Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
518
CEI
CEI
CEL
de grisette, ceinte avec une courroie, SCARR. Rom.
corn. ch. i. .
t CEINTES (sin-f), s. f. plur. Nom de certaines
pièces de bois qui servent à lier la charpente d'un
vaisseau. On dit aussi receintes. || Tous les Gordages
qui ceignent, qui lient ou environnent uu vaisseau.
— ÉTYM. Ceindre.
CEINTRAGE (sin-tra-j'), s. m. Terme de Marine,
l'ensemble de cordages qui Geint et relie un bâti-
ment en mauvais état pour l'empêcher de s'ouvrir.
— ÉTYM. Ceintrer.
T CEINTRE (sin-tr'), s. m. Terme de marine.
Sorte de ceinture placée autour d'une embarcation
pour la préserver du frottement.
— ÉTYM. Voyez CINTRE.
j CEINTRÉ, ÉE (sin-tré, trée), adj. Terme de
marine. Navire oeintré, navire arrêté et croisé par
le câble de son ancre, par-dessus lequel il a passé.
T CEINTRER (sin-tré), v. a. Terme de marine.
Passer par-dessous la carène d'un navire, et serrer
des câbles et des grelins pour obvier à la déliaison
des bordages. || Ceintrer des lisses ou préceintes,
leur donner la courbure qu'elles doivent avoir.
— ÉTYM. Cintre. La marine a conservé l'ortho-
graphe par et, tandis que l'AGadémie écrit cintrer.
CEINTURE (sin-tu-r'), s. f. || i° Ce dont on se
ceint le milieu du corps. Il se mit une ceinture.
Porter une épée à la ceinture.. Détachant son poi-
gnard de sa ceinture. Ceinture de commandement,
ceinture d'uniforme portée par les généraux. Dénouer
' la ceinture de sa robe. || Ceinture de Vénus, ceinture
dite ceste que la mythologie attribuait à la déesse
Vénus et qui avait la vertu de charmer les coeurs.
On dirait que, pour plaire instruit par la nature,
Homère ait à Vénus dérobé sa ceinture, BOIL. Art
p. m. || Ceinture de vierge, ceinture que portait une
jeune .fille chez les Grecs et les Romains et que le
mari dénouait le premier soir des noces. Détacher
sa ceinture, se marier. Celui qui ne s'est point at-
taché à son épouse par sa ceinture virginale [c'est-
à-dire qui, épousant une femme vierge, ne s'est
pas attaché à elle et ne conserve pas sa mémoire],
celui-là ne fera jamais la félicité d'une seconde
épouse, CHATEAUB. Génie, i, i, 10. || Bourse ou sa-
coche en cuir à mettre de l'argent que l'on s'at-
tache autour de la taille sous le vêtement. Met-
tre son argent dans sa ceinture. || Ceinture de la
reine, droit qu'on levait-pendant un certain temps
sur les marchandises qui venaient à Paris par la
Seine, et qui était ainsi nommé, parce qu'il entrait
ou était supposé entrer dans la bourse de la reine.
|| Ancienne locution. Bailler le bout de la ceinture,
faire cession ou banqueroute. || Terme de chirurgie.
Sorte de bandage porté par les femmes qui sont af-
fectées de certains déplacements de l'utérus. ]| Sorte
d'apnareil qui est muni d'un cadenas ne pouvant
être ouvert par la personne ainsi enveloppée, qui
embrasse le bassin jusqu'à la ceinture, et qui, ima-
giné par la jalousie pour garder les femmes, a été
quelquefois employé par la médecine pour préser-
ver les jeunes gens de l'abus d'eux-mêmes. || Portion
circulaire du tronc du corps occupée par une affec-
tion dartreuse. L'eczéma affecte souvent la forme
de ceinture ou de demi-ceinture. || 2° La partie de
certains vêtements qui entoure et serre la taille.
Un pantalon, une jupe trop large de ceinture. 11 lui
fallut élargir sa ceinture, LA FONT. Lun. || Fig. Être
toujours pendu à la ceinture de quelqu'un, suivre
ses pas, être toujours après lui. ||3° Le milieu du
corps.Nu jusqu'à la ceinture. Ayant de l'eau jusqu'à
la ceinture. 11 vit arriver le petit Ragotin, botté jus-
qu'à la ceinture, SCARR. Rom. com. 2° part. ch. vu.
