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MALH. il, 12. Nous n'avons point d'amis qui ne cèdent
au nombre, CORN. Sert, v, 5. On dira que je cède à la
difficulté, MOL. l'Étour.m, 4, Un homme dont le
corps a cédé aux tourments,BOss..Hïs<.ii, 4 2. Prince,
sans l'irriter, cédons à cet orage, RAC. Brit. m, 8.
Je suivais mon devoir et vous cédiez au vôtre, ID.
Andr. IV, 6. Son téméraire orgueil, que je vais re-
doubler, Croira que je lui cède et qu'il m'a fait trem-
bler, ID. Iph. IV, 8. Le roi de son pouvoir se voit
déposséder, Et lui-même au torrent est contraint de
céder, ID. ib. v, 3. Aux cris d'un vil oiseau vous cède/
sans combat, BOIL. Lutr. m. Deux fois, en grand
politique, ce judicieux favori sut céder au temps et
s'éloigner de la cour, BOSS. leTellier. Poussin, rap-
pelé de Rome à Paris, y céda à l'envie et aux cabales;
il se retira, VOLT. LouisXIV,Peintres. \\ Absolument.
A la fin il céda. Tu céderas, ou tu tomberas sous ce
vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chré-
tienté, BOSS. Marie-Thér. Du moins s'il faut céder....
BAC. kithr. m, 4. L'univers a cédé; cédons, mon
cher Zamore, VOLT. Ali. il, 4. || 5° Dans le même
sens, en parlant des choses. Tout cède à un travail
opiniâtre. Comme j'ai fait céder mon amour au de-
voir, CORN. Cid, v, o. Je sais ta passion et suis ravi
de voir Que tous ses mouvements cèdent à ton de-
voir, CORN. Cid, il, 2. Enfin ma bonté cède à ma
juste fureur, ID. Poly. v, 3. Leur vaine amitié cède
à leur politique, ID. Nie. iv, 6. Ma générosité cède
enfin a sa haine, ID. ib. m, 4. Peu savent, comme
vous, s'appliquer ce remède [la patience], Et dans
leur intérêt [affliction], toute leur vertu cède, ID.
Hor. v, 2. La constance du pape Libère cède aux en-
nuis de l'exil, BOSS. Hist. i, 4 4. Je vois que la raison
cède à la violence, RAC.Pftèd.n, 2. Et que medirez-
vous qui ne cède, grands dieux! X l'horreur de vous
voir expirer à mes yeux, ID. ib. i, 3. Dont la beauté
ne cédait qu'à celle d'Achille, FÉN. Tél. xx. Que l'éclat
de l'ancien temple céderait à la majesté du nouveau,
MASS. Myst. Nouvelle vie. Ce nom si redoutable à qui
tout autre cède, VOLT. Tanc. a, 4. Dès sa première
jeunesse, tout cédait aux lumières de son esprit,
BOSS. le Téllier. Tout devait céder à ses désirs fou-
gueux, FÉN. Tél. n. || 6° Se reconnaître au-dessous
de quelqu'un, et aussi être au-dessous de quelqu'un.
Et comme ses rivaux lui cèdent en mérite, CORN. D.
Sanch. i, 4. Les Gaulois ne leur cédaient pas en
courage, BOSS. Hist. in, 6.' Le roi ne cédait à per-
sonne ni pour la taille ni pour la mine, HAMILT.
Gramm. 6. Elle ne cède point à la reine pour com-
munier souvent, SËVIG. 44 4. Il aurait été tenté de
nous regarder comme des intelligences supérieures,
s'il n'avait éprouvé combien nous lui cédions à
d'autres égards, DIDER. Lctt. s. I. aveugles. || On dit
aussi le céder, dans le même sens. 11 le cède en
habileté à son frère. Il ne le cède à personne en
vertu. L'Académie ne donne pas cette tournure ; mais
elle est continuellement employée, et, à l'historique,
on voit qu'Amyot s'en est servi. H 7° Être diminué,
en parlant d'un mal physique, cesser. La violence
du mal ne cédant pas aux remèdes. Quand la dou-
leur vient à céder. Le mal paraissait céder.
— HIST. xvi" s. Je luy cède la mestairye de la
pomardiere, à perpétuité, RAB. Gar. i, 32. Si les en-
nemis ne cèdent et viennent à accord, MONT, I, 25.
En présence, toutes choses luy cèdent; mais.... ID.
II, 80. La commodité particulière doibt céder à la
commune, m. n, 87. Ces ouvrages montrent qu'ils
ne nous cedoient non plus en l'industrie, ID. IV, 4 8.
