Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
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Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
592
CHE
CHÈ
CHE
— ÉTYM. Chère, et le suffixe ment; provenç. ca-
ramen; espagn. et ital. caramente.
CHÉRI, IE (ché-ri, rie), part, passé. Ce prince
chéri de ses peuples. Une image chérie. Des cendres
chéries. Femme et mère très-chérie et très-honorée,
. BOSS. Reine d'Anglet. Le juste semblera plus avan-
tagé, si on pèse son mérite; et le pêcheur plus chéri,
si l'on considère son indignité, BOSS. Marie-Thér.
Mânes aux yeux charmants, vos images chéries Ac-
courent occuper ses belles rêveries, A. CHËN. Élég.
xiv. || Le peuple chéri de Dieu, les Juifs. La nation
chérie a violé sa foi, RAG. Esth. i, 4. || Substantive-
ment. C'est son chéri. C'est sa chérie. Pour en boire
un peu [de vin], mon chéri, Vends mon anneau de
mariage, BÉRANG. Jacq.
CHÉRIF (ché-rif ), s. m. Prince descendant de
Mahomet par sa fille Fatime. || Prince arabe ou
maure. Le chérif de la Mecque. Une fontaine bâtie
par un chérif répandait son eau dans le chemin,
CHATEADB. Ilin. 37.
— ÉTYM. Portug. xarife; de l'arabe sharif, no-
ble, éminent.
t CHÉRIFAT (ché-ri-fa), s. m. Dignité de chérif.
f CHÉRIP (ché-rip'), s. m. Moineau franc.
— ÉTYM. Ce paraît être le verbe anglais to chirp,
gazouiller.
CHÉRIR (chè-rir), v. a. || 1° Avoir beaucoup d'af-
fection pour quelqu'un. Chérir ses enfants. Un
homme comme lui, de mérite et d'honneur, Et qui
vous chérissait avec idolâtrie, MOL. Mis. y, 6. Jamais
oeillade de dame, Propos flatteur et gracieux, Mot
d'amitié ni doux sourire, Déifiant le pauvre sire,
N'avaient fait soupçonner qu'il fût vraiment chéri,
LA FONT. Fabl. ix, 16. Il est aimé des grands, il
est chéri des belles, BOIL. Sat. vm. || 2° Aimer d'un
amour qui a quelque chose du culte. Chérir sa pa-
trie. Chérir la mémoire de ses amis. || 3° Tenir
beaucoup à. Qui chérit son erreur ne la veut pas
connaître, CORN. Poly. m, 3. Alzire, jusque-là ché-
rissions-nous la vie? VOLT. Als. v, B. J'ai chéri plus
que toi la gloire de ta vie, ID. M. de Ces. i, 1. || Par
analogie. L'occasion est belle, il nous la faut chérir,
CORN. Hor. il, 3. Je chéris, j'acceptai, sans tarder
davantage, L'heureuse occasion de sortir d'esclavage,
RAC. Baj. v, 4. Je ne suis pas de ces médecins qui
ne chérissent que leurs opinions et qui, plutôt que
d'en démordre, aiment mieux laisser mourir un ma-
lade, HAUTEROCHE, Crispin méd. n, 9. || 4° Se chérir,
v. réfl. Avoir une affection mutuelle. Très-sots en-
fants de Dieu, chérissez-vous en frères, VOLT. Ép.
97. || Avoir de l'affection pour soi-même. || Être
chéri. La vertu ne peut trop se chérir.
— HIST. xii" s. Ne Olivier qui tant fit à chérir,
Ikinc. p. loi. Et li reisLoewis e Franceis l'unt chéri,
Th. le mart. 95. Li prélat sunt serf Deu, li reis les
deit chérir, ib. 70. ||xine s. Ma primeraine famme
[]'] amai moût et chieri, Berle, cvin. || xv s. Se je
vous ay en mes dictez [vers] chéri [caressé, célé-
bré], E.-DESCH. Poe'sies mss. fc366, dans LACURNE.
S'avança le roy, et embrassa Garifer le jeune, et le
baisa par moult de foys; si fist-il Nestor; et quant il
eut les enfants assez chéri [caressé].... Perceforest,
t. n, f° 4, dans LACURNE. || XVI'S. Combien qu'il eust
entendu qu'en son absence le roi la cherissoit, si
n'en put-il rien croire, MARG. NOUV. HI. Pourquoi il
cherissoit ainsi ce jeune homme là seul, et abomi-
noit tous les autres, AMYOT, Anton. 91. Madame, ces
vers méritent que vous les chérissiez ; car vous serez
de mon advis qu'il n'en est point sorty de Gascoigne
qui eussent"plus d'invention et de gentillesse, MONT.
