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CHA
GHA
(MA
v, 2. Dans mon désespoir trouvez-vous tant de char-
mes? RAC. Sir. v, 5. Qu'après un long hiver le prin-
temps a dé charmes ! m. Poésies, 4. Pour l'homme de
biënlâ vertu à mille fois plus de charmes que le vice,
tess. Car. avenir. La vérité a des charmes dont un ]
hoh coeur à peine à se défendre -, m. ib. Vous plaignez |
mon exil, il a pour moi des charmes, VOLT. OEdipe,
v, i-. Là vie à ses attraits, mais la mort à ses char-
mes, in. Triumv. i,- 2. Il enchante ces lieux par un
charme invincible, ID. Henr. ix. Rougis-tù d'être
belle, ô charmé de mes yeux*? LAMÂRT. Méd. ri, 24.
Il *> S-. m. plur. En parlant d'une femme, attraits,
appas. Celle dont mes ennuis avaient leur guérison
S'en va porter ailleurs ses appas et ses charmes,
MALH. V, 7. Elle pleure en secret le mépris de ses
charmes, RAC. àndr. i, 4. Hermiohe à Pyrrhus pro-
diguait tous ses charmes, m. ib. 1, 4. Il commen-
çait à trouver des charmés dans sa personne, HA-
MILT. Gramm. 4. Vénus avait répandu sur elle de
nouveaux charmes, FÉN. Tél. vu.
— KÊM. i. D'après les grammairiens, ce mot ne
se dit qu'au pluriel dans le sens d'attraits, d'appas,
et qu'au singulier quand il signifie cette puissance
sécrète qui attiré, ce qui plaîtj ce qui touche. La
"première partie dé là remarque est vraie; mais la
secondé ne l'est pas, comme on peut s'en assurer
en parcourant les exemples; Cette distinction, qui
n'a rien en soi de logique ou de grammatical, ne
pourrait être qu'une affaire d'usage; or l'usage
même est contre elle. || 2. Des grammairiens pré-
tendent que charme ne se dit pas des personnes
comme des choses. Gette remarque n'est pas fondée.
Lamartine a très-bien dit : Ô charme de mes yeux.
Il Corneille à dit Charme à, par une tournure poéti-
que, aujourd'hui archaïque : Si vous n'avez un
charme â [un moyen de] vous justifier, CORN, liod.
v> 4.
— SYN. i. CHAUME, ENCHANTEMENT; Le charme
(carmen) est une formule en vers où eh prose me-
surée à laquelle on attribue la vertu de troubler
l'ordre de la nature. L'enchantement (inconfa-
ntëntum) est l'action de prononcer cette formule.
Gommé à toilt moment, dans le discours, on prend
la cause pour l'effet ou l'antécédent pour le consé-
quent j la différence dés deux mots disparaît, et
ilssont la plupart du terùps Synonymes; || 2. CHARMES,
■APPAS 1 On est très-porté à confondre absolument
ces deux termes. Mais, à mie époque où l'on était
plus près du sens primitif des mots, Malherbe n'a
pas héSité à mettre : ses âppàs et ses charmes.
En effet, appas se dit des beautés qui attirent ; et
charmes, de celles qui agissent par une vertu oc-
culte j magique.
— HlST; sne s. Il dit un charme que il avoit
aprinSj Garin, il, 404. E uns charmes truvad, par
uht il sbléit âsuàger lés mais, Rois, 244.||xnrs.
Mes or sài bien, que je feré ; Un bon charmé vos
aprendfé, Réh. 7650. || xve s. Les aucuns de ces
ariolès affirmoiëiit que le roi estôit démené par softs
et par carmes, FROÏSS. in, iv, 64. X l'amour ne sùys
adonné, Et j'àme encore moins lès armes, Mais le
vin, dès que je fus né ; C'est pourquoi j'en fai tous
mes carïàès [vers], BASSEL. 4. || xvie s. Conjurations,
charmes, charàcterês..., PARÉ, Inirod. 27.
— ÉTYàl. Carmen, chàht, vers, formulé d'en-
chantement, anciennement cosmen, sanscrit ças-
m'dn, devons, célébrer. •■
2-. GHAKME (char-m'), s. m. Arbre de haute tige,
de là famille des amentacées (carpinus betulus, £.).
|[ Bois de charme. Le charme est d'un grand usage
dans le charronnàge.
