Titre : Dictionnaire de la langue française.... Tome 1 / par É. Littré,...
Auteur : Littré, Émile (1801-1881). Auteur du texte
Éditeur : L. Hachette (Paris)
Date d'édition : 1873-1874
Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb30824717s
Notice d'oeuvre : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb12250808s
Type : monographie imprimée monographie imprimée
Langue : français
Format : 4 vol. ; gr. in-4 4 vol. ; gr. in-4
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Description : [Dictionnaire de la langue française (français)] [Dictionnaire de la langue française (français)]
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Avec mode texte Avec mode texte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5406710m
Source : Bibliothèque nationale de France, département Collections numérisées, 2008-49508
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 15/10/2008
CAU
CAU
GAU
5H
médecine. Qui brûle, qui corrode. Remède, substance
caustique. Potasse caustique. || S. m. Un caustique.
Employer les caustiques, fl 2° Fig. Qui fait sur l'âme
une 1 impression comparée à celle que fait un caus-
tique sur le corps. Langage caustique. Dans le sexe
j'ai pèïrit la piété caustique, BOIL.Sàt. x. Sénèque
le père fut d'une humeur caustique, DIDER.' ESS: S.
Cldudè,1n. ii. || Sar extension, dans le même sens,
en parlant des personnes: Elle est trop caustique,
elle' emporte la' pièce, fiomme caustique. Le caus-
tique Bbileau,' que l'envie de critiquer et l'étude ont
rendu versïficfttéCr, Bon,. Esquissé enprose de la
Sat ix. |j 8° S', m. Terme de'ïnêtiër. Substance qui
• procure plus "d'adhérence'à une autre substance,
dans la peinture en badigeon.
— SVN. CAUSTIQUE, MORDANT, SATIRIQUE. Caus-
tique est ce qui brûlé; mordant est ce qui mord;
satirique est ce qui fait la satire. Avoir l'esprit sati-
rique,' c'est avoir l'esprit disposé à voir le mauvais
côté' des choses, à chercher ce qu'elles peuvent
avoir de blâmable ou de ridieul6, et à le mettre en
relief. Avoir l'esprit caustique, c'est appliquer une
espèce de fer chaud sur ce qui est dit» ou 'fait ; on
' peut être caustique sans avoir l'esprit satirique;
avoir l'esprit mordant, c'est enfoncer les dents et
s'âcharnër. Le 'caustique effleure la peau ; le mor-
dant y pénètre ; on peut donc être caustique sans
être mordant.
— ÉTYM. Causticus, de- xauimwç, de xaïetv,
brûler.'
2. CAUSTIQUE (kô-sti-k'), s. f. Terme de dioptri-
que et de catoptrique'. Caustique par réflexion,
courbe engendrée par l'ensemble des points de ren-
contré des rayons' partant d'un point lumineux et
réfléchis par une autre courbe; elle se nomme ca-
tacaustiqùe". Gaustique par réfraction, courbe en-
gendrée de la même'manière par des rayons réfrac-
tés; elle se nomme diacaustique.
—ÉTYM. Caustique, brûlant, parce que les points
de concours des rayons lumineux qui déterminent
ces courbés sont, ceux où la chaleur est la plus intense
(vôy. le précédent).
"f CAUSTIQUEMENT(kô-sti-ke-man), adj. D'une
façon caustique.
— ÉTYM. Caustique, et le suffixe ment.
T CÀUSUS (kô-zûs')', s. m. Terme de médecine.
Mot dont Hippocratë s'est servi pour désigner une
espèce de fièvre rémittente caractérisée par une
chaleur et une soif excessives.
— ÉTYM."KaQVroçj de xaîeiïi, brûler.
f CAUT, ÇAUTÉ (ko, kô-f), adj. Qui ade la pré-
caution. Ce mot n'est plus en usage. Lassez-vous
d'abuser les jeunesses peu cautes, MALH. VI, 40.
— HIST. xni* s. [11^ la fist si très ferme et si caute,
j. DE MEUNG, ÏY. 988. || xvr» s. 0 serpent grec cault
et malicieux, la bonne'fortune du roi t'a ici amené,
AMYOT,' Th'ém. fit. Ce barbare, qui n'estoit point
homme simple, ains malicieux et cault de sa na-
tures ÏD. Aid. 47. En ce le chirurgien doit être caut,
c'est à dire ingénieux à faire son pronostic, PARÉ,
XXVII, 65-1. L'un est un fin et cault renard, RAB.