Ils sont semblables à vous, de la ceinture au haut,
D'ABLAKC. Lucien, t. n, p. 38, dans RICHELET. |j Etre
grosse à pleine ceinture, se dit familièrement d'une
femme qui est très-avancée dans sa grossesse. || Fa-
milièrement et par exagération. Il ne lui va pas à la
ceinture, il est très-petit à côté de lui ; et figurément,
il est loin d'avoir autant de talent,de capacité, etc.
Ils n e vont pas à la ceinture De ceux dont je fais le por-
trait, SCARRON, dans RICHELET. H 4° En général, ce
qui entoure. Une ceinture de murailles, de haies.
La ceinture du choeur d'une église. J'avais imaginé
que la ceinture des Alpes et du mont Jura serait une
barrière contre les vents, VOLT. Albcrgati, 27octo-
bre 4762. Et le vieux Océan, père de la nature,Etend
autour de nous son humide ceinture, LOOIS RAC. Re-
Ugion, Y. Hélas ! et vous feriez une ceinture au
monde Du sillon du vaisseau, v. HDGO , Fetn7. d'aut.
litre, bande noire que les patrons des églises ou
les seigneurs hauts justiciers avaient droit de faire
peindre dans les églises et dehors, chargée de leurs
armes, pour honorer les morts de eur famille; au-
jourd'hui bande noire et ornée des armoiries du dé-
funt qu'on tend autour de l'église. || Terme d'archi-
tecture. Ceinture de colonne, petite moulure carrée
au haut et au bas du fût, auquel elle se joint par
un congé. || Terme de boulanger. Ceinture de four,
le tour intérieur de la cavité où la chapelle et l'âtre
s'unissent. || 6° Ceinture de Vénus, ligne de la main,
qui forme un arc de cercle depuis le second doigt
jusqu'à l'auriculaire, et que l'on consulte dans la
chiromancie. || Proverbe. Bonne renommée va\it
mieux que ceinture dorée, c'est-à-dire il vaut mieux
avoir une bonne renommée qu'un certificat de vertu.
L'origine de ce proverbe n'est pas très-assurée. On
dit que Blanche de Castille, femme de Louis VIII,
ayant reçu à la messe le baiser de paix, le rendit à
une fille de mauvaise vie qui portait une ceinture
dorée, et que, ayant appris sa méprise, elle obtint
du roi une ordonnance qui défendait aux courti-
sanes de porter de telles ceintures. Le fait est que
Pasquier, Recherches, vm, n, cite deux ordon-
nances, l'une de i420 et l'autre de 1446, qui re-
nouvellent ces défenses. 11 est très-probable que ce
sont ces ordonnances qui ont donné lieu au pro-
verbe, soit qu'elles fussent éludées par les femmes
de mauvaise vie, soit que le malin dicton voulût
dire que des femmes qui de droit portaient la cein-
ture dorée faisaient, par leur conduite, mentir ce
certificat. || Parler sous la ceinture, c'est, dans le
langage d'argot, promettre de l'argent à quelqu'un
pour l'engager dans une entreprise.
— HIST. xir s. Sicume ceingture, de la quele
tûtes ores il est purceint, Liber psalm. p. 170.
|| xiiic s. Charlemagne six espans avoit de seint,
sans ce qui pendoit dehors la boucle de la ceinture,
DE LABORDE, Émaux, p. 195. Et li chevalier issirent
maintenant des huissiers [navires] et saillirent en
la mer jusques aux ceintures, YILLEH. LXX. || XIV" S.
Une ceinture d'or à charnières et menues perles et
à pierres, DE LABORDE, Émaux, p. 196. || xv's. Ils
avoient coursiers et genests de séjour cinq ou six, et
grosses ceintures d'argent, FROISS. II, m, 36. Tant
comme ils seront seigneurs de Calais, ils disent ainsi
qu'ils portent les clefs du royaume de France à leur
ceinture, m. m, iv, 27. Dire ne sauroye combien De-
dans mon cueur mal je retien, Serré d'une vieille
sainture, CH. D'ORL. Bal. 98. || xvi°s. Si j'aime bien
les blanches ceinturettes, J'aime bien mieux dames
qui sont brunettes, MAROT, 11, 31. On faisoit une
ceinture de pippes enduites de poix, et on faisoit cein-
dre en basse mer le navire [à relever] par le cable
qui les enfiloit, 'D'AUB. Hist. ni, 19. Les premiers le
ventre à terre, les seconds le genou, les tiers pen-
chez de ceinture, et lesderniers seuls debout, m. ib.
m, 61. Adonc Brennus deceignit son espée et la mit,
ceinture et tout, dedans la balance, AMYOT, Cam.