I, 222. Tout du long du chemin venoient chérir
la belle Les loups et les lyons à la face cruelle, BAÏF ,
OEuvres, p. ioy, dans LACURNE.
— ÉTYM. Cher.
CHÉRISSABLE (ché-ri-sa-bl'), adj. Digne d'être
chéri. La gloire la plus chérissable est celle qui naît
de la vertu. Et me rendre peut-être, à moi seul, ché-
rissable La gloire périssable Des stériles travaux qui
font tout mon emploi, J. B. ROUSS. Odes, iv, 2.
— HIST. xv° s. Mais manière plus convenable,
Plus cheritable et resonnable Ne saroit nulz ymagi-
ner, Conv. de Si-Denis. || xvi's. Chérissable, coTGRAVE.
— ÉTYM. Chérir.
t CHÉROIXE (ché-ro-1'), s. f. Espèce de vesce.
{ CHERPLLLE (chèr-pi-11', II mouillées), s. /'.Usage
du Beaujolais suivant lequel les pauvres pouvaient
faire la récolte malgré les propriétaires, quand le
grain était à maturité.
— ÉTYM. Ancien verbe charpiller, prendre, vo-
ler, dérivé de charpir. (Voy. CHARPIR.)
+ CHERSIE (kèr-sie), s. f. ou CHERSITE (kèr-
si-t'), s. m. Terme de zoologie. Tortue de terre.
— ÉTYM. Xépsoç, terre.
CHERSONÊSE (kèr-so-nê-z'), s. f.. Terme de géo-
graphie. Presqu'île. Chersonèse Taurique ou Politi-
que, la Crimée. Chersonèse Cimbrique, le Jutland.
Chersonèse de Thrace, la Romanie. Chersonèse d'or,
la presqu'île au delà du Gange.
— ÉTYM. Xepp6vï]iroç, de y.Éppo; ou '/Jpferme, etv5jferme.
t CHERSYDRE (kèr-si-dr'), s. m. Terme de zoo-
logie. Espèce de serpent de l'archipel indien. "
— ÉTYM. XÉpao;, terre, et OSrap, eau.
CHERTÉ (chèr-té), s. f. || 1° Prix des denrées qui
excède le prix ordinaire. Grande, excessive cherté
de vivres. Le peuple était incommodé par la cherté
des i""-?s, D'ABLANOOURT, Tacite, dans RICHELET.
|| Lacnfc.i: y est, se dit de certaines marchandises
qui se vendent beaucoup, dont tout le monde veut
avoir. Je n'y mettrai pas la cherté, je n'en achète-
rai pas. || 2° Prix élevé relativement à un prix anté-
rieur. Nous entrons dans une période de cherté.
|| Proverbe. Cherté foisonne, c'est-à-dire quand les
choses sont chères, on les ménage; et aussi les
marchands, attirés par le haut prix, en apportent
des quantités.
— HIST. xii° s. E quan il li conquist casteals e
hérité, Tant le deûst il plus tenir en grant chierté,
Th. le mart. 54. || xme s. Fors Bertain la rojne que
[ils] tiennent en chierté [tendresse], Berle, LXVII.
Ceus qui plus les ont en chierté [affection], la Rose,
7580. Por ce avint si grant chierté en l'ost, que,
tantost que la Pasqùe fu venue, un beuf valoit en
l'ost quatre vins livres, JOINV. 236. || xv* s. Et lui
conseille, comme;doy, De toujours haïr faulceté;
Car quiconque l'a en chierté, Amour chastier l'en
fera, CH. D'ORL. Bal. 30. || xvr s. Hz avoient expres-
sément procuré et nioyené que ceste grande cherté
advinst, AMYOT, Cor. 16. Combien c'est un sot dé-
duit, qui ne le feroit valoir par fantasie et cherté,
MONT. III, 350.
— ETYM. Picard, querlé; provenç. caritat, car-
iât; espagn. caridad; ital. carità; du latin carila-
tem, de carus, cher (voy. CHER). Dans l'ancien fran-
çais, cherté signifie également cherté et charité,
tendresse.
