51G
CAU
emblant d'être vigoureuse à cause qu'elle résiste aux
tentations médiocres, u>. le Tellier. Ce que le prince
8t mérite d'être raconté à toute la terre non à cause
qu'il est remarquable, mais à cause pour ainsi dire
pu'il né l'est pas, ID. Louis de Bourbon. Les images
de Philippique, son successeur, ne furent pas re-
çues dans Rome, à cause qu'il favorisait les mono-
thélites, et se déclarait ennemi du concile sixième,
ID. Hist. i, 4 4. Une fille sera, heureuse- d'ignorer
les fables païennes toute sa vie, à cause qu'elles
sont impures et pleines d'absurdités impies, FÉN.
xvli, *4 : On n'est pas entendu à cause que l'on s'en-
tend soi-même, LA BRDY. I. Il lui cède même, à
cause qu'il est plus âgé, l'honneur de faire porter
devant lui les faisceaux des verges, VERTOT, Rév.
r'om. i; 62. J'avais deux coupes de bois à vendre, à
cause que je n'avais point coupé l'année précédente,
p; t: COUR; i; 333.
—REM; Des grammairiens ont voulu bannir la locu-
tion conjonctive à causé que; elle doit être conservée,
étant appuyée par de bons auteurs, et, dans cer-
tains cas; d'un emploi "préférable à parce que.
— HIST: xni' s: Car ceiis qui me contralioient Et
sans caze mal me faisoient,- Psaumes en vers, dans
Mber psalm. p; 264. Se prière ou mandeméns est fes
[fait] à aucun; et cil qui le [la] prière ou le mande-
ment fist; muert en tant comme le [la] coze est
encore entière; li mandeméns li est falis.;:. BEAUM.
xxrx; l>o. Car on doit croire qu'il li ensegnast l'ostel
Guillaume parce qu'il le crebit à bon et por cause
de bonfe foi; rb. xxxvi; 6. Se les quases des barres
[oppositions] sont especiaumënt deviséés [exposées],
Liv. dé just. 91. || xiv* s. Félicité est de Dieu prin-
cipalement causée qui est généralement cause de
toutes choses, ORESME, Eth. 24. Et semblâblement
dé ce que aucuns sont injustes ou incbntinens, ils
en sont eti cause, ID. &>: 33. Car trois manières de
causés sont : c'est assavoir nature, nécessité, fortune,
entendement et tout ce qui est cause dé ce qui est
fait par homme, comme est vblehté et les sens na-
turels; ID: il). 66; Un homme est caUsè de ses enfans
en voye de nature; et est cause de ses opérations en
voye dfe meurs, IB. ib. 72. j| xv s. Et la cause pourquoi
[ils] s'entrehebieht, je le vous dirai; radias, ii; u, 62.
Quand Girauldon se vit ainsi attrapé, si fut tout
esbahi et à bonne cause; ID. H, II, 24*. Et l'eust vo-
lontiers salivé s'il l'eust pu; pour cause de pitié,
rb. i, t; 484. Car il se doubtoit, et non sans cause,
Jbv. DES tms. Ch. Ff, 4 392. Son maistre l'avoit batu,
pourcaùséqueun enfant s'estoit plaint; Boucic.i; s....
dont il ëstbit prochain parent à causé de sa mère,
COMM. ni, 4: Pour lesquelles causes le roy soy trou-
vant chargé...: n>. 1; 4. Tant dé inaulx venir par luy
et pat sa cause, in. i, 4 5; té pauvre désolé, voyant
sa bonne femme trop plus qu'il ne voulsist troublée,
helàs ! et à sa cause [par sa faute], ne sàvoit que
dire; LOUIS xi, Abu*. 1. Nul ne doit estre tesmoing
en sa cause; LE ROUX DE LINCÏ, Proverbes, t. n,
p. 367. Tel a bonne cause qui est condamné, ID. ib.
p. 449. Il xvi* s. La cause efficiente de nostre salut
est li miséricorde de notre Père.... la cause maté-
rielle' est Christ avec son obéissance.... de la cause
qu'on appelle instrumentale, quelle dirons-nous
qu'elle est, sinon lafoyî... quant à la cause finale,
l'apostre dit que c'a esté pour demonstrer là justice
de Diéii et glorifier sa bonté, CALV. Instit. 648. Ces
nobles langues coustent beaucoup de temps et de peine
à apprendre, à cause qu'elles sont mortes, AMYOT,
Épit. Nous reputons les dieux pour estre autheurs de
tous biens, et cause de nulz maulx, m: Péric. 74:
A. ceste cause ils vouIoieht..:.iD. Fabius, 8. Cestevie
dissolue fut cause de luy augmenter sa maladie, ID.