Hz refusèrent tous le tripié, et le cédèrent en tour
les uns aux autres par une honneste humilité, AMYOT ,
Solon, 7. Il ne le cedoit en bonté d'entendement à
nuld'eulx, ID. Sertor. 4.
— ÉTYM. Espagn. céder; ital. cedere; du latin ce-
dere, proprement, aller, puis s'en aller, et, finalement,
céder.
CÉDILLE (sé-di-ir, Il mouillées, et non pas cé-di-
ye), s. f. .Signe en forme de c retourné qu'on met
sous le c suivi d'à, o, u, afin qu'il soit prononcé
comme s : çà et là, glaçon, reçu.
— ÉTYM. Espagn. cedilla ; ital. Zediglia; diminutif
de zêta, nom du % en grec; la cédille a été ainsi
nommée, parce que, d'ordinaire, pour donner au
c le son de Ys, on écrivait cç: lecson pour leçon.
CÉDRAT (sé-dra), s. m. Fruit du cédratier ou ci-
tronnier mêdique. Cédrat confit. Essence de cédrat.
On ne doit servir un plat à son hôte que pour qu'il
en mange, et il est fort injuste de se brouiller avec
lui parce qu'il aura entamé un cédrat qu'on lui aura
présenté, VOLT. Lett. d'Autre, 6 sept. 4 765. (| Cédrat
ou cédratier, arbre de la famiEe des aurantiacées,
originaire de Perse et de Médie (citrus medica, L.),
aussi appelé citronnier des Juifs.
— HIST. xvr s. Par sus tous ses compagnons, le
cedriac [espèce de limon] ainsi appelé en Provence,
est le plus propre à recevoir les escussons des autres,
0. DE SERRES, 71 4.
— ÊTYM. Ital. cedrato, cédrat, proprement ci-
tronné, c'est-à-dire assimilé au citron, de cedro,
citron (voy. CITRON).
f CÉDRATIER (sé-dra-tié), s. m. Voy. CÉDRAT.
4. CÈDRE (sè-dr'), s. m. || i" Nom d'un genre d'ar-
bres conifères, dont le plus connu, très-grand, est
le cèdre du Liban (larix cedrus, L.), et qui donne
un' bois très-résistant aux causes de destruction.
Poudre de cèdre. Crayons à gaîne de cèdre. Tem-
ple, renverse-toi, cèdres, jetez des flammes, BAC.
Ath.m, 7. Liban, dépouille-toi de tes cèdres anti-
ques, ID. Esth. m, 9. Le sage Louis XII, au milieu
de ces rois, S'élève comme un cèdre, et leur donne
des lois, VOLT. Henr. vu. Jésus-Christ n'a pas toujours
eu des autels de porphyre, des chaires de cèdre et
d'ivoire, CHATEAUB. Génie, i, n, 4. || Fig. Ce qu'il
y a de plus grand, de plus élevé, en parlant des
personnes et des choses. Nous avons vu tomber les
cèdres mêmes du Liban, MASS. Or. fun. Dauph. Je
voyais le régent livré à ce cèdre tombé, à ce mal-
heureux évêque de Troyes que le retour au monde
avait gangrené, ST-SIM. 459, 244. La comtesse de
Grammont l'avait vue [Mme de Maintenon] sortir de
terre et surpasser rapidement les plus hauts cèdres,
ID. 4 4 8,44. || Proverbes. Il connaît tout depuis le
cèdre jusqu'à l'hysope, il connaît tous les secrets de
la nature depuis les plus grands jusqu'aux moindres,
et aussi il connaît tout le monde, les plus grands
personnages comme les plus petits. Par la sambleu!
on m'a dit qu'on le va dauber, lui et toutes ses co-
médies, de la belle manière, et que les comédiens
et les auteurs, depuis le cèdre jusqu'à l'hysope,
sont diablement animés contre lui, MOL. Impromp. 3.
Il 2° Cèdre rouge ou cèdre de Virginie, nom du ge-
névrier de Virginie (junipents virginiana, L.).
— HIST. xii" s. Tu veis que jo main [demeure] en
palais de cèdre, e l'arche Deu est herbergie desuz
peels, Bots, 442. La voix del Segnur frainanz [bri-
sant] les cèdres, Liber psalm. p. 34. || xrrr=s. La
voix dame Dieu est ausint comme debrizans les cè-
dres, qui sunt grantarbre, Psautier, f° 35. ||xive s.