CHÉRUBIN (ché-ru-bin), s. m. || 1° Ange qui est
nommé dans l'Ancien Testament. Dieu mit un ché-
rubin à la porte du paradis terrestre, SACI, sur la
Genèse, dans RICHELET. || Nom de figures dont la
forme n'est pas bien connue, mais qui du moins
avaient des pieds de veau (Ézéchiel, i, 7), et qui étaient
placées dans le temple de Jérusalem. Voulez-vous
que d'impurs assassins Viennent briser l'autel, brû-
ler les chérubins? RAC. Athalie, v, 2. || 2° Dans le
christianisme, nom des anges du second rang de la
première hiérarchie. || Familièrement. Il a une face
de chérubin, il a un visage rond et coloré. || Rouge
comme un chérubin. Joli comme un chérubin.
||Terme d'amitié. Mon chérubin, mon petit chéru-
bin. || 3° En peinture et en sculpture, tête d'enfant,
avec des ailes, figurant un ange.
—HIST. xi's. Deus y tramist son ange chérubin,
Ch. de Roi. CLXXIH. || xnc s. E nostre sires muntad
sur chérubin e volad, lioi's, 206.
— ÉTYM. Cherubim, pluriel de cherub, mot hé-
breu qui est le nom d'un ange et des figures du
temple.
f CHÉRUBIQUE (cbé-ru-bî-k'), adj. Qui a rap-
port aux chérubins. || Hymne chérubique, hymne
qui, dans l'église grecque, se chante pendant la
messe.
CHERVIS (chèr-vî), s. m. Plante ombellifère et
potagère (sj'umsisarum, L.).
— HIST. xvi* s. Les racines sont naveaux, paslon-
nades, carrotes, chervis ou giroules, o. DE SERRES,
607. La plus asseurée manière de se pourvoir de
chervis ou giroles, est par racines; ils sont origi-
naires du païs septentrional, car c'est d'Alemaigne
d'où l'empereur Tibère en fit transporter la race en
Italie, m. 53i.
— ÉTYM. Origine inconnue. Espagn. chirivia;
portug. cherivia.
t CHESTER (tchè-steur, ou, à la française, chè-
stèr), s. m. Fromage anglais renommé.
— ËTYM. Chester, ville d'Angleterre.
CHÉTIF, IVE (ché-tif , ti-v'; les paysans des en-
virons de Paris disent chéti et même cheti), adj.
|| i° De peu d'importance, de peu de distinction,
de peu de force, en parlant des personnes. Un chétif
garçon de boutique, PATRU, Plaid. 2, dans RICHELET. X
l'égard de ces hommes chéfifs, LA BRUY. VI. Le monar-
que lui dit [au cerf]: Chétif hôte des bois, Tu ris! tune
suis pas ces gémissantes voix, LA FONT. Fab. vm, 14.
Il vint des partis d'importance, La belle les trouva
trop chétifs de moitié, ID. ib. vu, 6. Tout chétif et
tout misérable qu'il est, il a été détroussé en France.,
BALZ. liv. vi, lett. 6. Depuis les plus chétifs jusques
aux plus fendants, RÉGNIER, Sat. xm. Un chétif cen-
tenier des troupes de Mysie, CORN. Héracl. i, 2.
Qu'entreprends-je, chétif, en ces lieux écartés?soTR.
St Gen. m, 2. Ëryphile n'est encore digne ni de
vous ni du public, ni même de moi, chétif, VOLT.
Lett. vers et prose, 17. Et celui qui chétif aux misères
succombe, Sans vouloir autre bien que le bien de la
tombe, MALH. 1,4. Quand Crésus vit Esope, il s'étonna
qu'une si chétive créature lui eût été un si grand
obstacle, LA FONT. Vie d'Ésope La chétive pé-
core S'enfla si bien qu'elle creva, ID. Fab. i, 3. Quel ton,
quel ascendant ne prennent-ils pas [les riches] sur
les savants, quelle majesté n'observent-ils pas à l'é-
gard de ces hommes chétifs que leur mérite n'a ni
placés ni enrichis et qui en sont encore à penser et
à écrire judicieusement ! LA BRUY. VI. || 2° En par-
lant des choses, qui n'a pas force, qualité. Une
chétive récolte. Une plante chétive. Une mine chétive.
Comme un chien qui fait fête Aux os qu'il voit n'être
pas trop chétifs, LA FONT. Jum. Une flamme pieuse
autant comme chétive, CORN. Pomp. v, i. Et mon
bras n'est du sien qu'un chétif instrument Qui ne
meut et n'agit que par son mouvement, ROTR. Bélis.
i, i. Notre vigne n'est point si chétive qu'on le vou-
drait bien faire croire, p. L. COUR. 2*lettre particu-
lière. -|| Avoir chétive mine, avoir la mine basse,
et aussi avoir l'air malade. || 3° Misérable, pauvre.
