecine. Variété
de condylomes dont la base se réunit à un pédon-
cule commun de manière à représenter assez bien
tm chou-fleur. Exciser des choux-fleurs.
CHOU-PILLE (chou-pi-U', II mouillées), s. m.
Voy. CHOU 2.
CHOUQUET (chou-kè), s. m. || 1° Billot sur lequel
on rabat les filières dans les tréfileries. || 2" Terme
de marine. Forte et large pièce de bois, qui sert à
l'assemblage d'un mât supérieur avec son mât infé-
rieur.
— HIST. xvi" s. Comme il convient faire bon feu
en somme, Comme de bois et gros chouquetz en
busche, FAERI, Art de Rhétor. f° 49, dans LACURNE.
— ÉTYM. Diminutif de l'anc. franc, choque, souche
(voy. CHOC et SOUCHE).
T CHOUQUETTE (chou-kè-f), s. f. Un des noms
vulgaires du choucas.
— ÉTYM. Diminutif de chouc.
CHOU-RAVE (chou-ra-v'), s. m. Voy. CHOU.
CHOYÉ, ÉE (çho-ié ou choi-ié, ée), part, passé.
Enfant choyé par ses parents. X l'avenir Mazet serait
choyé, LA FONT. Maset.
CHOYER (cho-ier, ou, suivant d'autres, choi-ié),
je choie, tu choies, il choie, nous choyons, vous
choyez, ils choient; je choyais; je choyai; je choie-
rai; je choierais; que je choie, que nous choyions,
que vous choyiez, qu'ils choient; que je choyasse;
choyant, v. a. || i° Soigner avec une tendre sollici-
tude, entourer de prévenances. Je t'ai toujours choyé,
t'aimant comme mes yeux, LA FONT. Fabl. vm, 22.
Il le choie, il l'embrasse, et pour une maîtresse On
ne saurait, je pense, avoir plus de tendresse, MOL.
fart. 1, 2. Ta mère le choie; Zara ne le néglige pas,
p. L. COUR. Lett. 11,.40s. On ne saurait choyer avec
trop de précaution un esprit malade, Exil de Cicé-
ron, dans DESFONTAINES. || 2° Conserver avec soin.
Choyer des meubles. De peur de voir finir mon argent,
je le choie, J. J. ROUSS. Conf. 1.1| 3° Se choyer, v. réfl.
Se procurer toute l'aise possible. Moi, Monsieur? quel-
que sot ! la colère fait mal ; Et je veux me choyer,
quoi qu'enfin il arrive, MOL. l'Étour. 11, 7.
— HIST. xme s. Quant ele est seule et enserrée,
Cort tenue d'un vilainastre, Vos alez joer et esba-
tre; Mais el ne se puet remuer, Tant sache son mari
suer, Roman de la Poire. Maie-Bouche et tous ses
parens, A quijà Diex ne soit garans, Par barat es-
tuet barater, Servir, chuer, blandir, flater, la Rose,
7426. Il fait trop bon le chien chuer, Tant qu'on ait
la voie passée, ib. 7430. ||xwes. Nos pédantes se
trouveraient chouez [attrapés], MONT, I, H46. Je di-
sois, en mes jours, de quelqu'un en gaussant, qu'il
avoit choué la divine justice, IB. I, 340.
— ÉTYM. Berry, chouer, chuer; picard, chuer,
parler bas, caresser, choer, gratter; ital. soiare,
flatter, soia, flatterie; angl. to sue, demander avec
instance, supplier; d'un radical inconnu.
t CHRÉMATISTIQUE (kré-ma-ti-sti-k'), s. f.
Terme didactique. Art de créer les richesses. || Chez
CHR
quelques auteurs, synonyme d'économie politi-
que.
— ÉTYM. Xpï]u.tm
f CHRÉMATOLOGIE (kré-ma-to-lo-jte), s. f.
Terme didactique. Doctrine de la richesse ; traité des
richesses.