Vaut', rv, Nouv. Prol.
— ÉTYM. Espagn. et ital. caufo; du latin cautus,
prudent (voy. CAUTION).
CAUTELE (kê-tè-1'),' s.'f. || i? Précaution mêlée
de défiancé et de rusé, || 2" Terme de droit canon.
Absolution à caùtèlè? absolution de précaution.
— HIST. xni*' s. Car trop scet li traîstres d'agaiz
et de cauteles Ppr les plus fors survaincre, J. DE
MEUNG, Test. iB3Ï. || xrv'S. Aucuns, pour leur mau-
vaise cautele, se sont efforcés à corrompre vos or-
donnances , DO CANGE, audaciler. Et ce font par
faintisè et cautele, et les a l'en de legier en despit,
ORESME, Eth. 436'. Il xv» s. Dame qui cuidiez trop
savoir. Mais vostre sens tourne en folie, Et cuidiez
lés gens décevoir, Par vostre cautelle jolie, CH.
D'ORL. Bail. -128. Le vaillant capitaine qui contre ses
ennemis se debvéit aider de 'plusieurs sages çau-
teles, Boucie. i, 42. Et que toutes ses coustumes
fussent mises en françois en ung beau livre pour
éviter la cautelle et la pillerie des advocatz, COMM.
VI, 6. [Le Turcl plus usant de sens et de cautelle,
que de vaillance et hardiesse, ID.VI, 48. ||xvr? s. Pen-
dant l'appel comme d'abus de i'octroy ou publica-
tion d'une monitiôh, la cour du rby peut ordonner
que, sans préjudice des droits des parties, le béné-
fice d'absolution à cautele sera imparty à. l'appe-
lant, soit clerc ôu'lay, PITHOU, 36. Il se transforme
es moeurs dés Gàhdiots usant de leurs ruzes, Gau-
telles, surprises et ëmbusGhes à l'encontre d'eulx
ràésmes, AMYOT, ï>hilop. B2.
— ÉTYM. Caiitela, de cautus, caut (voy. ce mot) ;
provenç. ëspàgn. et ital. tautela '
CAUTELEUSEMENT (kô-te-leu-ze-man ), adv.
D'une manière cauteleuse. Le premier écuyer sour-
dement et cauteleusement était attaché au duc du
Maine, ST-SIH. 426, 454.
— HIST. xvB s. Il fut avis que ils estoient jà cau-
teleusement traits pour trahir le pape, FROISS. n,
il, 51. || xvr? s. Il n'y alloit point cauteleusement ny
malicieusement, ains rondement suivant le droit
chemin de juste accusateur, AMYOT, C. d'Vtiq. ?3.
— ÉTYM. Cauteleuse, au féminin, et ment; pro-
venç. cauielozàment ; espagn. et ital. cautelosa-
mente.
CAUTELEUX, EUSE (kô-te-leû , leû-z'), adj.
Qui a de la cautele. Un homme cauteleux. Une cau-
teleuse réponse. Il est fin, cauteleux, LA BRUT, VIII.
La femme est un animal fin et cauteleux, DUBLANC
Lucien, 1.1, PrométMe. Plus de sagesse dans l'ad-
ministration municipale aurait prévenu les désor-
dres ; c'est pour les punir que la procédure a été
prisé; màis'des mains cauteleuses ont su la diriger
vers un autre but, MIRABEAU, Collection, t. n, 389.
— HIST. xve s. Ce roi de Navarre cauteleux et
malicieux, FROISS. II, m, 4 3. Le duc de Bretagne
est un cauteleux homme et divers, m. n, n, 70. La
septième [condition] plus nécessaire, que ilz doi-
vent ëstre'sages et càutilleùx ou niestier'des armes,
CHR. DEPÏSAN, Charles Y, n, 24. ||xvr s. Considérez
comment le tentateur cauteleux luy remembra au
premier mot la deffense sur ce faicte, RAB. Pant.
m, 33'. Ils lé trouvoient fin et cauteleux, qui faisoit
la plus part de ses faicts de guerre par trompe-
rie et surprise plus to'st qu'autrement, AMYOT, Ly-
sand. 44."
— ÉTYM. Cautele; provenç. cavtelos; espagn.
cauteloso.
T CAÙTEMENT (kô-te-man), adv. D'une manière
caùte. Terme vieilli.