— HIST. XIII" s. Le guichet qui estoit de charme,
là Rose ,524. Ormes i ot branchus et gros, Et avec
ce charinës et fos [hêtres].... ib. 4 368. ||xv" s. Les
sùppliâhssioientde leur bois, c'est assavoir déscliar-
pës, autrement appelez charmes, DD CANGE, c7iàr-
M1B».
— ÉTYJi. Wallon, chaune; Berry, chante, cliarpe;
picard; corme; rôuchi, coj-ne, carme; Saintonge, char-
pre; espagn. carpe; ital. cârpino; du latin carpinus
que l'on croit un mot celtique, et que l'on interprète
par cor, bois, et pin où pèn, tête. C'est charme
de cftàrmer qui, dans le français, a conduit, par
assimilation, à nohimer c7iftnne l'arbre que plu-
sieurs patois nomment plus régulièrement charne
ou chnrpe. Lès dictionnaires latins varient, accen-
tuant tantôt carpinus, tantôt carpinus; les langues
romanes, qui ont l'accent sur cor, prouvent que la
première accentuation est là bonne.
GHARMÉ, ÉE (char-mé, mée), part.passé. \\ 1° Af-
fecté d'un charme. Les forêts charmées par Armidé....
H faut que l'enfer d'un étrange nuage De ma raison
charmée ait offusqué l'usage, ROTR. Bèlis. v, s.
112° Attiré, séduit. Nos yeux auraient été charmés de
voir cette terre, FÉN. Tél. n. Maître, n'en doutezpoint,
d'un coeur déjà charmé, Commandez qu'on vous aime
et vous serez aimé, RAC. .Be're'n. a, 2. La Piété charmée
Sent renaître la joie en son âme calmée, BOIL. Lùtr.
VI. Charmé de deux beaux yeux, mon vers charma
la cour, Et ce que j'ai de nom je le dois à l'amour,
CORN. Excuse à Ariste. Le roi m'a fait l'honneur plu-
sieurs fois de me parler, et j'en suis sorti à mon
ordinaire, c'ést-à-dirë fort charmé de lui et au dé-
sespoir contre moi, RÀC. Lettres à Boileau, 4 3.
Il 3° Adj. m. En termes forestiers, bois charmé,
àfbre qu'on a gâté par le pied pour le faire périr.
CHARMER (char-mê), v. a. || 1" Exercer une ac-
tion magique par le moyen d'un charme. "Un faux
ciel et une terre feinte se présentèrent au pilote ; et
l'impression de la divinité trompeuse qui charmait
ses yeux.... FÈN. Tél. ix. Aurait-elle appris la mer-
veille De si bien charmer ses appas Que je pusse la
trouver belle? MAIH. V, 4 0. Il [l'amour] croit char-
mer ses sens [de Mornai], il croit blesser son coeur,
VOLT. Bewr. ix. Je puis t'enseigner des prières Pour
charnier la fureur des loups, BERANG. Ch. et laitière.
Si le roi de Suède s'est jeté dans le péril.... le car-
dinal de Richelieu pouvait-il charmer la balle qui
l'a tué? VOIT. Lett. 74. || Le serpent charme et attire
les petits oiseaux. Ainsi l'oiseau, faible et timide,
Veut en vain fuir l'hydre perfide Dont l'oeil le
charme et le poursuit, v. HÏÏGO, Odes, iv, 6. || 2° Par
extension. Voilà de vos chrétiens les ridicules songes !
Voilà jusqu'à quel point vous charment leurs men-
songes! CORN. Poly. iv, S. y 3° Suspendre l'effet d'un
sentiment triste et pénible. Tu charmais trop ma
peine, et le ciel qui s'en fâche.... in. Bor. m, 4.
Rien ne peut-il charmer l'ennui qui vous dévore ?
RAC. Bérén. n, 4. Je charmerai ta peine en atten-
dant le jour, LAMART. Méd. n, 3. || Rendre agréable
-ce qui est désagréable ou ce qui peut être considéré
comme fatigant. Là lecture charme les loisirs,
y 4° Plaire, ravir. Tel Sophocle à cent ans°charmait
encore Athènes, CORN. AU roi. Plût aux dieux Que
sa bonté touchât la beauté qui me charme! m.