— ÉTYM. Xpîi(j.a, fortune, avoir, et Aôyoc, traité,
f CHRÉMATOLOGIQUE (kré-ma-to-lo-ji-k'), adj..
Qui a rapport à la chrématologie..
f CHRÉMATONOMIE (kré-ma-to-no-mie), s. f.
Lois naturelles qui règlent la production et la répar-
tition de la richesse. ,
— ÉTYM. Xpïina, avoir, et v6p.oç, loi.
f CHRÉMATONOMIQUE (kré-ma-to-no-mi-k'),
adj. Qui a rapport à la chrématonomie.
CHRÊME (krê-m'), s. m. || 1° Huile mêlée de
baume, et consacrée pour servir aux onctions dans
l'administration de certains sacrements. Le saint
chrême. Je vais vous consacrer sur ce bord de ma
tombe ; Baissez la tête, enfant, pour que le chrême
y tombe, LAMART. JOC. V, 4 82. ||Fig. Cela ferait re-
nier chrême et baptême, cela mettrait toute patience
à bout. Il 2° Fig. Liaison occulte. Il était toujours
demeuré une sorte de liaison de M. le Prince et de
M. le prince de Conti à lui [Larochefoucauld] de
l'ancien chrême des pères, mais sans rien d'appa-
rent, ST-SIM. 229, 93. Sa vertu [de Mlle de Condé]
la rendit suspecte aux jésuites, à qui l'hôtel de Conti
l'était déjà de tout temps, à cause de l'ancien chrême
du vieux hôtel de Conti, qui en effet s'était un peu
communiqué à celui-ci, même à celui de la fille du
roi, m. 225, 22. Vieux en ce sens.
— HIST. XH° s. Cuidiez-vos , chier frère, ke li
cramme faillist el baptisme de Christ ? ST BERN. 563.
Il xines. Et d'autre part ot un cresmier, Et à se-
nestre un balsamier; Car de l'un basmes decouroit,
Et de l'autre cresmes caoit, Fi. et Bl. 321. Et puis
prent le cresme, et l'oint par dessus le toup ; disant
ce qui est usé de dire, et orisons, et psaumes, Ass.
de J. 1, 30. Moult a cy vertueux baptesme, Qui enta
sans huile et sans cresme Salut d'invocation trine,
j. DE MEUNG, Tr. 264. Il xv° s. C'est contre soy con-
jurer. ... Loy forfaire, Et estre au cresme parjure,
ALAIN CHART. Espérance ou consolation des 3 vertus.
En Jhesus est Saint Esperit; Car il a esté oint du
cresme, Et sy a annunciê baptesme, Résurr. de
J. C. Le bonhomme qui est à la bonne foi et du bon
cresme, Les quinze joies demariage, joie 6e. Cestuy
drap est cher comme cresme, Patelin. || xvies. Dont
nous rendront-ils donc certains, que leur chresme
soit un vaisseau du Saint Esprit ? CALV. Instil. 1466.
— ÉTYM. Xpïff[ia, baume, onction, de XP'EIV>
oindre (voy. CHRIST).
CHRÉMEAU (cré-mô), s. m. Petit bonnet de linge
fin, dont, après l'onction, on coiffe l'enfant baptisé.
— HIST. xvi" s. La chambrière ayant son surcot
sur la teste (à la mode du pays, qui est fait comme
un chremeau, mais il couvre tout le corps et les es-
paules par derrière).... MARG. NOUV. LXIX.
— ÉTYM. Chrême.
CHRESTOMATHIE (krè-sto-ma-tie), s. f. Recueil
de morceaux choisis dans certains auteurs classi-
ques. Chrestomathie grecque.
— ÉTYM. Xpri(TTO(j.âOEia, de ^priuTÔç , utile, de
XpriffOott, se servir (voy. CHRIE), et |±a8EÏv, appren-
dre (voy. MATHÉMATIQUE).