4 9. Les Portugais usoient d'une aultre sorte de mort
contre eulx quand ils les prenoient, qui estoit de
les enterrer jusques à la ceincture et tirer au demou-
rant du corps force coups de trait, MONT, I, 2S9. Que
nuls orfehvres ny aultres personnes mettent ou fa-
cent mettre sur les ceintures d'argent nuls autres
bloquets ny mordants qui soient signez d'autres
poinsson que de celuy qui aura fait premièrement
les dittes ceintures, Coustumier ginèr. t. 1, p. 1155.
Pourquoy, en matière de cession de biens, l'on fait
abandonnement de la ceinture devant la face du
juge, PASQUIER, Recherches, liv. iv, p. 344, dans
LACURNE. Étroit de ceinture, se dit d'un avare, LE
ROUX DE LINCY, Proverbes, t. 11, p. 158.
— ÉTYM. Provenç. centura, sentura; espagn. et
ital. cintura; du latin cinctura, de cingere (voy.
CEINDRE).
f CEINTURÉ, ÉE (sin-tu-rê, rée), part, passe. Le
comte de Guiche, ceinturé comme son esprit, SÊV.
112. Il Terme d'histoire naturelle. Qui a le milieu
du corps d'une autre couleur que le reste.
t CEINTURELLE (sin-tu-rè-P), s. f. Terme de
marine. Sorte de trelingage des mâts qui portent des
antennes. || Bridure des haubans.
— ÉTYM. Diminutif de ceinture.
f CEINTURER (sin-tu-ré), v. a. Entourerd'une cein-
ture. Il Se ceinturer, v. re'fl. Se mettre une ceinture.
— HIRT. xvi° s. Non celle desnaturée, Qui de Ve-
nus ceinturée Les loix ne recognoist point, DU BEL-
LAY, ni, 35, verso. Environnée de ses Grâces et de
ses Cupidons, qui la coiffoient et ceincturoient de
fleurs, YYER, 626. Ils arrivèrent en veue de la ville
sur la mi-nuict : le chef de ces estradiots l'aiant veue
bien ceinturée de feux.... D'AUB. Hist. 11, 379. En
une heure ils furent ceinturez de retranchemens,
m. ib. m, 42.
— ËTYM. Ceinture; provenç. cenlurar.
t CEINTURETTE (sin-tu-rè-f), s. f. Terme de
chasse. Bande de cuir mise autour du cor de chasse.
— ÉTYM. Diminutif de ceinture.
CEINTURIER (sin-tu-riè), s. m. Faiseur ou mar-
chand de ceintures, ceinturons ou baudriers. || Ad-
jectivement. Marchand ceinturier.
— ÉTYM. Ceinture.
CEINTURON (sin-tu-ron), s. m. Sorte de ceinture,
ordinairement en cuir, pour suspendre des armes.
— ÉTYM. Augmentatif de ceinture.
.CELA (se-la), nom général de chose, ou, ce qui
revient au même, l'adjectif ce (cela est pour ce-là)
pris substantivement au masculin singulier. || i° In-
diquant, par opposition à ceci, la chose la plus éloi-
gnée. Reprenez ceci et donnez-moi cela. Cela est
bon, mais ceci vaut encore mieux. ||2° Indiquant,
sans opposition à ceci, un objet présent, un fait
actuel, la chose dont on parle ou dont on va parler.
Cela fait, cela dit, je m'éloignai. A cela près. Cela
ne fait rien. Et moi qui m'étais défendu toute ma
vie des tristesses, des langueurs et des inquiétudes
de l'amour, je trouve à cette heure tout cela dans
l'amitié, VOIT. Leur. 53. Et quand je vous aurais
payé au double tout ce que je vous dois, après cela
je ne serais pas encore quitte, ID. 16. L'objection à
cela, c'est que les sauvages ont une religion, PAS-
CAL, Mir. 30. Nous rendrons-nous à Gela? MOL.