Une vie, une chère chétive. Dans quelque urne ché-
tive en ramasser la cendre, CORN. Pomp. a, 2.
— HIST. xi* s. [Elle] Trait seschevels, si se clame
caitive, Ch. de Roi. CCLXXIV. Dist l'uns à l'autre :
Caitif que deviendrons? ib. cxc. Que deviendrai,
douloureuse caitive lib. cxci. En France douce [elle]
ert [sera] menée caitive, ib. CCLXVIII. || xn° s. Ainsi
nos, caitif, comperrons [payerons] Les guerres de
ces haus barons, CRESTIENDE TROIES, dans HOLLAND,
p. 26G. Corne chaitis [captif] mené, Ronc. p. te.
Meurent paien corne chaitif dolent, t"6. p. 77. A la
chaitive [malheureuse] qui au mostier atent, ib.
p. 4 73. Ceste chaitive qui de son dueil morra, ib.
p. 174. Vous deûssiez querre leur délivrance [des
prisonniers] ; C'est grant péchés, ses [si les] i laissez
chaitis, QUESNES, Romancero, p. 100. || XIII" s. Qui
caitif sert caitif loiier en sent, L. PASSY, Fragm.
d'hist. litt. p. 89. Hé! las, chétif, où irai? que ferai?
ANONYME , dans Coud. Et li consaus de l'empereour
fu tiex qu'il s'iroit à lui combatre, pour secorre les
chaitis et les chaitives que il enmenoit, VILLEH.
CLXIV. Neis [même] Avarice la chétive N'ert pas si
à prendre ententive, la Rose, 1439. Moult est chetis
et fox naïs Qui croit que ci soit son païs, ib. 5049.
Et se ne vous plet, si vous preingne pitié de ceste
chietive qui ci gist, que vous attendes que je soie
relevée, JOINV. 262. Car qui à chétif seigneur sert,
Il en atent chétif loier, les Vers du monde Dan
Macrobe Vestu d'une chétive robe, Bat. des 7 arts.
|| xv' s. Le plus petit, maigre et chétif cheval qu'il
put trouver, FROISS.I, I, 23 Diex! doux valet,
Di-je lors, es-tu si quatis [caché]? Par ma foi, tu
es uns quetis, Quant tous seuls tu es en- prison,
FROISS. Le dit dou florin. Ainsi ma vie se compassé,
Maleureuse, chétive et lasse, En paine et maulx dont
trop recueil, CH. D'ORL. Rond. Nuz [Dieu] les créa,
et puis l'ame leur mist Ou cbetif corps, sans faire
différence, E. DESCH. L'habit ne fait pas l'homme.
Vaut-il pas mieux avoir la couleur rouge et vive,
Riche de beaux rubis, que si pale et chétive Ainsi
qu'un buveur d'eau? BASSELIN, H. || XVI* S. AUX
coeurs chétifs tu remets l'espérance, BONS. 703. De
tous les animaux qui marchent sur la terre L'homme
est le plus chétif : car il se fait la guerre Luy-mesmes
à soy-mesme.... ID. 815. Il [l'homme] n'est pas as-
sez chestif, si par art et par estude il n'augmente sa
misère, MONT, I, 227.
— ÉTYM. Bourguig. cheti; Berry, ch'ti, au fémi-
nin ch'tite, chaitis; provenç. captiu, caitiu; anc,
catal. caitiu; anc. espagn. captivo ; espagn. mod.
cautivo; portug. cativo; ital. catlivo; du latin cap-
tivus, prisonnier (voy. CAPTIF). Chétif, envieux fran-
çais, signifie captif, et de là, faible, misérable.
* CHÉÏTVEMENT (ehé-ti-ve-man), adv. D'une ma-
nière chétive. Cet homme vit chétivement. Entrete-
nir une personne chétivement, PATRU, Plaidoyer i,
dans RICHELET.
— ÉTYM. Chétive, et le suffixe ment.
t CHÉTIVETÉ (ché-ti-va-té), s. f. Qualité de ce
qui est chétif.
— HIST. xin° s. La chaitivitet de Sion.... la nos-
tre caitivetet, Psautier, dans RAYNOUARD, captivi.
tat. Carsétul'avoies pressé |ton coeur], je l'tenroie
CHE
CHÈ
CHE
— ÉTYM. Chère, et le suffixe ment; provenç. ca-
ramen; espagn. et ital. caramente.