Un coffre de cèdre, coulleiz, environ lequel sunt
dix pilliers d'or et une serrure, DE LABORDE, Émaux,
p. 4 66. Cèdre vermeil est un fust que l'on vend sur
les espiciers, et est dit cèdre dont l'en fait manches
àcousteaulx, ID. ib. p. 4 06.
— ÉTYM. Provenç. cèdre, sedre ; espagn. cedro;
ital. cedra; du latin cedrus, qui vient du greexeopoç.
2. CÈDRE (sè-dr'), s. m. Cédrat. Aigre de cèdre
(voy. AIGRE).
— ÊTYM. Ital. cedro, citron, de citrus, citron
(voy. ce mot).
f CÉDREL (sê-drèl), s. m. Terme de botanique.
Nom de genre d'arbres d'Amérique, dont le fruit
etl'écorce ont, dans une espèce (le cédrel odorant,
cedrela odorata, L.), une odeur fétide et alliacée
passant dans la chair des animaux qui en mangent.
CÊDRIE (sé-drie), s. f. Résine qui découle du cèdre.
— ÉTYM. KeSpia, de xéSpoç, cèdre.
CÊDULE (sé-du-1'), s. f. || 1° Autrefois, petit mor-
ceau de papier où l'on écri fait quelque chose pour
servir de mémoire. Dans l'ancienne université, on
donnait aux régents des cédules où étaient écrits
les noms des écoliers qui avaient commis quelque
faute. || 2° Promesse de payer sous seing privé. Prê-
ter sur simple cédule. Il signa, comme il aurait si-
gné la cédule du sabbat, s'il avait eu peur d'y être
surpris par son bon ange, RETZ, m, 4 54. || Fig.
Plaider contre sa cédule, contester contre l'évi-
dence, vuque, quand on plaide contre sa cédule, on
nie une dette contre sa propre signature. || 3" Terme
d'ancienne pratique. Cédule évocatoire, signification
de pourvoi à fin de renvoi devant un autre parle-
ment. || Terme de pratique actuelle. Cédule de cita-
tion, acte par lequel un juge de paix, en cas d'ur-
gence, abrège les délais. Au milieu du procès, dans
la plus grande rage de ses persécutions, quand son
garde champêtre [du maire], ses cédules, ses huis-
siers ne me donnaient point de relâche, p. L. COUR.
I, 4 53. La cédule pour l'élargissement du prisonnier
fut signée, CHATEAUB. Natch.n, 254.
— HIST. xnie s. Et nous baillèrent une sedule qui
estoit le transcript de la dite letre où estoient con-
tenues les dites ordenances, Liv. des met. 392.
|| xiv" s. Uns homs mit en escript ses pechiés, ce
lisons, Puis les mit sur l'autel en fervens orisons,
Puis reprist sa sedule, riens escrips n'y trova, Gi-
rart de Ross. 4489. Comme dit est au blanc de ceste
cédule [feuillet], Ménagier, n, 6. ||xvc s. Bien est
vérité que j'en vis aucunes cedulles, jetées et es-
cnptes en papier; et disoit-on que c'en estoit la
propre copie, FROISS. II, m, 403. || xvi"s. Si le pa-
pier de mes schedules beuvoyt aussy bien que je
foys, mes créditeurs auroyent bien leur vin quand
on viendrait à la formule de exhiber, RAB. Garg.
i, 5. Il faudroit veoir si tu le pourrais induire à te
prester un talent sans cédule ny obligation, AMYOT,
De la mauv. honte, 24. Papiers, schedules et lettres
obligatoires, ID. Agis et Cléom. 4 5.
— ÉTYM. Provenç. cedula, cedola; espagn. ce-
dula ; ital. cedola; du latin schedula, feuillet, page,
de scheda, feuille, du grec oxtô»), planche, ais, de
cyXnv, fendre, latin scindere (voy. SCINDER).
CEINDRE (sin-dr'), je ceins, je ceignais, je cei-
gnis, je ceindrai, que je ceignisse, ceignant, ceint,
t>. a. || i°Entourer, border.'Du côté qui regarde l'o»
rient, la province était ceinte d'un fleuve très-rapide,
VAUGEL. Q. C. liv. vu, ch. 40. Sa tiare était ceinte
d'un bandeau de pourpre, ID. ib. liv. ru, ch. 3. Cha-
cun peut apprendre en Hollande et en Italie avec
quelle rapidité le Rhin, le Pô et l'Arno, aujour-
d'hui qu'ils sont ceints par les digues, élèvent leur
fond, CUVIER, Rév. 4 54. || 2° Plus particulièrement,
ceindre se dit des choses qui serrent le corps
ou la tête. Une corde lui ceint les reins. Des
bandelettes ceignaient le front des victimes. Et
ton front cette fois Sera ceint de rayons qu'on ne
vit jamais luire Sur la tête des rois, MALH. II, 4 2.