Cinna, m, 2 Je m'en doutais, seigneur, que ma
couronne Vous charmait bien autant du moins que
ma personne, m. Nicom. 1, 2. Je ne trouve qu'en
vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours
et jamais ne me lasse, RAC. Eslh. n, 7. Un Dieu si
bon ne peut-il vous charmer? m. Ath. 4, 4. C'est
maintenant, dit-il au roi, que vous allez charmer
vos sujets, FËNEL. Tél. xiv. L'heureux talent dont
vous charmez la France, VOLT. Épit. xxv, 4. Ainsi,
pour nous charmer, la tragédie eh pleurs, D'OEdipe
tout sanglant fit parler les douleurs, BOIL. Art p. m.
Il Absolument. Là tout charme et rien n'éblouit.
Il Familièrement, causer une vive satisfaction. Vous
me charmez en m'apprenant cela.
— HIST. XIII 6 s. Maint homme i est à mort charmé
[maltraité], G. GUIART, t. 11, p. 458, vers 44908
(2089!). Il xive s. Le suppliant fery le dit Nepveu un
seul coup.... et lé dit coup charmé de paroles seu-
lement, sanz autre médecine ne garison, le dit
Nepveu alà de vie à trespassement, DO CANGE ,
car'men. || xve s. Tous guérirent, excepté icellui
Estiennè qui fit charmer sa plaie qu'il avoit sur la
teste, sans autre remède y quérir, ID.ib. LequèlAn-
glois se fist, comme l'en dit, charmer par un franc
archiër,ib. ib. Par quoy on doit sollfaulcon haster de
prendre mue, qui en veut charmer et voler la saison
d'yver, Modus, f° xc, verso. ||xvi° s. Et bon vin,
s'ils en peuvent fournir, à fin de charmer la brouée
[tuer le brouillard], PARÉ, XXIV, 7. Je veux parler,
màistresse, à quelque vieil charmeur, Pour vous
rendre amoureuse, et changer vostre humeur : Je
faux: l'amour qu'on charme est de peu de séjour,
RONS. 236 pour charmer mon souci, Page, verse
à longs traits du vin dedans mon verre, m. 273.
L'humide nuict qui de son voile enferme L'oeil et le
soing de l'homme qu'elle cheïme, m. 623. Charmer
les puces [s'enivrer], oirorâ. Platon fait inhibition à
ceux qui ont charmé les puces, CHOLIÈRES, Contes,
1.1, dans LÉ ROUX, Dict. comique.
— ÉTYM. Charme 4.
f CHARMEUR (chàr-meur), s. m., CHARMERËSSE
(chàr-mé-rè-s') et CHARMEUSE (char-meù-z'), s. f.
Il 1° Celui, celle qui emploie les Charmes. Charmeur
de serpents. || 2° Charmeuse, celle qui charme un
coeur. Juge un peu quel désordre aux yeux de ma
charmeuse, CORN. Illusion, ni, 4.
— HIST.xv°s. Le dit Henry appella la dite femme
putain, larrûnnaisse et charmegneresse, DU CANGE,
Carmen. Les grans témpestes pardurables, Qu'en
enfer souffrent les pécheurs, Charmeurs, devins,
sorciers, sorcières, Mir. de Ste Genev. Ilxvi" s. Les
sorciers, enchanteurs, devins, magiciens, char-
meurs, empoisonneurs, exorciseurs, se.vantent de
guarir plusieurs maladies, PARE, ïntrod. 27.... En
peu de temps du breuvage donné Peurent forcer la
force charmeresse, RONS. 44. Les immodérées et
charmeresses blandices de la volupté, MONT, IV, 300.
— ÉTYM. CKàrmer.
CHARMILLE (char-mi-11', Il mouillées-, et non
char-mi-ye), s. f. \\ 1° Plant de petits charmes.
Il 2° Terme de jardins. Palissade, berceau, allée de
charmes et même de diverses autres espèces d'ar-
bres, taillés de manière à présenter une surface
plane, unmûr de verdure. Quand d'une faible char-
mille Votre héritage est fermé, BÈRANG. ïténilr. X
l'ombré de vertes Charmilles.... Vous voulez danser
aux chansons, n>. Orage.
— ËTYM. Charme 2 ; wallon, chàrnale, chaùrhià;
namurois, chaunià.
CHARMOLE (char-moi) , s. f. Lieu planté de
charmes.
— REM. Les noms de lieux plantés de certains
arbres se terminent généralement en aie : àùnaië.
châtaigneraie, etc. Charmoie fait une exception qui
n'est qu'apparente'; tandis que, là prononciation
changeant, les autres changeaient oiè en die, char-
moie a gardé l'ancienne orthographe, et là pronon-
ciation est devenue différente dé celle des mots
congénères.