Bourg, ni, 10. |j Point de cela ou pas de cela,
phrase abrégée signifiant : je ne veux point ou pas
de cela. Ne plus nous voir, ohl point de cela. Dans
le discours ordinaire, on contracte souvent et l'on
dit : point de ça. || Il ne manque plus que cela, si-
gnifie c'est le dernier coup, le dernier trait, la der-
nière souffrance. Fâchez-vous à présent contre moi,
il ne manque plus que cela. Dans le discours fami-
lier on contracte le plus souvent : il ne manque
plus que ça. || Cela, sorte d'affirmation qui se met
à la fin d'un membre de phrase, et qui y donne
plus d'expression. Voilà parler, cela, et voilà ce
que c'est que montrer de la fermeté. Voilà des évé-
nements, cela! Il 3° Haut, grand comme cela, et
souvent, dans la conversation, comme ça, se dit
pour indiquer une certaine hauteur ou grandeur,
que l'on est supposé marquer par un geste de la
main. Je vous ai vu que vous n'étiez pas plus grand
que cela, MOL. Bourg, iv, 5. Mes lettres vous pleu-
vront une page pour une ligne, et bientôt vous en
aurez haut comme cela, p. L. COUR. Lett. 1, 25.
Il Cela, avec un geste de mépris qui explique la
pensée. Pour moi je m'en soucie autant que de cela,
MOL. l'Êtour. 11, 7. Il N'est-ce que cela? indique le peu
d'importance qu'on attache à quelque chose. || 4° Fa-
milièrement. C'est cela, c'est bien cela, se dit à une
personne qui cherche à imiter quelque chose, ou
qui montre qu'elle a bien compris ce qu'on lui a dit.
Il C'est bien, cela! se dit quelquefois pour approu-
ver et encourager une personne. || 5e Comment allez-
vous?— Comme cela, et, dans la conversation,
comme ça, c'est-à-dire pas trop bien. || 6° Il est
comme cela, c'est sa manière d'être, son caractère.
[[ C'est comme cela, la chose est ainsi, il faut en pren-
dre son parti. || Comment cela? quoi! est-ce possible?
comment, de quelle manière? || 7° Cela.... que, locu-
tion ou cela annonce ce qui va être dit. Cela est
faux, mes pères, que, la défense étant permise, le
meurtre soit aussi permis, PASCAL, Prou. 14. Cela
même est assez plaisant, que ce système fut alors
une occasion de pédié, FONTENELLE, Les mondes,
1er soir. Ils ont cela de bon qu'ils ne laissent pas de '
dire.... PASC. Prov. 1. || 8° Cela avec le pronom il
qui le représente; Cela viendra peut-être; mais il
n'est pas venu, SÉV. 15. Je vous dis cela comme il
m'a été dit, SÊV. 300. Si cela est vrai pour les hom-
mes , à plus forte raison l'est-il pour les jeunes gens,
j. J. ROUSS. Ém. iv. Cela peut être véritable, quoi-
qu'il ne soit pas certain, PASC. Prov. 13. Il 9° Eu parlant
des personnes. J'ai vu cela tout jeune. Comme cela
dort, ces jeunes gens ! Cette petite fille m'a frappé en
passant; jelui ai demandé qui étaient ses parents : cela
meurt de faim, cela a quatorze ou quinze ans, ST-SI-
MON,355, 180. Il iO°AveGcela,néanmoins. Jesuiscon-
vaincu que vous ne viendrez pas ; avec cela, je vous
attends toujours. 1| Avec tout Gela, néanmoins. Je me
suis acquis dans les armes l'honneur de sixans de ser-
vice; mais, avec tout cela, je ne veux pas me don-
ner un nom où d'autres en ma place croiraient pou-
voir prétendre, MOL. Bourg. 111, 12. ||Pour cela, en
vérité, effectivement. Il a reçu une charmante let-
tre de son ami, oh! pour cela, vraiment charmante.
N'est-il pas fier de sa noblesse? — Oh! pour cela,
non. Il Par contraction, ça (voy. ce mot).