CHRÉTIEN, 1ENNE (kré-tiin, tiè-n'), adj.\\ i° Qui
professe la religion du Christ. Le monde chrétien.
Le peuple chrétien. Une âme chrétienne. Elle a trop
de vertus pour n'être pas chrétienne, CORN. Poly.
iv, 3. Quel est cet aveuglement dans une âme chré-
tienne , et qui le pourrait comprendre, d'être inca-
pable de manquer aux hommes et de ne craindre
pas de manquer à Dieu? BOSS. Anne de Gong.
Que, pour conserver un faux honneur, il soit per-
mis d'accepter en conscience un duel, contre les
édits de tous lés états chrétiens et contre tous
les canons de l'Eglise, PASC. Prov. 44. || 2° Qui
appartient, qui est propre au christianisme. La
religion chrétienne. Des largesses chrétiennes suf-
firaient peut-être aujourd'hui pour vous acquitter
envers votre juge, MASS. Car. Fausse Conf. Ces ou-
trages n'ont rien de philosophique, je dirai plus,
ils n'ont rien de chrétien, VOLT. Phil. n, 227. La
vie chrétienne que je vous propose, si pénitente,
si mortifiée, si détachée des sens et de nous-mê-
mes, BOSS. la Vallière. || Cela n'est pas chrétien,
cela n'est pas conforme à la charité. || Le roi Très-
Chrétien, Sa Majesté Très-Chrétienne, le roi de
France. || Familièrement. Parler chrétien, parler
d'une façon à être compris. Il faut parler chrétien,
si vous voulez que je vous entende, MOL. les Prie,
rid. 7. || 3° Substantivement. Celui, celle qui pro-
CHR
615
fesse le christianisme. Aux'plus âpres tourments un
chrétien est en butte, CORN. Poly. 1, ». Je sais
quelle est l'humeur et l'esprit du chrétien, ID. ib.
m, 3. Tous chrétiens sont rebelles, m. ib. m, 3.
Certes ou les chrétiens ont d'étranges manies....
m. ib. iv, 5. Quoi! vous entreprenez de sauver un
chrétien! ID. ib. iv, 6; Les chrétiens n'ont qu'un
dieu, maître absolu de tout, De qui le seul vouloir
fait tout ce qu'il résout, ID. ib. iv, 6. Enfin chez
les chrétiens les moeurs sont innocentes, ID. ib. iv,
6. Celle [la félicité] d'un vrai chrétienn'est que dans
ses souffrances, Les plus cruels to urments lui sont des
récompenses, ID. ib. v, 2. Un chrétien ne craint
rien, ne dissimule rien ; Aux yeux de tout le monde
il est toujours chrétien, ID. ib. v, 2. Qui sans pren-
dre l'autrui vivent en bon chrétien, RÉGNIER, Sat.
XII. Je trouve ici les chrétiens trop savants :. chré-
tien, tu sais trop la distinction des péchés véniels
d'avec les mortels, BOSS. Slarie-Thér. Nous vimes
alors dans cette princesse, au milieu des alarmes
d'une mère, la foi d'une chrétienne, ID. ib. Fille,
femme, mère, maîtresse, reine, telle que nos voeux
l'auraient pu faire, plus que tout cela chrétienne,
ID. ib. Lessius parlera en païen de l'homicide, et
peut-être en chrétien de l'aumône; Vasquez parlera
en païen de l'aumône et en chrétien de l'homicide,
PASC. Prov. 4 3. || 4° Chrétien de St-Jean, de St-
Thomas, sectaires des premiers siècles. Les chré-
tiens de St-Thomas existent encore dans l'Inde. || En
Espagne, vieux chrétiens, les chrétiens de race
chrétienne, par opposition à nouveaux chrétiens,
terme désignant les Mores et les Juifs convertis.
|| Chrétien de la ceinture, nom donné dans l'Orient
aux Nestoriens et Jacobites || 5° Familièrement,
un chrétien, un homme. C'est un dur chrétien,
c'est un homme difficile. Une dure chrétienne,
une méchante femme. || Une chrétienne, une
femme. Direz-vous : je suis sans chrétienne, LA
FONT. Po\ti. || Un bon chrétien, un homme facile,
accommodant. Car, grâce au droit reçu chez les
Parisiens, Gens de douce nature et maris bons
chrétiens, BOIL. Sot. x. || 6° Bon-chrétien , sorte de
grosse poire. Bon-chrétien d'été. Bon-chrétien d'hi-
ver. Au plur. Des bons-chrétiens.