— ÉtYM. C/iorme2; Saintonge, chàrprâ; picard,
canoye.
CHARNAGE (char-na-j'), s. m. Temps dans lequel
l'Eglise catholique permet de manger de là chair.
Cette dorure [mélange de blancs d'oeuf et de jaunes
pour dorer la pâtisserie] est la dorure de Charnage ;
Car, pour la dorure de carême, ce n'est que des
oeufs de brochet détrempés avec un peu d'eâu, RI-
CHELET, Dict. |] Vieux.
— HIST. xme s. Nus né puèt né né doit ouvrer en
charhagë puis vespfes sonans, au dit mestier, ne
en quàresme puis complie sonant, Liv. des met. 48.
Chascun jor en la quarantaine Et une fôiz en la
semaine La Dataient, ce vous redi, En chàfhâgé,
le vendredi, RUTEB. II, 4 76. ||XVe s. Car karesme
vient et commande À charnàigè, tant qu'on le
mande, Que pour ung temps se tiré arrière, cri. D'ORL.
■Rond.
— ÉTYM. "Wallon, cliarnèie ; namurois, chàùrnaiè;
provenç. carnalgue; du bas-latin carnaticum, du latin
carô, carnis, chair (voy. CHAIR eteomp. CARNAGE).
f CHARNAIGRE (char-nè-gr'), s. m. Espèce de
chiens lévriers, qui forcent ie gibier dans les ronces
où il se retire.
f CHARNALITÉ ( char-na-li-té), s. f. Caractère
de ce qui est charnel, par opposition à spiritualité.
— HIST. xii°B. tût ce que de carhaliteit soi lèvoit
en èaz [eux], Job, 422. |] xmes. Car jàtant n'y ara
d'ésperituâlitè, S'en ne fuit et êschièye toute opor^
tunité, Que moult né s'i ëmbatè de là chafhâiité,
i. DE MEUNG. Test. 2068. Comment Diex prist càr-
nalité En la virge sainte Marie, DU CANGE, carna-
Utas. || xve s. De faict et de semblant le inafeschal
est hèt de cëstuy vice dé chârnalité, Bouciq.ïv, 7.
— ÉTYM. Carnalitàtem, dé càrn'alis, charnel
(voy. ce mot).
CHARNEL, ELLE (char-hèl, hê-1'), adj. \\ 1" Qui
dépend de la chair. Appétit, plaisir charnel. || Fig.
Dont les pensées et le coeur sont attachés à la chair,
en parlant des personnes. NOn, ces hommes fchar-
nels dont les coeurs s'abandonnent X tout Ce que les
sens ordonnent, Ne possèdent jamais un bien Si pré-
cieux, CORN. îmit. i, 6. Obligé de ménager là fai-
blesse d'un peuple charnel, MASS. Car. Pardon-. Ils
avaient à entretenir un peuple charnel, PASCAL,
Fig. 4. || Substantivement. La grandeur qui vient de
Dieu est invisible aux charnels et aux gens d'esprit,
PASC. dans le Dict. de BESCHËRELLE. |] 2b Qui est en-
gendré selonlà chair. Enfants d'un père charnel, nous
"naissons tous charnels comme "lui, iâiss. Càfé'me.
Culte.
— HIST. xie s. J'à n'ert [il,ne sera] yâiàcùt par
nul homme càrnel, Ch. de Roi. W/ni. || xïr s. Ne
coneit-il négùin home chârhé, Rônc, p. 94. Et Oli-
vier et ses amis carhaus, ib. p. 4 49. Que ûd èlës [ils]
ne oussënt cohversèmeht charnel ûe butnpaignie.