CHÉRI, IE (ché-ri, rie), part, passé. Ce prince
chéri de ses peuples. Une image chérie. Des cendres
chéries. Femme et mère très-chérie et très-honorée,
. BOSS. Reine d'Anglet. Le juste semblera plus avan-
tagé, si on pèse son mérite; et le pêcheur plus chéri,
si l'on considère son indignité, BOSS. Marie-Thér.
Mânes aux yeux charmants, vos images chéries Ac-
courent occuper ses belles rêveries, A. CHËN. Élég.
xiv. || Le peuple chéri de Dieu, les Juifs. La nation
chérie a violé sa foi, RAG. Esth. i, 4. || Substantive-
ment. C'est son chéri. C'est sa chérie. Pour en boire
un peu [de vin], mon chéri, Vends mon anneau de
mariage, BÉRANG. Jacq.
CHÉRIF (ché-rif ), s. m. Prince descendant de
Mahomet par sa fille Fatime. || Prince arabe ou
maure. Le chérif de la Mecque. Une fontaine bâtie
par un chérif répandait son eau dans le chemin,
CHATEADB. Ilin. 37.
— ÉTYM. Portug. xarife; de l'arabe sharif, no-
ble, éminent.
t CHÉRIFAT (ché-ri-fa), s. m. Dignité de chérif.
f CHÉRIP (ché-rip'), s. m. Moineau franc.
— ÉTYM. Ce paraît être le verbe anglais to chirp,
gazouiller.
CHÉRIR (chè-rir), v. a. || 1° Avoir beaucoup d'af-
fection pour quelqu'un. Chérir ses enfants. Un
homme comme lui, de mérite et d'honneur, Et qui
vous chérissait avec idolâtrie, MOL. Mis. y, 6. Jamais
oeillade de dame, Propos flatteur et gracieux, Mot
d'amitié ni doux sourire, Déifiant le pauvre sire,
N'avaient fait soupçonner qu'il fût vraiment chéri,
LA FONT. Fabl. ix, 16. Il est aimé des grands, il
est chéri des belles, BOIL. Sat. vm. || 2° Aimer d'un
amour qui a quelque chose du culte. Chérir sa pa-
trie. Chérir la mémoire de ses amis. || 3° Tenir
beaucoup à. Qui chérit son erreur ne la veut pas
connaître, CORN. Poly. m, 3. Alzire, jusque-là ché-
rissions-nous la vie? VOLT. Als. v, B. J'ai chéri plus
que toi la gloire de ta vie, ID. M. de Ces. i, 1. || Par
analogie. L'occasion est belle, il nous la faut chérir,
CORN. Hor. il, 3. Je chéris, j'acceptai, sans tarder
davantage, L'heureuse occasion de sortir d'esclavage,
RAC. Baj. v, 4. Je ne suis pas de ces médecins qui
ne chérissent que leurs opinions et qui, plutôt que
d'en démordre, aiment mieux laisser mourir un ma-
lade, HAUTEROCHE, Crispin méd. n, 9. || 4° Se chérir,
v. réfl. Avoir une affection mutuelle. Très-sots en-
fants de Dieu, chérissez-vous en frères, VOLT. Ép.
97. || Avoir de l'affection pour soi-même. || Être
chéri. La vertu ne peut trop se chérir.
— HIST. xii" s. Ne Olivier qui tant fit à chérir,
Ikinc. p. loi. Et li reisLoewis e Franceis l'unt chéri,
Th. le mart. 95. Li prélat sunt serf Deu, li reis les
deit chérir, ib. 70. ||xine s. Ma primeraine famme
[]'] amai moût et chieri, Berle, cvin. || xv s. Se je
vous ay en mes dictez [vers] chéri [caressé, célé-
bré], E.-DESCH. Poe'sies mss. fc366, dans LACURNE.
S'avança le roy, et embrassa Garifer le jeune, et le
baisa par moult de foys; si fist-il Nestor; et quant il
eut les enfants assez chéri [caressé].... Perceforest,
t. n, f° 4, dans LACURNE. || XVI'S. Combien qu'il eust
entendu qu'en son absence le roi la cherissoit, si
n'en put-il rien croire, MARG. NOUV. HI. Pourquoi il
cherissoit ainsi ce jeune homme là seul, et abomi-
noit tous les autres, AMYOT, Anton. 91. Madame, ces
vers méritent que vous les chérissiez ; car vous serez
de mon advis qu'il n'en est point sorty de Gascoigne
qui eussent"plus d'invention et de gentillesse, MONT.