— HIST.' xv s. Car il [la fourmi] se pourvoit cau-
tement, Et porte en son trou le froment, E. DES-
CHAMPS, Instr. pour la cour. Mais que si caute-
ment feust que on ne l'aperceust, Boucie. n, 4 9.
|| xvie s. Mercure qui endormit cautement Argus.qui
avoyt centyeûïx, RAB. Pant. n, 4 4.
— ÉTYM." Caute, et le suffixe ment; espagn. cau-
tamente.
CAUTÈRE (kô-tê-r'), s. m. Terme de médecine.
|| i° Agent chimique ou corps brûlant dont on se
sert pour désorganiser une portion des tissus orga-
niques, et la convertir eneschare. || Cautère actuel,
instrument de métal qu'on fait chauffer pour cau-
tériser. Cautère potentiel, toute substance qui a chi-
miquement la faculté de brûler.|| 2° Petit ulcère ar-
tificiel, arrondi, que l'on ouvre dans les parties où
abonde le tissu cellulaire. Panser, entretenir, sup-
primer un cautère. L'une se plaint des reins et l'au-
tre d'un cautère, RÉGNIER, Sot. xi. Le vieux galant
passait pour être garni de cautères, ST-SIM. 4 27,4 46.
jl Fig. et populairement. C'est un pautère sur une
jambe de bois, c'est-à-dire c'est un remède inutile,
une chose qui ne peut avoir aucun résultat. || Par
plaisanterie, cautère royal s'est dit autrefois pour
la marqué que la justice infligeait à certains con?
damnés. Lé nuage est fort épais ; j'ai bien peur que,
s'il vient à crever, il ne grêle sur mon dos force
coups de bâton, ou que, par quelque ordonnance
plus forte que toutes celles des médecins, on ne
m'applique tout au moins un cautère royal sur les
épaules, MOL. le médecin volant, 4 4.
— HIST. xiv* s. Et eu médecine c'est legiere chose
de savoir ce que il est dit du miel et du vin et de
ellébore et de cautères et de incisions, ORESME, Eth.
4 64. || xvi" s. Je dis derechef qu'il n'est besoin de par
rôles à ceux qui ont esté quelquefois piqués du cau-
tère de la conscience, GALV. 68. Le pécheur navré
du cautère de son péché, et comme brisé par la
terreur de l'ire de Dieu, m. Instit. 46(. Médecines,
purgations, cautheries, saignées et scariffications,
CARLÔIX, VI, 60.
— ÉTYM. Kaoxsfipiov, de xaieiv, brûler (voy.
-CAUSTIQUE) ; provenç. eauteri; esp. et ital. cauterio.
CAUTÉRÉTIQUE (kô-té-ré-ti-k'), adj. Mot admis
par l'Académie, mais qui doit être effacé comme
étant une corruption barbare de cathérétiqua (voy.
ce mot).
CAUTÉRISATION (kô-té-ri-za-sion), s. f. Action
de cautériser; effet d'un caustique. Là cautérisation
n'a pas été assez profonde. L'épilépsie n'était répu-
tée incurable que quand elle avait résisté à la cau-
térisation du crâne, DIDER. L. s. la ehir.
— ÉTYM. Cautériser; provenç. cauterixaciq ; es-
pagn. cauterizacion ; ital. cauterizzazione.
CAUTÉRISÉ, ÉE (kô-tê-ri-zé, zée), part, passé.
|| i° Une plaie cautérisée avec un fer rouge.|| 8' Terme
de morale chrétienne. Des hommes dont la çon*
science est cautérisée [endurcie], poss. 'Rur. * 4,
Voysin était 4ans la plus intime confiàncg des chefs
de ce redoutable parti et ayait l'imç aussi pautérisée
qu'eux, ST-SIM- 886, 4^2; - > •- •-., v. -
CAUTÉRISER (ko4êTrMîé), ». cautère, brûler au moyen d'un caut&re.- Cautériser
une plaie.
— HIST. xvi* s. Ils ont bu toutes leurs hontes pt
monstrent avoir leurs consciences cautérisées, GAI£
VIN, dans le DM. de DOCHEZ.
— ÉTYM. Cauterizare, de eautermm, cautère;
provenç. cauterisar; espagn. çauterigar; ital. eau*
teriixare.