Syttà, 73. La cognoissance des causes appartient seu-
lement à celùy qui a la conduite des choses, non a
nous qui n'en avons que la souffrance pa tolérance,
l'usage]; MONT, IV, 4 78. Pour cette cause [motif]....
1D:ÎJ 25. Abetfe cause [parce que]..., m. 1; so. Tuer
un homme sans Connaissance de cause, ID. m, 4 95.
— ÊTYM; Picard lieuse; provenç. espagn: et ital.
taùs'à; dû latin causa. Voy. CHOSE.
CAUSÉ, ÉÊ(k6-zë, zé'e), part, passé. ||1° Produit
par une cause. Toutes choses étant causées ou cau-
santes, PÀSC. dans COOSIN. || 2°Occasionné: Un incen-
die causé par un accident. j| 8° Motivé. M. de Bouil-
lon voulait une absence, et une absence causée et
chargée d'affaires, pour revenir après sur un meilleur
pîed>ST-siM. 45,46. M. d'Harcourt-h'eut garde de s'op-
poser a un désir si ardeUt et si causé, m. 88,. 44o.
Rare en «e sens. || 4° En termes de jurisprudence,'
qui à pour causé. Billet causé en marchandises.
V. CAUSER (kô-zé), v. a. Être cause, occasion-
ner. 'Qu'il à fait un larcin de rôt ou de fromage,
Ëgratigné quelqu'un, causé quelque dommage, LA
CAU
FONT. Fabh m; 18; Quel que soit le plaisir que
cause la vengeance; C'est l'acheter trop cher.... in.
ib. iv, 4s. Je m'en tais, et ne veux leur causer nul
ennui, ID. ib. iv; 8. Cela causa leur malheur, ID:
ib. iv, 6. Le trop superbe équipage Peut souvent en
un passage Causer dU retardement, ID. ib. iv; 8.
Vous savez ses malheurs; vous les avez causés; RAC;
Iphig. ni; 4; Je veux l'attendre ici; les chagrins
qu'il me cause M'occuperont assez tout le temps
qu'il repose, ID. Brit. 1, 4. Si Dieu n'a rien en lui-
même par où il puisse causer en nous les volontés
libres, BÇSS. Libr. arb: s.
— HIST. xiv s. ...en la manière que aucuns le
disoient et se causoient [se fondaient sur] de ce que
la fin est melleur que n'est la geDeracion de la fin,
ORESME , Eth. 220. Il xv s. Nostre roy est le seigneur
du monde qui le moins a causé [été cause] de user
de ce mot de dire : J'ai privilège de lever sur mes
subgectz ce que il me plaist, COMM. V, 4 8. || xvi* s.
Elle monstre que toutes ces choses sont causées
[fondées] en Jésus Christ, comme en estant le fon-
dement, CALV. Instit. 4066. Au moyen de quoi, lui
fut facile de causer [motiver] son voyage là dessus;
B. DESPER. Contes, v. Il mourut d'une apoplexie
que ce coup luy causa; MONT, I, 74. Cela m'a causé
me restraindre de trop grande libéralité, B. DE PALISSY,
4 4. Donnant à entendre que.... : langaige causé
[développé comme cause et motif] et contenu eo la-
dicte ordonnance, CARLOIX, vin, 3.
— ÊTYM. Cause; espagn. tauzar; ital. caùsare.
2. CAUSER (kô-zé); v. n. || 1" S'entretenir fami-
lièrement. Ils causent ensemble. De quoi causent-ils ï
Nous causerons de cette affaire. Je veux me vanter
d'être toute l'après-midi dans cette prairie, causant
avec nos vaches et nos moutons, sSv. JLett. 384.
Voilà la chose du monde la plus heureuse pour lui;
vous savez tout cela, mais on cause [c'est-à-dire je
vous écris cela pour causer avec vous], ID. 592: Pour
mon fils, M. le maréchal n'a pas voulu le laisser venir;
il est le seul avec qui il cause de toute chose , m. ib.