Rois, 275. Ce est li chàrneizdêliz, Job, 452. Sire, fait
elé, pôr noient en parlez; Je vos ài'm plus que nul
home charnel, Raoul de_ C. 228. j| xiir 3 s. Mais l'a-
mor qui te tient ou las (au lacs], Charnex delis te
représente, la Rosé, 4647. Femme efforeiër, si est
quant aucuns préht à force ëarnele compaignie à
feme contre lé [là] volehté de le [la] feme, BEAUM.
xxx, 7. || xive s. Et comme telles fortunes qui peu-
vent avenir as amis charnels ou autres soient de
CHA
GHA
(MA
v, 2. Dans mon désespoir trouvez-vous tant de char-
mes? RAC. Sir. v, 5. Qu'après un long hiver le prin-
temps a dé charmes ! m. Poésies, 4. Pour l'homme de
biënlâ vertu à mille fois plus de charmes que le vice,
tess. Car. avenir. La vérité a des charmes dont un ]
hoh coeur à peine à se défendre -, m. ib. Vous plaignez |
mon exil, il a pour moi des charmes, VOLT. OEdipe,
v, i-. Là vie à ses attraits, mais la mort à ses char-
mes, in. Triumv. i,- 2. Il enchante ces lieux par un
charme invincible, ID. Henr. ix. Rougis-tù d'être
belle, ô charmé de mes yeux*? LAMÂRT. Méd. ri, 24.
Il *> S-. m. plur. En parlant d'une femme, attraits,
appas. Celle dont mes ennuis avaient leur guérison
S'en va porter ailleurs ses appas et ses charmes,
MALH. V, 7. Elle pleure en secret le mépris de ses
charmes, RAC. àndr. i, 4. Hermiohe à Pyrrhus pro-
diguait tous ses charmes, m. ib. 1, 4. Il commen-
çait à trouver des charmés dans sa personne, HA-
MILT. Gramm. 4. Vénus avait répandu sur elle de
nouveaux charmes, FÉN. Tél. vu.
— KÊM. i. D'après les grammairiens, ce mot ne
se dit qu'au pluriel dans le sens d'attraits, d'appas,
et qu'au singulier quand il signifie cette puissance
sécrète qui attiré, ce qui plaîtj ce qui touche. La
"première partie dé là remarque est vraie; mais la
secondé ne l'est pas, comme on peut s'en assurer
en parcourant les exemples; Cette distinction, qui
n'a rien en soi de logique ou de grammatical, ne
pourrait être qu'une affaire d'usage; or l'usage
même est contre elle. || 2. Des grammairiens pré-
tendent que charme ne se dit pas des personnes
comme des choses. Gette remarque n'est pas fondée.
Lamartine a très-bien dit : Ô charme de mes yeux.
Il Corneille à dit Charme à, par une tournure poéti-
que, aujourd'hui archaïque : Si vous n'avez un
charme â [un moyen de] vous justifier, CORN, liod.
v> 4.
— SYN. i. CHAUME, ENCHANTEMENT; Le charme
(carmen) est une formule en vers où eh prose me-
surée à laquelle on attribue la vertu de troubler
l'ordre de la nature. L'enchantement (inconfa-
ntëntum) est l'action de prononcer cette formule.
Gommé à toilt moment, dans le discours, on prend
la cause pour l'effet ou l'antécédent pour le consé-
quent j la différence dés deux mots disparaît, et
ilssont la plupart du terùps Synonymes; || 2. CHARMES,
■APPAS 1 On est très-porté à confondre absolument
ces deux termes. Mais, à mie époque où l'on était
plus près du sens primitif des mots, Malherbe n'a
pas héSité à mettre : ses âppàs et ses charmes.
En effet, appas se dit des beautés qui attirent ; et
charmes, de celles qui agissent par une vertu oc-
culte j magique.
— HlST; sne s. Il dit un charme que il avoit
aprinSj Garin, il, 404. E uns charmes truvad, par
uht il sbléit âsuàger lés mais, Rois, 244.||xnrs.
Mes or sài bien, que je feré ; Un bon charmé vos
aprendfé, Réh. 7650. || xve s. Les aucuns de ces
ariolès affirmoiëiit que le roi estôit démené par softs
et par carmes, FROÏSS. in, iv, 64. X l'amour ne sùys
adonné, Et j'àme encore moins lès armes, Mais le
vin, dès que je fus né ; C'est pourquoi j'en fai tous
mes carïàès [vers], BASSEL. 4. || xvie s. Conjurations,
charmes, charàcterês..., PARÉ, Inirod. 27.
— ÉTYàl. Carmen, chàht, vers, formulé d'en-
chantement, anciennement cosmen, sanscrit ças-
m'dn, devons, célébrer. •■
2-. GHAKME (char-m'), s. m. Arbre de haute tige,
de là famille des amentacées (carpinus betulus, £.).
|[ Bois de charme. Le charme est d'un grand usage
dans le charronnàge.