I, 222. Tout du long du chemin venoient chérir
la belle Les loups et les lyons à la face cruelle, BAÏF ,
OEuvres, p. ioy, dans LACURNE.
— ÉTYM. Cher.
CHÉRISSABLE (ché-ri-sa-bl'), adj. Digne d'être
chéri. La gloire la plus chérissable est celle qui naît
de la vertu. Et me rendre peut-être, à moi seul, ché-
rissable La gloire périssable Des stériles travaux qui
font tout mon emploi, J. B. ROUSS. Odes, iv, 2.
— HIST. xv° s. Mais manière plus convenable,
Plus cheritable et resonnable Ne saroit nulz ymagi-
ner, Conv. de Si-Denis. || xvi's. Chérissable, coTGRAVE.
— ÉTYM. Chérir.
t CHÉROIXE (ché-ro-1'), s. f. Espèce de vesce.
{ CHERPLLLE (chèr-pi-11', II mouillées), s. /'.Usage
du Beaujolais suivant lequel les pauvres pouvaient
faire la récolte malgré les propriétaires, quand le
grain était à maturité.
— ÉTYM. Ancien verbe charpiller, prendre, vo-
ler, dérivé de charpir. (Voy. CHARPIR.)
+ CHERSIE (kèr-sie), s. f. ou CHERSITE (kèr-
si-t'), s. m. Terme de zoologie. Tortue de terre.
— ÉTYM. Xépsoç, terre.
CHERSONÊSE (kèr-so-nê-z'), s. f.. Terme de géo-
graphie. Presqu'île. Chersonèse Taurique ou Politi-
que, la Crimée. Chersonèse Cimbrique, le Jutland.
Chersonèse de Thrace, la Romanie. Chersonèse d'or,
la presqu'île au delà du Gange.
— ÉTYM. Xepp6vï]iroç, de y.Éppo; ou '/Jp
t CHERSYDRE (kèr-si-dr'), s. m. Terme de zoo-
logie. Espèce de serpent de l'archipel indien. "
— ÉTYM. XÉpao;, terre, et OSrap, eau.
CHERTÉ (chèr-té), s. f. || 1° Prix des denrées qui
excède le prix ordinaire. Grande, excessive cherté
de vivres. Le peuple était incommodé par la cherté
des i""-?s, D'ABLANOOURT, Tacite, dans RICHELET.
|| Lacnfc.i: y est, se dit de certaines marchandises
qui se vendent beaucoup, dont tout le monde veut
avoir. Je n'y mettrai pas la cherté, je n'en achète-
rai pas. || 2° Prix élevé relativement à un prix anté-
rieur. Nous entrons dans une période de cherté.
|| Proverbe. Cherté foisonne, c'est-à-dire quand les
choses sont chères, on les ménage; et aussi les
marchands, attirés par le haut prix, en apportent
des quantités.
— HIST. xii° s. E quan il li conquist casteals e
hérité, Tant le deûst il plus tenir en grant chierté,
Th. le mart. 54. || xme s. Fors Bertain la rojne que
[ils] tiennent en chierté [tendresse], Berle, LXVII.
Ceus qui plus les ont en chierté [affection], la Rose,
7580. Por ce avint si grant chierté en l'ost, que,
tantost que la Pasqùe fu venue, un beuf valoit en
l'ost quatre vins livres, JOINV. 236. || xv* s. Et lui
conseille, comme;doy, De toujours haïr faulceté;
Car quiconque l'a en chierté, Amour chastier l'en
fera, CH. D'ORL. Bal. 30. || xvr s. Hz avoient expres-
sément procuré et nioyené que ceste grande cherté
advinst, AMYOT, Cor. 16. Combien c'est un sot dé-
duit, qui ne le feroit valoir par fantasie et cherté,
MONT. III, 350.
— ETYM. Picard, querlé; provenç. caritat, car-
iât; espagn. caridad; ital. carità; du latin carila-
tem, de carus, cher (voy. CHER). Dans l'ancien fran-
çais, cherté signifie également cherté et charité,
tendresse.