Le duc d'Orléans régent daigna un jour causer avec
moi au bal de l'Opéra; il me fit un grand éloge de Rabe-
lais, VOLT. Lètt. Mme du Deffant, 43 oct.)769. || Fa-
milièrement. Causer de choses et d'autres, s'entrete-
nir sans propos déterminé. || Fig.Causer de la pluie et
du beau temps, parler de riens, de choses de peu d'im-
portance. Il Elliptiquement. Causer littérature, voya-
ges, etc. causer de littérature, de voyages. || Fami-
lièrement. Ah çà! causons un peu, expliquons-nous,
entendons - nous. || Passivement et impersonnelle-
ment, dans le parler familier; c'est assez causé, bu,
simplement, assez causé, ne parlons plus, agissons,
et aussi, taisez-vous, brisons-là. |) 2° Familièrement,
tenir des propos, parler avec légèreté et indiscré-
tion, ou avec malignité. Le monde, chère Agnès,
est une étrange chose ! Voyez la médisance, et
comme chacun cause! MOL. EC. des fem. 11, 6. Je ne
m'étonne point si parfois on en cause, ID. Proi.
4'Amph. Voilà ce que c'est que d'avoir causé; vous
n'en tâterez plus, et je vous laisse sur la bonne
bouche, ID. G. Dandin, il, 7. || 3° V. n. Terme de
fauconnerie. Se dit du cri des perroquets et des pies.
— KEM. Peut-on dire : il m'a longtemps causé de
ses affaires; allez lui causer de cette nouvelle ? C'est
une façon de parler qui est très en usage. Mais
observez qu'on ne pourrait pas dire, en mettant
un substantif au lieu du pronom : j'ai causé de l'af-
faire à mon avocat; il faut avec mon avocat. Cela
rend três-sùspect l'emploi du pronom, et il sera
mieux de dire : il a longtemps causé avec moi de
Ses affaires; allez causer avec lui de cette nouvelle.
On ne cause pas à quelqu'un; on cause avec quel-
qu'un. Pourtant cette manière de parler se trouve
dans J. J. Rousseau, qui n'est pas toujours très-pur,
et sans doute dans d'autres. La première fois que je
la vis elle était à la veille de son mariage ; elle me
causa longtemps avec cette familiarité charmante qui
lui est naturelle, ï. J. ROUSS. Confess. vu:
— HIST. xiii« s. Par poi Hersent n'enragé d'ire
Por Ysengrin, qui si la chose [gronde], Ren. 726.
Moult de sa gent parler n'en osant, Mais par der-
rière moult l'en chosent [blâment], Fabliaux,
BARBAZ. I, 460. Il XV s. Je vous ait dit et causé
[expliqué] toutes les avenues de Jean Bar, de Jean
pict....FROiss. n, n, 239. Envie qui accuse et cause
[blâme] Maintes personnes tout à tort; Myst.
Resurr. de N. S. L'homme songeart il [le vin] fait
causer et rire, BASSELIN, XXXVII. Si voulez que je
cause et prêche; Et parie latin proprement; Tenez
ma bouche toujours freche, De bon vin l'arrosant
souvent, ID. LVÈI. j| xvi« s. Ce fut un commandement
nu et simple, où l'homme n'eut rien à connoistre
et à causer [demander raison], MONT. 11, 208
CAU
—ÉTYM. Provenç: chausàr-, causeiar, reprocher,
disputer; espagn. eausar, faire un procès5 du latifi
causari, faire un procès, d'où disputer, rëproener,
et simplement, causer. Diez et d'autres étymologistes
font intervenir l'ancien haut allemand chôsôh^ alle-
mand moderne kosen; mais le latin suffit à la forme
et au sens du mot roman.
. CAUSERIEtion de causer ; propos indiscret. Ces causeries fini-
ront par nous compromettre: Nos filles nous font une
grande causerie [sujet d'entretien] ; SBV. 232. Mais
est-ce que je finirai cette causerie sans vous dire un
mot de la grande entreprise? DIDER. LetU à Volt.
— tniST. xvr» s. Le duc de Nemours dit, il y a
quelques jours, à un des Seize qui paiioit du roi de
Navarre : Il n'y a plus que les sots qui ne voient
bien comment il faut oster cette queufe, et cela en
sortant d'un Conseil où on àvoit estimé les condi-
tions du fils aisnê de Lorraine; Vitri; en sortant
du mesme conseil, en jurant et despitant la cause-
rie : Il vaut bien mieux, dit-il, servir le brave hu
guenot, D'ADB. Bisl. ni, 293:
— ÊTYM. Causer 2;
t CAUSETTE (kô-zè-f), s. f. Petite causerie. Elie
a plus fait pour moi dans une causette d!un quart
d'heure que je n'aurais su faire d'une année, G. SAND ,
La petite fadette. 3'aiine le feu, les cricris, une sa-
lade de hbmârds; une bouteille de Champagne et
la causette, A. PICHOT, ÏYad. de Don /Mon; 1,434.