|| 11 se dit aussi de l'action de mettre autour du
corps ou de la tête de quelqu'un une chose qui
serre. 11 le ceignit d'une écharpe. Se ceindre les
reins, la tête, etc. d'une corde, etc. Arracher de
son front le sacré diadème Pour ceindre une
autre tète en sa présence même, CORN. Rodog.
i, 6. Je vous ceins du bandeau préparé pour sa
tête, RAC. Andr. in, 7. Les princes à qui ces che-
valiers s'engageaient, leur ceignaient le baudrier,
VOLT. Moeurs, 43. || Ceindre l'épèe à un chevalier,
lui mettre une épée au côté. || Absolument. Se
ceindre le corps, les reins, se serrer avec une
écharpe, une corde, etc. || Fig. Ceignez vos reins,
préparez-vous à de grands efforts. || 3° Fig. Ceindre
le diadème, la tiare, être élevé au trône, au pon-
tificat. Je ceignis la tiare et marchai son égal, RAC.
Ath. m, 3. Que de tableaux à tracer depuis le pas-
teur du hameau, jusqu'au pontife qui ceint la triple
couronne pastorale ! CHATEAUB. Génie, n, n, 9.
|| Elre ceint de lauriers, avoir une grande gloire.
Aux lauriers immortels qui lui ceignent le froDt,
CORN. Hor. v, 3. Que je souffre à mes yeux qu'on
ceigne une autre tête Des lauriers immortels que la
gloire m'apprête, ID. Hor. n, 5. || 4" Se ceindre,
v. réfl. Le commissaire se ceignit d.e son écharpe.
|| Dans le langage de la dévotion, se ceindre, s'ap-
prêter à la lutte contre les passions.
— HIST. xi" s. Il ceint l'espée au senestre costet,
Ch. de Roi. ccxxvii. ||xir»s. Ceinte [il] ot joyeuse,
onques ne fut sa pair, Ronc. 444. Mainte en i a
çainte d'une courroie Qui lor ami ne font fors de
guiller, QDESNES, Romane. 87. En dementres s'ar-
mèrent là fors li chevalier, E osterent les cotes,
ceinstrent les brans d'acier, Th. le mart. 4 44.
|| xm° s. Ensi montèrent li message seur leur che»
vaux, les espées ceintes, et chevauchierent ensemble,
VILLEH. XCIII. Et li bon rois Pépins leur ceint les
brancs d'acier, Perte, cxxix. S'il veut porter espée,
porte la ceinte desoz son surcot, BEAUM. LVIII, 4 3.
Vous m'adoubastes, sire, n'i a mestier celée, Me
çainsistes, biaus sire, une moult longue espée,
Ch. d'Ant. v, 94 9. [Il] me tint si pressé que je ne
pouoie traire m'espée que j'avoie ceinte, IOINV. 225.
Il xivc s. Appius ceint à l'entour de grant compei-
gnie de jouvenceaux, BERCHEURE, f° 69, recto.
Il xv° s. Puis espérance l'asseurée, L'espieu ou
poing, çainte l'espée, Vint pour combattre voulen-
tiers, CH. D'ORL. Rond. |j xvie s. La picque au poing,
les tranchantes espées Ceinctes à droit.... MAROT,
11, 24. Le pais d'alentour est une vallée ceincte et
environnée de montagnes, AMYOT, Fab. 4 5. On luy
devalla de dessus la muraille une chorde, de la-
quelle il se ceignit et fut ainsi guindé à mont, ID.
Sylla, 60. Elle cuida se donner d'une courte dague
qu'elle avoit tout expressément ceinte à son costé,
ID. Anton. 402.
— ÉTYM. Provenç. eenher, sendre;. espagn. cenir;
portug. cingir, ital. cingere; du latin cingere. Le
français, le provençal et l'italien ont gardé la con-
jugaison latine, cingere avec l'accent sur cin; l'es-
pagnol et le portugais l'ont fait de la 4e conjugaison,
cingïre, avec l'accent sur gi.