— REM. Des grammairiens ont demandé que l'A-
cadémie mit un accent grave, cela, puisqu'elle en
CEI
CEI
CEL
de grisette, ceinte avec une courroie, SCARR. Rom.
corn. ch. i. .
t CEINTES (sin-f), s. f. plur. Nom de certaines
pièces de bois qui servent à lier la charpente d'un
vaisseau. On dit aussi receintes. || Tous les Gordages
qui ceignent, qui lient ou environnent uu vaisseau.
— ÉTYM. Ceindre.
CEINTRAGE (sin-tra-j'), s. m. Terme de Marine,
l'ensemble de cordages qui Geint et relie un bâti-
ment en mauvais état pour l'empêcher de s'ouvrir.
— ÉTYM. Ceintrer.
T CEINTRE (sin-tr'), s. m. Terme de marine.
Sorte de ceinture placée autour d'une embarcation
pour la préserver du frottement.
— ÉTYM. Voyez CINTRE.
j CEINTRÉ, ÉE (sin-tré, trée), adj. Terme de
marine. Navire oeintré, navire arrêté et croisé par
le câble de son ancre, par-dessus lequel il a passé.
T CEINTRER (sin-tré), v. a. Terme de marine.
Passer par-dessous la carène d'un navire, et serrer
des câbles et des grelins pour obvier à la déliaison
des bordages. || Ceintrer des lisses ou préceintes,
leur donner la courbure qu'elles doivent avoir.
— ÉTYM. Cintre. La marine a conservé l'ortho-
graphe par et, tandis que l'AGadémie écrit cintrer.
CEINTURE (sin-tu-r'), s. f. || i° Ce dont on se
ceint le milieu du corps. Il se mit une ceinture.
Porter une épée à la ceinture.. Détachant son poi-
gnard de sa ceinture. Ceinture de commandement,
ceinture d'uniforme portée par les généraux. Dénouer
' la ceinture de sa robe. || Ceinture de Vénus, ceinture
dite ceste que la mythologie attribuait à la déesse
Vénus et qui avait la vertu de charmer les coeurs.
On dirait que, pour plaire instruit par la nature,
Homère ait à Vénus dérobé sa ceinture, BOIL. Art
p. m. || Ceinture de vierge, ceinture que portait une
jeune .fille chez les Grecs et les Romains et que le
mari dénouait le premier soir des noces. Détacher
sa ceinture, se marier. Celui qui ne s'est point at-
taché à son épouse par sa ceinture virginale [c'est-
à-dire qui, épousant une femme vierge, ne s'est
pas attaché à elle et ne conserve pas sa mémoire],
celui-là ne fera jamais la félicité d'une seconde
épouse, CHATEAUB. Génie, i, i, 10. || Bourse ou sa-
coche en cuir à mettre de l'argent que l'on s'at-
tache autour de la taille sous le vêtement. Met-
tre son argent dans sa ceinture. || Ceinture de la
reine, droit qu'on levait-pendant un certain temps
sur les marchandises qui venaient à Paris par la
Seine, et qui était ainsi nommé, parce qu'il entrait
ou était supposé entrer dans la bourse de la reine.
|| Ancienne locution. Bailler le bout de la ceinture,
faire cession ou banqueroute. || Terme de chirurgie.
Sorte de bandage porté par les femmes qui sont af-
fectées de certains déplacements de l'utérus. ]| Sorte
d'apnareil qui est muni d'un cadenas ne pouvant
être ouvert par la personne ainsi enveloppée, qui
embrasse le bassin jusqu'à la ceinture, et qui, ima-
giné par la jalousie pour garder les femmes, a été
quelquefois employé par la médecine pour préser-
ver les jeunes gens de l'abus d'eux-mêmes. || Portion
circulaire du tronc du corps occupée par une affec-
tion dartreuse. L'eczéma affecte souvent la forme
de ceinture ou de demi-ceinture. || 2° La partie de
certains vêtements qui entoure et serre la taille.
Un pantalon, une jupe trop large de ceinture. 11 lui
fallut élargir sa ceinture, LA FONT. Lun. || Fig. Être
toujours pendu à la ceinture de quelqu'un, suivre
ses pas, être toujours après lui. ||3° Le milieu du
corps.Nu jusqu'à la ceinture. Ayant de l'eau jusqu'à
la ceinture. 11 vit arriver le petit Ragotin, botté jus-
qu'à la ceinture, SCARR. Rom. com. 2° part. ch. vu.