Il Mot familier; mais très-rëçU;
— ÉTYM. Causer 2:
CAUSEUR, EUSE (kô-zeur, zeû-z'), ttt#; ||i° Qui
aime à causer. Quel homme causeur ! Il est d'humeur
causeuse. || 2° S. m. et f: Celui, celle qui aime à cau-
ser, qui sait causer. C'est un aimable causeur: Poui
éviter la rencontre de ces grands causeurs, je m'en-
fuirais jusqu'au bout du monde; BALZ. liv. m, lett. 3.
Les miises sont de grandes prometteuses ; Et comme
vos soeurs les causeuses; Vous ne manquerez pas,
sans doute, par le bec, MOL. Remercîmeht au roi,
4 663. Gardez-vous-en bien, dit la causeuse [la cor-
neille] à l'ourse, FÉN. xix, 43. Si Bérahger n'était
pas l'écrivain le plus populaire de l'époque, ce serait
certainement l'un dés plus ingénieux, des plus in-
struits , des plus attachants causeurs que l'on puisse
rencontrer dans cette société qui l'a beaucoup re-
cherché et qu'il a beaucoup fuie, CARREL, OEuvres,
t. v, p. 376. Il Celui, celle qui parlé avec légèreté,
indiscrétion. Ne lui confiez rien, G'est un causeur.
Vous êtes donc un causeur; et vous allez redire ce
qu'on vous dit en secret, MOL. George Dand. n, 7.
Il Celui, celle qui dit; par raillerie, des choses
auxquelles ii ne faut pas trop se fier. Hé! mon
Dieu! c'est une causeuse qui ne dit pas ce qu'elle
pense; ne vous y fiez pas beaucoup, si vous m'en
voulez croire, Mot. Critique, se. s. jj Au collège, un
causeur, un écolier qui, au lieu d'écouter; parle
perpétuellement à voix basse avec ses voisins:
— HIST. xvi* s. Il disoit que l'ancien Socrate
n'estoit qu'un causeur et un Séditieux, qui taschoit
par tel moyen qui luy estoit possible à usurper tyra-
nie, AMYOT, Caton, 48. U y en a îin qui s'appelle
Ropoperperethra, Gomme qui âiroit grand causeur
qui parle de toutes choses à la volée, ID. Démosth. 4 4.
Cor Dieu, nous avons trouvé ung causeur ; monsieur
le iaseur, Dieu vous guafd de mal; tant vous avez
la bouche fraische., RAB. Garg. 1, 42.
— REM. Montaigne; iv, 4 78, à employé causeur
dans le sens de celui qui s'occupe descauses: Ils iai s-
sent là les choses, et s'amusent à traicter les causes ;
plaisants causeurs!
— ÉTYM. Causer 2.
CAUSEUSE (kô-zeu-z'), s. /'.Petit canapé où peu-
vent s'asseoir deux personnes.
— ÉTYM. Causeur.
j CAUSSETIÈRE (kô-se-tiê-r"), ï: f. Terme d'ar-
chitecture. Sorte de dégagement. Les communica-
tions qui existent entre la scène {d'uh théâtre] et les
étages inférieurs soit par la rampe Soit par lëscaus-
setières, Combles rendus, Acad. dessc. t.xn, p.36.
t CAUSSINÉ, ÉE (kô-si-nê, née)-, xidj. Terme de
métier. Se dit dU boiS
CAUSTICITÉ (kô-sti-si-té), s.f. (| 1° Terme de
médecine. Impression que font sur l'organe du
goût les Corps nommes -caustiques.]] Propriétés chi-
mrgues de certains corps qui, en se combinant avec
la substance des parties vivantes SUT lesquelles on
les applique, et détruisent là texture. ]]*■ Fig. Qua-
lité caustique dànslàparole,dans un écrit. RÎènn'é-
chappeà sa Causticité. Ùh esprit, Un 'ouvrage plein
de causticité.
— ÉTYM. Caustique.