— HIST. ixc s. Pro deo amur et pro Christian po-
blo, Serment. || xe s. Qued elle fuie -lo nom christien,
Eulalie. ||xi° s. E nous défendons que l'om chris-
tien fors de la terre ne vende, Lois de Guill. 44. Si
recevrai la chrestiene lei, Ch. deRol.vi. Si rece-
vrez la lei [croyance] de chrestiens, ib. ni. || xii°s.
X crestianes lois, Ronc. p. .27. [Charle] Qui des rois
crestiens est topaze et rubis, Sax. xxvi. || xiii" s. Je
vous deffens.... que vous n'assailliez mie ceste cité,
quar elle est de crestiens, et vous estes pèlerin,
VILLEH. XLVIII. || XVe s. Tout crestian qui est loyal
et bon, Du bien de paix se doit fort resjouir, CH.
D'ORL. Bail. 426. Ung des plus crueulx chrestiens du
monde, Journal de Paris sous Charles VI, an 4436,
p. 4 66, dans LACURNE. Loys Daulphin, duc de Gu-
yenne, Enbastissant ceste besogne, Printune belle
chrestienne Fille du duc Jean de Bourgogne, MAR-
TIAL D'AUVERGNE, Vigiles de Charles VII, dans RI-
CHELET. Il xvie s. Plus de gens bestes que d'asnes
chrestiens, LE ROUX DE LINCY, Prov. t. 1, p. 7. Juifs
en pasques, Mores en nopees, Chrestiens en plai-
doyers Despendent leurs deniers, ID. ib. p. 290.
— ÉTYM. Provenç. crestian, cristian; catal. chris-
tid; espagn. et ital. cristiano; du latin christianus,
de Christus (voy.'CHRIST).
CHRÉTIENNEMENT (kré-tiè-ne-man), adv. D'une
manière chrétienne. Vivre, mourir chrétiennement,
Elle s'appliquera à souffrir ses infirmités chrétien-
nement ,FLÉCH. Montaus. Il prêche simplement, forte-
ment, chrétiennement, LA BRUY. xv. La reine a éga-
lement entendu deux leçons si opposées, c'est-à-dire
qu'elle a usé chrétiennement de la bonne et de la
mauvaise fortune, BOSS. Reine d'Angl. Quand je dis
que cette nouvelle [la levée du siège de Belgrade par
les Autrichiens] doit faire plaisir, ce n'est pas qu'à
parler bien chrétiennement, on doive se réjouir des
avantages des infidèles, RAC. Lett. vni, à son fils.
— ÉTYM. Chrétienne, et le suffixe ment.
CHRÉTIENTÉ (kré-tiin-té, et non, comme disent
quelques-uns, kré-tièn'-té), s. f. Les peuples, les
pays chrétiens. Cromwel allait ravager toute, la
chrétienté, PASC. P. div. 20. Ce grand temple de la
paix dans lequel toutes les' nations de la; chrétienté
doivent entrer, VOIT. Lett. 4 86. Tant que je serai
hors de la chrétienté [en Afrique], ID. ib. 40. Les
villes, les provinces, les royaumes en furent rem.
plis [de disciples de Jésus], et c'est ainsi qu'en très
peu de temps, s'élevèrent de nombreuses et floris-
santes chrétientés* BOURD. Pensées, 1, p. 239. ||Fig.
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