CAUTION (kê-sion; en poésie, de trois syjlabes),
s. f. || 1° Engagement que l'on prend pour un autre,
et, par extension, la personne même qui prend cet
engagement. Être caution de quelqu'un. Se rehdre^
se porter caution. Donner, fournir caution; Admet-
tre, recevoir une caution. Mettre en liberté 'sous
caution, moyennant caution. Il se constitue cantion
pour les insolvables, BOSS. n, Pass. 2. Il a trouvé
une caution capable de payer pour lui, m. Bist. n, 6.
Elle n'était pas caution des articles secrets du traité,
HAMILT. Gràm. 9. Je me rends caution pour Sophie
qu'elle accepte le traité, J. J. nouss. Em. y. || En
matière civile , engagement de satisfaire à une
obligation au défaut du contractant. En matière cor-?
rectionnelle, garantie donnée qu'un prévenu se le-
présentera quand il en sera requis. Élargir quel-
qu'un à la caution d'un autre.]| Caution bourgeoise,
caution solvable et facile à discute^ 0n ne veut
point prêter aux grands seigneurs sans caution bûur»
geoise, PURETIÈRK. Je m'en vais gagner au pied,
ou je veux caution bourgeoise qu'ils {leurs yeus] ne
me feront pas de mal, MOL. Préc. rid. 4.0. Le mar-
quis: Parbleu! je la garantis détestable [la comé-
die]. — Dorante : La caution ntest pas bourgeoise ;
mais, marquis, par quelle raison, de grâce, petta
comédie est-elle ce que tu dis!? u>. Critique, 9,
|| Caution judicatum sqlvi (caution que pe qui sera
jugé sera payé), garantie de frais et dommages
qu'on peut exiger de l'étranger qui intente une ao;
tion en France contre un Français. [| 8° Sujet à cau-
tion, qui doit donner caution, et par conséquent
suspect. Ces choses-là sont un' peu sujettes à eau*
tion, MOL. Malade, i, 4. Ce pays-ci est i|n peu sur
jet à caution, n>. Poivre, i, 6. Ma divine moitié,
soit dit'sans vous déplaire, Vous me semblez un
peu sujette à caution, REGNARD, Èol, am. Bivert.
Encore, de la manière dont j'entends parler, les
astres eux;mêmes sont-ils sujets à caution, FPUITÊN.
Erasistr. et Hervé. Ce Gertain goût de bonne lati-
nité est bien sujet à caution, DIDER. Lett. à Galiani,
|| 3? Fig. Témoin, témoignage de la réalité d'une
chose. Je vous suis caution quîil est tcèsrhpnnèle
homme, MOL. Sgan. i, 4. Les épreuves que tout le
monde a vues de l'infaillibilité de mes prédictions
sont les cautions suffisantes des promesses que je
puis faire, ID. Am. magn. in, 4.
' —SYN. CAUTION, GARANT, RÉPONDANT. Termes
qui désignent un homme qui se fait-fort ou qui s'ens
gage pour un autre. On donne caution, on est eau-
tion, quand on s'engage à payer pour quelqu'un,
s'il ne paye ou s'il ne se présente pas là où il est
requis. Garant est plus général: on est garant nonT
seulement d'une somme à payer, mais de toute es-;
pèce d'obligation; ainsi on est garant des droits de
quelqu'un ; un Etat est garant d'un Jraité. Il faut
remarquer que, tandis que caution se dit des perr
sonnes, garant s'étend aux choses. Répondant ne sa
dit que des personnes; c'est celui qui répond d'un
avitrë, qui témoigne de son hpnnêteté, de sa capa^
cité, de son aptitude. Ge domestique a dç bons rér
pondants.
— HIST. xin" s. Car il convient que li procureur
face caution, BEAUM. 88. ïrç se peste çaucion est
obliée, li avoés a bone caucion contre l'avpçor, Un.
de just. 64. || xvi" Mais laeautionet prévention dont
les fourmis usent à ronger le grain de froment.,..
MONT, n, 486. Les cautions judjciaires n'ont point
de lieu entre les François, LOÏSEL, 8B8. X céttui-cî
[l'ordre du Saint-Esprit] il apporta des cautions pour
empescher d'y entrer ceux qui pe pouvoient prouver
leur noblesse, D'AUB. Hist. n, 330. II faut tjrer du
sang; avec oeste caution que, s'il se monstre noir
rastre et espais, il le faut laisser couler, PARÉ,
XX, 28. ' ■
— ÉTYM. Provenç. cautio'; espagn. caueiQn"; por-
tug. cauçâo; ital. cauzione; du latin c'autionem, de
cautum, supin de cavere, prendre garda, qu'on re-
garde comme équivalent au sanscrit skpv, gothique
skavjan, Vs étant tombée, ce qui arrive souvent.