4. CAUSTIQUE (kô-sli-k'), aâj. \\ 1° Terme df
CAU
emblant d'être vigoureuse à cause qu'elle résiste aux
tentations médiocres, u>. le Tellier. Ce que le prince
8t mérite d'être raconté à toute la terre non à cause
qu'il est remarquable, mais à cause pour ainsi dire
pu'il né l'est pas, ID. Louis de Bourbon. Les images
de Philippique, son successeur, ne furent pas re-
çues dans Rome, à cause qu'il favorisait les mono-
thélites, et se déclarait ennemi du concile sixième,
ID. Hist. i, 4 4. Une fille sera, heureuse- d'ignorer
les fables païennes toute sa vie, à cause qu'elles
sont impures et pleines d'absurdités impies, FÉN.
xvli, *4 : On n'est pas entendu à cause que l'on s'en-
tend soi-même, LA BRDY. I. Il lui cède même, à
cause qu'il est plus âgé, l'honneur de faire porter
devant lui les faisceaux des verges, VERTOT, Rév.
r'om. i; 62. J'avais deux coupes de bois à vendre, à
cause que je n'avais point coupé l'année précédente,
p; t: COUR; i; 333.
—REM; Des grammairiens ont voulu bannir la locu-
tion conjonctive à causé que; elle doit être conservée,
étant appuyée par de bons auteurs, et, dans cer-
tains cas; d'un emploi "préférable à parce que.
— HIST: xni' s: Car ceiis qui me contralioient Et
sans caze mal me faisoient,- Psaumes en vers, dans
Mber psalm. p; 264. Se prière ou mandeméns est fes
[fait] à aucun; et cil qui le [la] prière ou le mande-
ment fist; muert en tant comme le [la] coze est
encore entière; li mandeméns li est falis.;:. BEAUM.
xxrx; l>o. Car on doit croire qu'il li ensegnast l'ostel
Guillaume parce qu'il le crebit à bon et por cause
de bonfe foi; rb. xxxvi; 6. Se les quases des barres
[oppositions] sont especiaumënt deviséés [exposées],
Liv. dé just. 91. || xiv* s. Félicité est de Dieu prin-
cipalement causée qui est généralement cause de
toutes choses, ORESME, Eth. 24. Et semblâblement
dé ce que aucuns sont injustes ou incbntinens, ils
en sont eti cause, ID. &>: 33. Car trois manières de
causés sont : c'est assavoir nature, nécessité, fortune,
entendement et tout ce qui est cause dé ce qui est
fait par homme, comme est vblehté et les sens na-
turels; ID: il). 66; Un homme est caUsè de ses enfans
en voye de nature; et est cause de ses opérations en
voye dfe meurs, IB. ib. 72. j| xv s. Et la cause pourquoi
[ils] s'entrehebieht, je le vous dirai; radias, ii; u, 62.
Quand Girauldon se vit ainsi attrapé, si fut tout
esbahi et à bonne cause; ID. H, II, 24*. Et l'eust vo-
lontiers salivé s'il l'eust pu; pour cause de pitié,
rb. i, t; 484. Car il se doubtoit, et non sans cause,
Jbv. DES tms. Ch. Ff, 4 392. Son maistre l'avoit batu,
pourcaùséqueun enfant s'estoit plaint; Boucic.i; s....
dont il ëstbit prochain parent à causé de sa mère,
COMM. ni, 4: Pour lesquelles causes le roy soy trou-
vant chargé...: n>. 1; 4. Tant dé inaulx venir par luy
et pat sa cause, in. i, 4 5; té pauvre désolé, voyant
sa bonne femme trop plus qu'il ne voulsist troublée,
helàs ! et à sa cause [par sa faute], ne sàvoit que
dire; LOUIS xi, Abu*. 1. Nul ne doit estre tesmoing
en sa cause; LE ROUX DE LINCÏ, Proverbes, t. n,
p. 367. Tel a bonne cause qui est condamné, ID. ib.
p. 449. Il xvi* s. La cause efficiente de nostre salut
est li miséricorde de notre Père.... la cause maté-
rielle' est Christ avec son obéissance.... de la cause
qu'on appelle instrumentale, quelle dirons-nous
qu'elle est, sinon lafoyî... quant à la cause finale,
l'apostre dit que c'a esté pour demonstrer là justice
de Diéii et glorifier sa bonté, CALV. Instit. 648. Ces
nobles langues coustent beaucoup de temps et de peine
à apprendre, à cause qu'elles sont mortes, AMYOT,
Épit. Nous reputons les dieux pour estre autheurs de
tous biens, et cause de nulz maulx, m: Péric. 74:
A. ceste cause ils vouIoieht..:.iD. Fabius, 8. Cestevie
dissolue fut cause de luy augmenter sa maladie, ID.