— HIST. XIII" s. Le guichet qui estoit de charme,
là Rose ,524. Ormes i ot branchus et gros, Et avec
ce charinës et fos [hêtres].... ib. 4 368. ||xv" s. Les
sùppliâhssioientde leur bois, c'est assavoir déscliar-
pës, autrement appelez charmes, DD CANGE, c7iàr-
M1B».
— ÉTYJi. Wallon, chaune; Berry, chante, cliarpe;
picard; corme; rôuchi, coj-ne, carme; Saintonge, char-
pre; espagn. carpe; ital. cârpino; du latin carpinus
que l'on croit un mot celtique, et que l'on interprète
par cor, bois, et pin où pèn, tête. C'est charme
de cftàrmer qui, dans le français, a conduit, par
assimilation, à nohimer c7iftnne l'arbre que plu-
sieurs patois nomment plus régulièrement charne
ou chnrpe. Lès dictionnaires latins varient, accen-
tuant tantôt carpinus, tantôt carpinus; les langues
romanes, qui ont l'accent sur cor, prouvent que la
première accentuation est là bonne.
GHARMÉ, ÉE (char-mé, mée), part.passé. \\ 1° Af-
fecté d'un charme. Les forêts charmées par Armidé....
H faut que l'enfer d'un étrange nuage De ma raison
charmée ait offusqué l'usage, ROTR. Bèlis. v, s.
112° Attiré, séduit. Nos yeux auraient été charmés de
voir cette terre, FÉN. Tél. n. Maître, n'en doutezpoint,
d'un coeur déjà charmé, Commandez qu'on vous aime
et vous serez aimé, RAC. .Be're'n. a, 2. La Piété charmée
Sent renaître la joie en son âme calmée, BOIL. Lùtr.
VI. Charmé de deux beaux yeux, mon vers charma
la cour, Et ce que j'ai de nom je le dois à l'amour,
CORN. Excuse à Ariste. Le roi m'a fait l'honneur plu-
sieurs fois de me parler, et j'en suis sorti à mon
ordinaire, c'ést-à-dirë fort charmé de lui et au dé-
sespoir contre moi, RÀC. Lettres à Boileau, 4 3.
Il 3° Adj. m. En termes forestiers, bois charmé,
àfbre qu'on a gâté par le pied pour le faire périr.
CHARMER (char-mê), v. a. || 1" Exercer une ac-
tion magique par le moyen d'un charme. "Un faux
ciel et une terre feinte se présentèrent au pilote ; et
l'impression de la divinité trompeuse qui charmait
ses yeux.... FÈN. Tél. ix. Aurait-elle appris la mer-
veille De si bien charmer ses appas Que je pusse la
trouver belle? MAIH. V, 4 0. Il [l'amour] croit char-
mer ses sens [de Mornai], il croit blesser son coeur,
VOLT. Bewr. ix. Je puis t'enseigner des prières Pour
charnier la fureur des loups, BERANG. Ch. et laitière.
Si le roi de Suède s'est jeté dans le péril.... le car-
dinal de Richelieu pouvait-il charmer la balle qui
l'a tué? VOIT. Lett. 74. || Le serpent charme et attire
les petits oiseaux. Ainsi l'oiseau, faible et timide,
Veut en vain fuir l'hydre perfide Dont l'oeil le
charme et le poursuit, v. HÏÏGO, Odes, iv, 6. || 2° Par
extension. Voilà de vos chrétiens les ridicules songes !
Voilà jusqu'à quel point vous charment leurs men-
songes! CORN. Poly. iv, S. y 3° Suspendre l'effet d'un
sentiment triste et pénible. Tu charmais trop ma
peine, et le ciel qui s'en fâche.... in. Bor. m, 4.
Rien ne peut-il charmer l'ennui qui vous dévore ?
RAC. Bérén. n, 4. Je charmerai ta peine en atten-
dant le jour, LAMART. Méd. n, 3. || Rendre agréable
-ce qui est désagréable ou ce qui peut être considéré
comme fatigant. Là lecture charme les loisirs,
y 4° Plaire, ravir. Tel Sophocle à cent ans°charmait
encore Athènes, CORN. AU roi. Plût aux dieux Que
sa bonté touchât la beauté qui me charme! m.