CHÉRUBIN (ché-ru-bin), s. m. || 1° Ange qui est
nommé dans l'Ancien Testament. Dieu mit un ché-
rubin à la porte du paradis terrestre, SACI, sur la
Genèse, dans RICHELET. || Nom de figures dont la
forme n'est pas bien connue, mais qui du moins
avaient des pieds de veau (Ézéchiel, i, 7), et qui étaient
placées dans le temple de Jérusalem. Voulez-vous
que d'impurs assassins Viennent briser l'autel, brû-
ler les chérubins? RAC. Athalie, v, 2. || 2° Dans le
christianisme, nom des anges du second rang de la
première hiérarchie. || Familièrement. Il a une face
de chérubin, il a un visage rond et coloré. || Rouge
comme un chérubin. Joli comme un chérubin.
||Terme d'amitié. Mon chérubin, mon petit chéru-
bin. || 3° En peinture et en sculpture, tête d'enfant,
avec des ailes, figurant un ange.
—HIST. xi's. Deus y tramist son ange chérubin,
Ch. de Roi. CLXXIH. || xnc s. E nostre sires muntad
sur chérubin e volad, lioi's, 206.
— ÉTYM. Cherubim, pluriel de cherub, mot hé-
breu qui est le nom d'un ange et des figures du
temple.
f CHÉRUBIQUE (cbé-ru-bî-k'), adj. Qui a rap-
port aux chérubins. || Hymne chérubique, hymne
qui, dans l'église grecque, se chante pendant la
messe.
CHERVIS (chèr-vî), s. m. Plante ombellifère et
potagère (sj'umsisarum, L.).
— HIST. xvi* s. Les racines sont naveaux, paslon-
nades, carrotes, chervis ou giroules, o. DE SERRES,
607. La plus asseurée manière de se pourvoir de
chervis ou giroles, est par racines; ils sont origi-
naires du païs septentrional, car c'est d'Alemaigne
d'où l'empereur Tibère en fit transporter la race en
Italie, m. 53i.
— ÉTYM. Origine inconnue. Espagn. chirivia;
portug. cherivia.
t CHESTER (tchè-steur, ou, à la française, chè-
stèr), s. m. Fromage anglais renommé.
— ËTYM. Chester, ville d'Angleterre.
CHÉTIF, IVE (ché-tif , ti-v'; les paysans des en-
virons de Paris disent chéti et même cheti), adj.
|| i° De peu d'importance, de peu de distinction,
de peu de force, en parlant des personnes. Un chétif
garçon de boutique, PATRU, Plaid. 2, dans RICHELET. X
l'égard de ces hommes chéfifs, LA BRUY. VI. Le monar-
que lui dit [au cerf]: Chétif hôte des bois, Tu ris! tune
suis pas ces gémissantes voix, LA FONT. Fab. vm, 14.
Il vint des partis d'importance, La belle les trouva
trop chétifs de moitié, ID. ib. vu, 6. Tout chétif et
tout misérable qu'il est, il a été détroussé en France.,
BALZ. liv. vi, lett. 6. Depuis les plus chétifs jusques
aux plus fendants, RÉGNIER, Sat. xm. Un chétif cen-
tenier des troupes de Mysie, CORN. Héracl. i, 2.
Qu'entreprends-je, chétif, en ces lieux écartés?soTR.
St Gen. m, 2. Ëryphile n'est encore digne ni de
vous ni du public, ni même de moi, chétif, VOLT.
Lett. vers et prose, 17. Et celui qui chétif aux misères
succombe, Sans vouloir autre bien que le bien de la
tombe, MALH. 1,4. Quand Crésus vit Esope, il s'étonna
qu'une si chétive créature lui eût été un si grand
obstacle, LA FONT. Vie d'Ésope La chétive pé-
core S'enfla si bien qu'elle creva, ID. Fab. i, 3. Quel ton,
quel ascendant ne prennent-ils pas [les riches] sur
les savants, quelle majesté n'observent-ils pas à l'é-
gard de ces hommes chétifs que leur mérite n'a ni
placés ni enrichis et qui en sont encore à penser et
à écrire judicieusement ! LA BRUY. VI. || 2° En par-
lant des choses, qui n'a pas force, qualité. Une
chétive récolte. Une plante chétive. Une mine chétive.
Comme un chien qui fait fête Aux os qu'il voit n'être
pas trop chétifs, LA FONT. Jum. Une flamme pieuse
autant comme chétive, CORN. Pomp. v, i. Et mon
bras n'est du sien qu'un chétif instrument Qui ne
meut et n'agit que par son mouvement, ROTR. Bélis.
i, i. Notre vigne n'est point si chétive qu'on le vou-
drait bien faire croire, p. L. COUR. 2*lettre particu-
lière. -|| Avoir chétive mine, avoir la mine basse,
et aussi avoir l'air malade. || 3° Misérable, pauvre.