CAU
GAU
5H
médecine. Qui brûle, qui corrode. Remède, substance
caustique. Potasse caustique. || S. m. Un caustique.
Employer les caustiques, fl 2° Fig. Qui fait sur l'âme
une 1 impression comparée à celle que fait un caus-
tique sur le corps. Langage caustique. Dans le sexe
j'ai pèïrit la piété caustique, BOIL.Sàt. x. Sénèque
le père fut d'une humeur caustique, DIDER.' ESS: S.
Cldudè,1n. ii. || Sar extension, dans le même sens,
en parlant des personnes: Elle est trop caustique,
elle' emporte la' pièce, fiomme caustique. Le caus-
tique Bbileau,' que l'envie de critiquer et l'étude ont
rendu versïficfttéCr, Bon,. Esquissé enprose de la
Sat ix. |j 8° S', m. Terme de'ïnêtiër. Substance qui
• procure plus "d'adhérence'à une autre substance,
dans la peinture en badigeon.
— SVN. CAUSTIQUE, MORDANT, SATIRIQUE. Caus-
tique est ce qui brûlé; mordant est ce qui mord;
satirique est ce qui fait la satire. Avoir l'esprit sati-
rique,' c'est avoir l'esprit disposé à voir le mauvais
côté' des choses, à chercher ce qu'elles peuvent
avoir de blâmable ou de ridieul6, et à le mettre en
relief. Avoir l'esprit caustique, c'est appliquer une
espèce de fer chaud sur ce qui est dit» ou 'fait ; on
' peut être caustique sans avoir l'esprit satirique;
avoir l'esprit mordant, c'est enfoncer les dents et
s'âcharnër. Le 'caustique effleure la peau ; le mor-
dant y pénètre ; on peut donc être caustique sans
être mordant.
— ÉTYM. Causticus, de- xauimwç, de xaïetv,
brûler.'
2. CAUSTIQUE (kô-sti-k'), s. f. Terme de dioptri-
que et de catoptrique'. Caustique par réflexion,
courbe engendrée par l'ensemble des points de ren-
contré des rayons' partant d'un point lumineux et
réfléchis par une autre courbe; elle se nomme ca-
tacaustiqùe". Gaustique par réfraction, courbe en-
gendrée de la même'manière par des rayons réfrac-
tés; elle se nomme diacaustique.
—ÉTYM. Caustique, brûlant, parce que les points
de concours des rayons lumineux qui déterminent
ces courbés sont, ceux où la chaleur est la plus intense
(vôy. le précédent).
"f CAUSTIQUEMENT(kô-sti-ke-man), adj. D'une
façon caustique.
— ÉTYM. Caustique, et le suffixe ment.
T CÀUSUS (kô-zûs')', s. m. Terme de médecine.
Mot dont Hippocratë s'est servi pour désigner une
espèce de fièvre rémittente caractérisée par une
chaleur et une soif excessives.
— ÉTYM."KaQVroçj de xaîeiïi, brûler.
f CAUT, ÇAUTÉ (ko, kô-f), adj. Qui ade la pré-
caution. Ce mot n'est plus en usage. Lassez-vous
d'abuser les jeunesses peu cautes, MALH. VI, 40.
— HIST. xni* s. [11^ la fist si très ferme et si caute,
j. DE MEUNG, ÏY. 988. || xvr» s. 0 serpent grec cault
et malicieux, la bonne'fortune du roi t'a ici amené,
AMYOT,' Th'ém. fit. Ce barbare, qui n'estoit point
homme simple, ains malicieux et cault de sa na-
tures ÏD. Aid. 47. En ce le chirurgien doit être caut,
c'est à dire ingénieux à faire son pronostic, PARÉ,
XXVII, 65-1. L'un est un fin et cault renard, RAB.
Vaut', rv, Nouv. Prol.
— ÉTYM. Espagn. et ital. caufo; du latin cautus,
prudent (voy. CAUTION).
CAUTELE (kê-tè-1'),' s.'f. || i? Précaution mêlée
de défiancé et de rusé, || 2" Terme de droit canon.