Cinna, m, 2 Je m'en doutais, seigneur, que ma
couronne Vous charmait bien autant du moins que
ma personne, m. Nicom. 1, 2. Je ne trouve qu'en
vous je ne sais quelle grâce Qui me charme toujours
et jamais ne me lasse, RAC. Eslh. n, 7. Un Dieu si
bon ne peut-il vous charmer? m. Ath. 4, 4. C'est
maintenant, dit-il au roi, que vous allez charmer
vos sujets, FËNEL. Tél. xiv. L'heureux talent dont
vous charmez la France, VOLT. Épit. xxv, 4. Ainsi,
pour nous charmer, la tragédie eh pleurs, D'OEdipe
tout sanglant fit parler les douleurs, BOIL. Art p. m.
Il Absolument. Là tout charme et rien n'éblouit.
Il Familièrement, causer une vive satisfaction. Vous
me charmez en m'apprenant cela.
— HIST. XIII 6 s. Maint homme i est à mort charmé
[maltraité], G. GUIART, t. 11, p. 458, vers 44908
(2089!). Il xive s. Le suppliant fery le dit Nepveu un
seul coup.... et lé dit coup charmé de paroles seu-
lement, sanz autre médecine ne garison, le dit
Nepveu alà de vie à trespassement, DO CANGE ,
car'men. || xve s. Tous guérirent, excepté icellui
Estiennè qui fit charmer sa plaie qu'il avoit sur la
teste, sans autre remède y quérir, ID.ib. LequèlAn-
glois se fist, comme l'en dit, charmer par un franc
archiër,ib. ib. Par quoy on doit sollfaulcon haster de
prendre mue, qui en veut charmer et voler la saison
d'yver, Modus, f° xc, verso. ||xvi° s. Et bon vin,
s'ils en peuvent fournir, à fin de charmer la brouée
[tuer le brouillard], PARÉ, XXIV, 7. Je veux parler,
màistresse, à quelque vieil charmeur, Pour vous
rendre amoureuse, et changer vostre humeur : Je
faux: l'amour qu'on charme est de peu de séjour,
RONS. 236 pour charmer mon souci, Page, verse
à longs traits du vin dedans mon verre, m. 273.
L'humide nuict qui de son voile enferme L'oeil et le
soing de l'homme qu'elle cheïme, m. 623. Charmer
les puces [s'enivrer], oirorâ. Platon fait inhibition à
ceux qui ont charmé les puces, CHOLIÈRES, Contes,
1.1, dans LÉ ROUX, Dict. comique.
— ÉTYM. Charme 4.
f CHARMEUR (chàr-meur), s. m., CHARMERËSSE
(chàr-mé-rè-s') et CHARMEUSE (char-meù-z'), s. f.
Il 1° Celui, celle qui emploie les Charmes. Charmeur
de serpents. || 2° Charmeuse, celle qui charme un
coeur. Juge un peu quel désordre aux yeux de ma
charmeuse, CORN. Illusion, ni, 4.
— HIST.xv°s. Le dit Henry appella la dite femme
putain, larrûnnaisse et charmegneresse, DU CANGE,
Carmen. Les grans témpestes pardurables, Qu'en
enfer souffrent les pécheurs, Charmeurs, devins,
sorciers, sorcières, Mir. de Ste Genev. Ilxvi" s. Les
sorciers, enchanteurs, devins, magiciens, char-
meurs, empoisonneurs, exorciseurs, se.vantent de
guarir plusieurs maladies, PARE, ïntrod. 27.... En
peu de temps du breuvage donné Peurent forcer la
force charmeresse, RONS. 44. Les immodérées et
charmeresses blandices de la volupté, MONT, IV, 300.
— ÉTYM. CKàrmer.
CHARMILLE (char-mi-11', Il mouillées-, et non
char-mi-ye), s. f. \\ 1° Plant de petits charmes.
Il 2° Terme de jardins. Palissade, berceau, allée de
charmes et même de diverses autres espèces d'ar-
bres, taillés de manière à présenter une surface
plane, unmûr de verdure. Quand d'une faible char-
mille Votre héritage est fermé, BÈRANG. ïténilr. X
l'ombré de vertes Charmilles.... Vous voulez danser
aux chansons, n>. Orage.
— ËTYM. Charme 2 ; wallon, chàrnale, chaùrhià;
namurois, chaunià.
CHARMOLE (char-moi) , s. f. Lieu planté de
charmes.
— REM. Les noms de lieux plantés de certains
arbres se terminent généralement en aie : àùnaië.
châtaigneraie, etc. Charmoie fait une exception qui
n'est qu'apparente'; tandis que, là prononciation
changeant, les autres changeaient oiè en die, char-
moie a gardé l'ancienne orthographe, et là pronon-
ciation est devenue différente dé celle des mots
congénères.