Une vie, une chère chétive. Dans quelque urne ché-
tive en ramasser la cendre, CORN. Pomp. a, 2.
— HIST. xi* s. [Elle] Trait seschevels, si se clame
caitive, Ch. de Roi. CCLXXIV. Dist l'uns à l'autre :
Caitif que deviendrons? ib. cxc. Que deviendrai,
douloureuse caitive lib. cxci. En France douce [elle]
ert [sera] menée caitive, ib. CCLXVIII. || xn° s. Ainsi
nos, caitif, comperrons [payerons] Les guerres de
ces haus barons, CRESTIENDE TROIES, dans HOLLAND,
p. 26G. Corne chaitis [captif] mené, Ronc. p. te.
Meurent paien corne chaitif dolent, t"6. p. 77. A la
chaitive [malheureuse] qui au mostier atent, ib.
p. 4 73. Ceste chaitive qui de son dueil morra, ib.
p. 174. Vous deûssiez querre leur délivrance [des
prisonniers] ; C'est grant péchés, ses [si les] i laissez
chaitis, QUESNES, Romancero, p. 100. || XIII" s. Qui
caitif sert caitif loiier en sent, L. PASSY, Fragm.
d'hist. litt. p. 89. Hé! las, chétif, où irai? que ferai?
ANONYME , dans Coud. Et li consaus de l'empereour
fu tiex qu'il s'iroit à lui combatre, pour secorre les
chaitis et les chaitives que il enmenoit, VILLEH.
CLXIV. Neis [même] Avarice la chétive N'ert pas si
à prendre ententive, la Rose, 1439. Moult est chetis
et fox naïs Qui croit que ci soit son païs, ib. 5049.
Et se ne vous plet, si vous preingne pitié de ceste
chietive qui ci gist, que vous attendes que je soie
relevée, JOINV. 262. Car qui à chétif seigneur sert,
Il en atent chétif loier, les Vers du monde Dan
Macrobe Vestu d'une chétive robe, Bat. des 7 arts.
|| xv' s. Le plus petit, maigre et chétif cheval qu'il
put trouver, FROISS.I, I, 23 Diex! doux valet,
Di-je lors, es-tu si quatis [caché]? Par ma foi, tu
es uns quetis, Quant tous seuls tu es en- prison,
FROISS. Le dit dou florin. Ainsi ma vie se compassé,
Maleureuse, chétive et lasse, En paine et maulx dont
trop recueil, CH. D'ORL. Rond. Nuz [Dieu] les créa,
et puis l'ame leur mist Ou cbetif corps, sans faire
différence, E. DESCH. L'habit ne fait pas l'homme.
Vaut-il pas mieux avoir la couleur rouge et vive,
Riche de beaux rubis, que si pale et chétive Ainsi
qu'un buveur d'eau? BASSELIN, H. || XVI* S. AUX
coeurs chétifs tu remets l'espérance, BONS. 703. De
tous les animaux qui marchent sur la terre L'homme
est le plus chétif : car il se fait la guerre Luy-mesmes
à soy-mesme.... ID. 815. Il [l'homme] n'est pas as-
sez chestif, si par art et par estude il n'augmente sa
misère, MONT, I, 227.
— ÉTYM. Bourguig. cheti; Berry, ch'ti, au fémi-
nin ch'tite, chaitis; provenç. captiu, caitiu; anc,
catal. caitiu; anc. espagn. captivo ; espagn. mod.
cautivo; portug. cativo; ital. catlivo; du latin cap-
tivus, prisonnier (voy. CAPTIF). Chétif, envieux fran-
çais, signifie captif, et de là, faible, misérable.
* CHÉÏTVEMENT (ehé-ti-ve-man), adv. D'une ma-
nière chétive. Cet homme vit chétivement. Entrete-
nir une personne chétivement, PATRU, Plaidoyer i,
dans RICHELET.
— ÉTYM. Chétive, et le suffixe ment.
t CHÉTIVETÉ (ché-ti-va-té), s. f. Qualité de ce
qui est chétif.
— HIST. xin° s. La chaitivitet de Sion.... la nos-
tre caitivetet, Psautier, dans RAYNOUARD, captivi.
tat. Carsétul'avoies pressé |ton coeur], je l'tenroie
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