Absolution à caùtèlè? absolution de précaution.
— HIST. xni*' s. Car trop scet li traîstres d'agaiz
et de cauteles Ppr les plus fors survaincre, J. DE
MEUNG, Test. iB3Ï. || xrv'S. Aucuns, pour leur mau-
vaise cautele, se sont efforcés à corrompre vos or-
donnances , DO CANGE, audaciler. Et ce font par
faintisè et cautele, et les a l'en de legier en despit,
ORESME, Eth. 436'. Il xv» s. Dame qui cuidiez trop
savoir. Mais vostre sens tourne en folie, Et cuidiez
lés gens décevoir, Par vostre cautelle jolie, CH.
D'ORL. Bail. -128. Le vaillant capitaine qui contre ses
ennemis se debvéit aider de 'plusieurs sages çau-
teles, Boucie. i, 42. Et que toutes ses coustumes
fussent mises en françois en ung beau livre pour
éviter la cautelle et la pillerie des advocatz, COMM.
VI, 6. [Le Turcl plus usant de sens et de cautelle,
que de vaillance et hardiesse, ID.VI, 48. ||xvr? s. Pen-
dant l'appel comme d'abus de i'octroy ou publica-
tion d'une monitiôh, la cour du rby peut ordonner
que, sans préjudice des droits des parties, le béné-
fice d'absolution à cautele sera imparty à. l'appe-
lant, soit clerc ôu'lay, PITHOU, 36. Il se transforme
es moeurs dés Gàhdiots usant de leurs ruzes, Gau-
telles, surprises et ëmbusGhes à l'encontre d'eulx
ràésmes, AMYOT, ï>hilop. B2.
— ÉTYM. Caiitela, de cautus, caut (voy. ce mot) ;
provenç. ëspàgn. et ital. tautela '
CAUTELEUSEMENT (kô-te-leu-ze-man ), adv.
D'une manière cauteleuse. Le premier écuyer sour-
dement et cauteleusement était attaché au duc du
Maine, ST-SIH. 426, 454.
— HIST. xvB s. Il fut avis que ils estoient jà cau-
teleusement traits pour trahir le pape, FROISS. n,
il, 51. || xvr? s. Il n'y alloit point cauteleusement ny
malicieusement, ains rondement suivant le droit
chemin de juste accusateur, AMYOT, C. d'Vtiq. ?3.
— ÉTYM. Cauteleuse, au féminin, et ment; pro-
venç. cauielozàment ; espagn. et ital. cautelosa-
mente.
CAUTELEUX, EUSE (kô-te-leû , leû-z'), adj.
Qui a de la cautele. Un homme cauteleux. Une cau-
teleuse réponse. Il est fin, cauteleux, LA BRUT, VIII.
La femme est un animal fin et cauteleux, DUBLANC
Lucien, 1.1, PrométMe. Plus de sagesse dans l'ad-
ministration municipale aurait prévenu les désor-
dres ; c'est pour les punir que la procédure a été
prisé; màis'des mains cauteleuses ont su la diriger
vers un autre but, MIRABEAU, Collection, t. n, 389.
— HIST. xve s. Ce roi de Navarre cauteleux et
malicieux, FROISS. II, m, 4 3. Le duc de Bretagne
est un cauteleux homme et divers, m. n, n, 70. La
septième [condition] plus nécessaire, que ilz doi-
vent ëstre'sages et càutilleùx ou niestier'des armes,
CHR. DEPÏSAN, Charles Y, n, 24. ||xvr s. Considérez
comment le tentateur cauteleux luy remembra au
premier mot la deffense sur ce faicte, RAB. Pant.
m, 33'. Ils lé trouvoient fin et cauteleux, qui faisoit
la plus part de ses faicts de guerre par trompe-
rie et surprise plus to'st qu'autrement, AMYOT, Ly-
sand. 44."
— ÉTYM. Cautele; provenç. cavtelos; espagn.
cauteloso.
T CAÙTEMENT (kô-te-man), adv. D'une manière
caùte. Terme vieilli.
— HIST.' xv s. Car il [la fourmi] se pourvoit cau-
tement, Et porte en son trou le froment, E. DES-
CHAMPS, Instr. pour la cour. Mais que si caute-
ment feust que on ne l'aperceust, Boucie. n, 4 9.
|| xvie s. Mercure qui endormit cautement Argus.qui
avoyt centyeûïx, RAB. Pant. n, 4 4.