Ils sont semblables à vous, de la ceinture au haut,
D'ABLAKC. Lucien, t. n, p. 38, dans RICHELET. |j Etre
grosse à pleine ceinture, se dit familièrement d'une
femme qui est très-avancée dans sa grossesse. || Fa-
milièrement et par exagération. Il ne lui va pas à la
ceinture, il est très-petit à côté de lui ; et figurément,
il est loin d'avoir autant de talent,de capacité, etc.
Ils n e vont pas à la ceinture De ceux dont je fais le por-
trait, SCARRON, dans RICHELET. H 4° En général, ce
qui entoure. Une ceinture de murailles, de haies.
La ceinture du choeur d'une église. J'avais imaginé
que la ceinture des Alpes et du mont Jura serait une
barrière contre les vents, VOLT. Albcrgati, 27octo-
bre 4762. Et le vieux Océan, père de la nature,Etend
autour de nous son humide ceinture, LOOIS RAC. Re-
Ugion, Y. Hélas ! et vous feriez une ceinture au
monde Du sillon du vaisseau, v. HDGO , Fetn7. d'aut.
les seigneurs hauts justiciers avaient droit de faire
peindre dans les églises et dehors, chargée de leurs
armes, pour honorer les morts de eur famille; au-
jourd'hui bande noire et ornée des armoiries du dé-
funt qu'on tend autour de l'église. || Terme d'archi-
tecture. Ceinture de colonne, petite moulure carrée
au haut et au bas du fût, auquel elle se joint par
un congé. || Terme de boulanger. Ceinture de four,
le tour intérieur de la cavité où la chapelle et l'âtre
s'unissent. || 6° Ceinture de Vénus, ligne de la main,
qui forme un arc de cercle depuis le second doigt
jusqu'à l'auriculaire, et que l'on consulte dans la
chiromancie. || Proverbe. Bonne renommée va\it
mieux que ceinture dorée, c'est-à-dire il vaut mieux
avoir une bonne renommée qu'un certificat de vertu.
L'origine de ce proverbe n'est pas très-assurée. On
dit que Blanche de Castille, femme de Louis VIII,
ayant reçu à la messe le baiser de paix, le rendit à
une fille de mauvaise vie qui portait une ceinture
dorée, et que, ayant appris sa méprise, elle obtint
du roi une ordonnance qui défendait aux courti-
sanes de porter de telles ceintures. Le fait est que
Pasquier, Recherches, vm, n, cite deux ordon-
nances, l'une de i420 et l'autre de 1446, qui re-
nouvellent ces défenses. 11 est très-probable que ce
sont ces ordonnances qui ont donné lieu au pro-
verbe, soit qu'elles fussent éludées par les femmes
de mauvaise vie, soit que le malin dicton voulût
dire que des femmes qui de droit portaient la cein-
ture dorée faisaient, par leur conduite, mentir ce
certificat. || Parler sous la ceinture, c'est, dans le
langage d'argot, promettre de l'argent à quelqu'un
pour l'engager dans une entreprise.
— HIST. xir s. Sicume ceingture, de la quele
tûtes ores il est purceint, Liber psalm. p. 170.
|| xiiic s. Charlemagne six espans avoit de seint,
sans ce qui pendoit dehors la boucle de la ceinture,
DE LABORDE, Émaux, p. 195. Et li chevalier issirent
maintenant des huissiers [navires] et saillirent en
la mer jusques aux ceintures, YILLEH. LXX. || XIV" S.
Une ceinture d'or à charnières et menues perles et
à pierres, DE LABORDE, Émaux, p. 196. || xv's. Ils
avoient coursiers et genests de séjour cinq ou six, et
grosses ceintures d'argent, FROISS. II, m, 36. Tant
comme ils seront seigneurs de Calais, ils disent ainsi
qu'ils portent les clefs du royaume de France à leur
ceinture, m. m, iv, 27. Dire ne sauroye combien De-
dans mon cueur mal je retien, Serré d'une vieille
sainture, CH. D'ORL. Bal. 98. || xvi°s. Si j'aime bien
les blanches ceinturettes, J'aime bien mieux dames
qui sont brunettes, MAROT, 11, 31. On faisoit une
ceinture de pippes enduites de poix, et on faisoit cein-
dre en basse mer le navire [à relever] par le cable
qui les enfiloit, 'D'AUB. Hist. ni, 19. Les premiers le
ventre à terre, les seconds le genou, les tiers pen-
chez de ceinture, et lesderniers seuls debout, m. ib.
m, 61. Adonc Brennus deceignit son espée et la mit,
ceinture et tout, dedans la balance, AMYOT, Cam.