CEINT, CEINTE (sin, sin-t'), part, passé. En-
touré. Une place ceinte de murailles. Front ceint de
lauriers, de gloire. Son pourpoint était une casar/ue
CED
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MALH. il, 12. Nous n'avons point d'amis qui ne cèdent
au nombre, CORN. Sert, v, 5. On dira que je cède à la
difficulté, MOL. l'Étour.m, 4, Un homme dont le
corps a cédé aux tourments,BOss..Hïs<.ii, 4 2. Prince,
sans l'irriter, cédons à cet orage, RAC. Brit. m, 8.
Je suivais mon devoir et vous cédiez au vôtre, ID.
Andr. IV, 6. Son téméraire orgueil, que je vais re-
doubler, Croira que je lui cède et qu'il m'a fait trem-
bler, ID. Iph. IV, 8. Le roi de son pouvoir se voit
déposséder, Et lui-même au torrent est contraint de
céder, ID. ib. v, 3. Aux cris d'un vil oiseau vous cède/
sans combat, BOIL. Lutr. m. Deux fois, en grand
politique, ce judicieux favori sut céder au temps et
s'éloigner de la cour, BOSS. leTellier. Poussin, rap-
pelé de Rome à Paris, y céda à l'envie et aux cabales;
il se retira, VOLT. LouisXIV,Peintres. \\ Absolument.
A la fin il céda. Tu céderas, ou tu tomberas sous ce
vainqueur, Alger, riche des dépouilles de la chré-
tienté, BOSS. Marie-Thér. Du moins s'il faut céder....
BAC. kithr. m, 4. L'univers a cédé; cédons, mon
cher Zamore, VOLT. Ali. il, 4. || 5° Dans le même
sens, en parlant des choses. Tout cède à un travail
opiniâtre. Comme j'ai fait céder mon amour au de-
voir, CORN. Cid, v, o. Je sais ta passion et suis ravi
de voir Que tous ses mouvements cèdent à ton de-
voir, CORN. Cid, il, 2. Enfin ma bonté cède à ma
juste fureur, ID. Poly. v, 3. Leur vaine amitié cède
à leur politique, ID. Nie. iv, 6. Ma générosité cède
enfin a sa haine, ID. ib. m, 4. Peu savent, comme
vous, s'appliquer ce remède [la patience], Et dans
leur intérêt [affliction], toute leur vertu cède, ID.
Hor. v, 2. La constance du pape Libère cède aux en-
nuis de l'exil, BOSS. Hist. i, 4 4. Je vois que la raison
cède à la violence, RAC.Pftèd.n, 2. Et que medirez-
vous qui ne cède, grands dieux! X l'horreur de vous
voir expirer à mes yeux, ID. ib. i, 3. Dont la beauté
ne cédait qu'à celle d'Achille, FÉN. Tél. xx. Que l'éclat
de l'ancien temple céderait à la majesté du nouveau,
MASS. Myst. Nouvelle vie. Ce nom si redoutable à qui
tout autre cède, VOLT. Tanc. a, 4. Dès sa première
jeunesse, tout cédait aux lumières de son esprit,
BOSS. le Téllier. Tout devait céder à ses désirs fou-
gueux, FÉN. Tél. n. || 6° Se reconnaître au-dessous
de quelqu'un, et aussi être au-dessous de quelqu'un.
Et comme ses rivaux lui cèdent en mérite, CORN. D.
Sanch. i, 4. Les Gaulois ne leur cédaient pas en
courage, BOSS. Hist. in, 6.' Le roi ne cédait à per-
sonne ni pour la taille ni pour la mine, HAMILT.
Gramm. 6. Elle ne cède point à la reine pour com-
munier souvent, SËVIG. 44 4. Il aurait été tenté de
nous regarder comme des intelligences supérieures,
s'il n'avait éprouvé combien nous lui cédions à
d'autres égards, DIDER. Lctt. s. I. aveugles. || On dit
aussi le céder, dans le même sens. 11 le cède en
habileté à son frère. Il ne le cède à personne en
vertu. L'Académie ne donne pas cette tournure ; mais
elle est continuellement employée, et, à l'historique,
on voit qu'Amyot s'en est servi. H 7° Être diminué,
en parlant d'un mal physique, cesser. La violence
du mal ne cédant pas aux remèdes. Quand la dou-
leur vient à céder. Le mal paraissait céder.
— HIST. xvi" s. Je luy cède la mestairye de la
pomardiere, à perpétuité, RAB. Gar. i, 32. Si les en-
nemis ne cèdent et viennent à accord, MONT, I, 25.
En présence, toutes choses luy cèdent; mais.... ID.
II, 80. La commodité particulière doibt céder à la
commune, m. n, 87. Ces ouvrages montrent qu'ils
ne nous cedoient non plus en l'industrie, ID. IV, 4 8.