— ÉTYM." Caute, et le suffixe ment; espagn. cau-
tamente.
CAUTÈRE (kô-tê-r'), s. m. Terme de médecine.
|| i° Agent chimique ou corps brûlant dont on se
sert pour désorganiser une portion des tissus orga-
niques, et la convertir eneschare. || Cautère actuel,
instrument de métal qu'on fait chauffer pour cau-
tériser. Cautère potentiel, toute substance qui a chi-
miquement la faculté de brûler.|| 2° Petit ulcère ar-
tificiel, arrondi, que l'on ouvre dans les parties où
abonde le tissu cellulaire. Panser, entretenir, sup-
primer un cautère. L'une se plaint des reins et l'au-
tre d'un cautère, RÉGNIER, Sot. xi. Le vieux galant
passait pour être garni de cautères, ST-SIM. 4 27,4 46.
jl Fig. et populairement. C'est un pautère sur une
jambe de bois, c'est-à-dire c'est un remède inutile,
une chose qui ne peut avoir aucun résultat. || Par
plaisanterie, cautère royal s'est dit autrefois pour
la marqué que la justice infligeait à certains con?
damnés. Lé nuage est fort épais ; j'ai bien peur que,
s'il vient à crever, il ne grêle sur mon dos force
coups de bâton, ou que, par quelque ordonnance
plus forte que toutes celles des médecins, on ne
m'applique tout au moins un cautère royal sur les
épaules, MOL. le médecin volant, 4 4.
— HIST. xiv* s. Et eu médecine c'est legiere chose
de savoir ce que il est dit du miel et du vin et de
ellébore et de cautères et de incisions, ORESME, Eth.
4 64. || xvi" s. Je dis derechef qu'il n'est besoin de par
rôles à ceux qui ont esté quelquefois piqués du cau-
tère de la conscience, GALV. 68. Le pécheur navré
du cautère de son péché, et comme brisé par la
terreur de l'ire de Dieu, m. Instit. 46(. Médecines,
purgations, cautheries, saignées et scariffications,
CARLÔIX, VI, 60.
— ÉTYM. Kaoxsfipiov, de xaieiv, brûler (voy.
-CAUSTIQUE) ; provenç. eauteri; esp. et ital. cauterio.
CAUTÉRÉTIQUE (kô-té-ré-ti-k'), adj. Mot admis
par l'Académie, mais qui doit être effacé comme
étant une corruption barbare de cathérétiqua (voy.
ce mot).
CAUTÉRISATION (kô-té-ri-za-sion), s. f. Action
de cautériser; effet d'un caustique. Là cautérisation
n'a pas été assez profonde. L'épilépsie n'était répu-
tée incurable que quand elle avait résisté à la cau-
térisation du crâne, DIDER. L. s. la ehir.
— ÉTYM. Cautériser; provenç. cauterixaciq ; es-
pagn. cauterizacion ; ital. cauterizzazione.
CAUTÉRISÉ, ÉE (kô-tê-ri-zé, zée), part, passé.
|| i° Une plaie cautérisée avec un fer rouge.|| 8' Terme
de morale chrétienne. Des hommes dont la çon*
science est cautérisée [endurcie], poss. 'Rur. * 4,
Voysin était 4ans la plus intime confiàncg des chefs
de ce redoutable parti et ayait l'imç aussi pautérisée
qu'eux, ST-SIM- 886, 4^2; - > •- •-., v. -
CAUTÉRISER (ko4êTrMîé), ». cautère, brûler au moyen d'un caut&re.- Cautériser
une plaie.
— HIST. xvi* s. Ils ont bu toutes leurs hontes pt
monstrent avoir leurs consciences cautérisées, GAI£
VIN, dans le DM. de DOCHEZ.
— ÉTYM. Cauterizare, de eautermm, cautère;
provenç. cauterisar; espagn. çauterigar; ital. eau*
teriixare.
CAUTION (kê-sion; en poésie, de trois syjlabes),
s. f. || 1° Engagement que l'on prend pour un autre,
et, par extension, la personne même qui prend cet
engagement. Être caution de quelqu'un. Se rehdre^
se porter caution. Donner, fournir caution; Admet-
tre, recevoir une caution. Mettre en liberté 'sous
caution, moyennant caution. Il se constitue cantion
pour les insolvables, BOSS. n, Pass. 2. Il a trouvé
une caution capable de payer pour lui, m. Bist. n, 6.