4 9. Les Portugais usoient d'une aultre sorte de mort
contre eulx quand ils les prenoient, qui estoit de
les enterrer jusques à la ceincture et tirer au demou-
rant du corps force coups de trait, MONT, I, 2S9. Que
nuls orfehvres ny aultres personnes mettent ou fa-
cent mettre sur les ceintures d'argent nuls autres
bloquets ny mordants qui soient signez d'autres
poinsson que de celuy qui aura fait premièrement
les dittes ceintures, Coustumier ginèr. t. 1, p. 1155.
Pourquoy, en matière de cession de biens, l'on fait
abandonnement de la ceinture devant la face du
juge, PASQUIER, Recherches, liv. iv, p. 344, dans
LACURNE. Étroit de ceinture, se dit d'un avare, LE
ROUX DE LINCY, Proverbes, t. 11, p. 158.
— ÉTYM. Provenç. centura, sentura; espagn. et
ital. cintura; du latin cinctura, de cingere (voy.
CEINDRE).
f CEINTURÉ, ÉE (sin-tu-rê, rée), part, passe. Le
comte de Guiche, ceinturé comme son esprit, SÊV.
112. Il Terme d'histoire naturelle. Qui a le milieu
du corps d'une autre couleur que le reste.
t CEINTURELLE (sin-tu-rè-P), s. f. Terme de
marine. Sorte de trelingage des mâts qui portent des
antennes. || Bridure des haubans.
— ÉTYM. Diminutif de ceinture.
f CEINTURER (sin-tu-ré), v. a. Entourerd'une cein-
ture. Il Se ceinturer, v. re'fl. Se mettre une ceinture.
— HIRT. xvi° s. Non celle desnaturée, Qui de Ve-
nus ceinturée Les loix ne recognoist point, DU BEL-
LAY, ni, 35, verso. Environnée de ses Grâces et de
ses Cupidons, qui la coiffoient et ceincturoient de
fleurs, YYER, 626. Ils arrivèrent en veue de la ville
sur la mi-nuict : le chef de ces estradiots l'aiant veue
bien ceinturée de feux.... D'AUB. Hist. 11, 379. En
une heure ils furent ceinturez de retranchemens,
m. ib. m, 42.
— ËTYM. Ceinture; provenç. cenlurar.
t CEINTURETTE (sin-tu-rè-f), s. f. Terme de
chasse. Bande de cuir mise autour du cor de chasse.
— ÉTYM. Diminutif de ceinture.
CEINTURIER (sin-tu-riè), s. m. Faiseur ou mar-
chand de ceintures, ceinturons ou baudriers. || Ad-
jectivement. Marchand ceinturier.
— ÉTYM. Ceinture.
CEINTURON (sin-tu-ron), s. m. Sorte de ceinture,
ordinairement en cuir, pour suspendre des armes.
— ÉTYM. Augmentatif de ceinture.
.CELA (se-la), nom général de chose, ou, ce qui
revient au même, l'adjectif ce (cela est pour ce-là)
pris substantivement au masculin singulier. || i° In-
diquant, par opposition à ceci, la chose la plus éloi-
gnée. Reprenez ceci et donnez-moi cela. Cela est
bon, mais ceci vaut encore mieux. ||2° Indiquant,
sans opposition à ceci, un objet présent, un fait
actuel, la chose dont on parle ou dont on va parler.
Cela fait, cela dit, je m'éloignai. A cela près. Cela
ne fait rien. Et moi qui m'étais défendu toute ma
vie des tristesses, des langueurs et des inquiétudes
de l'amour, je trouve à cette heure tout cela dans
l'amitié, VOIT. Leur. 53. Et quand je vous aurais
payé au double tout ce que je vous dois, après cela
je ne serais pas encore quitte, ID. 16. L'objection à
cela, c'est que les sauvages ont une religion, PAS-
CAL, Mir. 30. Nous rendrons-nous à Gela? MOL.