Hz refusèrent tous le tripié, et le cédèrent en tour
les uns aux autres par une honneste humilité, AMYOT ,
Solon, 7. Il ne le cedoit en bonté d'entendement à
nuld'eulx, ID. Sertor. 4.
— ÉTYM. Espagn. céder; ital. cedere; du latin ce-
dere, proprement, aller, puis s'en aller, et, finalement,
céder.
CÉDILLE (sé-di-ir, Il mouillées, et non pas cé-di-
ye), s. f. .Signe en forme de c retourné qu'on met
sous le c suivi d'à, o, u, afin qu'il soit prononcé
comme s : çà et là, glaçon, reçu.
— ÉTYM. Espagn. cedilla ; ital. Zediglia; diminutif
de zêta, nom du % en grec; la cédille a été ainsi
nommée, parce que, d'ordinaire, pour donner au
c le son de Ys, on écrivait cç: lecson pour leçon.
CÉDRAT (sé-dra), s. m. Fruit du cédratier ou ci-
tronnier mêdique. Cédrat confit. Essence de cédrat.
On ne doit servir un plat à son hôte que pour qu'il
en mange, et il est fort injuste de se brouiller avec
lui parce qu'il aura entamé un cédrat qu'on lui aura
présenté, VOLT. Lett. d'Autre, 6 sept. 4 765. (| Cédrat
ou cédratier, arbre de la famiEe des aurantiacées,
originaire de Perse et de Médie (citrus medica, L.),
aussi appelé citronnier des Juifs.
— HIST. xvr s. Par sus tous ses compagnons, le
cedriac [espèce de limon] ainsi appelé en Provence,
est le plus propre à recevoir les escussons des autres,
0. DE SERRES, 71 4.
— ÊTYM. Ital. cedrato, cédrat, proprement ci-
tronné, c'est-à-dire assimilé au citron, de cedro,
citron (voy. CITRON).
f CÉDRATIER (sé-dra-tié), s. m. Voy. CÉDRAT.
4. CÈDRE (sè-dr'), s. m. || i" Nom d'un genre d'ar-
bres conifères, dont le plus connu, très-grand, est
le cèdre du Liban (larix cedrus, L.), et qui donne
un' bois très-résistant aux causes de destruction.
Poudre de cèdre. Crayons à gaîne de cèdre. Tem-
ple, renverse-toi, cèdres, jetez des flammes, BAC.
Ath.m, 7. Liban, dépouille-toi de tes cèdres anti-
ques, ID. Esth. m, 9. Le sage Louis XII, au milieu
de ces rois, S'élève comme un cèdre, et leur donne
des lois, VOLT. Henr. vu. Jésus-Christ n'a pas toujours
eu des autels de porphyre, des chaires de cèdre et
d'ivoire, CHATEAUB. Génie, i, n, 4. || Fig. Ce qu'il
y a de plus grand, de plus élevé, en parlant des
personnes et des choses. Nous avons vu tomber les
cèdres mêmes du Liban, MASS. Or. fun. Dauph. Je
voyais le régent livré à ce cèdre tombé, à ce mal-
heureux évêque de Troyes que le retour au monde
avait gangrené, ST-SIM. 459, 244. La comtesse de
Grammont l'avait vue [Mme de Maintenon] sortir de
terre et surpasser rapidement les plus hauts cèdres,
ID. 4 4 8,44. || Proverbes. Il connaît tout depuis le
cèdre jusqu'à l'hysope, il connaît tous les secrets de
la nature depuis les plus grands jusqu'aux moindres,
et aussi il connaît tout le monde, les plus grands
personnages comme les plus petits. Par la sambleu!
on m'a dit qu'on le va dauber, lui et toutes ses co-
médies, de la belle manière, et que les comédiens
et les auteurs, depuis le cèdre jusqu'à l'hysope,
sont diablement animés contre lui, MOL. Impromp. 3.
Il 2° Cèdre rouge ou cèdre de Virginie, nom du ge-
névrier de Virginie (junipents virginiana, L.).
— HIST. xii" s. Tu veis que jo main [demeure] en
palais de cèdre, e l'arche Deu est herbergie desuz
peels, Bots, 442. La voix del Segnur frainanz [bri-
sant] les cèdres, Liber psalm. p. 34. || xrrr=s. La
voix dame Dieu est ausint comme debrizans les cè-
dres, qui sunt grantarbre, Psautier, f° 35. ||xive s.