Syttà, 73. La cognoissance des causes appartient seu-
lement à celùy qui a la conduite des choses, non a
nous qui n'en avons que la souffrance pa tolérance,
l'usage]; MONT, IV, 4 78. Pour cette cause [motif]....
1D:ÎJ 25. Abetfe cause [parce que]..., m. 1; so. Tuer
un homme sans Connaissance de cause, ID. m, 4 95.
— ÊTYM; Picard lieuse; provenç. espagn: et ital.
taùs'à; dû latin causa. Voy. CHOSE.
CAUSÉ, ÉÊ(k6-zë, zé'e), part, passé. ||1° Produit
par une cause. Toutes choses étant causées ou cau-
santes, PÀSC. dans COOSIN. || 2°Occasionné: Un incen-
die causé par un accident. j| 8° Motivé. M. de Bouil-
lon voulait une absence, et une absence causée et
chargée d'affaires, pour revenir après sur un meilleur
pîed>ST-siM. 45,46. M. d'Harcourt-h'eut garde de s'op-
poser a un désir si ardeUt et si causé, m. 88,. 44o.
Rare en «e sens. || 4° En termes de jurisprudence,'
qui à pour causé. Billet causé en marchandises.
V. CAUSER (kô-zé), v. a. Être cause, occasion-
ner. 'Qu'il à fait un larcin de rôt ou de fromage,
Ëgratigné quelqu'un, causé quelque dommage, LA
CAU
FONT. Fabh m; 18; Quel que soit le plaisir que
cause la vengeance; C'est l'acheter trop cher.... in.
ib. iv, 4s. Je m'en tais, et ne veux leur causer nul
ennui, ID. ib. iv; 8. Cela causa leur malheur, ID:
ib. iv, 6. Le trop superbe équipage Peut souvent en
un passage Causer dU retardement, ID. ib. iv; 8.
Vous savez ses malheurs; vous les avez causés; RAC;
Iphig. ni; 4; Je veux l'attendre ici; les chagrins
qu'il me cause M'occuperont assez tout le temps
qu'il repose, ID. Brit. 1, 4. Si Dieu n'a rien en lui-
même par où il puisse causer en nous les volontés
libres, BÇSS. Libr. arb: s.
— HIST. xiv s. ...en la manière que aucuns le
disoient et se causoient [se fondaient sur] de ce que
la fin est melleur que n'est la geDeracion de la fin,
ORESME , Eth. 220. Il xv s. Nostre roy est le seigneur
du monde qui le moins a causé [été cause] de user
de ce mot de dire : J'ai privilège de lever sur mes
subgectz ce que il me plaist, COMM. V, 4 8. || xvi* s.
Elle monstre que toutes ces choses sont causées
[fondées] en Jésus Christ, comme en estant le fon-
dement, CALV. Instit. 4066. Au moyen de quoi, lui
fut facile de causer [motiver] son voyage là dessus;
B. DESPER. Contes, v. Il mourut d'une apoplexie
que ce coup luy causa; MONT, I, 74. Cela m'a causé
me restraindre de trop grande libéralité, B. DE PALISSY,
4 4. Donnant à entendre que.... : langaige causé
[développé comme cause et motif] et contenu eo la-
dicte ordonnance, CARLOIX, vin, 3.
— ÊTYM. Cause; espagn. tauzar; ital. caùsare.
2. CAUSER (kô-zé); v. n. || 1" S'entretenir fami-
lièrement. Ils causent ensemble. De quoi causent-ils ï
Nous causerons de cette affaire. Je veux me vanter
d'être toute l'après-midi dans cette prairie, causant
avec nos vaches et nos moutons, sSv. JLett. 384.
Voilà la chose du monde la plus heureuse pour lui;
vous savez tout cela, mais on cause [c'est-à-dire je
vous écris cela pour causer avec vous], ID. 592: Pour
mon fils, M. le maréchal n'a pas voulu le laisser venir;
il est le seul avec qui il cause de toute chose , m. ib.