Bourg, ni, 10. |j Point de cela ou pas de cela,
phrase abrégée signifiant : je ne veux point ou pas
de cela. Ne plus nous voir, ohl point de cela. Dans
le discours ordinaire, on contracte souvent et l'on
dit : point de ça. || Il ne manque plus que cela, si-
gnifie c'est le dernier coup, le dernier trait, la der-
nière souffrance. Fâchez-vous à présent contre moi,
il ne manque plus que cela. Dans le discours fami-
lier on contracte le plus souvent : il ne manque
plus que ça. || Cela, sorte d'affirmation qui se met
à la fin d'un membre de phrase, et qui y donne
plus d'expression. Voilà parler, cela, et voilà ce
que c'est que montrer de la fermeté. Voilà des évé-
nements, cela! Il 3° Haut, grand comme cela, et
souvent, dans la conversation, comme ça, se dit
pour indiquer une certaine hauteur ou grandeur,
que l'on est supposé marquer par un geste de la
main. Je vous ai vu que vous n'étiez pas plus grand
que cela, MOL. Bourg, iv, 5. Mes lettres vous pleu-
vront une page pour une ligne, et bientôt vous en
aurez haut comme cela, p. L. COUR. Lett. 1, 25.
Il Cela, avec un geste de mépris qui explique la
pensée. Pour moi je m'en soucie autant que de cela,
MOL. l'Êtour. 11, 7. Il N'est-ce que cela? indique le peu
d'importance qu'on attache à quelque chose. || 4° Fa-
milièrement. C'est cela, c'est bien cela, se dit à une
personne qui cherche à imiter quelque chose, ou
qui montre qu'elle a bien compris ce qu'on lui a dit.
Il C'est bien, cela! se dit quelquefois pour approu-
ver et encourager une personne. || 5e Comment allez-
vous?— Comme cela, et, dans la conversation,
comme ça, c'est-à-dire pas trop bien. || 6° Il est
comme cela, c'est sa manière d'être, son caractère.
[[ C'est comme cela, la chose est ainsi, il faut en pren-
dre son parti. || Comment cela? quoi! est-ce possible?
comment, de quelle manière? || 7° Cela.... que, locu-
tion ou cela annonce ce qui va être dit. Cela est
faux, mes pères, que, la défense étant permise, le
meurtre soit aussi permis, PASCAL, Prou. 14. Cela
même est assez plaisant, que ce système fut alors
une occasion de pédié, FONTENELLE, Les mondes,
1er soir. Ils ont cela de bon qu'ils ne laissent pas de '
dire.... PASC. Prov. 1. || 8° Cela avec le pronom il
qui le représente; Cela viendra peut-être; mais il
n'est pas venu, SÉV. 15. Je vous dis cela comme il
m'a été dit, SÊV. 300. Si cela est vrai pour les hom-
mes , à plus forte raison l'est-il pour les jeunes gens,
j. J. ROUSS. Ém. iv. Cela peut être véritable, quoi-
qu'il ne soit pas certain, PASC. Prov. 13. Il 9° Eu parlant
des personnes. J'ai vu cela tout jeune. Comme cela
dort, ces jeunes gens ! Cette petite fille m'a frappé en
passant; jelui ai demandé qui étaient ses parents : cela
meurt de faim, cela a quatorze ou quinze ans, ST-SI-
MON,355, 180. Il iO°AveGcela,néanmoins. Jesuiscon-
vaincu que vous ne viendrez pas ; avec cela, je vous
attends toujours. 1| Avec tout Gela, néanmoins. Je me
suis acquis dans les armes l'honneur de sixans de ser-
vice; mais, avec tout cela, je ne veux pas me don-
ner un nom où d'autres en ma place croiraient pou-
voir prétendre, MOL. Bourg. 111, 12. ||Pour cela, en
vérité, effectivement. Il a reçu une charmante let-
tre de son ami, oh! pour cela, vraiment charmante.
N'est-il pas fier de sa noblesse? — Oh! pour cela,
non. Il Par contraction, ça (voy. ce mot).
— REM. Des grammairiens ont demandé que l'A-
cadémie mit un accent grave, cela, puisqu'elle en
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