Elle n'était pas caution des articles secrets du traité,
HAMILT. Gràm. 9. Je me rends caution pour Sophie
qu'elle accepte le traité, J. J. nouss. Em. y. || En
matière civile , engagement de satisfaire à une
obligation au défaut du contractant. En matière cor-?
rectionnelle, garantie donnée qu'un prévenu se le-
présentera quand il en sera requis. Élargir quel-
qu'un à la caution d'un autre.]| Caution bourgeoise,
caution solvable et facile à discute^ 0n ne veut
point prêter aux grands seigneurs sans caution bûur»
geoise, PURETIÈRK. Je m'en vais gagner au pied,
ou je veux caution bourgeoise qu'ils {leurs yeus] ne
me feront pas de mal, MOL. Préc. rid. 4.0. Le mar-
quis: Parbleu! je la garantis détestable [la comé-
die]. — Dorante : La caution ntest pas bourgeoise ;
mais, marquis, par quelle raison, de grâce, petta
comédie est-elle ce que tu dis!? u>. Critique, 9,
|| Caution judicatum sqlvi (caution que pe qui sera
jugé sera payé), garantie de frais et dommages
qu'on peut exiger de l'étranger qui intente une ao;
tion en France contre un Français. [| 8° Sujet à cau-
tion, qui doit donner caution, et par conséquent
suspect. Ces choses-là sont un' peu sujettes à eau*
tion, MOL. Malade, i, 4. Ce pays-ci est i|n peu sur
jet à caution, n>. Poivre, i, 6. Ma divine moitié,
soit dit'sans vous déplaire, Vous me semblez un
peu sujette à caution, REGNARD, Èol, am. Bivert.
Encore, de la manière dont j'entends parler, les
astres eux;mêmes sont-ils sujets à caution, FPUITÊN.
Erasistr. et Hervé. Ce Gertain goût de bonne lati-
nité est bien sujet à caution, DIDER. Lett. à Galiani,
|| 3? Fig. Témoin, témoignage de la réalité d'une
chose. Je vous suis caution quîil est tcèsrhpnnèle
homme, MOL. Sgan. i, 4. Les épreuves que tout le
monde a vues de l'infaillibilité de mes prédictions
sont les cautions suffisantes des promesses que je
puis faire, ID. Am. magn. in, 4.
' —SYN. CAUTION, GARANT, RÉPONDANT. Termes
qui désignent un homme qui se fait-fort ou qui s'ens
gage pour un autre. On donne caution, on est eau-
tion, quand on s'engage à payer pour quelqu'un,
s'il ne paye ou s'il ne se présente pas là où il est
requis. Garant est plus général: on est garant nonT
seulement d'une somme à payer, mais de toute es-;
pèce d'obligation; ainsi on est garant des droits de
quelqu'un ; un Etat est garant d'un Jraité. Il faut
remarquer que, tandis que caution se dit des perr
sonnes, garant s'étend aux choses. Répondant ne sa
dit que des personnes; c'est celui qui répond d'un
avitrë, qui témoigne de son hpnnêteté, de sa capa^
cité, de son aptitude. Ge domestique a dç bons rér
pondants.
— HIST. xin" s. Car il convient que li procureur
face caution, BEAUM. 88. ïrç se peste çaucion est
obliée, li avoés a bone caucion contre l'avpçor, Un.
de just. 64. || xvi" Mais laeautionet prévention dont
les fourmis usent à ronger le grain de froment.,..
MONT, n, 486. Les cautions judjciaires n'ont point
de lieu entre les François, LOÏSEL, 8B8. X céttui-cî
[l'ordre du Saint-Esprit] il apporta des cautions pour
empescher d'y entrer ceux qui pe pouvoient prouver
leur noblesse, D'AUB. Hist. n, 330. II faut tjrer du
sang; avec oeste caution que, s'il se monstre noir
rastre et espais, il le faut laisser couler, PARÉ,
XX, 28. ' ■
— ÉTYM. Provenç. cautio'; espagn. caueiQn"; por-
tug. cauçâo; ital. cauzione; du latin c'autionem, de
cautum, supin de cavere, prendre garda, qu'on re-
garde comme équivalent au sanscrit skpv, gothique
skavjan, Vs étant tombée, ce qui arrive souvent.
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