Un coffre de cèdre, coulleiz, environ lequel sunt
dix pilliers d'or et une serrure, DE LABORDE, Émaux,
p. 4 66. Cèdre vermeil est un fust que l'on vend sur
les espiciers, et est dit cèdre dont l'en fait manches
àcousteaulx, ID. ib. p. 4 06.
— ÉTYM. Provenç. cèdre, sedre ; espagn. cedro;
ital. cedra; du latin cedrus, qui vient du greexeopoç.
2. CÈDRE (sè-dr'), s. m. Cédrat. Aigre de cèdre
(voy. AIGRE).
— ÊTYM. Ital. cedro, citron, de citrus, citron
(voy. ce mot).
f CÉDREL (sê-drèl), s. m. Terme de botanique.
Nom de genre d'arbres d'Amérique, dont le fruit
etl'écorce ont, dans une espèce (le cédrel odorant,
cedrela odorata, L.), une odeur fétide et alliacée
passant dans la chair des animaux qui en mangent.
CÊDRIE (sé-drie), s. f. Résine qui découle du cèdre.
— ÉTYM. KeSpia, de xéSpoç, cèdre.
CÊDULE (sé-du-1'), s. f. || 1° Autrefois, petit mor-
ceau de papier où l'on écri fait quelque chose pour
servir de mémoire. Dans l'ancienne université, on
donnait aux régents des cédules où étaient écrits
les noms des écoliers qui avaient commis quelque
faute. || 2° Promesse de payer sous seing privé. Prê-
ter sur simple cédule. Il signa, comme il aurait si-
gné la cédule du sabbat, s'il avait eu peur d'y être
surpris par son bon ange, RETZ, m, 4 54. || Fig.
Plaider contre sa cédule, contester contre l'évi-
dence, vuque, quand on plaide contre sa cédule, on
nie une dette contre sa propre signature. || 3" Terme
d'ancienne pratique. Cédule évocatoire, signification
de pourvoi à fin de renvoi devant un autre parle-
ment. || Terme de pratique actuelle. Cédule de cita-
tion, acte par lequel un juge de paix, en cas d'ur-
gence, abrège les délais. Au milieu du procès, dans
la plus grande rage de ses persécutions, quand son
garde champêtre [du maire], ses cédules, ses huis-
siers ne me donnaient point de relâche, p. L. COUR.
I, 4 53. La cédule pour l'élargissement du prisonnier
fut signée, CHATEAUB. Natch.n, 254.
— HIST. xnie s. Et nous baillèrent une sedule qui
estoit le transcript de la dite letre où estoient con-
tenues les dites ordenances, Liv. des met. 392.
|| xiv" s. Uns homs mit en escript ses pechiés, ce
lisons, Puis les mit sur l'autel en fervens orisons,
Puis reprist sa sedule, riens escrips n'y trova, Gi-
rart de Ross. 4489. Comme dit est au blanc de ceste
cédule [feuillet], Ménagier, n, 6. ||xvc s. Bien est
vérité que j'en vis aucunes cedulles, jetées et es-
cnptes en papier; et disoit-on que c'en estoit la
propre copie, FROISS. II, m, 403. || xvi"s. Si le pa-
pier de mes schedules beuvoyt aussy bien que je
foys, mes créditeurs auroyent bien leur vin quand
on viendrait à la formule de exhiber, RAB. Garg.
i, 5. Il faudroit veoir si tu le pourrais induire à te
prester un talent sans cédule ny obligation, AMYOT,
De la mauv. honte, 24. Papiers, schedules et lettres
obligatoires, ID. Agis et Cléom. 4 5.
— ÉTYM. Provenç. cedula, cedola; espagn. ce-
dula ; ital. cedola; du latin schedula, feuillet, page,
de scheda, feuille, du grec oxtô»), planche, ais, de
cyXnv, fendre, latin scindere (voy. SCINDER).