Le duc d'Orléans régent daigna un jour causer avec
moi au bal de l'Opéra; il me fit un grand éloge de Rabe-
lais, VOLT. Lètt. Mme du Deffant, 43 oct.)769. || Fa-
milièrement. Causer de choses et d'autres, s'entrete-
nir sans propos déterminé. || Fig.Causer de la pluie et
du beau temps, parler de riens, de choses de peu d'im-
portance. Il Elliptiquement. Causer littérature, voya-
ges, etc. causer de littérature, de voyages. || Fami-
lièrement. Ah çà! causons un peu, expliquons-nous,
entendons - nous. || Passivement et impersonnelle-
ment, dans le parler familier; c'est assez causé, bu,
simplement, assez causé, ne parlons plus, agissons,
et aussi, taisez-vous, brisons-là. |) 2° Familièrement,
tenir des propos, parler avec légèreté et indiscré-
tion, ou avec malignité. Le monde, chère Agnès,
est une étrange chose ! Voyez la médisance, et
comme chacun cause! MOL. EC. des fem. 11, 6. Je ne
m'étonne point si parfois on en cause, ID. Proi.
4'Amph. Voilà ce que c'est que d'avoir causé; vous
n'en tâterez plus, et je vous laisse sur la bonne
bouche, ID. G. Dandin, il, 7. || 3° V. n. Terme de
fauconnerie. Se dit du cri des perroquets et des pies.
— KEM. Peut-on dire : il m'a longtemps causé de
ses affaires; allez lui causer de cette nouvelle ? C'est
une façon de parler qui est très en usage. Mais
observez qu'on ne pourrait pas dire, en mettant
un substantif au lieu du pronom : j'ai causé de l'af-
faire à mon avocat; il faut avec mon avocat. Cela
rend três-sùspect l'emploi du pronom, et il sera
mieux de dire : il a longtemps causé avec moi de
Ses affaires; allez causer avec lui de cette nouvelle.
On ne cause pas à quelqu'un; on cause avec quel-
qu'un. Pourtant cette manière de parler se trouve
dans J. J. Rousseau, qui n'est pas toujours très-pur,
et sans doute dans d'autres. La première fois que je
la vis elle était à la veille de son mariage ; elle me
causa longtemps avec cette familiarité charmante qui
lui est naturelle, ï. J. ROUSS. Confess. vu:
— HIST. xiii« s. Par poi Hersent n'enragé d'ire
Por Ysengrin, qui si la chose [gronde], Ren. 726.
Moult de sa gent parler n'en osant, Mais par der-
rière moult l'en chosent [blâment], Fabliaux,
BARBAZ. I, 460. Il XV s. Je vous ait dit et causé
[expliqué] toutes les avenues de Jean Bar, de Jean
pict....FROiss. n, n, 239. Envie qui accuse et cause
[blâme] Maintes personnes tout à tort; Myst.
Resurr. de N. S. L'homme songeart il [le vin] fait
causer et rire, BASSELIN, XXXVII. Si voulez que je
cause et prêche; Et parie latin proprement; Tenez
ma bouche toujours freche, De bon vin l'arrosant
souvent, ID. LVÈI. j| xvi« s. Ce fut un commandement
nu et simple, où l'homme n'eut rien à connoistre
et à causer [demander raison], MONT. 11, 208
CAU
—ÉTYM. Provenç: chausàr-, causeiar, reprocher,
disputer; espagn. eausar, faire un procès5 du latifi
causari, faire un procès, d'où disputer, rëproener,
et simplement, causer. Diez et d'autres étymologistes
font intervenir l'ancien haut allemand chôsôh^ alle-
mand moderne kosen; mais le latin suffit à la forme
et au sens du mot roman.
. CAUSERIE
ront par nous compromettre: Nos filles nous font une
grande causerie [sujet d'entretien] ; SBV. 232. Mais
est-ce que je finirai cette causerie sans vous dire un
mot de la grande entreprise? DIDER. LetU à Volt.
— tniST. xvr» s. Le duc de Nemours dit, il y a
quelques jours, à un des Seize qui paiioit du roi de
Navarre : Il n'y a plus que les sots qui ne voient
bien comment il faut oster cette queufe, et cela en
sortant d'un Conseil où on àvoit estimé les condi-
tions du fils aisnê de Lorraine; Vitri; en sortant
du mesme conseil, en jurant et despitant la cause-
rie : Il vaut bien mieux, dit-il, servir le brave hu
guenot, D'ADB. Bisl. ni, 293:
— ÊTYM. Causer 2;
t CAUSETTE (kô-zè-f), s. f. Petite causerie. Elie
a plus fait pour moi dans une causette d!un quart
d'heure que je n'aurais su faire d'une année, G. SAND ,
La petite fadette. 3'aiine le feu, les cricris, une sa-
lade de hbmârds; une bouteille de Champagne et
la causette, A. PICHOT, ÏYad. de Don /Mon; 1,434.