— ÉtYM. C/iorme2; Saintonge, chàrprâ; picard,
canoye.
CHARNAGE (char-na-j'), s. m. Temps dans lequel
l'Eglise catholique permet de manger de là chair.
Cette dorure [mélange de blancs d'oeuf et de jaunes
pour dorer la pâtisserie] est la dorure de Charnage ;
Car, pour la dorure de carême, ce n'est que des
oeufs de brochet détrempés avec un peu d'eâu, RI-
CHELET, Dict. |] Vieux.
— HIST. xme s. Nus né puèt né né doit ouvrer en
charhagë puis vespfes sonans, au dit mestier, ne
en quàresme puis complie sonant, Liv. des met. 48.
Chascun jor en la quarantaine Et une fôiz en la
semaine La Dataient, ce vous redi, En chàfhâgé,
le vendredi, RUTEB. II, 4 76. ||XVe s. Car karesme
vient et commande À charnàigè, tant qu'on le
mande, Que pour ung temps se tiré arrière, cri. D'ORL.
■Rond.
— ÉTYM. "Wallon, cliarnèie ; namurois, chàùrnaiè;
provenç. carnalgue; du bas-latin carnaticum, du latin
carô, carnis, chair (voy. CHAIR eteomp. CARNAGE).
f CHARNAIGRE (char-nè-gr'), s. m. Espèce de
chiens lévriers, qui forcent ie gibier dans les ronces
où il se retire.
f CHARNALITÉ ( char-na-li-té), s. f. Caractère
de ce qui est charnel, par opposition à spiritualité.
— HIST. xii°B. tût ce que de carhaliteit soi lèvoit
en èaz [eux], Job, 422. |] xmes. Car jàtant n'y ara
d'ésperituâlitè, S'en ne fuit et êschièye toute opor^
tunité, Que moult né s'i ëmbatè de là chafhâiité,
i. DE MEUNG. Test. 2068. Comment Diex prist càr-
nalité En la virge sainte Marie, DU CANGE, carna-
Utas. || xve s. De faict et de semblant le inafeschal
est hèt de cëstuy vice dé chârnalité, Bouciq.ïv, 7.
— ÉTYM. Carnalitàtem, dé càrn'alis, charnel
(voy. ce mot).
CHARNEL, ELLE (char-hèl, hê-1'), adj. \\ 1" Qui
dépend de la chair. Appétit, plaisir charnel. || Fig.
Dont les pensées et le coeur sont attachés à la chair,
en parlant des personnes. NOn, ces hommes fchar-
nels dont les coeurs s'abandonnent X tout Ce que les
sens ordonnent, Ne possèdent jamais un bien Si pré-
cieux, CORN. îmit. i, 6. Obligé de ménager là fai-
blesse d'un peuple charnel, MASS. Car. Pardon-. Ils
avaient à entretenir un peuple charnel, PASCAL,
Fig. 4. || Substantivement. La grandeur qui vient de
Dieu est invisible aux charnels et aux gens d'esprit,
PASC. dans le Dict. de BESCHËRELLE. |] 2b Qui est en-
gendré selonlà chair. Enfants d'un père charnel, nous
"naissons tous charnels comme "lui, iâiss. Càfé'me.
Culte.
— HIST. xie s. J'à n'ert [il,ne sera] yâiàcùt par
nul homme càrnel, Ch. de Roi. W/ni. || xïr s. Ne
coneit-il négùin home chârhé, Rônc, p. 94. Et Oli-
vier et ses amis carhaus, ib. p. 4 49. Que ûd èlës [ils]
ne oussënt cohversèmeht charnel ûe butnpaignie.
Rois, 275. Ce est li chàrneizdêliz, Job, 452. Sire, fait
elé, pôr noient en parlez; Je vos ài'm plus que nul
home charnel, Raoul de_ C. 228. j| xiir 3 s. Mais l'a-
mor qui te tient ou las (au lacs], Charnex delis te
représente, la Rosé, 4647. Femme efforeiër, si est
quant aucuns préht à force ëarnele compaignie à
feme contre lé [là] volehté de le [la] feme, BEAUM.
xxx, 7. || xive s. Et comme telles fortunes qui peu-
vent avenir as amis charnels ou autres soient de
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