CEINDRE (sin-dr'), je ceins, je ceignais, je cei-
gnis, je ceindrai, que je ceignisse, ceignant, ceint,
t>. a. || i°Entourer, border.'Du côté qui regarde l'o»
rient, la province était ceinte d'un fleuve très-rapide,
VAUGEL. Q. C. liv. vu, ch. 40. Sa tiare était ceinte
d'un bandeau de pourpre, ID. ib. liv. ru, ch. 3. Cha-
cun peut apprendre en Hollande et en Italie avec
quelle rapidité le Rhin, le Pô et l'Arno, aujour-
d'hui qu'ils sont ceints par les digues, élèvent leur
fond, CUVIER, Rév. 4 54. || 2° Plus particulièrement,
ceindre se dit des choses qui serrent le corps
ou la tête. Une corde lui ceint les reins. Des
bandelettes ceignaient le front des victimes. Et
ton front cette fois Sera ceint de rayons qu'on ne
vit jamais luire Sur la tête des rois, MALH. II, 4 2.
|| 11 se dit aussi de l'action de mettre autour du
corps ou de la tête de quelqu'un une chose qui
serre. 11 le ceignit d'une écharpe. Se ceindre les
reins, la tête, etc. d'une corde, etc. Arracher de
son front le sacré diadème Pour ceindre une
autre tète en sa présence même, CORN. Rodog.
i, 6. Je vous ceins du bandeau préparé pour sa
tête, RAC. Andr. in, 7. Les princes à qui ces che-
valiers s'engageaient, leur ceignaient le baudrier,
VOLT. Moeurs, 43. || Ceindre l'épèe à un chevalier,
lui mettre une épée au côté. || Absolument. Se
ceindre le corps, les reins, se serrer avec une
écharpe, une corde, etc. || Fig. Ceignez vos reins,
préparez-vous à de grands efforts. || 3° Fig. Ceindre
le diadème, la tiare, être élevé au trône, au pon-
tificat. Je ceignis la tiare et marchai son égal, RAC.
Ath. m, 3. Que de tableaux à tracer depuis le pas-
teur du hameau, jusqu'au pontife qui ceint la triple
couronne pastorale ! CHATEAUB. Génie, n, n, 9.
|| Elre ceint de lauriers, avoir une grande gloire.
Aux lauriers immortels qui lui ceignent le froDt,
CORN. Hor. v, 3. Que je souffre à mes yeux qu'on
ceigne une autre tête Des lauriers immortels que la
gloire m'apprête, ID. Hor. n, 5. || 4" Se ceindre,
v. réfl. Le commissaire se ceignit d.e son écharpe.
|| Dans le langage de la dévotion, se ceindre, s'ap-
prêter à la lutte contre les passions.
— HIST. xi" s. Il ceint l'espée au senestre costet,
Ch. de Roi. ccxxvii. ||xir»s. Ceinte [il] ot joyeuse,
onques ne fut sa pair, Ronc. 444. Mainte en i a
çainte d'une courroie Qui lor ami ne font fors de
guiller, QDESNES, Romane. 87. En dementres s'ar-
mèrent là fors li chevalier, E osterent les cotes,
ceinstrent les brans d'acier, Th. le mart. 4 44.
|| xm° s. Ensi montèrent li message seur leur che»
vaux, les espées ceintes, et chevauchierent ensemble,
VILLEH. XCIII. Et li bon rois Pépins leur ceint les
brancs d'acier, Perte, cxxix. S'il veut porter espée,
porte la ceinte desoz son surcot, BEAUM. LVIII, 4 3.
Vous m'adoubastes, sire, n'i a mestier celée, Me
çainsistes, biaus sire, une moult longue espée,
Ch. d'Ant. v, 94 9. [Il] me tint si pressé que je ne
pouoie traire m'espée que j'avoie ceinte, IOINV. 225.
Il xivc s. Appius ceint à l'entour de grant compei-
gnie de jouvenceaux, BERCHEURE, f° 69, recto.
Il xv° s. Puis espérance l'asseurée, L'espieu ou
poing, çainte l'espée, Vint pour combattre voulen-
tiers, CH. D'ORL. Rond. |j xvie s. La picque au poing,
les tranchantes espées Ceinctes à droit.... MAROT,
11, 24. Le pais d'alentour est une vallée ceincte et
environnée de montagnes, AMYOT, Fab. 4 5. On luy
devalla de dessus la muraille une chorde, de la-
quelle il se ceignit et fut ainsi guindé à mont, ID.
Sylla, 60. Elle cuida se donner d'une courte dague
qu'elle avoit tout expressément ceinte à son costé,
ID. Anton. 402.
— ÉTYM. Provenç. eenher, sendre;. espagn. cenir;
portug. cingir, ital. cingere; du latin cingere. Le
français, le provençal et l'italien ont gardé la con-
jugaison latine, cingere avec l'accent sur cin; l'es-
pagnol et le portugais l'ont fait de la 4e conjugaison,
cingïre, avec l'accent sur gi.
CEINT, CEINTE (sin, sin-t'), part, passé. En-
touré. Une place ceinte de murailles. Front ceint de
lauriers, de gloire. Son pourpoint était une casar/ue
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