Il Mot familier; mais très-rëçU;
— ÉTYM. Causer 2:
CAUSEUR, EUSE (kô-zeur, zeû-z'), ttt#; ||i° Qui
aime à causer. Quel homme causeur ! Il est d'humeur
causeuse. || 2° S. m. et f: Celui, celle qui aime à cau-
ser, qui sait causer. C'est un aimable causeur: Poui
éviter la rencontre de ces grands causeurs, je m'en-
fuirais jusqu'au bout du monde; BALZ. liv. m, lett. 3.
Les miises sont de grandes prometteuses ; Et comme
vos soeurs les causeuses; Vous ne manquerez pas,
sans doute, par le bec, MOL. Remercîmeht au roi,
4 663. Gardez-vous-en bien, dit la causeuse [la cor-
neille] à l'ourse, FÉN. xix, 43. Si Bérahger n'était
pas l'écrivain le plus populaire de l'époque, ce serait
certainement l'un dés plus ingénieux, des plus in-
struits , des plus attachants causeurs que l'on puisse
rencontrer dans cette société qui l'a beaucoup re-
cherché et qu'il a beaucoup fuie, CARREL, OEuvres,
t. v, p. 376. Il Celui, celle qui parlé avec légèreté,
indiscrétion. Ne lui confiez rien, G'est un causeur.
Vous êtes donc un causeur; et vous allez redire ce
qu'on vous dit en secret, MOL. George Dand. n, 7.
Il Celui, celle qui dit; par raillerie, des choses
auxquelles ii ne faut pas trop se fier. Hé! mon
Dieu! c'est une causeuse qui ne dit pas ce qu'elle
pense; ne vous y fiez pas beaucoup, si vous m'en
voulez croire, Mot. Critique, se. s. jj Au collège, un
causeur, un écolier qui, au lieu d'écouter; parle
perpétuellement à voix basse avec ses voisins:
— HIST. xvi* s. Il disoit que l'ancien Socrate
n'estoit qu'un causeur et un Séditieux, qui taschoit
par tel moyen qui luy estoit possible à usurper tyra-
nie, AMYOT, Caton, 48. U y en a îin qui s'appelle
Ropoperperethra, Gomme qui âiroit grand causeur
qui parle de toutes choses à la volée, ID. Démosth. 4 4.
Cor Dieu, nous avons trouvé ung causeur ; monsieur
le iaseur, Dieu vous guafd de mal; tant vous avez
la bouche fraische., RAB. Garg. 1, 42.
— REM. Montaigne; iv, 4 78, à employé causeur
dans le sens de celui qui s'occupe descauses: Ils iai s-
sent là les choses, et s'amusent à traicter les causes ;
plaisants causeurs!
— ÉTYM. Causer 2.
CAUSEUSE (kô-zeu-z'), s. /'.Petit canapé où peu-
vent s'asseoir deux personnes.
— ÉTYM. Causeur.
j CAUSSETIÈRE (kô-se-tiê-r"), ï: f. Terme d'ar-
chitecture. Sorte de dégagement. Les communica-
tions qui existent entre la scène {d'uh théâtre] et les
étages inférieurs soit par la rampe Soit par lëscaus-
setières, Combles rendus, Acad. dessc. t.xn, p.36.
t CAUSSINÉ, ÉE (kô-si-nê, née)-, xidj. Terme de
métier. Se dit dU boiS
CAUSTICITÉ (kô-sti-si-té), s.f. (| 1° Terme de
médecine. Impression que font sur l'organe du
goût les Corps nommes -caustiques.]] Propriétés chi-
mrgues de certains corps qui, en se combinant avec
la substance des parties vivantes SUT lesquelles on
les applique, et détruisent là texture. ]]*■ Fig. Qua-
lité caustique dànslàparole,dans un écrit. RÎènn'é-
chappeà sa Causticité. Ùh esprit, Un 'ouvrage plein
de causticité.
— ÉTYM. Caustique.
4. CAUSTIQUE (kô-sli-k'), aâj. \\ 1° Terme df
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